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La France, le second pays le mieux sécurisé au monde

Selon une étude, la France serait le second pays le mieux sécurisé au monde, juste derrière le Japon. L’Algérie serait le pire des pays sur le sujet de la cybersécurité !

Les résultats de l’étude de Comparitech ont révélé que le Japon était le pays le plus sécurisé au monde en matière de cyber-sécurité. Il a atteint des niveaux incroyablement bas dans la majorité des catégories prises en compte par l’étude. Les autres pays les plus performants sont la France, le Canada, le Danemark et les États-Unis.

Catégories et cyber-attaques

Certains pays ont obtenu de bons résultats dans une catégorie, mais d’autres ont élevé leur moyenne. Il s’agit notamment de l’Ukraine, qui affichait le taux de logiciels malveillants financiers le plus faible en 2018, ainsi que de l’Ouzbékistan, du Sri Lanka et de l’Algérie, qui affichaient les scores d’attaque par telnet les plus faibles.

Les pays les moins bien classés par catégorie

Plus faible pourcentage d’infections par logiciels malveillants mobiles – Japon – 1,34% des utilisateurs. Le plus petit nombre d’attaques de logiciels malveillants financiers – Ukraine – 0,3% des utilisateurs.

Plus faible pourcentage d’infections par logiciels malveillants – Danemark – 5,9% des utilisateurs.

+ faible pourcentage d’attaques telnet (par pays d’origine) – Algérie, Ouzbékistan et Sri Lanka – 0,01%.

Pourcentage d’attaques de cryptominers – Danemark – 0,61% des utilisateurs.

Meilleur préparé pour les cyberattaques – Singapour – 0.925 score.

Législation la plus récente en matière de cybersécurité – France, Chine, Russie et Allemagne.

Bien que certains pays aient des forces et des faiblesses évidentes, il y a une marge d’amélioration possible pour chacun d’entre eux. Qu’ils aient besoin de renforcer leur législation ou que les utilisateurs aient besoin d’aide pour mettre en place de meilleures protections sur leurs ordinateurs et leurs téléphones portables, il reste encore un long chemin à parcourir pour rendre nos pays cyber sécurité. De plus, alors que le paysage de la cybersécurité change constamment (la prévalence des cryptominers augmente, par exemple), les pays doivent essayer de devancer les cybercriminels.

Le pays le moins sécurisé au monde

Selon l’étude, l’Algérie est le pays le moins sécurisé au monde en matière de cyber-sécurité. C’était le pays le mieux classé en raison de l’absence de législation et de taux de logiciels malveillants, et a également obtenu un score élevé dans les catégories des logiciels malveillants pour mobiles et de la préparation aux cyber-attaques. L’Indonésie, le Vietnam, la Tanzanie et l’Ouzbékistan comptaient parmi les pays les moins biens classés.

Plus fort pourcentage d’infections par logiciels malveillants mobiles – Bangladesh – 35,91% des utilisateurs.

+ grand nombre d’attaques de logiciels malveillants financiers – Allemagne – 3% des utilisateurs.

Pourcentage d’infections par logiciels malveillants – Algérie – 32,41%.

Plus fort pourcentage d’attaques telnet (par pays d’origine) – Chine – 27,15%.

Plus fort pourcentage d’attaques de cryptominer – Ouzbékistan – 14,23% des utilisateurs.

Les moins préparés aux cyber-attaques – Vietnam – 0.245 score. 92829. Pire législation mise à jour en matière de cybersécurité – Algérie. (comparitech)

Les équipements médicaux seront-ils la prochaine cible des cybercriminels ?

Equipements médicaux et les pirates ! Le thème de l’édition 2017 du Cyber Security Weekend européen était “Next” – the near future and threats we will face ». A cette occasion, des experts de Kaspersky Lab, de KPN et d’EUMETSAT se sont réunis pour évoquer leurs prévisions et études respectives. Les participants ont ainsi pu écouter les prévisions sur ce que réservent les cybercriminels aux hôpitaux et aux patients en 2018.

Les données médicales contenus dans les équipements médicaux ont une très grande valeur sur le marché noir et les systèmes médicaux revêtent une importance vitale. Dès lors, les organisations de santé sont une proie de choix pour les tentatives d’extorsion. Il est donc essentiel que la communauté des spécialistes de la sécurité travaille en étroite collaboration avec le monde de la santé et ses fournisseurs dans le but de renforcer la protection des appareils utilisés, de veiller à ce que les nouveaux systèmes soient sécurisés et sûrs d’entrée de jeu, et pour que les équipes médicales soient bien formées aux questions de cybersécurité.

Le paysage en 2017

En 2017, les recherches ont montré à quel point les informations médicales et les données des patients stockées au sein d’une infrastructure de santé connectée étaient peu protégées et donc, accessibles en ligne par n’importe quel cybercriminel motivé. Les experts ont par exemple découvert que près de 1500 appareils utilisés pour le traitement des imageries médicales étaient accessibles au public. En outre, les recherches ont démontré qu’un nombre non négligeable de logiciels et d’applications en ligne de nature médicale, renferment des vulnérabilités pour lesquelles il existe des exploits publics. Ce risque se voit accru par la valeur des informations médicales, dont comptent bien profiter les cybercriminels pour leur bénéfice personnel. Ils savent en effet pertinemment qu’elles sont faciles d’accès et que les organismes médicaux seront toujours prêts à payer pour les récupérer.

A quoi faut-il s’attendre pour 2018 ?

Le secteur médical va être de plus en plus menacé, étant donné le nombre croissant d’appareils connectés et d’applications vulnérables déployés par les services de santé. Le monde de la santé est soumis à différents facteurs qui influent sur son fonctionnement : la nécessité d’en faire plus, à moindre coût, avec les ressources existantes ; le besoin croissant des soins à domicile pour les populations vieillissantes et les pathologies chroniques telles que le diabète ; l’aspiration du grand public à adopter un mode de vie plus sain ; et la prise de conscience que le partage de données et le suivi croisé des patients par différentes organisations sont la clé pour améliorer la qualité et l’efficacité des soins médicaux.

9 grandes menaces dans les 12 prochains mois

Les attaques ciblant les équipements médicaux avec un objectif d’enrichissement personnel, de malveillance pure, ou pour des motivations pire encore, seront en recrudescence. Les équipements médicaux spécialisés sont de plus à en plus nombreux à être connectés à des réseaux informatiques. Si ces derniers sont pour la plupart privés, une seule connexion peut suffire pour permettre à des attaquants de s’engouffrer dans la brèche et de diffuser des programmes malveillants à l’aide de ce réseau « pourtant fermé ». Or s’en prendre à des équipements peut perturber l’administration de soins, voire être fatal, ce qui augmente grandement les probabilités de versement de rançons en cas de tentative d’extorsion.

Il faut s’attendre à une hausse du nombre d’attaques ciblées visant à dérober des données. Le volume d’informations médicales et de données patients stockées et traitées par les systèmes de santé connectés, augmente tous les jours. Ce type de données est très coté sur le marché noir et peut servir à des fins de chantage et de tentative d’extorsion. D’autant que les criminels ne sont pas les seuls intéressés : l’employeur ou l’assureur d’une victime peuvent être intéressés de connaitre ce qui peut impacter les primes d’une personne ou son emploi.

Équipements médicaux dans la ligne de mire

Le nombre de cas d’attaques avec ransomware, visant les organismes médicaux, va augmenter. Ces tentatives s’appuieront sur le chiffrement de données et le blocage des appareils : les coûts exorbitants des équipements médicaux connectés et leur caractère souvent vital en feront des cibles de choix pour des attaques et tentatives de racket.

Le concept de périmètre professionnel clairement défini va continuer de s’effriter au sein des institutions médicales, dans la mesure où un nombre croissant d’appareils sont connectés à Internet – stations de travail, serveurs, appareils mobiles et équipements divers. Les criminels ont un choix toujours plus large pour tenter d’accéder à des informations médicales et à des réseaux. Mettre en place des systèmes de protection et sécuriser les utilisateurs finaux ou points de terminaison, va devenir le nouveau défi des équipes chargées de la sécurité dans les structures médicales. En effet, tous les nouveaux appareils créent autant de points d’accès à l’infrastructure.

Les données sensibles et confidentielles transmises aux professionnels de la santé par les appareils portables connectés, les implants notamment, vont être de plus en plus pris pour cible par des attaquants. En effet, ces appareils sont de plus en plus utilisés pour les diagnostics médicaux, les traitements et les soins préventifs. Les pacemakers et les pompes à insuline en sont de bons exemples.

Les systèmes d’information médicaux nationaux et régionaux qui échangent des données patients non-chiffrées, ou non sécurisées, avec des praticiens, des hôpitaux, des cliniques et autres établissements, vont être de plus en plus ciblés. Les attaquants vont chercher à intercepter les données lorsqu’elles se trouvent en dehors du pare-feu des réseaux. Il en sera de même pour les données échangées par les établissements médicaux et les compagnies d’assurance santé.

Équipements médicaux, mais pas que…

Le succès des petits appareils de santé et de fitness connectés est une aubaine pour les attaquants, car ils livrent de gros volumes de données personnelles généralement peu protégées. Avec l’engouement pour l’amélioration du bien-être, les bracelets, systèmes de suivi et autres montres connectées vont héberger et transmettre des grandes quantités de données personnelles, protégées à minima. Les cybercriminels n’hésiteront pas à profiter de cette véritable mine d’or.

Les attaques paralysantes – de type DDoS (avec refus de service) ou ransomware qui détruit les données (à l’instar de WannaCry) – posent un problème croissant pour les organismes de soins de santé de plus en plus digitalisés. Le nombre de stations de travail, processus informatisés de traitement des archives médicales et des données commerciales, qui sont le quotidien de toute organisation à la page, élargissent la surface d’attaque possible pour les cybercriminels. La situation est d’autant plus critique pour le monde de la santé dans les cas d’urgences avec pronostic vital engagé.

Enfin, et surtout, les technologies émergentes telles que les membres artificiels connectés, les implants destinés à apporter des améliorations physiologiques, la réalité augmentée embarquée conçues pour résoudre des problèmes de handicap et rendre l’être humain plus fort et en meilleure forme, constituent, elles aussi de nouvelles opportunités pour les attaquants imaginatifs armés d’intentions malveillantes. Ces nouvelles technologies médicales doivent donc être sécurisées dès le stade de leur conception.

Ce document est le premier d’une série publiée par Kaspersky Lab, consacrée aux prévisions annuelles de ses experts. Les autres annonces concerneront les domaines de l’automobile, des services financiers et de la fraude, de la sécurité industrielle et des crypto-monnaies. Tous seront accompagnés des traditionnelles prévisions de menaces ciblées. L’intégralité des Kaspersky Lab Threat Predictions for 2018 sera disponible sur Securelist dans la semaine.

Les moyens humains des entreprises françaises ne sont pas suffisants face aux cybermenaces

Afin de mieux cerner la perception de la cyber-sécurité et de ses enjeux au sein des grandes entreprises françaises, le CESIN met en place son premier baromètre annuel. Le Club dévoile aujourd’hui les résultats d’une grande enquête menée auprès de ses membres, Responsables Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) de grands groupes français.

Quid de la réalité de la cyber-sécurité dans les grandes entreprises ? Le sondage OpinionWay pour le CESIN a ciblé 235 membres de l’association, les résultats de l’étude portent sur un échantillon de 125 répondants. Les grands comptes ont fort heureusement tous intégré l’importance de la sécurité du numérique dans leur organisation car 81% d’entre eux confirment avoir fait l’objet d’attaques aux cours des 12 derniers mois. Cependant face aux menaces grandissantes, les moyens alloués à la cyber-sécurité se révèlent encore peu satisfaisants, en particulier les moyens humains (seul 31% des entreprises les jugent suffisants). Nombre d’entre elles envisagent d’augmenter les ressources techniques, financières ou humaines dédiées à la cyber-sécurité, et elles sont également nombreuses à envisager de souscrire une cyber-assurance (40%). La dépendance humaine et les vulnérabilités résiduelles sont jugées les plus préoccupantes pour la sécurité du patrimoine informationnel des entreprises. Les nouveaux usages du numérique au travail posent quant à eux de nouveaux défis en matière de cyber-sécurité. Le Cloud en particulier, en plus de nécessiter des outils spécifiques selon 93% des responsables sécurité interrogés, continue d’inquiéter pour des raisons de confidentialité des données surtout vis-à-vis des fournisseurs eux-mêmes.

En outre 58% des entreprises estiment que les outils actuellement disponibles sur le marché sont peu adaptés à la situation en matière d’usages du numérique. Même constat concernant les attaques où l’inquiétude demeure quant à la capacité concrète à faire face à leur augmentation pressentie sur le court et moyen terme. Ces 12 derniers mois, la palme du type d’attaque constaté revient aux demandes de rançons (ransomware) à hauteur de 61%, 44% pour les attaques virales, 38% pour les dénis de services et 35% pour les attaques ciblées. Selon l’enquête, les RSSI estiment que les enjeux prioritaires de demain seront plutôt humains, que techniques. Il en ressort un impératif criant de donner toute son importance à la cyber-sécurité dans l’entreprise en y allouant suffisamment de ressources et en lui donnant sa juste place dans la gouvernance. Il est par ailleurs nécessaire de travailler autour des usages, de sensibiliser les utilisateurs et de s’adapter à l’évolution des pratiques.

Alain Bouillé, Directeur de la Sécurité des Systèmes d’Information du Groupe Caisse des Dépôts et Président du CESIN, déclare : « On savait que la cybercriminalité était un phénomène en pleine expansion. Ce premier baromètre du CESIN permet de mieux comprendre comment concrètement les entreprises françaises font face à ce phénomène. » Jean-François Louâpre, Vice-Président du CESIN Responsable sécurité des systèmes d’information CNP Assurances : « Le baromètre annuel du CESIN propose une vision terrain de la réalité de la cyber-sécurité en France. S’il conforte certaines tendances, il remet également en perspective certains points comme le positionnement des RSSI en entreprise ou l’écart entre menaces redoutées et incidents subis » Le sondage a ciblé les 235 membres de l’association (CAC40, PME, Ministères).

Le prix de vente des données volées sur le marché noir

Retour sur l’économie souterraine du Dark Web ainsi que sur les pratiques et les coûts du Cybercrime-as-a-Service.

Le nouveau rapport d’Intel Security, intitulé The Hidden Data Economy, porte sur le marché noir des données volées en ligne, ou ‘Dark Web’. Il révèle la manière dont ces dernières sont compilées, ainsi que les prix auxquels elles sont revendues en ligne. Dans ce dernier, le McAfee Labs d’Intel Security dévoile les prix fixés sur le Dark Web pour l’achat de cartes de débit et de crédit, d’identifiants de comptes bancaires et de services de paiement en ligne et d’accès aux comptes de fidélité.

« Comme toute économie non réglementée et performante, l’écosystème de la cybercriminalité a très vite évolué pour offrir de nombreux outils et services à toute personne aspirant à un comportement malfaisant », déclare à DataSecurityBreach.fr Raj Samani, CTO EMEA d’Intel Security. « Le marché du Cybercrime-as-a-Service a été le principal moteur à la fois de l’explosion, de l’ampleur, de la fréquence et de la gravité des cyberattaques. Aujourd’hui, nous constatons une véritable prolifération des modèles économiques conçus pour revendre les données volées et rendre les cyberattaques très lucratives pour les hackers. »

Depuis des années, l’équipe du McAfee Labs coopère avec les principaux acteurs concernés, organisations policières nationales et internationales, éditeurs de logiciels de sécurité informatique, etc., pour identifier et démanteler les multiples sites web, forums et autres plateformes, communautés et marchés en ligne où les transactions illégales ont lieu. En s’appuyant sur ces expériences, les chercheurs du McAfee Labs sont désormais en mesure de fournir une évaluation globale du statut de « l’économie de la cybercriminalité », avec des illustrations de cas typiques et de prix par catégorie de données et par région.

Les cartes de paiement
Les données des cartes bancaires sont sans doute le type de données le plus volé et vendu sur le Dark Web. Les chercheurs du McAfee Labs ont constaté des variations de prix en fonction du conditionnement des données. Une offre standard, soit un « Random » dans le jargon de cybercriminels, comprend l’identifiant de carte valide, généré par un logiciel, qui combine un numéro de compte primaire (PAN), une date d’expiration et un cryptogramme CVV2. Les logiciels générant des numéros de carte de crédit valides peuvent également être achetés ou trouvés gratuitement en ligne.

Les prix augmentent lorsque l’offre comprend des informations supplémentaires donnant accès à davantage de possibilités d’exploitation des données. Dans certaines offres plus complètes sont également inclus : le numéro d’identification de compte bancaire (IBAN / BIC), la date de naissance de la victime et des informations plus confidentielles classées « Fullzinfo », comme par exemple, l’adresse de facturation utilisée pour ses commandes en ligne, le code PIN de sa carte, son numéro de sécurité sociale, le nom de jeune fille de sa mère, voire son nom d’utilisateur et son mot de passe utilisés pour accéder, gérer et modifier les configurations de son compte bancaire.

Le tableau suivant illustre les prix moyens pratiqués sur le Dark Web pour la vente de cartes de crédit et de débit par région et en fonction des données disponibles :

« Un criminel possédant l’équivalence numérique d’une carte de crédit est en mesure de faire des achats ou des retraits jusqu’au moment où la victime contacte sa banque pour faire opposition et mettre en place des mesures de vérification », poursuit Raj Samani à datasecuritybreach.fr. « Or, en possédant de nombreux renseignements personnels sur la victime, le cybercriminel pourrait très bien justifier qu’il est le propriétaire de la carte bancaire, voire accéder au compte en ligne et en changer les paramètres de configuration. L’accès aux données personnelles peut ainsi augmenter de manière significative les potentiels préjudices financiers pour l’individu ».

Les comptes de services de paiement en ligne
En ce qui concerne les données relatives aux comptes de services de paiement en ligne, les conditions et les possibilités d’utilisation limitées influenceraient les prix qui semblent être dictés uniquement par le solde du compte piraté. L’accès à des comptes créditeurs de 350 à 900 € est estimé entre 17 et 43 €, tandis que le prix d’achat des identifiants de comptes avec un crédit de 4 400 à 7 000 € peut s’étendre de 175 à 260 €.

Les identifiants de comptes bancaires en ligne
Les cybercriminels peuvent acheter des identifiants de comptes bancaires leur permettant de faire des virements à l’international de manière anonyme. Selon McAfee Labs, un compte créditeur de 2 000 € peut être acquis en ligne pour un prix de 170 €. Le prix d’accès à un compte bancaire en ligne avec une fonctionnalité de virements internationaux anonymes peut varier de 440 € pour un compte avec un crédit de 5 300 € jusqu’à 1 000 € pour un compte créditeur de 17 500 €.

Services de contenu premium
Le rapport examine également les prix fixés sur le Dark Web pour l’acquisition de codes d’accès à des services de contenu en ligne tels que le streaming de vidéo (de 0,5 à 0,9 €), de chaînes câblées (6,50 €), de chaînes sportives (13 €) ou à des bibliothèques de bandes dessinées premium en ligne (0,5 €). Ces tarifs relativement faibles suggèrent que les opérations de vol des identifiants ont été automatisées pour rendre ces modèles économiques rentables.

Les comptes de fidélité
Certains services en ligne, tels que l’accès à des programmes de fidélité dans l’hôtellerie ou à des sites d’enchères en ligne, pourraient sembler sans intérêt pour les cybercriminels. Pourtant, les chercheurs du McAfee Labs ont constaté que les données relatives à ces services sont également à vendre sur le marché noir. Elles permettraient à la fois aux acquéreurs d’acheter en ligne avec le compte de leurs victimes et de bénéficier de leur réputation en ligne. Le rapport présente d’ailleurs deux cas concrets de recèles, la vente d’un compte de fidélité de 100.000 points à 17 €, ainsi que celle d’un compte de réputation positive sur un service d’enchères de marques en ligne à plus de 1 200 € !

Ce rapport survole les possibilités du blackmarket. Des chiffres à prendre avec des pincettes. DataSecurityBreach.fr se « promène » dans une cinquantaine de black market différents. Les prix varient tellement, certains chaque heure, qu’il est impossible de fournir un chiffre, même une moyenne, exact. Le rapport ne prend pas en compte, non plus, les services tels que les fournitures de moyens pour des DDoS et autres Swatting. N’oublions pas non plus que ces études sortent au même moment que les nouveaux antivirus des producteurs de ces études.

Etude mondiale sur la sécurité de l’information

Alors que 71% des entreprises affirment avoir toute confiance dans leur système de sécurité de l’information, seules 8% d’entre elles disposent d’une organisation adaptée aux nouvelles menaces informatiques.

Selon la 15ème étude « Global State of Information Security Survey 2013 »  de PwC et CIO Magazine, la sécurité de l’information reste un enjeu majeur pour les entreprises à travers le monde. Les cyberattaques sont même plus redoutées par les dirigeants que l’éclatement de la zone euro ou les catastrophes naturelles.

2012 a ainsi vu s’accroître le nombre d’incidents dans ce domaine. 27% des dirigeants interrogés en France affirment avoir connu plus de 10 incidents de sécurité l’an passé, contre 21% en 2011.  Au total, 62% des répondants français déclarent avoir connu au moins un incident de sécurité en 2012.

Avec l’émergence de nouvelles technologies, les menaces liées à la sécurité de l’information ne cessent de croître. PwC estime à 500 milliards de dollars la fourchette basse des dépenses mondiales de sécurité dans le monde. Si les budgets des entreprises françaises sont en hausse – 45% des entreprises françaises prévoient d’augmenter leurs dépenses en sécurité de l’information (vs 41% en 2011), ils ne permettent pas de proposer une réponse adaptée à ces nouvelles menaces informatiques.

Les nouvelles technologies augmentent les risques à gérer pour les entreprises…

Cloud computing, réseaux sociaux, 3G, appareils mobiles… Les nouveaux outils technologiques se sont multipliés et complexifiés lors de ces dernières années. En effet, entre 2007 et 2011, Facebook a multiplié par 115% son nombre d’utilisateurs, quand Twitter l’a vu croître de 151% sur la même période[1]. Le cloud computing devrait continuer sa progression : le marché global du Cloud computing sera 20 fois plus important en 2020 qu’en 2008.

Avec ces nouvelles pratiques, deux nouveaux risques émergent pour les entreprises, notamment le Bring Your Own Device (BYOD), qui consiste pour les salariés à utiliser leurs outils personnels au travail, et les réseaux sociaux, sur lesquels de plus en plus de collaborateurs postent des informations concernant leur entreprise.

Et parmi les menaces les plus redoutées des dirigeants, les cyberattaques sont considérées comme le troisième scénario ayant le plus d’impact sur leur organisation, bien avant le potentiel éclatement de la zone euro ou une catastrophe naturelle, selon l’étude annuelle de PwC « CEO Survey » lancée à Davos.

… mais celles-ci ne savent pas sécuriser ces nouvelles menaces.

Si l’adoption des nouveaux outils technologiques croît de manière exponentielle, leur sécurisation est beaucoup plus lente : seules 30% des entreprises françaises interrogées possèdent une stratégie de sécurité pour le Cloud, et seules 35%  ont mis en place une stratégie de sécurité spécifique à l’utilisation des appareils personnels (BYOD).

L’enquête de PwC révèle la difficulté des entreprises à gérer l’utilisation de leurs données. Si 80% des directeurs de sécurité interrogés affirment que la protection des données de leurs clients et de leurs salariés est un enjeu important pour leur entreprise, ils ne sont que 31%  à savoir exactement où les données personnelles de leurs clients et collaborateurs sont collectées, transmises et stockées – et seulement 23% en France. Ce décalage est d’autant plus risqué que selon une étude récente[2] de PwC, 73% des consommateurs interrogés affirment être prêts à partager des informations personnelles avec des entreprises mais 87% souhaitent contrôler la quantité d’information partagée.

 « Le “combat” des entreprises pour la sécurité de l’information est devenu complètement asymétrique.  La surface d’exposition des entreprises aux attaques informatiques ne cesse de croître, et il suffit à un attaquant de trouver une faille – le maillon le plus faible dans la surface exposée –  pour pénétrer dans les systèmes d’information et dérober des informations sensibles. Les règles ont changé, et les adversaires – anciens et nouveaux – se sont armés de compétences d’experts en technologie. Les risques encourus n’ont jamais été aussi élevés pour les entreprises » explique à Datasecuritybreach.fr Philippe Trouchaud, associé PwC, spécialiste de la sécurité informatique.

Un niveau de confiance des entreprises démesuré par rapport à la faiblesse des moyens mis en œuvre

Paradoxalement, alors que les menaces n’ont jamais été aussi fortes pour les entreprises, les dirigeants interrogés restent extrêmement confiants en France et dans le monde. En 2012, 63% des sondés en France, et 71% dans le monde affirment ainsi avoir toute confiance en l’efficacité de leurs systèmes de sécurité de l’information. Or, PwC n’a identifié que 8% des entreprises interrogées comme « leader », celles ayant su s’adapter, mettre en place la stratégie et les savoir-faire adaptés pour vaincre les nouvelles menaces.

L’étude montre aussi que seules 49% des entreprises réalisent une évaluation des menaces et des vulnérabilités.

« Cette confiance des entreprises dans leur système de protection semble démesurée. » commente à Data Security Breach Philippe Trouchaud. « Etant donné l’environnement actuel de menace élevée, les entreprises ne peuvent plus se permettre de jouer à un jeu de hasard. Elles doivent s’adapter à de nouvelles règles du jeu, qui exigent des niveaux de compétences plus élevés, des outils plus performants et une nouvelle stratégie pour gagner. »

Les budgets dédiés à la sécurité de l’information sont en faible hausse

Les budgets dédiés à la sécurité de l’information augmentent en France, mais faiblement. En 2011, 41% des entreprises françaises interrogées prévoyaient d’augmenter leur budget, elles sont 45% à le prévoir en 2012. Les entreprises françaises ont ainsi rattrapé le niveau mondial, qui lui accuse un net retrait, passant de 51% de dirigeants anticipant une hausse de leur budget sécurité en 2011 à 45% en 2012. Ce recul s’explique en grande partie par le contexte économique tendu.

En effet, presque la moitié des répondants (46%) classent les conditions économiques comme le principal facteur orientant les dépenses de sécurité. En France, le poids comparatif des conditions économiques dans l’orientation des budgets est encore plus net, puisque 44% des dirigeants interrogés expliquent que leur choix budgétaire en matière de sécurité de l’information est réalisé en fonction des conditions économiques, loin devant le risque pour l’image de l’entreprise – 27%.

Méthodologie « Global State of Information Security Survey 2013

L’Enquête « Global State of Information Security Survey 2013 » sur l’état général la sécurité de l’information a été publiée par PwC, CIO magazine et CSO magazine. Elle a été réalisée via internet du 1er février 2012 au 15 avril 2012. Plus de 9 300 CEO, CFO, CISO, CIO, CSO, vice présidents, et directeurs des technologies et sécurité de l’information de 128 pays étaient invités par mail à répondre à l’enquête.