Anonymous s’attaque à la police

Pour commémorer la mort de 34 mineurs décédés sous les tirs des forces de l’ordre, Anonymous s’attaque au site officiel de la police sud-africaine. L’information n’est pas restée bien longtemps sur Internet. Une base de données contenant plus de 800 emails, identités, mots de passe (chiffrés en MD5), numéros de téléphone, appartenant au site Internet de la police d’Afrique du Sud saps.gov.za, a été diffusée vendredi 17 mai.

Derrière cette divulgation, des pirates informatiques signant sous le pseudonyme Anonymous. Les hacktivistes ont voulu manifester leur souvenir à l’encontre des 34 mineurs abattus lors d’une manifestation à Marikana, en août 2012. Les ouvriers d’une mine de platine s’étaient mis en grève.

Anonymous a voulu rappeler qu’aucun officier de policie n’avait été jugé. « Cette situation ne sera pas tolérée » indique les hacktivistes. Dans le document que la rédaction de datasecuritybreach.fr à reçu le week-end dernier, un fichier de 13Mo baptisé Emails.csv.

L’université de Moscou piratée

Suffisamment rare pour être noté, des pirates s’attaquent à la Russie et à l’université de Moscou. Voilà une attaque informatique qui intrigue sur plusieurs points. L’université de Moscou (Lomonosov Moscow State University – msu.ru) a été piratée par des hacktivistes turques. Il est très rare de voir un important site Russe finir dans les mains de pirates informatiques. D’abord en raison d’un manque de communication sur le sujet, communication « légèrement » contrôlée par l’état et des sociétés locales spécialisées dans la sécurité informatique qui n’hésitent pas à contacter les defaceurs et autres « fouineurs ». Ensuite, la législation locale ne laisse que peu de chance aux intrus locaux.

Sauf que dans ce cas, se sont des pirates du groupe 1923Turkz, sorte d’Anonymous politique du pays, à s’être énervés sur l’espace universitaire russe. Les « visiteurs » ont diffusé un extrait de la base de données qu’ils ont ponctionné à partir d’une bête SQL.

Une autre attaque turque, cette fois à l’encontre du site officiel du gouvernement d’Istanbul (istanbul.gov.tr) par la RedHack Team. Une défiguration pour commémorer le mort d’un homme, Yusuf Huseyin pendu le 6 mai 1972.

Le ministére de la défense d’Arabie Saoudite infiltré

Un compte email du ministère de la défense d’Arabie Saoudite infiltré par des pirates Syriens. Le groupe de pirates Syrian Electronic Army a délaissé, un peu, les attaques à l’encontre des comptes Twitter de grands medias. Le groupe de pirates pro gouvernement Syrien vient d’annoncer, avec preuves, l’infiltration d’un compte mails appartenant au ministère de la défense d’Arabie Saoudite. Le SEA indique bientôt diffuser des informations secrètes trouvées dans l’espace électronique. Le groupe a déclaré que cette fuite « comprend de la correspondance et des informations secrètes du ministère saoudien de la Défense … Elles ont été transmises au gouvernement syrien. » Ce même groupe avait déjà attaqué plusieurs sociétés pétrolières du royaume saoudien.

Vie privée et Google

Des internautes européennes encouragent l’Autorité de régulation à  « contrôler Google » sur les problématiques de vie privée. DataSecuritBreach.fr vient d’être informé que des internautes ont mandaté des avocats afin d’encourager vivement les autorités de régulation européennes, comprenant la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), afin de mener des actions vigoureuses pour répondre une fois pour toutes aux violations répétées de la vie privée par Google et pour veiller à ce que Google se conforme pour l’avenir aux lois européennes.

Le cabinet d’avocats anglais Olswang collabore avec plusieurs avocats européens, comprenant HUGOTAVOCATS à Paris, pour écrire aux autorités de régulation en leur exposant les problématiques des consommateurs relatives à la consolidation par Google des données à caractère personnel. Le géant de l’internet centralise les données de l’ensemble de ses produits lui fournissant un enregistrement exhaustif des préférences de chaque internaute.

Olivier Hugot, Associé chez HUGOTAVOCATS, soutient à DataSecuritBreach.fr que les autorités de régulation doivent agir davantage pour s’assurer que les sociétés respectent la loi. « Toutes les sociétés doivent se conformer aux lois sur les données à caractère personnel lorsqu’elles collectent les données des utilisateurs, et Google n’est pas exempté. Malgré la réception de recommandations circonstanciées des autorités européennes de régulation relatives à ses traitements de données à caractère personnel, Google semble déterminé à les ignorer et à maintenir ses objectifs de créer des fichiers complets sur les consommateurs, rassemblant les données provenant d’origines variées. Les amendes des autorités de régulation telle que la CNIL ne semblent pas modifier l’approche institutionnalisée de Google » lancer tout de suite, réparer plus tard « en matière de vie privée des utilisateurs. Google recouvre ces amendes en très peu de temps. La seule manière de modifier le comportement de Google est, pour les autorités de régulation, d’imposer des sanctions coordonnées et effectives« .

Au Royaume-Uni, les consommateurs ont déjà engagé une action en justice contre Google pour violation de leur vie privée par l’installation de cookies pour suivre leurs activités en ligne malgré leur refus spécifique d’être suivis. Aux Etats-Unis, la société a accepté de payer 22,5 millions de dollars à la  » Commission Fédérale des Echanges  » (US Federal Trade Commission) pour mettre un terme à une action connexe. La société a essuyé de lourdes critiques pour d’autres violations, y compris la collecte illicite de données telles que des données bancaires provenant d’ordinateurs domestiques dans le cadre du développement de son produit Street View. Les militants comme Marc Bradshaw disent – ça suffit – « Je ne fais pas confiance à Google sur la vie privée. Il semble penser qu’il peut agir comme il le souhaite parce qu’il n’a rien à craindre des autorités de régulation. Les autorités de régulation doivent prendre une mesure exemplaire pour gérer une société déterminée à ignorer les droits des internautes. Ils doivent avec le gouvernement s’interroger sur la raison pour laquelle Google agit de la sorte de façon si fréquente et pour quelle raison il ignore les lois de ce pays. Quelque chose doit être fait pour contrôler Google et nous croyons que nos sanctions proposées pour les violations passées et actuelles de la vie privée devraient être exécutées « .

Les sanctions proposées par les militants comprennent :

– Avertissements clairs et simples sur la page d’accueil de Google expliquant comment et pourquoi les données sont collectées et tracées ;

– De revenir sur la fusion par Google de toutes les données de ses services ou, si cela n’est pas possible, de supprimer toutes les données illégalement fusionnées, avec une vérification indépendante de la suppression ; et

– Des excuses publiques mises en ligne sur la page d’accueil de Google.

Marc Bradshaw termine auprès de DataSecuritBreach.fr :  » Google est l’une des plus importantes sociétés au monde disposant d’immenses ressources financières et ayant accès aux meilleurs avocats au monde. Il ne devrait réellement pas revenir aux gens ordinaires d’avoir à combattre pour s’assurer que Google se conforme à la loi. Les autorités de régulation doivent relever ce défi et contrôler Google. S’ils échouent, chaque internaute dans ce pays en souffrira et le droit à la vie privée sur l’internet pourrait disparaître pour toujours « .

Hack de badges Mifare Classic avec son smartphone

MIFARE est une technologie de carte à puce sans contact. Badge d’entreprise et autres moyens d’identification sans contact exploitent cette belle technologie installée dans plus 3,5 milliards de cartes dans le monde.

La plupart des smartphones NFC sont équipés d’une puce permettant l’émulation de cette carte. L’application pour Android NFC Mifare Classic Scanner, réalisé par Touf un informaticien chercheur Français, vient d’apparaitre dans sa seconde et nouvelle monture. Parmi les nouveautés de cet outil, la possibilités d’ajouter les clefs obtenues par d’autres moyens (libnfc, mfoc…) ; réalisation de scan très rapides en créant un template de la cible (quels secteurs doivent être lus, avec quelle clef…). Une possibilité offrant comme résultat le scan à la volée avec le téléphone en moins d’une seconde.

Export des résultats par mail au format .mfd (compatible libnfc et carte mifare chinoise) ou encore l’édition, modification de données lues pour réinjectées les données modifiées dans le badge. L’outil permet donc pas mal de manipulations techniques et légales. Il démontre aussi le danger de cette technologie. L’application ne fonctionne que pour les badges Mifare Classic mais permet de prouver la facilité de sauvegarder l’état d’un badge pour ensuite le remettre a zero (paiement à une machine à boisson, photocopieuse…) ; modification pour apparaitre comme un autre utilisateur.

« L’utilisation principale est de comprendre le fonctionnement des différents systèmes exploitant des cartes mifare classic » explique à DataSecurityBreach.fr l’auteur. Avec cette application, vous pouvez scanner le tag de vos badges aprés chaque utilisation et ensuite analyser les modifications. Pour les autres technologies autres que Mifare classic, l’outil ne qu’une identification de la technologie employée et un enregistrement de l’uid. (GooglePlay)