Gorgon Group : Des pirates pakistanais tentent d’infiltrer des institutions étatiques

Des pirates informatiques baptisés Gorgon Group, présumés venir du Pakistan, attaquent des institutions étatiques en Russie, en Espagne et aux États-Unis via des courriels piégés.

Gorgon Group – Le phishing et autres courriels piégés sont légions. Un groupe de pirates informatique présumés pakistanais tente d’attaquer des organisations gouvernementales via ce procédé. Une attaque qui a exploité les mêmes serveurs qui diffusent spams et logiciels malveillants.

Un faux mail sur le terrorisme

Comme rapporté par des chercheurs de l’unité 42 de Palo Alto Networks, le Gorgon Group est actif depuis Février 2018. Via des phishings ciblés, ils ont visé des bureaux gouvernementaux en Espagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en Russie.

Script-kiddies au Pakistan ?

D’abord, les attaquants envoient des mails phishing à leurs victimes sur des questions de terrorisme, ainsi que sur des problèmes militaires et politiques au Pakistan. Les courriels contiennent des documents Microsoft Word. Fichier piégé par l’exploit CVE-2017-0199. Lorsque la victime ouvre le document, un script Visual Basic s’exécute avec des commandes PowerShell. Le pirate n’a plus qu’à installer son logiciel espion dans la machine piégée. Dans le cas du groupe Gorgone, les chevaux de Troie sont : NanoCoreRAT, QuasarRAT ou encore NJRAT.

Pour conclure, le nombre exact d’infections réussies est inconnu. Néanmoins, les chercheurs ont trouvé des preuves que même une campagne avec une infrastructure aussi primitive (script-kiddies ?) peut constituer une menace pour la sécurité des organisations gouvernementales.

Triout, un espion dans votre smartphone

Triout, un nouveau logiciel espion s’attaque aux appareils sous Android.

Triout, l’espion 2.0 ! Aucun système d’exploitation n’est à l’abri des logiciels malveillants. Les cybercriminels voudront toujours voler, espionner ou manipuler vos données. La prolifération des appareils Android – des smartphones aux tablettes et aux téléviseurs intelligents – ouvrent des nouvelles « voix » aux développeurs de logiciels malveillants. Ces appareils contiennent des micros, des caméras et un gps.

Premièrement, les chercheurs de Bitdefender identifient un nouveau logiciel espion Android, baptisé Triout. Trouvé avec une application reconditionnée, les capacités de surveillance de ce logiciel espion consiste à masquer sa présence sur l’appareil. Il va ensuite enregistrer des appels téléphoniques. Copier les SMS. Recoder les vidéos. Prendre des photos. Recueillir des coordonnées GPS.

Ensuite, il est intéressant de noter que Triout apparaît pour la première fois en Russie. La plupart des analyses/rapports proviennent d’Israël. La première apparition de l’échantillon date du 15 mai 2018, sur VirusTotal.

Enfin, l’analyse du logiciel espion indique que Triout a la capacité d’enregistrer chaque appel téléphonique. La conversation se retrouve sous la forme de fichier multimédia. L’information est communiquée au C&C avec l’identifiant de l’appareil. L’espion enregistre chaque SMS entrant (corps SMS et expéditeur SMS). Il a la possibilité d’envoyer tous les journaux d’appels. Chaque photo prise par l’appareil piégé, caméra avant ou arrière, est envoyée au C&C.

OpenSSH faillible depuis 20 ans ?

Toutes les versions d’OpenSSH, publiées au cours des 20 dernières années, sont soumises à une vulnérabilité dangereuse. Compte tenu de la large diffusion d’OpenSSH, cela peut représenter des milliards de périphériques vulnérables.

Les chercheurs en sécurité de la société Qualys ont remarqué une vulnérabilité dans OpenSSH. La faille permettrait à un pirate de deviner les connexions enregistrées sur les serveurs OpenSSH. Une action possible à distance.

Le problème (CVE-2018-15473) touche toutes les versions du client OpenSSH publiées au cours des 20 dernières années. Compte tenu de la large diffusion d’OpenSSH, cela peut représenter des milliards de périphériques vulnérables – des serveurs cloud aux équipements IoT -. La correction du problème risque de prendre du temps. Le correctif correspondant est cependant disponible.

Mode d’attaque

Pour attaquer avec succès, un pirate qui tente de s’authentifier sur un serveur vulnérable, va communiquer une demande d’authentification spécialement conçue. Le serveur peut répondre à la requête de deux manières différentes: la connexion n’existe pas, le serveur répondra par un message d’erreur. Si un nom d’utilisateur existe, la connexion quitte sans réponse. C’est ce dernier comportement qui permet à un malveillant de deviner les connexions valides enregistrées sur le serveur SSH. Il n’a plus qu’à sortir le dictionnaire de mots de passe.

Correctif

La vulnérabilité corrigée avec la sortie de versions stables d’OpenSSH. Les experts publient un code PoC pour vérifier la présence de vulnérabilités sur les serveurs (ici et ). Les chercheurs ont notamment présenté des instructions détaillées sur la manière de tester la présence d’un problème sur les serveurs.