Archives par mot-clé : fibre optique

Fermeture du cuivre : orienter les TPE/PME sans pièges

La fermeture du réseau cuivre s’accélère. Des TPE/PME encore en ADSL doivent choisir une connectivité durable, tout en déjouant les arnaques qui prolifèrent autour de la migration vers la fibre.

La transition du réseau cuivre vers des accès modernes rebat les cartes pour les petites entreprises. Le mouvement est amorcé, et il s’accompagne d’un brouhaha commercial où circulent rumeurs, pressions et promesses opaques. Fin 2024, environ six millions d’abonnements ADSL étaient encore actifs, entreprises et particuliers confondus. Autant dire qu’un nombre considérable de TPE/PME doit encore basculer. Cet article pose le cadre, clarifie les enjeux et propose une méthode simple pour décider, préparer et sécuriser la migration. L’angle est volontairement opérationnel et cyber : comment choisir une connectivité fiable, comment garder la main sur ses services critiques, et comment déjouer les escroqueries qui ciblent la phase de bascule.

Pourquoi la fermeture s’impose

Le cuivre a rendu d’immenses services. Il a porté la voix, puis la donnée, à grande échelle. Mais l’infrastructure vieillit, sa maintenance devient lourde, et ses limites techniques se heurtent aux usages contemporains. Pour une TPE/PME, le plafond de verre se voit surtout sur le débit montant, la latence et la stabilité. Visioconférences, sauvegardes distantes, partages de fichiers volumineux, accès SaaS, téléphonie IP et paiements électroniques cumulent des exigences que l’ADSL supporte mal. Quand l’activité se numérise, la marge d’erreur rétrécit.

La fermeture n’est pas un simple retrait de service. C’est une bascule industrielle qui s’opère zone par zone, avec une extinction graduelle des accès historiques. Elle a débuté et elle progresse. L’enjeu pour une TPE/PME n’est pas d’attendre la dernière minute mais de reprendre l’initiative. L’anticipation permet d’aligner les choix techniques avec le besoin réel, de planifier les coupures et de neutraliser les risques d’interruption prolongée.

Le premier réflexe consiste à cartographier tout ce qui dépend de la connectivité actuelle. L’accès Internet est le centre visible, mais d’autres maillons reposent sur le cuivre sans toujours être identifiés : lignes d’alarme raccordées en RTC ou en ADSL, TPE bancaires vieillissants, fax encore utilisés dans certains métiers, systèmes de télésurveillance, postes analogiques disséminés, ascenseurs télésurveillés, automates. Une entreprise qui oublie un de ces chaînons se découvre, le jour de la bascule, un trou de service où elle ne l’attendait pas.

Vient ensuite la question de l’architecture. La migration ne consiste pas seulement à “remplacer l’ADSL par la fibre”. Elle interroge le dimensionnement du réseau local, l’emplacement des équipements, la qualité du câblage interne, la ventilation, l’alimentation électrique secourue et la supervision. Un lien plus rapide révèle parfois des faiblesses dormantes : un vieux routeur saturé, un Wi-Fi qui s’écroule à l’heure de pointe, un switch non managé incapable de prioriser la voix. La fermeture du cuivre est donc l’occasion de remettre l’ensemble au niveau, sans surdimensionner mais sans sous-estimer les goulots.

⚠️ Êtes-vous une proie facile ?⚠️  ️

Scanner de menaces ZATAZ -> identifiez vos expositions avant l’attaque✅ Scanner mes risques
Confidentiel • Instantané • Sécurisé • 100 % Made in France

Le volet téléphonie mérite une attention particulière. Beaucoup de TPE/PME ont déjà migré vers la voix sur IP, mais certaines conservent des terminaux analogiques ou des habitudes héritées du RTC. Clarifier l’usage réel, la volumétrie d’appels et la criticité des numéros d’accueil permet de choisir une solution cohérente, avec des fonctions de débordement, d’accueil vocal et de redondance adaptées. La portabilité de numéros doit être préparée, testée et calée sur un créneau où l’entreprise peut absorber une courte bascule.

Enfin, le temps joue contre l’improvisation. Fin 2024, des millions d’abonnements ADSL restaient actifs. Ce chiffre dit deux choses. La première, c’est que beaucoup d’entreprises sont encore au milieu du gué. La seconde, c’est que la demande de migration va rester forte, avec des goulots possibles pour les rendez-vous d’installation, les interventions de tirage interne ou les opérations de portabilité. Avancer tôt permet de choisir la fenêtre, de négocier sereinement et de verrouiller les étapes.

Choisir la bonne connectivité pour une TPE/PME

Le choix commence par un besoin mesuré, pas par une offre. Il faut partir des usages critiques et des pics d’activité. Un site de production envoyant des sauvegardes nocturnes n’a pas la même exigence qu’un cabinet de conseil vivant en visioconférence. La symétrie des débits compte pour les workflows collaboratifs et les sauvegardes. La latence et la gigue pèsent sur la voix et la visioconférence. La disponibilité se discute en heures d’indisponibilité tolérées par an, pas en slogans.

La fibre est l’option naturelle quand elle est disponible. Le cœur de la décision tient à trois paramètres. Le premier est la performance utile, mesurée et contractuelle, pas seulement “jusqu’à”. Le second est la qualité de service, avec des engagements de rétablissement réalistes, des créneaux d’intervention adaptés et une supervision accessible. Le troisième est la résilience. Une entreprise qui ne peut pas se permettre un arrêt de connectivité doit prévoir un secours simple et testé. Un routeur qui bascule en 4G ou 5G sur un forfait maîtrisé, ou un deuxième accès filaire si l’emplacement le permet, fait la différence le jour où le lien principal flanche.

La sécurité doit être intégrée au choix, pas ajoutée après coup. Un accès plus rapide attire plus de trafic, légitime et malveillant. La politique de filtrage, l’isolation des VLAN, la protection de la voix, l’authentification des administrateurs et la tenue des journaux doivent être prévues avec le changement d’accès. Une TPE/PME n’a pas besoin de complexité, elle a besoin de clarté : qui a accès à quoi, avec quelles clés, et qui reçoit les alertes quand quelque chose déraille. L’objectif est d’éviter l’empilement anarchique d’équipements et de règles.

La relation contractuelle est un autre pivot. Les petites lignes comptent. Un engagement mal compris enferme une entreprise dans une offre inadaptée. Il faut obtenir la précision sur les frais d’installation, sur les éventuels travaux internes, sur la portabilité et sur les pénalités de sortie. La documentation d’intervention et la propriété des équipements doivent être explicites. Une PME qui conserve la maîtrise de ses mots de passe d’administration évite une dépendance inutile.

L’organisation interne conditionne la réussite. La migration touche plusieurs rôles, du dirigeant au bureau d’accueil. La méthode efficace consiste à désigner un référent, cadrer un calendrier, poser des jalons et tester. Il est utile de prévoir une répétition générale : coupe programmée, bascule sur le secours, retour au lien principal, validation des services sensibles, de la téléphonie au paiement. Cette discipline protège l’activité et limite l’espace pour les surprises.

Enfin, il faut penser “durée de vie”. Le choix d’aujourd’hui doit rester pertinent demain. Les besoins de débit montent, mais pas à l’infini. L’important est de rester évolutif sans surpayer. Une petite structure gagne à conserver des marges raisonnables et une architecture simple. La sobriété technique, quand elle est bien pensée, réduit les pannes et allège les coûts.

Arnaques en embuscade et réflexes pour s’en protéger

Chaque transition ouvre une fenêtre d’opportunité aux fraudeurs. La fermeture du cuivre ne fait pas exception. L’attaque la plus rentable reste l’usurpation crédible. Un individu se présente comme technicien, avance une urgence, réclame un accès immédiat à l’armoire réseau ou au local technique, fait signer un document, embarque du matériel ou collecte des données. Dans d’autres scénarios, l’approche se fait à distance, via téléphone et courriel. Un message pressant imite un opérateur et annonce une coupure imminente si l’entreprise ne valide pas un “dossier de migration”. Un lien conduit vers un portail cloné qui recueille identifiants et coordonnées bancaires. Le ton est alarmiste et la promesse est simple : éviter l’arrêt, ici et maintenant.

Les escroqueries capitalisent sur la confusion. Dans une TPE/PME, tout le monde n’est pas au courant du calendrier ou des démarches en cours. Les fraudeurs le savent. Ils exploitent les heures d’affluence, ciblent l’accueil, appellent juste avant la fermeture, déposent des flyers à l’enseigne d’un opérateur, vantent une “priorité fibre” ou un “raccordement express”. Leurs récits utilisent un vocabulaire technique minimal, centré sur l’urgence et la commodité. Le but n’est pas d’être exact, mais d’obtenir une signature, un paiement, une copie de pièce d’identité, un accès aux locaux, ou les deux.

Le risque ne se limite pas à la surfacturation. Une intervention intrusive peut laisser derrière elle un routeur reconfiguré, un boîtier inconnu branché sur une prise RJ45, un mot de passe changé à l’insu de l’entreprise. Un contrat imposé dans la précipitation peut enclencher des prélèvements réguliers, adossés à des conditions de résiliation rigides. Un faux portail peut aspirer les identifiants de l’espace client, ouvrant la porte à des détournements plus discrets encore.

Les bons réflexes tiennent en quelques principes simples, appliqués sans exception. L’authentification des intervenants d’abord. Une entreprise ne laisse entrer personne sans rendez-vous validé, sans ordre de mission nominatif et sans vérification par un appel retour vers le numéro officiel déjà connu. La procédure doit être écrite, partagée et appliquée au quotidien, pas seulement le jour de la migration. L’absence d’urgence ne justifie pas un relâchement ; c’est dans la routine que s’installent les mauvaises surprises.

Vient ensuite la règle du temps de relecture. Rien ne se signe à chaud. Un contrat, un devis, un mandat se lisent au calme, avec un regard interne ou un conseil externe si besoin. La promesse “aujourd’hui sinon coupure” n’est pas un argument, c’est un signal d’alarme. Une entreprise garde la main sur son calendrier et sur sa décision. Elle n’a aucune raison de payer des frais incohérents, d’accepter des équipements inadaptés ou de céder des droits d’administration.

La protection passe aussi par l’hygiène numérique. Les accès à l’espace client opérateur doivent être protégés par une authentification robuste et séparée des comptes personnels. Les adresses de messagerie de contact ne doivent pas être exposées sans nécessité. Les domaines et sous-domaines ressemblants à celui de l’opérateur ne doivent pas tromper ; on vérifie l’adresse complète, on évite de cliquer depuis un message reçu, on saisit soi-même l’URL habituelle. Les équipes doivent savoir reconnaître un message de hameçonnage et signaler un doute sans craindre la répétition.

Le jour de l’intervention, la traçabilité protège. Un registre indique qui entre, quand, pour quoi faire, avec quelle autorisation, sous le contrôle de quel référent. Les équipements déplacés ou remplacés sont listés, leurs numéros relevés, leurs accès administratifs réinitialisés. À la fin, des tests valident la qualité de service et la cohérence des flux. La documentation recueillie est archivée, et les mots de passe d’administration sont stockés sous contrôle de l’entreprise, pas d’un tiers.

Enfin, la résilience réduit la portée d’un incident. Un lien de secours testé, un plan de continuité simple, un numéro d’accueil basculable temporairement, des sauvegardes hors ligne vérifiées, un annuaire de contacts d’urgence à jour, tout cela transforme une panne possible en contretemps maîtrisé. La fermeture du cuivre est une transformation inévitable. Elle peut devenir une opportunité si l’entreprise y met de l’ordre et de la méthode. Elle devient un risque si elle est subie et si la décision se prend sous la pression.

 

Rejoignez nous sur les réseaux :

Aucun spam – Désinscription en un clic – Vie privée respectée

 

ARCEP – La fermeture du réseau cuivre : https://www.arcep.fr/nos-sujets/la-fermeture-du-reseau-cuivre.html

ARCEP – Fiche pratique consommateurs : https://www.arcep.fr/mes-demarches-et-services/consommateurs/fiches-pratiques/que-va-changer-la-fermeture-du-reseau-cuivre.html

Ministère de l’Économie – Fermeture sur 162 communes : https://www.entreprises.gouv.fr/espace-presse/fermeture-du-reseau-cuivre-sur-162-communes-au-31-janvier-2025-letat-mobilise-pour

L’Espagne annule un contrat Huawei de 10 millions d’euros sur fond de pressions sécuritaires

Madrid a stoppé un contrat stratégique impliquant Huawei dans le réseau RedIRIS. Une décision dictée par la sécurité nationale et la crainte d’ingérences étrangères dans des infrastructures sensibles.

Le gouvernement espagnol a annulé un contrat de 9,8 millions € avec Telefónica, qui prévoyait l’installation d’équipements Huawei pour moderniser le réseau de recherche RedIRIS, utilisé par universités et Défense. Officiellement justifiée par l’autonomie stratégique, cette décision reflète aussi les pressions internationales concernant les risques liés aux fournisseurs chinois. L’annulation retarde le projet, augmente son coût et oblige à relancer la mise en concurrence. Si Madrid n’impose pas de veto explicite à Huawei, la décision marque un tournant dans la politique numérique espagnole. Elle interroge l’équilibre entre ouverture technologique et souveraineté cyber, dans un contexte de tensions croissantes entre Chine, États-Unis et Europe.

Sécurité nationale en ligne de mire

Le 29 août, le ministère espagnol de la Science et de l’Innovation a notifié à Telefónica l’annulation du contrat attribué pour équiper RedIRIS. Cette dorsale nationale relie plus de 500 institutions de recherche, dont le ministère de la Défense, et devait passer de 100 à 400 Gbps grâce à de nouveaux équipements fournis par Huawei. L’investissement prévu atteignait 9,8 millions €, financé par des fonds publics et européens.

Le gouvernement a invoqué la stratégie de « souveraineté numérique » et la nécessité de protéger les communications critiques. Cette justification masque à peine la pression exercée par les États-Unis, qui dénoncent depuis des années le risque d’espionnage inhérent aux technologies Huawei. Washington considère que la loi chinoise sur le renseignement oblige les entreprises locales à coopérer avec Pékin.

La décision espagnole ne constitue pas un bannissement officiel de Huawei. Contrairement à Londres ou Berlin, Madrid n’a pas établi de liste de fournisseurs à risque. Mais ce signal politique place Huawei dans une position défavorable pour tout futur appel d’offres public lié aux infrastructures sensibles.

Conséquences économiques et techniques

L’annulation ne reste pas sans coût. La procédure de relance entraîne des retards et oblige à revoir les budgets. Selon les projections, les offres alternatives de Nokia, Cisco ou Juniper dépasseront largement l’enveloppe initiale. Les experts évoquent une augmentation des coûts à plus de 12 millions €, en raison de la rareté des équipements et de l’urgence imposée.

Telefónica, qui avait remporté le marché en bonne et due forme, se retrouve dans une situation délicate. L’opérateur n’a pas commenté publiquement mais doit désormais renégocier avec de nouveaux fournisseurs, tout en absorbant les délais. Pour les chercheurs et le ministère de la Défense, cela signifie un report dans la modernisation de leurs communications stratégiques.

Ce surcoût illustre le dilemme auquel se confrontent de nombreux pays européens : privilégier la souveraineté technologique face à la dépendance chinoise implique souvent des dépenses supérieures. Or, l’Espagne n’avait pas anticipé ces surcoûts dans son budget initial.

Les États-Unis jouent un rôle clé dans cette affaire. Depuis l’administration Trump, Washington mène une campagne internationale pour restreindre Huawei, accusée de liens étroits avec Pékin. Les diplomates américains ont multiplié les avertissements auprès des alliés européens : intégrer des équipements chinois dans des réseaux stratégiques, c’est ouvrir une porte potentielle au renseignement chinois.

L’OTAN, dont l’Espagne est membre, a relayé ces inquiétudes. Les communications militaires et gouvernementales transitant par RedIRIS ne pouvaient, selon les experts américains, dépendre d’une technologie jugée « non fiable ». À Bruxelles, la Commission européenne a publié plusieurs recommandations encourageant les États membres à réduire leur exposition aux fournisseurs à haut risque, sans toutefois imposer de bannissement formel.

Certains pays ont choisi une approche radicale. Le Royaume-Uni a ordonné le retrait complet des équipements Huawei de son réseau 5G d’ici 2027. L’Allemagne a imposé un examen strict de sécurité pour chaque équipement critique, visant en pratique à exclure Huawei et ZTE. L’Espagne, en revanche, avait jusqu’ici adopté une ligne plus conciliante, préférant évaluer chaque projet au cas par cas. L’affaire RedIRIS démontre que cette position évolue.

Lois chinoises et soupçons d’espionnage

Le cœur des inquiétudes occidentales repose sur la loi chinoise sur le renseignement de 2017. Ce texte oblige toute entreprise enregistrée en Chine à collaborer avec les services de sécurité nationale, sur demande. Pour les agences occidentales, cela signifie que Huawei pourrait être contraint de fournir un accès à ses équipements, sans possibilité de refus ni de transparence.

Les risques évoqués ne concernent pas uniquement l’espionnage passif. Dans un scénario de conflit ou de crise diplomatique, l’insertion de portes dérobées pourrait permettre une interruption ciblée de réseaux stratégiques. Les experts parlent d’« armes dormantes » dissimulées dans le code ou les mises à jour logicielles.

Huawei réfute systématiquement ces accusations et souligne que jamais aucune preuve technique n’a démontré l’existence de telles portes dérobées. L’entreprise rappelle sa présence dans plus de 170 pays et affirme que son exclusion relève davantage de la rivalité technologique que de la cybersécurité objective. Néanmoins, la perception de risque suffit à influencer les choix politiques européens.

La décision espagnole a des répercussions bien au-delà de l’économie numérique. Elle s’inscrit dans un équilibre délicat entre deux pôles d’influence. D’un côté, la Chine est un partenaire commercial majeur pour l’Espagne, notamment dans les secteurs automobile et énergétique. De l’autre, Washington reste un allié stratégique incontournable en matière de défense et de renseignement.

Annuler un contrat Huawei, c’est envoyer un signal de proximité à l’OTAN et aux États-Unis, mais au prix d’une irritation probable à Pékin. La Chine pourrait réagir en freinant certains investissements ou en réduisant sa coopération économique. Dans un contexte où l’Espagne cherche à attirer des capitaux étrangers pour sa transition numérique, le calcul est risqué.

Sur le plan industriel, cette annulation renforce indirectement les positions de Nokia, Cisco et Juniper en Europe. Ces acteurs, souvent américains ou européens, apparaissent comme des alternatives plus sûres, bien qu’à un coût supérieur. Pour l’industrie espagnole des télécoms, cela signifie aussi une dépendance accrue à des fournisseurs occidentaux déjà fortement sollicités.

En annulant ce contrat, Madrid a fait le choix de la prudence stratégique, au détriment de la rapidité et de l’efficacité économique. La souveraineté numérique devient un axe central de la politique européenne, mais l’Espagne reste confrontée à une question cruciale : jusqu’où céder aux pressions de ses alliés sans rompre avec un partenaire commercial comme la Chine, qui détient des leviers économiques puissants ?