Damien Bancal, expert reconnu en cybersécurité
Damien Bancal est une figure incontournable de la cybersécurité, reconnu à l’international pour son expertise et son engagement depuis plus de 30 ans. Fondateur de ZATAZ.com en 1989 (et DataSecurityBreach.fr en 2015), il a fait de ce média une référence majeure en matière de veille, d’alertes et d’analyses sur les cybermenaces. Auteur de 17 ouvrages et de plusieurs centaines d’articles pour des médias comme Le Monde, France Info ou 01net, il vulgarise les enjeux du piratage informatique et de la protection des données personnelles.
Lauréat du prix spécial du livre au FIC/InCyber 2022, finaliste du premier CTF Social Engineering nord-américain (2023), et vainqueur du CTF Social Engineering du HackFest Canada (2024), il est reconnu pour sa capacité à allier pratique du terrain et transmission pédagogique. Le New York Times ou encore Le Big Data ont salué son parcours, et l’agence Tyto PR l’a classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023. Il est aujourd’hui 9ᵉ influenceur cyber en Europe.
Chroniqueur à la radio et à la télévision (France Info, RTL, M6, Medi1...), il est également réserviste citoyen au sein de la Gendarmerie Nationale (Lieutenant-Colonel - Unité Nationale Cyber) et de l'Éducation Nationale (Hauts-de-France). Médaillé de la Défense Nationale (Marine) et des réservistes volontaires, il poursuit son engagement au travers de son entreprise veillezataz.com, lancée en 2022.
Les logiciels malveillants Android utilisent la technique de « versioning » pour contourner les scanners du Play Store.
Les cybercriminels utilisent la technique de « versioning » pour contourner les mécanismes de détection des applications malveillantes dans la boutique officielle Google Play Store. C’est ainsi que les malfaiteurs introduisent des chevaux de Troie bancaires et d’autres malwares sur les appareils Android. Même les experts de Google Cybersecurity Action Team (GCAT) ont reconnu ce problème dans leur rapport d’août (PDF). La technique de « versioning » n’est pas nouvelle, mais elle n’en demeure pas moins dangereuse.
Ces logiciels malveillants sont difficiles à détecter parce qu’une application tout à fait sûre est soumise à la vérification du Google Play Store. Puis, lors d’une mise à jour ultérieure, l’auteur ajoute simplement son code malveillant. Pour ce faire, ils utilisent une méthode appelée « dynamic code loading » (DCL), qui transforme essentiellement un logiciel inoffensif en porte dérobée, un outil d’espionnage installé, directement, dans notre poche.
À titre d’exemple de ce comportement, citons l’application iRecorder – Screen Recorder. Un autre exemple est le cheval de Troie bancaire SharkBot. Les auteurs peuvent publier plusieurs applications simultanément sous différents comptes de développeurs. Seule l’une de ces applications sera malveillante, les autres étant des réserves que les criminels activeront en cas d’échec du premier logiciel. « Cette tactique permet aux cybercriminels de mener des campagnes assez longues et de réduire au maximum le temps nécessaire pour publier un nouveau chargeur. » confirment les chercheurs.
Les autorités occidentales souhaitent se rapprocher de Telegram pour traquer les cyber criminels, en Iraq et en Chine, la méthode est plus expéditive.
Telegram, la messagerie Russe dont l’auteur a délocalisé son business à Dubaï, fait couler beaucoup d’encre. Il faut dire aussi que les malveillants 2.0 et la guerre Russo-Ukrainienne ont fait migrer des millions de personnes sur cette message qui se veut sécurisée. Le blog spécialisé ZATAZ expliquait dans cet article comment les autorités occidentales tentent de se rapprocher de Telegram pour nouer des partenariats afin de bloquer et traquer les cyber criminels.
En Iraq, le ministère des Communications a annoncé le blocage de Telegram par le gouvernement pour des raisons « liées à la sécurité nationale« . Le Service Veille ZATAZ nous a fourni des captures écrans de vente de BDD irakiennes qui ont pu motiver le blocage de Telegram dans le pays.
Le message indique que le gouvernement a tenté à plusieurs reprises de contacter l’équipe de Telegram dans le but d’établir une coopération, mais n’a jamais reçu de réponse. Un fait que de nombreux pays reprochent à Telegram. « Nous respectons les droits des citoyens à la liberté d’expression et de communication sans porter atteinte à la sécurité de l’État, et nous sommes convaincus que les citoyens comprennent cette mesure [le blocage de Telegram] », ajoute le ministère des Communications d’Irak.
Telegram gagne rapidement en popularité, évinçant les produits de Facebook (WhatsApp, Messenger, Instagram Direct). A noter que Telegram abrite des représentations officielles d’organismes gouvernementaux irakiens qui continuent de publier des actualités sur la plateforme… malgré le blocage. Un blocage qui est facilement contourné par des VPN et des proxies.
A noter que des internautes Turcs et Géogiens se sont étonnés d’être, eux aussi, bloqués. Il est tout à fait possible que les réseaux des fournisseurs d’accès à Internet des pays voisins soient étroitement liés et que le blocage dans un pays ait des répercussions sur les autres.
L’une des principales raisons présumées du blocage de Telegram est la fuite de nombreuses données personnelles des citoyens irakiens à partir des bases de données gouvernementales. Le Service Veille ZATAZ a repéré de nombreuses fuites de données concernant le pays, comme celle visant l’université de technologie spatiale et l’université technique du Nord de l’Irak, ou encore la diffusion, il y a peu, des données des électeurs iraquiens ou d’une base de données baptisée : Sécurité Nationale Iraq. « Elles ont été volées à partir des dispositifs du ministère et n’ont pas été obtenues par des méthodes via le web, souligne le voleur. Les données contiennent toutes les informations sur les citoyens irakiens. »
Pendant ce temps, en Chine, le fabriquant de téléphone Xiaomi désactive Telegram pour les Chinois. Les résidents de Chine ne peuvent plus installer l’application de messagerie Telegram sur leurs smartphones. Selon Bleeping Computer, le système d’exploitation MIUI du géant technologique classe l’application comme dangereuse et la bloque. L’interface maison MIUI en est à sa quatorzième version (Android 13).
« Cette application est frauduleuse et son utilisation peut comporter le risque de devenir une victime d’escroquerie. Par mesure de sécurité, il est recommandé de prendre des mesures de protection pour éliminer la menace des applications dangereuses« , indique le message affiché pour les résidents de Chine lorsqu’ils essaient de lancer le programme. L’article établit un lien direct entre cet événement et l’ajout d’une fonctionnalité à MIUI 13 en 2022, qui permet de marquer les applications malveillantes et de les bloquer.
Suite à cela, l’entreprise a été soupçonnée de surveillance potentielle des utilisateurs et de préparation à des actes de censure. Ces soupçons se sont renforcés après que MIUI ait commencé à bloquer les applications qui permettaient aux utilisateurs de modifier les paramètres réseau en dehors des valeurs par défaut. Dans de tels cas, le système d’exploitation, comme c’est le cas actuellement avec Telegram, bloquait les applications qui ne lui plaisaient pas et essayait même de les supprimer de l’appareil.
Un rapport dévoile les méthodes d’infection des familles de logiciels malveillants DarkGate, Emotet et LokiBot. En plus des méthodes de chiffrement unique en leur genre de DarkGate et le retour en force d’Emotet, les exploits de LokiBot se poursuivent, illustrant l’évolution constante du paysage des menaces cyber.
En juin 2023, des chercheurs ont découvert un nouveau loader baptisé DarkGate, doté d’un éventail de fonctionnalités dépassant les capacités habituelles des loaders. Parmi elles, on retrouve un VNC caché, un proxy inverse et des capacités de blocage de Windows Defender, de piratage de l’historique du navigateur infecté, de gestion des fichiers et de vol de jetons Discord.
Le fonctionnement de DarkGate implique une chaîne d’infection en quatre étapes, conçues de manière sophistiquée pour aboutir au chargement de DarkGate. Ce chargeur se distingue par sa façon unique de chiffrer les chaînes de caractères avec des clés personnalisées et une version originale de l’encodage Base64, utilisant un jeu de caractères spécial.
Dans son rapport, la société Kaspersky s’est penchée sur l’activité d’Emotet, un botnet notoire qui a récemment refait surface après avoir été démantelé en 2021. Dans cette nouvelle campagne, les victimes sont amenées à ouvrir, involontairement, un fichier OneNote malveillant qui déclenche l’exécution d’un VBScript caché et déguisé. Le script tente ensuite de télécharger la charge utile malveillante à partir de différents sites web jusqu’à ce qu’il réussisse à s’infiltrer dans le système. Une fois à l’intérieur, Emotet place une bibliothèque de liens dynamiques (DLL) dans le répertoire temporaire, puis l’exécute.
Cette DLL contient des instructions cachées (shellcode), ainsi que des fonctions d’importation chiffrées. En déchiffrant habilement un fichier spécifique à partir de sa section de ressources, Emotet prend le dessus sur le système et parvient à exécuter sa charge utile malveillante.
Une campagne d’hameçonnage ciblant des compagnies de cargos a tenté d’infiltrer les entreprises avec le malware LokiBot. LokiBot est un infostealer identifié pour la première fois en 2016 et conçu pour dérober des identifiants à partir de diverses applications, notamment via des navigateurs et des clients FTP. Les mails de hameçonnage utilisés dans la campagne contenaient un document Excel en pièce jointe invitant les utilisateurs à autoriser les macros.
Les attaquants ont exploité une vulnérabilité connue (CVE-2017-0199) de Microsoft Office, conduisant au téléchargement d’un document RTF. Ce document RTF exploite ensuite une autre vulnérabilité (CVE-2017-11882) pour distribuer et exécuter le logiciel malveillant LokiBot.
Dans le monde numérique d’aujourd’hui, où les pirates informatiques sont constamment à la recherche de nouvelles méthodes pour accéder à des données sensibles, une menace revient sur le devant de la scéne : les attaques acoustiques.
Des chercheurs d’universités britanniques ont développé un modèle d’apprentissage qui peut voler des données à partir de frappes de clavier enregistrées via un microphone, avec une précision étonnante de 95 %.
L’impact de cette nouvelle attaque a la capacité de compromettre les données les plus sensibles des utilisateurs, allant des mots de passe aux discussions confidentielles. Du moins sur le papier. Contrairement à d’autres attaques nécessitant des conditions spécifiques, les attaques acoustiques sont rendues plus accessibles en raison de la prolifération d’appareils équipés de microphones capables d’enregistrer des sons de haute qualité. Cette situation, conjuguée aux avancées rapides en matière d’apprentissage automatique, rend ces attaques sonores plus dangereuses et accessibles que jamais.
L’évolution des menaces et la nécessité d’une sécurité renforcée
Cette attaque met en évidence la nécessité d’adopter des mesures de sécurité renforcées. Les méthodes traditionnelles de protection, telles que les mots de passe, ne suffisent plus à garantir la sécurité des données. L’authentification multifactorielle, les clés physiques et les systèmes d’entrée sans mot de passe deviennent essentiels pour contrer ces menaces émergentes. Alors que les pirates continuent de rechercher des failles, les entreprises et les individus doivent prendre des mesures proactives pour sécuriser leurs données.
Bien que ce type d’attaque ne soit pas entièrement nouveau, son taux de réussite élevé, atteignant 95 %, est préoccupant. L’idée de capturer les frappes de clavier à partir du son est similaire à la prise d’empreintes digitales via la frappe, incluant la vitesse de frappe, les erreurs et les intervalles entre les touches. Tout cela peut être accompli simplement en écoutant une communication vocale, comme une conversation téléphonique. Cette menace a conduit à l’exploration de concepts tels que l’outil « keytap » développé par Georgi Gerganov en 2018, qui se concentrait sur le son spécifique des claviers mécaniques.
La fragilité croissante des systèmes d’information dans les démocraties modernes a été mise en évidence une fois de plus alors que la Commission électorale britannique a récemment divulgué avoir été victime d’une cyberattaque complexe.
Le mardi 8 août, la Commission électorale britannique a révélé être victime d’une cyberattaque sophistiquée qui aurait compromis la sécurité des données de millions d’électeurs. Selon l’organisme de surveillance des élections au Royaume-Uni, des acteurs hostiles non spécifiés ont réussi à accéder aux copies des listes électorales, contenant des informations sensibles telles que les noms, adresses et statuts d’inscription des électeurs entre 2014 et 2022. Cette intrusion a également touché les e-mails et les systèmes de contrôle de la commission, demeurant indétectée jusqu’en octobre de l’année précédente.
Impact potentiel sur la démocratie
La gravité de cette violation de cybersécurité ne peut être sous-estimée. Bien que la Commission électorale affirme qu’aucune élection ni inscription n’a été directement impactée, les conséquences à plus long terme pourraient être préoccupantes. Les cybercriminels ayant désormais accès à une masse d’informations sur les électeurs, ils pourraient propager de la désinformation subtile auprès des 40 millions de citoyens concernés. Cette désinformation pourrait servir à renforcer certaines visions du monde et à semer la discorde. En altérant les données des électeurs ou même les votes eux-mêmes, ils pourraient potentiellement remettre en question l’authenticité et l’exactitude des processus démocratiques.
WhatsApp, le géant des messageries, est devenu le terrain d’une nouvelle vulnérabilité qui a touché pas moins de 2 milliards d’utilisateurs.
Une attaque de type Déni de Service (DoS) a été découverte dans le fonctionnement de WhatsApp, permettant à des personnes mal intentionnées de désactiver un compte de la messagerie appartenant à META (Facebook) en envoyant simplement une lettre au support technique. Cette faille, qui a déjà été exploitée, a généré des blocages de comptes intempestifs.
La vulnérabilité de désactivation de compte sur WhatsApp
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la désactivation d’un compte WhatsApp n’était pas limitée au seul propriétaire du compte. Toute personne ayant le numéro de téléphone enregistré dans le compte pouvait également envoyer une demande de désactivation au support technique. Cette demande pouvait être répétée à partir de différentes adresses e-mail, entraînant ainsi un déni de service d’une durée d’un mois. Initialement, la désactivation de compte était prévue pour les situations où un téléphone était perdu ou volé. L’utilisateur pouvait alors envoyer un e-mail au support technique avec la phrase clé « perte/vol, veuillez désactiver le compte » et le numéro de téléphone associé, ce qui bloquait l’accès pour une période de 30 jours. Cependant, pendant cette période, les contacts pouvaient toujours voir le profil du propriétaire et lui envoyer des messages, qui seraient accessibles une fois le compte réactivé sur un autre appareil.
Une faille exploitable pour les attaques DoS
La simplicité de cette procédure de désactivation a suscité des inquiétudes quant à sa vulnérabilité. Jake Moore, expert médico-légal et consultant en cybersécurité chez ESET, a mis en évidence cette faille en montrant comment un individu malveillant, connaissant simplement le numéro de téléphone de la victime, pouvait envoyer de multiples demandes de désactivation. En automatisant ce processus, une attaque DoS de 30 jours pouvait être mise en place, entraînant une interruption prolongée du compte de la victime.
Réaction de WhatsApp face à l’attaque
Suite à la révélation de cette vulnérabilité, WhatsApp a réagi rapidement pour contrer les attaques DoS. Dans un premier temps, l’option de désactivation via le support technique a été désactivée. Ensuite, toutes les demandes de désactivation ont commencé à renvoyer une confirmation de réception. Actuellement, WhatsApp exige en plus un document de confirmation du droit au numéro de téléphone spécifié avant de procéder à la désactivation. Ces mesures ont été mises en place pour réduire le risque de manipulations malveillantes.
Mesures de sécurité recommandées
Bien que WhatsApp ait pris des mesures pour résoudre cette vulnérabilité, certains utilisateurs pourraient toujours être confrontés au besoin de désactiver leur compte en cas de perte ou de vol de leur téléphone. Pour se prémunir contre de telles attaques, je vous recommande d’activer l’authentification à deux facteurs (2FA) sur WhatsApp. Cette option, qui est désactivée par défaut, ne permettra la désactivation du compte que si la demande provient de l’adresse e-mail associée au compte.
Des chercheurs ont constaté qu’une ancienne vulnérabilité de Microsoft Office gagne en popularité auprès des attaquants, qui l’exploitent pour cibler à la fois les particuliers et les entreprises.
Depuis le début de l’année 2023, la vulnérabilité CVE-2017-11882 a été exploitée près de 500 % plus souvent, affectant des milliers de personnes. Une autre vulnérabilité connue, CVE-2018-0802, semble être devenue « l’arme » la plus en vogue chez les cybercriminels, ayant été utilisée pour cibler plus de 130 000 utilisateurs. Étant donné que les anciennes versions des programmes Microsoft sont aujourd’hui encore utilisées et qu’elles constituent une cible très attrayante pour les attaquants, il est crucial d’installer une solution de sécurité fiable et d’effectuer les mises à jour régulièrement.
Tout au long du deuxième trimestre 2023, des chercheurs de Kaspersky ont détecté que plus de 11 000 utilisateurs ont été visés par des attaques exploitant une ancienne vulnérabilité du logiciel Microsoft Office, connue sous le nom de CVE-2017-11882. Cette vulnérabilité permet aux attaquants d’exploiter l’éditeur d’équation dans les documents Microsoft Office, pour exécuter un code malveillant sur l’appareil ciblé. Ce procédé leur permet d’installer des logiciels malveillants ou indésirables sur la machine affectée à l’insu de l’utilisateur. Pour exploiter la vulnérabilité, les attaquants peuvent procéder de plusieurs manières: soit en envoyant un fichier malveillant à une victime potentielle, soit en créant un site web avec le même type de fichier pour inciter les gens à l’ouvrir en utilisant des techniques d’ingénierie sociale.
Bien que la vulnérabilité ait été identifiée et corrigée depuis longtemps, les exploits ont augmenté de 483 % au cours du deuxième trimestre par rapport au premier trimestre de cette année. Cette tendance alarmante indique que même les anciennes vulnérabilités restent des points d’entrée efficaces pour attaquer à la fois les appareils des particuliers et les infrastructures informatiques des organisations.
Nombre d’utilisateurs attaqués via la vulnérabilité CVE-2017-11882 en 2023
« Les attaquants ont effectivement recommencé à utiliser cet exploit. Il est très probable qu’ils tentent de mettre en œuvre de nouvelles techniques d’obscurcissement afin d’échapper à la détection. Par exemple, ils pourraient essayer d’insérer de nouveaux types de données malveillantes dans les documents Microsoft Office. Toutefois, des solutions de sécurité éprouvées, conçues pour détecter les tentatives d’attaque de manière systématique, permettent de prévenir de telles attaques et de protéger les utilisateurs. Il est également essentiel d’installer les mises à jour et les correctifs des logiciels à temps« , commentent les experts.
Cette tendance a persisté au cours de cette période, les cybercriminels ayant continué à s’appuyer sur d’anciennes vulnérabilités des logiciels Microsoft comme vecteurs d’attaque. La vulnérabilité qu’ils ont le plus exploitée est CVE-2018-0802, avec laquelle ils ont ciblé plus de 130 000 personnes. L’exploitation de cette vulnérabilité suit généralement le même schéma que la CVE-2017-11882 susmentionnée, impliquant une corruption de la mémoire pouvant permettre à l’attaquant de contrôler le système à l’aide d’un fichier spécialement conçu à cet effet.
Les vulnérabilités CVE-2010-2568, CVE-2017-0199 et CVE-2011-0105 figurent également sur la liste des exploits les plus fréquemment détectés au cours du deuxième trimestre. La première implique l’exécution de code via un fichier LNK spécifiquement développé pour ces opérations, tandis que les deux dernières sont liées à la suite Microsoft Office.
Récemment, Google a annoncé une initiative audacieuse visant à réduire le nombre d’attaques sur ses collaborateurs en expérimentant une approche de sécurité innovante. L’entreprise souhaite exclure temporairement certains de ses employés d’Internet.
L’idée centrale derrière cette démarche est basée sur le concept bien connu de l »air gap’ (séparation physique). Ce concept a déjà fait ses preuves dans les milieux de la sécurité informatique en rendant les serveurs de sauvegarde moins vulnérables aux attaques. Lorsqu’un serveur est déconnecté d’Internet, il devient beaucoup plus difficile pour les agresseurs d’y accéder à distance, obligeant ainsi les pirates à se trouver physiquement près de l’ordinateur pour essayer de le compromettre. Mais comment cela se traduit-il lorsqu’il s’agit de collaborateurs travaillant au sein de la plus grande entreprise Internet au monde ?
Selon des documents internes relayés par le site d’information américain CNBC, Google est actuellement en train de mener une expérience ambitieuse impliquant environ 2 % de ses collaborateurs. Ces volontaires ont été choisis pour être exclus d’Internet pendant la durée de l’expérience. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas accéder au World Wide Web et n’ont pas les privilèges root sur leurs ordinateurs. Le but ultime de cette démarche est de renforcer considérablement la sécurité des collaborateurs participants.
Des collaborateurs pas complètement déconnectés
Néanmoins, cette exclusion d’Internet ne signifie pas que les collaborateurs sont complètement déconnectés de tout support numérique. Google a pris soin de permettre l’utilisation de ses propres outils basés dans le nuage, ce qui permet aux employés de continuer à travailler de manière productive malgré l’absence d’accès à Internet. De plus, des exceptions ont été mises en place pour les collaborateurs qui ont un besoin impératif d’accéder à Internet dans le cadre de leurs tâches professionnelles.
Il est important de noter que Google a rapidement souligné sur Twitter que cette expérimentation ne deviendra pas une politique générale. Autrement dit, l’entreprise n’a pas l’intention de désactiver Internet pour l’ensemble de ses employés à l’avenir. Cependant, cette démarche est un exemple de l’approche proactive adoptée par Google pour renforcer la sécurité de ses infrastructures et de ses collaborateurs face à un paysage de cyber-menaces en constante évolution.
Une étude menée par des analystes de Stanford et de l’Université de Californie a révélé que les dernières versions des chatbots ChatGPT ont montré une détérioration de leurs performances au fil du temps.
Les chercheurs de les universités de Stanford et de Californie n’ont pas pu expliquer la raison de cette dégradation des capacités du réseau de neurones, mais il s’avère que ChatGPT devient idiot, avec le temps. L’expérience impliquait de demander à ChatGPT-3.5 et ChatGPT-4 de résoudre des problèmes mathématiques, de répondre à des questions sensibles, de rédiger du code informatique et de démontrer des compétences de raisonnement spatial avec des conseils.
En mars, la version la plus récente de l’IA pouvait identifier les nombres premiers avec une précision de 97,6 %, mais en juin, ce chiffre est tombé à 2,4 %. Pendant la même période, pourtant, le modèle de réseau neuronal antérieur avait amélioré ses performances. De même, lors de la génération de lignes de code identiques, les capacités des deux versions de ChatGPT se sont détériorées après quelques mois. En mars, l’ancien modèle fournissait des explications détaillées sur les raisons pour lesquelles il ne pouvait pas répondre à certaines questions sensibles, comme l’appartenance ethnique des personnes. Cependant, en juin, les deux versions du réseau de neurones se sont simplement excusées sans fournir d’explications.
Les experts ont recommandé aux utilisateurs et aux entreprises qui dépendent des services de chatbots basés sur des réseaux de neurones d’effectuer des analyses régulières pour s’assurer que les chatbots sont toujours à jour et ne racontent pas de bêtises.
Par ailleurs, en juillet, les développeurs de ChatGPT ont publié un nouveau plugin pour la version payante, permettant au chatbot d’analyser des données, de créer du code Python, de construire des graphiques et de résoudre des problèmes mathématiques.
Le chatbot a également été capable de réfuter scientifiquement la théorie de la « terre plate. (Etude)
La filiale de la Société Générale, Forge, a obtenu une licence de fournisseur de services d’actifs numériques (DASP) de la part de l’Autorité des marchés financiers (AMF). L’obtention de cette licence place Forge en position avantageuse sur le marché des crypto-monnaies, offrant ainsi une nouvelle dimension à l’activité du conglomérat.
La licence permet à Forge de mener plusieurs activités essentielles sur le marché des crypto-monnaies, y compris la négociation, la détention, l’échange, la vente et l’achat de crypto-monnaies comme monnaie légale. L’approbation de cette nouvelle activité par l’AMF est une nouvelle majeure, non seulement pour Forge mais aussi pour ses clients institutionnels.
En effet, l’annonce de cette approbation arrive à un moment particulièrement opportun. Forge est en effet un acteur majeur dans le lancement d’un stablecoin Ethereum régulé et basé sur l’euro qui a vu le jour en avril 2023. Cette approbation par l’AMF est un jalon important dans le parcours de cette initiative.
Depuis l’introduction de nouvelles réglementations sur l’octroi de licences et l’enregistrement des entreprises de crypto-monnaie par les autorités françaises en mars 2023, 87 organisations se sont enregistrées auprès de l’AMF. Parmi ces organisations figurent des filiales de poids lourds de l’industrie tels que Binance, Bitstamp, Luno et Bitpanda. Forge est le premier à obtenir une licence de DASP.
Ces nouvelles règles, plus souples que celles précédemment proposées, établissent néanmoins des normes réglementaires plus élevées pour les fournisseurs de services cryptographiques. Par exemple, les entreprises sont tenues de fournir des informations claires sur les risques et de mettre en place une politique sur les conflits d’intérêts. Les entreprises déjà agréées par l’AMF pourront continuer à opérer jusqu’à la fin de la période de transition prévue jusqu’en 2026.
Il est important de rappeler qu’en décembre 2022, la Commission européenne a annoncé son intention d’obliger les fournisseurs d’actifs virtuels à transférer les données des clients aux autorités fiscales locales. Par ailleurs, en avril, l’AMF a commencé à accélérer l’examen des demandes des entreprises de cryptographie pour se conformer aux nouvelles règles paneuropéennes prévues par la loi MiCA.
Enfin, il convient de noter que d’autres acteurs importants du secteur ont également déposé une demande de statut DASP auprès de l’AMF. C’est le cas de Circle, co-émetteur de l’USDC, en mars, et de la bourse OKX en mai. La route vers une régulation accrue et une adoption plus large des crypto-monnaies est donc clairement en marche.
Petites entreprises, grandes menaces : restez informés, restez protégés