L’application Android de Facebook permettra de passer par TOR

Je vous expliquais, en 2014, la mise en place par Facebook d’un lien Onion, une possibilité sécurisée  d’utiliser son Facebook en passant par TOR. Le réseau social va encore plus loins en proposant une future option TOR dans son application Android.

Vous souhaitez plus de confidentialité avec Facebook ? Vous aurez déjà la possibilité d’utiliser votre réseau social sur TOR, le réseau d’anonymisation. Facebook proposait déjà un url .onion pour profiter de la protection des nœuds TOR. D’ici quelques jours, Facebook va proposer une autre option pour les utilisateurs de son application Android. Le réseau social va intégrer Orbot dans sa prochaine application.

Orbot est une application proxy gratuite conçue par le Project Guardian. Le but du Orbot Facebook, veiller à ce que l’emplacement de l’utilisateur ne soit pas révélé. Une option qui est loin d’être négligeable, surtout pour les utilisateurs évoluant dans des pays interdisant Facebook ou qui surveille le réseau social d’un peu trop prêt. Il existe des logiciels permettant de chiffrer les conversations passées par Messenger de Facebook.

Mamie veut récupérer le mot de passe de l’iPad de son défunt mari

Une grand mère souhaite pouvoir utiliser l’iPad de son défunt mari. Apple lui réclame une ordonnance du tribunal pour récupérer le mot de passe.

Je ne sais pas pour vous, mais l’affaire qui vise Peggy Bush, une grand mère canadienne de 72 ans et Apple me fait dire que la manipulation de l’opinion publique au sujet des mots de passe des téléphones et tablettes vient de débuter une nouvelle phase.

Je m’explique. La petite dame a perdu son mari. Décédé, monsieur est parti avec le mot de passe qui permet d’accéder à l’iPad familial. Bilan, la veuve a demandé à Apple le précieux sésame. Réponse de la firme américaine, la dame doit obtenir une ordonnance du tribunal pour récupérer le mot de passe de son défunt époux. « J’ai pu obtenir des pensions, des avantages du gouvernement fédéral. Mais d’Apple, je ne pouvais  pas obtenir un mot de passe ridicule. »

L’opinion public manipulé ? Imaginez le tollé. Apple, refuse d’aider une grande mère. Vite une loi pour faire plier les sociétés à fournir le mot de passe demandé par les familles. Pour finir l’histoire, Peggy ne voulait pas récupérer des photos sur la tablette… elle veut jouer aux jeux installés sur l’iPad.

Avouons aussi que ce problème sera de plus en plus récurant. Nous allons tous mourir laissant derrière nous mots de passe de sites web, forums, réseaux sociaux, smartphones… Comme j’ai déjà pu l’écrire sur le site zataz, il va falloir penser à se rapprocher de son notaire pour sauvegarder les précieux et les rendre disponibles aux proches parents.

Les moyens humains des entreprises françaises ne sont pas suffisants face aux cybermenaces

Afin de mieux cerner la perception de la cyber-sécurité et de ses enjeux au sein des grandes entreprises françaises, le CESIN met en place son premier baromètre annuel. Le Club dévoile aujourd’hui les résultats d’une grande enquête menée auprès de ses membres, Responsables Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) de grands groupes français.

Quid de la réalité de la cyber-sécurité dans les grandes entreprises ? Le sondage OpinionWay pour le CESIN a ciblé 235 membres de l’association, les résultats de l’étude portent sur un échantillon de 125 répondants. Les grands comptes ont fort heureusement tous intégré l’importance de la sécurité du numérique dans leur organisation car 81% d’entre eux confirment avoir fait l’objet d’attaques aux cours des 12 derniers mois. Cependant face aux menaces grandissantes, les moyens alloués à la cyber-sécurité se révèlent encore peu satisfaisants, en particulier les moyens humains (seul 31% des entreprises les jugent suffisants). Nombre d’entre elles envisagent d’augmenter les ressources techniques, financières ou humaines dédiées à la cyber-sécurité, et elles sont également nombreuses à envisager de souscrire une cyber-assurance (40%). La dépendance humaine et les vulnérabilités résiduelles sont jugées les plus préoccupantes pour la sécurité du patrimoine informationnel des entreprises. Les nouveaux usages du numérique au travail posent quant à eux de nouveaux défis en matière de cyber-sécurité. Le Cloud en particulier, en plus de nécessiter des outils spécifiques selon 93% des responsables sécurité interrogés, continue d’inquiéter pour des raisons de confidentialité des données surtout vis-à-vis des fournisseurs eux-mêmes.

En outre 58% des entreprises estiment que les outils actuellement disponibles sur le marché sont peu adaptés à la situation en matière d’usages du numérique. Même constat concernant les attaques où l’inquiétude demeure quant à la capacité concrète à faire face à leur augmentation pressentie sur le court et moyen terme. Ces 12 derniers mois, la palme du type d’attaque constaté revient aux demandes de rançons (ransomware) à hauteur de 61%, 44% pour les attaques virales, 38% pour les dénis de services et 35% pour les attaques ciblées. Selon l’enquête, les RSSI estiment que les enjeux prioritaires de demain seront plutôt humains, que techniques. Il en ressort un impératif criant de donner toute son importance à la cyber-sécurité dans l’entreprise en y allouant suffisamment de ressources et en lui donnant sa juste place dans la gouvernance. Il est par ailleurs nécessaire de travailler autour des usages, de sensibiliser les utilisateurs et de s’adapter à l’évolution des pratiques.

Alain Bouillé, Directeur de la Sécurité des Systèmes d’Information du Groupe Caisse des Dépôts et Président du CESIN, déclare : « On savait que la cybercriminalité était un phénomène en pleine expansion. Ce premier baromètre du CESIN permet de mieux comprendre comment concrètement les entreprises françaises font face à ce phénomène. » Jean-François Louâpre, Vice-Président du CESIN Responsable sécurité des systèmes d’information CNP Assurances : « Le baromètre annuel du CESIN propose une vision terrain de la réalité de la cyber-sécurité en France. S’il conforte certaines tendances, il remet également en perspective certains points comme le positionnement des RSSI en entreprise ou l’écart entre menaces redoutées et incidents subis » Le sondage a ciblé les 235 membres de l’association (CAC40, PME, Ministères).

Ransomwares au ministère des Transports

Le problème des ransomwares se développe à grande vitesse. Ces derniers sont de plus en plus utilisés par les pirates informatiques car ceux-ci ont besoin de plus en plus d’argent et cela de plus en plus souvent. Si ceux-ci ne bloquent souvent que certains postes, l’ampleur du phénomène et sa récurrence pourrait en faire une menace plus importante que prévue. Le ministère des Transports en a fait les frais.

Un ransomware cryptographique est un outil malveillant chiffrant une partie des donnés d’un poste de travail. Pour cela, les pirates utilisent des mécanismes de clés publiques et clés privées (générées et téléchargées au moment de l’installation du ransomware). La clé privées étant en possession du hacker, ce dernier exigera de la victime attaquée le paiement d’une rançon, généralement en Bitcoin, afin de disposer de cette clé privée.

Le ransomware cryptographique le plus connu s’appelait CryptoLocker. Il a été éradiqué suite à la dissolution du botnet Gameover Zeus en 2014. Mais un petit nouveau arrive sous le nom de Cryptowall (version 3.0). Il est très proche de CryptoLocker mais surtout apporte de nouveaux mécanisme de non-détection par les outils de protection.

Il est quasiment impossible pour une victime – particulier ou entreprise – de récupérer ses données une fois le ransomware installé – hormis payer et récupérer la clé privée. Toutefois, le paiement de la rançon ne garantit en aucun cas que les criminels fourniront à la victime la clé qui lui permettra de retrouver ses données. Il est donc très important de se protéger contre ce type d’outil malveillant.

Comme DataSecurityBreach.fr vous l’explique depuis des années, les régles pour se protéger sont simple. F5 Networks en rappelle les bases. Ne jamais ouvrir un document venant d’un émetteur inconnu. Vérifier l’émetteur et son adresse. Il est très facile de se faire passer pour quelqu’un lors de l’envoi d’un email. Faire des sauvegardes régulières de ses données. J’avoue que je propose aussi aux entreprises pour je travaille de ne pas hésiter à appeler l’interlocuteur « connu » qui a envoyé le courriel. Est-il l’émeteur ? Est-il l’auteur de la piéce jointe ? Ca prend certe 1 minute de plus dans le traitement de l’information, mais c’est mieux de pleurer des heures, voir des jours devant le compte à rebour du ransomware.

Dernier point, pour que le ransomware puisse récupérer ses binaires et les clés de chiffrement, il devra accéder à Internet pour joindre son serveur. Il est donc important de disposer d’outil de filtrage internet à jour (liste de domains, d’URL et d’IP frauduleuses). Très souvent, les ransomware passent par le réseau Tor pour accéder à leur serveurs. Des outils de filtrages tels que les Passerelles Internet et les pare-feu permettent de contrôler l’accès à ce type de réseaux. L’éducation reste la meilleur des défenses.

Diplôme 2.0 : la fin de la triche ?

Le Gouvernement vient d’annoncer la création d’une attestation numérique visant à certifier les diplômes du secondaire et du supérieur via un site Web dédié et l’octroi d’identifiants.

Les diplômés auront bientôt la possibilité de proposer à leur employeur potentiel de vérifier la véracité de leurs qualifications via un simple lien hypertexte. Plus qu’une innovation technologique, cette mesure gouvernementale démontre à quel point la falsification des diplômes est devenue un frein à la croissance et au plein emploi. Risquer un licenciement ? Peu importe ! Un tiers des candidats à l’embauche ne se gênent pas pour mentir « souvent », voire « toujours », sur leurs diplômes.