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Tentative de piratage CoinHouse

Des pirates informatiques ont tenté de piéger les clients du site spécialisé dans les cryptomonnaie CoinHouse. Mais comment les pirates ont-ils eu les mails utilisés dans leur tentative de fraude ?

Jeudi 12 septembre, 20 heures. La société CoinHouse alerte ses clients d’une tentative de fraude. Une cyber attaque aux couleurs de ce spécialise des cryptomonnaie prenant la forme d’un phishing. « Vous avez pu recevoir un mail ayant pour objet  »Action requise: vérifiez vos données », avec un message en anglais vous invitant à cliquer sur un bouton  »Verify ». » explique CoinHouse dans son courriel d’alerte. « Ce message a été envoyé par des pirates informatiques pour vous rediriger vers un faux site : app.colnhouse.com et ainsi récupérer vos identifiants. »

L’attaque a débuté quelques heures auparavant. Un courriel signe coinhouse.com comme le montre la capture écran de Data Security Breach. « In order to continue using our services, please verify our submitted data and documents. It will not take more than 3 mintues to complete the verifying steps, once you finish, please proceed by pressing save button. » annonçait l’arnaque.

La page pirate recupérait les identifiants de connexion.

Infiltration, exfiltration

Fait intéressant : si les hameçonnages sont très fréquents, l’histoire ne dit pas comment les pirates ont eu accès aux adresses électroniques. Plusieurs lecteurs de Data Security Breach, dont votre serviteur, exploitent une adresse dédiée à ce service ! A noter que ce courriel usurpateur a été envoyé via l’outil bmail exploité en interne par CoinHouse.

Les pirates avaient parfaitement organisés leur action. En plus du courriel et de sa méthode de diffusion, ils avaient enregistré le domaine https://app.colnhouse.com. Un typosquatting. Le i de CoinHouse remplacé par un L minuscule : app.colnhouse.com

Fraude au président : Hameçonnage et OPA en cours

Les pirates spécialisés dans la Fraude au président semblent s’intéresser avec grand interet aux entreprises Québecoises.

L’Autorité des marchés financiers, l’organisme de réglementation et d’encadrement du secteur financier du Québec, vient d’afficher sur son site Internet une alerte à destination des dirigeants d’entreprise. Plusieurs courriers particulièrement bien ciblés annoncent la conclusion prochaine d’offres publiques d’achat (OPA).

Ces courriels qui semblent provenir du principal dirigeant de l’entreprise se présentent souvent sous la même forme. Généralement, on y reconnaît que le destinataire du courriel, souvent le contrôleur financier ou le comptable d’entreprise, a été choisi parce qu’il est digne de confiance. On lui demande de transmettre des données bancaires ou de faire un virement bancaire vers une personne externe et de demeurer discret pour respecter la procédure de l’AMF. Dans un cas récent porté à l’attention de AMF, le courriel frauduleux réfère même à un prétendu représentant de l’AMF qui communiquerait par téléphone avec le destinataire du courriel afin de confirmer la réception du courriel.

Le printemps : période la plus propice au phishing

Datasecuritybreach.fr vient d’apprendre qu’avec une augmentation des attaques de 11% entre Février et Mars 2013, et de 27% d’une année sur l’autre, les pirates informatiques semblent attendre les beaux jours pour reprendre leur activité.

En Avril, ne dévoile pas tes impôts d’un fil ! Et en mai, fais ce qu’il te plait ? Rien n’est moins sûr. En effet, les « phishers » semblent reprendre du service une fois le premier trimestre de l’année écoulé. Les mails malveillants se multiplient et les pièces jointes vérolées bourgeonnent !

La cause : l’arrivée des déclarations fiscales en ligne. Les fraudeurs envoient ainsi des mails en provenance des autorités et demandent aux particuliers de fournir certaines informations. Ici, la ruse est de jouer sur la crédibilité et la peur de la majoration. Les impôts en ligne sont également une technique employée pour récolter vos informations personnelles et bancaires.

D’après le dernier rapport Anti-Fraude de RSA, plus de 24000 attaques de phishing ont été lancées en Mars, soit une augmentation de 27% par rapport à l’année dernière à la même période.

Pour se protéger :

o   Attention aux fautes d’orthographe ! Une simple erreur peut être le signe de la fausseté d’un site

o   Un lien peut en cacher un autre ! Ne cliquez pas sur les liens URL sensés vous permettre de modifier vos informations bancaires, surtout quand ils ne sont pas visibles et cachez derrière une image

o   Cadenassez vos informations ! Tout site officiel se doit de proposer à ses utilisateurs une interface sécurisée sur laquelle ils pourront fournir leurs informations sans risques qu’elles soient utilisées à mauvais escient. La présence d’un cadenas dans la barre des tâches est un signe de cette sécurité. Prudence, le HTTPS n’est pas obligatoirement signe de sécurité totale. Un pirate peut glisser une fausse page via une faille de type XSS, par exemple.