Traque aux blanchiments d’argent 2.0

Lutte contre le blanchiment d’argent : 28 sociétés de crypto-monnaies collaborent avec le ministère indien des finances.

Le ministère indien des finances a annoncé que 28 fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASP) se sont enregistrés auprès de la cellule de renseignement financier (CRF) indienne pour intensifier la lutte contre le blanchiment d’argent impliquant des crypto-monnaies.

Pankaj Chaudhary, le ministre indien des finances, a présenté un rapport écrit à la chambre basse du parlement pour informer de ces développements. Parmi les sociétés ayant adhéré à cet enregistrement figurent des plateformes d’échange de crypto-monnaies bien connues en Inde, telles que WazirX, Coin DCX et Coinswitch.

En mars, le ministère indien des finances avait émis une directive obligeant les sociétés opérant dans le secteur des crypto-monnaies à s’enregistrer auprès de la CRF, dans le but de se conformer aux lois anti-blanchiment d’argent. En outre, le ministère avait imposé aux acteurs de l’industrie de mettre en œuvre des procédures de connaissance du client (KYC).

Concrètement, les entreprises enregistrées doivent conserver des données KYC, des documents d’identification des clients, ainsi que des informations sur les comptes et la correspondance commerciale liée aux utilisateurs. Le ministère des finances indien a également souligné que ces directives et exigences de déclaration s’appliquent également aux plateformes de crypto-monnaies basées à l’étranger qui proposent leurs services aux traders indiens.

Méfiez-vous des fausses notifications et plugins malveillants

La sécurité des sites Web WordPress est une préoccupation majeure pour de nombreux administrateurs. Récemment, une nouvelle menace a émergé sous la forme de fausses notifications de sécurité prétendant qu’une vulnérabilité dangereuse.

Répertoriée sous l‘ID CVE-2023-45124, affecte votre site. Mais méfiez vous, car cette menace n’est rien d’autre qu’une tentative sournoise d’infecter votre site avec un plugin malveillant.

Comment fonctionne cette attaque ? Les utilisateurs de WordPress reçoivent des e-mails qui semblent provenir de WordPress lui-même, alertant sur une vulnérabilité critique d’exécution de code à distance (RCE) détectée sur leur site. La peur de la sécurité incite les administrateurs à agir rapidement, et la solution semble simple : installer un plugin qui prétend résoudre le problème de sécurité.

Cependant, c’est là que réside le piège. En cliquant sur le bouton « Télécharger le plugin », les utilisateurs sont redirigés vers une page qui ressemble étonnamment au site officiel de WordPress, « wordpress.com ». La page affiche fièrement un nombre impressionnant de 500 000 téléchargements du plugin, ainsi que des avis d’utilisateurs élogieux. Toutefois, il s’agissait d’une fausse page reprenant la page officielle : « en-gb-wordpress[.]org » [la page officielle en-gb.wordpress.org], un subterfuge bien élaboré.

Après avoir installé le plugin, il crée un administrateur caché, baptisé « wpsecuritypatch« , et commence à envoyer des informations sensibles à un Serveur de Commande et Contrôle (C2). Le code malveillant est ensuite téléchargé et stocké sur le site, mettant potentiellement en danger l’intégrité de votre site Web.

Ce plugin malveillant est équipé de fonctionnalités redoutables, telles que la gestion de fichiers, un client SQL, une console PHP et un terminal de ligne de commande. De plus, il fournit aux attaquants des informations détaillées sur le serveur compromis, ce qui leur donne un contrôle considérable sur votre site.

Ce qui rend cette menace particulièrement sournoise, c’est que le plugin ne s’affiche pas dans la liste des plugins installés, le cachant ainsi aux yeux des administrateurs. Cette dissimulation rend sa détection et sa suppression difficiles.

Alors, quel est l’objectif final de ce plugin malveillant ? Pour l’instant, il demeure un mystère, mais les experts en sécurité émettent des hypothèses inquiétantes. Il pourrait être utilisé pour injecter de la publicité sur des sites compromis, rediriger les visiteurs vers des destinations malveillantes, voler des informations confidentielles ou même faire chanter les propriétaires de sites en menaçant de divulguer le contenu de leur base de données.

Heureusement, des experts en sécurité WordPress tels que Wordfence et PatchStack ont pris des mesures pour alerter la communauté. Ils ont publié des avertissements sur leurs sites Web pour sensibiliser les administrateurs et les utilisateurs à cette menace grandissante.

Alors, que pouvez-vous faire pour protéger votre site WordPress ? Tout d’abord, soyez extrêmement prudent lors de l’installation de plugins inconnus. Assurez-vous de les télécharger à partir de sources fiables uniquement. De plus, soyez vigilant face à tout e-mail suspect prétendant provenir de WordPress.