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HackNowLedge Contest : direction Las Vegas

Les 48 meilleurs hackers d’Espagne, de France, du Benelux, du Maroc, de Tunisie, de Côte d’Ivoire se sont retrouvés, ce week-end à Jeumont (59), à l’occasion de la grande finale du HackNowLedge Contest. Après un an de compétition, à sillonner l’Europe et l’Afrique, les bénévoles de l’association Maubeugeoise de l’ACISSI, instigatrice de l’idée et des 70 épreuves d’Hacking Ethique, ont invité les gagnants de chaque compétition nationale pour la grande finale qui s’est tenue dans les locaux de la Gare Numérique de Jeumont. But ultime, finir sur la première marche du podium pour remporter un séjour à Las Vegas, au mois d’août prochain, lors de la Def Con XXI. La mission des concurrents, durant 10 heures, est de cracker des clés de chiffrement, taquiner de la biométrie, jongler avec de la sténographie, des digits codes, des téléphones portables, des serrures et des dizaines d’autres « épreuves » numériques. L’idée, mettre en avant ses compétences techniques au service du hacking éthique.

Conférences d’avant match
Avant le lancement de la compétition, plusieurs conférences ont été proposées dans l’espace de la Gare Numérique. Etat des lieux de la sécurité informatique au Maroc, en Belgique ou encore des infrastructures informatiques industrielles, en passant par l’évolution de la loi française face aux amateurs de failles, les « brouteurs » (scammeurs – Arnaque Nigériane – 419) en Côte d’Ivoire ou encore un retour sur l’action des « Anonymous » lors de la révolution de Jasmin, en Tunisie. « Il va être très compliqué de combattre le scam, souligne Serge Didikouko, spécialiste local en sécurité informatique. Les jeunes peuvent gagner jusqu’à un an de salaire d’un fonctionnaire en une seule journée. Dans notre pays, les cyber-cafés s’ouvrent un peu partout. La connexion coute entre 0.50€ et 0.75€. Beaucoup de personnes gagnent de l’argent grâce aux brouteurs. Du gamin de 10 ans qui surfe toute la journée en passant par l’agent de change qui peut toucher jusqu’à 10% sur chaque réception d’argent ». Les arnaques se multiplient : fausses ventes, faux amants, faux fils de président décédé. Le but, soutirer de l’argent aux pigeons piégés sur la toile.

Du côté de l’hexagone, Maître Raphaël Rault, du cabinet d’Avocats BRM est revenu sur comment tester la sécurité en toute légalité ? « Il faut rappeler, indique l’homme de loi, qu’un test d’intrusion ne peut se faire sans l’accord du propriétaire ; lui rappeler que tous ses partenaires sont susceptibles d’être directement ou indirectement impactés par l’audit. Ils doivent être signataires du contrat passé avec le propriétaire de l’espace à auditer ». Des obligations qu’il ne faut pas prendre à la légère. Aucune intervention sur le système d’information visé, sans un accord écrit sous peine de se voir appliquer les dispositions pénales spécifiques « sans parler du risque d’atteinte aux traitements de données à caractère personnel. » Bref, hacker n’est pas jouer.