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Des failles de sécurité dans des traceurs GPS

Des failles de sécurité dans des traceurs GPS, plus d’un demi-million d’enfants et de personnes âgées concernés.

a découvert de sérieuses failles de sécurité dans le T8 Mini GPS tracker et dans près de 30 autres modèles du même fabricant, Shenzhen i365 Tech. Commercialisés pour garantir la sécurité des enfants, des personnes âgées, des animaux domestiques et même des biens personnels, ces appareils dévoilent toutes les données envoyées dans le cloud, y compris les coordonnées GPS exactes en temps réel. De plus, des défauts de conception peuvent permettre à des tiers indésirables d’usurper la localisation ou d’accéder au microphone à des fins d’écoute illicite. Les chercheurs du Threat Labs d’Avast estiment à 600 000 le nombre de traceurs non protégés utilisés dans le monde, mais ils soulignent que ces problèmes de sécurité de l’IoT dépassent largement le cadre d’un seul fournisseur.

Martin Hron, Senior Researcher, chez Avast, qui est à l’origine de cette étude, conseille aux acheteurs de ces produits de choisir une solution alternative auprès d’une marque plus fiable intégrant une la sécurité dès la conception du produit : connexion sécurisée, un chiffrement des informations.

Comme pour tout appareil prêt à l’emploi, modifier les mots de passe par défaut de l’administrateur. En choisir un complexe.

Cependant, dans ce cas précis, cela n’empêchera pas une personne motivée d’intercepter le trafic non chiffré. « Nous avons fait preuve de toute la diligence voulue en communiquant ces vulnérabilités au fabricant, mais comme nous n’avons pas eu de réponse dans le délai habituel, nous publions ce message d’intérêt public à l’attention des consommateurs et vous recommandons fortement de cesser d’utiliser ces appareils », explique Martin Hron.

Signaux d’alerte dès la sortie de l’emballage

Le Threat Labs d’Avast a d’abord analysé la procédure de démarrage du T8 Mini, en suivant les instructions pour télécharger l’application mobile à partir du site http://en.i365gps.com — en l’occurrence, un site Web desservi par le protocole HTTP plutôt que par celui du HTTPS, plus sécurisé. Les utilisateurs peuvent alors se connecter à leur compte avec le numéro d’identification attribué. Le mot de passe par défaut très générique « 123456 ».

Ces informations sont transmises via un protocole HTTP non « secure ».

Le numéro d’identification dérivé de l’International Mobile Equipment Identity (IMEI) de l’appareil ; les chercheurs ont donc pu facilement prédire et répertorier les numéros d’identification possibles d’autres traceurs de ce fabricant.

En combinaison avec le mot de passe fixe, pratiquement n’importe quel appareil suivant cette séquence de numéros IMEI étaient piratables sans le moindre effort.

Rien n’est chiffré

À l’aide d’un simple outil de recherche de commandes, les chercheurs découvrent les informations en texte brut. Sans chiffrement.

Il est encore plus inquiétant de constater que l’appareil peut envoyer des commandes qui vont au-delà de l’usage prévu de suivi GPS, telles que :

  • appeler un numéro de téléphone, permettant ainsi à un tiers d’écouter les conversations à travers le microphone du traceur ;
  • envoyer un SMS qui pourrait permettre au hackers d’identifier le numéro de téléphone de l’appareil et donc d’utiliser le SMS entrant comme vecteur d’attaque ;
  • utiliser les SMS pour rediriger la communication de l’appareil vers un autre serveur afin d’obtenir le total contrôle de cet appareil ou de fausses informations envoyées vers le cloud ;
  • partager une URL vers le traceur, permettant à un attaquant à distance de placer un nouveau firmware sur l’appareil sans même y toucher, qui pourrait remplacer complètement la fonctionnalité ou implanter un backdoor.

Sans surprise, les chercheurs ont également découvert que l’application mobile AIBEILE (disponible sur Google Play et iOS App Store) communiquait avec le cloud via un port HTTP non standard, TCP:8018, envoyant du texte brut non chiffré au terminal. Après avoir examiné minutieusement l’appareil lui-même pour analyser la façon dont il communique avec le cloud, le Threat Labs d’Avast a confirmé que les données transitent à nouveau sans être chiffrées, du réseau GSM au serveur, sans aucune autorisation.

Ce que les consommateurs devraient retirer de cette étude

Outre l’appareil qui fait l’objet de cette étude, 29 autres modèles de traceurs GPS présentant ces vulnérabilités. La plupart des fournisseurs mentionnés ci-dessus.  50 applications mobiles différentes utilisent la même plateforme non « secure ».

Les chercheurs estiment qu’il existe plus de 600 000 appareils dans la nature dont les mots de passe par défaut sont « 123456 ».

Des applications mobiles  téléchargées près de 500 000 fois. Le fabricant n’a donné aucune réponse aux avertissements.

En tant que parents, nous sommes enclins à adopter les technologies qui nous promettent de protéger nos enfants. Se renseigner sur les produits que nous achetons est indispensable.

Méfiez-vous des fabricants qui ne respectent pas les normes minimales de sécurité. Qui n’ont pas de certification ou homologation par des tiers.

Choisissez uniquement des marques en qui vous avez confiance pour protéger vos informations.

BIG-IP de F5 : un grave défaut de sécurité peut donner lieu à des intrusions informatiques

Intrusions : Un chercheur en cybersécurité a identifié un défaut de sécurité susceptible de transformer des centaines de milliers d’équilibreurs de charge en vecteurs de cyber attaques.

Des chercheurs en cybersécurité invitent les organisations utilisant l’équilibreur de charge BIG-IP de F5 Networks, à remédier aux problèmes de sécurité posés par plusieurs configurations.

BIG-IP est notamment populaire auprès des gouvernements, des banques et d’autres grandes entreprises. Mal configuré, cet équilibreur de charge peut servir de porte d’entrée pour les pirates informatiques. Ces derniers peuvent alors s’infiltrer sur les réseaux et effectuer de nombreuses attaques contre les entreprises et particuliers utilisant les services web gérés par le produit corrompu.

Le défaut de sécurité réside dans le langage de programmation Tcl utilisé pour définir les règles iRules (la fonctionnalité utilisée par BIG-IP pour diriger le trafic web entrant). Certaines pratiques de codage permettent aux hackers d’injecter des commandes Tcl arbitraires pouvant être exécutées dans le script Tcl cible.

Lorsqu’ils exploitent avec succès ces règles iRules mal configurées, les hackers peuvent utiliser le BIG-IP corrompu comme vecteur pour lancer d’autres attaques et réaliser des intrusions réseaux. Ils peuvent également intercepter et manipuler le trafic web, de manière à exposer des informations sensibles (identifiants, secrets d’application) ou à attaquer des utilisateurs des services web de l’organisation.

Exploiter un système vulnérable (CVE) peut parfois s’avérer aussi simple que d’entrer une commande ou une ligne de code dans le cadre d’une requête web : la technologie se charge du reste. Dans certains cas, le dispositif corrompu n’enregistre pas les actions du pirate informatique : aucune preuve de l’attaque ne peut alors être récupérée. Dans d’autres cas, le hacker peut effacer lui-même les logs retraçant ses opérations, entravant ainsi sérieusement tout travail d’enquête.

« Ce défaut de configuration est relativement sérieux puisqu’il permet au pirate d’opérer furtivement : il peut s’infiltrer, atteindre ses objectifs, puis effacer ses traces. Le problème est d’autant plus grave que, souvent, les entreprises ne sont pas aptes à identifier et résoudre les problèmes de sécurité cachés dans la chaîne d’approvisionnement logicielle », explique Christoffer Jerkeby, Senior Security Consultant chez F-Secure. « À moins de savoir quoi chercher, il est difficile d’anticiper un problème de sécurité de cette nature, ou pire, de le gérer en cas d’attaque. »

Christoffer Jerkeby a identifié plus de 300 000 instances actives de BIG-IP sur internet au cours de ses recherches mais il estime que, compte-tenu des limitations méthodologiques, le nombre réel pourrait être beaucoup plus élevé. (Note de la rédaction : les pirates n’ont pas attendu, depuis plusieurs semaines, via Shodan, le moteur de recherche, ils se servent allègrement).

Ce type de vulnérabilité n’est pas nouveau et est connu depuis un certain temps, tout comme d’autres vulnérabilités d’injection de commandes identifiées dans d’autres langages informatiques répandus. Toutes les entités utilisant BIG-IP ne sont pas concernées par ce problème de sécurité. Toutefois, cet équilibreur de charge est très répandu chez les organismes bancaires, les organisations gouvernementales et d’autres entités proposant des services en ligne très populaires. De ce fait, les enjeux sont grands et de nombreuses personnes sont concernées. Toutes les organisations utilisant cet équilibreur de charges doivent donc évaluer leur degré d’exposition.

« Si elles n’ont pas mené d’enquête approfondie sur cette technologie, il est fort probable que les entreprises utilisant cette technologie soient concernées par le problème. Même un professionnel extrêmement bien informé sur la sécurité peut laisser passer un tel défaut de configuration. Il est essentiel de sensibiliser les entreprises si nous souhaitons les aider à mieux se protéger contre ce vrai risque d’intrusion. »

Recommandations aux organisations

Il est possible de procéder à un balayage massif d’internet afin d’identifier et exploiter les instances vulnérables de cette technologie. Dans certains cas, ce processus peut même être automatisé. Ce problème de sécurité est donc susceptible d’attirer l’attention des chasseurs de bug bounty… et des pirates informatiques. De plus, des versions d’essai gratuites de BIG-IP sont proposées et il est possible d’accéder à une version cloud pour un coût minime, à partir d’AWS. F-Secure conseille donc aux organisations d’enquêter de manière proactive pour savoir si elles sont affectées ou non par ce défaut de sécurité, compte-tenu des risques encourus.

Christoffer Jerkeby a aidé à développer des outils libres et gratuits que les organisations peuvent utiliser pour identifier les configurations non sécurisées de leurs équilibreurs BIG-IP. Il souligne toutefois qu’il n’existe pas de solution miracle : les organisations doivent répondre elles-mêmes au problème.

« La bonne nouvelle, c’est que tous les utilisateurs ne sont pas affectés par ce défaut de sécurité. La mauvaise, c’est que ce type de problème ne peut pas être résolu par un simple patch ou une simple mise à jour : il appartient aux organisations de vérifier si elles ont ce problème et de le résoudre si c’est le cas », explique-t-il. « Quiconque utilise BIG-IP doit donc se montrer pro-actif. »

Patch Tuesday : 79 vulnérabilités dont 22 critiques

Ce Patch Tuesday de mai 2019 traite 79 vulnérabilités dont 22 classées critiques. Parmi ces dernières, 18 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs.

Les quatre restantes concernent des exécutions de code à distance (RCE) sur le protocole Remote Desktop (RDP), le serveur DHCP, GDI+ et Word. Microsoft a également publié des recommandations sur les techniques MDS (Microarchitectural Data Sampling) récemment divulguées dont les failles ZombieLoad, Fallout et RIDL. Concernant Adobe, le Patch Tuesday comprend des correctifs pour des vulnérabilités dans Flash, Acrobat/Reader (83 vulnérabilités !) et Media Encoder.

Correctifs pour postes de travail

Le déploiement de patches pour les moteurs de script, les navigateurs, GDI+ et Word est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont également concernés les serveurs multi utilisateurs utilisés comme postes de travail distants par des utilisateurs.

Exécution de code RCE sur les services Remote Desktop (RDS)

Le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) est affecté par la vulnérabilité par exécution de code à distance CVE-2019-0708. L’exploitation de cette vulnérabilité permet à un attaquant non authentifié d’exécuter du code de manière arbitraire sur un système affecté. Ce type de vulnérabilité peut faciliter la propagation de vers informatiques en raison du manque d’authentification et de l’omniprésence du service RDP. Même si un exploit Preuve de concept n’a pas encore été dévoilé, cette vulnérabilité doit être résolue en priorité absolue sur Windows 7, Server 2008 et Server 2008 R2.

Critiques : Exécution de code RCE sur le serveur DHCP

Le serveur DHCP de Windows est affecté par la vulnérabilité CVE-2019-0725 classée comme critique pouvant faciliter l’exécution de code à distance. Un quelconque attaquant non identifié peut envoyer des paquets à un serveur DHCP pour exploiter cette vulnérabilité, ce correctif est donc une priorité pour tous les déploiements DHCP Windows. Une vulnérabilité semblable au sein du serveur DHCP a été corrigée en février tandis qu’une autre vulnérabilité a été corrigée en mars sur le client DHCP.

Conseils pour les attaques MDS (Microarchitectural Data Sampling)

Microsoft a publié une documentation d’assistance concernant l’atténuation des attaques MDS (Microarchitectural Data Sampling). Les attaques de ce type s’appellent notamment ZombieLoad, Fallout et RIDL. Les CVE correspondant à ces vulnérabilités sont CVE-2018-12126, CVE-2018-12127, CVE-2018-12130 et CVE-2019-11091. Intel diffuse aussi une présentation ainsi qu’un document détaillé sur les techniques employées et les atténuations à déployer.

Des mises à jour du microcode pour les processeurs concernés devront être réalisées pour atténuer ces attaques tandis que des correctifs devront être déployés pour les systèmes d’exploitation. Microsoft précise que la désactivation de l’hyper-threading (alias Simultaneous Multi Threading ou SMT) pourra s’avérer nécessaire pour une atténuation complète, même si Intel déconseille cette procédure. Microsoft distribuera des mises à jour du microcode uniquement pour Windows 10. Pour les autres systèmes d’exploitation, c’est le fabricant OEM qui devra fournir ces mises à jour souvent sous la forme d’une mise à jour du BIOS.

Attaques actives sur des vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges pour le traitement des erreurs Windows
Microsoft a également publié un correctif pour une vulnérabilité facilitant une élévation de privilèges pour le traitement des erreurs Windows (CVE-2019-0863) et qui a été exploitée à l’aveugle. L’application de ce correctif est donc prioritaire pour toutes les versions Windows prises en charge.

Adobe Patch Tuesday

Adobe a publié des correctifs pour Flash, Acrobat/Reader et Media Encoder. Même si les correctifs pour Flash ne concernent qu’une seule exécution CVE et que les patches pour Media Encoder en traitent deux, les patches pour Acrobat/Reader concernent pas moins de 83 vulnérabilités. Il est recommandé de traiter en priorité tous les systèmes hôtes impactés et plus particulièrement les équipements de type poste de travail. (Publié par Jimmy Graham dans The Laws of Vulnerabilities)

Faille iLnkP2P : découverte de 2 millions d’objets connectés affectés

Faille de sécurité dans iLnkP2P : 2 millions d’objets connectés sont affectés. Trois mois après la divulgation de cette faille, le correctif n’est toujours pas disponible.

En tout, iLnkP2P présente deux failles de sécurité. L’une d’elle permet à un attaquant de se connecter à un périphérique. L’autre problème permet de voler les données d’accès au périphérique et de prendre le contrôle total.
Un vrai danger, surtout si une webcam impactée est située dans une zone telle que la chambre d’un enfant ou votre chambre à coucher.
De nombreux appareils intelligents utilisent des composants prêts à l’emploi. Une partie de ces composants exploite la communication P2P. Cette communication fluide et sans problème permet de relier les périphériques entre-eux.

iLnkP2P dangereux !

Une des solutions prêtes à l’emploi s’appelle iLnkP2P, fabriquée par la société chinoise Shenzen Yunni Technologies.
L’approvisionnement en composants auprès de fournisseurs externes est une pratique courante dans de nombreux secteurs. Par exemple, les constructeurs automobiles achètent souvent certains groupes de composants, tels que des faisceaux de câbles, auprès de fournisseurs externes. En conséquence, tout problème avec un composant fabriqué par un fournisseur donné affecte plusieurs fournisseurs.
Parmi les sociétés affectées par les failles de sécurité : VStarcam, Eye Sight et HiChip.
Il serait «difficile» d’énumérer tous les fournisseurs concernés, comme l’a expliqué Paul Marrapese. À ce stade, aucun correctif n’est en vue – et il est peu probable qu’il en existe un prochain, étant donné que le fournisseur de iLnkP2P n’a pas réagi à plusieurs tentatives d’alertes.
Le chercheur a rendu publique les vulnérabilités au bout de trois mois.

De la cybersécurité à la cyber-immunité

À l’époque où je travaillais sur notre premier antivirus, rares étaient les foyers équipés d’un ordinateur, technologie au prix alors quelque peu prohibitif. Le nombre d’internautes a explosé ces dernières années. On compte aujourd’hui 4 388 milliards d’internautes actifs[1] et de plus en plus de personnes sur la planète possèdent désormais un ou plusieurs appareils connectés à Internet. Pendant bon nombre d’années, nous étions connus comme l’entreprise qui vendait des logiciels antivirus.

Aujourd’hui, les solutions de protection des terminaux ne constituent que l’un de nos nombreux segments d’activité. Nous nous concentrons depuis plusieurs années déjà sur des domaines tels que la cybersécurité industrielle, l’apprentissage automatique, la sécurité de l’Internet des objets (IoT), la Threat Intelligence ou encore la cybersécurité des systèmes de transport. En 1998, soit un an après la création de notre entreprise, nous recensions chaque jour une cinquantaine de nouveaux échantillons de malware ; en 2019 – 21 ans plus tard –, ce sont 360 000 échantillons uniques de malware qui sont détectés quotidiennement !

Mais pourquoi ces comparaisons nostalgiques entre la fin des années 1990 et aujourd’hui ? Eh bien, nous évoluons à présent dans un cybermonde ultra-connecté guidé par la « révolution industrielle 4.0 ». Dans cet univers, la connectivité est vectrice d’opportunités remarquables, mais aussi source de vulnérabilités majeures pour les entreprises ordinaires, pour le secteur industriel et pour l’infrastructure critique. Un changement s’impose selon moi dans notre manière de protéger l’ensemble des technologies qui nous entourent.

Cybersécurité

Existe-t-il une solution miracle pour faire face aux menaces en apparence insurmontables de cette ère digitale ? Je crains bien que non. S’il y en avait une, je pourrais d’ores et déjà planifier ma retraite. En revanche, j’ai ma petite idée quant au futur de la cybersécurité, à la prochaine grande évolution de notre secteur ! À vrai dire, nous y travaillons déjà : il s’agit du concept de la « cyber-immunité », poussé à son paroxysme. Comment définir cette évolution ? Comme ceci : le coût d’une cyberattaque devrait excéder celui des dommages (pour la victime) ou des gains potentiels (pour le cyberpirate). En revanche, des entreprises comme All4tec, développe des solutions pour faire face au problème de cybersécurité notamment avec de la protection préventive.

Comment y parvenir ?

En revoyant notre manière de penser la sécurité des systèmes et des produits. À l’heure actuelle, notre travail consiste à bâtir une couche de protection autour d’une architecture informatique existante. Ne serait-il pas nettement plus simple de disposer de solutions « secure » à tous les niveaux dès leur conception et ne nécessitant en principe aucune protection supplémentaire ? Cette idée nous paraissant excellente, nous avons commencé à la mettre en œuvre dans le domaine de l’IoT. Plus de 20 milliards d’objets devraient être connectés l’an prochain[2], avec toutefois un niveau de protection quasi inexistant, les appareils connectés étant fréquemment exploités pour mener des attaques DDoS massives ou pour constituer des botnets. Comment résoudre ce problème ? Il nous faut concevoir de A à Z des appareils connectés « intelligents » dotés d’une architecture à micro-noyau ainsi que d’une couche de sécurité isolant l’ensemble de ses modules pour empêcher tout comportement inhabituel des équipements IoT. Il est déjà possible de mettre en œuvre ce concept à l’aide de notre système d’exploitation KasperskyOS, destiné aux technologies embarquées. Nous pouvons bien sûr en faire de même pour les systèmes et les produits plus complexes.

Peut-on espérer passer de la cybersécurité à la cyber-immunité dans un très proche avenir ?

J’aimerais beaucoup pouvoir répondre « oui », mais il faut savoir que la route sera longue et que le monde n’a pas encore amorcé cette transformation. D’ici là, il nous faut simplement continuer à communiquer sur les dangers d’un monde connecté vulnérable, pour que chacun prenne conscience de la nécessité de protéger toutes les technologies connectées qui nous entourent. Nous pouvons le faire ! Nous pouvons donner vie à la cyber-immunité ! (Tribune d’Eugene Kaspersky)

[1] We Are Social and Hootsuite’s latest collection of Global Digital 2019 reports.
[2] Gartner : « Leading the IoT »

Google corrige 3 failles critiques : l’une d’elle permet de piéger une image

Google a corrigé une faille critique dans son système d’exploitation Android. La faille permettait à un pirate d’envoyer un fichier image PNG spécialement conçu pour pirater un périphérique cible.

PNG dangereux ?! Le nombre total de problèmes critiques corrigés en ce mois de février 2019 est de 11. Le géant de la technologie a traité un total de 42 problèmes, dont 30 ont été classés comme graves.

Parmi les failles, trois vulnérabilités critiques CVE-2019-1986, CVE-2019-1987 et CVE-2019-1988 corrigées.

Elles affectent des millions d’appareils Android exécutant des versions du système d’exploitation Google, allant d’Android 7.0 Nougat à la dernière Android 9.0 Pie. Google a corrigé les trois vulnérabilités du projet Open Source Android (AOSP) dans le cadre de ses mises à jour de sécurité Android en ce mois de février 2019. Même si Google a corrigé les failles, chaque fournisseur devra distribuer le correctif pour ses modèles et ce processus sera long, très long !

Les chercheurs de Google n’ont pas fourni de détails techniques sur les failles, le géant de la technologie a seulement indiqué que les mises à jour de sécurité traitaient une « faille de dépassement de mémoire tampon », « d’erreurs dans SkPngCodec » et de vulnérabilités dans certains composants générant des images PNG.

Pour finir, selon l’avis de sécurité publié par Google, la plus grave des trois vulnérabilités pourrait permettre la création d’une image piégée, au format PNG. Image malveillante qui peut exécuter du code arbitraire sur les appareils Android vulnérables. Les experts ont souligné qu’un attaquant pourrait exploiter cette faille en incitant les victimes potentielles à ouvrir un fichier image PNG malicieusement conçu sur leur Android.

System Down pour les distributions Linux

Des vulnérabilités, baptisées System Down, découvertes dans plusieurs distributions Linux.

Le laboratoire de la société Qualys vient de révéler trois vulnérabilités exploitables localement dans systemd-journald, un composant central présent dans toutes les distributions Linux. Ces vulnérabilité sont baptisée « System Down » en référence au groupe de Rock, System of a Down. L’avis de sécurité complet est ici.

CVE-2018-16864 et CVE-2018-16865, deux corruptions de mémoire (alloca () s) contrôlé par l’attaquant;

CVE-2018-16866, une fuite d’informations (lecture en dehors des limites).

CVE-2018-1686, avril 2013 (systemd v203). Exploitable depuis février 2016 (systemd v230). Une preuve de concept (PoC) mis en place pour CVE-2018-16864. iL gagne le contrôle eip sur i386.

CVE-2018-16865 date de décembre 2011 (systemd v38). Exploitable en avril 2013 (systemd v201).

CVE-2018-16866 introduit en juin 2015 (systemd v221),  corrigée en août 2018. Un exploit pour CVE-2018-16865 et CVE-2018-16866 permet d’obtennir un shell racine local en 10 minutes sur i386 et 70 minutes Amd64, en moyenne. « Nous publierons notre exploit dans un proche avenir » indique Qualys.

À notre connaissance, toutes les distributions Linux basées sur systemd sont vulnérables.

SUSE Linux Enterprise 15, openSUSE Leap 15.0, Fedora 28 et 29 sont « safe ». Leur espace utilisateur sous compilation GCC’s -fstack-clash-protection.

Vulnérabilités pour les caméras de surveillance Guardzilla Indoor Security

Des experts en cybersécurité passent au banc d’essai la caméra de surveillance pour la maison, Guardzilla Indoor Security. Ils découvrent de nombreuses vulnérabilités.

Guardzilla produit des caméras de surveillance, discrètes, faciles à utiliser et à installer à la maison. Il s’agit de produits très abordables dont l’objectif principal est de fournir une sécurité physique contre l’effraction. Elles s’intègrent également de manière transparente aux réseaux domestiques et sont faciles à utiliser via des smartphones et une application Guardzilla dédiée. Il n’y a pas de frais et de coûts supplémentaires associés au produit.

Un produit assez populaire dans sa catégorie : plus de 100 000 installations et 4000 commentaires vérifiés enregistés par Google Play. En plus des utilisateurs d’Android, il existe une forte communauté Apple qui utilise Guardzilla. Les recherches de Bitdefender Labs estiment le nombre d’appareils Guardzilla activés à environ 410 000, ce qui donne un bon indice sur leur popularité.

Prise de contrôle à distance, accès au flux vidéo en direct…

L’analyse révéle de nombreuses vulnérabilités au sein de la caméra Guardzilla Indoor Security. Ces vulnérabilités peuvent être exploitées pour compromettre totalement la caméra, ce qui se traduitrait par un grave impact sur la vie privée de ses utilisateurs. Les criminels peuvent se connecter à distance à la caméra, avoir un accès complet pour faire fonctionner l’appareil, et également accéder au flux vidéo en direct.

Trois types d’attaques potentielles, offrant chacune un contrôle total à la caméra :

A – Prise de contrôle total de la caméra en altérant le service d’authentification Guardzilla et en usurpant l’identité d’un utilisateur légitime. En forçant brutalement des ID de comptes uniques, l’attaquant peut demander des noms d’utilisateurs (adresses e-mail) et des mots de passe et les modifier sans aucune confirmation.

B – Prise de contrôle total de la caméra et exécution du code à distance en exploitant un composant Cloud.

C – Obtention du contrôle total de l’appareil en usurpant l’identité d’une fausse mise à jour. Connaissant l’ID utilisateur et le mot de passe des périphériques (voir attaque A), l’attaquant peut accéder au système en abusant de la commande de mise à jour à distance.

Informé en août 2018, le fabricant n’a pas donné suite aux alertes

Les chercheurs ont établit un premier contact avec le fournisseur en août 2018. Ils demandent une clé PGP ou un canal sécurisé pour une divulgation privée des vulnérabilités. Aucun accusé de réception, ni réponse. Après une relance en septembre 2018, les CVE (Common Vulnerabilities Exposures) suivants : CVE-2018-18600, CVE-2018-18601, CVE-2018-18602 en préparation pour publication. Ces CVE accordés en moins de 24h. Finalité, un rapport publié. Une décision de diffusion motivée par l’absence complète de réponse du fournisseur. Le délai de 90 jours pour la divulgation des vulnérabilités expire. Bitdefender décide de prolonger ce délai. Une partie des vulnérabilités identifiées sont toujours à ce jour présentes dans le firmware de la caméra.

Une fausse mise à jour s’affiche sur Electrum Bitcoin, des centaines de milliers d’euros volés ?

Une faille a permis à des pirates informatiques d’afficher une fausse mise à jour pour les utilisateurs d’Electrum Bitcoin.

Une faille sur le site d’Electrum, un espace dédié à la cryptomonnaie Bictoin, a permis l’affichage de fausses mises à jour dans les écrans des utilisateurs. Les pirates ont eu pour mission d’inciter les « clients » à se connecter à l’un des 33 faux serveurs Electrum ouverts pour l’occasion.

Bilan de cette attaque, la possibilité de voler plusieurs centaines de milliers d’euros.

Une page Github revient sur cette infiltration sournoise. « Une attaque contre des utilisateurs dans laquelle les serveurs soulèvent des exceptions lorsqu’un client diffuse une transaction ; dans ce cas, une fenêtre s’affiche« .

 

Le pirate a créé de nombreux serveurs afin d’augmenter ses chances de connexion. Les messages d’erreur tentent d’amener l’utilisateur à télécharger et à installer des logiciels malveillants. Déguisés en versions de mises à jour d’Electum. Une fois le logiciel malveillant installé, les utilisateurs étaient invités à entrer les codes d’authentification 2FA. Les pirates ont pu transférer des fonds dans leurs propres portefeuilles.

L’Electrum, un alliage naturel d’or et d’argent, utilise des serveurs distants qui se chargent des transactions Bitcoin. Electrum permet, par exemple, de récupérer son portefeuille BTC via une phrase secrète.

Assurance cybersécurité

Alors que le marché de l’assurance cybersécurité est déjà bien développé outre Atlantique, il peine à mûrir en France. Les entreprises françaises n’ont sans doute pas encore pris conscience de l’importance des risques liés la cybersécurité. Et pourtant, en 2017, 79% des entreprises ont été victimes d’une cyberattaque[1].

Avec le développement des activités commerciales sur Internet, les risques liés au piratage ou au vol de données n’ont jamais été aussi grands. D’où la nécessité, presque indispensable, de se prémunir face aux risques qui en découlent. Par ailleurs, la nouvelle réglementation européenne RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données, qui entrera en application en 2018) prévoie des amendes infligées aux entreprises en cas de fuite de données massive, pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros. En outre, ce règlement prévoie une obligation de notification élargie en cas d’atteinte aux données d’une entreprise, et ce, qu’elle que soit son activité ou sa taille. Or, aucune entreprise n’est à l’abri des cyber-attaques comme le prouvent les attaques récentes sur Sony, Uber, Renault ou encore Orange.


Imaginez donc… Un lundi matin, en ouvrant vos emails, un virus s’installe sur le réseau informatique de votre agence. Le réseau est maintenant bloqué et toutes les données sont inaccessibles. Il vous faut payer la rançon réclamée pour les récupérer. Malheureusement, ces scénarios de cyber-extorsion sont de plus en plus communs et susceptibles de nuire grandement à une entreprise. Cependant, grâce à une assurance Cybersécurité, les frais liés à la récupération de vos données peuvent être pris en charge.

Dans sa mission d’accompagner les professionnels de l’immobilier, Galian apporte une solution exhaustive pour assurer les données, le chiffre d’affaires et la e-réputation de ses clients-sociétaires:
l’assurance cybersécurité.

Cette assurance a été développée dans le but protéger les entreprises faces aux risques liés au vol d’identité, à la fuite de données et à l’e-réputation.

En effet, un professionnel de l’immobilier renferme dans ses systèmes des données sensibles liées à son activité (fichiers clients, comptes clients, processus, données personnelles, etc.). En tant que
professionnel de l’immobilier vous êtes exposé à la perte, la destruction ou le vol de ces mêmes données. Vous risquez également une impossibilité d’exercer suite à un blocage de votre système
informatique (ex: menace d’extorsion, virus, etc.)

L’assurance cybersécurité offre une indemnisation en cas de pertes liées à une interruption de votre activité suite à une cyber-attaque. Le déclenchement des garanties se fait par simple appel à la
plateforme d’assistance. En cas de cyber-incidents, Galian vous met en relation avec des experts qui vous accompagnent depuis la découverte de l’incident jusqu’à sa réparation. En cas de crise, vous disposez également de l’appui de cabinets d’avocats qui vous aideront à prendre les meilleures décisions pour assurer la pérennité de votre activité. Ainsi, les impacts financiers sont limités et,
grâce aux conseils d’experts, vous aurez la possibilité de mettre en oeuvre une stratégie de communication pour protéger votre e-réputation.

Enfin, Galian propose différentes formules d’assurance, avec différents plafonds annuels de garanties selon le chiffre d’affaires global de l’entreprise. Les offres sont donc adaptées selon les besoins de l’entreprise. 

En conclusion, se protéger face à la cybercriminalité est devenu une nécessité incontournable pour les entreprises. La nouvelle réglementation bientôt en vigueur et les risques liés à une cyber-attaque sont trop importants pour être négligés. Grâce à l’assurance contre le risque de cybercriminalité de Galian, les professionnels bénéficient dorénavant d’une couverture complète contre les cybers risques, minimisant les dégâts financiers liés à votre activité en ligne.

[1] Source : CESIN : Club des experts de la sécurité, de l’information et du numérique