Archives de catégorie : Mise à jour

15 ans après le virus “I Love You” l’amour du risque perdure

Particuliers et entreprises ont-ils retenus les leçons du passé pour optimiser leur sécurité ? Pas si sûr

Le 4 mai 2015 a marqué les 15 ans du ver “I love you” qui avait été très médiatisé car il s’agissait de l’une des premières attaques de grande ampleur ayant touché les entreprises, comme les particuliers, sur l’ensemble des continents. De fait, cette attaque reste très présente dans les esprits lorsqu’on évoque les sujets de sécurité. Mais 15 ans après, que peut-on retenir de ce message dont la portée s’est révélée particulièrement efficace ?

I Love You, aussi dénommé LoveLetter ou The LoveBug, a touché et a infecté près de 10 % des ordinateurs connectés à Internet il y a tout juste 15 ans et causé un préjudice estimé à 5 milliards de dollars. Celui-ci s’est propagé au travers des messageries Outlook et Outlook Express et consistait en un email contenant une lettre d’amour en pièce jointe. En moins d’une semaine, il avait touché plus de 3,1 millions de PC dans le monde entier.

L’efficacité de ce virus tient à trois facteurs relativement nouveaux à l’époque. Premièrement, il a tiré parti de la faiblesse des antivirus de l’époque, majoritairement incapables de le détecter et donc de le stopper. Les éditeurs ont d’ailleurs mis plusieurs heures, voire jours pour trouver une solution et la diffuser (pas de services Cloud pour faciliter le partage de connaissance et la diffusion de la mise à jour contenant la signature du ver).

Deuxièmement, il s’agissait de l’une des premières attaques exploitant une forme de social engineering. L’approche a été travaillée pour optimiser le taux d’ouverture de l’email et de nombre de clics sur la pièce jointe. Peu de gens se sont méfiés de cette lettre d’amour à première vue anodine. Troisièmement, la faible sensibilisation aux problématiques de sécurité à l’époque a également joué en faveur du virus.

Et aujourd’hui ?
Force est de constater que 15 ans après, la messagerie reste le principal vecteur d’attaque. Ainsi 90 % des attaques (Etude Human Factor de Proofpoint) exploitent ce canal et le comportement des utilisateurs reste le maillon faible de la sécurité. Comme le confirme le DBIR 2015 de Verizon, 23 % des utilisateurs continuent d’ouvrir les mails de phishing, un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente… Donc en résumé, peu de choses ont changé.

Heureusement d’un point de vue technique, de nouvelles solutions ont fait leur apparition, que ce soit au niveau de l’infrastructure, du poste, ou plus particulièrement de la messagerie. C’est aussi pour cette raison que les attaquants ont modifié leur technique d’approche. Le social engineering reste l’une des stratégies les plus exploitées pour lancer des attaques qui sont désormais ciblées (sur une catégorie d’employés, exploitant une actualité, etc.). L’actualité récente, et les attaques de médias comme celle du Monde ou de TV5 Monde, ont d’ailleurs montré toute leur efficacité en matière de menace ciblée.

Les techniques d’attaque en elles-mêmes ont donc peu évolué et elles exploitent toujours le comportement des utilisateurs. Seuls les objectifs ont changé : de la simple gloire recherchée par les attaquants, nous sommes passés à des attaques ciblées, dont les finalités sont précises : espionnage industriel ou commercial, impact sur l’activité ou les finances, hacktivisme (transmission de messages de revendication liés à une cause), nuisance sur l’image de l’entreprise. En parallèle, de nouvelles techniques sont apparues comme par exemple l’utilisation de ransomware, ces logiciels qui chiffrent les données de leurs victimes et qui demandent ensuite une rançon contre la clef de déchiffrement. On peut d’ailleurs souligner que cette tendance est due à l’évolution du fonctionnement des antivirus par rapport à l’époque d’ « I Love You » : en effet, les éditeurs réagissent désormais plus rapidement et de manière mondialisée (en général, un nouveau malware est bloqué en quelques jours, voire quelques heures après les plaintes des premières victimes). En conséquence, pour tout de même en tirer des bénéfices, les organisations criminelles tentent d’extorquer de l’argent directement à chaque victime (et force est de constater qu’en terme de « chiffre d’affaire », tout va pour le mieux pour eux…).

Quinze ans après, il y a donc peu de chance de connaître une attaque d’une envergure et d’un impact aussi importants que le ver « I Love You » mais il reste encore beaucoup à faire pour éduquer les utilisateurs et les sensibiliser aux nouvelles menaces et formes d’attaques employées par les cybercriminels. (Par Christophe Kiciak, Responsable de l’offre Audit technique et test d’intrusion de Provadys.)

Secteur médical : la prochaine cible des cybercriminels ?

Le système d’informations de santé, qui regroupe les dossiers électroniques des patients jusqu’aux dispositifs médicaux, est plus vulnérable qu’on ne l’imagine. Et les enjeux sont bien trop importants pour fermer les yeux sur cette problématique épineuse.

Aujourd’hui, sur le marché noir, les données de patients se monnayent jusqu’à 20 fois plus cher que les données de cartes de paiement récupérées, par exemple, à l’issue d’un piratage visant un acteur de la grande distribution. Les données médicales sont en effet détaillées, riches et regorgent d’informations que recherchent les cybercriminels pour perpétrer leurs détournements d’identité et autres fraudes. De plus, les patients prennent bien plus de temps à se rendre compte du détournement de leurs informations de santé, jusqu’à près d’un an pour certains patients. En effet, pour identifier
une utilisation frauduleuse des cartes de paiement, les banques disposent d’algorithmes qui repèrent rapidement les activités suspectes et prennent souvent automatiquement les mesures de sécurité qui s’imposent. Ces mesures de sécurité n’existent pas dans le domaine médical. Les acteurs de santé, eux-mêmes, ne se rendent pas toujours compte de la vulnérabilité des nombreux systèmes qu’ils utilisent face aux cyber-attaques:

Cyber-attaques traditionnelles
Ces attaques, qui s’en prennent à tous les profils d’organisations, sont véhiculées par des logiciels malveillants, phishing, chevaux de Troie ou encore des ransomware. Par rapport aux autres secteurs d’activité, celui de la santé est particulièrement vulnérable en l’absence de mesures de protection
intégrées et compte tenu d’une priorité moindre accordée à la sécurité. Ces logiciels malveillants, qu’ils soient déployés via des attaques ciblées, des sites Web piratés ou des dispositifs mobiles infectés, entraînent une divulgation de données confidentielles et aboutissent à des coûts importants et à
des tâches de restauration post-incident particulièrement chronophages. Ces attaques ne sont pas vraiment nouvelles, mais elles gagnent en sophistication et la perte de données de patients est une vraie problématique. Les cybercriminels ont d’ailleurs conçu des plateformes entières de logiciels malveillants qui peuvent être personnalisées pour attaquer les acteurs de santé.

Dispositifs médicaux connectés
Aujourd’hui, des moniteurs cardiaques aux pompes à perfusion, tous les équipements peuvent être connectés à un réseau et s’interfacer avec les dossiers électroniques de patient, permettant ainsi d’activer des alertes en temps réel à l’intention du personnel soignant. Cette interactivité est, dans la
perspective du patient, une bonne nouvelle. Mais au niveau sécurité, il s’agit plutôt d’un cauchemar.

La majorité de ces équipements, et notamment les IRM, les scanners et autres équipements de diagnostic n’ont pas été conçus en faisant de la sécurité une priorité. Ils sont nombreux à utiliser des systèmes d’exploitation comme Microsoft Windows et des logiciels conçus pour collecter les données… Et pas forcément les garder en sécurité. Le piratage de ces appareils est donc possible et une fois compromis, les cybercriminels peuvent accéder directement aux systèmes de données cliniques avec lesquels ces équipements sont interfacés.

Les données de patients ne constituent pas les seules ressources pouvant être piratées via des dispositifs connectés. Les cyber-terroristes pourraient potentiellement manipuler les machines et porter atteinte aux patients. D’ailleurs, dès 2011, un chercheur en sécurité a su démontrer qu’une pompe à insuline pouvait être piratée et utilisée pour injecter une dose mortelle d’insuline[1].

Les équipements de santé personnels et résidentiels
Les dispositifs de santé prolifèrent bien au-delà des murs des hôpitaux. Les équipements de santé personnels, les applications de santé et autres coachs de fitness sont de plus en plus nombreux à recueillir et à transmettre des données. Ces systèmes peuvent potentiellement mettre les données de patients en péril (ou du moins ne pas assurer leur parfaite protection), et ils s’interfacent aussi souvent avec des dossiers électroniques de patients ou des systèmes hébergeant des données cliniques. Si un dispositif de contrôle du taux de glucose ou une application de santé sur iPhone peuvent être la cible
d’attaques, ces vulnérabilités s’appliquent également aux institutions de soins de santé. Les dispositifs cliniques ont, en effet, pour priorité d’offrir de nouvelles modalités pour une prise en charge pratique, innovante et performante des patients. La sécurité, elle, est moins prioritaire.

La sécurité des soins de santé ne doit pas attendre que les piratages de données de patients aient réussi pour devenir prioritaire. Il faut s’en préoccuper dès aujourd’hui. Le secteur de soins de santé, dans sa globalité, doit engager des actions proactives et privilégier les équipements qui
intègrent la sécurité en natif, mais aussi déployer une protection active au niveau du réseau et des applications. Les enjeux sont tout simplement trop critiques pour s’offrir le luxe d’attendre.  (Par Christophe Auberger, Responsable Technique France, Fortinet)

Sécurité numérique et risques : enjeux et chances pour les entreprises

À l’heure de l’omniprésence du numérique et du développement constant de ses spectaculaires potentialités, les entreprises doivent pouvoir compter sur des outils numériques sécurisés. Or, chaque jour, de tous côtés, les exemples de nouvelles vulnérabilités se multiplient.

L’escalade entre les failles découvertes et les parades pour y remédier semble sans fin, d’autant plus que l’origine de ces fragilités réside dans nombre de comportements humains irréfléchis et dans la lenteur de l’indispensable prise de conscience.

Après avoir entendu plus d’une centaine de personnes et analysé en détail les atouts et les fragilités des messages numériques et de leurs canaux de diffusion, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques propose d’abord une trentaine de recommandations d’ordre général (culture du numérique, souveraineté, coopération entre les acteurs, droit européen de la donnée) puis un vade-mecum de sécurité numérique à l’usage des entreprises qui voudront bien s’attacher à la construction réfléchie et évolutive dont dépend leur future prospérité.

Face à la mondialisation numérique, l’élaboration de solutions se révèle être d’abord individuelle et nationale pour éviter que les entreprises françaises acquiescent elles-mêmes au pillage de leurs données en les offrant en libre-service.

Mme Anne-Yvonne Le Dain, députée, et M. Bruno Sido, sénateur, ont présenté l’étude de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur « Sécurité numérique et risques : enjeux et chances pour les entreprises ».

Le rapport (tomes I et II) est désormais en ligne sur les sites de l’Assemblée nationale et du Sénat au pages de l’OPECST.
– Tome I (rapport) : http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-271-1-notice.html
– Tome II (auditions) : http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-271-2-notice.html

Possibilité de piratage via WordPress 4.2

Voilà une attaque informatique possible qui tombe en pleine période de vacances et autres ponts de ce début mai. Une faille permet de jouer de bien mauvaise façon avec les sites sous WordPress 4.2.

WordPress vient de combler une nouvelle faille. Cette dernière touche la nouvelle monture de ce CMS en version 4.2. Bilan, il est plus que conseillé de mettre à jour votre outil web (Laissez WP se mettre à jour automatiquement, NDR). Cette fois, l’exploit permettait de modifier le mot de passe de l’administrateur du site. Autant dire que cela fait désordre. La faille permettait aussi de créer des comptes avec les droits administrateur, de modifier ensuite les contenus du site. Vérifiez bien, d’ailleurs, qu’aucun pirate ne se soit amusé à installer une application malveillante dans vos pages.

Via un XSS et un bourrage d’informatique à la sauce Buffer Overflow (BoF), il était possible d’exécuter un code malveillant à partir de l’espace commentaire d’un WordPress. Jouko Pynnönen, qui a révélé la chose, indique que la faille touche WordPress 4.2, 4.1.2, 4.1.1, 3.9.3. et MySQL 5.1.53 et 5.5.41.

Samsung s5 : biométrie piratée !

Des chercheurs de la société FireEye viennent de mettre à jour une faille importante dans la sécurité des Samsung Galaxy S5. Un hacker se connectant au téléphone (même avec le niveau d’accès le plus faible) sera capable d’en extraire les données biométriques, soit une copie de l’empreinte digitale de l’utilisateur.

Cette révélation démontre une nouvelle fois que les systèmes d’identification biométriques grand public peuvent être piratés. En janvier, les hackers Chaos Computer Club avaient réussi à reconstituer l’empreinte digitale du ministre de la défense allemand. Sur le papier, la biométrie est un bon moyen de prévenir l’usurpation d’identité et les fraudes associées. On peut vous voler vos mots de passe mais pas vos empreintes digitales ou votre œil. Soit. Mais on constate bien que l’authentification biométrique est aussi piratable.

Ce qui pose problème, c’est qu’une fois piratées, les données biométriques ne peuvent être modifiées. Vous ne pouvez pas changer votre empreinte digitale ou rétinienne comme un mot de passe, et vous n’avez pas envie que n’importe qui en prenne possession. Une fois que vos empreintes digitales seront dans la nature (sans forcément que vous soyez prévenu), vous serez en risque si votre empreinte digitale est la porte d’entrée vers vos données personnelles ou professionnelles.

On a beau nous annoncer la mort du mot de passe chaque semaine dans la presse technologique, il a encore de beaux jours devant lui !

Ce n’est en réalité pas tout à fait un hasard si le mot de passe s’est imposé depuis des décennies comme un « standard de fait ». Un peu comme le clavier AZERTY que beaucoup ont cherché à remplacer, il a survécu pour l’instant aux nombreuses innovations qui ont cherché à le remplacer. C’est en effet une technologie peu coûteuse, non brevetée, qui peut être utilisée de manière anonyme et qui permet de gérer la grande majorité des connexions sécurisées sur le web. Surtout lorsqu’une faille de sécurité est découverte, vous pouvez changer vos mots de passe pour vous assurer que vos données sont en sécurité. Ca n’est pas le cas avec la biométrie !

Employés correctement, les mots de passe sont sécurisés. Ils doivent être différents pour chaque site et composés de caractères alphanumériques choisis aléatoirement. Il est par ailleurs nécessaires de les changer régulièrement. Si vous respectez ces règles et stockez vos mots de passe sous forme cryptée, vous êtes en sécurité. Le vrai sujet ce sont moins les mots de passe que la manière dont nous les gérons. Le cerveau humain n’en est pas capable et c’est pourquoi il doit être suppléé par un outil comme Dashlane.

Les récents développements dans l’authentification en ligne sont très intéressants, notamment pour améliorer les méthodes d’authentification fortes combinant différents facteurs et utilisées pour des données très sensibles. Le mot de passe est cependant le standard de fait de l’authentification en ligne. Pour être en sécurité sur le web dès aujourd’hui, et non pas demain, la seule solution est de renforcer la sécurité de ses mots de passe. (Guillaume Desnoes, responsable des marchés européens de Dashlane / Forbes)

 

Une puce dans la main pour pirater des smartphones

Nous avions la puce dans le bras pour rentrer en boîte de nuit, voici venir la puce NFC dans la main pour pirater des téléphones portables.

Seth Wahle est un chercheur en sécurité informatique et technologie sans fil qui a de la suite dans les idées. Il vient de se lancer dans un projet qui demande quelques connaissances en couture et charcuterie.

Il s’est implanté une puce NFC sous la peau de sa main afin de tester son système d’interception de données. Dans sa main gauche, entre le pouce et l’index, du matos acheté sur le site chinois AliBaba. Pour 40 dollars, le voilà avec un outil de 888 bytes de mémoire. Dorénavant, sa main n’a qu’à effleurer un téléphone dont le NFC est branché. Un contact qui lance une page web qui exécute le téléchargement d’un programme comme il l’a expliqué au journal Forbes. Il faut cependant que le téléphone ne soit pas trop protégé pour accepter le téléchargement et l’installation de l’outil pirate.

Il présentera son projet à Miami, du 15 au 17 mai prochains, lors d’un hackfest local.

Traçabilité des utilisateurs, la base de la sécurité !

L’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) et la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises) viennent de publier un guide commun de sensibilisation aux bonnes pratiques de la sécurité informatique à destination des TPE et des PME. Face à la recrudescence des cyberattaques, les deux organisations se sont associées afin d’apporter une expertise adaptée aux réalités des petites structures qui représentent, selon Guillaume Poupard, Directeur Général de l’ANSSI, 90% des entreprises françaises.

Douze conseils illustrés par des exemples concrets sont mis en avant dans ce guide parmi lesquels le choix méticuleux des mots de passe, la mise à jour régulière des logiciels ou encore le suivi attentif des comptes utilisateurs, sans oublier les prestataires/consultants externes qui ont accès au réseau et qui représentent des failles potentielles.

La mise en place d’un guide de sensibilisation aux bonnes pratiques est une excellente initiative pour les TPE et PME qui n’ont ni les mêmes besoins, ni les mêmes moyens que les grandes entreprises pour leur stratégie de sécurisation des données. L’ANSSI et la CGPME mettent en exergue des conseils simples qui constituent la base de la sécurité ; assurer la complexité des mots de passe et la sécurisation des comptes utilisateurs et administrateurs demeurent par exemple des points essentiels dans les bonnes pratiques de sécurité.

Le mot de passe représente la base de la sécurisation de n’importe quel compte, qu’il soit personnel ou professionnel, et ce indépendamment de la taille de l’entreprise. Il permet en effet d’authentifier l’utilisateur sur le réseau. Un mot de passe trop simple de type « 123456 » ou resté trop longtemps inchangé représente une menace potentielle pour l’organisation. Une personne malveillante – hacker ou ex-employé par exemple – peut installer un malware sur le réseau et rester tapis dans l’ombre un certain temps afin de dérober des informations critiques de l’organisation au moment opportun sans être détecté. Le mot de passe complexe reste le rempart initial contre les tentatives d’intrusion et le vol de données ; il ne doit ni être utilisé sur plusieurs comptes à la fois, ni réutilisé ultérieurement. Le guide rappelle l’importance de sensibiliser les collaborateurs à ne pas conserver les mots de passe dans des fichiers ou sur des post-it laissés à la portée de tous ; bien que cela semble évident, ces bonnes pratiques ne sont toujours pas généralisées et l’erreur humaine reste une des failles principales de sécurité de nombreuses organisations.

Au-delà des mots de passe, les entreprises doivent connaître l’activité informatique de l’ensemble des utilisateurs et prestataires externes ayant des accès aux systèmes et comptes de l’entreprise. Cela inclut également les comptes administrateurs qui servent à intervenir sur le fonctionnement global de l’ordinateur, notamment la gestion des comptes utilisateurs, la modification de la politique de sécurité, l’installation ou la mise à jour des logiciels. L’utilisation de ces comptes administrateurs doit être gérée attentivement car contrairement aux comptes utilisateurs, ils ne sont pas nominatifs et peuvent être utilisés par plusieurs personnes, internes ou externes, ou machines qui interagissent entre elles, ce qui augmente la complexité de surveillance. En outre, des procédures strictes doivent être mises en place afin d’encadrer les arrivées et les départs des collaborateurs et veiller à l’application des droits d’accès aux systèmes d’information mais surtout s’assurer qu’ils sont révoqués, lors du départ de la personne afin d’éviter toute action malveillante à posteriori. En effet, si le service informatique prend du retard et met une semaine à fermer les accès dans le cloud d’anciens employés, ceux-ci pourraient être utilisés à mauvais escient. Cela équivaudrait à donner les clés de l’entreprise à n’importe qui !

Des campagnes gouvernementales régulières de sensibilisation aux bonnes pratiques de sécurité telles que celle de l’ANSSI et de la CGPME restent essentielles pour assurer la sécurité optimale des données, notamment pour rappeler aux employés les règles de base en matière de gestion des accès, les employés ignorant souvent qu’ils peuvent être l’élément déclencheur d’une faille informatique, voire d’une attaque. Pour en garantir l’efficacité, chaque organisation doit à présent garder en tête qu’elle peut être confrontée à une cyberattaque à tout moment – que la menace soit interne ou externe. (Par Olivier Mélis, Country Manager France chez CyberArk)

« Etat des lieux de l’Internet » du 4ème trimestre 2014

Akamai Technologies, Inc. fournisseur en services de réseaux de diffusion de contenu (CDN), vient de publier son Rapport « Etat des lieux d’internet » du 4ème trimestre 2014. Établi à partir des données recueillies par l’Akamai Intelligent Platform™, ce rapport permet de mieux comprendre les principales statistiques mondiales, notamment les vitesses de connexion et adoption du haut débit sur les réseaux fixes et mobiles, le trafic global des attaques, préparation des réseaux au format 4K, épuisement des adresses IPv4 et mise en œuvre d’IPv6. Le rapport analyse aussi plusieurs failles de sécurité très connues, dont les failles Poodle et de type DNS flood, et les attaques UpnP et Yummba Webinject.

« En 2014, nous avons observé une croissance globale de tous nos principaux indicateurs : connectivité Internet, adoption du haut débit et préparation au passage à la vidéo 4K », indique à DataSecurityBreach.fr David Belson, l’auteur du rapport. « Ces tendances positives sont un encouragement au vu d’une étude récente qui révèle que 4,4 milliards de personnes n’ont pas accès à l’Internet. Il est donc plus que nécessaire de continuer nos efforts pour améliorer et déployer l’infrastructure Internet dans le monde. »

Vitesses moyennes de connexion et connectivité haut débit : la croissance positive à long terme se poursuit en Europe
Pour le 3ème trimestre consécutif, la vitesse de connexion moyenne dans le monde est restée supérieure au seuil du haut débit (fixé à 4 Mbps), avec 4,4 Mbps, soit une augmentation de 0,7 % par rapport au trimestre précédent. Avec une vitesse de connexion moyenne de 14,6 Mbps au 4ème trimestre (en hausse de 3,5 %), la Suède devance de peu la Suisse, et se classe en tête des pays européens pris en compte dans l’étude. La Suisse, qui détenait la première place depuis trois trimestres consécutifs, se place au 2ème rang, avec, 14,5 Mbps, comme au trimestre précédent. Ces deux pays, ainsi que les Pays-Bas, l’Irlande, la République tchèque, la Finlande, le Danemark, la Roumanie, la Norvège, le Royaume-Uni et la Belgique, enregistrent une vitesse de connexion moyenne supérieure au seuil de 10 Mbps, qui définit le très haut débit.

Par rapport à l’année précédente, les vitesses de connexion moyennes sont unanimement à la hausse en Europe. L’augmentation la plus faible concerne l’Autriche, avec 3,9 %, et la plus forte la Roumanie, avec un taux de croissance annuel de 61 %. En outre, la Finlande, la Suède et le Portugal enregistrent des augmentations de plus de 30 % par rapport au quatrième trimestre 2013.

Le pic moyen de vitesse de connexion a légèrement augmenté au 4ème trimestre, passant à 26,9 Mbps, soit 8,4 %. En Europe, les variations de ce trimestre oscillent de 1,3 % au Portugal (44,3 Mbps) à 14 % en Roumanie (67 Mbps). Les modifications par rapport à l’année précédente sont également à la hausse. L’Autriche, avec une augmentation de 9,4 %, est le seul pays européen à rester en dessous d’un taux de croissance annuelle de 10 %, tandis que la Finlande fait un impressionnant bond en avant de 40 %.

Les taux d’adoption du très haut débit (>10 Mbps) sont en hausse de 2,9 % au 4ème trimestre, faisant suite à un léger déclin au 3ème trimestre. En Europe, dans trois des pays analysés, plus de la moitié des adresses IP individuelles se connectaient à Akamai à plus de 10 Mbps en moyenne. La Roumanie, avec une hausse de 11 % par rapport au trimestre précédent, est repassée à un taux d’adoption du très haut débit de 55 %, rejoignant la Suisse (56 %) et les Pays-Bas (56 %). Le taux de croissance trimestriel a varié entre 1 % en Norvège et 17 % en Espagne. L’examen de la croissance par rapport à l’année précédente fait état d’une augmentation de 8 % ou plus dans tous les pays européens analysés. En outre, le Portugal et la Roumanie ont constaté des taux d’adoption du très haut débit qui ont plus que doublé depuis l’an dernier.

Le taux d’adoption du haut débit (>4 Mbps) a légèrement baissé au 4ème trimestre, soit une perte de 0,7% qui l’a stabilisé à 59 %. Au cours du trimestre, ce taux a atteint 90% ou plus dans trois pays européens : la Suisse (93 %), le Danemark (92 %) et les Pays-Bas (91 %). Dans tous les autres pays analysés, plus de 60 % des adresses IP individuelles se connectaient à Akamai à des vitesses moyennes supérieures à 4 Mbps.

Le 4ème trimestre a été marqué par une série d’annonces qui devraient dynamiser les initiatives autour du haut débit dans toute l’Union européenne. En novembre dernier, le gouvernement hongrois a ainsi déclaré son intention de consacrer une enveloppe de €586 millions pour implanter l’Internet haut débit sur tout le territoire d’ici 2018. La Commission européenne a pour sa part annoncé un plan de €315 milliards destiné à améliorer l’infrastructure et le haut débit.

Préparation au format 4K : la connectivité ultra-rapide de plus en plus accessible et répandue
Akamai avait intégré un nouvel indicateur, celui de la « Préparation à la technologie 4K », à son Rapport Etat des lieux de l’internet – 1er trimestre 2014. Il continue à dresser la liste des pays susceptibles de supporter des vitesses de connexion supérieures à 15 Mbps, car les streamings vidéo Ultra HD à débit adaptatif exigent généralement une bande passante comprise entre 10 et 20 Mbps. Les résultats obtenus ne tiennent pas compte des autres facteurs de préparation, tels que l’existence de contenu 4K ou de téléviseurs et lecteurs médias compatibles 4K.

Au 4ème trimestre 2014, dans neuf des pays européens analysés, au moins une adresse IP sur cinq se connectait à Akamai à des vitesses moyennes supérieures à 15 Mbps : la Suède, la Suisse, les Pays-Bas, la Roumanie, la Norvège, le Royaume-Uni, le Danemark, la Finlande et la République tchèque.

Au cours de ce trimestre, la Suède s’est classée première en Europe, avec le plus haut taux de préparation au 4K : 31 %. Elle reste toutefois talonnée de près par la Suisse et les Pays-Bas avec des taux de 30 %. Par rapport à l’année précédente, de fortes hausses de la préparation au 4K ont été observées dans tous les pays européens. Trois d’entre eux ont vu leur taux plus que doubler par rapport au quatrième trimestre de 2013 : la Roumanie (320 %), le Portugal (204 %) et l’Espagne (102 %). Dans huit autres pays européens, ce taux a dépassé une hausse annuelle de 40 % : la Hongrie (94 %), la Slovaquie (68 %), la Suède (61 %), la Finlande (55 %), le Danemark (50 %), la Suisse (50 %), la Norvège (50 %) et le Royaume-Uni (42 %).

Attaques et sécurité : les attaques contre le port 23 ont plus que doublé
Akamai gère un ensemble distribué d’agents anonymes, déployés sur tout l’Internet, et dont la mission est de consigner les tentatives de connexion pouvant être considérées comme des attaques. S’appuyant sur ces données, Akamai peut ainsi identifier les principaux pays à l’origine des attaques et les ports visés en priorité. Toutefois, le pays d’origine identifié par son adresse IP source n’est pas forcément celui dans lequel réside le hacker.

Au 4ème trimestre 2014, Akamai a observé des attaques en provenance de 199 pays ou zones géographiques distincts. Comme vu précédemment, la Chine reste loin devant les autres pays avec un taux de 41 %. Elle est ainsi à l’origine de trois fois plus d’attaques que les États-Unis (13 %). Ce trimestre, l’Allemagne a rejoint le groupe des 10 principaux pays incriminés, avec un taux d’attaques de 1,8 % de la totalité observée (soit une hausse de 0,6 % au 3ème trimestre). La majorité des attaques a cependant pour épicentre la région Asie Pacifique (59 %), suivie de l’Europe (19 %) soit une forte hausse (11 % au trimestre précédent).

Au total, les attaques visant les 10 ports principaux ont représenté 79 % du trafic au 4ème trimestre, soit une hausse de 38 % par rapport au trimestre précédent. Le Port 23 (Telnet) reste la cible favorite, avec 32 % des attaques constatées, soit une hausse 2,5 fois supérieure aux niveaux antérieurs. Les Ports 445 (Microsoft-DS), 8080 (HTTP Alternate), 3389 (services Microsoft Terminal) et 22 (SSH) ont également fait l’objet d’attaques.

Attaques par déni de service distribué (DDoS) en hausse en Europe ce trimestre
Le rapport comprend également une étude des attaques DDoS s’appuyant sur les observations de ses clients. Ces derniers ont signalé 327 attaques au 4ème trimestre 2014, soit une augmentation de plus de 20 % par rapport au trimestre précédent. Les secteurs du commerce et des grandes entreprises sont majoritairement visés.

En Europe, les attaques DDoS sont en hausse de 18 % par rapport au trimestre précédent. Une comparaison avec l’année précédente montre que le taux de ces attaques est beaucoup plus élevé en Europe qu’aux Amériques et en Asie Pacifique, soit une augmentation de 28 % (167 attaques en 2013 contre 214 attaques en 2014).

IPv4 et IPv6 : les pays européens restent les leaders de l’adoption d’IPv6
Au 4ème trimestre 2014, environ 803 millions d’adresses IPv4 originaires de 239 pays/zones géographiques différents étaient connectées à l’Akamai Intelligent Platform. Le nombre d’adresses IPv4 individuelles détectées dans le monde par Akamai a augmenté d’environ 12 millions d’un trimestre sur l’autre. Se classant parmi les 10 premiers au 4ème trimestre, le Royaume-Uni et la Corée du sud affichent les hausses les plus importantes, avec respectivement 8,1 % et 6,6 % par rapport au trimestre précédent.

Les pays européens ont confirmé leur domination en matière d’adoption de l’IPv6, en se classant parmi les 10 premiers dans le monde. Un nouveau-venu, la Norvège, a enregistré un spectaculaire bond en avant de 88 % de son trafic Ipv6 par rapport au trimestre précédent. La Belgique reste cependant le chef de file, avec 32 % de demandes de contenu transitant par IPv6, soit plus du double de l’Allemagne. Comme aux trimestres précédents, les opérateurs câble et téléphonie mobile restent la principale source des demandes IPv6 adressées à Akamai. Beaucoup d’entre eux sont des leaders de l’adoption IPv6 dans leurs pays respectifs. Les Belges Verizon Wireless et Brutele transmettent plus de la moitié des demandes à Akamai via IPv6, talonnés par Telnet. Quant aux opérateurs allemands Kabel Deutschland, Kabel BW et Unitymedia, au 4ème trimestre, plus d’un quart de leurs demandes à Akamai passent par IPv6.

Sécurisation des données à l’heure du cloud

La sécurisation des données est un enjeu colossal à l’heure du cloud, notamment pour les entreprises et collectivités locales. Quatre choses essentielles doivent absolument être prises en compte.

Ces choses essentielles sont la sauvegarde, la sécurité des données personnelle et professionnelle, les usages de l’informatique et de l’importance de l’information/formation.

Sauvegarde
Les entreprises et les collectivités doivent faire face à un environnement toujours plus hétérogène et l’utilisation de plus en plus fréquente de l’informatique dématérialisée en fait partie. De nombreuses entreprises gèrent donc aujourd’hui des environnements physiques, des environnements virtuels ainsi que des environnements Cloud. De nombreuses entreprises recherchent une méthode efficace pour simplifier leurs processus de sauvegarde. Il peut être intéressant de penser la préservation des données au cœur même des logiciels ou avec les services Cloud. Mesures : Possibilité de revenir à une situation antérieure, si erreur lors d’une procédure lourde telle que la préparation du budget.

« Scheduler » : messages de recommandations au cœur des logiciels lors d’opérations particulières (ex. avant de commencer le budget, « nous vous conseillons de faire un archivage »).

Sécurité des données
Un exemple : 19.000 attaques de sites web suite aux attentats de Charlie Hebdo, y compris ceux des collectivités locales. Les collectivités et les entreprises ont souvent peu conscience des enjeux liés à la sécurité des données. Mais la sécurité est un travail d’équipe et il faut que les prestataires de Cloud ou de logiciels et leurs clients travaillent main dans la main pour proposer une sécurité optimum. Ce n’est pas au fournisseur de gérer la sécurité de son client, car ce dernier en est en fait le seul maître. Le fournisseur de Cloud met à disposition des outils permettant la mise œuvre d’une politique de sécurité, mais c’est au client de les utiliser à bon escient et de prendre conscience de la dangerosité de mettre à disposition des données informatiques, y compris en interne. 60% des piratages trouvent leur source en interne.

Mesures : Mettre en place des droits d’accès aux données restreints, gérer finement les profils d’utilisateurs ; mettre en place une charte informatique pour éduquer en interne et informer sur ce qu’il est possible de faire ou non ; ne pas hésiter à prendre conseil auprès de son prestataire informatique.

Usages de l’informatique
Les risques viennent souvent d’une méconnaissance de l’informatique et du web. Il faut être vigilant et ne pas « sortir » n’importe quelles données de la collectivité ou de l’entreprise. Attention également à ne pas télécharger n’importe quoi. Bien souvent, les entreprises et les communes ne savent pas si leurs sauvegardes sont bonnes. Elles sont formées par leur prestataire, mais elles ne se soucient pas vraiment, ne vérifient pas. Il n’y a pas de test de restauration, ce qui engendre parfois de mauvaises surprises …

Mesures : Formation, « éducation », aider à faire prendre conscience. Rappeler que les données ne doivent pas être sauvegardées que sur le poste mais aussi et surtout sur le serveur.

Importance de l’information/formation
Avant de sécuriser les réseaux, il faut éduquer les utilisateurs, mais aussi les cadres sur les enjeux, risques et bonnes pratiques. Par exemple, méconnaissance de la différence entre un virus et un malware. Un virus s’installe à votre insu sur votre machine et vient corrompre un programme existant. En revanche, un malware est interprété par le système comme un programme installé par l’utilisateur : en cliquant sur une PJ, en installant un petit programme, etc. Ainsi les antivirus sont inutiles face à cette menace ! Seule la vigilance de l’utilisateur peut le protéger.

Mesures : Etre vigilant sur l’ouverture de PJ quand on ne sait pas de qui vient le courriel. Se méfier des mails étrangers. Ne pas aller sur n’importe quel site et installer n’importe quel programme et ne pas hésiter à se tourner vers son prestataire informatique en cas de question.

Mot de passe inchangé : les sociétés de maintenance responsables

Pour ne pas avoir formé et informé son client sur la bonne gestion de ses mots de passe, une société de maintenance condamnée en France.

Le site Legalis est revenu, dernièrement, sur l’arrêt de la cour d’appel de Versailles et du tribunal de commerce de Nanterre. Ce dernier a jugé qu’une société en charge de la maintenance informatique d’une entreprise avait pour obligation de sensibiliser son client à la sécurité informatique et à la bonne gestion de ses mots de passe. Le professionnel de l’informatique n’avait pas sensibilisé son client à la nécessité de changer le mot de passe de son PABX (Private Automatic Branch eXchange), un standard  téléphonique informatisé.

Bilan, le tribunal a considéré qu’il y avait une faute par négligence. Le client était dans une situation de grande vulnérabilité en raison d’un mot de passe faible. Tout avait débuté après le piratage d’un loueur de véhicules. Son standard avait été piraté. Le PABX avait été exploité par un pirate après avoir trouvé le mot de passe de ce dernier, un mot de passe usine (0000) qui n’avait jamais été changé. 12,208€ avaient ainsi été perdus par le loueur.

Le tribunal a obligé la société de maintenance à payer la somme. « Il revient à l’utilisateur de gérer la sécurité de son matériel, à condition toutefois qu’il ait été informé de cette nécessité et qu’on lui ait montré comment procéder » indique Legalis. Il incombait au prestataire des missions d’information, d’assistance et de formation ainsi qu’une visite annuelle de vérification de l’état de sécurisation de l’installation téléphonique, et donc de faire changer, régulièrement le dit mot de passe.

Des attaques fréquentes
Début février 2015, des pirates informatiques, spécialisés dans la téléphonie (des phreakers, NDR), avaient utilisé ce fameux mot de passe usine pour piéger le standard de la mairie de Licques. Le pirate avait ensuite permis à des tiers de téléphones vers l’île de l’Ascension, au sud de l’Équateur. En 2013, ce fût la Mairie de Pessac à se retrouver avec une facture de 15.000€. Dans le Nord de la France, l’école de musique municipale d’une ville de la banlieue de Lille se retrouvait, elle aussi, avec une fuite téléphonique dés plus couteuse. Même sanction pour une entreprise du Pays châtelleraudais. Début mars 2015, la société a découvert, via sa facture téléphonique, qu’un malveillant était passé dans ces autocommutateurs afin d’obtenir un accès gratuit au réseau téléphonique. Les Cyber Gendarmes enquêtent.