Archives par mot-clé : faille

0day pour Dolphin et Mercury sous Android

Un chercheur en sécurité informatique conseille aux utilisateurs des navigateurs Dolphin et Mercury de passer sous un butineur web. Des failles 0Day découvertes.

Un chercheur connu sous le pseudonyme de Rot logix a annoncé la découverte de plusieurs 0day, failles non publiques, visant les navigateurs web Dolphin et Mercury. Des navigateurs pour Android. Rotlogix indique qu’il est fortement conseillé de basculer vers d’autres applications en attendant les corrections. Selon Google Play, plus de 50 millions d’internautes utilisent Dolphin Browser ; entre 500 000 et 1 million d’installations pour Mercury.

Les attaques pourraient être profitables à un malveillant, via un Mitm, l’attaque dite de l’homme du milieu. En gros, il y a vous, le pirate et l’espace numérique que vous souhaitez visiter. Le pirate pouvant ainsi intervenir sur les données passant par votre connexion.

La faille est liée à une fonction qui permet aux utilisateurs de télécharger et d’appliquer des thèmes pour les navigateurs web. Les thèmes sont téléchargés en HTTP. Un pirate pourrait en profiter pour injecter son code malveillant. En Mars 2015, des chercheurs de chez Versprite avaient mis à jour des failles dans la version 3.0 de Mercury.

Symantec.. la prochaine passoire ?

Découverte de plusieurs failles dans les outils de sécurité Symantec. Un pirate peut installer et exécuter un code distant malveillant.

Le chercheur en sécurité informatique Markus Wulftange de chez Code White Sec vient de mettre à jour une faille gênante pour les outils de sécurité informatique de l’éditeur Américain Symantec : Symantec Endpoint Protection (SEP). Il est possible d’exploiter un contournement d’authentification. Bilan, il devient possible d’exécuter un code distant non authentifié et de déposer/exécuter un shell dans la machine censée être protégée.

Symantec Endpoint Protection visant avant tout les entreprises, voilà une possibilité malveillante qui fait tache. Markus Wulftange a découvert six autres vulnérabilités critiques dans Symantec Endpoint Protection (SEP) Suite 12.1, affectant les versions antérieures à 12.1 RU6 MP1 (SYM15-007).

Des failles intéressantes alors que l’on apprenait, en juin dernier, que la National Security Agency, les grandes oreilles de l’Oncle Sam, disposerait d’un logiciel capable de faire sauter les antivirus et de suivre les utilisateurs des outils de protection informatique. La NSA posséde-t-elle aussi ces failles ? Snowden n’est pas au courant !

Faille dans Skype ? Microsoft vous invite à changer votre mot de passe

Un nombre indéterminé d’utilisateurs Skype harcelés par des messages frauduleux. Microsoft enquête et propose aux clients de son outil de communication de changer leur mot de passe.

Microsoft cherche comment des pirates informatiques, adeptes de spams publicitaires, peuvent bien s’inviter dans les comptes de ses utilisateurs Skype. Depuis des semaines, des publicités non sollicitées et des messages « malveillants » s’invitent dans des centaines de compte. Phishing ? Faille ? La firme de Redmond semble avoir du mal à trouver le problème.

Microsoft a conseillé aux utilisateurs de Skype de changer leur mot de passe. L’équipe Skype a déclaré, de son côté, qu’une enquête sur la question était « en cours ». A noter que plusieurs failles Skype existent depuis plusieurs mois, dont celle qui permet de retrouver l’ip derrière un pseudonyme, et vice-versa. Une possibilité que certains sites commercialisent. Les messages malveillants apparaissent sous forme de lien Google [goo*gl/92829Yj]

Failles pour l’ensemble des téléphones mobiles LG

Une faille visant les smartphones LG sous Android toujours pas corrigée. Le constructeur annonce patcher la vulnérabilité dans les prochaines versions de ses téléphones sous Lollilop.

Des étudiants chercheurs de l’université de Budapest (SEARCH-LAB) avaient découvert, en 2014, une faille pour les téléphones LG fonctionnant sous Android. La société avait indiqué ne pas vouloir patcher une faille difficile d’accès. SEARCH-LAB avait notifié LG en novembre 2014.

Selon un document publié lundi, LG a répondu à la notification en indiquant que le constructeur envisageait un correctif qui ne sera appliqué qu’aux nouveaux modèles de la marque. Des téléphones sous Android Lollipop. « Selon l’état actuel, l’ensemble des smartphones LG basés sur Android sont affectés par cette vulnérabilité« , confirme les chercheurs.

L’attaque est possible via la méthode man-in-the-middle [l’homme du milieu, ndr] qui permet de piéger le certificat SSL du serveur de LG qui n’est pas vérifiée par l’application de mise à jour du constructeur. Pour se protéger, pour le moment, il est conseillé aux utilisateurs de couper la connexion wifi automatique (On ne laisse jamais son wifi ouvert hors zone sécurisée, NDR) et d’effectuer les mises à jour de son téléphone que via une connexion fiable et sécurisée.

Après les 600 millions de téléphones Samsung et les différentes failles pour iOS, les ordiphones sont dans la ligne de mire des failles et des possibilités malveillantes.

Windows Server 2003 : la fin des mises à jour le 14 juillet

Microsoft Windows Server 2003 ne sera plus mis à jour à partir du 14 juillet 2015. Changer ou subir de potentielles futures failles ? Faîtes vos jeux !

Les utilisateurs de Windows Server 2003 sont encore très nombreux. Microsoft parle même de 23,8 millions de WS 2003 en fonction dans le monde. Le cabinet  Enterprise Strategy Group a révélé dernièrement que 25% des sociétés interrogées déclaraient vouloir continuer à utiliser WS 2003 après le 14 juillet.  Difficile de passer à autre chose. Le coût, premier frein.

Sans service de support, ni de maintenance

Utiliser Windows Server 2003 peut être perçu comme une vulnérabilité d’exploitation dès la mis juillet. Un danger potentiel, comme les utilisateurs, et ils sont encore nombreux, de Windows XP.  Pour une question de budget, de temps ou tout simplement par manque d’information, vous ne changerez pas avant le 15 juillet. Ou parce que certaines de vos applications critiques exigent cet OS. Selon Distributique l’opération couterait 60 000 dollars par migration. Si vous êtes dans une situation qui vous oblige à garder Windows Server 2003 au-delà du 15 juillet, vous devriez vous pencher sur la gestion des vulnérabilités sans patch, grâce aux fonctionnalités de Deep Security comme le préconise Trend Micro.

Attention, l’outil ne va pas combattre une éventuelle vulnérabilité qui affecte le système, mais elle fournira une protection contre les attaques susceptibles d’utiliser cette vulnérabilité indique Sophie Saulet sur le blog de l’éditeur japonais. Trend Micro a diffusé un livre blanc sur le sujet. A consulter pour ce faire une idée. La meilleure des options est de mettre au rebut Windows Server 2003 avant la date butoir.

Planter Skype à coup de http://:

Planter le Skype d’un correspondant et l’empêcher de redémarrer la machine, simple comme un message de 8 signes.

Nous avions vu, la semaine dernière, comment une commande mal interprétée dans certains iPhone, utilisant une version iMessage boguée (L’ensemble des iPhone n’était pas sensible à ce bug comme on a pu le lire un peu partout, NDLR).

Cette fois, prenons Skype avec une vulnérabilité bien plus gênante. Que vous soyez sous iOS, Android, Windows (sauf Windows 8.1) ou Mac, le fait d’envoyer le message  » http://:  » à un correspondant fait planter son outil de communication en ligne. Plus gênant encore, le chercheur russe qui est tombé sur ce bug, s’est rendu compte que le « code » continué le blocage de Skype si le message n’était pas effacé par l’émetteur. La solution, réinstaller l’outil de Microsoft dans sa nouvelle version. La rédaction s’est amusée à bloquer ses propres Skype sous MAC (OS X 10.10.3) ou Windows (Skype 7.3.0.101). Ca fonctionne malheureusement que trop bien. Imaginez les entreprises, utilisatrices de ce moyen de conversation. Lors d’un rendez-vous important, plus possible de communiquer. Bref, mise à jour obligatoire !

WordPress ou lorsque la moitié des sites Web du Net sont vulnérables

Le 21 avril, WordPress a émis un avis de sécurité critique et « vivement encouragé » ses utilisateurs à mettre à jour « immédiatement » leurs sites Web. En règle générale, l’utilisation de ces termes alarmants est symptomatique d’une menace majeure. Et c’était effectivement le cas.

WordPress domine tellement le marché des CMS que près de 50% de l’ensemble des sites Web s’appuient sur ce système de gestion de contenu. Ce récent avis de sécurité résout de nombreuses vulnérabilités dont certaines étaient critiques puisqu’un attaquant pouvait obtenir un accès administrateur pour n’importe lequel des millions de sites Web fonctionnant sous WordPress. La vulnérabilité la plus sensible affecte la version 4.1.1 de WordPress et les versions antérieures.

Pour commencer, MySQL prend des libertés avec UTF-8

Le chercheur Cedric Van Bockhaven a découvert que le jeu de caractères UTF-8 utilisé par MySQL ne supportait que des caractères encodés sur 3 octets, ce qui est plus que suffisant pour la plupart des langues modernes (BMP), mais pas assez pour les caractères supplémentaires (SMP) tels que le superbe cheval de manège (U+1F3A0) ou le joli petit poussin vu de face (U+1F425) …

Si vous tentez d’insérer une chaîne de caractères contenant l’un de ces magnifiques animaux dans une colonne de type UTF-8, MySQL tronquera la chaîne de caractères après le caractère encodé sur 4 octets et avertira l’administrateur de la présence d’une «Incorrect string value». Le seul moyen de prévenir ce type d’insertion est de configurer MySQL en mode strict, ce qui n’est pas le cas par défaut.

Malheureusement, le fonctionnement de WordPress est basé sur MySQL et le CMS n’utilise pas le mode strict.

Ensuite, on exploite la faille

Lorsqu’on parle de troncation, le Cross-site Scripting (XSS) n’est jamais très loin. M. Van Bockhaven a découvert que le même comportement de troncation UTF-8 permettait d’exploiter la fonctionnalité de commentaires de WordPress et d’insérer des scripts, quel que soit le thème WP. Le chercheur a pu modifier les mots de passe, créer un nouveau profil administrateur et exécuter à peu près n’importe quelle action sur le CMS.

Un autre exploit a été révélé le lendemain à partir du même problème de troncation. Jouko Pynnönen a en effet découvert que la taille des entrées du type TEXT de MySQL est limitée à 64 kilo-octets. Un très long commentaire sera donc tronqué tout comme le caractère encodé sur 4 octets de M. Van Bockhaven et avec les mêmes conséquences. Pour résoudre cette deuxième vulnérabilité, WordPress a publié un nouvel avis de sécurité (4.2.1)


Ensuite, WordPress corrige

L’équipe chargée de la sécurité de WordPress a résolu le problème UTF-8 via la mise à jour 4.1.2 du 21 avril qui prend désormais pleinement en charge les caractères encodés sur 4 octets en modifiant le jeu de caractères MySQL utilisé par défaut dans WordPress en UTF-8MB4. Une semaine plus tard, une nouvelle mise à jour 4.2.1 réglait le problème de troncation lors de l’insertion de longs commentaires. Les vulnérabilités XSS liées à ces problèmes ne seront donc plus exploitables.

L’équipe a également résolu d’autres problèmes de sécurité concernant encore XSS dans une version plus ancienne de WordPress ainsi que celui de l’injection de codes SQL dans certains plug-ins vulnérables. Le 7 mai, l’équipe sécurité de WordPress publie une nouvelle version 4.2.2. Cette fois c’est une vulnérabilité de type DOM XSS qui cible le CMS… (Par Jerôme Clauzade, Qualys)

Possibilité de piratage via WordPress 4.2

Voilà une attaque informatique possible qui tombe en pleine période de vacances et autres ponts de ce début mai. Une faille permet de jouer de bien mauvaise façon avec les sites sous WordPress 4.2.

WordPress vient de combler une nouvelle faille. Cette dernière touche la nouvelle monture de ce CMS en version 4.2. Bilan, il est plus que conseillé de mettre à jour votre outil web (Laissez WP se mettre à jour automatiquement, NDR). Cette fois, l’exploit permettait de modifier le mot de passe de l’administrateur du site. Autant dire que cela fait désordre. La faille permettait aussi de créer des comptes avec les droits administrateur, de modifier ensuite les contenus du site. Vérifiez bien, d’ailleurs, qu’aucun pirate ne se soit amusé à installer une application malveillante dans vos pages.

Via un XSS et un bourrage d’informatique à la sauce Buffer Overflow (BoF), il était possible d’exécuter un code malveillant à partir de l’espace commentaire d’un WordPress. Jouko Pynnönen, qui a révélé la chose, indique que la faille touche WordPress 4.2, 4.1.2, 4.1.1, 3.9.3. et MySQL 5.1.53 et 5.5.41.

Spy in the sandbox : espionner un ordinateur en quelques clics

Décidément, espionner les ordinateurs serait un véritable jeu d’enfant. Aujourd’hui, il suffit d’un navigateur compatible HTML5 pour espionner huit ordinateurs sur 10 de par le monde.

Prenez un ordinateur récent, fonctionnant avec un processeur Intel. A cela rajoutez un navigateur Internet compatible html5, une page malveillante et un peu de Javascript et vous voilà la technique du Spy in the sandbox.

Des chercheurs en sécurité de l’université américaine de Cornell (Yossef Oren , Vasileios P. Kemerlis , Simha Sethumadhavan , Angelos D. Keromytis) ont annoncé avoir découvert comment il était (trop, ndr) simple d’espionner huit ordinateurs sur dix de par le Monde. L’ordinateur n’a besoin que d’être motivé par une puce Intel. Une page d’hameçonnage piégée permet d’actionner un ensemble d’actions malveillantes que les chercheurs ont baptisé exploit « micro architectural« .

Un code Javascript dans la page pirate va ensuite collecter les données qui passent (entrantes et sortantes, ndr). La mémoire « tampon » du processeur est trop rapide. Bilan, les informations en caches peuvent être aspirées. Le processeur est rapide, la mémoire vive beaucoup moins. « Se défendre contre cette attaque est possible, mais les contre-mesures nécessaires peuvent exiger un coût loin d’être négligeable » précise les chercheurs dans le document qu’ils ont diffusé.

Faille pour OS X et iOS

Les chercheurs en sécurité de Kaspersky Lab ont découvert une vulnérabilité au cœur de « Darwin », un élément open source issu des deux systèmes d’exploitation OS X et iOS. Cette faille, dénommée « Darwin Nuke », expose les ordinateurs sous OS X 10.10 et mobiles sous iOS 8 à des attaques par déni de service (DoS) déclenchées à distance, capables d’endommager les appareils et d’impacter les réseaux d’entreprise auquel ceux-ci seraient connectés. Les experts appellent donc les utilisateurs à installer les mises à jour OS X 10.10.3 et iOS 8.3, qui ne présentent plus cette vulnérabilité.

L’analyse de la vulnérabilité par Kaspersky Lab révèle que les mobiles menacés concernent ceux qui sont dotés de processeurs 64 bits et d’iOS 8, à savoir les iPhone 5s, iPhone 6, iPhone 6 Plus, iPad Air, iPad Air 2, iPad mini 2 et iPad mini 3.

La vulnérabilité « Darwin Nuke » est exploitée lors du traitement d’un paquet IP d’une taille donnée et comportant des paramètres IP incorrects. Des pirates peuvent déclencher à distance une attaque DoS sur un système OS X 10.10 ou iOS 8, en envoyant à la cible un paquet réseau incorrect dont le traitement va faire « planter » le système. Les chercheurs de Kaspersky Lab ont découvert que le problème ne se produit que si le paquet IP remplit les conditions suivantes :

  • longueur de l’en-tête IP égale à 60 octets ;
  • taille des informations IP utiles inférieure ou égale à 65 octets ;
  • paramètres IP incorrects (longueur, classe, etc.).

« À première vue, il est très difficile d’exploiter cette faille car les conditions à remplir ne sont pas banales. Cependant des cybercriminels persévérants peuvent réussir à paralyser des équipements, voire à perturber l’activité de réseaux d’entreprise. Les routeurs et les pare-feux suppriment généralement les paquets incorrects en termes de taille mais nous avons découvert plusieurs combinaisons de paramètres IP incorrects qui permettent de franchir les routeurs Internet. Nous conseillons à tous les utilisateurs d’OS X 10.10 et iOS 8 d’installer les mises à jour OS X 10.10.3 et iOS 8.3 », commente à DataSecurityBreach.fr Anton Ivanov, analyste senior en malware chez Kaspersky Lab.

Les produits de Kaspersky Lab protègent OS X contre la vulnérabilité « Darwin Nuke » grâce à la fonction Network Attack Blocker. A commencer par Kaspersky Internet Security for Mac 15.0, qui détecte cette menace sous le nom DoS.OSX.Yosemite.ICMP.Error.exploit.

Conseils pour renforcer la sécurité des ordinateurs Mac :

  1. Utiliser un navigateur web réputé pour résoudre rapidement les problèmes de sécurité.
  2. Exécuter « Mise à jour de logiciels » et installer sans délai les mises à jour disponibles.
  3. Utiliser un gestionnaire de mots de passe pour parer plus facilement aux attaques de phishing.
  4. Installer une solution de sécurité performante.

Faille sévère pour les systèmes Linux

Qualys publie un bulletin de sécurité pour la vulnérabilité « GHOST » découverte sur les systèmes Linux Cette vulnérabilité sévère détectée dans la bibliothèque C de GNU/Linux donne le contrôle aux attaquants sans nécessiter d’identifiants système. – Patchs disponibles dès aujourd’hui –

Qualys, Inc., le principal fournisseur de solutions de sécurité et de conformité dans le Cloud, annonce que son équipe chargée de la recherche en sécurité a découvert dans la bibliothèque C de GNU/Linux (glibc) une vulnérabilité critique qui permet aux pirates de prendre le contrôle à distance de tout un système, en se passant totalement des identifiants système. Qualys a travaillé de manière étroite et coordonnée avec les fournisseurs de distributions Linux pour proposer un patch pour toutes les distributions de systèmes Linux touchés. Ce patch est disponible dès aujourd’hui auprès des fournisseurs correspondants.

Baptisée GHOST (CVE-2015-0235) parce qu’elle peut être déclenchée par les fonctions gethostbyname et gethostbyaddr, cette vulnérabilité touche de nombreux systèmes sous Linux à partir de la version glibc-2.2 publiée le 10 novembre 2000. Les chercheurs de Qualys ont par ailleurs détecté plusieurs facteurs qui atténuent l’impact de cette vulnérabilité, parmi lesquels un correctif publié le 21 mai 2013 entre les versions glibc-2.17 et glibc-2.18. Malheureusement, ce correctif n’ayant pas été classé comme bulletin de sécurité, la plupart des distributions stables et bénéficiant d’un support à long terme ont été exposées, dont Debian 7 (« Wheezy »), Red Hat Enterprise Linux 6 & 7, CentOS 6 & 7 et Ubuntu 12.04.

Les clients Qualys peuvent détecter GHOST à l’aide de la signature QID 123191 fournie par le service Cloud Qualys Vulnerability Management (VM). Lorsqu’ils lanceront le prochain cycle de scan, ils obtiendront des rapports détaillés sur l’exposition de leur entreprise à cette vulnérabilité sévère. Ils pourront ainsi estimer son impact sur leur activité et suivre efficacement la vitesse de résolution du problème.

« GHOST expose à un risque d’exécution de code à distance qui rend l’exploitation d’une machine par un pirate terriblement enfantine. Il suffit par exemple qu’un pirate envoie un mail sur un système sous Linux pour obtenir automatiquement un accès complet à cette machine », explique à dataSecuritybreach.fr Wolfgang Kandek, Directeur technique de Qualys, Inc. « Compte tenu du nombre de systèmes basés sur glibc, nous considérons qu’il s’agit d’une vulnérabilité sévère qui doit être corrigée immédiatement. La meilleure marche à suivre pour atténuer le risque est d’appliquer un patch fourni par votre fournisseur de distributions Linux. »

Mise à jour RedHat publiée ce 27 janvier. Explication technique sur open wall.

Mise à jour : 

L’éditeur Ve-hotech vient de diffuser une mise à jour 5.1.1 de son système d’exploitation en vue de prévenir la vulnérabilité CVE-2015-0235 dans la bibliothèque libc6. libc6 étant la principale bibliothèque utilisée par l’ensemble des programmes fonctionnant sous Linux, Ve-hotech a pris des mesures immédiates pour régler le problème.

  • Si le serveur est paramétré pour se mettre automatiquement à jour, il est probablement déjà à jour. Il suffit de vérifier que le numéro de version est bien 5.1.1 dans l’interface utilisateur.
  • Si le serveur est paramétré pour être mis à jour manuellement, l’utilisateur doit effectuer la mise à jour à partir de l’onglet maintenance de l’application de configuration avancée.
  • Si la version du serveur est inférieure à la 4.0, il est fortement conseillé de mettre à niveau le serveur vers la génération 4 du micro-logiciel.
  • Les versions 1.x du micro-logiciel ne sont pas concernées.

Faille Windows Phone 8.1

Une faille considérée comme sérieuse découverte dans le plus jeune des OS de Microsoft, Windows Phone 8.1. Bilan, les données d’un téléphone portable sous cet OS pourraient finir entre de mauvaises mains.

Un internaute, du nom de DJAmol, vient d’annoncer sur le forum XSA Developers la découverte d’une faille dans le plus récent des OS de Microsoft. D’après ce chercheur, une vulnérabilité sérieuse a été mise à jour dans Windows Phone 8.1. Bilan, le système d’exploitation de la firme de Redmond serait très facile à pirater. La vulnérabilité pourrait permettre à un malveillant d’exécuter l’application avec les privilèges d’un autre utilisateur et modifier à souhait le registre de l’appareil.

DJAmol s’est rendu compte qu’en changeant simplement le contenu d’une application OEM, application de confiance transférée vers la carte SD du téléphone, l’application hérite des privilèges de l’application d’origine. Une fois la copie effectuée, un pirate pourrait alors supprimer le répertoire existant et créer un nouveau répertoire avec le même nom original de l’App de base. La vulnérabilité a été annoncée à Microsoft. (XDAD)

Une nouvelle histoire de hack du PSN de Sony ?

Un chercheur autrichien affirme qu’une nouvelle faille, grave, dans le PSN permet de mettre la main sur les données des utilisateurs des consoles de Sony.

Souvenez-vous, en 2011, des « Anonymous » annonçaient et diffusaient sur la toile, des informations concernant le piratage du Playstation Network. A l’époque, une faille iSQL (SQLi) avait permis de mettre la main sur la base de données des joueurs inscrits, 77 millions de personnes dans le monde. Sony avait été obligé de fermer son espace durant de longue journée, perdant au passage, plus de 100 millions de dollars. L’été dernier, un autre groupe s’attaquait à grands coups de DDoS au PSN pour des raisons futiles.

Trois ans plus tard, nouvelle possibilité d’injection SQL ? C’est du moins ce qu’affirme Aria Akhavan, bidouilleur de 20 ans. Il a expliqué au journal EH que la faille n’ayant pas encore été corrigée, il ne pouvait en dire plus. Espérons que son message a été entendu par Sony. C’est l’espace assistance de Sony qui serait vulnérable. Rappelons que Sony avait annoncé du chiffrement pour sécuriser les données de ses clients après les attaques de 2011. (Golem)

Faille pour Twitter : effacer les données bancaires

Plusieurs failles permettent de faire disparaître les données bancaires enregistrées dans Twitter par les annonceurs publicitaires.

Twitter permet d’enregistrer des données bancaires dans la partie ads.twitter.com, le service publicitaire du gazouilleur 2.0. Un internaute, qui se fait appeler Security Geek, a découvert comment faire disparaître les données des cartes bleues sauvegardées dans Twitter Ads par les annonceurs. La vulnérabilité était très critique car il suffisait de posséder l’identifiant de la carte de crédit pour la supprimer. Un identifiant composé uniquement de 6 chiffres tels que « 098289 ». Il aurait suffit qu’un malveillant travaille sur un petit code en python, qui aurait utilisé une simple boucle sur 6 chiffres, pour supprimer les CB qui lui seraient passés sous la souris. Un moyen de calmer le chiffre d’affaire publicitaire de Twitter. « Le plus drôle est que la page de réponse, après la manipulation, affichait une erreur « 403 forbbiden », s’amuse l’inventeur de la faille, Ahmed Aboul-Elamais. La carte de crédit était réellement supprimée du compte« . Une seconde faille permettait de faire croire à Twitter la mauvaise utilisation d’une CB. Bilan, le piaf effacé la vraie CB du compte officiel qui l’employait.

Piratage facile des données utilisateurs Instagram

Une nouvelle vulnérabité, considérée comme critique, touche le jouet de Facebook, Instagram.

La faille permet à un internaute malveillant de mettre la main sur les informations des utilisateurs, dont le cookies de connexion. L’attaque peut se faire via les applications (sauf mobile, ndlr) du portail communautaire. Des logiciels qui n’utilisent pas les connexions chiffrées. Bref, via un hotspot wifi, une connexion d’entreprise (coucou admin, ndlr), les données transitent en clair. Un « homme du milieu », n’a plus qu’à se servir.

Mazin Ahmed, qui a découvert le probléme a contacté facebook qui lui a confirmé connaitre le probléme depuis 2012. Facebook travaille à réfléchir quand la version HTTPS sera mise en place pour Instagram. A noter qu’en France Facebook et Instagram sont donc dans l’illégalité la plus totale et pourrait être poursuivit. La loi Française impose aux entreprises de sécuriser au mieux les données que les utilisateurs peuvent lui laisser.

Data Security Breach rappelle à Facebook et Instagram que la communication d’informations à des personnes non-autorisées est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 300 000 € d’amende. Que la divulgation d’informations commise par imprudence ou négligence est punie de 3 ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende. Article 226-22 du code pénal. A cela, DataSecurityBreach.fr rajoute que le non-respect de l’obligation de sécurité est sanctionné de 5 ans d’emprisonnement et de 300 000 € d’amende. Article 226-17 du code pénal. Seule la version mobile d’Instagram chiffre les informations.

Faille pour TweetDeck

Depuis plusieurs heures, des milliers d’internautes se sont amusés à utiliser une vulnérabilité dans l’outil de conversation en ligne TweetDeck.

Un excellent logiciel au demeurant qui permet de suivre et administrer plusieurs comptes Twitter. La faille, un XSS, a donc été diffusé et largement exploité pour le fun, mais aussi dans des buts largement moins avouables. Une véritable plaie, le code diffusé retweet la faille et envahie donc Twitter et les comptes des utilisateurs ainsi piégés. Cela fait plus de 24 heures que la vulnérabilité est connue publiquement, et Twitter, propriétaire de l’outil n’a pas encore réagi. Attendez-vous à voir Tweetdeck fermer quelques minutes (heures ?) le temps de la mise en place d’un correctif.

Une vague XSS qui pourrait paraître anodine. Le Cross-Site Scripting ne fait que diffuser automatiquement son contenu. Une action qui cache peut-être l’arbre malveillant dans la forêt ! Un pirate serait-il en train de détecter des cibles utilisatrices de TweetDeck. Une veille (un compte Twitter référence les microblogs piégés, voir ci-dessus, Ndlr de DataSecuritybreach.fr) aux intentions malveillantes qui aurait pour but final de lancer une autre attaque, dans les heures/jours à venir ? Action largement plus violente via une faille, un 0day [0Day], voleuse de données; ou d’une préparation pour une cyber manifestation contre la Coupe du Monde 2014 qui débute au Brésil ? A suivre …

Une nouvelle faille vise le web

Après OpenSSL, voici une nouvelle vulnérabilité mondiale qui vient toucher la sécurité informatique. Après Heartbleed, qui touchait les serveurs ayant implémenté le protocole TLS (OpenSSL), voici venir les modules de connexion basés sur les protocoles OAuth et OpenID. C’est un chercheur de Singapour qui a mis à jour la chose. Wang Jing, un étudiant local, a découvert que ces « outils » utilisés par Facebook, Google, Yahoo, Spotify, LinkedIn, Microsoft, PayPal, GitHub, QQ, Taobao, Weibo, VK, Mail.Ru, Sina, Sohu… pouvaient être malmenés.

A la base, OAuth et OpenID permettent à des sites Internet de partager nos informations (avec notre accord, ndr). Jing a découvert qu’en créant un site frauduleux, mais qui affiche une pop-up contenant l’accès légitime au site visé, un pirate pourrait intercepter le certificat de sécurité renvoyé par le site légitime. Google et Facebook indique être au courant et préparent un correctif qui ne sera pas lancé rapidement. Il faut tout réécrire !

Il n’est plus suffisant de protéger son propre site sans prêter attention à celui de ses voisins

« Comme l’Internet devient de plus en plus connecté, il n’est plus suffisant de protéger son propre site sans prêter attention à celui de ses voisins » explique Jing. « Le patch de cette vulnérabilité est plus facile à dire qu’à faire. Si toutes les applications tierces respectaient strictement les régles, alors il n’y aurait pas de place pour les attaques. Cependant, dans le monde réel, un grand nombre d’applications tierces ne le font pas pour diverses raisons. Cela rend les systèmes basés sur OAuth 2.0 ou OpenID très vulnérables. » Bref, nous ne cessons pas de le dire, lier des sites entre-eux, pour un « confort » dans l’authentification de votre compte est dangereux. En voici une nouvelle preuve criante !

Une faille dans le cœur d’Android

Six vulnérabilités dans le fonctionnement d’Android pourraient permettre à un pirate de prendre la main sur votre matériel. Des chercheurs de l’Université Américaine de l’Indiana, secondés par leurs mécènes (Microsoft), ont découvert plusieurs vulnérabilités dans l’OS de Google, Android.

Les ingénieurs expliquent qu’il serait possible à un pirate de prendre la main sur les privilèges de la machine via des applications malveillantes… et autorisées par Google et les utilisateurs. Bilan, les Applis prennent le pouvoir quand de nouvelles fonctionnalités apparaissent dans Android.

Des fonctions qui s’intègrent automatiquement dans les applications quand l’OS se met à jour. De nouvelles fonctions que les utilisateurs subissent et ne peuvent contrer. Des privilèges imposés qui ont rapidement été repérés par des malveillants. Les chercheurs ont diffusé une application piégée sur Google Play et l’AppStore d’Amazon pour leur démonstration. « Ces vulnérabilités affectent tous les appareils Android dans le monde » expliquent les chercheurs, soit plusieurs centaines de millions d’utilisateurs.

En gros, quand une application est installée, vous découvrez la liste des autorisations de la dite application (faut-il encore lire la liste, ndr). Quand l’OS se met à jour, et propose de nouvelles fonctionnalités, ces dernières sont intégrées dans les applications… sans que vous en soyez au courant.Bilan, des « bonus » qu’exploitent certaines applications sans que vous en soyez alerter.

Google avait déjà corrigé une faille de ce type, en 2013. Une vulnérabilité, découverte par la société Bleubox, qui visait Android depuis 4 ans.

Java Bot, un code malveillant pour Windows, Mac et Linux

Un code malveillant Java multiplateforme découvert. Il fonctionne sur Windows, Mac et Linux. Les chercheurs en sécurité de chez Kaspersky sont tombés nez-à-nez sur un malware multi-plateforme qui est capable de fonctionner sur Windows, Mac et Linux. Plutôt facheux. Le malware est entièrement écrit en Java. L’exploit utilisé pour ré-installer le code pirate est connu comme étant un Java exploit (CVE-2013-2465) qui rend la campagne malveillante complètement multi-plateforme. Une fois que le bot a infecté un système, il se copie dans le répertoire personnel de l’utilisateur. Il ajoute des programmes de maniére à ce qu’il démarre automatique au lancement de l’ordinateur. Une fois sa configuration automatisée terminée, le logiciel génère un identifiant unique et en informe son « propriétaire » de pirate. La machine se transforme en zombie. Bilan, le pirate n’a plus qu’à revendre son accès ou l’utiliser plus tard, en communiquant avec son robot, via IRC. Ce bot java sert avant tout dans des attaques de Dénis Distribuées de Services (DDoS). Toutes les machines fonctionnant sous Java 7.21, ainsi que les versions antérieures sont susceptibles d’être vulnérables à cette attaque. (Securlist)

Portes ouvertes dans des routeurs Netgear, Linksys et commutateurs Ethernet Siemens

Attention, ceci peut vous concerner car il s’agit de routeur « grand public » ou utilisés par certains opérateurs. Sur du matériel personnel, il est conseillé de flasher le firmware avec une solution DD-WRT (http://www.dd-wrt.com/site/index). Pour les routeurs d’opérateurs, vous pouvez demander des explications afin d’être rassurés sur la sécurité de vos informations/connexions. Pour Netgear et LinkSys, les backdoors découvertes dans  les boitiers permettent d’interroger le harware à distance. Un accès aux parametres, mot de passe et aux programmes.

Pour Siemens, c’est un chercheur de chez IOActive qui a découvert deux vulnérabilités dans les commutateurs Ethernet Siemens. Des failles qui peuvent permettre à un attaquant distant d’exécuter des opérations administratives sans passer par la case « mot de passe ». Les vulnérabilités ont été découvertes par Eireann Leverett, consultant en sécurité principal pour IOActive. Les failles ont été signalées à Siemens.

La première vulnérabilité (CVE-2013-5944) pourrait permettre à des pirates d’effectuer une opération administrative sur le réseau sans authentification. La deuxième vulnérabilité (CVE-2013-5709) offre la possibilité à un acteur malveillant de détourner des sessions Web sur le réseau sans authentification. Siemens a annoncé fournir un patch de sécurité dans les trois mois. Les clients Siemens doivent appliquer le SCALANCE X-200, une mise à jour du firmware. (Baidu)

 

Les réseaux sociaux, « faille insidieuse » des cyberattaques ?

Les cyberattaques sont plus sophistiquées que jamais et les techniques de hacking ne cessent d’évoluer, de se renouveler. Aujourd’hui, force est de constater que la menace ne provient plus exclusivement de l’extérieur. Au sein d’une organisation, les utilisateurs sont à la fois victimes et potentiels « cybercriminels » notamment dans le cadre de leur usage des réseaux sociaux.

Les bonnes pratiques de l’usage des réseaux sociaux au bureau
Afin de réduire les risques d’attaques et de renforcer la sécurisation des données, les entreprises doivent former les employés aux bonnes pratiques de l’usage des réseaux sociaux au bureau ; de nombreux utilisateurs ont un comportement à risque par manque de sensibilisation et/ou parce qu’ils ne mesurent pas les dangers qu’ils font prendre aux organisations. Pourtant, les menaces les plus importantes proviennent surtout des sites professionnels tels que LinkedIn ou Viadeo, qui sont des sources intarissables d’informations à très forte valeur ajoutée sur les entreprises pour les hackers.

Ceux-ci ont accès en « libre-service » à un très grand nombre d’informations sur l’activité de l’entreprise qui leur permettent de récupérer des données sensibles. Les réseaux sociaux professionnels sont, en effet, le point d’entrée à des informations sur les employés, leur rôle dans l’entreprise, leurs fonctions quotidiennes, voire les nombreuses informations sur les outils de sécurité utilisés et les problématiques auxquelles ils ont été exposés. Les hackers utilisent actuellement l’ensemble des vecteurs à leur disposition : ils peuvent également pirater des informations professionnelles via un terminal personnel lorsque l’employé utilise ses propres outils (BYOD) ou travaille de chez lui à partir de son ordinateur personnel. Aujourd’hui, les brèches de sécurité sont progressives et permettent aux pirates de s’introduire dans les systèmes informatiques de la manière la plus discrète possible pour collecter le maximum d’informations et accéder petit à petit aux données les plus critiques.

Le Community Manager, danger insoupçonné
Le Community Manager a un rôle clé dans une entreprise puisqu’il gère son image et sa présence sur les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas tant de ses privilèges (qui sont finalement peu élevés) que de son impact sur l’image et la communication officielle de l’entreprise sur les médias sociaux. Le détournement de ce type de compte est aujourd’hui une cible privilégiée de groupes cherchant à nuire à l’image d’une société ou à profiter de sa notoriété pour passer des messages non sollicités ou diffuser des informations confidentielles. Par ailleurs, lorsqu’un salarié quitte l’entreprise, il doit rendre ses clés, son badge mais les employeurs ne pensent pas nécessairement à changer ses mots de passe. Or, un Community Manager ou autre employé mécontent qui quitte l’entreprise emportant avec lui identifiants et mots de passe pourrait également lui nuire sans difficultés – tout salarié d’une entreprise est susceptible de conserver ses données de connexion après son départ de la société.

Prenons l’exemple récent de l’affaire PRISM, il ressortirait que l’ancien analyste de la NSA, Edward Snowden, aurait accédé à des informations extrêmement confidentielles grâce aux identifiants de connexion de plusieurs de ses collègues, qu’il aurait convaincu de lui fournir en prétextant un travail qu’il devait faire, en tant qu’administrateur du système informatique. Ce type de comportements peut avoir des conséquences catastrophiques sur l’économie d’une entreprise et engendrer des dommages collatéraux durables (perte de clients, impact sur le cours des actions en bourse pour les sociétés cotées, retrait d’investisseurs/business angels…).

De l’importance d’appliquer et transmettre les bonnes pratiques
Les cyberattaques sont une réalité pour tous et les entreprises comme les employés doivent prendre conscience que chaque individu est une porte d’accès aux données sensibles d’une société. Pour ce faire, les organisations peuvent appliquer plusieurs règles simples et peu coûteuses afin de renforcer la sécurisation des informations :

[dsb] Sensibiliser les utilisateurs au fait que le risque existe et  qu’ils doivent adopter un comportement de méfiance vis-à-vis d’informations en provenance de l’extérieur, mais également de l’intérieur – le fait de partager un simple mot de passe avec un collègue, peut aussi être considéré comme un comportement à risque.

[dsb] Identifier la source et le parcours des hackers afin de paralyser l’attaque et le retrait de données sensibles.

[dsb] Mettre en place des solutions de détection pour alerter les personnes responsables de l’entreprise qu’un compte sensible est en cours d’utilisation (peut-être frauduleuse) afin de favoriser une intervention rapide.

[dsb] Identifier et sécuriser les comptes à privilèges au sein des entreprises, premières cibles des attaquants puisque souvent méconnus et négligés.

En conclusion, pour parer au maximum à ces « failles humaines », employés et entreprises doivent redoubler de vigilance pour un usage plus réglementé des réseaux sociaux professionnels et privés. Commentaire d’Olivier Prompt, Regional Sales Engineer, Northern Europe & Africa chez Cyber-Ark Software pour Data Security Breach.

Android KitKat a des progrès à faire en matière de sécurité

Cinq spécifications qui permettraient à la version Android 4.4 de mieux protéger ses utilisateurs contre les malwares. Face à un nombre toujours croissant de menaces spécifiquement conçues pour les appareils mobiles, les laboratoires Bitdefender ont étudié la dernière version du système d’exploitation Android (4.4) afin d’identifier les spécifications manquantes en matière de sécurité et de protection des utilisateurs.

Bitdefender a ainsi listé 5 spécifications dont devrait disposer Android 4.4 pour assurer une meilleure protection des utilisateurs et permettre également aux éditeurs d’antivirus de lutter plus efficacement contre les malwares.

Android est aujourd’hui le 1er OS mobile avec plus de 900 millions d’appareils dans le monde, et donc une cible privilégiée des cybercriminels. Malgré les importantes modifications apportées à sa version Jelly Bean 4.3, le prochain système baptisé KitKat a cependant des progrès à faire en matière de sécurité :

1- Une API d’analyse antivirus
Par défaut, Android n’autorise pas les applications à interagir les unes avec les autres, sauf si l’application partage un identifiant utilisateur et est signée numériquement par le même développeur. Cela pose un problème aux développeurs antivirus qui ne peuvent pas analyser correctement les autres applications installées, à moins que le téléphone ne soit rooté.
Une API d’analyse antivirus permettrait aux éditeurs de mieux intégrer leur solution de sécurité au système d’exploitation et garantirait ainsi à l’utilisateur que toutes les applications soient analysées convenablement.

2- Un contrôle individuel des permissions des applications
Celui-ci permettrait à un utilisateur d’accepter ou de refuser des autorisations spécifiques à une application. Il semble que Google travaille dans ce sens puisque la version Android 4.3 dispose d’un menu caché qui permet de gérer de façon précise certaines autorisations avant d’installer l’APK.

3- Des applications de sécurité intégrées
La possibilité de disposer d’applications clés de sécurité et de protection des données, telles qu’un outil antivol, directement intégrées dans son appareil permettrait de parer à la suppression des données et à la restauration des paramètres d’usine.
En effet, lorsqu’un appareil est perdu ou dérobé par un tiers, il est d’usage que le voleur efface complètement les données utilisateur à l’aide du mode de restauration intégré, ce qui supprime entre autres les applications de sécurité et les outils antivol et par conséquent ne permet plus au propriétaire de contrôler son appareil à distance et d’activer la géolocalisation de l’appareil.

4- Une sandbox intégrée pour isoler les applications suspectes
Lorsque l’utilisateur installe une application à partir d’une source non fiable, comme des ‘market-places’ alternatives ou directement de développeurs, il faudrait qu’il ait la possibilité de l’exécuter dans une sandbox (bac-à-sable) et ainsi surveiller les éventuelles fuites d’informations ou les activités coûteuses (telles que l’envoi ou la réception de SMS premium).

5- Des profils selon les usages : Professionnel / Loisirs
La configuration de 2 profils pour un utilisateur sur un appareil unique : d’une part un profil Professionnel pour consulter les données liées à son entreprise, et d’autre part un profil Loisirs avec les applications personnelles, répondrait parfaitement au manque de politique de sécurité encadrant le BYOD qui permet aux salariés d’accéder aux données confidentielles de l’entreprise via leurs appareils personnels.

Selon le dernier rapport sur l’évolution des malwares Android publié par Bitdefender, les techniques utilisées par les menaces sur mobiles se rapprochent de plus en plus de celles utilisées sur PC, à l’exemple du malware bancaire Zeus qui s’est répandu sous l’appellation ZitMo dans sa version mobile. La sécurité mobile sur Android n’est plus facultative mais obligatoire. Plusieurs initiatives, plus ou moins pertinentes, vont dans le sens d’apporter plus de sécurité aux utilisateurs d’appareils mobiles à l’instar de Firefox OS de Mozilla, Knox de Samsung, Ubuntu for Touch de Canonical ou encore le projet DAVFI.

La vulnérabilité des systèmes SCADA, une découverte mondiale et une réalité française

La semaine dernière aux Etats-Unis, des chercheurs ont identifié 25 vulnérabilités zero-day (des exploits qui utilisent une faille jusqu’ici méconnue) dans des logiciels de contrôle industriel d’une seule entreprise, et plus précisément au sein de ses systèmes de gestion SCADA. Bien qu’aucune faille détectée n’ait pu permettre une prise de contrôle totale des serveurs, les chercheurs ont pu ainsi prouver que cette possibilité existait bel et bien, et que des pirates pourraient utiliser ce biais pour prendre contrôle de l’ensemble du système.

En France, Patrick Pailloux, Directeur Général de l’ANSSI, s’est exprimé lors des dernières Assises de la Sécurité  sur le besoin urgent pour les entreprises et les organismes gouvernementaux de s’assurer un haut niveau de sécurité inhérent aux systèmes industriels critiques. Le gouvernement vient appuyer le positionnement de l’ANSSI face à cette vulnérabilité des systèmes de contrôle-commande industriels via un projet de loi prévoyant que l’Etat puisse règlementer la protection des systèmes d’information critiques des Opérateurs d’importance vitale (OIV), c’est-à-dire les hôpitaux, les banques ou encore les acteurs dans le secteur de l’énergie (nucléaire, eau, électricité, etc.), des télécoms et des transports.

Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm, commente à dataSecurityBreach.fr : « Les cyber-attaques sur les systèmes de gestion SCADA sont rares si nous les comparons aux nombreux incidents touchant des applications Internet ou encore les réseaux informatiques d’entreprise, mais les dommages causés sont bien plus graves. Il suffit que les systèmes SCADA en charge de la télégestion de l’infrastructure critique nationale soient vieillissants ou bien peu protégés pour que les hackers puissent en prendre le contrôle via un simple virus informatique. Dès lors, ils peuvent altérer les opérations au sein des usines de production d’eau, d’électricité ou des réseaux d’énergie. L’ampleur des dégâts liés aux cyber-attaques peut être colossale : elles peuvent non seulement entrainer la perte des données, lourdes de conséquences sur les entreprises et leurs clients, mais aussi engendrer des dommages sur le monde physique, avec un réel impact sur la population. »

Les systèmes SCADA sont beaucoup plus vulnérables face aux cyber-attaques dans la mesure où ils ont été développés à l’époque où Internet n’était pas encore un outil indispensable et omniprésent au quotidien, tant sur le plan professionnel que personnel. La conception du système de contrôle de sécurité s’est donc limitée aux accès physiques, ne prenant ainsi pas en compte le risque de cybermenaces.  Les plus virulentes cyber-attaques expérimentées au cours de ces dernières années, telles que les virus Stuxnet ou encore Flame, ont été initiée par le biais de systèmes SCADA, il est donc évident que de telles attaques peuvent encore frapper aujourd’hui, notamment en raison d’un niveau de sécurité insuffisant. Avec la découverte régulière de nouvelles vulnérabilités, les organisations et les gouvernements doivent prendre conscience qu’il est important et désormais urgent de renforcer la sécurité inhérente aux systèmes industriels critiques.

« Les outils traditionnels de cyber sécurité tels que les antivirus ont prouvé leurs limites à maintes reprises. Le virus Flame par exemple, a réussi à contourner le système de détection de 43 antivirus et il a fallu plus de deux ans avant qu’il ne soit identifié. Les entreprises et organismes gouvernementaux doivent donc mettre en place des solutions d’investigation, de détection et de prise en charge de toutes les menaces et vulnérabilités évoluées, avec davantage de précision et des mesures en temps réel. Pour y parvenir, une analyse permanente et complète de tous les logs générés par les systèmes informatiques est indispensable. Avec la forte augmentation de l’informatisation, les infrastructures critiques nationales deviennent de plus en plus vulnérables, il est devenu indispensable de s’équiper avec des niveaux de protection avancés, il en va de l’intérêt général. »

Piratage de l’Internet des objets, mais pour la bonne cause !

Lookout – leader des solutions de protection des particuliers et des professionnels utilisant des appareils mobiles – a dévoilé à Data Security Breach une faille de sécurité dans les lunettes Google Glass, transmise à Google et corrigée depuis par l’éditeur. Les nouvelles technologies nous facilitent la vie à un point inimaginable il y encore quelques années, qu’il s’agisse de véhicules électriques à commande vocale ou de thermostats sans fil. Notre soif de nouveautés entraîne le regain de l’informatique embarquée et elle est à l’origine d’une révolution dans le domaine des réseaux.

Les objets du quotidien se voient équipés de capteurs qui leur permettent d’interagir avec l’environnement extérieur, de processeurs pour y réfléchir et d’interfaces réseau pour pouvoir en parler. En se connectant les uns avec les autres et en partageant ce qu’ils voient, entendent et enregistrent, ces nouveaux appareils intelligents inaugurent le Nouvel Age de l’Internet. L’Internet des objets prend désormais le pas sur l’Internet des ordinateurs. Au 30 juin 2010, il y avait environ 1,9 milliard d’ordinateurs connectés au Net. A titre de comparaison, on comptait en 2012 environ 10 milliards d’objets connectés.

Les bienfaits que ces appareils intelligents nous apportent au quotidien sont incommensurables. Reste qu’en les dotant d’une telle intelligence et perception, nous modifions leur nature. Des objets ordinaires d’apparence familière, sans particularités sur le plan de la sécurité, se muent soudain en gardiens de données sensibles, qu’elles soient à caractère financier ou concernent des facettes de notre vie privée. Ainsi, si un thermostat autonome traditionnel fixé au mur d’une maison n’intéressera jamais des pirates, la donne sera toute autre pour son équivalent connecté. Ce dernier peut en effet renseigner sur le nombre de personnes habitant dans la maison et sur les technologies connectées au réseau. En cas d’absence des occupants, l’habitation deviendra alors une proie de choix. Un nouveau type de thermostat connecté qui serait contraint à collaborer avec un million d’autres de ses pairs pourrait poser un grave problème de sécurité pour le réseau électrique national, faisant de lui un objet de convoitises pour des terroristes. En modifiant la nature des objets, il devient crucial de pouvoir repérer les vulnérabilités et de réagir rapidement avec des mises à jour. Les objets connectés doivent ainsi être traités comme des logiciels. Lookout a étudié deux cas qui présentent deux méthodes de gestion des vulnérabilités — une bonne et une mauvaise.

Cas n°1 – Les Google Glass
Google a sélectionné ce qui fait de mieux sur le plan technologique dans le domaine des smartphones, pour concevoir un ordinateur qui se porte sous forme de lunettes. Imaginez un appareil capable de traduire dans votre langue, en un clin d’œil, des menus écrits dans une autre langue étrangère ! Imaginez un guide personnel qui identifie le bâtiment que vous êtes en train d’admirer, en vous relatant son histoire. Avec le système Glass, la technologie de reconnaissance optique des caractères qui permet à un ordinateur de lire des textes imprimés, fait figure d’antiquité. Chaque fois que vous prenez une photo, Glass recherche des données reconnaissables, les plus évidentes étant les QR codes, un type de code-barres contenant par exemple des instructions d’envoi de SMS ou d’accès à un site web hébergeant des éléments capables de modifier les paramètres de l’appareil. Google a tiré parti de ces possibilités pour permettre aux utilisateurs de configurer facilement leurs lunettes Google Glass sans l’aide d’un clavier.

C’est à ce niveau que nous avons identifié un problème de sécurité de taille. S’il est pratique de pouvoir configurer un QR code pour le système Glass et de se connecter facilement à des réseaux sans fil, il en va tout autrement si d’autres personnes peuvent se servir des mêmes QR codes pour commander aux Google Glass de se connecter au réseau Wi-Fi ou à des appareils Bluetooth de leur choix. Mais c’est malheureusement possible. Nous avons réussi à concevoir des QR codes basés sur les instructions de configuration, obtenant ainsi nos propres QR codes malveillants. Une fois photographié par un porteur de lunettes Google Glass, ce code a ordonné au système Glass de se connecter furtivement à un point d’accès Wi-Fi piégé géré par nos soins. Ce point d’accès nous a ainsi permis d’épier les connexions des Google Glass, qu’il s’agisse de requêtes en ligne ou d’images téléchargées sur le Cloud. Nous avons également été en mesure de diriger le système Glass vers une page contenant une vulnérabilité connue d’Android (version 4.0.4), nous permettant de le pirater pendant qu’il parcourait ladite page.  Les Google Glass ont été piratées par l’image d’un QR code malveillant. Cette vulnérabilité et la façon de procéder sont exclusives à Glass ; elles sont la conséquence de son appartenance à la catégorie des objets connectés.

Cas n°2 – Les pompes à insuline Medtronic
En 2011, Jérôme Radcliffe a mis au jour les vulnérabilités d’au moins quatre modèles de pompes à insuline du fabricant Medtronic, qui les exposaient à du piratage à distance. Une pompe à insuline est un appareil médical intelligent connecté, qui se substitue à la traditionnelle seringue. Le patient porte sa pompe à insuline toute la journée, à la manière d’un pager. Elle surveille en permanence l’état de la personne et diffuse régulièrement des petites doses d’insuline pour éviter les variations de glycémie. La pompe à insuline fonctionne souvent de pair avec un système de mesure du glucose en continu (CGM) doté de capteurs, qui transmet à distance les données à la pompe afin qu’elle calcule la dose d’insuline à délivrer. C’est là tout l’intérêt de la connexion sans fil. En permettant à la pompe à insuline et au CGM de communiquer ainsi, le porteur n’a pas à s’encombrer de câbles. Il peut de plus utiliser d’autres appareils pour surveiller son état.

Malheureusement, c’est à ce niveau-là qu’a été décelée la faille de sécurité. Lorsque le fabricant a permis à ces appareils de communiquer, il n’a opté que pour un seul point de sécurité : un numéro de série valable requis pour autoriser les échanges. De fait, un attaquant qui utilise un équipement radio pour surveiller le trafic de données entre le CGM et la pompe à insuline du patient peut « réécouter » ces échanges, désactiver la pompe ou, pire encore, l’induire en erreur pour la pousser à diffuser des doses inappropriées d’insuline.

Mise au jour et traitement des vulnérabilités
Ce sont deux exemples d’objets ayant des failles de sécurité du fait qu’ils sont connectés. L’étude des différences entre ces appareils connectés et leurs prédécesseurs non connectés, à partir du moment où ils sont connectés et où leur « raison d’être » évolue et permet de mettre en évidence de nouvelles zones de faiblesse. Cela donne aussi une chance de voir les détournements possibles – et imprévus – de l’appareil. La mise au jour des vulnérabilités n’est pas le seul défi que pose l’Internet des objets. Pour assurer la protection des utilisateurs, mais aussi la stabilité et l’expansion de l’écosystème, ces vulnérabilités doivent être prises en charge. L’application de correctifs, méthode traditionnellement utilisée, est encore assez peu courante dans l’univers des appareils embarqués. Historiquement, les logiciels à bord sont des microprogrammes (ou firmware) installés en usine ; ils ne sont que très rarement mis à jour. La tâche s’annonce difficile si l’on envisage de définir un processus de traitement des vulnérabilités décelées dans des milliards d’objets connectés. Fort heureusement, les longues années d’application de correctifs, dans le domaine de l’informatique, ont permis de tirer de nombreuses leçons. Le processus d’installation de correctifs a mis des années à s’affiner, émaillé de nombreux incidents de parcours. Il faut veiller à ne pas répéter les mêmes erreurs avec l’Internet des objets. L’une des principales leçons étant que les problèmes de sécurité décelés sur des appareils doivent être traités comme étant au niveau du logiciel et non du produit ou du matériel. C’est le seul moyen, pour les fabricants, de s’emparer efficacement du problème étant donné son ampleur. Les entreprises qui développent des logiciels système comprendront cet impératif, mais pas les autres, qui auront du mal à faire face à ces problèmes inhabituels pour elles et à la complexité induite par la gestion des millions d’objets. Si l’on regarde les fabricants responsables des objets en question, le scénario sera celui-là.

Google Glass
Nous avons informé Google de nos découvertes le 16 mai dernier. Google a pris acte et ouvert un ticket (pour bug) auprès de l’équipe de développement du système Glass. L’entreprise a fait preuve d’une très grande réactivité pour corriger le problème : la faille a été comblée avec la version XE6, publiée le 4 juin. Lookout a recommandé à Google d’enclencher l’exécution des QR codes sur demande de l’utilisateur ; cette préconisation a été acceptée. La réactivité de Google témoigne de l’importance que l’entreprise accorde au respect de la vie privée et à la sécurité de son appareil, et donne le ton en matière de sécurité des appareils connectés.

Pompes à insuline Medtronic
Jérôme Radcliffe a fait part de sa découverte à Medtronic, qui après avoir montré de l’intérêt pour les vulnérabilités décrites, a finalement rejeté leur caractère sérieux. L’entreprise a avancé que ces failles n’avaient pas été exploitées et qu’il serait d’ailleurs très difficile techniquement parlant de lancer une attaque. Résultat, deux ans après, les modèles Medtronic Paradigm 512, 522, 712 et 722 de pompes à insuline peuvent toujours être la cible d’attaques à distance.

Google, pour sa part, a montré qu’il dispose d’une infrastructure efficace de traitement des vulnérabilités qui lui permet d’identifier les failles, de les corriger et de mettre à jour rapidement ses appareils en toute discrétion. Google est l’une des entreprises qui se targue de pratiques en matière d’application de correctifs parmi les meilleures de l’industrie du logiciel. De fait, les entreprises qui embarquent des capteurs dans leurs appareils ne peuvent se permettre de mal gérer les failles de sécurité dans un monde où l’informatique ambitionne de quasiment fusionner avec l’utilisateur. Si Google avait manqué de réactivité, un pirate aurait pu profiter de l’aubaine pour s’en prendre aux porteurs de ses lunettes, décrédibilisant du même coup un nouveau « gadget » prometteur.

Les développeurs et concepteurs d’appareils embarqués doivent prendre exemple sur Google, tant du point de vue de la prise en charge des failles que de l’importance accordée aux objets connectés portables équipés d’un capteur. Il est par ailleurs essentiel de penser à la sécurité des appareils et à leur mise à jour automatique dès la phase de conception.

L’Internet des objets inaugure une nouvelle ère technologique : un futur où tout sera connecté et pourra interagir avec les informations plus étroitement que jamais. Si nous nous appliquons, un large champ de possibilités s’ouvrira à nous. Dans le cas contraire, nous en tuerons tout le potentiel sans jamais en tirer les bénéfices. (LockOut)

Les responsables informatiques aveugles face aux failles de sécurité des réseaux d’entreprise ?

Dimension Data, le fournisseur mondial de services et de solutions informatiques, a déclaré à Data Security Breach que le nombre de périphériques vulnérables sur les réseaux informatiques d’entreprise a chuté entre 2011 et 2012, passant de 75 % à 67 %. Même s’il s’agit du chiffre le plus bas en deux ans, cette tendance met en évidence l’approche laxiste en matière de sécurité actuellement adoptée par les gestionnaires de réseau.

Telle est l’une des conclusions tirées dans le Baromètre des réseaux 2013 publié aujourd’hui par Dimension Data. Depuis son lancement en 2009, le Baromètre des réseaux informe de l’état des réseaux à l’échelle mondiale, en compilant des données en provenance des entreprises et les résultats des audits Technology Lifecycle Management (TLM) réalisés par Dimension Data dans le monde au cours de l’année écoulée. Ce rapport analyse la capacité opérationnelle des réseaux en évaluant la présence de failles de sécurité, le statut en fin de vie et le respect des bonnes pratiques de configuration des périphériques réseau. Aujourd’hui, Dimension Data affiche au compteur plus de 1 200 audits réalisés ces cinq dernières années, grâce à la solution Technology Lifecycle Management (TLM), auprès d’entreprises de toutes tailles et opérant dans tous les secteurs d’activités.

Comme l’explique à datasecuritybreach.fr Raoul Tecala, directeur du développement commercial de l’activité Intégration réseau chez Dimension Data : « Certaines failles de sécurité présentes depuis des années n’ont toujours pas été corrigées — et ce, malgré la proactivité dont font preuve certains fournisseurs comme Cisco Systems avec l’envoi d’alertes en cas de correctifs et les constantes mises à niveaux de leurs logiciels et systèmes. (…) « L’élimination de toutes les failles de sécurité peut constituer un défi de taille dans le cas d’environnements complexes d’envergure. Il convient toutefois de mettre en balance les perturbations subies et les efforts nécessaires, d’une part, avec les répercussions potentielles et les mesures qui s’avèrent indispensables. Bien que les réseaux semblent actuellement moins en proie aux failles de sécurité, la proportion importante de périphériques vulnérables se maintiendra jusqu’à l’application d’un correctif logiciel ou à la mise à niveau vers une nouvelle version plus sécurisée du code. »

Data security breach conseille aux entreprises de concentrer leurs efforts sur les failles de sécurité qui représentent le plus grand danger. « Plus le périphérique est proche d’Internet, plus le risque est important. Par conséquent, les entreprises doivent se montrer vigilantes et nous leur recommandons de mettre en place un système visant à évaluer, à hiérarchiser et à corriger en permanence les failles de sécurité des réseaux. termine Raoul Tecala, Même si les réseaux informatiques paraissent aujourd’hui moins vulnérables, bon nombre des failles de sécurité restantes sont difficiles à supprimer complètement et on en identifie de nouvelles chaque année. Il serait donc malvenu de se reposer sur ses lauriers ».

Faille pour BitCoin Central

Une faille découverte dans le service BitCoin oblige BitCoin Central à fermer pour maintenance. Comme l’annonçait, en début de soirée, le twitter officiel de @zataz, un problème est survenu pour le système monétique Bitcoin. Dans la nuit de dimanche à lundi, le site BitCoin Central à confirmer les informations que possédait la rédaction de zataz.com, un problème de sécurité est intervenu dans les bits des Bitcoins. « Nous avons détecté une faille de sécurité, indique l’équipe de BitCoin Central. Les services sont temporairement suspendus jusqu’à ce que nous ayons soigneusement étudié la situation. Nous allons reprendre les services dans les plus brefs délais. » Datasecuritybreach.fr vous conseille de ne SURTOUT PAS envoyer d’argent avec votre adresse, du moins pour le moment. A noter que les bitcoins des clients (en euros) sont en sécurité et ne sont pas affectés par la brèche de sécurité découverte. L’adresse 1LrPYjto3hsLzWJNstghuwdrQXB96KbrCy est sous le contrôle de Bitcoin-Central et Paytunia. « Nous nous engageons à reprendre du service dès que possible, termine BitCoin Central. Attendez-vous à une reprise normale du service dans les 48 heures. »