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APT: Détecter l’espion qui est sur votre réseau

Que signifie le fait d’être la cible d’une Menace Persistante Avancée (APT ou Advanced Persistent Threat en anglais) ? Comme vous l’indique souvent DataSecurityBreach.fr, les APT sont des menaces beaucoup plus subtiles, intelligentes et dangereuses que ses prédécesseurs qui étaient aléatoires et généralement moins sophistiquées. Les menaces Internet sont beaucoup plus malveillantes aujourd’hui et nous ne pouvons plus compter sur les défenses basées sur les signatures pour les combattre. Nous devons battre l’intelligence par l’intelligence. Christophe Auberger, Responsable Technique chez Fortinet considère auprès de Data Security Breach Magazine le ‘sandboxing’ comme étant un outil clé dans la lutte contre les APT

Alors que la cybercriminalité évolue et progresse, elle peut également être vue comme rétrospective dans son approche. La cybercriminalité a aujourd’hui de nombreuses similitudes avec l’âge d’or de l’espionnage d’antan – infiltrer, se cacher et extraire des informations de valeur ou sensibles sans être détecté. Cette approche est très efficace dans un monde où les informations numériques sont de plus en plus précieuses.

L’infiltration furtive en ligne visant à voler des informations confidentielles et de valeur est le but ultime des cybercriminels actuels. Il est clair que les organisations doivent être particulièrement vigilantes et préparées pour détecter ces nouveaux types de menaces endémiques et continues. L’incorporation et l’exécution réussies de codes malveillants sur un réseau peuvent faire des ravages au sein d’une organisation, le plus grand risque consistant dorénavant dans le vol de propriété intellectuelle. Avantage concurrentiel, informations d’initiés, propriété intellectuelle de valeur et cessible sont autant de données précieuses aussi bien pour les cybercriminels professionnels que pour les attaquants émergents cautionnés (fait encore non confirmé) par les Etats.

De nouvelles façons de travailler comme le BYOD, où les terminaux sont également utilisés à des fins non professionnels comme pour l’utilisation des medias sociaux, favorisent les APT. Un simple lien sur Facebook vers une page Web infectée peut s’avérer être le point d’entrée dans le réseau d’une organisation. Les cybercriminels deviennent très compétents dans le ciblage des personnes avec l’objectif de les inciter à leur insu à donner accès à leurs appareils et, par conséquent, au réseau de l’entreprise.

Par chance, il existe encore des moyens pour détecter les ‘espions’ qui tentent d’infiltrer, et même ceux qui ont eu accès et sont sur le réseau. Ils laissent toujours des indices. Il suffit de chercher les signes et, dans le cas d’un ‘espion’ présumé, on le pousse à commettre des erreurs qui permettront de l’identifier et de le confondre.

Le sandboxing n’est pas une idée nouvelle, datasecuritybreach.fr vous en parle souvent, mais il se révèle être de plus en plus utile dans la lutte contre les APT. Les logiciels malveillants ont toujours essayé de se dissimuler et les hackers d’aujourd’hui rendent leurs logiciels ‘conscients’ de leur environnement. Le sandbox – qui peut être local ou en mode cloud – offre un environnement virtuel étroitement contrôlé dans lequel seules les ressources de base sont fournies pour permettre aux logiciels suspects ou inconnus de s’exécuter, et où l’accès au réseau et aux autres fonctions critiques sont restreints. Les logiciels malveillants sont dupés sur le fait qu’ils ont atteint leur destination finale de sorte qu’ils dévoilent leurs véritables comportements alors qu’ils sont observés de près. Mais, comment savoir quelle partie du logiciel doit être conduite dans un environnement virtuel de sandbox pour un examen plus approfondi ?

Il y a cinq comportements d’exfiltration et exploitations de failles qui, soit isolément ou en tandem, peuvent indiquer une activité de logiciels malveillants. En les observant plus en détails Data Security Breach voit que certaines charges d’APT génèrent de manière aléatoire des chaines d’adresses IP visant à faciliter leur propagation, ou elles tentent d’établir une connexion avec un serveur de commande et de contrôle dans le but d’exfiltrer des données ou de faire appel à d’autres ressources d’attaques via un botnet. Si les détails du serveur malveillant sont identifiés, c’est comme si un espion présumé mis sous surveillance se dévoile lorsqu’il appelle son maitre-espion.

En outre, des cas avérés d’APT ont impliqué de nombreuses techniques pour dissimuler (obfuscating) le vrai sens et l’intention du code malveillant JavaScript, et bien sûr, le logiciel malveillant va certainement imiter le comportement du terminal ou de l’application hôte pour éviter la détection. Par conséquent, la tendance à avoir des logiciels malveillants encryptés au sein des charges d’APT expose l’ensemble du trafic encrypté à un risque élevé.

Pour une protection plus efficace et un meilleur contrôle, le sandboxing devrait idéalement opérer dans le cadre d’une stratégie multi-couches. La première ligne de défense est le moteur antivirus supporté par une sandbox embarquée en ligne opérant en temps réel. Si les menaces s’avèrent appropriées, les fichiers suspects peuvent être soumis à une sandbox basée sur le cloud pour davantage d’analyses. Cette approche unifiée et multi- couches offre plus de contrôle et de rapidité pour contrer une attaque potentielle. Et c’est nécessaire. De la même façon que la cybercriminalité devient plus évoluée et multi-couches, la stratégie de sécurité de l’organisation doit l’être également.