6 Français sur 10 seraient des idiots avec le Wi-Fi public

8 français sur 10 utiliseraient chaque mois le Wi-Fi public tout en craignant d’être la cible de hackers. 66% des français préfèrent se connecter au Wi-Fi public non sécurisé et risquer de perdre leurs données personnelles.

Alors que les pirates informatiques peuvent aujourd’hui très facilement accéder aux données personnelles des utilisateurs du Wi-Fi public, Avast Software, éditeur de solutions de sécurité pour mobiles et PC, dévoile les résultats de son étude menée auprès des utilisateurs de réseaux sans fil en France. D’après cette enquête, la plupart des français ont conscience des dangers liés à l’accès aux réseaux Wi-Fi publics pour leurs données mais il semblerait que les bonnes pratiques ne soient pas toujours appliquées.

En effet, 66% des répondants admettent préférer accéder aux réseaux Wi-Fi publics qui ne requièrent pas de nom d’utilisateur ni de mot de passe pour se connecter et ainsi risquer de mettre leurs données personnelles à la portée du premier hacker venu, voire de se faire voler leur identité. Seuls 4% d’entre eux utilisent un réseau privé virtuel (VPN) pour crypter les données, empêcher les pirates informatiques d’avoir de la visibilité sur leur navigation et donc de protéger leurs appareils mobiles. Pourquoi ces négligences ? L’étude d’Avast révèle notamment que 36% des utilisateurs du Wi-Fi font confiance au fournisseur d’accès à internet quant à la sécurisation du réseau alors que rien ne garantit son engagement en matière de protection.

Les risques associés à une connexion aux réseaux Wi-Fi publics sont pourtant bien réels et les utilisateurs ne peuvent les ignorer. Parmi eux, 28% craignent effectivement de se faire voler leurs identifiants et leurs mots de passe, et 39% redoutent que les hackers ne s’emparent de leurs informations bancaires et financières depuis leurs terminaux mobiles. Toutefois, cela ne les empêchent pas de surfer sur des sites sensibles ou d’effectuer des achats susceptibles de mettre en péril la protection de leurs données personnelles et confidentielles. En effet, 10% des répondants affirment réaliser des activités bancaires lorsqu’ils sont connectés aux réseaux sans fil non sécurisés, 4% font du shopping en ligne et 2% effectuent d’autres types de transactions financières.

Le Wi-Fi permet d’accéder facilement à internet dans les lieux publics, raison pour laquelle 47% des français s’y connectent, mais aussi un moyen efficace d’économiser du forfait internet. Aujourd’hui, 8 français sur 10 utilisent chaque mois les réseaux Wi-Fi publics dont 24% plusieurs fois par semaine. Il est donc primordial qu’ils prennent conscience des menaces qui planent sur leurs informations et surtout des conséquences qu’un vol de données ou une usurpation d’identité peut avoir. Les hackers peuvent très facilement avoir de la visibilité sur les mots de passe, les emails, l’historique de navigation ou encore les données confidentielles si les utilisateurs du réseau Wi-Fi public n’utilisent pas de système de protection. Même s’ils sont peu expérimentés, les pirates informatiques peuvent facilement espionner, accéder aux informations d’un utilisateur voire les modifier rien qu’en s’infiltrant dans une borne Wi-Fi ouverte.

Pour être en mesure de protéger leurs données, les internautes et les mobinautes doivent privilégier les connexions aux réseaux Wi-Fi sécurisés moins facilement accessibles pour les hackers. Il est également nécessaire de mettre en place une solution de sécurité performante, que ce soit pour ordinateurs, smartphones et tablettes, qui permette d’identifier les connexions Wi-Fi sécurisées ainsi que d’éventuelles failles sur le réseau, et qui soit aussi en mesure de protéger les données de l’utilisateur lorsqu’il se connecte au Wi-Fi public. Les pirates informatiques sont de plus en plus expérimentés et à l’affût de la moindre faille, mieux vaut donc mettre toutes les chances de son côté pour protéger ses informations personnelles tout en continuant à profiter des avantages du Wi-Fi.

Pirate Versus Pirate

Un groupe de pirates s’attaque à un concurrent. De cette confrontation sont apparues les guerres des menaces persistantes avancées (APT).

L’éditeur de solution de sécurité informatique Kaspersky Lab a observé un cas qu’ils considèrent rare et inhabituel, une attaque perpétrée par un cybercriminel contre un autre. Ils ne doivent pas trainer souvent dans certains chans IRC, forums ou Twitter. Les pirates aiment se taper dessus. Le cas révélé par la société Russe a débuté en 2014. Hellsing, un petit groupe de cyber espions, assez  « anodin » sur le plan technique et ciblant principalement des organismes gouvernementaux et diplomatiques en Asie, a fait l’objet d’une attaque de spear-phishing. Cette attaque a été lancée par un autre groupe de cybercriminels et Hellsing a décidé de répliquer. Kaspersky Lab pense que cela pourrait marquer le début d’une nouvelle tendance dans le monde de la cybercriminalité : les guerres des APT (menaces persistantes avancées).

La découverte a été faite pendant leurs recherches sur les activités de Naikon, un groupe de cyber espionnage visant des cibles dans la zone Asie-Pacifique. Les experts ont remarqué que l’une des cibles de Naikon avait repéré la tentative d’infection de ses systèmes par un e-mail de spear-phishing comportant une pièce jointe malveillante. Le destinataire a vérifié l’authenticité de l’e-mail auprès de l’expéditeur et, apparemment non satisfait de la réponse, n’a pas ouvert la pièce jointe. Peu après, il a renvoyé à l’expéditeur un message contenant un malware de son cru.

Le mode de contre-attaque indique que Hellsing voulait identifier le groupe Naikon et recueillir des informations à son sujet. Une analyse approfondie de la menace Hellsing révèle une succession de mails de spear-phishing accompagnés de fichiers malveillants conçus pour propager un spyware entre les différents destinataires. Si l’un d’entre eux ouvre la pièce jointe malveillante, son système est infecté par un backdoor spécifique, capable de télécharger des fichiers, de se mettre à jour et de se désinstaller. Hellsing compterait près d’une vingtaine de victimes.

Les cibles de Hellsing
Le malware Hellsing a été bloqué en Malaisie, aux Philippines, en Inde, en Indonésie et aux Etats-Unis, les victimes étant les plus nombreuses dans les deux premiers pays. Les auteurs des attaques sont par ailleurs très sélectifs dans le choix de leurs cibles, tentant d’infecter principalement des organismes gouvernementaux et diplomatiques. « Le fait que le groupe Naikon ait été pris pour cible par Hellsing en représailles est pour le moins fascinant. Par le passé, nous avons assisté à des frappes accidentelles entre groupes APT, résultant du vol du carnet d’adresses des victimes puis d’un envoi massif à tous les destinataires répertoriés. Cependant, compte tenu du caractère ciblé et de l’origine de l’attaque, il paraît plus probable qu’il s’agisse d’un cas d’attaque délibérée entre APT », commente Costin Raiu, Directeur de l’équipe GReAT de Kaspersky Lab. Hellsing serait actif depuis au moins 2012 et demeure d’actualité.

Pour se protéger contre les attaques Hellsing, mais aussi par toutes les autres possibilités malveillantes débarquant par mail, DataSecurityBreach.fr vous conseille de ne pas ouvrir les pièces jointes suspectes provenant d’expéditeurs inconnus. De prendre garde aux archives protégées de mot de passe et contenant des fichiers SCR ou d’autres exécutables. En cas de doute sur une pièce jointe, essayer de l’ouvrir dans une zone de quarantaine. Veiller à disposer d’un système d’exploitation récent et à y installer tous les correctifs de sécurité. Mettre à jour toutes les applications telles que Microsoft Office, Java, Adobe Flash Player et Adobe Reader.