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Failles de sécurité dans les appareils NAS D-Link

Un chercheur en cybersécurité met au jour des failles de sécurité inquiétantes dans de nombreux appareils NAS D-Link. Ces vulnérabilités, actuellement non prises en charge par le fabricant, incluent des injections de commandes et des portes dérobées codées en dur.

Le problème a été identifié dans le script /cgi-bin/nas_sharing.cgi, spécifiquement dans son composant HTTP GET Request Handler. Ces failles de sécurité ont été répertoriées sous l’identifiant CVE-2024-3273.

Risques pour les utilisateurs

Le compte vulnérable, nommé « messagebus », possède un mot de passe vide, ce qui permet l’injection de commandes via le paramètre « system ». Si un attaquant parvient à exploiter ces deux failles, il peut potentiellement exécuter du code à distance sur l’appareil. Cette exploitation pourrait conduire à un accès non autorisé à des données sensibles, à la modification des paramètres système, voire à un déni de service (DoS).

Appareils concernés par les failles

Les appareils NAS D-Link suivants sont affectés par la vulnérabilité CVE-2024-3273 :

DNS-320L version 1.11, version 1.03.0904.2013, version 1.01.0702.2013
DNS-325 version 1.01
DNS-327L version 1.09, version 1.00.0409.2013
DNS-340L version 1.08

Une analyse du réseau a révélé plus de 92 000 stockages réseau D-Link vulnérables, soulignant ainsi l’ampleur du problème. Étant donné que D-Link a cessé de prendre en charge ces NAS, il est recommandé aux utilisateurs de remplacer les équipements obsolètes par des modèles plus récents et pris en charge. Cette mesure est essentielle pour garantir la sécurité des données et des systèmes. (Netsecfish)

Zimbra demande de corriger manuellement une vulnérabilité

Les développeurs de Zimbra demandent aux administrateurs de corriger manuellement une vulnérabilité zero-day qui est déjà activement exploitée par des pirates pour compromettre les serveurs de messagerie Zimbra Collaboration Suite (ZCS).

Comme il n’y a pas encore de correctif, les administrateurs sont priés de se protéger temporairement manuellement. Actuellement, la vulnérabilité n’a pas encore reçu d’identifiant CVE, mais on sait qu’il s’agit d’un bogue XSS découvert par des spécialistes du Google Threat Analysis Group. Bien que Zimbra ne signale pas que le problème est déjà utilisé dans des attaques, Maddie Stone de Google TAG met en garde à ce sujet. Selon elle, la vulnérabilité XSS a été découverte par des spécialistes lors de l’étude d’une cyberattaque ciblée.

Les vulnérabilités critiques de ColdFusion sont déjà exploitées par des pirates

Adobe vient de corriger des failles visant son outil ColdFusion. Des hackers malveillants exploitent déjà les vulnérabilités.

Adobe a corrigé des vulnérabilités critiques d’exécution de code dans ColdFusion. La semaine dernière, Adobe a signalé un problème de contournement d’authentification ColdFusion (CVE-2023-29298). Une faille découverte par la société Rapid7. Une seconde vulnérabilité d’exécution de code à distance de pré-authentification (CVE-2023-29300) avait été mise à jour par CrowdStrike.

La vulnérabilité critique CVE-2023-29300 est associée à la désérialisation (9,8 points sur l’échelle CVSS) et peut être utilisée par des visiteurs non autorisés pour exécuter à distance des commandes sur des serveurs vulnérables Coldfusion 2018, 2021 et 2023.

Le 14 juillet, Adobe a publié un correctif « urgent » pour une autre vulnérabilité, CVE-2023-38203, également découverte dans Project Discovery. Selon les chercheurs, cette vulnérabilité permet d’exploiter CVE-2023-29300 et d’exécuter du code à distance.

Selon Rapid7, des pirates utilisent déjà des chaînes d’exploit, combinant l’utilisation de CVE-2023-29298 avec un exploit du rapport Project Discovery. Les pirates utilisent ces exploits pour contourner la sécurité, installer des shells [portes dérobées] sur des serveurs ColdFusion vulnérables et obtenir un accès à distance aux appareils. Les shells se trouvent généralement dans le dossier : .\ColdFusion11\cfusion\wwwroot\CFIDE\ckeditr.cfm.

Pendant ce temps, les mises à jour de juillet de Microsoft corrigent 132 vulnérabilités dans les produits de la société, dont six 0day activement exploités, ainsi que 37 bogues qui permettent l’exécution de code arbitraire à distance. Alors qu’un total de 37 bogues RCE ont été corrigés ce mois-ci, Microsoft affirme que seuls neuf d’entre eux sont jugés critiques. Dans le même temps, l’un des problèmes RCE reste non corrigé et est activement utilisé dans des attaques déjà découvertes par de nombreux spécialistes de la sécurité de l’information.

24 vulnérabilités découvertes dans le service VPN de Google

L’entreprise américaine Google a engagé le groupe NCC, basé au Royaume-Uni, pour effectuer un audit de sécurité de son service VPN Google One. 24 failles ont été découvertes.

C’est le temps de la promo, c’est le temps de montrer ses biscottos ! Le VPN de Google One est un service de sécurité et de confidentialité des connexions pour les utilisateurs finaux, mis en œuvre par différents clients pour les systèmes d’exploitation les plus utilisés, qui fournissent à la fois une liaison chiffrée et une dissociation des adresses IP.

Sur la base des résultats de l’audit effectué par la société anglaise NCC Group, à la demande de Google, il a été découvert 24 vulnérabilités dans les applications de bureau et mobiles, les bibliothèques et l’architecture VPN, notamment la conception et l’architecture de sécurité, le code de la bibliothèque VPN, la sécurité des applications Windows, l’application MacOS, l’application Android et l’application iOS.

C’est probablement tout ce qu’il y a à savoir sur la sécurité des produits de Google.

Vulnérabilité à pirate pour Microsoft Office 365 Message Encryption

Une faille dans l’outil Microsoft Office 365 Message Encryption peut permettre à des hackers malveillants d’accéder à vos courriels. Il n’existe, pour le moment, encore aucun correctif.

Microsoft Office 365 Message Encryption (OME) permet aux entreprises d’envoyer des e-mails chiffrés en interne et en externe. Cette solution utilise l’implémentation Electronic Codebook (ECB) – un mode de fonctionnement connu pour laisser fuiter certaines informations structurelles sur les messages.

En collectant suffisamment d’e-mails OME, des hackers peuvent déduire partiellement ou totalement le contenu des messages. Pour ce faire, ils doivent analyser l’emplacement et la fréquence des séquences répétées dans les messages individuels, puis faire correspondre ces séquences à celles trouvées dans d’autres e-mails et fichiers OME.

« Les hackers qui parviennent à mettre la main sur plusieurs messages peuvent utiliser les informations ECB fuitées pour déchiffrer le contenu de ces messages. Plus le hacker dispose d’un nombre important d’e-mails, plus ce processus est facile et précis. Ils peuvent mener cette opération soit en mettant la main sur des archives d’e-mails volés lors de violations de données, soit en s’introduisant sur un compte ou un serveur de messagerie, soit en accédant aux sauvegardes », explique Harry Sintonen, consultant et chercheur en sécurité chez WithSecure, qui a découvert le problème.

Les pirates peuvent mener une analyse tout en étant hors ligne, et donc compromettre des archives d’anciens messages. Malheureusement, les entreprises n’ont aucun moyen d’empêcher un hacker en possession des e-mails d’en compromettre le contenu en utilisant cette méthode.

Il n’est pas non plus nécessaire de connaître les clés de chiffrement pour effectuer l’analyse. Et l’utilisation d’un système BYOK (Bring Your Own Key) ne résout pas le problème.

Harry Sintonen a partagé ses recherches avec Microsoft en janvier 2022. Microsoft a reconnu le problème mais… aucun correctif n’a cependant été publié depuis !

Les entreprises peuvent choisir de renoncer à utiliser cette fonctionnalité mais le risque que des hackers accèdent à des e-mails existants déjà chiffrés avec OME demeure.

Toute entreprise dont le personnel utilisait OME pour chiffrer les e-mails est coincée. Pour celles qui sont soumises à des exigences de confidentialité dans le cadre de contrats ou de réglementations locales, cela peut créer des problèmes. Et il y a, évidemment, les risques liés au vol de données lui-même, ce qui en fait un souci majeur pour les organisations.

Il n’existe donc pas de correctif publié par Microsoft, et aucun mode de fonctionnement plus sécurisé n’est disponible pour les administrateurs de messagerie ou les utilisateurs. Bref, en attendant et quand cela est possible, il est recommandé d’éviter d’utiliser OME pour assurer la confidentialité des e-mails.

Une faille dans Python

Une vulnérabilité vieille de 15 ans dans le langage Python refait surface et risque d’affecter plus de 350 000 projets open source.

Une vieille faille dans un langage très couru, voilà qui n’arrange pas les affaires des codeurs et concepteurs de projets sous Python.
Un récent rapport de Trellix détaillant la présence d’une vulnérabilité de traversée de répertoire non corrigée vieille de 15 ans (CVE-2007-4559) dans le module tarfile de Python, une bibliothèque utilisée pour lire et écrire des fichiers archivés sur bande (tar), expose potentiellement plus de 350 000 dépôts open source qui l’utilisent dans leurs projets.

Cette situation rappelle les défis que pose l’intégration de code source ouvert dans les projets logiciels, en particulier ceux utilisés dans les environnements d’entreprise. « Alors que les retombées de la découverte de Log4Shell dans la bibliothèque Log4j remontent à près d’un an, les chercheurs continuent d’identifier des faiblesses dans la chaîne d’approvisionnement, ce qui souligne le besoin continu de ressources supplémentaires pour aider à identifier et à traiter les vulnérabilités dans certaines des bibliothèques et des logiciels les plus courants utilisés aujourd’hui par les organisations. » indique Satnam Narang, Senior Staff Research Engineer chez Tenable.

Des initiatives telles que les niveaux de la chaîne d’approvisionnement pour les artefacts logiciels (SLSA) et l’inventaire logiciels (SBOM), ainsi que des projets tels qu’Alpha-Omega sous l’égide de l’Open Source Security Foundation, sont conçus pour combler le fossé de la sécurité au sein de la communauté open source, car de nombreux développeurs sont souvent des contributeurs non rémunérés qui donnent de leur temps.

Il n’existe pas de solution unique pour résoudre le problème de la sécurité de la chaîne d’approvisionnement des logiciels, mais les propositions ci-dessus offrent la possibilité de contribuer à faire une différence significative.

Des rapports comme celui-ci ne seront certainement pas les derniers, c’est pourquoi la poursuite des initiatives est cruciale.

WordPress force la mise à jour en corrigeant une faille critique

Il y a quelques jours, le géant de l’Internet WordPress imposait une mise à jour d’un plugin populaire Ninja Forms. Une action salvatrice qui pose cependant question.

Le populaire plugin WordPress Ninja Forms souffrait, il y a encore quelques jours, d’une vulnérabilité critique. Une faille activement utilisée par les pirates informatiques.

Cet exploit malveillant permettait d’injecter du code arbitraire dans un site. L’espace web ainsi piégé pouvait permettre l’infiltration des machines des visiteurs, etc.

La vulnérabilité a été corrigée dans sa version 3.6.11.

Jusqu’ici, rien de bien nouveau ? Une faille et sa correction rapide.

Mais ce n’est pas la chose la plus intéressante et/ou inquiétante. Cette mise à jour forcée pour tous les utilisateurs montre aussi que WordPress aura été capable de prendre la main sur plus de 730 000 sites sans l’accord des administrateurs.

Et ce n’est pas la première fois. La faille d’un autre plugin, celui d’UpdraftPlus, avait été corrigée de la même façon avec l’injection du code corrigé sans l’accord des webmasters.

La question est de savoir maintenant s’il faut faire confiance dans un système qui, à tout moment, peut forcer des modifications et déployer du code dans des centaines de milliers de sites web de part le monde ?

A noter que j’ai repéré, dans un espace du darknet, une vente d’un 0day concernant un exploit pirate visant WordPress 5.9.0. « Cet exploit python permet l’exécution de code à distance, fonctionne avec les installations par défaut et ne devrait pas nécessiter d’authentification ou d’interaction avec l’utilisateur. » explique le pirate. Mise à prix de ce tour de passe-passe : 0.35 BTC. Un peu plus de 6 600 euros au moment de l’écriture de cet article.

Patch Tuesday mars 2022

92 vulnérabilités dont 3 critiques chez Microsoft et 3 avis de sécurité et 6 vulnérabilités dont 5 critiques pour Adobe.

Ce mois, Microsoft a corrigé 92 vulnérabilités (dont 21 pour Microsoft Edge), 3 étant classées comme critiques car susceptibles de provoquer une vulnérabilité par exécution de code à distance (RCE). Ce Patch Tuesday comprend aussi des correctifs pour 3 vulnérabilités Zero-Day divulguées publiquement. Au moment de la publication de cet article, aucune des vulnérabilités figurant dans la liste publiée ce mois-ci n’est exploitée en mode aveugle.

Microsoft a corrigé différents problèmes dans ses logiciels, y compris des vulnérabilités de déni de service (DoS), avec élévation de privilèges, de divulgation d’information, par exécution de code à distance (RCE), avec contournement des fonctions de sécurité et d’usurpation concernant notamment Edge–Chromium.

Vulnérabilités Microsoft importantes corrigées

L’avis de sécurité de ce mois concerne différents produits Microsoft, dont .NET et Visual Studio, Azure Site Recovery, Defender, Edge (basé sur Chromium), MS Exchange Server, HEIF Image Extension, HEVC Video Extension, Intune, les applications Microsoft 365, Office, Paint 3D, le service Bureau à distance (Remote Desktop), le serveur SMB et le système d’exploitation Windows.

CVE-2022-21990 et CVE-2022-23285 – Vulnérabilité par exécution de code à distance (RCE) sur le client Bureau à distance 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10. S’il se connecte au service Bureau à distance, l’attaquant qui contrôle un serveur Bureau à distance peut lancer une exécution de code à distance (RCE) sur la machine cliente RDP lorsqu’un utilisateur ciblé se connecte au serveur rendu malveillant depuis un client de bureau à distance vulnérable. 

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable.

CVE-2022-23277 – Vulnérabilité par exécution de code à distance (RCE) sur le serveur Microsoft Exchange

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10. L’attaquant qui exploite cette vulnérabilité peut cibler les comptes serveur via une exécution de code à distance (RCE) ou arbitraire. En tant qu’utilisateur authentifié, il peut tenter de déclencher du code malveillant au niveau du compte du serveur via un appel réseau.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable.

CVE-2022-24469 – Vulnérabilité avec élévation de privilèges pour Azure Site Recovery

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,1/10. Un attaquant peut appeler les API Azure Site Recovery fournies par le serveur de configuration et accéder dans la foulée aux données de configuration, y compris aux certificats associés aux systèmes protégés. À l’aide de ces API, l’attaquant peut également modifier/supprimer des données de configuration et ainsi impacter les opérations de récupération d’un site.

Évaluation d’exploitabilité :Exploitation moins probable.

CVE-2022-24508 – Vulnérabilité par exécution de code à distance (RCE) sur le client/serveur Windows SMBv3 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10. En plus de publier une mise à jour pour cette vulnérabilité, Microsoft fournit une solution de contournement qui peut être utile selon votre situation. Dans tous les cas, Microsoft recommande fortement d’installer les mises à jour concernant cette vulnérabilité dès qu’elles seront disponibles, y compris si vous prévoyez de conserver cette solution de contournement. En effet, cette vulnérabilité est présente au sein d’une nouvelle fonctionnalité ajoutée à Windows 10 version 2004 ainsi que dans des versions plus récemment supportées de Windows. Les versions plus anciennes de Windows ne sont pas concernées.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable.

Vulnérabilités Adobe importantes corrigées 

Adobe a publié des mises à jour pour corriger 6 CVE affectant After Effects, Illustrator et Photoshop. Parmi ces 6 vulnérabilités, 5 sont classées critiques.

APSB22-14 : Mise à jour de sécurité disponible pour Adobe Photoshop

Cette mise à jour corrige une vulnérabilité classée comme importante. En cas d’exploitation réussie, une fuite de mémoire pourrait affecter l’utilisateur ciblé.

APSB22-15 : Mise à jour de sécurité disponible pour Adobe Illustrator.

Cette mise à jour corrige une vulnérabilité critique pouvant entraîner l’exécution de code arbitraire.

APSB22-17 : Mise à jour de sécurité disponible pour Adobe After Effects

Cette mise à jour corrige des vulnérabilités de sécurité classées comme critiques. En cas d’exploitation réussie, une exécution de code arbitraire pourrait affecter l’utilisateur concerné.

Des failles de sécurité dans des décodeurs Thomson et Philips

Une équipe de chercheurs découvre d’importantes failles de sécurité dans deux des décodeurs numériques (STB) les plus courants du marché. Ces vulnérabilités peuvent permettre à des cybercriminels de stocker des logiciels malveillants dans ces boîtiers de décodage pour lancer des attaques, par botnet ou ransomware, en utilisant un service de prévisions météo. Les boîtiers concernés sont fabriqués par les deux grands noms de l’électronique grand public, THOMSON et Philips. Les boîtiers « THOMSON THT741FTA » et « Philips DTR3502BFTA » sont disponibles dans toute l’Europe et utilisés par de nombreux particuliers dont le téléviseur ne prend pas en charge le standard DVB-T2 ; soit le système de diffusion de signal numérique le plus récent pour la télévision terrestre (TNT) permettant d’accéder à un large éventail de services de télévision haute définition (HD).

Menée par Vladislav Iluishin, responsable d’équipe de l’IoT Lab, et Marko Zbirka, chercheur spécialisé dans les menaces concernant l’Internet des objets, cette enquête entamée en janvier 2020 s’inscrit dans le cadre d’une initiative entreprise par Avast pour explorer et tester le niveau de sécurité des appareils connectés à l’Internet des objets.

Dès le début de leurs travaux, Vladislav Iluishin et Marko Zbirka de chez Avast ont découvert qu’au moment de leur livraison, le port TelNet de ces deux décodeurs connectés à Internet est ouvert. Pour mémoire, ce protocole non chiffré qui date de plus de 50 ans est utilisé pour communiquer avec des appareils ou des serveurs distants. En raison de cette exposition, un cyberattaquant peut accéder à distance aux décodeurs et les ajouter à des réseaux de botnets, dans l’optique de lancer des attaques par déni de service distribué (DDoS) ou tout autre initiative malveillante. Les deux experts ont réussi à exécuter sur les deux appareils le code du botnet Mirai, un malware largement répandu.

Les chercheurs ont également mis en évidence une lacune liée à l’architecture des décodeurs : ces deux produits s’appuient sur le noyau Linux 3.10.23, un programme à privilèges installé sur les boîtiers depuis 2016 et qui sert de passerelle entre les éléments matériel et logiciel en allouant à ce dernier les ressources nécessaires à son bon fonctionnement. Or, la version 3.10.23 n’est plus prise en charge depuis novembre 2017, de sorte que les correctifs (bugs et vulnérabilités) ont été publiés pendant seulement un an, exposant les utilisateurs à des attaques potentielles depuis environ 3 ans.

Parmi les autres problèmes de sécurité qui affectent ces décodeurs, citons une connexion non chiffrée avec une application préinstallée du service de prévisions météorologiques AccuWeather. Cette découverte a eu lieu en analysant le trafic échangé entre les décodeurs et le routeur. La connexion non sécurisée entre les boîtiers et le service d’AccuWeather pourrait permettre à un acteur malveillant de modifier le contenu visualisé sur le téléviseur lorsque l’utilisateur consulte son application météo. Par exemple, un intrus pourrait afficher une demande de rançon en affirmant à l’utilisateur que son téléviseur a été piraté avant d’exiger un paiement pour le « libérer ».

« Les fabricants ne sont pas seulement responsables de veiller à la sûreté des produits qu’ils vendent : ils doivent également en assurer la sécurité et, par conséquent, celle de leurs utilisateurs, analyse Vladislav Iliouchine. Malheureusement, il est rare que les fabricants d’appareils connectés évaluent la manière dont la surface d’attaque de leurs produits peut être réduite. Dans la plupart des cas, ils se contentent du strict minimum, sans tenir compte des enjeux liés à l’IoT et à la sécurité des clients, afin de réduire leurs coûts et de commercialiser leurs produits plus rapidement»

Les propriétaires de décodeurs DVB-T2 Philips ou Thomson sont invités à suivre les conseils suivants :

  1. Si les fonctions Internet ne sont pas utilisées, il est recommandé de ne pas connecter le décodeur au réseau domestique ;
  2. Renseignez-vous : achetez toujours des produits proposés par des marques établies, crédibles et réputées pour la prise en charge à long terme de leurs appareils et le respect de la sécurité ;
  3. Les utilisateurs plus avancés peuvent se connecter à l’interface de leur routeur afin de vérifier dans les paramètres si la fonction « Universal Plug and Play » (UPnP) est activée. Si c’est le cas, nous recommandons de la désactiver. Nous suggérons également de vérifier la configuration du routage de port (port forwarding) et de désactiver cette fonction, sauf si elle est absolument indispensable.

Dans le cadre de cette enquête, l’éditeur d’antivirus a contacté Philips et THOMSON pour leur faire part de ces découvertes et des suggestions permettant d’améliorer la sécurité de leurs produits. Vous trouverez plus de détails, notamment des illustrations, des chronologies et une liste de vulnérabilités et expositions de cybersécurité (CVE — Cybersecurity Vulnerabilities and Exposuresici.

Plus de 200 000 certificats RSA actifs vulnérables

Des spécialistes auraient identifié une vulnérabilité dans près de 250 000 certificats RSA actifs vulnérables aux cyber-attaques.

La recherche révèle des taux importants d’objets connectés faillibles. De l’IoT qui pourrait inclure des voitures, des implants médicaux et d’autres appareils critiques, qui, s’ils étaient compromis, pourraient entraîner de graves dommages. La société parle même de cas pouvant devenir mortels.

JD Kilgallin, ingénieur principal en intégration, présentera les résultats à la Conférence internationale de l’IEEE sur la confiance, la confidentialité et la sécurité dans les systèmes intelligents et les applications (12-14 décembre à Los Angeles).

Une annonce de la société Keyfactora, avec les résultats, seront ensuite publiés sera mise en ligne le lundi 16 décembre.

Des failles de sécurité dans des traceurs GPS

Des failles de sécurité dans des traceurs GPS, plus d’un demi-million d’enfants et de personnes âgées concernés.

a découvert de sérieuses failles de sécurité dans le T8 Mini GPS tracker et dans près de 30 autres modèles du même fabricant, Shenzhen i365 Tech. Commercialisés pour garantir la sécurité des enfants, des personnes âgées, des animaux domestiques et même des biens personnels, ces appareils dévoilent toutes les données envoyées dans le cloud, y compris les coordonnées GPS exactes en temps réel. De plus, des défauts de conception peuvent permettre à des tiers indésirables d’usurper la localisation ou d’accéder au microphone à des fins d’écoute illicite. Les chercheurs du Threat Labs d’Avast estiment à 600 000 le nombre de traceurs non protégés utilisés dans le monde, mais ils soulignent que ces problèmes de sécurité de l’IoT dépassent largement le cadre d’un seul fournisseur.

Martin Hron, Senior Researcher, chez Avast, qui est à l’origine de cette étude, conseille aux acheteurs de ces produits de choisir une solution alternative auprès d’une marque plus fiable intégrant une la sécurité dès la conception du produit : connexion sécurisée, un chiffrement des informations.

Comme pour tout appareil prêt à l’emploi, modifier les mots de passe par défaut de l’administrateur. En choisir un complexe.

Cependant, dans ce cas précis, cela n’empêchera pas une personne motivée d’intercepter le trafic non chiffré. « Nous avons fait preuve de toute la diligence voulue en communiquant ces vulnérabilités au fabricant, mais comme nous n’avons pas eu de réponse dans le délai habituel, nous publions ce message d’intérêt public à l’attention des consommateurs et vous recommandons fortement de cesser d’utiliser ces appareils », explique Martin Hron.

Signaux d’alerte dès la sortie de l’emballage

Le Threat Labs d’Avast a d’abord analysé la procédure de démarrage du T8 Mini, en suivant les instructions pour télécharger l’application mobile à partir du site http://en.i365gps.com — en l’occurrence, un site Web desservi par le protocole HTTP plutôt que par celui du HTTPS, plus sécurisé. Les utilisateurs peuvent alors se connecter à leur compte avec le numéro d’identification attribué. Le mot de passe par défaut très générique « 123456 ».

Ces informations sont transmises via un protocole HTTP non « secure ».

Le numéro d’identification dérivé de l’International Mobile Equipment Identity (IMEI) de l’appareil ; les chercheurs ont donc pu facilement prédire et répertorier les numéros d’identification possibles d’autres traceurs de ce fabricant.

En combinaison avec le mot de passe fixe, pratiquement n’importe quel appareil suivant cette séquence de numéros IMEI étaient piratables sans le moindre effort.

Rien n’est chiffré

À l’aide d’un simple outil de recherche de commandes, les chercheurs découvrent les informations en texte brut. Sans chiffrement.

Il est encore plus inquiétant de constater que l’appareil peut envoyer des commandes qui vont au-delà de l’usage prévu de suivi GPS, telles que :

  • appeler un numéro de téléphone, permettant ainsi à un tiers d’écouter les conversations à travers le microphone du traceur ;
  • envoyer un SMS qui pourrait permettre au hackers d’identifier le numéro de téléphone de l’appareil et donc d’utiliser le SMS entrant comme vecteur d’attaque ;
  • utiliser les SMS pour rediriger la communication de l’appareil vers un autre serveur afin d’obtenir le total contrôle de cet appareil ou de fausses informations envoyées vers le cloud ;
  • partager une URL vers le traceur, permettant à un attaquant à distance de placer un nouveau firmware sur l’appareil sans même y toucher, qui pourrait remplacer complètement la fonctionnalité ou implanter un backdoor.

Sans surprise, les chercheurs ont également découvert que l’application mobile AIBEILE (disponible sur Google Play et iOS App Store) communiquait avec le cloud via un port HTTP non standard, TCP:8018, envoyant du texte brut non chiffré au terminal. Après avoir examiné minutieusement l’appareil lui-même pour analyser la façon dont il communique avec le cloud, le Threat Labs d’Avast a confirmé que les données transitent à nouveau sans être chiffrées, du réseau GSM au serveur, sans aucune autorisation.

Ce que les consommateurs devraient retirer de cette étude

Outre l’appareil qui fait l’objet de cette étude, 29 autres modèles de traceurs GPS présentant ces vulnérabilités. La plupart des fournisseurs mentionnés ci-dessus.  50 applications mobiles différentes utilisent la même plateforme non « secure ».

Les chercheurs estiment qu’il existe plus de 600 000 appareils dans la nature dont les mots de passe par défaut sont « 123456 ».

Des applications mobiles  téléchargées près de 500 000 fois. Le fabricant n’a donné aucune réponse aux avertissements.

En tant que parents, nous sommes enclins à adopter les technologies qui nous promettent de protéger nos enfants. Se renseigner sur les produits que nous achetons est indispensable.

Méfiez-vous des fabricants qui ne respectent pas les normes minimales de sécurité. Qui n’ont pas de certification ou homologation par des tiers.

Choisissez uniquement des marques en qui vous avez confiance pour protéger vos informations.

BIG-IP de F5 : un grave défaut de sécurité peut donner lieu à des intrusions informatiques

Intrusions : Un chercheur en cybersécurité a identifié un défaut de sécurité susceptible de transformer des centaines de milliers d’équilibreurs de charge en vecteurs de cyber attaques.

Des chercheurs en cybersécurité invitent les organisations utilisant l’équilibreur de charge BIG-IP de F5 Networks, à remédier aux problèmes de sécurité posés par plusieurs configurations.

BIG-IP est notamment populaire auprès des gouvernements, des banques et d’autres grandes entreprises. Mal configuré, cet équilibreur de charge peut servir de porte d’entrée pour les pirates informatiques. Ces derniers peuvent alors s’infiltrer sur les réseaux et effectuer de nombreuses attaques contre les entreprises et particuliers utilisant les services web gérés par le produit corrompu.

Le défaut de sécurité réside dans le langage de programmation Tcl utilisé pour définir les règles iRules (la fonctionnalité utilisée par BIG-IP pour diriger le trafic web entrant). Certaines pratiques de codage permettent aux hackers d’injecter des commandes Tcl arbitraires pouvant être exécutées dans le script Tcl cible.

Lorsqu’ils exploitent avec succès ces règles iRules mal configurées, les hackers peuvent utiliser le BIG-IP corrompu comme vecteur pour lancer d’autres attaques et réaliser des intrusions réseaux. Ils peuvent également intercepter et manipuler le trafic web, de manière à exposer des informations sensibles (identifiants, secrets d’application) ou à attaquer des utilisateurs des services web de l’organisation.

Exploiter un système vulnérable (CVE) peut parfois s’avérer aussi simple que d’entrer une commande ou une ligne de code dans le cadre d’une requête web : la technologie se charge du reste. Dans certains cas, le dispositif corrompu n’enregistre pas les actions du pirate informatique : aucune preuve de l’attaque ne peut alors être récupérée. Dans d’autres cas, le hacker peut effacer lui-même les logs retraçant ses opérations, entravant ainsi sérieusement tout travail d’enquête.

« Ce défaut de configuration est relativement sérieux puisqu’il permet au pirate d’opérer furtivement : il peut s’infiltrer, atteindre ses objectifs, puis effacer ses traces. Le problème est d’autant plus grave que, souvent, les entreprises ne sont pas aptes à identifier et résoudre les problèmes de sécurité cachés dans la chaîne d’approvisionnement logicielle », explique Christoffer Jerkeby, Senior Security Consultant chez F-Secure. « À moins de savoir quoi chercher, il est difficile d’anticiper un problème de sécurité de cette nature, ou pire, de le gérer en cas d’attaque. »

Christoffer Jerkeby a identifié plus de 300 000 instances actives de BIG-IP sur internet au cours de ses recherches mais il estime que, compte-tenu des limitations méthodologiques, le nombre réel pourrait être beaucoup plus élevé. (Note de la rédaction : les pirates n’ont pas attendu, depuis plusieurs semaines, via Shodan, le moteur de recherche, ils se servent allègrement).

Ce type de vulnérabilité n’est pas nouveau et est connu depuis un certain temps, tout comme d’autres vulnérabilités d’injection de commandes identifiées dans d’autres langages informatiques répandus. Toutes les entités utilisant BIG-IP ne sont pas concernées par ce problème de sécurité. Toutefois, cet équilibreur de charge est très répandu chez les organismes bancaires, les organisations gouvernementales et d’autres entités proposant des services en ligne très populaires. De ce fait, les enjeux sont grands et de nombreuses personnes sont concernées. Toutes les organisations utilisant cet équilibreur de charges doivent donc évaluer leur degré d’exposition.

« Si elles n’ont pas mené d’enquête approfondie sur cette technologie, il est fort probable que les entreprises utilisant cette technologie soient concernées par le problème. Même un professionnel extrêmement bien informé sur la sécurité peut laisser passer un tel défaut de configuration. Il est essentiel de sensibiliser les entreprises si nous souhaitons les aider à mieux se protéger contre ce vrai risque d’intrusion. »

Recommandations aux organisations

Il est possible de procéder à un balayage massif d’internet afin d’identifier et exploiter les instances vulnérables de cette technologie. Dans certains cas, ce processus peut même être automatisé. Ce problème de sécurité est donc susceptible d’attirer l’attention des chasseurs de bug bounty… et des pirates informatiques. De plus, des versions d’essai gratuites de BIG-IP sont proposées et il est possible d’accéder à une version cloud pour un coût minime, à partir d’AWS. F-Secure conseille donc aux organisations d’enquêter de manière proactive pour savoir si elles sont affectées ou non par ce défaut de sécurité, compte-tenu des risques encourus.

Christoffer Jerkeby a aidé à développer des outils libres et gratuits que les organisations peuvent utiliser pour identifier les configurations non sécurisées de leurs équilibreurs BIG-IP. Il souligne toutefois qu’il n’existe pas de solution miracle : les organisations doivent répondre elles-mêmes au problème.

« La bonne nouvelle, c’est que tous les utilisateurs ne sont pas affectés par ce défaut de sécurité. La mauvaise, c’est que ce type de problème ne peut pas être résolu par un simple patch ou une simple mise à jour : il appartient aux organisations de vérifier si elles ont ce problème et de le résoudre si c’est le cas », explique-t-il. « Quiconque utilise BIG-IP doit donc se montrer pro-actif. »

Patch Tuesday : 79 vulnérabilités dont 22 critiques

Ce Patch Tuesday de mai 2019 traite 79 vulnérabilités dont 22 classées critiques. Parmi ces dernières, 18 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs.

Les quatre restantes concernent des exécutions de code à distance (RCE) sur le protocole Remote Desktop (RDP), le serveur DHCP, GDI+ et Word. Microsoft a également publié des recommandations sur les techniques MDS (Microarchitectural Data Sampling) récemment divulguées dont les failles ZombieLoad, Fallout et RIDL. Concernant Adobe, le Patch Tuesday comprend des correctifs pour des vulnérabilités dans Flash, Acrobat/Reader (83 vulnérabilités !) et Media Encoder.

Correctifs pour postes de travail

Le déploiement de patches pour les moteurs de script, les navigateurs, GDI+ et Word est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont également concernés les serveurs multi utilisateurs utilisés comme postes de travail distants par des utilisateurs.

Exécution de code RCE sur les services Remote Desktop (RDS)

Le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) est affecté par la vulnérabilité par exécution de code à distance CVE-2019-0708. L’exploitation de cette vulnérabilité permet à un attaquant non authentifié d’exécuter du code de manière arbitraire sur un système affecté. Ce type de vulnérabilité peut faciliter la propagation de vers informatiques en raison du manque d’authentification et de l’omniprésence du service RDP. Même si un exploit Preuve de concept n’a pas encore été dévoilé, cette vulnérabilité doit être résolue en priorité absolue sur Windows 7, Server 2008 et Server 2008 R2.

Critiques : Exécution de code RCE sur le serveur DHCP

Le serveur DHCP de Windows est affecté par la vulnérabilité CVE-2019-0725 classée comme critique pouvant faciliter l’exécution de code à distance. Un quelconque attaquant non identifié peut envoyer des paquets à un serveur DHCP pour exploiter cette vulnérabilité, ce correctif est donc une priorité pour tous les déploiements DHCP Windows. Une vulnérabilité semblable au sein du serveur DHCP a été corrigée en février tandis qu’une autre vulnérabilité a été corrigée en mars sur le client DHCP.

Conseils pour les attaques MDS (Microarchitectural Data Sampling)

Microsoft a publié une documentation d’assistance concernant l’atténuation des attaques MDS (Microarchitectural Data Sampling). Les attaques de ce type s’appellent notamment ZombieLoad, Fallout et RIDL. Les CVE correspondant à ces vulnérabilités sont CVE-2018-12126, CVE-2018-12127, CVE-2018-12130 et CVE-2019-11091. Intel diffuse aussi une présentation ainsi qu’un document détaillé sur les techniques employées et les atténuations à déployer.

Des mises à jour du microcode pour les processeurs concernés devront être réalisées pour atténuer ces attaques tandis que des correctifs devront être déployés pour les systèmes d’exploitation. Microsoft précise que la désactivation de l’hyper-threading (alias Simultaneous Multi Threading ou SMT) pourra s’avérer nécessaire pour une atténuation complète, même si Intel déconseille cette procédure. Microsoft distribuera des mises à jour du microcode uniquement pour Windows 10. Pour les autres systèmes d’exploitation, c’est le fabricant OEM qui devra fournir ces mises à jour souvent sous la forme d’une mise à jour du BIOS.

Attaques actives sur des vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges pour le traitement des erreurs Windows
Microsoft a également publié un correctif pour une vulnérabilité facilitant une élévation de privilèges pour le traitement des erreurs Windows (CVE-2019-0863) et qui a été exploitée à l’aveugle. L’application de ce correctif est donc prioritaire pour toutes les versions Windows prises en charge.

Adobe Patch Tuesday

Adobe a publié des correctifs pour Flash, Acrobat/Reader et Media Encoder. Même si les correctifs pour Flash ne concernent qu’une seule exécution CVE et que les patches pour Media Encoder en traitent deux, les patches pour Acrobat/Reader concernent pas moins de 83 vulnérabilités. Il est recommandé de traiter en priorité tous les systèmes hôtes impactés et plus particulièrement les équipements de type poste de travail. (Publié par Jimmy Graham dans The Laws of Vulnerabilities)

Faille iLnkP2P : découverte de 2 millions d’objets connectés affectés

Faille de sécurité dans iLnkP2P : 2 millions d’objets connectés sont affectés. Trois mois après la divulgation de cette faille, le correctif n’est toujours pas disponible.

En tout, iLnkP2P présente deux failles de sécurité. L’une d’elle permet à un attaquant de se connecter à un périphérique. L’autre problème permet de voler les données d’accès au périphérique et de prendre le contrôle total.
Un vrai danger, surtout si une webcam impactée est située dans une zone telle que la chambre d’un enfant ou votre chambre à coucher.
De nombreux appareils intelligents utilisent des composants prêts à l’emploi. Une partie de ces composants exploite la communication P2P. Cette communication fluide et sans problème permet de relier les périphériques entre-eux.

iLnkP2P dangereux !

Une des solutions prêtes à l’emploi s’appelle iLnkP2P, fabriquée par la société chinoise Shenzen Yunni Technologies.
L’approvisionnement en composants auprès de fournisseurs externes est une pratique courante dans de nombreux secteurs. Par exemple, les constructeurs automobiles achètent souvent certains groupes de composants, tels que des faisceaux de câbles, auprès de fournisseurs externes. En conséquence, tout problème avec un composant fabriqué par un fournisseur donné affecte plusieurs fournisseurs.
Parmi les sociétés affectées par les failles de sécurité : VStarcam, Eye Sight et HiChip.
Il serait «difficile» d’énumérer tous les fournisseurs concernés, comme l’a expliqué Paul Marrapese. À ce stade, aucun correctif n’est en vue – et il est peu probable qu’il en existe un prochain, étant donné que le fournisseur de iLnkP2P n’a pas réagi à plusieurs tentatives d’alertes.
Le chercheur a rendu publique les vulnérabilités au bout de trois mois.

De la cybersécurité à la cyber-immunité

À l’époque où je travaillais sur notre premier antivirus, rares étaient les foyers équipés d’un ordinateur, technologie au prix alors quelque peu prohibitif. Le nombre d’internautes a explosé ces dernières années. On compte aujourd’hui 4 388 milliards d’internautes actifs[1] et de plus en plus de personnes sur la planète possèdent désormais un ou plusieurs appareils connectés à Internet. Pendant bon nombre d’années, nous étions connus comme l’entreprise qui vendait des logiciels antivirus.

Aujourd’hui, les solutions de protection des terminaux ne constituent que l’un de nos nombreux segments d’activité. Nous nous concentrons depuis plusieurs années déjà sur des domaines tels que la cybersécurité industrielle, l’apprentissage automatique, la sécurité de l’Internet des objets (IoT), la Threat Intelligence ou encore la cybersécurité des systèmes de transport. En 1998, soit un an après la création de notre entreprise, nous recensions chaque jour une cinquantaine de nouveaux échantillons de malware ; en 2019 – 21 ans plus tard –, ce sont 360 000 échantillons uniques de malware qui sont détectés quotidiennement !

Mais pourquoi ces comparaisons nostalgiques entre la fin des années 1990 et aujourd’hui ? Eh bien, nous évoluons à présent dans un cybermonde ultra-connecté guidé par la « révolution industrielle 4.0 ». Dans cet univers, la connectivité est vectrice d’opportunités remarquables, mais aussi source de vulnérabilités majeures pour les entreprises ordinaires, pour le secteur industriel et pour l’infrastructure critique. Un changement s’impose selon moi dans notre manière de protéger l’ensemble des technologies qui nous entourent.

Cybersécurité

Existe-t-il une solution miracle pour faire face aux menaces en apparence insurmontables de cette ère digitale ? Je crains bien que non. S’il y en avait une, je pourrais d’ores et déjà planifier ma retraite. En revanche, j’ai ma petite idée quant au futur de la cybersécurité, à la prochaine grande évolution de notre secteur ! À vrai dire, nous y travaillons déjà : il s’agit du concept de la « cyber-immunité », poussé à son paroxysme. Comment définir cette évolution ? Comme ceci : le coût d’une cyberattaque devrait excéder celui des dommages (pour la victime) ou des gains potentiels (pour le cyberpirate). En revanche, des entreprises comme All4tec, développe des solutions pour faire face au problème de cybersécurité notamment avec de la protection préventive.

Comment y parvenir ?

En revoyant notre manière de penser la sécurité des systèmes et des produits. À l’heure actuelle, notre travail consiste à bâtir une couche de protection autour d’une architecture informatique existante. Ne serait-il pas nettement plus simple de disposer de solutions « secure » à tous les niveaux dès leur conception et ne nécessitant en principe aucune protection supplémentaire ? Cette idée nous paraissant excellente, nous avons commencé à la mettre en œuvre dans le domaine de l’IoT. Plus de 20 milliards d’objets devraient être connectés l’an prochain[2], avec toutefois un niveau de protection quasi inexistant, les appareils connectés étant fréquemment exploités pour mener des attaques DDoS massives ou pour constituer des botnets. Comment résoudre ce problème ? Il nous faut concevoir de A à Z des appareils connectés « intelligents » dotés d’une architecture à micro-noyau ainsi que d’une couche de sécurité isolant l’ensemble de ses modules pour empêcher tout comportement inhabituel des équipements IoT. Il est déjà possible de mettre en œuvre ce concept à l’aide de notre système d’exploitation KasperskyOS, destiné aux technologies embarquées. Nous pouvons bien sûr en faire de même pour les systèmes et les produits plus complexes.

Peut-on espérer passer de la cybersécurité à la cyber-immunité dans un très proche avenir ?

J’aimerais beaucoup pouvoir répondre « oui », mais il faut savoir que la route sera longue et que le monde n’a pas encore amorcé cette transformation. D’ici là, il nous faut simplement continuer à communiquer sur les dangers d’un monde connecté vulnérable, pour que chacun prenne conscience de la nécessité de protéger toutes les technologies connectées qui nous entourent. Nous pouvons le faire ! Nous pouvons donner vie à la cyber-immunité ! (Tribune d’Eugene Kaspersky)

[1] We Are Social and Hootsuite’s latest collection of Global Digital 2019 reports.
[2] Gartner : « Leading the IoT »

Google corrige 3 failles critiques : l’une d’elle permet de piéger une image

Google a corrigé une faille critique dans son système d’exploitation Android. La faille permettait à un pirate d’envoyer un fichier image PNG spécialement conçu pour pirater un périphérique cible.

PNG dangereux ?! Le nombre total de problèmes critiques corrigés en ce mois de février 2019 est de 11. Le géant de la technologie a traité un total de 42 problèmes, dont 30 ont été classés comme graves.

Parmi les failles, trois vulnérabilités critiques CVE-2019-1986, CVE-2019-1987 et CVE-2019-1988 corrigées.

Elles affectent des millions d’appareils Android exécutant des versions du système d’exploitation Google, allant d’Android 7.0 Nougat à la dernière Android 9.0 Pie. Google a corrigé les trois vulnérabilités du projet Open Source Android (AOSP) dans le cadre de ses mises à jour de sécurité Android en ce mois de février 2019. Même si Google a corrigé les failles, chaque fournisseur devra distribuer le correctif pour ses modèles et ce processus sera long, très long !

Les chercheurs de Google n’ont pas fourni de détails techniques sur les failles, le géant de la technologie a seulement indiqué que les mises à jour de sécurité traitaient une « faille de dépassement de mémoire tampon », « d’erreurs dans SkPngCodec » et de vulnérabilités dans certains composants générant des images PNG.

Pour finir, selon l’avis de sécurité publié par Google, la plus grave des trois vulnérabilités pourrait permettre la création d’une image piégée, au format PNG. Image malveillante qui peut exécuter du code arbitraire sur les appareils Android vulnérables. Les experts ont souligné qu’un attaquant pourrait exploiter cette faille en incitant les victimes potentielles à ouvrir un fichier image PNG malicieusement conçu sur leur Android.

System Down pour les distributions Linux

Des vulnérabilités, baptisées System Down, découvertes dans plusieurs distributions Linux.

Le laboratoire de la société Qualys vient de révéler trois vulnérabilités exploitables localement dans systemd-journald, un composant central présent dans toutes les distributions Linux. Ces vulnérabilité sont baptisée « System Down » en référence au groupe de Rock, System of a Down. L’avis de sécurité complet est ici.

CVE-2018-16864 et CVE-2018-16865, deux corruptions de mémoire (alloca () s) contrôlé par l’attaquant;

CVE-2018-16866, une fuite d’informations (lecture en dehors des limites).

CVE-2018-1686, avril 2013 (systemd v203). Exploitable depuis février 2016 (systemd v230). Une preuve de concept (PoC) mis en place pour CVE-2018-16864. iL gagne le contrôle eip sur i386.

CVE-2018-16865 date de décembre 2011 (systemd v38). Exploitable en avril 2013 (systemd v201).

CVE-2018-16866 introduit en juin 2015 (systemd v221),  corrigée en août 2018. Un exploit pour CVE-2018-16865 et CVE-2018-16866 permet d’obtennir un shell racine local en 10 minutes sur i386 et 70 minutes Amd64, en moyenne. « Nous publierons notre exploit dans un proche avenir » indique Qualys.

À notre connaissance, toutes les distributions Linux basées sur systemd sont vulnérables.

SUSE Linux Enterprise 15, openSUSE Leap 15.0, Fedora 28 et 29 sont « safe ». Leur espace utilisateur sous compilation GCC’s -fstack-clash-protection.

Vulnérabilités pour les caméras de surveillance Guardzilla Indoor Security

Des experts en cybersécurité passent au banc d’essai la caméra de surveillance pour la maison, Guardzilla Indoor Security. Ils découvrent de nombreuses vulnérabilités.

Guardzilla produit des caméras de surveillance, discrètes, faciles à utiliser et à installer à la maison. Il s’agit de produits très abordables dont l’objectif principal est de fournir une sécurité physique contre l’effraction. Elles s’intègrent également de manière transparente aux réseaux domestiques et sont faciles à utiliser via des smartphones et une application Guardzilla dédiée. Il n’y a pas de frais et de coûts supplémentaires associés au produit.

Un produit assez populaire dans sa catégorie : plus de 100 000 installations et 4000 commentaires vérifiés enregistés par Google Play. En plus des utilisateurs d’Android, il existe une forte communauté Apple qui utilise Guardzilla. Les recherches de Bitdefender Labs estiment le nombre d’appareils Guardzilla activés à environ 410 000, ce qui donne un bon indice sur leur popularité.

Prise de contrôle à distance, accès au flux vidéo en direct…

L’analyse révéle de nombreuses vulnérabilités au sein de la caméra Guardzilla Indoor Security. Ces vulnérabilités peuvent être exploitées pour compromettre totalement la caméra, ce qui se traduitrait par un grave impact sur la vie privée de ses utilisateurs. Les criminels peuvent se connecter à distance à la caméra, avoir un accès complet pour faire fonctionner l’appareil, et également accéder au flux vidéo en direct.

Trois types d’attaques potentielles, offrant chacune un contrôle total à la caméra :

A – Prise de contrôle total de la caméra en altérant le service d’authentification Guardzilla et en usurpant l’identité d’un utilisateur légitime. En forçant brutalement des ID de comptes uniques, l’attaquant peut demander des noms d’utilisateurs (adresses e-mail) et des mots de passe et les modifier sans aucune confirmation.

B – Prise de contrôle total de la caméra et exécution du code à distance en exploitant un composant Cloud.

C – Obtention du contrôle total de l’appareil en usurpant l’identité d’une fausse mise à jour. Connaissant l’ID utilisateur et le mot de passe des périphériques (voir attaque A), l’attaquant peut accéder au système en abusant de la commande de mise à jour à distance.

Informé en août 2018, le fabricant n’a pas donné suite aux alertes

Les chercheurs ont établit un premier contact avec le fournisseur en août 2018. Ils demandent une clé PGP ou un canal sécurisé pour une divulgation privée des vulnérabilités. Aucun accusé de réception, ni réponse. Après une relance en septembre 2018, les CVE (Common Vulnerabilities Exposures) suivants : CVE-2018-18600, CVE-2018-18601, CVE-2018-18602 en préparation pour publication. Ces CVE accordés en moins de 24h. Finalité, un rapport publié. Une décision de diffusion motivée par l’absence complète de réponse du fournisseur. Le délai de 90 jours pour la divulgation des vulnérabilités expire. Bitdefender décide de prolonger ce délai. Une partie des vulnérabilités identifiées sont toujours à ce jour présentes dans le firmware de la caméra.

Une fausse mise à jour s’affiche sur Electrum Bitcoin, des centaines de milliers d’euros volés ?

Une faille a permis à des pirates informatiques d’afficher une fausse mise à jour pour les utilisateurs d’Electrum Bitcoin.

Une faille sur le site d’Electrum, un espace dédié à la cryptomonnaie Bictoin, a permis l’affichage de fausses mises à jour dans les écrans des utilisateurs. Les pirates ont eu pour mission d’inciter les « clients » à se connecter à l’un des 33 faux serveurs Electrum ouverts pour l’occasion.

Bilan de cette attaque, la possibilité de voler plusieurs centaines de milliers d’euros.

Une page Github revient sur cette infiltration sournoise. « Une attaque contre des utilisateurs dans laquelle les serveurs soulèvent des exceptions lorsqu’un client diffuse une transaction ; dans ce cas, une fenêtre s’affiche« .

 

Le pirate a créé de nombreux serveurs afin d’augmenter ses chances de connexion. Les messages d’erreur tentent d’amener l’utilisateur à télécharger et à installer des logiciels malveillants. Déguisés en versions de mises à jour d’Electum. Une fois le logiciel malveillant installé, les utilisateurs étaient invités à entrer les codes d’authentification 2FA. Les pirates ont pu transférer des fonds dans leurs propres portefeuilles.

L’Electrum, un alliage naturel d’or et d’argent, utilise des serveurs distants qui se chargent des transactions Bitcoin. Electrum permet, par exemple, de récupérer son portefeuille BTC via une phrase secrète.

Assurance cybersécurité

Alors que le marché de l’assurance cybersécurité est déjà bien développé outre Atlantique, il peine à mûrir en France. Les entreprises françaises n’ont sans doute pas encore pris conscience de l’importance des risques liés la cybersécurité. Et pourtant, en 2017, 79% des entreprises ont été victimes d’une cyberattaque[1].

Avec le développement des activités commerciales sur Internet, les risques liés au piratage ou au vol de données n’ont jamais été aussi grands. D’où la nécessité, presque indispensable, de se prémunir face aux risques qui en découlent. Par ailleurs, la nouvelle réglementation européenne RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données, qui entrera en application en 2018) prévoie des amendes infligées aux entreprises en cas de fuite de données massive, pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros. En outre, ce règlement prévoie une obligation de notification élargie en cas d’atteinte aux données d’une entreprise, et ce, qu’elle que soit son activité ou sa taille. Or, aucune entreprise n’est à l’abri des cyber-attaques comme le prouvent les attaques récentes sur Sony, Uber, Renault ou encore Orange.


Imaginez donc… Un lundi matin, en ouvrant vos emails, un virus s’installe sur le réseau informatique de votre agence. Le réseau est maintenant bloqué et toutes les données sont inaccessibles. Il vous faut payer la rançon réclamée pour les récupérer. Malheureusement, ces scénarios de cyber-extorsion sont de plus en plus communs et susceptibles de nuire grandement à une entreprise. Cependant, grâce à une assurance Cybersécurité, les frais liés à la récupération de vos données peuvent être pris en charge.

Dans sa mission d’accompagner les professionnels de l’immobilier, Galian apporte une solution exhaustive pour assurer les données, le chiffre d’affaires et la e-réputation de ses clients-sociétaires:
l’assurance cybersécurité.

Cette assurance a été développée dans le but protéger les entreprises faces aux risques liés au vol d’identité, à la fuite de données et à l’e-réputation.

En effet, un professionnel de l’immobilier renferme dans ses systèmes des données sensibles liées à son activité (fichiers clients, comptes clients, processus, données personnelles, etc.). En tant que
professionnel de l’immobilier vous êtes exposé à la perte, la destruction ou le vol de ces mêmes données. Vous risquez également une impossibilité d’exercer suite à un blocage de votre système
informatique (ex: menace d’extorsion, virus, etc.)

L’assurance cybersécurité offre une indemnisation en cas de pertes liées à une interruption de votre activité suite à une cyber-attaque. Le déclenchement des garanties se fait par simple appel à la
plateforme d’assistance. En cas de cyber-incidents, Galian vous met en relation avec des experts qui vous accompagnent depuis la découverte de l’incident jusqu’à sa réparation. En cas de crise, vous disposez également de l’appui de cabinets d’avocats qui vous aideront à prendre les meilleures décisions pour assurer la pérennité de votre activité. Ainsi, les impacts financiers sont limités et,
grâce aux conseils d’experts, vous aurez la possibilité de mettre en oeuvre une stratégie de communication pour protéger votre e-réputation.

Enfin, Galian propose différentes formules d’assurance, avec différents plafonds annuels de garanties selon le chiffre d’affaires global de l’entreprise. Les offres sont donc adaptées selon les besoins de l’entreprise. 

En conclusion, se protéger face à la cybercriminalité est devenu une nécessité incontournable pour les entreprises. La nouvelle réglementation bientôt en vigueur et les risques liés à une cyber-attaque sont trop importants pour être négligés. Grâce à l’assurance contre le risque de cybercriminalité de Galian, les professionnels bénéficient dorénavant d’une couverture complète contre les cybers risques, minimisant les dégâts financiers liés à votre activité en ligne.

[1] Source : CESIN : Club des experts de la sécurité, de l’information et du numérique

 

Une faille de sécurité dans la gamme Smart Home de LG

Découverte d’une vulnérabilité baptisée HomeHack dans les appareils intelligents LG SmartThinQ. Des objets connectés pour la maison qui peuvent être contrôlé, à distance, par des personnes non autorisées.

Les vulnérabilités de l’application mobile et du Cloud LG SmartThinkQ ont permis à l’équipe de recherche de Check Point de se connecter à distance à l’application dans le Cloud SmartThinQ, de prendre le contrôle du compte LG légitime de l’utilisateur, et de prendre le contrôle de l’aspirateur et de sa caméra intégrée. Une fois le compte LG d’un utilisateur spécifique piraté, tout appareil LG associé à ce compte pourrait être contrôlé par le pirate, y compris les robots aspirateurs, les réfrigérateurs, les fours, les lave-vaisselle, les machines à laver et les climatiseurs.

La vulnérabilité HomeHack fourni aux hackers la possibilité d’espionner les activités personnelles des utilisateurs via la caméra vidéo du robot aspirateur Hom-Bot, qui envoie une vidéo en direct à l’application LG SmartThinQ associée, dans le cadre de sa fonction HomeGuard Security. Selon les appareils LG présent au domicile de leur propriétaire, les pirates pourraient également éteindre ou mettre en marche les machines à laver la vaisselle ou le linge.

« À mesure qu’un nombre croissant d’appareils intelligents sont utilisés à domicile, les pirates cesseront de cibler des appareils individuels pour pirater les applications contrôlant des réseaux d’appareils. Les cybercriminels auront ainsi encore plus d’opportunités d’exploiter les failles des logiciels, de perturber le domicile des utilisateurs et d’accéder à leurs données confidentielles, » déclare Oded Vanunu, head of products vulnerability research chez Check Point. « Les utilisateurs doivent prendre conscience des risques liés à la sécurité et la confidentialité lorsqu’ils utilisent leurs objets connectés, et il est essentiel que les fabricants se concentrent sur la protection des appareils intelligents contre les attaques, en mettant en place une sécurité robuste lors de la conception des logiciels et des appareils. »

Les vulnérabilités de l’application mobile SmartThinQ ont permis aux chercheurs de Check Point de créer un faux compte LG, puis de l’utiliser pour prendre le contrôle du compte LG légitime d’un utilisateur, et contrôler à distance ses appareils LG intelligents. Check Point a communiqué la vulnérabilité à LG le 31 juillet 2017, conformément à sa politique de communication responsable. LG a corrigé les problèmes signalés dans l’application SmartThinQ fin septembre. « Heureusement, LG a fourni un correctif de qualité pour empêcher l’exploitation des vulnérabilités dans son application et ses appareils SmartThinQ, » ajoute Oded Vanunu.

Correction et communication

« Dans le cadre de la mission de LG Electronics d’améliorer la vie des consommateurs dans le monde entier, nous élargissons notre gamme d’appareils ménagers intelligents de nouvelle génération, tout en privilégiant le développement de logiciels sûrs et fiables, » déclare Koonseok Lee, Manager of Smart Development Team, Smart Solution BD, chez LG Electronics. « En août, LG Electronics a fait équipe avec Check Point Software Technologies pour lancer un processus avancé de détection des problèmes de sécurité, et a immédiatement commencé à corriger les programmes. Le 29 septembre, le système de sécurité utilisait la version mise à jour 1.9.20 sans aucun problème. LG Electronics prévoit de continuer à renforcer ses systèmes de sécurité logicielle, et travailler avec des fournisseurs de solutions de cybersécurité tels que Check Point pour protéger les objets connectés et les rendre encore plus pratiques. »

Pour protéger leurs appareils, les utilisateurs de l’application mobile et des appareils LG SmartThinQ doivent s’assurer de disposer des toutes dernières versions logicielles sur le site web de LG. Check Point conseille également aux consommateurs de prendre les mesures suivantes pour protéger leurs appareils intelligents et leurs réseaux Wifi personnels contre les intrusions et la prise de contrôle à distance.

Mise à jour

Mettre à jour l’application LG SmartThinQ vers la dernière version (V1.9.23). Vous pouvez effectuer la mise à jour de l’application via Google Play Store, Apple App Store ou via les paramètres de l’application LG SmartThinQ. Mettre à jour les appareils physiques vers la dernière version. Vous pouvez le faire en cliquant sur le produit dans le tableau de bord de l’application smartThinQ (un message contextuel vous prévient si une mise à jour est disponible)

La gamme d’appareils intelligents et de solutions de sécurité SmartThinQ de LG permet aux utilisateurs de surveiller et de gérer leur domicile depuis un smartphone. Les ventes du robot aspirateur Hom-Bot ont dépassé 400 000 unités durant la première moitié de 2016. En 2016, 80 millions d’appareils intelligents pour la maison ont été expédiés dans le monde entier, soit une augmentation de 64 % par rapport à 2015.

Java est dangereux selon une nouvelle étude

Chaque jour, des millions d’utilisateurs ont recours aux applications Java sans être conscients que 88% d’entre elles sont vulnérables aux cyberattaques !

Vous utilisez java ? Êtes-vous comme 28% des entreprises qui ont mis en place une stratégie de supervision des failles de sécurité efficace pour faire face à des attaques de grande ampleur ? CA Technologies a présenté les résultats de sa derniére étude baptisée « Rapport sur la Sécurité des Logiciels en 2017 ». Une étude réalisée par Veracode, sa filiale spécialisée dans la sécurisation des logiciels.

Ce rapport est une analyse complète de données collectées auprès de plus de 1 400 entreprises en matière de sécurité des applications. Les conclusions de l’étude sont inquiétantes en ce qui concerne les délais de correction des vulnérabilités, les pourcentages d’applications présentant des failles et les risques mniprésents liés à l’utilisation de composants open source vulnérables.

A une époque où les cyberattaques sont devenues monnaie courante (vol de données sensibles, piratage industriel, ransomware, … etc.), l’analyse fournie par Veracode démontre que, sur le terrain, les principes basiques de sécurité ne sont pas respectés. Il est donc urgent que les entreprises aient consciences des mesures nécessaires pour hausser leur niveau de sécurité, face à des hackers dont la force de frappe n’est plus à démontrer.

88% des applications Java seraient dangereuses

Chris Wysopal, Directeur Technique de CA Veracode, explique : « En raison de l’utilisation généralisée de composants exogènes par les développeurs pour coder, une seule vulnérabilité peut suffire pour mettre en danger des milliers d’applications différentes. » 88% des applications Java contiendraient au moins un composant les exposant à des attaques de grande ampleur. Tout ceci est en partie dû au fait que moins de 28% des entreprises mènent régulièrement des analyses pour analyser la fiabilité des composants d’une application.

Outre des informations concernant la menace posée par l’utilisation de composants à risque, ce rapport met également en lumière d’autres enseignements comme le fait que 77% des applications présentent au moins une faille dès la première analyse. Ce nombre progresse à un rythme alarmant pour les applications qui échappent à un test avant leur mise en production. Les institutions gouvernementales continuent à se montrer les moins performantes. Seules 24,7% d’entre elles réussissent tous les scans de sécurité applicative. Par ailleurs, elles présentent le plus de failles exploitables, par exemple par cross-site scripting (49%) ou encore par injection SQL (32%). Deux secteurs enregistrent de légères progressions entre la première et la dernière analyse des vulnérabilités de leurs applications : la santé affiche un taux de réussite au scan de sécurité de 27,6%, puis de 30,2 % ; et la grande distribution : 26,2 % puis 28,5 %.

Les raisons de ces failles majeures

Au cours des 12 derniers mois, plusieurs failles majeures au sein des applications Java ont été provoquées par des vulnérabilités de composants logiciels, qu’ils soient d’origine open source ou de suites commerciales. « Struts-Shock », une faille révélée en mars 2017, en est une illustration. Selon les résultats des analyses, plusieurs semaines après l’attaque initiale, 68% des applications Java s’appuyant sur la bibliothèque Apache Struts 2 utilisaient toujours une version à risque du composant.

Cette vulnérabilité permettait d’exécuter du code à distance grâce à l’injection de commandes, et quelque 35 millions de sites étaient concernés. En exploitant cette faille, les cybercriminels ont pu pirater les applications de nombreuses victimes, dont l’Agence du Revenu du Canada et l’Université du Delaware.

Le rapport révèle également qu’environ 53,3 % des applications Java s’appuient sur une version vulnérable de la bibliothèque Commons Collections ; un chiffre identique aux résultats trouvés en 2016. L’utilisation de composants tiers pour le développement d’applications est courant, car il permet aux développeurs de réutiliser du code fonctionnel et d’accélérer la conception de logiciels. Des études ont montré que les composants open source pouvaient même constituer jusqu’à 75% du code d’un logiciel.

Industrialisation des cyberattaques : une réalité méconnue

Pour Chris Wysopal, les équipes de développement ne cesseront pas d’utiliser de tels composants, et il n’y a pas de raison qu’elles le fassent. Cependant, en cas de vulnérabilités, le temps presse. Les composants tiers et open source ne sont pas forcément moins sécurisés que du code développé en interne. Il est donc important de conserver un inventaire de leurs versions à jour. En effet, un grand nombre de failles sont le résultat de composants vulnérables. Et à moins que les entreprises ne prennent cette menace plus sérieusement et s’appuient sur des outils adaptés pour superviser leur utilisation, le problème ne peut qu’empirer.

L’utilisation de composants à risque fait partie des tendances les plus marquantes de ce rapport. L’ambiguïté réside dans le fait que bon nombre d’entreprises donnent la priorité à la gestion des vulnérabilités les plus dangereuses sans pour autant résoudre les problèmes au niveau du développement de leurs applications de façon efficace. Même les failles les plus graves nécessitent un temps considérable pour être corrigées. Seules 22 % des failles les plus sévères sont corrigées sous 30 jours et la plupart des criminels en profitent dès leur identification. Les pirates ont donc largement assez de temps pour infiltrer un réseau donné et occasionner des dégâts parfois irréversibles.

Le rapport donne 5 conseils à suivre

Tester le plus tôt possible dans le cycle de développement et le plus souvent possible ;
Donner aux développeurs les informations et les ressources dont ils ont besoin, notamment pour leur formation continue et les procédures de remédiation ;
Respecter les procédures de remédiations scrupuleusement et immédiatement après avoir découvert les vulnérabilités ;
Identifier et documenter les versions de vos composants logiciels, en limitant l’utilisation de composants à risques ;
Cibler en priorité les applications critiques et les vulnérabilités les plus virulentes lors des mesures de remédiation. Dans ces phases de crises, c’est souvent la seule possibilité en fonction de vos ressources.

En conclusion, il est urgent de réagir et d’agir rapidement, faute de quoi les entreprises, tout comme les organismes publics, verront leur notoriété mise à mal et perdront la confiance de leurs clients et utilisateurs. En laissant la porte ouverte à la cybercriminalité, elles ne feront qu’encourager des pratiques aussi nuisibles que dangereuses, aujourd’hui le danger ne vient plus de pirates isolés mais de réseaux organisés à l’échelle mondiale, à l’affût de la moindre faille de sécurité.

Cybercriminalité 2017 : personne n’est épargné

Cybercriminalité : 6 mois après la publication de ses prédictions pour l’année 2017, ESET® revient sur les tendances essentielles. La multiplication des attaques sur mobiles et IoT, la prise de contrôle des infrastructures critiques, la protection de la vie privée des utilisateurs, les cybermenaces sur le secteur de la santé et l’élargissement des cyberattaques aux gamers. En voici un extrait.

Cybercriminalité et mobiles ! Sur la plateforme Android, de janvier à mai 2017, 255 failles de sécurité ont été découvertes. Il s’agit de près de la moitié du nombre total de failles de l’année 2016. Pour les codes malicieux, 300 nouveaux échantillons de malwares Android sont découverts en moyenne chaque mois […]. De plus, 224 failles de sécurité ont été signalées en mai 2017 sur la plateforme iOS, soit 63 de plus qu’en 2016. Parmi elles, 14% sont considérées comme critiques.

Les infrastructures critiques de type SCADA

Cybercriminalité et l’augmentation et la sophistication d’attaques sur des infrastructures critiques. Le malware Industroyer découvert par ESET au mois de juin en est un parfait exemple. […] ESET précise que les infrastructures critiques ne se limitent pas aux réseaux électriques. À l’ère du numérique, elles englobent de plus en plus les systèmes d’ingénierie tels que les chaînes d’approvisionnement et Internet lui-même.

Protéger la vie privée des utilisateurs, un enjeu mondial

2018 protègera davantage les données des utilisateurs. Grâce au RGPD (GDPR en anglais), ils pourront jouir de leur droit à l’oubli et supprimer/gérer les informations les concernant. Parallèlement, la Chine a également adopté une nouvelle loi […]. Ainsi, de nombreux efforts sont faits à l’échelle internationale afin de légiférer les droits des utilisateurs concernant leur vie privée.

La santé, secteur cible numéro 1

La transformation digitale du secteur de la santé attiret les cybercriminels. Doit-on s’inquiéter du traitement de nos données par les professionnels de santé ? […] En 2017, certains hôpitaux européens notamment du Royaume-Uni (dont 48 services de santé publics) ont dû suspendre leurs services et quelques dispositifs médicaux suite à l’infection de leurs systèmes par des malwares.

L’industrie du jeu vidéo

Les ressources, informations et profils des joueurs sont devenus de plus en plus précieux. Outre les trafics internationaux de comptes volés appartenant à des joueurs et l’obtention de monnaie virtuelle de manière frauduleuse […] ESET a découvert un nouveau type de ransomware, le rensenware : au lieu d’exiger une rançon financière pour récupérer les fichiers chiffrés, il demande à la victime de jouer à un jeu vidéo japonais jusqu’à obtenir un score élevé, le niveau « lunatic ».

Microsoft corrige 94 vulnérabilités via une mise à jour massive

Microsoft vient de publier les patches pour résoudre 94 vulnérabilités, dont 27 corrigent des problèmes d’exécution de code à distance (RCE) donnant à l’attaquant le contrôle à distance des machines ciblées. Il s’agit d’une mise à jour massive qui résout deux fois plus de vulnérabilités qu’au cours des deux derniers mois.

La priorité absolue va à la vulnérabilité CVE-2017-8543 qui, selon Microsoft, est actuellement exploitée en mode aveugle. Les attaquants peuvent contrôler totalement l’ordinateur ciblé en envoyant une requête SMB au service de recherche Windows. Sont concernés : Windows Server 2016, 2012, 2008 ainsi que des systèmes bureautiques comme Windows 10, 7 et 8.1. Cette vulnérabilité étant actuellement utilisée pour mener des attaques, nous recommandons aux entreprises d’appliquer les patches dès que possible. Autre vulnérabilité en cours d’exploitation, CVE-2017-8464 elle permet de prendre le plein contrôle d’une machine par le biais d’une exécution de code à distance via l’icône de raccourci LNK (Windows).

Microsoft a également publié l’avis de sécurité 4025685 qui concerne aussi des plateformes plus anciennes en raison d’un risque d’exploitation élevé.

Autre priorité élevée, CVE-2017-8527, la vulnérabilité qui affecte le moteur de rendu graphique de Windows et déclenchée lors de la consultation d’un site Web pirate conçu à l’aide de polices malveillantes. Similaires au problème de police évoqué ci-dessus, les vulnérabilités CVE-2017-8528 et CVE-2017-0283 peuvent être déclenchées lorsque des utilisateurs consultent du texte Unicode encodé dans un but malveillant. Les deux problèmes entraînent une prise de contrôle complète de la machine ciblée.

Il est conseillé aux entreprises qui utilisent Outlook de corriger CVE-2017-8507, l’une des vulnérabilités permettant d’envoyer des emails malveillants et de prendre le contrôle complet d’un système lorsque ces emails sont consultés depuis Outlook. Les vulnérabilités Office CVE-2017-0260 et CVE-2017-8506 peuvent être déclenchées suite à l’ouverture de documents Office malveillants. Elles doivent donc être corrigées dès que possible car Office est un vecteur assez simple à exploiter pour lancer des attaques de type ingénierie sociale.

Les patches pour Microsoft Edge et IE résolvent de nombreux problèmes d’exécution de code à distance (RCE) tandis que les vulnérabilités CVE-2017-8498, CVE-2017-8530 et CVE-2017-8523 revêtent une importance toute particulière car elles ont été divulguées publiquement mais aucune attaque n’a encore été observée à ce jour. Parmi les autres problèmes d’exécution de code à distance résolus par la mise à jour de juin citons les vulnérabilités CVE-2017-0291 et CVE-2017-0292 PDF pour Windows.

En résumé, nous avons affaire à une mise à jour de sécurité importante et qui résout un nombre deux fois plus élevé de vulnérabilités qu’au cours des deux derniers mois. La vulnérabilité SMB CVE-2017-8543 activement exploitée ainsi que d’autres problèmes affectant les polices, Outlook, Office, Edge et IE vont pleinement occuper les administrateurs système et les équipes de sécurité. (Publié par amolsarwate dans The Laws of Vulnerabilities)

Pirater une voiture connectée : Bosch corrige une faille dans son application mobile

Pirater une voiture connectée! Une faille dans l’outil Drivelog Connect de Bosch permettait de prendre la main sur une voiture connectée et d’arrêter son moteur, alors qu’elle était en marche.

Arrêter une voiture en marche ? Pirater une voiture connectée ? un fantasme informatique ? Le groupe de cyber-recherche Israélien Argus a détecté des lacunes de sécurité dans le dongle Bosch Drivelog Connector et dans son processus d’authentification utilisant l’application Drivelog Connect. Des vulnérabilités qui ont permis aux hackers de prendre le contrôle d’une voiture connectée par le Bluetooth. Une prise de contrôle des systèmes de véhicule essentiels à la sécurité via un dongle Bosch Drivelog Connector installé dans le véhicule.

Une vulnérabilité identifiée dans le processus d’authentification entre le dongle et l’application de smartphone Drivelog Connect a permis de découvrir le code de sécurité en quelques minutes et de communiquer avec le dongle à l’aide d’un appareil Bluetooth standard, tel qu’un smartphone ou un ordinateur portable. Après avoir accédé au canal de communications, il a été facile de reproduire la structure de commande et injecter des messages malicieux dans le réseau embarqué du véhicule.

Pirater une voiture connectée avec un smartphone

En contournant le filtre de messages sécurisé qui était conçu pour autoriser uniquement des messages spécifiques, ces vulnérabilités ont permis de prendre le contrôle d’une voiture en marche, ce qui a été démontré en arrêtant le moteur à distance. Une description technique complète de l’attaque est publiée dans le blog d’Argus. L’équipe d’intervention en cas d’incident de sécurité des produits (Product Security Incident Response Team, PSIRT) de Bosch a agi de manière décisive et immédiate pour éliminer ces vulnérabilités.

Il est important de noter que l’évolutivité d’une attaque malicieuse potentielle est limitée par le fait qu’une telle attaque requiert une proximité physique au dongle. Autrement dit, le dispositif attaquant doit être dans le rayon Bluetooth du véhicule. Qui plus est, une attaque initiale requiert le crack du code PIN pour un dongle donné et l’envoi d’un message CAN malicieux adapté aux contraintes du dongle et du véhicule. Un travail supplémentaire est également réalisé pour limiter encore plus la possibilité d’envoyer des messages CAN non désirés et sera déployé avec d’autres améliorations plus tard dans l’année.

Fleercivet : Nouvelle attaque contre les utilisateurs de Google Chrome

Fleercivet – Des chercheurs ont découvert une nouvelle attaque ciblant les utilisateurs de Google Chrome. Cette attaque incite les utilisateurs à télécharger un malware via des injections sélectives sur des sites web créant des problèmes fictifs et proposant de fausses solutions pour les résoudre. Les cibles de ces attaques se trouvent au quatre coins du globe et la méthode d’infection combine les sites Web compromis, le ciblage par navigateur et l’ingénierie sociale pour tromper les utilisateurs.

Le site ZATAZ.COM annonce ce mercredi 18 janvier le top 5 des failles dans les navigateurs en 2016. Au sommet des vulnérabilités révélées l’année dernière, Chrome arrivait en tête.

Des chercheurs de Proofpoint viennent de mettre la main sur un nouveau cas. Cette nouvelle voie d’infection est l’évolution la plus récente de la chaîne ElTest, une chaîne d’infection bien connue qui repose généralement sur des sites web compromis pour diriger les utilisateurs vers des pages hébergeant des exploit kits.

L’infection est simple : le script est inséré dans une page web et réécrit le site web compromis sur le navigateur d’une victime potentielle pour rendre la page illisible, créant un faux problème à résoudre par l’utilisateur.

L’utilisateur est averti via une fenêtre modale fournissant une « solution » : dans le cas présent, l’installation d’un faux pack de polices mis à jour qui est en fait la charge utile d’un malware. En cas d’infection, l’ordinateur commencera à naviguer seul en arrière-plan.

Cette campagne a commencé le 10 décembre 2016. Depuis cette date, l’exécutable téléchargé « Chrome_Font.exe » est en fait un type de malware par fraude publicitaire appelé Fleercivet.

Patch Tuesday Juin 2016

L’analyse du Patch Tuesday juin contient une menace 0-Day connue sur Flash, qui est actuellement en cours d’exploitation à l’aveugle. Le reste est plutôt classique avec 16 bulletins de Microsoft pour corriger plus de 40 vulnérabilités pour le mois de juin.

Le Patch Tuesday juin 2016 arrive avec un cortège de 16 bulletins publiés par Microsoft pour résoudre plus de 40 vulnérabilités (CVE) différentes. Cela porte à 81 le nombre de bulletins pour les 6 premiers mois, ce qui laisse augurer plus de 160 bulletins d’ici fin 2016, un nouveau record pour la dernière décennie en termes de correctifs.

Votre attention doit se porter en priorité sur Adobe Flash. En effet, Adobe a reconnu qu’une vulnérabilité (CVE-2016-4171) au sein du lecteur Flash actuel est en cours d’exploitation en aveugle, si bien que l’éditeur a reporté le patch mensuel pour Adobe Flash. Dans son avis de sécurité APSA16-03. Adobe promet ce patch pour d’ici la fin de la semaine. Surveillez attentivement sa diffusion et déployez-le dès que possible. Si l’outil EMET est installé sur vos systèmes, vous êtes protégés. Pour information, c’est le troisième mois d’affilée qu’une faille 0-Day est découverte dans Flash, ce qui en fait le logiciel certainement le plus ciblé sur les points d’extrémité de votre entreprise.

Ce mois-ci, un ensemble de bulletins à la fois pour les serveurs et les systèmes clients va occuper cette semaine toute l’équipe IT qui devra sécuriser les systèmes de l’entreprise.

Vulnérabilité critique

La vulnérabilité la plus intéressante côté serveur est résolue dans le bulletin MS16-071. Ce dernier corrige une vulnérabilité critique unique sur le serveur DNS de Microsoft. En cas d’exploitation réussie, l’attaquant déclenche une exécution de code à distance (RCE) sur le serveur, ce qui est extrêmement fâcheux pour un service aussi critique que DNS. Les entreprises qui exécutent leur serveur DNS sur la même machine que leur serveur Active Directory doivent être doublement conscientes du danger que représente cette vulnérabilité.

Côté client, la vulnérabilité la plus importante est résolue dans le bulletin MS16-070 Elle corrige plusieurs problèmes dans Microsoft Office. Principale vulnérabilité associée au format Microsoft Word RTF, CVE-2016-0025 déclenche une exécution RCE au profit de l’attaquant. Le format RTF pouvant être utilisé pour attaquer via le volet d’aperçu d’Outlook, la faille peut être déclenchée à l’aide d’un simple email et sans interaction avec l’utilisateur.

Côté navigateur Web, les bulletins MS16-063 pour Internet Explorer, MS16-068 pour Edge et MS16-069 pour Javascript sur Windows Vista traitent plusieurs vulnérabilités RCE critiques qui sont exploitables lors d’une simple navigation sur le Web. Ces vulnérabilités constituent un vecteur d’attaque privilégié pour les cybercriminels et nous vous recommandons de les corriger dans les 7 prochains jours.

Les autres vulnérabilités concernées par ce Patch Tuesday juin sont toutes classées comme importantes. Elles sont généralement exploitées pour élever des privilèges une fois qu’un intrus est parvenu à exécuter du code sur la machine et sont donc associées avec une exécution de code à distance comme décrit ci-dessus. L’exception est MS16-076 qui résout une faille unique dans Windows Netlogon pouvant fournir une exécution RCE à l’attaquant. Sa gravité est moindre qu’une vulnérabilité RCE normale parce l’attaquant devra dans un premier temps prendre le contrôle du serveur Active Directory.

Deux autres vulnérabilités côté serveur dans le patch tuesday juin

Une élévation de privilèges sur le composant du serveur SMB résolue dans le bulletin MS16-075

Une faille dans Microsoft Exchange résolue dans le bulletin MS16-079 entraînant aussi une élévation de privilèges, certains étant liés au patch Oracle dans la bibliothèque Outside-in.

En résumé, il s’agit d’un Patch Tuesday relativement classique mais avec une menace 0-Day connue qui nécessite de surveiller impérativement la publication de la prochaine mise à jour de Flash. Corrigez les autres problèmes en fonction de vos priorités habituelles, mais faites particulièrement attention à la vulnérabilité qui affecte le serveur DNS et qui va forcément susciter des comportements indésirables. (Wolfgang Kandek, CTO de Qualys).

Panama Papers : le résultat d’une sécurité informatique négligée

Sécurité informatique négligée – Le monde financier, politique et juridique a été bouleversé par les Panama Papers. Mais comment a-t-il été possible de voler 2,6 To de données appartenant à Mossack Fonseca ?

Au delà de l’affaire fiscale, politiciens, industriels et autres personnalités auraient utilisé des entreprises offshore pour réaliser de l’optimisation, Mossack Fonseca est aussi une affaire de sécurité informatique ! Même si nous n’avons encore aucune certitude sur la manière dont la fuite s’est précisément produite, c’est tout de même 2,6 To de données qui ont été volées chez Mossack Fonseca. Le cabinet-conseil juridique a déclaré que les données ont été volées à partir d’un serveur email attaqué, sans donner davantage de détails.

Plusieurs experts se sont penchés sur la question. Regardons quelques dérapages de cette sécurité informatique négligée :
Mossack Fonseca utilise WordPress pour son site internet. Comme nous le savons, il est important de mettre à jour les sites internet WordPress régulièrement à cause des failles qui ressortent très souvent. La version utilisée mi-avril a été mise à jour la dernière fois il y a cinq mois.
Le serveur WordPress utilisait le même serveur que la base de  données contenant tous les fichiers client.
Le site internet de Mossack Fonseca utilise un plug-in WordPress propice aux fuites : Revolution Slider. Le plug-in a été attaqué régulièrement depuis 2014. Même sanction pour son application dédiée aux offres d’emploi. Une révélation de ZATAZ.
Les détails d’identification du serveur mail étaient stockés en texte dans un autre plug-in WordPress.
Il y avait un portail où les clients pouvaient s’identifier. Une version de Drupal propice aux fuites était utilisée à ces fins et contenait 25 vulnérabilités différentes. Drupal n’a pas été mis à jour depuis 2013.
Le serveur email de Mossack Fonseca n’a pas été mis à jour depuis 2009 et contenait par conséquence beaucoup de failles de sécurité.
Le protocole hasardeux SSL v2 était utilisé pour le portail client.
Le site était vulnérable aux injections SQL.
Les mails n’étaient pas chiffrés.
Différents experts émettent également l’hypothèse qu’un espionnage interne pourrait être à l’origine de la fuite.

Même s’il est difficile de savoir si une ou plusieurs de ces failles ont été utilisées dans l’attaque, il parait évident que la sécurisation des informations du cabinet de conseil était trop faible. Mais le vol de données est un symptôme qui est présent dans tous les secteurs. D’une manière générale, la sécurité de l’information et l’informatique est bien souvent le parent pauvre des entreprises. Les directives de protection des données de la commission européenne qui vont rendre illégales l’attitude laxiste face à la sécurité des informations, ne peut qu’être bénéfiques. Même si l’on peut craindre qu’il n’y ait aucune action des entreprises jusqu’à ce que tombent les premières amendes.

BYOD au 0Day : sécurité, une année bissextile à l’autre

Vous avez peut-être remarqué que le 29 février figurait dans notre calendrier, cette année : 2016 est en effet une année bissextile ! En matière de cybersécurité, beaucoup de choses ont changé, comme l’arrivée du BYOD, au cours des quatre dernières années. Voici quatre évolutions majeures intervenues depuis 2012, soit une moyenne d’une par an.

Sécurité du cloud : de l’adoption à la redéfinition des frontières
2012 : les experts prévoyaient une hausse de l’adoption de solutions de sécurité des données dans le cloud ; cette hausse était censée affecter l’approche des entreprises en la matière, ainsi que les modes de fourniture des éditeurs. Le cloud hybride commençait à émerger en raison de ses avantages en matière d’agilité et de sécurité. En outre, suite à l’explosion en 2011 des APT (menaces persistantes avancées) à l’encontre de grandes sociétés ou d’administrations publiques, on s’attendait à une recrudescence de ces attaques ciblées en 2012.

2016 : entre l’invalidation de l’ancien cadre Safe Harbor et la création du nouveau cadre baptisé E.U.-U.S. Privacy Shield, les réglementations en matière de résidence et de souveraineté sur les données ont été des sujets de conversations majeurs. Et à la suite de la révélation au grand jour d’affaires de surveillance/d’espionnage, des législations de plus en plus rigoureuses sont à prévoir. En outre, avec le développement des nouvelles technologies et l’évolution des solutions de sécurisation des applications dans le CLOUD (CASB), les frontières entre les applications et processus opérationnels compatibles avec le cloud et les autres feront l’objet d’une nouvelle délimitation. Les entreprises utiliseront plus volontiers le cloud là où cela aurait été considéré comme inconcevable il y a quelques années.

Le débat sur la cybersécurité à Washington
2012 : le projet de loi Cybersecurity Act de 2012, soit la législation la plus complète en la matière à l’époque, est rejeté par le Sénat à l’issue d’un vote à 52 voix contre 46. À ce moment, nombreux sont ceux qui pensent que ce rejet empêchera l’adoption de la moindre législation en matière de cybersécurité pour le reste de l’année, voire pour les années à venir.

2016 : nous sommes maintenant en 2016, et l’atmosphère à Washington est clairement différente. En octobre 2015, le Sénat a adopté à 74 voix contre 21 le projet de loi sur le partage d’information de sécurité informatique. De plus, en 2016, la Maison Blanche a dévoilé un plan d’actions national en matière de cybersécurité (CNAP) afin de renforcer les systèmes de protection numérique des États-Unis.

Des failles de plus en plus grandes   
2012 : cette année-là, de très grandes entreprises ont été victimes de piratages affectant des millions de personnes. Des enseignes commerciales pour le grand public et de grandes sociétés de cartes de crédit ont connu des fuites de données qui ont donné le ton pour l’avenir. À cette époque, les pirates ciblaient principalement les informations relatives aux cartes de crédit, qu’ils obtenaient et revendaient ensuite sur le marché noir.

2016 : en quatre ans, les attaques ont considérablement évoluées. Les secteurs des services financiers et de santé sont désormais durement touchés. En outre, les types d’informations dérobées par les pirates ont également changé. Les données des dossiers médicaux ont une durée de vie largement supérieure et peuvent être utilisées pour des usurpations d’identité. Contrairement aux données financières, qui deviennent inexploitables une fois que la victime s’aperçoit de la fraude et fait opposition sur sa carte, un numéro de sécurité sociale peut difficilement être changé, tandis que des dossiers médicaux et pharmaceutiques sont permanents. Il existe également un marché important pour la fraude et l’arnaque à l’assurance santé, une opportunité bien cernée par les pirates.

Sécurité du BYOD vs. sécurité de l’IdO
2012 : il y a quatre ans, le BYOD devenait sans cesse plus populaire sur le lieu de travail et connaissait son plus bel essor. À l’époque, les acteurs du secteur étaient obsédés par les problèmes de compatibilité que provoquerait cette tendance croissante, ainsi que par les risques de sécurité liés au fait que des employés accèdent à des données professionnelles privées sur leurs appareils personnels.

2016 : bien que le BYOD suscite toujours plus d’inquiétudes sur le plan de la sécurité, les experts prêtent davantage attention à la recrudescence des attaques par des machines « zombies ». Le cabinet de recherche Gartner prévoit que 6,8 milliards d’appareils connectés seront utilisés en 2016, soit une hausse de 30 % par rapport à 2015. Le nombre important d’appareils connectés, ou le phénomène de l’« Internet des Objets », représente une opportunité sans précédent pour les pirates, et beaucoup pensent que le problème va s’aggraver en raison de l’exposition croissante des consommateurs.

eBay : une inquiétante faille révélée

EBay alerté au sujet d’une vulnérabilité de sa plateforme de vente en ligne qui permet à des cybercriminels de diffuser des campagnes de phishing et des logiciels malveillants.

eBay, le géant de la vente aux enchères et du commerce électronique en ligne, possède des bureaux dans plus de 30 pays et plus de 150 millions d’utilisateurs actifs dans le monde. L’entreprise ayant une clientèle importante, il n’est donc pas surprenant qu’elle soit la cible de nombreuses cyberattaques.

Check Point, éditeur de solution de sécurité informatique, a découvert une grave vulnérabilité dans la plateforme de vente en ligne d’eBay. Cette vulnérabilité permet à un agresseur de contourner la validation de code d’eBay et de contrôler le code vulnérable à distance pour exécuter du code JavaScript malveillant auprès d’utilisateurs ciblés. Sans correction de cette faille, les clients d’eBay continueront d’être potentiellement exposés à des attaques de phishing et de vol de données.

Un agresseur pourrait cibler les utilisateurs d’eBay en leur envoyant une page légitime contenant du code malveillant. Lors de l’ouverture de la page, le code serait alors exécuté par le navigateur de l’utilisateur ou une application mobile, conduisant à plusieurs scénarios inquiétants allant du phishing jusqu’au téléchargement binaire.

Après avoir découvert la vulnérabilité, Check Point en a communiqué les détails à eBay le 15 décembre 2015. Cependant, le 16 janvier 2016, eBay a déclaré n’avoir prévu aucune correction de la vulnérabilité. La démonstration de la méthode d’exploitation est encore disponible en ligne.

Découverte de la vulnérabilité

Roman Zaikin, chercheur de Check Point, a récemment découvert une vulnérabilité qui permet à des pirates d’exécuter du code malveillant sur les appareils des utilisateurs d’eBay, à l’aide d’une technique non standard appelée « JSF**k ». Cette vulnérabilité permettrait à des cybercriminels d’utiliser eBay comme plateforme de phishing et de diffusion de logiciels malveillants.

Pour exploiter cette vulnérabilité, un agresseur a simplement besoin de créer une boutique eBay en ligne, et publier une description malveillante d’un article dans les détails de sa boutique. eBay empêche les utilisateurs d’inclure des scripts ou des iFrames en filtrant les balises HTML. Cependant, grâce à JSF**k, l’agresseur peut créer un code qui va charger du code JS supplémentaire depuis son serveur. Cela lui permet d’insérer du JavaScript qu’il peut contrôler et ajuster à distance, par exemple, pour adapter son attaque à un navigateur différent.

eBay n’effectue qu’une simple vérification, et ne supprime que les caractères alphanumériques des balises de script. La technique JSF**k permet aux agresseurs de contourner cette protection en utilisant un nombre très limité de caractères.

Comme on peut le voir, le message qui apparaît sur l’application eBay (plus précisément dans la boutique de l’agresseur sur le site eBay) incite l’utilisateur non averti à télécharger une nouvelle application mobile eBay en proposant une remise.

L’utilisateur qui appuie sur le bouton « Télécharger », téléchargera à son insu une application malveillante sur son appareil mobile.

« La méthode d’attaque fournit aux cybercriminels un moyen très facile de cibler les utilisateurs en leur envoyant un lien vers un produit très attrayant pour exécuter l’attaque. La principale menace est la diffusion de logiciels malveillants et le vol de données privées. Un agresseur pourrait également proposer une méthode de connexion alternative via Gmail ou Facebook pour détourner des comptes utilisateurs, » précise Oded Vanunu, responsable d’un groupe de recherche chez Check Point. « Check Point reste à l’affût des vulnérabilités dans les applications et les plateformes Internet courantes. En communiquant les menaces au fur et à mesure de leur découverte, nous protégeons l’avenir. »

0day pour Dolphin et Mercury sous Android

Un chercheur en sécurité informatique conseille aux utilisateurs des navigateurs Dolphin et Mercury de passer sous un butineur web. Des failles 0Day découvertes.

Un chercheur connu sous le pseudonyme de Rot logix a annoncé la découverte de plusieurs 0day, failles non publiques, visant les navigateurs web Dolphin et Mercury. Des navigateurs pour Android. Rotlogix indique qu’il est fortement conseillé de basculer vers d’autres applications en attendant les corrections. Selon Google Play, plus de 50 millions d’internautes utilisent Dolphin Browser ; entre 500 000 et 1 million d’installations pour Mercury.

Les attaques pourraient être profitables à un malveillant, via un Mitm, l’attaque dite de l’homme du milieu. En gros, il y a vous, le pirate et l’espace numérique que vous souhaitez visiter. Le pirate pouvant ainsi intervenir sur les données passant par votre connexion.

La faille est liée à une fonction qui permet aux utilisateurs de télécharger et d’appliquer des thèmes pour les navigateurs web. Les thèmes sont téléchargés en HTTP. Un pirate pourrait en profiter pour injecter son code malveillant. En Mars 2015, des chercheurs de chez Versprite avaient mis à jour des failles dans la version 3.0 de Mercury.

Symantec.. la prochaine passoire ?

Découverte de plusieurs failles dans les outils de sécurité Symantec. Un pirate peut installer et exécuter un code distant malveillant.

Le chercheur en sécurité informatique Markus Wulftange de chez Code White Sec vient de mettre à jour une faille gênante pour les outils de sécurité informatique de l’éditeur Américain Symantec : Symantec Endpoint Protection (SEP). Il est possible d’exploiter un contournement d’authentification. Bilan, il devient possible d’exécuter un code distant non authentifié et de déposer/exécuter un shell dans la machine censée être protégée.

Symantec Endpoint Protection visant avant tout les entreprises, voilà une possibilité malveillante qui fait tache. Markus Wulftange a découvert six autres vulnérabilités critiques dans Symantec Endpoint Protection (SEP) Suite 12.1, affectant les versions antérieures à 12.1 RU6 MP1 (SYM15-007).

Des failles intéressantes alors que l’on apprenait, en juin dernier, que la National Security Agency, les grandes oreilles de l’Oncle Sam, disposerait d’un logiciel capable de faire sauter les antivirus et de suivre les utilisateurs des outils de protection informatique. La NSA posséde-t-elle aussi ces failles ? Snowden n’est pas au courant !

Faille dans Skype ? Microsoft vous invite à changer votre mot de passe

Un nombre indéterminé d’utilisateurs Skype harcelés par des messages frauduleux. Microsoft enquête et propose aux clients de son outil de communication de changer leur mot de passe.

Microsoft cherche comment des pirates informatiques, adeptes de spams publicitaires, peuvent bien s’inviter dans les comptes de ses utilisateurs Skype. Depuis des semaines, des publicités non sollicitées et des messages « malveillants » s’invitent dans des centaines de compte. Phishing ? Faille ? La firme de Redmond semble avoir du mal à trouver le problème.

Microsoft a conseillé aux utilisateurs de Skype de changer leur mot de passe. L’équipe Skype a déclaré, de son côté, qu’une enquête sur la question était « en cours ». A noter que plusieurs failles Skype existent depuis plusieurs mois, dont celle qui permet de retrouver l’ip derrière un pseudonyme, et vice-versa. Une possibilité que certains sites commercialisent. Les messages malveillants apparaissent sous forme de lien Google [goo*gl/92829Yj]

Failles pour l’ensemble des téléphones mobiles LG

Une faille visant les smartphones LG sous Android toujours pas corrigée. Le constructeur annonce patcher la vulnérabilité dans les prochaines versions de ses téléphones sous Lollilop.

Des étudiants chercheurs de l’université de Budapest (SEARCH-LAB) avaient découvert, en 2014, une faille pour les téléphones LG fonctionnant sous Android. La société avait indiqué ne pas vouloir patcher une faille difficile d’accès. SEARCH-LAB avait notifié LG en novembre 2014.

Selon un document publié lundi, LG a répondu à la notification en indiquant que le constructeur envisageait un correctif qui ne sera appliqué qu’aux nouveaux modèles de la marque. Des téléphones sous Android Lollipop. « Selon l’état actuel, l’ensemble des smartphones LG basés sur Android sont affectés par cette vulnérabilité« , confirme les chercheurs.

L’attaque est possible via la méthode man-in-the-middle [l’homme du milieu, ndr] qui permet de piéger le certificat SSL du serveur de LG qui n’est pas vérifiée par l’application de mise à jour du constructeur. Pour se protéger, pour le moment, il est conseillé aux utilisateurs de couper la connexion wifi automatique (On ne laisse jamais son wifi ouvert hors zone sécurisée, NDR) et d’effectuer les mises à jour de son téléphone que via une connexion fiable et sécurisée.

Après les 600 millions de téléphones Samsung et les différentes failles pour iOS, les ordiphones sont dans la ligne de mire des failles et des possibilités malveillantes.

Windows Server 2003 : la fin des mises à jour le 14 juillet

Microsoft Windows Server 2003 ne sera plus mis à jour à partir du 14 juillet 2015. Changer ou subir de potentielles futures failles ? Faîtes vos jeux !

Les utilisateurs de Windows Server 2003 sont encore très nombreux. Microsoft parle même de 23,8 millions de WS 2003 en fonction dans le monde. Le cabinet  Enterprise Strategy Group a révélé dernièrement que 25% des sociétés interrogées déclaraient vouloir continuer à utiliser WS 2003 après le 14 juillet.  Difficile de passer à autre chose. Le coût, premier frein.

Sans service de support, ni de maintenance

Utiliser Windows Server 2003 peut être perçu comme une vulnérabilité d’exploitation dès la mis juillet. Un danger potentiel, comme les utilisateurs, et ils sont encore nombreux, de Windows XP.  Pour une question de budget, de temps ou tout simplement par manque d’information, vous ne changerez pas avant le 15 juillet. Ou parce que certaines de vos applications critiques exigent cet OS. Selon Distributique l’opération couterait 60 000 dollars par migration. Si vous êtes dans une situation qui vous oblige à garder Windows Server 2003 au-delà du 15 juillet, vous devriez vous pencher sur la gestion des vulnérabilités sans patch, grâce aux fonctionnalités de Deep Security comme le préconise Trend Micro.

Attention, l’outil ne va pas combattre une éventuelle vulnérabilité qui affecte le système, mais elle fournira une protection contre les attaques susceptibles d’utiliser cette vulnérabilité indique Sophie Saulet sur le blog de l’éditeur japonais. Trend Micro a diffusé un livre blanc sur le sujet. A consulter pour ce faire une idée. La meilleure des options est de mettre au rebut Windows Server 2003 avant la date butoir.

Planter Skype à coup de http://:

Planter le Skype d’un correspondant et l’empêcher de redémarrer la machine, simple comme un message de 8 signes.

Nous avions vu, la semaine dernière, comment une commande mal interprétée dans certains iPhone, utilisant une version iMessage boguée (L’ensemble des iPhone n’était pas sensible à ce bug comme on a pu le lire un peu partout, NDLR).

Cette fois, prenons Skype avec une vulnérabilité bien plus gênante. Que vous soyez sous iOS, Android, Windows (sauf Windows 8.1) ou Mac, le fait d’envoyer le message  » http://:  » à un correspondant fait planter son outil de communication en ligne. Plus gênant encore, le chercheur russe qui est tombé sur ce bug, s’est rendu compte que le « code » continué le blocage de Skype si le message n’était pas effacé par l’émetteur. La solution, réinstaller l’outil de Microsoft dans sa nouvelle version. La rédaction s’est amusée à bloquer ses propres Skype sous MAC (OS X 10.10.3) ou Windows (Skype 7.3.0.101). Ca fonctionne malheureusement que trop bien. Imaginez les entreprises, utilisatrices de ce moyen de conversation. Lors d’un rendez-vous important, plus possible de communiquer. Bref, mise à jour obligatoire !

WordPress ou lorsque la moitié des sites Web du Net sont vulnérables

Le 21 avril, WordPress a émis un avis de sécurité critique et « vivement encouragé » ses utilisateurs à mettre à jour « immédiatement » leurs sites Web. En règle générale, l’utilisation de ces termes alarmants est symptomatique d’une menace majeure. Et c’était effectivement le cas.

WordPress domine tellement le marché des CMS que près de 50% de l’ensemble des sites Web s’appuient sur ce système de gestion de contenu. Ce récent avis de sécurité résout de nombreuses vulnérabilités dont certaines étaient critiques puisqu’un attaquant pouvait obtenir un accès administrateur pour n’importe lequel des millions de sites Web fonctionnant sous WordPress. La vulnérabilité la plus sensible affecte la version 4.1.1 de WordPress et les versions antérieures.

Pour commencer, MySQL prend des libertés avec UTF-8

Le chercheur Cedric Van Bockhaven a découvert que le jeu de caractères UTF-8 utilisé par MySQL ne supportait que des caractères encodés sur 3 octets, ce qui est plus que suffisant pour la plupart des langues modernes (BMP), mais pas assez pour les caractères supplémentaires (SMP) tels que le superbe cheval de manège (U+1F3A0) ou le joli petit poussin vu de face (U+1F425) …

Si vous tentez d’insérer une chaîne de caractères contenant l’un de ces magnifiques animaux dans une colonne de type UTF-8, MySQL tronquera la chaîne de caractères après le caractère encodé sur 4 octets et avertira l’administrateur de la présence d’une «Incorrect string value». Le seul moyen de prévenir ce type d’insertion est de configurer MySQL en mode strict, ce qui n’est pas le cas par défaut.

Malheureusement, le fonctionnement de WordPress est basé sur MySQL et le CMS n’utilise pas le mode strict.

Ensuite, on exploite la faille

Lorsqu’on parle de troncation, le Cross-site Scripting (XSS) n’est jamais très loin. M. Van Bockhaven a découvert que le même comportement de troncation UTF-8 permettait d’exploiter la fonctionnalité de commentaires de WordPress et d’insérer des scripts, quel que soit le thème WP. Le chercheur a pu modifier les mots de passe, créer un nouveau profil administrateur et exécuter à peu près n’importe quelle action sur le CMS.

Un autre exploit a été révélé le lendemain à partir du même problème de troncation. Jouko Pynnönen a en effet découvert que la taille des entrées du type TEXT de MySQL est limitée à 64 kilo-octets. Un très long commentaire sera donc tronqué tout comme le caractère encodé sur 4 octets de M. Van Bockhaven et avec les mêmes conséquences. Pour résoudre cette deuxième vulnérabilité, WordPress a publié un nouvel avis de sécurité (4.2.1)


Ensuite, WordPress corrige

L’équipe chargée de la sécurité de WordPress a résolu le problème UTF-8 via la mise à jour 4.1.2 du 21 avril qui prend désormais pleinement en charge les caractères encodés sur 4 octets en modifiant le jeu de caractères MySQL utilisé par défaut dans WordPress en UTF-8MB4. Une semaine plus tard, une nouvelle mise à jour 4.2.1 réglait le problème de troncation lors de l’insertion de longs commentaires. Les vulnérabilités XSS liées à ces problèmes ne seront donc plus exploitables.

L’équipe a également résolu d’autres problèmes de sécurité concernant encore XSS dans une version plus ancienne de WordPress ainsi que celui de l’injection de codes SQL dans certains plug-ins vulnérables. Le 7 mai, l’équipe sécurité de WordPress publie une nouvelle version 4.2.2. Cette fois c’est une vulnérabilité de type DOM XSS qui cible le CMS… (Par Jerôme Clauzade, Qualys)

Possibilité de piratage via WordPress 4.2

Voilà une attaque informatique possible qui tombe en pleine période de vacances et autres ponts de ce début mai. Une faille permet de jouer de bien mauvaise façon avec les sites sous WordPress 4.2.

WordPress vient de combler une nouvelle faille. Cette dernière touche la nouvelle monture de ce CMS en version 4.2. Bilan, il est plus que conseillé de mettre à jour votre outil web (Laissez WP se mettre à jour automatiquement, NDR). Cette fois, l’exploit permettait de modifier le mot de passe de l’administrateur du site. Autant dire que cela fait désordre. La faille permettait aussi de créer des comptes avec les droits administrateur, de modifier ensuite les contenus du site. Vérifiez bien, d’ailleurs, qu’aucun pirate ne se soit amusé à installer une application malveillante dans vos pages.

Via un XSS et un bourrage d’informatique à la sauce Buffer Overflow (BoF), il était possible d’exécuter un code malveillant à partir de l’espace commentaire d’un WordPress. Jouko Pynnönen, qui a révélé la chose, indique que la faille touche WordPress 4.2, 4.1.2, 4.1.1, 3.9.3. et MySQL 5.1.53 et 5.5.41.

Spy in the sandbox : espionner un ordinateur en quelques clics

Décidément, espionner les ordinateurs serait un véritable jeu d’enfant. Aujourd’hui, il suffit d’un navigateur compatible HTML5 pour espionner huit ordinateurs sur 10 de par le monde.

Prenez un ordinateur récent, fonctionnant avec un processeur Intel. A cela rajoutez un navigateur Internet compatible html5, une page malveillante et un peu de Javascript et vous voilà la technique du Spy in the sandbox.

Des chercheurs en sécurité de l’université américaine de Cornell (Yossef Oren , Vasileios P. Kemerlis , Simha Sethumadhavan , Angelos D. Keromytis) ont annoncé avoir découvert comment il était (trop, ndr) simple d’espionner huit ordinateurs sur dix de par le Monde. L’ordinateur n’a besoin que d’être motivé par une puce Intel. Une page d’hameçonnage piégée permet d’actionner un ensemble d’actions malveillantes que les chercheurs ont baptisé exploit « micro architectural« .

Un code Javascript dans la page pirate va ensuite collecter les données qui passent (entrantes et sortantes, ndr). La mémoire « tampon » du processeur est trop rapide. Bilan, les informations en caches peuvent être aspirées. Le processeur est rapide, la mémoire vive beaucoup moins. « Se défendre contre cette attaque est possible, mais les contre-mesures nécessaires peuvent exiger un coût loin d’être négligeable » précise les chercheurs dans le document qu’ils ont diffusé.

Faille pour OS X et iOS

Les chercheurs en sécurité de Kaspersky Lab ont découvert une vulnérabilité au cœur de « Darwin », un élément open source issu des deux systèmes d’exploitation OS X et iOS. Cette faille, dénommée « Darwin Nuke », expose les ordinateurs sous OS X 10.10 et mobiles sous iOS 8 à des attaques par déni de service (DoS) déclenchées à distance, capables d’endommager les appareils et d’impacter les réseaux d’entreprise auquel ceux-ci seraient connectés. Les experts appellent donc les utilisateurs à installer les mises à jour OS X 10.10.3 et iOS 8.3, qui ne présentent plus cette vulnérabilité.

L’analyse de la vulnérabilité par Kaspersky Lab révèle que les mobiles menacés concernent ceux qui sont dotés de processeurs 64 bits et d’iOS 8, à savoir les iPhone 5s, iPhone 6, iPhone 6 Plus, iPad Air, iPad Air 2, iPad mini 2 et iPad mini 3.

La vulnérabilité « Darwin Nuke » est exploitée lors du traitement d’un paquet IP d’une taille donnée et comportant des paramètres IP incorrects. Des pirates peuvent déclencher à distance une attaque DoS sur un système OS X 10.10 ou iOS 8, en envoyant à la cible un paquet réseau incorrect dont le traitement va faire « planter » le système. Les chercheurs de Kaspersky Lab ont découvert que le problème ne se produit que si le paquet IP remplit les conditions suivantes :

  • longueur de l’en-tête IP égale à 60 octets ;
  • taille des informations IP utiles inférieure ou égale à 65 octets ;
  • paramètres IP incorrects (longueur, classe, etc.).

« À première vue, il est très difficile d’exploiter cette faille car les conditions à remplir ne sont pas banales. Cependant des cybercriminels persévérants peuvent réussir à paralyser des équipements, voire à perturber l’activité de réseaux d’entreprise. Les routeurs et les pare-feux suppriment généralement les paquets incorrects en termes de taille mais nous avons découvert plusieurs combinaisons de paramètres IP incorrects qui permettent de franchir les routeurs Internet. Nous conseillons à tous les utilisateurs d’OS X 10.10 et iOS 8 d’installer les mises à jour OS X 10.10.3 et iOS 8.3 », commente à DataSecurityBreach.fr Anton Ivanov, analyste senior en malware chez Kaspersky Lab.

Les produits de Kaspersky Lab protègent OS X contre la vulnérabilité « Darwin Nuke » grâce à la fonction Network Attack Blocker. A commencer par Kaspersky Internet Security for Mac 15.0, qui détecte cette menace sous le nom DoS.OSX.Yosemite.ICMP.Error.exploit.

Conseils pour renforcer la sécurité des ordinateurs Mac :

  1. Utiliser un navigateur web réputé pour résoudre rapidement les problèmes de sécurité.
  2. Exécuter « Mise à jour de logiciels » et installer sans délai les mises à jour disponibles.
  3. Utiliser un gestionnaire de mots de passe pour parer plus facilement aux attaques de phishing.
  4. Installer une solution de sécurité performante.

Faille sévère pour les systèmes Linux

Qualys publie un bulletin de sécurité pour la vulnérabilité « GHOST » découverte sur les systèmes Linux Cette vulnérabilité sévère détectée dans la bibliothèque C de GNU/Linux donne le contrôle aux attaquants sans nécessiter d’identifiants système. – Patchs disponibles dès aujourd’hui –

Qualys, Inc., le principal fournisseur de solutions de sécurité et de conformité dans le Cloud, annonce que son équipe chargée de la recherche en sécurité a découvert dans la bibliothèque C de GNU/Linux (glibc) une vulnérabilité critique qui permet aux pirates de prendre le contrôle à distance de tout un système, en se passant totalement des identifiants système. Qualys a travaillé de manière étroite et coordonnée avec les fournisseurs de distributions Linux pour proposer un patch pour toutes les distributions de systèmes Linux touchés. Ce patch est disponible dès aujourd’hui auprès des fournisseurs correspondants.

Baptisée GHOST (CVE-2015-0235) parce qu’elle peut être déclenchée par les fonctions gethostbyname et gethostbyaddr, cette vulnérabilité touche de nombreux systèmes sous Linux à partir de la version glibc-2.2 publiée le 10 novembre 2000. Les chercheurs de Qualys ont par ailleurs détecté plusieurs facteurs qui atténuent l’impact de cette vulnérabilité, parmi lesquels un correctif publié le 21 mai 2013 entre les versions glibc-2.17 et glibc-2.18. Malheureusement, ce correctif n’ayant pas été classé comme bulletin de sécurité, la plupart des distributions stables et bénéficiant d’un support à long terme ont été exposées, dont Debian 7 (« Wheezy »), Red Hat Enterprise Linux 6 & 7, CentOS 6 & 7 et Ubuntu 12.04.

Les clients Qualys peuvent détecter GHOST à l’aide de la signature QID 123191 fournie par le service Cloud Qualys Vulnerability Management (VM). Lorsqu’ils lanceront le prochain cycle de scan, ils obtiendront des rapports détaillés sur l’exposition de leur entreprise à cette vulnérabilité sévère. Ils pourront ainsi estimer son impact sur leur activité et suivre efficacement la vitesse de résolution du problème.

« GHOST expose à un risque d’exécution de code à distance qui rend l’exploitation d’une machine par un pirate terriblement enfantine. Il suffit par exemple qu’un pirate envoie un mail sur un système sous Linux pour obtenir automatiquement un accès complet à cette machine », explique à dataSecuritybreach.fr Wolfgang Kandek, Directeur technique de Qualys, Inc. « Compte tenu du nombre de systèmes basés sur glibc, nous considérons qu’il s’agit d’une vulnérabilité sévère qui doit être corrigée immédiatement. La meilleure marche à suivre pour atténuer le risque est d’appliquer un patch fourni par votre fournisseur de distributions Linux. »

Mise à jour RedHat publiée ce 27 janvier. Explication technique sur open wall.

Mise à jour : 

L’éditeur Ve-hotech vient de diffuser une mise à jour 5.1.1 de son système d’exploitation en vue de prévenir la vulnérabilité CVE-2015-0235 dans la bibliothèque libc6. libc6 étant la principale bibliothèque utilisée par l’ensemble des programmes fonctionnant sous Linux, Ve-hotech a pris des mesures immédiates pour régler le problème.

  • Si le serveur est paramétré pour se mettre automatiquement à jour, il est probablement déjà à jour. Il suffit de vérifier que le numéro de version est bien 5.1.1 dans l’interface utilisateur.
  • Si le serveur est paramétré pour être mis à jour manuellement, l’utilisateur doit effectuer la mise à jour à partir de l’onglet maintenance de l’application de configuration avancée.
  • Si la version du serveur est inférieure à la 4.0, il est fortement conseillé de mettre à niveau le serveur vers la génération 4 du micro-logiciel.
  • Les versions 1.x du micro-logiciel ne sont pas concernées.

Faille Windows Phone 8.1

Une faille considérée comme sérieuse découverte dans le plus jeune des OS de Microsoft, Windows Phone 8.1. Bilan, les données d’un téléphone portable sous cet OS pourraient finir entre de mauvaises mains.

Un internaute, du nom de DJAmol, vient d’annoncer sur le forum XSA Developers la découverte d’une faille dans le plus récent des OS de Microsoft. D’après ce chercheur, une vulnérabilité sérieuse a été mise à jour dans Windows Phone 8.1. Bilan, le système d’exploitation de la firme de Redmond serait très facile à pirater. La vulnérabilité pourrait permettre à un malveillant d’exécuter l’application avec les privilèges d’un autre utilisateur et modifier à souhait le registre de l’appareil.

DJAmol s’est rendu compte qu’en changeant simplement le contenu d’une application OEM, application de confiance transférée vers la carte SD du téléphone, l’application hérite des privilèges de l’application d’origine. Une fois la copie effectuée, un pirate pourrait alors supprimer le répertoire existant et créer un nouveau répertoire avec le même nom original de l’App de base. La vulnérabilité a été annoncée à Microsoft. (XDAD)

Une nouvelle histoire de hack du PSN de Sony ?

Un chercheur autrichien affirme qu’une nouvelle faille, grave, dans le PSN permet de mettre la main sur les données des utilisateurs des consoles de Sony.

Souvenez-vous, en 2011, des « Anonymous » annonçaient et diffusaient sur la toile, des informations concernant le piratage du Playstation Network. A l’époque, une faille iSQL (SQLi) avait permis de mettre la main sur la base de données des joueurs inscrits, 77 millions de personnes dans le monde. Sony avait été obligé de fermer son espace durant de longue journée, perdant au passage, plus de 100 millions de dollars. L’été dernier, un autre groupe s’attaquait à grands coups de DDoS au PSN pour des raisons futiles.

Trois ans plus tard, nouvelle possibilité d’injection SQL ? C’est du moins ce qu’affirme Aria Akhavan, bidouilleur de 20 ans. Il a expliqué au journal EH que la faille n’ayant pas encore été corrigée, il ne pouvait en dire plus. Espérons que son message a été entendu par Sony. C’est l’espace assistance de Sony qui serait vulnérable. Rappelons que Sony avait annoncé du chiffrement pour sécuriser les données de ses clients après les attaques de 2011. (Golem)

Faille pour Twitter : effacer les données bancaires

Plusieurs failles permettent de faire disparaître les données bancaires enregistrées dans Twitter par les annonceurs publicitaires.

Twitter permet d’enregistrer des données bancaires dans la partie ads.twitter.com, le service publicitaire du gazouilleur 2.0. Un internaute, qui se fait appeler Security Geek, a découvert comment faire disparaître les données des cartes bleues sauvegardées dans Twitter Ads par les annonceurs. La vulnérabilité était très critique car il suffisait de posséder l’identifiant de la carte de crédit pour la supprimer. Un identifiant composé uniquement de 6 chiffres tels que « 098289 ». Il aurait suffit qu’un malveillant travaille sur un petit code en python, qui aurait utilisé une simple boucle sur 6 chiffres, pour supprimer les CB qui lui seraient passés sous la souris. Un moyen de calmer le chiffre d’affaire publicitaire de Twitter. « Le plus drôle est que la page de réponse, après la manipulation, affichait une erreur « 403 forbbiden », s’amuse l’inventeur de la faille, Ahmed Aboul-Elamais. La carte de crédit était réellement supprimée du compte« . Une seconde faille permettait de faire croire à Twitter la mauvaise utilisation d’une CB. Bilan, le piaf effacé la vraie CB du compte officiel qui l’employait.

Piratage facile des données utilisateurs Instagram

Une nouvelle vulnérabité, considérée comme critique, touche le jouet de Facebook, Instagram.

La faille permet à un internaute malveillant de mettre la main sur les informations des utilisateurs, dont le cookies de connexion. L’attaque peut se faire via les applications (sauf mobile, ndlr) du portail communautaire. Des logiciels qui n’utilisent pas les connexions chiffrées. Bref, via un hotspot wifi, une connexion d’entreprise (coucou admin, ndlr), les données transitent en clair. Un « homme du milieu », n’a plus qu’à se servir.

Mazin Ahmed, qui a découvert le probléme a contacté facebook qui lui a confirmé connaitre le probléme depuis 2012. Facebook travaille à réfléchir quand la version HTTPS sera mise en place pour Instagram. A noter qu’en France Facebook et Instagram sont donc dans l’illégalité la plus totale et pourrait être poursuivit. La loi Française impose aux entreprises de sécuriser au mieux les données que les utilisateurs peuvent lui laisser.

Data Security Breach rappelle à Facebook et Instagram que la communication d’informations à des personnes non-autorisées est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 300 000 € d’amende. Que la divulgation d’informations commise par imprudence ou négligence est punie de 3 ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende. Article 226-22 du code pénal. A cela, DataSecurityBreach.fr rajoute que le non-respect de l’obligation de sécurité est sanctionné de 5 ans d’emprisonnement et de 300 000 € d’amende. Article 226-17 du code pénal. Seule la version mobile d’Instagram chiffre les informations.

Faille pour TweetDeck

Depuis plusieurs heures, des milliers d’internautes se sont amusés à utiliser une vulnérabilité dans l’outil de conversation en ligne TweetDeck.

Un excellent logiciel au demeurant qui permet de suivre et administrer plusieurs comptes Twitter. La faille, un XSS, a donc été diffusé et largement exploité pour le fun, mais aussi dans des buts largement moins avouables. Une véritable plaie, le code diffusé retweet la faille et envahie donc Twitter et les comptes des utilisateurs ainsi piégés. Cela fait plus de 24 heures que la vulnérabilité est connue publiquement, et Twitter, propriétaire de l’outil n’a pas encore réagi. Attendez-vous à voir Tweetdeck fermer quelques minutes (heures ?) le temps de la mise en place d’un correctif.

Une vague XSS qui pourrait paraître anodine. Le Cross-Site Scripting ne fait que diffuser automatiquement son contenu. Une action qui cache peut-être l’arbre malveillant dans la forêt ! Un pirate serait-il en train de détecter des cibles utilisatrices de TweetDeck. Une veille (un compte Twitter référence les microblogs piégés, voir ci-dessus, Ndlr de DataSecuritybreach.fr) aux intentions malveillantes qui aurait pour but final de lancer une autre attaque, dans les heures/jours à venir ? Action largement plus violente via une faille, un 0day [0Day], voleuse de données; ou d’une préparation pour une cyber manifestation contre la Coupe du Monde 2014 qui débute au Brésil ? A suivre …

Une nouvelle faille vise le web

Après OpenSSL, voici une nouvelle vulnérabilité mondiale qui vient toucher la sécurité informatique. Après Heartbleed, qui touchait les serveurs ayant implémenté le protocole TLS (OpenSSL), voici venir les modules de connexion basés sur les protocoles OAuth et OpenID. C’est un chercheur de Singapour qui a mis à jour la chose. Wang Jing, un étudiant local, a découvert que ces « outils » utilisés par Facebook, Google, Yahoo, Spotify, LinkedIn, Microsoft, PayPal, GitHub, QQ, Taobao, Weibo, VK, Mail.Ru, Sina, Sohu… pouvaient être malmenés.

A la base, OAuth et OpenID permettent à des sites Internet de partager nos informations (avec notre accord, ndr). Jing a découvert qu’en créant un site frauduleux, mais qui affiche une pop-up contenant l’accès légitime au site visé, un pirate pourrait intercepter le certificat de sécurité renvoyé par le site légitime. Google et Facebook indique être au courant et préparent un correctif qui ne sera pas lancé rapidement. Il faut tout réécrire !

Il n’est plus suffisant de protéger son propre site sans prêter attention à celui de ses voisins

« Comme l’Internet devient de plus en plus connecté, il n’est plus suffisant de protéger son propre site sans prêter attention à celui de ses voisins » explique Jing. « Le patch de cette vulnérabilité est plus facile à dire qu’à faire. Si toutes les applications tierces respectaient strictement les régles, alors il n’y aurait pas de place pour les attaques. Cependant, dans le monde réel, un grand nombre d’applications tierces ne le font pas pour diverses raisons. Cela rend les systèmes basés sur OAuth 2.0 ou OpenID très vulnérables. » Bref, nous ne cessons pas de le dire, lier des sites entre-eux, pour un « confort » dans l’authentification de votre compte est dangereux. En voici une nouvelle preuve criante !

Une faille dans le cœur d’Android

Six vulnérabilités dans le fonctionnement d’Android pourraient permettre à un pirate de prendre la main sur votre matériel. Des chercheurs de l’Université Américaine de l’Indiana, secondés par leurs mécènes (Microsoft), ont découvert plusieurs vulnérabilités dans l’OS de Google, Android.

Les ingénieurs expliquent qu’il serait possible à un pirate de prendre la main sur les privilèges de la machine via des applications malveillantes… et autorisées par Google et les utilisateurs. Bilan, les Applis prennent le pouvoir quand de nouvelles fonctionnalités apparaissent dans Android.

Des fonctions qui s’intègrent automatiquement dans les applications quand l’OS se met à jour. De nouvelles fonctions que les utilisateurs subissent et ne peuvent contrer. Des privilèges imposés qui ont rapidement été repérés par des malveillants. Les chercheurs ont diffusé une application piégée sur Google Play et l’AppStore d’Amazon pour leur démonstration. « Ces vulnérabilités affectent tous les appareils Android dans le monde » expliquent les chercheurs, soit plusieurs centaines de millions d’utilisateurs.

En gros, quand une application est installée, vous découvrez la liste des autorisations de la dite application (faut-il encore lire la liste, ndr). Quand l’OS se met à jour, et propose de nouvelles fonctionnalités, ces dernières sont intégrées dans les applications… sans que vous en soyez au courant.Bilan, des « bonus » qu’exploitent certaines applications sans que vous en soyez alerter.

Google avait déjà corrigé une faille de ce type, en 2013. Une vulnérabilité, découverte par la société Bleubox, qui visait Android depuis 4 ans.

Java Bot, un code malveillant pour Windows, Mac et Linux

Un code malveillant Java multiplateforme découvert. Il fonctionne sur Windows, Mac et Linux. Les chercheurs en sécurité de chez Kaspersky sont tombés nez-à-nez sur un malware multi-plateforme qui est capable de fonctionner sur Windows, Mac et Linux. Plutôt facheux. Le malware est entièrement écrit en Java. L’exploit utilisé pour ré-installer le code pirate est connu comme étant un Java exploit (CVE-2013-2465) qui rend la campagne malveillante complètement multi-plateforme. Une fois que le bot a infecté un système, il se copie dans le répertoire personnel de l’utilisateur. Il ajoute des programmes de maniére à ce qu’il démarre automatique au lancement de l’ordinateur. Une fois sa configuration automatisée terminée, le logiciel génère un identifiant unique et en informe son « propriétaire » de pirate. La machine se transforme en zombie. Bilan, le pirate n’a plus qu’à revendre son accès ou l’utiliser plus tard, en communiquant avec son robot, via IRC. Ce bot java sert avant tout dans des attaques de Dénis Distribuées de Services (DDoS). Toutes les machines fonctionnant sous Java 7.21, ainsi que les versions antérieures sont susceptibles d’être vulnérables à cette attaque. (Securlist)

Portes ouvertes dans des routeurs Netgear, Linksys et commutateurs Ethernet Siemens

Attention, ceci peut vous concerner car il s’agit de routeur « grand public » ou utilisés par certains opérateurs. Sur du matériel personnel, il est conseillé de flasher le firmware avec une solution DD-WRT (http://www.dd-wrt.com/site/index). Pour les routeurs d’opérateurs, vous pouvez demander des explications afin d’être rassurés sur la sécurité de vos informations/connexions. Pour Netgear et LinkSys, les backdoors découvertes dans  les boitiers permettent d’interroger le harware à distance. Un accès aux parametres, mot de passe et aux programmes.

Pour Siemens, c’est un chercheur de chez IOActive qui a découvert deux vulnérabilités dans les commutateurs Ethernet Siemens. Des failles qui peuvent permettre à un attaquant distant d’exécuter des opérations administratives sans passer par la case « mot de passe ». Les vulnérabilités ont été découvertes par Eireann Leverett, consultant en sécurité principal pour IOActive. Les failles ont été signalées à Siemens.

La première vulnérabilité (CVE-2013-5944) pourrait permettre à des pirates d’effectuer une opération administrative sur le réseau sans authentification. La deuxième vulnérabilité (CVE-2013-5709) offre la possibilité à un acteur malveillant de détourner des sessions Web sur le réseau sans authentification. Siemens a annoncé fournir un patch de sécurité dans les trois mois. Les clients Siemens doivent appliquer le SCALANCE X-200, une mise à jour du firmware. (Baidu)

 

Les réseaux sociaux, « faille insidieuse » des cyberattaques ?

Les cyberattaques sont plus sophistiquées que jamais et les techniques de hacking ne cessent d’évoluer, de se renouveler. Aujourd’hui, force est de constater que la menace ne provient plus exclusivement de l’extérieur. Au sein d’une organisation, les utilisateurs sont à la fois victimes et potentiels « cybercriminels » notamment dans le cadre de leur usage des réseaux sociaux.

Les bonnes pratiques de l’usage des réseaux sociaux au bureau
Afin de réduire les risques d’attaques et de renforcer la sécurisation des données, les entreprises doivent former les employés aux bonnes pratiques de l’usage des réseaux sociaux au bureau ; de nombreux utilisateurs ont un comportement à risque par manque de sensibilisation et/ou parce qu’ils ne mesurent pas les dangers qu’ils font prendre aux organisations. Pourtant, les menaces les plus importantes proviennent surtout des sites professionnels tels que LinkedIn ou Viadeo, qui sont des sources intarissables d’informations à très forte valeur ajoutée sur les entreprises pour les hackers.

Ceux-ci ont accès en « libre-service » à un très grand nombre d’informations sur l’activité de l’entreprise qui leur permettent de récupérer des données sensibles. Les réseaux sociaux professionnels sont, en effet, le point d’entrée à des informations sur les employés, leur rôle dans l’entreprise, leurs fonctions quotidiennes, voire les nombreuses informations sur les outils de sécurité utilisés et les problématiques auxquelles ils ont été exposés. Les hackers utilisent actuellement l’ensemble des vecteurs à leur disposition : ils peuvent également pirater des informations professionnelles via un terminal personnel lorsque l’employé utilise ses propres outils (BYOD) ou travaille de chez lui à partir de son ordinateur personnel. Aujourd’hui, les brèches de sécurité sont progressives et permettent aux pirates de s’introduire dans les systèmes informatiques de la manière la plus discrète possible pour collecter le maximum d’informations et accéder petit à petit aux données les plus critiques.

Le Community Manager, danger insoupçonné
Le Community Manager a un rôle clé dans une entreprise puisqu’il gère son image et sa présence sur les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas tant de ses privilèges (qui sont finalement peu élevés) que de son impact sur l’image et la communication officielle de l’entreprise sur les médias sociaux. Le détournement de ce type de compte est aujourd’hui une cible privilégiée de groupes cherchant à nuire à l’image d’une société ou à profiter de sa notoriété pour passer des messages non sollicités ou diffuser des informations confidentielles. Par ailleurs, lorsqu’un salarié quitte l’entreprise, il doit rendre ses clés, son badge mais les employeurs ne pensent pas nécessairement à changer ses mots de passe. Or, un Community Manager ou autre employé mécontent qui quitte l’entreprise emportant avec lui identifiants et mots de passe pourrait également lui nuire sans difficultés – tout salarié d’une entreprise est susceptible de conserver ses données de connexion après son départ de la société.

Prenons l’exemple récent de l’affaire PRISM, il ressortirait que l’ancien analyste de la NSA, Edward Snowden, aurait accédé à des informations extrêmement confidentielles grâce aux identifiants de connexion de plusieurs de ses collègues, qu’il aurait convaincu de lui fournir en prétextant un travail qu’il devait faire, en tant qu’administrateur du système informatique. Ce type de comportements peut avoir des conséquences catastrophiques sur l’économie d’une entreprise et engendrer des dommages collatéraux durables (perte de clients, impact sur le cours des actions en bourse pour les sociétés cotées, retrait d’investisseurs/business angels…).

De l’importance d’appliquer et transmettre les bonnes pratiques
Les cyberattaques sont une réalité pour tous et les entreprises comme les employés doivent prendre conscience que chaque individu est une porte d’accès aux données sensibles d’une société. Pour ce faire, les organisations peuvent appliquer plusieurs règles simples et peu coûteuses afin de renforcer la sécurisation des informations :

[dsb] Sensibiliser les utilisateurs au fait que le risque existe et  qu’ils doivent adopter un comportement de méfiance vis-à-vis d’informations en provenance de l’extérieur, mais également de l’intérieur – le fait de partager un simple mot de passe avec un collègue, peut aussi être considéré comme un comportement à risque.

[dsb] Identifier la source et le parcours des hackers afin de paralyser l’attaque et le retrait de données sensibles.

[dsb] Mettre en place des solutions de détection pour alerter les personnes responsables de l’entreprise qu’un compte sensible est en cours d’utilisation (peut-être frauduleuse) afin de favoriser une intervention rapide.

[dsb] Identifier et sécuriser les comptes à privilèges au sein des entreprises, premières cibles des attaquants puisque souvent méconnus et négligés.

En conclusion, pour parer au maximum à ces « failles humaines », employés et entreprises doivent redoubler de vigilance pour un usage plus réglementé des réseaux sociaux professionnels et privés. Commentaire d’Olivier Prompt, Regional Sales Engineer, Northern Europe & Africa chez Cyber-Ark Software pour Data Security Breach.

Android KitKat a des progrès à faire en matière de sécurité

Cinq spécifications qui permettraient à la version Android 4.4 de mieux protéger ses utilisateurs contre les malwares. Face à un nombre toujours croissant de menaces spécifiquement conçues pour les appareils mobiles, les laboratoires Bitdefender ont étudié la dernière version du système d’exploitation Android (4.4) afin d’identifier les spécifications manquantes en matière de sécurité et de protection des utilisateurs.

Bitdefender a ainsi listé 5 spécifications dont devrait disposer Android 4.4 pour assurer une meilleure protection des utilisateurs et permettre également aux éditeurs d’antivirus de lutter plus efficacement contre les malwares.

Android est aujourd’hui le 1er OS mobile avec plus de 900 millions d’appareils dans le monde, et donc une cible privilégiée des cybercriminels. Malgré les importantes modifications apportées à sa version Jelly Bean 4.3, le prochain système baptisé KitKat a cependant des progrès à faire en matière de sécurité :

1- Une API d’analyse antivirus
Par défaut, Android n’autorise pas les applications à interagir les unes avec les autres, sauf si l’application partage un identifiant utilisateur et est signée numériquement par le même développeur. Cela pose un problème aux développeurs antivirus qui ne peuvent pas analyser correctement les autres applications installées, à moins que le téléphone ne soit rooté.
Une API d’analyse antivirus permettrait aux éditeurs de mieux intégrer leur solution de sécurité au système d’exploitation et garantirait ainsi à l’utilisateur que toutes les applications soient analysées convenablement.

2- Un contrôle individuel des permissions des applications
Celui-ci permettrait à un utilisateur d’accepter ou de refuser des autorisations spécifiques à une application. Il semble que Google travaille dans ce sens puisque la version Android 4.3 dispose d’un menu caché qui permet de gérer de façon précise certaines autorisations avant d’installer l’APK.

3- Des applications de sécurité intégrées
La possibilité de disposer d’applications clés de sécurité et de protection des données, telles qu’un outil antivol, directement intégrées dans son appareil permettrait de parer à la suppression des données et à la restauration des paramètres d’usine.
En effet, lorsqu’un appareil est perdu ou dérobé par un tiers, il est d’usage que le voleur efface complètement les données utilisateur à l’aide du mode de restauration intégré, ce qui supprime entre autres les applications de sécurité et les outils antivol et par conséquent ne permet plus au propriétaire de contrôler son appareil à distance et d’activer la géolocalisation de l’appareil.

4- Une sandbox intégrée pour isoler les applications suspectes
Lorsque l’utilisateur installe une application à partir d’une source non fiable, comme des ‘market-places’ alternatives ou directement de développeurs, il faudrait qu’il ait la possibilité de l’exécuter dans une sandbox (bac-à-sable) et ainsi surveiller les éventuelles fuites d’informations ou les activités coûteuses (telles que l’envoi ou la réception de SMS premium).

5- Des profils selon les usages : Professionnel / Loisirs
La configuration de 2 profils pour un utilisateur sur un appareil unique : d’une part un profil Professionnel pour consulter les données liées à son entreprise, et d’autre part un profil Loisirs avec les applications personnelles, répondrait parfaitement au manque de politique de sécurité encadrant le BYOD qui permet aux salariés d’accéder aux données confidentielles de l’entreprise via leurs appareils personnels.

Selon le dernier rapport sur l’évolution des malwares Android publié par Bitdefender, les techniques utilisées par les menaces sur mobiles se rapprochent de plus en plus de celles utilisées sur PC, à l’exemple du malware bancaire Zeus qui s’est répandu sous l’appellation ZitMo dans sa version mobile. La sécurité mobile sur Android n’est plus facultative mais obligatoire. Plusieurs initiatives, plus ou moins pertinentes, vont dans le sens d’apporter plus de sécurité aux utilisateurs d’appareils mobiles à l’instar de Firefox OS de Mozilla, Knox de Samsung, Ubuntu for Touch de Canonical ou encore le projet DAVFI.

La vulnérabilité des systèmes SCADA, une découverte mondiale et une réalité française

La semaine dernière aux Etats-Unis, des chercheurs ont identifié 25 vulnérabilités zero-day (des exploits qui utilisent une faille jusqu’ici méconnue) dans des logiciels de contrôle industriel d’une seule entreprise, et plus précisément au sein de ses systèmes de gestion SCADA. Bien qu’aucune faille détectée n’ait pu permettre une prise de contrôle totale des serveurs, les chercheurs ont pu ainsi prouver que cette possibilité existait bel et bien, et que des pirates pourraient utiliser ce biais pour prendre contrôle de l’ensemble du système.

En France, Patrick Pailloux, Directeur Général de l’ANSSI, s’est exprimé lors des dernières Assises de la Sécurité  sur le besoin urgent pour les entreprises et les organismes gouvernementaux de s’assurer un haut niveau de sécurité inhérent aux systèmes industriels critiques. Le gouvernement vient appuyer le positionnement de l’ANSSI face à cette vulnérabilité des systèmes de contrôle-commande industriels via un projet de loi prévoyant que l’Etat puisse règlementer la protection des systèmes d’information critiques des Opérateurs d’importance vitale (OIV), c’est-à-dire les hôpitaux, les banques ou encore les acteurs dans le secteur de l’énergie (nucléaire, eau, électricité, etc.), des télécoms et des transports.

Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm, commente à dataSecurityBreach.fr : « Les cyber-attaques sur les systèmes de gestion SCADA sont rares si nous les comparons aux nombreux incidents touchant des applications Internet ou encore les réseaux informatiques d’entreprise, mais les dommages causés sont bien plus graves. Il suffit que les systèmes SCADA en charge de la télégestion de l’infrastructure critique nationale soient vieillissants ou bien peu protégés pour que les hackers puissent en prendre le contrôle via un simple virus informatique. Dès lors, ils peuvent altérer les opérations au sein des usines de production d’eau, d’électricité ou des réseaux d’énergie. L’ampleur des dégâts liés aux cyber-attaques peut être colossale : elles peuvent non seulement entrainer la perte des données, lourdes de conséquences sur les entreprises et leurs clients, mais aussi engendrer des dommages sur le monde physique, avec un réel impact sur la population. »

Les systèmes SCADA sont beaucoup plus vulnérables face aux cyber-attaques dans la mesure où ils ont été développés à l’époque où Internet n’était pas encore un outil indispensable et omniprésent au quotidien, tant sur le plan professionnel que personnel. La conception du système de contrôle de sécurité s’est donc limitée aux accès physiques, ne prenant ainsi pas en compte le risque de cybermenaces.  Les plus virulentes cyber-attaques expérimentées au cours de ces dernières années, telles que les virus Stuxnet ou encore Flame, ont été initiée par le biais de systèmes SCADA, il est donc évident que de telles attaques peuvent encore frapper aujourd’hui, notamment en raison d’un niveau de sécurité insuffisant. Avec la découverte régulière de nouvelles vulnérabilités, les organisations et les gouvernements doivent prendre conscience qu’il est important et désormais urgent de renforcer la sécurité inhérente aux systèmes industriels critiques.

« Les outils traditionnels de cyber sécurité tels que les antivirus ont prouvé leurs limites à maintes reprises. Le virus Flame par exemple, a réussi à contourner le système de détection de 43 antivirus et il a fallu plus de deux ans avant qu’il ne soit identifié. Les entreprises et organismes gouvernementaux doivent donc mettre en place des solutions d’investigation, de détection et de prise en charge de toutes les menaces et vulnérabilités évoluées, avec davantage de précision et des mesures en temps réel. Pour y parvenir, une analyse permanente et complète de tous les logs générés par les systèmes informatiques est indispensable. Avec la forte augmentation de l’informatisation, les infrastructures critiques nationales deviennent de plus en plus vulnérables, il est devenu indispensable de s’équiper avec des niveaux de protection avancés, il en va de l’intérêt général. »

Piratage de l’Internet des objets, mais pour la bonne cause !

Lookout – leader des solutions de protection des particuliers et des professionnels utilisant des appareils mobiles – a dévoilé à Data Security Breach une faille de sécurité dans les lunettes Google Glass, transmise à Google et corrigée depuis par l’éditeur. Les nouvelles technologies nous facilitent la vie à un point inimaginable il y encore quelques années, qu’il s’agisse de véhicules électriques à commande vocale ou de thermostats sans fil. Notre soif de nouveautés entraîne le regain de l’informatique embarquée et elle est à l’origine d’une révolution dans le domaine des réseaux.

Les objets du quotidien se voient équipés de capteurs qui leur permettent d’interagir avec l’environnement extérieur, de processeurs pour y réfléchir et d’interfaces réseau pour pouvoir en parler. En se connectant les uns avec les autres et en partageant ce qu’ils voient, entendent et enregistrent, ces nouveaux appareils intelligents inaugurent le Nouvel Age de l’Internet. L’Internet des objets prend désormais le pas sur l’Internet des ordinateurs. Au 30 juin 2010, il y avait environ 1,9 milliard d’ordinateurs connectés au Net. A titre de comparaison, on comptait en 2012 environ 10 milliards d’objets connectés.

Les bienfaits que ces appareils intelligents nous apportent au quotidien sont incommensurables. Reste qu’en les dotant d’une telle intelligence et perception, nous modifions leur nature. Des objets ordinaires d’apparence familière, sans particularités sur le plan de la sécurité, se muent soudain en gardiens de données sensibles, qu’elles soient à caractère financier ou concernent des facettes de notre vie privée. Ainsi, si un thermostat autonome traditionnel fixé au mur d’une maison n’intéressera jamais des pirates, la donne sera toute autre pour son équivalent connecté. Ce dernier peut en effet renseigner sur le nombre de personnes habitant dans la maison et sur les technologies connectées au réseau. En cas d’absence des occupants, l’habitation deviendra alors une proie de choix. Un nouveau type de thermostat connecté qui serait contraint à collaborer avec un million d’autres de ses pairs pourrait poser un grave problème de sécurité pour le réseau électrique national, faisant de lui un objet de convoitises pour des terroristes. En modifiant la nature des objets, il devient crucial de pouvoir repérer les vulnérabilités et de réagir rapidement avec des mises à jour. Les objets connectés doivent ainsi être traités comme des logiciels. Lookout a étudié deux cas qui présentent deux méthodes de gestion des vulnérabilités — une bonne et une mauvaise.

Cas n°1 – Les Google Glass
Google a sélectionné ce qui fait de mieux sur le plan technologique dans le domaine des smartphones, pour concevoir un ordinateur qui se porte sous forme de lunettes. Imaginez un appareil capable de traduire dans votre langue, en un clin d’œil, des menus écrits dans une autre langue étrangère ! Imaginez un guide personnel qui identifie le bâtiment que vous êtes en train d’admirer, en vous relatant son histoire. Avec le système Glass, la technologie de reconnaissance optique des caractères qui permet à un ordinateur de lire des textes imprimés, fait figure d’antiquité. Chaque fois que vous prenez une photo, Glass recherche des données reconnaissables, les plus évidentes étant les QR codes, un type de code-barres contenant par exemple des instructions d’envoi de SMS ou d’accès à un site web hébergeant des éléments capables de modifier les paramètres de l’appareil. Google a tiré parti de ces possibilités pour permettre aux utilisateurs de configurer facilement leurs lunettes Google Glass sans l’aide d’un clavier.

C’est à ce niveau que nous avons identifié un problème de sécurité de taille. S’il est pratique de pouvoir configurer un QR code pour le système Glass et de se connecter facilement à des réseaux sans fil, il en va tout autrement si d’autres personnes peuvent se servir des mêmes QR codes pour commander aux Google Glass de se connecter au réseau Wi-Fi ou à des appareils Bluetooth de leur choix. Mais c’est malheureusement possible. Nous avons réussi à concevoir des QR codes basés sur les instructions de configuration, obtenant ainsi nos propres QR codes malveillants. Une fois photographié par un porteur de lunettes Google Glass, ce code a ordonné au système Glass de se connecter furtivement à un point d’accès Wi-Fi piégé géré par nos soins. Ce point d’accès nous a ainsi permis d’épier les connexions des Google Glass, qu’il s’agisse de requêtes en ligne ou d’images téléchargées sur le Cloud. Nous avons également été en mesure de diriger le système Glass vers une page contenant une vulnérabilité connue d’Android (version 4.0.4), nous permettant de le pirater pendant qu’il parcourait ladite page.  Les Google Glass ont été piratées par l’image d’un QR code malveillant. Cette vulnérabilité et la façon de procéder sont exclusives à Glass ; elles sont la conséquence de son appartenance à la catégorie des objets connectés.

Cas n°2 – Les pompes à insuline Medtronic
En 2011, Jérôme Radcliffe a mis au jour les vulnérabilités d’au moins quatre modèles de pompes à insuline du fabricant Medtronic, qui les exposaient à du piratage à distance. Une pompe à insuline est un appareil médical intelligent connecté, qui se substitue à la traditionnelle seringue. Le patient porte sa pompe à insuline toute la journée, à la manière d’un pager. Elle surveille en permanence l’état de la personne et diffuse régulièrement des petites doses d’insuline pour éviter les variations de glycémie. La pompe à insuline fonctionne souvent de pair avec un système de mesure du glucose en continu (CGM) doté de capteurs, qui transmet à distance les données à la pompe afin qu’elle calcule la dose d’insuline à délivrer. C’est là tout l’intérêt de la connexion sans fil. En permettant à la pompe à insuline et au CGM de communiquer ainsi, le porteur n’a pas à s’encombrer de câbles. Il peut de plus utiliser d’autres appareils pour surveiller son état.

Malheureusement, c’est à ce niveau-là qu’a été décelée la faille de sécurité. Lorsque le fabricant a permis à ces appareils de communiquer, il n’a opté que pour un seul point de sécurité : un numéro de série valable requis pour autoriser les échanges. De fait, un attaquant qui utilise un équipement radio pour surveiller le trafic de données entre le CGM et la pompe à insuline du patient peut « réécouter » ces échanges, désactiver la pompe ou, pire encore, l’induire en erreur pour la pousser à diffuser des doses inappropriées d’insuline.

Mise au jour et traitement des vulnérabilités
Ce sont deux exemples d’objets ayant des failles de sécurité du fait qu’ils sont connectés. L’étude des différences entre ces appareils connectés et leurs prédécesseurs non connectés, à partir du moment où ils sont connectés et où leur « raison d’être » évolue et permet de mettre en évidence de nouvelles zones de faiblesse. Cela donne aussi une chance de voir les détournements possibles – et imprévus – de l’appareil. La mise au jour des vulnérabilités n’est pas le seul défi que pose l’Internet des objets. Pour assurer la protection des utilisateurs, mais aussi la stabilité et l’expansion de l’écosystème, ces vulnérabilités doivent être prises en charge. L’application de correctifs, méthode traditionnellement utilisée, est encore assez peu courante dans l’univers des appareils embarqués. Historiquement, les logiciels à bord sont des microprogrammes (ou firmware) installés en usine ; ils ne sont que très rarement mis à jour. La tâche s’annonce difficile si l’on envisage de définir un processus de traitement des vulnérabilités décelées dans des milliards d’objets connectés. Fort heureusement, les longues années d’application de correctifs, dans le domaine de l’informatique, ont permis de tirer de nombreuses leçons. Le processus d’installation de correctifs a mis des années à s’affiner, émaillé de nombreux incidents de parcours. Il faut veiller à ne pas répéter les mêmes erreurs avec l’Internet des objets. L’une des principales leçons étant que les problèmes de sécurité décelés sur des appareils doivent être traités comme étant au niveau du logiciel et non du produit ou du matériel. C’est le seul moyen, pour les fabricants, de s’emparer efficacement du problème étant donné son ampleur. Les entreprises qui développent des logiciels système comprendront cet impératif, mais pas les autres, qui auront du mal à faire face à ces problèmes inhabituels pour elles et à la complexité induite par la gestion des millions d’objets. Si l’on regarde les fabricants responsables des objets en question, le scénario sera celui-là.

Google Glass
Nous avons informé Google de nos découvertes le 16 mai dernier. Google a pris acte et ouvert un ticket (pour bug) auprès de l’équipe de développement du système Glass. L’entreprise a fait preuve d’une très grande réactivité pour corriger le problème : la faille a été comblée avec la version XE6, publiée le 4 juin. Lookout a recommandé à Google d’enclencher l’exécution des QR codes sur demande de l’utilisateur ; cette préconisation a été acceptée. La réactivité de Google témoigne de l’importance que l’entreprise accorde au respect de la vie privée et à la sécurité de son appareil, et donne le ton en matière de sécurité des appareils connectés.

Pompes à insuline Medtronic
Jérôme Radcliffe a fait part de sa découverte à Medtronic, qui après avoir montré de l’intérêt pour les vulnérabilités décrites, a finalement rejeté leur caractère sérieux. L’entreprise a avancé que ces failles n’avaient pas été exploitées et qu’il serait d’ailleurs très difficile techniquement parlant de lancer une attaque. Résultat, deux ans après, les modèles Medtronic Paradigm 512, 522, 712 et 722 de pompes à insuline peuvent toujours être la cible d’attaques à distance.

Google, pour sa part, a montré qu’il dispose d’une infrastructure efficace de traitement des vulnérabilités qui lui permet d’identifier les failles, de les corriger et de mettre à jour rapidement ses appareils en toute discrétion. Google est l’une des entreprises qui se targue de pratiques en matière d’application de correctifs parmi les meilleures de l’industrie du logiciel. De fait, les entreprises qui embarquent des capteurs dans leurs appareils ne peuvent se permettre de mal gérer les failles de sécurité dans un monde où l’informatique ambitionne de quasiment fusionner avec l’utilisateur. Si Google avait manqué de réactivité, un pirate aurait pu profiter de l’aubaine pour s’en prendre aux porteurs de ses lunettes, décrédibilisant du même coup un nouveau « gadget » prometteur.

Les développeurs et concepteurs d’appareils embarqués doivent prendre exemple sur Google, tant du point de vue de la prise en charge des failles que de l’importance accordée aux objets connectés portables équipés d’un capteur. Il est par ailleurs essentiel de penser à la sécurité des appareils et à leur mise à jour automatique dès la phase de conception.

L’Internet des objets inaugure une nouvelle ère technologique : un futur où tout sera connecté et pourra interagir avec les informations plus étroitement que jamais. Si nous nous appliquons, un large champ de possibilités s’ouvrira à nous. Dans le cas contraire, nous en tuerons tout le potentiel sans jamais en tirer les bénéfices. (LockOut)

Les responsables informatiques aveugles face aux failles de sécurité des réseaux d’entreprise ?

Dimension Data, le fournisseur mondial de services et de solutions informatiques, a déclaré à Data Security Breach que le nombre de périphériques vulnérables sur les réseaux informatiques d’entreprise a chuté entre 2011 et 2012, passant de 75 % à 67 %. Même s’il s’agit du chiffre le plus bas en deux ans, cette tendance met en évidence l’approche laxiste en matière de sécurité actuellement adoptée par les gestionnaires de réseau.

Telle est l’une des conclusions tirées dans le Baromètre des réseaux 2013 publié aujourd’hui par Dimension Data. Depuis son lancement en 2009, le Baromètre des réseaux informe de l’état des réseaux à l’échelle mondiale, en compilant des données en provenance des entreprises et les résultats des audits Technology Lifecycle Management (TLM) réalisés par Dimension Data dans le monde au cours de l’année écoulée. Ce rapport analyse la capacité opérationnelle des réseaux en évaluant la présence de failles de sécurité, le statut en fin de vie et le respect des bonnes pratiques de configuration des périphériques réseau. Aujourd’hui, Dimension Data affiche au compteur plus de 1 200 audits réalisés ces cinq dernières années, grâce à la solution Technology Lifecycle Management (TLM), auprès d’entreprises de toutes tailles et opérant dans tous les secteurs d’activités.

Comme l’explique à datasecuritybreach.fr Raoul Tecala, directeur du développement commercial de l’activité Intégration réseau chez Dimension Data : « Certaines failles de sécurité présentes depuis des années n’ont toujours pas été corrigées — et ce, malgré la proactivité dont font preuve certains fournisseurs comme Cisco Systems avec l’envoi d’alertes en cas de correctifs et les constantes mises à niveaux de leurs logiciels et systèmes. (…) « L’élimination de toutes les failles de sécurité peut constituer un défi de taille dans le cas d’environnements complexes d’envergure. Il convient toutefois de mettre en balance les perturbations subies et les efforts nécessaires, d’une part, avec les répercussions potentielles et les mesures qui s’avèrent indispensables. Bien que les réseaux semblent actuellement moins en proie aux failles de sécurité, la proportion importante de périphériques vulnérables se maintiendra jusqu’à l’application d’un correctif logiciel ou à la mise à niveau vers une nouvelle version plus sécurisée du code. »

Data security breach conseille aux entreprises de concentrer leurs efforts sur les failles de sécurité qui représentent le plus grand danger. « Plus le périphérique est proche d’Internet, plus le risque est important. Par conséquent, les entreprises doivent se montrer vigilantes et nous leur recommandons de mettre en place un système visant à évaluer, à hiérarchiser et à corriger en permanence les failles de sécurité des réseaux. termine Raoul Tecala, Même si les réseaux informatiques paraissent aujourd’hui moins vulnérables, bon nombre des failles de sécurité restantes sont difficiles à supprimer complètement et on en identifie de nouvelles chaque année. Il serait donc malvenu de se reposer sur ses lauriers ».

Faille pour BitCoin Central

Une faille découverte dans le service BitCoin oblige BitCoin Central à fermer pour maintenance. Comme l’annonçait, en début de soirée, le twitter officiel de @zataz, un problème est survenu pour le système monétique Bitcoin. Dans la nuit de dimanche à lundi, le site BitCoin Central à confirmer les informations que possédait la rédaction de zataz.com, un problème de sécurité est intervenu dans les bits des Bitcoins. « Nous avons détecté une faille de sécurité, indique l’équipe de BitCoin Central. Les services sont temporairement suspendus jusqu’à ce que nous ayons soigneusement étudié la situation. Nous allons reprendre les services dans les plus brefs délais. » Datasecuritybreach.fr vous conseille de ne SURTOUT PAS envoyer d’argent avec votre adresse, du moins pour le moment. A noter que les bitcoins des clients (en euros) sont en sécurité et ne sont pas affectés par la brèche de sécurité découverte. L’adresse 1LrPYjto3hsLzWJNstghuwdrQXB96KbrCy est sous le contrôle de Bitcoin-Central et Paytunia. « Nous nous engageons à reprendre du service dès que possible, termine BitCoin Central. Attendez-vous à une reprise normale du service dans les 48 heures. »