HackNowLedge Live – Tunis 2013

Les 28 et 29 septembre, à partir de 18 heures, suivez en direct, le HackNowLedge Contest Tunis 2013 en partenariat avec ACISSI ; ATAST ; Sup’COM, ZATAZ.COM et ZATAZWEB.tv. Après la Côté d’Ivoire, le Maroc, l’Espagne, la Belgique et la France. C’est à Tunis que le H.N.C. a déposé ses conférences et ses 12 heures d’épreuves de Hacking Ethique. 72 épreuves de hacking logiciels, codes, hardware, lock Picking … Retrouvez nous sur Twitter @zataz et @hacknowledgeC. Vous pourrez retrouver dans cette page, … le voyage de l’équipe (selon connexions wifi, ndlr), les conférences (en live) et les 12 heures d’épreuves en streaming vidéo.

 

Des mesures renforcées pour la lutte contre la cybercriminalité

Une nouvelle directive européenne (n° 2013-40/UE du 12 août 2013) relative aux attaques contre les systèmes d’information est entrée en vigueur le 3 septembre 2013. Elle remplace et renforce une décision-cadre du Conseil de l’Union (2005/222/JAI) du 24 février 2005, qui avait déjà pour principal objectif de renforcer la coopération entre les autorités judiciaires des Etats membres grâce à un rapprochement de la législation pénale sanctionnant la cybercriminalité. Donatienne Blin, avocat au département Informatique & réseaux de Courtois Lebel, explique quelles vont être ces nouvelles règles. Les attaques contre les systèmes d’information constituent une menace croissante au sein de l’Union et plus généralement à l’échelle mondiale. Les progrès technologiques permettent aux hackers de construire des méthodes de plus en plus sophistiquées, susceptibles de provoquer des dommages économiques considérables : interruption de l’activité de l’entreprise, perte ou altération de données confidentielles ou personnelles…

L’existence de lacunes et de disparités dans les différentes législations des Etats membres en matière d’attaques contre les systèmes d’information risque d’entraver la lutte contre la cybercriminalité et de ralentir la coopération policière et judiciaire européenne. La directive 2013-40/UE renforce donc les mesures mises en place par la décision-cadre de 2005, avec pour objectif de lutter plus efficacement contre les attaques informatiques au niveau européen. En synthèse, la directive fixe les règles minimales concernant la définition des infractions pénales et les sanctions pénales applicables et améliore la coopération entre les autorités compétentes des Etats membres.

Les infractions pénales mieux définies S’agissant de la mise en place de « règles minimales », on citera :

I – L’adoption de définitions communes s’agissant des éléments constitutifs des infractions pénales suivantes (Art. 3 à 6) :

– accès illégal à un système d’information  – atteinte illégale à l’intégrité d’un système

– atteinte illégale à l’intégrité des données  – interception illégale de ces données ;

II – l’incrimination de la production, de la vente et de l’obtention des outils (programmes) ou dispositifs (code d’accès) conçus pour commettre l’une de ces infractions précitées  (Art.7) ;

III – l’incrimination du fait « d’inciter à commettre » lesdites infractions, d’y participer ou de s’en rendre complice (Art. 8) ;

DSB – le principe de « sanctions effectives, proportionnées et dissuasives » à mettre en place par les Etats membres : des peines d’emprisonnement minimum sont imposées par la directive (Art.9) ;

V – la présence de circonstances aggravantes en cas d’attaque de grande ampleur commise par des organisations criminelles (notamment dans le cas des réseaux dit « zombie »), en cas de préjudice grave, lorsque les attaques sont menées contre une « infrastructure critique » d’un état membre, ou encore en cas d’usurpation d’identité numérique (Art.9) ;

VI – la mise en cause de la responsabilité et la sanction des personnes morales, lorsque les infractions sont commises pour leur compte par toute personne qui exerce un pouvoir de direction (Art.10) ; VII – la responsabilité et la sanction des personnes morales, lorsque « l’absence de surveillance et de contrôle » aura rendu possible l’une des infractions précitées commise pour son compte par ses salariés (Art.10 et 11).

La directive insiste en effet sur le fait qu’il est nécessaire de « garantir des niveaux de protection appropriés contre les menaces et les vulnérabilités pouvant être raisonnablement identifiées » : la responsabilité de la personne morale devra donc être engagée dès lors que celle-ci n’a pas, « de toute évidence », assuré un niveau de protection suffisant contre les cyberattaques commises pour son compte (Considérant 26).

Des dispositions contraignantes pour les entreprises Les dispositions des articles 10 et 11 sont donc particulièrement contraignantes à l’égard des entreprises, à qui il revient d’apporter la preuve de leurs diligences en matière de surveillance et de protection contre les cyberattaques commises par leurs propres salariés.

Pour s’exonérer de leur responsabilité, celles-ci devront donc démontrer cumulativement :

A –  que la vulnérabilité ou la menace ne pouvait pas être raisonnablement identifiée ou anticipée (soit au regard de l’état de l’art, soit au regard des moyens déployés par l’auteur de l’attaque pour dissimuler ses actes au sein de l’entreprise) ;

B – avoir mis en œuvre en interne des mesures préventives, à la fois juridiques (dispositions spécifiques dans la charte informatique par exemple) et techniques (logiciel de surveillance et de contrôle) de protection contre les cyberattaques susceptibles d’être commises par leurs employés.

La coopération entre Etats membres est renforcée S’agissant de la coopération entre Etats membres, la directive prévoit :

A – la mise en place de réseaux de coopération et de partenariat pour permettre l’échange d’informations, destinées à prévenir et à combattre la cybercriminalité ;

B – que les Etats membres doivent désormais disposer « d’un point de contact national opérationnel », et recourir, au niveau européen, au « réseau existant de points de contact opérationnels » (art. 13) ;

C – que ces réseaux devront être disponibles 24h/24 et 7j/7 ; de plus, des procédures pour répondre aux demandes urgentes sous huit heures devront être mises en place par les Etats membres (Art.13).

La France devra transposer les dispositions imposées par cette directive au plus tard le 4 septembre 2015.  Par le Cabinet d’avocats d’affaires français Courtois Lebel pour DataSecurityBreach.fr.

Cheval Troie infectant les mobiles via « alien botnets »

Le tout premier cas de cheval Troie infectant  les mobiles via « alien botnets ». Depuis trois mois, les analystes de Kaspersky Lab étudient le mode de propagation du cheval de Troie Obad.a, une application malveillante détectée sur Android. Datasecuritybreach.fr a appris que les criminels qui se cachent derrière ce cheval de Troie ont adopté une technique inédite pour répandre leur malware. En effet, celui-ci se propage par le biais de botnets contrôlés par d’autres groupes criminels, ce qui est une première dans l’histoire de la cybercriminalité visant les terminaux mobiles. Il ressort aussi clairement que Obad.a se retrouve principalement dans les pays de la CEI (ex-URSS). Au total, 83% des tentatives d’infections ont été enregistrées en Russie, tandis que d’autres ont également été détectées sur des équipements mobiles en Ukraine, au Bélarus, en Ouzbékistan et au Kazakhstan.

Le modèle de diffusion le plus intéressant consiste en la propagation de diverses versions de Obad.a avec SMS.AndroidOS.Opfake.a. Cette double tentative d’infection commence par l’envoi d’un texto demandant au destinataire de télécharger un message reçu récemment. Si la victime clique sur le lien fourni, un fichier contenant Opfake.a se télécharge automatiquement sur son smartphone ou sa tablette.

Le fichier malveillant ne peut s’installer seulement si l’utilisateur le lance : dans ce cas, le cheval de Troie envoie d’autres messages à tous les contacts figurant sur le terminal qu’il vient d’infecter. Le fait de cliquer sur le lien contenu dans ces messages déclenche le téléchargement de Obad.a. Le système est parfaitement organisé : un opérateur de réseau mobile russe a signalé plus de 600 messages de ce type en l’espace de cinq heures, à peine, ce qui révèle une diffusion de masse. Dans la plupart des cas, le malware s’est propagé à partir d’appareils déjà contaminés.

En dehors des botnets mobiles, ce cheval de Troie, d’une grande complexité, est également diffusé par l’intermédiaire de spams. Typiquement, un message avertissant le destinataire de l’existence d’une « dette » impayée incite celui-ci à suivre un lien qui va télécharger automatiquement Obad.a sur son mobile. Là encore, il faut que l’utilisateur ouvre le fichier téléchargé pour que le cheval de Troie s’installe.

De fausses boutiques d’applications propagent également Backdoor.AndroidOS.Obad.a. Elles imitent le contenu de pages Google Play, remplaçant les liens authentiques par d’autres, malveillants. Lorsque des sites légitimes sont piratés et leurs utilisateurs redirigés vers des sites dangereux, Obad.a cible exclusivement les mobiles : si les victimes potentielles arrivent sur le site à partir d’un ordinateur, rien ne se passe. En revanche, les smartphones et tablettes, quelle que soit leur plate-forme, sont en danger.

« En trois mois, nous avons découvert 12 versions de Backdoor.AndroidOS.Obad.a. Toutes présentent le même jeu de fonctionnalités et un degré élevé de masquage du code. Aussi, chacune utilise une vulnérabilité d’Android OS qui confère au malware les droits DeviceAdministrator et le rend bien plus difficile à éliminer. Dès que nous avons fait cette découverte, nous en avons informé Google et la faille en question a été corrigée dans Android 4.3. Cependant, seuls quelques modèles récents de smartphones et de tablettes sont dotés de cette version et les appareils plus anciens restent menacés. Obad.a, qui exploite un grand nombre de vulnérabilités non publiées, se comporte davantage comme un malware Windows qu’à d’autres chevaux de Troie pour Android », explique à Data security breach Roman Unuchek, expert en antivirus chez Kaspersky Lab.

Pensez à vos mises à jour

Mardi 17 septembre, une nouvelle vulnérabilité zero-day affectant toutes les versions d’Internet Explorer a été annoncée par Microsoft. Cette vulnérabilité peut corrompre la mémoire de manière à permettre aux attaquants d’exécuter des codes arbitraires. L’attaque fonctionne en attirant des utilisateurs vers des sites conçus pour l’occasion et qui abrite cette vulnérabilité dirigée contre Internet Explorer. Jusqu’à présent, cette vulnérabilité a été utilisée dans un nombre limité d’attaques ciblées. Microsoft a pris connaissance de cette vulnérabilité et a posté une alerte sur le sujet. L’éditeur n’a pas encore distribué de patch, mais a fourni une solution  temporaire – cf. “Fix It” – qui devrait servir jusqu’à ce qu’une mise à jour en matière de sécurité soit disponible. (Symantec)

Publicités « in app », nouveaux pièges des fraudeurs en ligne

G Data met en garde les utilisateurs de smartphones et de tablettes : les cyber escrocs publient à grande échelle des publicités dites « in app » pour attirer les utilisateurs dans le piège de la souscription par SMS surtaxés. Intégrées dans des applications légitimes gratuites, ces fausses publicités dont l’affichage est totalement intégré à l’application passent à travers les systèmes de protection anti-hameçonnage. DataSecuritybreach.fr rappelle régulièrement que les systèmes mobiles constituent une source d’inspiration croissante pour les cybercriminels. Cette alerte sur les publicités « in app » confirme une nouvelle fois cette tendance que datasecuritybreach.fr vous présente, malheureusement, très souvent dans ses colonnes.

Fraudes « in app », démonstration par l’exemple

Le G Data SeucrityLabs a identifié plusieurs publicités in app frauduleuses usurpant la solution MobileSecurity de G Data. Diffusées dans de nombreux pays en différentes langues, ces publicités sont affichées dans diverses applications gratuites. Les bannières invitent l’utilisateur à protéger son appareil des dangers. Une fois la bannière cliquée, l’utilisateur est dirigé vers une page intégrée dans l’application gratuite : elle lui propose l’achat de G Data MobileSecurity. Problème, aucune solution n’est disponible après paiement, mais surtout le tarif est prohibitif : inscrites en petit caractère sur les fenêtres de validation de commande, les sommes oscillent selon les pays entre 4 et 15 € par semaine ! Les paiements sont réalisés par souscription à des services SMS surtaxés. En France c’est le système Internet+ qui est utilisé : le coût est automatiquement répercuté sur la prochaine facture d’abonnement mobile ou Internet.

Exemples d’in apps multilingues vendant de faux services sous la marque G Data « La publicité in- app devient de plus en plus attrayante pour les fraudeurs en ligne », explique à datasecuritybreach.fr Ralf Benzmüller , Directeur du G Data SecurityLabs. « Totalement intégrées aux applications, les pages relatives à ces annonces ne passent pas par le navigateur Internet. La plus grande vigilance est donc requise. Les utilisateurs doivent lire attentivement l’offre et les petits caractères dans les termes et conditions pour éviter de tomber accidentellement dans un piège d’abonnement. Les cyberescrocs utilisent des sociétés-écrans pour proposer ces fausses applications. Le paiement étant effectué par l’intermédiaire du fournisseur de réseau mobile ou Internet, obtenir un remboursement peut se révéler complexe. »

Publicité in app, une activité en pleine expansion La publicité in app constitue un pilier fondamental dans le marché ultra dynamique de l’application mobile. Une étude Juniper Research estime que le marché des publicités In App devrait s’élever à 7,1 milliards de dollars en 2016. Pour les éditeurs d’applications gratuites, les annonces intégrées dans leurs applications constituent leur principale source de revenus. Pour les éditeurs de solutions payantes, la promotion de leur application via les publicités in app leur assure une visibilité ciblée et massive. Une effervescence qui profite aussi aux fraudeurs. Par manque de contrôle, les agences spécialisées en placement de publicités in app laissent passer des sociétés peu scrupuleuses qui usurpent l’identité de logiciels pour vendre de fausses applications à prix d’or.