Les jeux en ligne menacés par les attaques DDoS

L’industrie des jeux en ligne, et notamment celle des éditeurs européens et américains qui accueillent des millions de joueurs sur leurs sites comme Origin, Steam, League of Legends, Battle.net, SOE, Arena.net, est fragilisée par les attaques répétées d’une bande organisée de pirates.

Plusieurs éditeurs de jeux viennent d’être confrontés à ce problème. Les joueurs ne pouvaient plus se connecter à leurs services en ligne ou subissaient des interruptions ou des ralentissements de connexion. Leurs serveurs ont été visés et parfois sévèrement touchés ces derniers jours, tout comme le Playstation Network. Il semble que ce soit le même groupe de hackers qui ait coordonné les attaques. Pourquoi en quelques jours ces attaques DDoS ont-elles pris pour cible la plupart des gros services de jeux en lignes européens et nord-américains ? On ne connait pas réellement les motivations des pirates. Voulaient-ils faire part de leur mécontentement ? Préparer un chantage au déni de service ?   Si les raisons sont assez peu claires, les faits sont là, des attaques avérées, avec de fortes perturbations de services allant jusqu’à l’arrêt des serveurs de jeu. Il semble bien que les systèmes de sécurité en place étaient insuffisants et manquaient de capacité de détection et de protection efficaces.

Les éditeurs concernés doivent faire face à une perte financière directe non négligeable, mais aussi assumer un déficit d’image, ce qui est toujours difficile à corriger, avec des répercussions sur le long terme. Ces actes de sabotage de plus en plus courants pénalisent en effet les joueurs, les empêchent de poursuivre une partie en cours, les privent de leur passe-temps favori et déstructurent des groupes de joueurs qui existent depuis longtemps. Et les joueurs, ce sont les clients… L’impact pour l’éditeur peut être désastreux.

Méthode d’attaque
Derrière la force des attaques DDoS qui ont secoué l’industrie du jeu vidéo se cachait une nouvelle méthode de hacking, dont les gestionnaires vont devoir tenir compte à l’avenir. Comment les hackers ont-ils pu faire chuter autant de cibles, aussi rapidement et avec autant de conséquences ? Pour parvenir à leurs fins, les pirates n’auraient pas submergé les cibles de requêtes, selon la méthode habituelle, mais les auraient attaquées indirectement en passant par le Network Time Protocol. Le NTP est utilisé par les serveurs de jeu pour synchroniser leur horloge. En adressant des flots de demandes dont les identifiants ont été manipulés pour sembler provenir de l’entreprise, la force de l’assaut est multipliée. Chaque envoi de 8 bits se répercute par une réponse de 468 bits vers les services de jeu concernés. Les pare-feu n’ont pas été conçus pour la détection de ce genre d’attaques, pas plus que les antivirus ou les systèmes traditionnels. Une fois la brèche ouverte, les serveurs sont inondés et incapables de faire face. Pour l’utilisateur, c’est l’arrêt, la déconnexion, la partie en cours bloquée et l’impossibilité d’enregistrer ses performances. Pour les passionnés, c’est l’angoisse totale !

Placer les attaques sous contrôle
En attendant que la lumière soit faite sur les auteurs, on ne peut que conseiller aux éditeurs de jeux en ligne de se prémunir contre le risque de rupture de la continuité de service de leur portail de jeux  avec une solution active 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. L’idéal est une solution technologique de prévention d’intrusion et de défense anti-DDoS, située en périphérie du SI, afin de contrer, avant qu’elles n’y pénètrent, les attaques destinées à perturber le jeu en ligne. Cette première ligne, outre la lutte contre les DDoS, permet de lutter contre les intrusions sur le réseau, en détectant et bloquant de nombreuses autres attaques, comme des injections SQL ou un cross-site scripting, dont le but est d’exploiter les applications de jeux et compromettre les bases de données. Une Première Ligne de Défense met aussi un terme à toutes sortes de hacks exécutés par certains joueurs pour tricher en ligne, tout en assurant la fluidité de jeu indispensable. Une réelle qualité de service doit être assurée ! Cette disponibilité permanente, cette réactivité totale est le cœur de métier de ces prestataires.  Pour ce faire, il faut disposer d’une prévention totale contre les intrusions par attaque malveillante utilisant le contenu comme vecteur. Il faut aussi éviter que des données personnelles soient compromises au cours des attaques.  C’est tout l’intérêt d’une Première Ligne de Défense qui protégera les actifs tout en assurant la continuité des activités. Au-delà du service lui-même, c’est en effet le contenu et l’activité des serveurs (gestion, paiement, archives…) qui peut se trouver affecté, volé ou détruit. Pour une entreprise de jeu en ligne, c’est la mort annoncée. (Par Adrian Bisaz, Vice President Sales EMEA de Corero Network Security)

La gestion de l’identité au cœur des préoccupations des services informatiques en 2014

Andre Durand, CEO de Ping Identity, le leader de la gestion sécurisée de l’identité, partage ses prédictions avec les lecteurs de DataSecurityBreach.fr pour l’année 2014. Si l’on se fie à l’évolution des 12 derniers mois, 2014 va connaître d’autres avancées en matière de gestion des identités. En 2013, l’évolution a revêtu de multiples facettes. Les acronymes ont gagné en notoriété : MFA, IoE, API, REST, JSON et JWT. La norme OAuth a été approuvée et OpenID Connect approche de son terme. Le duo forme la base qui va agir sur l’évolution de l’identité numérique en 2014 : mobile, cloud, contrôle d’accès, fédération, infrastructure et plates-formes d’identité. « Le vol de millions de mots de passe en 2013 sur des sites allant d’Adobe à Facebook et GitHub peut avoir ébranlé suffisamment les utilisateurs, les fournisseurs de services et les commerçants en ligne pour que la question de la sécurité supplante finalement celle du confort d’utilisation ». Conscient de tous ces changements, voici une liste de six prédictions pour 2014 :

1. Le MFA (Multi-Factor Authentification) pour la facilité d’utilisation
Le MFA pour les terminaux mobiles va se répandre de plus en plus et gagner en qualité. Chacun possède un système différent pour s’authentifier sur son terminal mobile (mot de passe, code chiffré, etc.) mais en 2014, les plus fondamentaux vont prévaloir. Cet intérêt à l’égard du MFA marque le début d’une tendance plus vaste qui va finir par en engendrer une autre : les objets comme facteur d’authentification. Par exemple, votre bracelet Fitbit Flex pourra probablement vous permettre de déverrouiller votre smartphone…

2. L’essor du BYOI (Bring Your Own Identity)
La connexion aux applications d’entreprise se fera de plus en plus via nos identifiants et mots de passe personnels utilisés pour les réseaux sociaux. La mise en place du MFA permettra notamment de généraliser cet usage. Toutefois, les exigences en matière de sécurité ne seront pas à négliger pour autant. Ce mode d’identification conviendra pour les ressources demandant un degré minimal de sécurité, mais un autre type d’identification (fourni ou approuvé par l’entreprise) sera requis en cas d’exigences plus strictes.

3. L’authentification continue : un seul couple identifiant/mot de passe pour un accès à des milliers d’applications en toute sécurité
Le dispositif d’authentification continue renforce le degré de sécurité lors d’une ouverture de session sur un terminal, mais aussi pendant toute la durée d’utilisation du terminal. Les entreprises vont tendre de plus en plus à adopter ce dispositif d’authentification continue. Conjuguée à des solutions de gestion des identités et d’authentification biométrique, l’authentification continue va permettre de réduire les coûts et améliorer la facilité d’utilisation. Il ne sera plus nécessaire de rentrer son identifiant et son mot de passe pour accéder à une application. En revanche, la procédure de connexion à l’ouverture de cession sera plus lourde.

4. La fédération des identités évolutive
Les entreprises utilisant des solutions classiques de fédération des identités, et souhaitant multiplier par cent voire milles leur nombre de partenaires, et donc ajouter plus d’identités à leur solution de fédération, devront faire face à des limitations fonctionnelles ou technologiques. C’est là qu’intervient la fédération évolutive. Elle va permettre d’intégrer des technologies comme Trust Frameworks, Multi-Party Federation (comme par exemple InCommon), des architectures de Centralized Proxy ou encore du Metadata Peering. La fédération évolutive va demander de combiner tous ces éléments, ou une partie.

5. Le nombre de fournisseurs de solutions de gestion des identités se réduit au profit d’une meilleure qualité de prestation
La liste des fournisseurs en solutions IAM (Identity Access Management) n’a cessé de s’agrandir. Cependant, elle va se réduire en 2014. Certains d’entre eux seront sous le contrôle d’autres plus dynamiques ou mieux établis. Les solutions d’authentification sur les terminaux mobiles, la gestion des mots de passe et le SSO (Single Sign-On) en mode cloud figurent parmi les domaines d’activités où la concurrence s’avère intense car c’est là où la demande est la plus forte.

6. La gestion des identités devient un aspect fondamental de la sécurité du cloud
L’importance des solutions IAM devient de plus en plus une évidence pour les entreprises. De ce fait, ces solutions vont désormais être reconnues parmi les références en matière de gestion sécurisée des identités notamment pour l’accès au cloud. La RSA Conference en février, le Cloud Identity Summit en juillet et le Cloud Security Alliance Congress en décembre vont assoir ce statut. (Andre Durand, CEO de Ping Identity)

Equipes de sécurité – l’humain au cœur du dispositif de défense

Fin de règne pour les produits magiques de sécurité – Retour aux travaux manuels ? Les 15 dernières années ont vu fleurir un nombre incroyable de produits « magiques » de sécurité informatique. Leur point commun étant leur capacité à opérer sans ou avec très peu de ressources humaines impliquées. Le meilleur exemple de cette évolution est probablement l’avènement de l’IPS, pensé pour remplacer le bon vieil outil IDS trop consommateur de ressources dans l’analyse des évènements de sécurité. « Si on peut détecter, autant décider de bloquer automatiquement ! ».

Seulement, de nos jours, la majorité des attaques sérieuses et ciblées, commanditées et réalisées sur mesure sont détectées à posteriori par l’entreprise et souvent grâce à un signal faible, voire même un coup de chance (comportement étrange, remontée utilisateur, nouveau flux détecté, etc.). Ces attaques ne peuvent donc pas être bloquées à priori car elles sont pensées pour passer au travers (ou à coté) des outils de détection classiques. Ces outils continuent de détecter et de stopper une majorité d’attaques non ciblées ou non sophistiquées générant des signaux forts (exploit frontal de vulnérabilités réseau par exemple).

Pour adresser le risque lié aux attaques ciblées commanditées et hautement financées, il est nécessaire de changer de posture de défense et de repositionner l’humain au centre des décisions.

Ainsi, on demande aujourd’hui aux IPS de nouvelle génération (NGIPS) d’être capables de remonter des Indicateurs de Compromission. Ceux-ci sont des évènements de sécurité qui, une fois corrélés et enrichis par le contexte local du réseau, font apparaître des soupçons forts de compromission pour telle ou telle machine du réseau. Comme il s’agit de soupçons et uniquement de soupçons, l’IPS Next-Generation ne peut pas décider de bloquer sans l’avis expert d’un analyste de sécurité.

Ne serait-ce pas un retour à la détection d’intrusion ? Quoi qu’il en soit, les Indicateurs de Compromission et l’expertise de l’équipe qui analyse ces indicateurs sont clés dans la capacité de détection de la présence d’une attaque ciblée sur un réseau.

Un nouveau métier pour les analystes et un besoin pour de nouveaux processus et outils : le Forensic et la remédiation
La découverte d’une attaque ciblée ouvre un chantier nouveau et ardu qui doit faire partie intégrante de la nouvelle posture de défense de l’entreprise. L’attaque est réelle, il faut être capable d’en définir le scope, d’en comprendre la dynamique complète avant de décider de se découvrir en reprenant le contrôle et en l’annihilant.

De nouveaux processus et outils sont nécessaires à cette tâche. Il faut de réelles capacités de Forensic et de retour en arrière. La capacité de remonter le temps pour comprendre le scénario d’attaque et son niveau de déploiement est nécessaire pour décider de la « bascule » (reprise du contrôle et suppression des codes ennemis déployés).

Pour la « bascule » également, il faut adopter de nouvelles capacités techniques et opérationnelles. Souvent, une telle attaque a permis de déployer un écosystème de malwares avancés sur un grand nombre de machines du réseau. Une bascule efficace doit être brutale et globale. Or, ces capacités n’étaient que très rarement intégrées dans les postures de sécurité historiquement adoptées dans les entreprises.

Encore une fois, que ce soit sur les tâches de recherche et de compréhension de l’attaque ciblée sophistiquée et sur les tâches de « bascule » et de reprise de contrôle, la compétence des ingénieurs sécurité en charge du sujet est la clé pour le succès de l’opération. (Par Cyrille Badeau, Directeur Europe du Sud, Sourcefire pour DataSecurityBreach.fr)

Géolocalisation : les députés doivent corriger la loi de programmation militaire

À l’occasion de l’examen du projet de loi relatif à la géolocalisation [1] par la commission des lois de l’Assemblée nationale, les députés Sergio Coronado et Lionel Tardy proposent de revenir sur certains points de l’article 20 de la loi de programmation militaire [2]. La Quadrature du Net appelle l’ensemble des parlementaires à saisir cette opportunité de revenir sur les dispositions adoptées au mois de décembre, et ce afin de répondre aux nombreuses inquiétudes exprimées par les citoyens et d’en protéger les droits fondamentaux.

Déposé dans l’urgence en décembre 2013 par Christiane Taubira, ministre de la Justice, le projet de loi sur la géocalisation a pour objectif d’encadrer plus rigoureusement la procédure de géolocalisation judiciaire, considérée [3] par la Cour de cassation comme une ingérence illicite dans la vie privée des citoyens. Adoptée dans sa version actuelle, cette loi limiterait le recours à la géolocalisation par les services de police aux seules enquêtes et instructions portant sur des infractions punies d’au moins trois ans d’emprisonnement [4], et la soumettrait à l’autorisation du procureur de la République, ou à celle d’un juge si ces mesures durent plus de huit jours.

Bien que perfectible, ce texte est surtout l’occasion d’ouvrir un débat plus urgent, sur les dangereuses ambiguïtés de la loi de programmation militaire, puisqu’il porte précisément sur l’encadrement des procédures de géolocalisation. Les députés Sergio Coronado (ECOLO) et Lionel Tardy (UMP) ont ainsi déposé deux amendements (n°CL16 [5] et n°CL1 [6]) proposant de corriger la définition trop vague des données visées par l’article 20 de la loi de programmation militaire, portant justement sur les mesures administratives de géolocalisation. Actuellement, la rédaction de cet article [7] autorise l’administration à intercepter les données de connexion (identité des correspondants, lieux, date et durée) des communications, leur contenu, ainsi que tout document stocké en ligne, et ce pour des finalités très larges et avec un contrôle bien trop faible.

L’amendement déposé par Sergio Coronado propose de lever toute ambiguïté sur cette définition afin qu’elle ne recouvre plus que les données de connexion. En effet, Jean-Jacques Urvoas, président de la commission de lois de l’Assemblée nationale [8] et membre de la CNCIS [9], avait vigoureusement défendu la loi de programmation militaire, en répondant aux nombreuses critiques exprimées par la société civile que l’article 20 ne concernait que les données de connexion [10]. Cet amendement sera débattu aujourd’hui au sein de la commission des lois de l’Assemblée nationale, lors de l’examen du projet de loi géolocalisation. La Quadrature du Net invite l’ensemble de la commission à se saisir de cette opportunité pour corriger l’ambiguïté de l’article 20, et s’assurer que la lettre de la loi corresponde sans équivoque à l’intention du législateur, telle que l’a définie à plusieurs reprises le président de cette commission Jean-Jacques Urvoas.

« Au cours des débats sur la loi de programmation militaire, le président Urvoas n’a eu de cesse d’affirmer que seule l’interception de données de connexion était en jeu. Il a aujourd’hui l’occasion de corriger certains points ambigüs de cette loi, afin de la faire correspondre aux intentions qu’il a régulièrement exprimées. Mais au-delà de cette question, l’ensemble des parlementaires devrait considérer ce projet de loi comme une opportunité de revenir sur les nombreuses autres dérives de l’article 20 de la loi de programmation militaire, qu’il s’agisse de ses finalités trop nombreuses et trop vagues, ou de l’absence d’encadrement satisfaisant à la surveillance administrative » déclare Benjamin Sonntag, cofondateur de La Quadrature du Net.

* Références *
1. http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/geolocalisation.asp
2. https://www.laquadrature.net/fr/lpm-promulguee-la-derive-du-politique-vers-la-surveillance-generalisee
3.http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000028116556&fastPos=1
4.  Plus précisément, pour l’enquête et l’instruction relative à « un crime ou à un délit puni d’une peine d’emprisonnement d’une durée égale ou supérieure à cinq ans ou, s’il s’agit d’un délit [contre les personnes], d’une peine d’emprisonnement d’une durée égale ou supérieure à trois ans ».
5. http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/1717/CION_LOIS/CL16.asp
6. http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/1717/CION_LOIS/CL1.asp
7. Article 20 de la loi de programmation militaire : « […] peut être autorisé le recueil, auprès des opérateurs de communications électroniques […], des informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ou services de communications électroniques, y compris les données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement ou de connexion à des services de communications électroniques, au recensement de l’ensemble des numéros d’abonnement ou de connexion d’une personne désignée, à la localisation des équipements terminaux utilisés ainsi qu’aux communications d’un abonné portant sur la liste des numéros appelés et appelants, la durée et la date des communications ».
8. À ce titre, Jean-Jacques Urvoas a joué un rôle actif dans la préparation de la loi de programmation militaire : https://www.laquadrature.net/fr/canardenchaine-la-feroce-appetit-du-service-de-renseignement-interieur
9. La Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité est l’organisation chargée de contrôler certaines pratiques de surveillance instaurées par la loi de programmation militaire.
10. Lors des débats ayant eu lieu pendant et après le vote de la loi, Jean-Jacques Urvoas expliquait par exemple que « l’article 13 permet non une interception de contenu, mais le recueil des données techniques de connexion » (Source : http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/urvoas-pas-de-blanc-seing-octroye-aux-services-de-renseignements-10-12-2013-1767128_53.php)