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2 employés sur 10 pirateraient leur entreprise

21 % des employés de bureau britanniques pirateraient leur entreprise s’ils avaient les compétences requises. Une enquête révèle les informations susceptibles d’être piratées par les employés : leurs salaires, leurs jours de congés, les commérages, les informations RH sensibles.

L’entreprise CyberArk, spécialiste de la protection d’organisations face aux cyberattaques ayant réussi à pénétrer dans le périmètre réseau, a dévoilé les résultats d’une enquête révélant ce que les employés feraient s’ils étaient capables d’accéder anonymement aux données sensibles de leur entreprise, notamment les salaires, les jours de congé ou des informations confidentielles liées aux ressources humaines. Ce sondage rappelle l’importance de contrôler les accès aux comptes à privilèges, afin d’éviter que les cyber-pirates internes et externes ne puissent obtenir un accès libre et illimité aux actifs les plus précieux de l’entreprise.

Cette enquête, réalisée auprès de 1 000 employés de bureau britanniques dans des entreprises de plus de 250 salariés, révèle que les informations les plus convoitées sont le salaire des collègues (26 %), les conversations à leur sujet (22 %) et des informations sensibles détenues par les RH (20 %). Si les employés pouvaient modifier des informations dans le système de leur entreprise sans encourir de risque, près d’un tiers (31 %) s’accorderait une augmentation de salaire, et près d’un employé sur cinq (19 %) s’octroierait des jours de congé supplémentaires.

« Les équipes de sécurité savent depuis longtemps que l’une des techniques les plus prisées des hackers souhaitant accéder à des données critiques consiste à se faire passer pour un utilisateur légitime, et à exploiter des identifiants à privilèges pour se déplacer latéralement dans un réseau et pour effectuer une reconnaissance sans être détecté virtuellement, explique Matt Middleton-Leal, Vice-Président Régional pour le Royaume-Uni, l’Irlande et l’Europe du Nord chez CyberArk. Si cette enquête révèle les méfaits que les employés pourraient perpétrer en l’absence de contrôles adéquats, elle rappelle avant tout que les menaces internes, ou les pirates se faisant passer pour des collaborateurs internes, représentent pour chaque organisation l’une des principales menaces de sécurité actuelles. »

La bonne nouvelle pour les employeurs britanniques est que la plupart des employés interrogés sont satisfaits de leur emploi actuel et n’ont donc pas d’envie et ne pirateraient leur entreprise que dans leurs rêves ! Cependant, les personnes très mécontentes seraient deux fois plus enclines à exploiter les données de leur entreprise, comparé à leurs collègues très satisfaits (61 % contre 29 %). Après s’être alloué des avantages salariaux plus avantageux (33 %) et avoir recherché les anecdotes croustillantes de bureau à répandre (27 %), les employés mécontents choisiraient de dévoiler les pratiques douteuses et frauduleuses de leur entreprise (20 %) et de dénoncer les membres malhonnêtes ou fainéants de leur organisation (18 %).

La principale raison pour laquelle les employés ne piratent pas les ordinateurs de leur employeur repose sur la croyance que cela n’est pas moral (40 %). Toutefois, un peu plus d’un quart des interrogés (27 %) affirme que les répercussions, s’ils sont pris, sont rédhibitoires, et une personne sur cinq (21 %) invoque son manque de compétences techniques. Ceci suggère que bon nombre d’employés seraient tentés d’accéder ou d’exploiter des données d’entreprise s’ils savaient comment agir sans être attrapés.

Que feraient les employés s’ils étaient sûrs de ne pas être pris ? Ils pirateraient leur entreprise !

Plus de la moitié (51 %) des interrogés déclarent qu’ils seraient prêts à s’immiscer dans les systèmes ou les comptes en ligne d’autres entreprises, mais uniquement s’ils étaient certains de ne pas être repérés. Il pirateraient leur entreprise sans problème ! Les réponses les plus courantes ont trait à des avantages personnels, comme par exemple augmenter son nombre de jours de congé (23 %), transférer des fonds sur son propre compte bancaire (23 %), faire du shopping en ligne sans rien débourser (20 %) et rembourser son emprunt (14 %). Certains affichent également des réactions plus politiques, en indiquant par exemple qu’ils bloqueraient les activités de certaines entreprises immorales (14 %), rechercheraient des renseignements nationaux confidentiels (11 %) ou modifieraient certaines lois (5 %).

« Les cybercriminels se montrent de plus en plus agressifs dans leurs attaques, raison pour laquelle celles-ci causent des dommages plus rapidement qu’auparavant, comme ce fut le cas avec le ransomware WannaCry, poursuit Matt Middleton-Leal. Les pirates sont de plus en plus doués et parviennent à se dissimuler derrière des identifiants valides afin d’opérer sans être décelés et stoppés. C’est pourquoi les entreprises doivent être plus vigilantes que jamais afin de pouvoir surveiller et bloquer l’activité des personnes internes mal intentionnés et ainsi protéger leurs données les plus sensibles. »

L’employés, le vilain petit canard de la données sensibles

Selon une étude réalisée par Kaspersky Lab et B2B International en 2015, 73 % des entreprises auraient été touchées par des incidents internes de sécurité informatique. La principale cause de fuites de données confidentielles reste les employés (42 %).

À mesure que l’infrastructure informatique d’une entreprise s’étend, il en va de même pour le paysage des menaces : à nouveaux composants, nouvelles vulnérabilités. La situation est aggravée par le fait que les employés – en particulier ceux ne possédant pas de connaissances spécialisées – ne sont pas tous en mesure de suivre les évolutions rapides de l’environnement informatique. C’est ce que confirme une récente enquête, révélant que 21 % des entreprises touchées par des menaces internes ont perdu de précieuses données, avec à la clé des conséquences sur leur activité. Il est utile de préciser que l’étude recense les cas de fuites accidentelles (28 %) et intentionnelles (14 %).

Les incidents internes, pas toujours des accidents
En dehors des fuites de données, les menaces internes concernent principalement la perte ou le vol des équipements mobiles des employés. 19 % des responsables interrogés reconnaissent égarer au moins une fois par an un mobile contenant certaines données de leur entreprise. Un autre facteur important concerne les fraudes au sein du personnel. 15 % des participants à l’enquête se sont retrouvés face à des situations où certaines ressources de leur société, notamment financières, ont été utilisées par des employés à des fins personnelles. Si ce pourcentage paraît faible, les pertes causées par ces incidents sont supérieures aux dommages résultant des fuites de données confidentielles dans les grandes entreprises. Les PME perdent jusqu’à 40 000$ euros en moyenne en raison d’activités frauduleuses de leurs employés, tandis que ce chiffre dépasse 1,3 million de dollars pour les grandes entreprises.

« Une solution de sécurité à elle seule ne suffit pas pour protéger les données d’une entreprise. Et c’est ce que confirment les résultats de cette étude », commente à DataSecurityBreach.fr Konstantin Voronkov, responsable des produits pour les postes de travail chez Kaspersky Lab. « Les entreprises ont besoin d’une approche intégrée à plusieurs niveaux, s’appuyant sur une veille de sécurité et d’autres mesures complémentaires. Ces mesures peuvent comprendre l’utilisation de solutions spécialisées et l’instauration de règles de sécurité, portant par exemple sur une restriction des droits d’accès. »

Etude menée auprès de 5500 spécialistes dans plus de 25 pays à travers le monde.

Les employés en vacances posent-ils un risque pour la sécurité des données d’entreprise ?

Beaucoup d’employés ont du mal à déconnecter pendant leurs congés. En dehors des accès via des connexions parfois non protégées, la perte ou le vol d’un terminal peuvent porter préjudice à la sécurité des données de l’entreprise. Comment en optimiser la protection ? Par Xavier Dreux, Responsable Marketing chez Prim’X

Comme DataSecurityBreach.fr vous le prouvait en 2013, un trop grand nombre d’employés utilisent encore de trop leurs données professionnelles durant leurs vacances. Nous sommes au milieu des congés estivaux et comme chaque année beaucoup de dirigeants et cadre d’entreprises ont du mal à déconnecter. Certains continueront à se connecter à distance à leur messagerie et ou aux serveurs de leur entreprise, d’autres emmèneront tout simplement leur portable sur leur lieu de vacances « au cas où » sans penser ou en sous-estimant les conséquences que cela peut avoir pour la sécurité des données de leur entreprise. Plusieurs solutions s’offrent néanmoins à l’entreprise pour garantir la protection de ses données.

Les fondamentaux

Premièrement, il peut paraître utile de rappeler aux employés et notamment aux cadres que les vacances servent à déconnecter et à se couper avec le stress du quotidien pendant plusieurs jours. En effet, si l’on en croit les résultats d’une étude menée par Roambi et Zebaz, 93% des cadres dirigeants français consultent leurs données professionnelles durant leurs vacances.

Il paraît plus que pertinent d’un point de vue gestion des ressources humaines de transmettre les fondamentaux et d’inciter les employés à gérer leur absence avec les collègues qui resteront présents. Faire une passation de dossiers et prévoir un « testament » avec les points à suivre et les coordonnées des personnes capables d’apporter un soutient en cas d’urgence est déjà un bon début pour partir serein et couper le cordon. Certaines entreprises commencent également à prendre des mesures drastiques d’un point de vue technique en coupant tout simplement les accès des employés pendant la durée de leur absence.

Sensibiliser aux risques

Nous le rappelons constamment chez DataSecuritybreach.fr, le maillon faible de la sécurité c’est l’humain. La sensibilisation doit être renouvelée régulièrement pour être efficace. La période estivale est une excellente opportunité pour transmettre aux salariés une note rappelant quelques-uns des principes de base et les mesures clés pour assurer la sécurité de ses données lorsque l’on est en dehors de l’entreprise.

On peut ainsi souligner les différents risques qui peuvent porter préjudice aux données de l’entreprise : s’assurer que l’on tape le mot de passe de son terminal à l’abri des regard, que la connexion utilisée est sécurisée, ne pas laisser ses terminaux sans surveillance ou les mettre sous clé, etc. Plusieurs actualités ont récemment rappelé les risques liés à l’utilisation des hotspots WiFi publics (gares, aéroports, hôtels, lieux de restauration).

En mars, c’est le magazine Wired qui révélait les risques de sécurité liés à un problème de sécurité des routeurs WiFi utilisés par 8 des 10 plus grandes chaines hôtelières au niveau mondial. En avril, c’est une étude d’Avast Software qui soulignait que 66% des français préfèrent se connecter au Wi-Fi public non sécurisé au risque de perdre leurs données personnelles. Quand on sait que nombre d’employés accèdent à leur messagerie sur le terminal personnel, le risque n’est pas anodin.

Bien entendu les risques de pertes et ou de vols du terminal viennent s’ajouter à celui des connexions. Il est donc opportun de rappeler qu’il faut impérativement protéger son terminal avec un mot de passe adéquat et s’assurer que celui-ci soit à l’abri lorsque vous devez vous en séparer lorsque l’on va à la plage par exemple (coffre fort de chambre, consigne d’hôtel, proches, etc.). Qu’une connexion ne peut se faire sans VPN.

Dans le cadre des meilleures pratiques, c’est à l’entreprise de mettre à disposition de ses salariés et dirigeants des moyens pour protéger leurs terminaux et sécuriser les échanges de données. Sans ce type d’outils, l’employé sera tenté de passer outre les règles de sécurité ou bien de mettre en œuvre des solutions de protection par ses propres moyens, sous réserve qu’il ait été sensibilisé aux problématiques de sécurité. Aucune de ces solutions n’est souhaitable. L’entreprise doit conserver la responsabilité de la sécurité L’important n’est pas uniquement de rester opérationnels mais surtout de ne pas mettre en péril l’entreprise et son patrimoine informationnel. Et comme nous l’avons vu, il existe aujourd’hui plusieurs moyens simples de protéger les données présentes sur un terminal emmené en congé par les professionnels.

Dernier point, savoir se déconnecter pendant ses vacances, une vraie preuve de professionnalisme !

Vos ex-collaborateurs emportent avec eux plus que vous ne croyez

Selon le Bureau des statistiques du travail des États-Unis (Bureau of Labor Statistics), 965 000 personnes ont quitté leur poste dans l’industrie des services en 2014. À l’âge des fuites de données massives, des exigences en matière de conformité et des budgets IT réduits, l’on se pose inévitablement les questions suivantes : Ces entreprises ont-elles fermé les comptes, droits de connexion et accès aux informations d’entreprise de leurs ex-collaborateurs ? Ont-elles récupéré leurs biens matériels et logiciels d’entreprise ?

Les réponses sont surprenantes. Selon une enquête menée auprès d’ex-collaborateurs par Osterman Research et Intermedia, c’est stupéfiant : 89 % des personnes interrogées ont conservé l’accès à au moins une application d’un précédent employeur et 45 % ont toujours accès à des données confidentielles. Un nombre surprenant (49 %) de ces personnes admet s’être connecté à un compte après avoir quitté l’entreprise.

Comment expliquer qu’un si grand nombre d’entreprises aient négligé de prendre des précautions simples et de bon sens concernant leurs anciens collaborateurs ? Le plus souvent, c’est dû aux processus et outils d’accueil et de départ des collaborateurs qui sont peu performants. Dans de nombreuses entreprises, ces processus et workflows sont non seulement manuels et un peu hasardeux, mais ils reposent sur de nombreux acteurs différents qui interagissent rarement.

Il est fréquent qu’un nouveau collaborateur doive s’adresser à une personne pour obtenir un téléphone, à une autre pour un ordinateur portable, et encore une autre pour avoir un compte d’e-mail et un accès réseau. Lorsque ce collaborateur quitte l’entreprise, on ne sait plus vraiment qui est responsable de la récupération de tous ces équipements et logiciels : le supérieur du collaborateur ou toutes les personnes citées plus haut. À moins qu’une seule personne ou un seul outil ne fasse le suivi de tous les biens et processus, des failles sont inévitables.

Les piètres performances des outils et processus d’accueil des nouveaux collaborateurs et de départ des anciens sont nuisibles pour de nombreuses raisons, notamment : Productivité, Finances, Sécurité et Conformité. La meilleure façon d’éviter les faiblesses dans la gestion des biens, et l’accueil ou le départ des collaborateurs, consiste à consolider et à automatiser les processus.

Commencez par regrouper tous les processus hétérogènes qui interviennent dans l’accueil ou le départ des collaborateurs pour réduire leur nombre autant que possible. Lorsqu’un nouveau collaborateur arrive, un seul processus doit lui fournir tous les biens (équipements, logiciels, accès aux e-mails, aux applications et autres comptes, etc.) nécessaires pour qu’il puisse commencer à travailler. Les départements IT ou RH doivent générer une liste unique des biens affectés, sur la base du rôle du nouveau collaborateur dans l’entreprise.

Tous les processus d’arrivée et de départ des collaborateurs doivent être aussi automatisés que possible, car des processus et workflows manuels disparates génèrent souvent des erreurs, des omissions et des non-respects (intentionnels ou non) des processus.

Un solide outil de gestion du cycle de vie des biens s’avère utile, en automatisant les workflows de processus qui accélèrent toutes les notifications, étapes et approbations nécessaires pour effectuer avec succès les opérations d’accueil ou de départ d’un collaborateur. Comme ils font le suivi de tous les biens matériels et logiciels, de l’approvisionnement à l’affectation, la réaffectation et jusqu’à la mise au rebut, les outils de cycle de vie des biens permettent de déterminer rapidement la disponibilité des biens, et de les réaffecter à d’autres rôles ou individus. Vous pouvez également récupérer et réaffecter des biens lorsqu’un collaborateur change de poste ou quitte l’entreprise, ce qui accélère l’approvisionnement en nouveaux biens si aucun n’est disponible. Vous garantissez ainsi qu’aucun bien ni accès ne quitte l’entreprise, ni ne reste inutilisé.

Les processus de gestion des biens et d’arrivée/départ de collaborateurs sont truffés d’erreurs, donc générateurs de risques et de dépenses inutiles. Vous connaissez les biens dont vous disposez, leur emplacement et leurs performances. Ainsi, les nouveaux collaborateurs sont plus rapidement productifs et les entreprises évitent les failles de sécurité, les dépenses inutiles et les amendes pour non-conformité. (Par Jacob Christensen, pour DataSecurityBreach.fr, Marketing Product Manager chez LANDESK)

Le paradoxe de la sécurité

Les salariés adoptent des pratiques à risques, alors qu’ils s’estiment sensibilisés sur la sécurisation des données.

Près de 3/4 des actifs interrogés se considèrent bien sensibilisés à la protection des données professionnelles, pourtant une majorité d’entre eux ont toujours des pratiques risquées. Les techniques de protection sophistiquées (changement de mot de passe régulier, système de cryptage des données) ne concernent qu’une moitié des actifs interrogés équipés d’un appareil mobile et seulement 30% disposent de ce type de protection sur l’ensemble de ces appareils fournis par leur entreprise. Le partage de fichiers en ligne via un service de cloud n’est pas jugé dangereux par la majorité des répondants (54%). Bien que les mots de passe soient imposés dans la majorité des entreprises (9/10), on observe de grandes disparités quant à leur élaboration et leur mise à jour, 63% laissent leur ordinateur allumé lorsqu’ils quittent le bureau en fin de journée ou ne le verrouillent pas en quittant leur poste.

De nombreuses études confirment l’influence des appareils mobiles sur le rétrécissement des frontières entre les sphères professionnelles et personnelles. Mais qu’en est-il de leur impact sur la sécurité des données des entreprises ? Les salariés sont-ils suffisamment sensibilisés sur les risques inhérents à ces nouveaux usages et mettent-ils en pratique les règles de sécurité ? Hiscox, en collaboration avec l’institut IFOP, s’est penché sur le sujet et les résultats de cette étude illustrent un important décalage entre le sentiment de connaître les consignes de sécurité et des pratiques à risques largement répandues dans les entreprises.

Des pratiques jugées sans risque par les salariés, mais qui exposent la sécurité de l’entreprise
72% des actifs interrogés se considèrent bien sensibilisés quant à la nécessité de protéger les données professionnelles. Ces actifs sont pourtant les mêmes à adopter des pratiques qui peuvent s’avérer dangereuses pour les données de l’entreprise. Les salariés équipés d’au moins un appareil mobile professionnel sont les plus concernés par ces pratiques risquées puisqu’ils sont 77% à déclarer transporter des fichiers professionnels sur une clé USB ou un disque dur externe (contre 63% pour l’ensemble du panel) et la moitié (53%) partage des fichiers en ligne via un service de cloud (contre 39% pour l’ensemble du panel).

Ces usages ne sont pourtant pas jugés risqués par les répondants : en effet, 54% estiment que le partage de fichiers via le cloud n’a pas d’incidence sur la sécurité et 57% ne voient aucun danger à transporter des données professionnelles sur une clé USB. De même, 63% des actifs laissent leur ordinateur allumé lorsqu’ils quittent le bureau ou ne le verrouillent pas en quittant leur poste. Moins de la moitié seulement perçoit cette pratique comme potentiellement imprudente.

Les petites entreprises plus vulnérables… Et friandes de solutions mobiles
Les salariés des petites entreprises (0 à 49 employés) font partie des publics qui identifient le moins ces pratiques comme pouvant mettre en péril la sécurité des données des entreprises. Des attitudes pourtant risquées quand on sait que les travailleurs « mobiles » et les salariés des très petites entreprises (moins de 10 salariés) sont également ceux disposant de la plus grande latitude en termes d’achats et d’opérations bancaires impliquant l’entreprise. 65% des employés travaillant dans des structures de moins de 10 salariés sont en effet amenés à effectuer des achats en ligne à titre professionnel contre 46% pour l’ensemble des actifs interrogés.

L’utilisation des appareils professionnels dans la sphère personnelle est un autre vecteur de menace pour la sécurité des données des entreprises. Les salariés des petites structures (moins de 10 employés) sont les mieux équipés en appareils mobiles. Ils font aussi partie de ceux  qui utilisent le plus leur matériel professionnel à titre personnel. 82% des salariés de ces entreprises se connectent à Internet au moins une fois par semaine pour des raisons personnelles à partir de leur appareil professionnel (contre 72% de l’ensemble des actifs).

Des usages qui pèsent d’autant plus sur la sécurité de ces entreprises qu’elles ne disposent pas de services informatiques ou de services généraux pour assurer le contrôle et la gestion des appareils mobiles.

Des disparités dans la mise en place des techniques de sécurisation
Pour se prémunir des risques auxquels elles sont exposées et assurer la protection de leurs ordinateurs fixes, 9 entreprises sur 10 s’appuient sur la mise en place d’un mot de passe. Cependant, la fréquence de mise à jour exigée n’est pas la même partout. Seuls 18% des actifs doivent changer leur mot de passe tous les mois quand 34% déclarent devoir le changer moins de 2 fois par an. Une disparité également observée dans son élaboration : 62% des entreprises imposent un nombre minimum de caractères, 56% demandent à leurs salariés de choisir un mot de passe incluant des chiffres et des caractères spéciaux et 57% interdisent de réutiliser un ancien mot de passe. De manière globale, 70% des entreprises imposent au moins une règle à leurs salariés pour le choix du mot de passe mais cette proportion chute à 51% dans les structures de moins de 10 salariés.

Parmi les autres techniques, 35% des actifs interrogés déclarent disposer d’outils de cryptage des données mais 22% ne savent pas s’ils peuvent bénéficier de cette technique dans leur entreprise. De même, si les accès au réseau sont contrôlés dans 61% des entreprises, 16% des actifs ne connaissent pas la politique utilisée par leur entreprise dans ce domaine.

Sur les appareils mobiles, le mot de passe est également le mode de protection le plus répandu. Il concerne en effet 81% des actifs disposant d’appareils mobiles. Les techniques plus sophistiquées (changement de mot de passe tous les 3 mois, système de contrôle d’accès renforcé de type Token, données cryptées non accessibles) ne concernent qu’une moitié des actifs interrogés équipés d’un appareil mobile et seulement 30% disposent de ce type de protection sur l’ensemble des appareils que leur fournit leur entreprise.

Au delà de revoir leur méthode de sensibilisation des salariés aux risques informatiques, les entreprises doivent également faire évoluer leurs dispositifs techniques de sécurité pour les adapter aux nouveaux usages.

« L’explosion des appareils et solutions mobiles dans les entreprises soulève plus que jamais des problématiques de sécurité importantes. La mesure préventive la moins onéreuse consiste à sensibiliser le personnel à l’importance de la sécurité des données. Les connaissances en la matière sont souvent limitées, surtout dans les petites entreprises, et le recours à un expert pour en expliquer les bases peut représenter l’un des meilleurs investissements d’une entreprise » conseille François Brisson, Responsable marché Technologie-Média-Télécom chez Hiscox. « Néanmoins en cas de problème, les sociétés doivent disposer d’un plan de réaction rapide afin de limiter les dommages et de prouver qu’elles prennent toutes les mesures nécessaires. Dans ce cadre, elles sontparfois amenées à faire appel à des spécialistes en gestion de crise, voire à des conseillers en relations publiques. Notre assurance Data Risks permet de couvrir ces coûts et de réduire les conséquences d’une violation de données ».