Attaques à l’encontre de serveurs SMTP

Depuis plusieurs jours, des pirates s’attaquent à certains serveurs SMTP avec la faille de sécurité Shellshock. Le mystére le plus complet plane sur cette attaque informatique.

Le CERT Renater, en charge de la sécurité informatique des établissements scolaires et universitaires s’est inquiété, le 4 novembre dernier, d’une mystérieuse attaque numérique visant des serveurs SMTP vulnérables à la faille Shellshock (Bash). L’objectif serait d’intégrer les serveurs faillibles à un réseau de botnet.

Un bot IRC écrit en PERL serait installé dans les serveurs piégés. Le CERT Renater indique que la France serait visée par ces tentatives d’infiltrations. La charge d’attaque est dissimulée dans des champs d’entête de courriers électroniques spécialement formatés (To, From, CC, Subject, Date, Comments, Keywords, Resent-Date, Resent-From, Message-ID, …). Les méthodes curl, wget, fetch sont invoquées pour récupérer le bot IRC via l’ip 178.254.31.165. « On ne trouve pas d’information pour l’instant sur la porte d’entrée recherchée par les attaquants » souligne le CERT. Le serveur SMTP sur lequel ce type d’attaque pourrait fonctionner reste un mystère. (Binary Defense)

 

Piratage de carte bancaire NFC

Intercepter les données d’une carte bancaire NFC, de la science fiction indique les lobbyistes des banques ? Un Français avait expliqué les dangers du NFC. Des chercheurs britanniques démontrent comment voler de l’argent risque de devenir un jeu d’enfant.

Les cartes sans contact permettent d’acheter des biens sans taper le moindre mot de passe. Il suffit juste de passer la carte à quelques centimètres d’un lecteur dédié pour payer (moins de 20€). Des cartes bancaires qui « balancent » dans les airs, via des ondes radios, données bancaires et validation de la transaction.

En France, Renaud Lifchitz, chercheur en sécurité informatique français mondialement connu et reconnu, avait mis à mal la sécurité du sans fil de nos CB. Depuis peu, une équipe de l’Université de Newcastle, au Royaume-Unis, a mis à jour une faille de sécurité considérée comme grave dans le système sans contact.

Lors de la conférence ACM (Conference on Computer and Communications Security) les ingénieurs ont expliqué comment il est facile de mettre en place un faux terminal de point de vente à partir d’un téléphone mobile (un concept qu’avait déjà démontré Renaud Lifchitz). A partir de ce « point de vente », les chercheurs ont montré qu’il était possible de créer une opération financiére pouvant atteindre 999,999.99 dollars, soit bien loin des 20€ normalement autorisés. « Il a fallu moins d’une seconde pour que la transaction soit approuvée » explique l’équipe britannique.

Pour contrer ce genre d’attaque, nous vous conseillons fortement de vous équiper d’un espace de protection que vous installez dans votre porte-feuille. La société Stop-RFID.fr propose plusieurs solutions de sécurisation physique de votre CB.

Visa, montré du doigt dans cette alerte, indique de son côté qu’il n’y a aucune cause d’inquiétude. « Nous avons examiné les conclusions de Newcastle dans le cadre de nos efforts constants sur la sécurité et la fraude des paiements. Les chercheurs ne tiennent pas compte des nombreuses mesures de protection mises en place par Visa« . Pour Visa, cette attaque ne fonctionne qu’en laboratoire, pas dans la vraie vie. (BBC)

Faille pour les Linksys SMART WiFi

Les routeurs wifi Linksys SMART victimes de plusieurs failles qui pourraient permettre à un pirate de s’inviter dans les informations sensibles des boitiers.

Kyle Lovett, chercheur en sécurité informatique, a mis la main sur plusieurs failles ont été découvertes dans les routeurs de la marque Linksys. Le firmware des routeurs sont montrés du doigt. Un pirate, à distance,  peut être en mesure de lire ou de modifier les informations sensibles contenus dans les boitiers. Les linksys sensibles font parti de la gamme des EA. Les versions 2700, 3500, 4200v2, 4500, 6200, 6300, 6400, 6500, 6700 et 6900 sont faillibles.

Le problème a été découvert en juillet 2014. L’alerte officielle a été diffusée fin octobre par le KB Cert. Un attaquant non authentifié sur le réseau local (LAN) peut lire le fichier .htpassword du routeur en lançant la simple commande http://<router_ip>/.htpasswd. Le fichier .htpasswd contient le mot de passe de l’administrateur, chiffré en MD5. Même sanction pour les JNAP http://<router_ip>/JNAP/.

Une commande qui, dans certaines mesures, permet de lire et/ou modifier les informations sensibles sauvegardés sur le routeur. Deux ports ouverts ouvrent l’administration du routeur sans avoir besoin d’être authentifié : 100080 et 52000. LinkSys vient de diffuser une mise à jour qui est fortement conseillé d’installer. (nvd.nist.gov)

http://support.linksys.com/en-us/support/routers/E4200
http://support.linksys.com/en-us/support/routers/EA4500
http://support.linksys.com/en-us/support/routers/EA6200
http://support.linksys.com/en-us/support/routers/EA6300
http://support.linksys.com/en-us/support/routers/EA6400
http://support.linksys.com/en-us/support/routers/EA6500
http://support.linksys.com/en-us/support/routers/EA6700
http://support.linksys.com/en-us/support/routers/EA6900

Pendant ce temps…
Pensez aussi à protéger votre LinkSys des attaques du virus Moon. Ce malware « La Lune » a affecté certains Routeurs sélectionnés et anciens de série E de Linksys, et sélectionnés certains anciens points d’accès et routeurs Sans fil-N. Un correctif de micrologiciel est prévu au cours des prochaines semaines. Le malware The Moon contourne l’authentification sur le routeur en se connectant sans connaître les références de l’administrateur. Une fois infecté, le routeur commence à inonder le réseau avec des ports 80 et 8080 du trafic sortant. Bilan, ça rame ! Pour vous protéger, sélectionnez l’option « disabled » dans la partie Remote Managament Access dans votre administration de votre routeur. Assurez-vous aussi que l’option de Filter Anonymous Internet Requests sous Internet Filter est coché.