Archives de catégorie : Banque

Malwares mobiles : le volume a triplé en 2015

Le volume de malwares ciblant les utilisateurs d’appareils mobiles a plus que triplé en 2015, comparé à 2014. Les menaces les plus dangereuses observées au cours de l’année dernière sont des ransomwares, c’est-à-dire des malwares capables d’obtenir le contrôle illimité d’un appareil infecté, ainsi que les voleurs de données, y compris les malwares financiers. Ces conclusions sont le résultat du travail de l’équipe de recherche antimalware de Kaspersky Lab, compilées dans son rapport annuel de virusologie.

Les chiffres clés du paysage des menaces mobiles 2015 :
·         884 774 nouveaux programmes malicieux ont été détectés, soit trois fois plus qu’en 2014 (295 539).
Le nombre de Trojans bancaires mobiles a diminué à 7 030, alors qu’ils étaient 16 586 en 2014.
·         94 344 utilisateurs uniques ont été attaqués par un ransomware mobile, soit cinq fois plus qu’en 2014 (18 478).

Explosion du nombre de ransomwares
2015 a été l’année des ransomwares. Une fois un appareil infecté, l’application malicieuse le bloque grâce à une fenêtre pop-up annonçant que l’utilisateur a commis un acte illégal. Pour débloquer son appareil, il doit payer une rançon pouvant aller de 12$ à 100$.

La part d’utilisateurs de produits Kaspersky Lab pour mobiles attaqués par un ransomware est passée de 1,1% à 3,8% entre 2014 et 2015. 156 pays sont concernés par ces attaques, avec en haut de la liste la Russie, l’Allemagne et le Kazakhstan. Le malware Trojan-Ransom.AndroidOS.Small et sa modification, Trojan-Ransom.AndroidOS.Small.o étaient les plus actifs en Russie et au Kazakhstan. Small.o a été le ransomware mobile le plus répondu et détecté l’année dernière. Le nombre de modifications d’applis de ransomware a été multiplié par 3,5, prouvant que les fraudeurs voient un intérêt toujours plus grand à gagner de l’argent grâce au chantage.

En 2016, les malwares vont probablement gagner en complexité et le nombre de modifications va augmenter, augmentant en parallèle le nombre de zones géographiques touchés.

Quand les malwares prennent les pleins pouvoirs (et droits d’accès)
Près de la moitié des 20 plus importants Trojans de 2015 étaient des programmes malicieux diffusant des publicités intrusives sur des appareils mobiles. Les plus répandus l’année dernière étaient les Trojans Fadeb, Leech, Rootnik, Gorpro et Ztorg. Les fraudeurs derrière ces programmes ont utilisé toutes les méthodes à leur disposition pour les propager, à travers des bannières web malicieuses, des faux jeux et d’autres applications légitimes publiées dans des marketplaces légitimes. Dans certains cas, ils étaient présentés comme des logiciels légitimes préinstallés sur l’appareil.

Certaines de ces applis ont la capacité de s’approprier des “super” droits d’accès ou l’accès root. Cela permet aux cyber criminels de disposer de possibilités quasi infinies de modifier les informations stockées sur l’appareil de leur victime. Si l’installation est réussie, il devient presque impossible de supprimer le malware, même après un reset aux paramètres d’usine. Les malwares mobiles pouvant s’octroyer l’accès root sont connus depuis 2011, avec un pic de popularité l’année dernière auprès des cyber criminels. Cette tendance devrait se confirmer en 2016.

Mettre son argent en sécurité
Les Trojans bancaires sont de plus en plus complexes, en dépit d’une diminution du nombre de modifications. La mécanique de ces applis malicieuses n’a pas changé : après avoir infiltré l’appareil ou le système d’un client, le malware se superpose à la page ou à l’application d’une banque. Cependant, l’échelle à laquelle ces malwares peuvent être utilisés s’est accrue en 2015. Maintenant, les cyber criminels peuvent attaquer les clients de douzaines de banques situées dans des pays différents en utilisant un seul type de malware, alors que par le passé ils auraient utilisé des applications malicieuses capables d’attaquer un seul établissement bancaire, voire deux, dans quelques pays. Un exemple d’application aux victimes multiples est le Trojan Acecard, qui dispose d’outils pour attaquer plusieurs douzaines de banques et de services web.

« Avec l’avènement des technologies mobiles, les cyber criminels sont entrés dans une logique de monétisation qui transcende les plates-formes. C’est pourquoi il n’y a rien de surprenant à enregistrer un accroissement de l’activité des ransomwares et autres malwares sur mobiles.  Certains utilisateurs pourraient être tentés de payer, mais cela ne fait que renforcer le modèle des criminels sans aucune garantie de récupérer ses données ou les pleins pouvoirs sur son appareil. Pour limiter les risques, la prudence et la prévention restent encore et toujours la meilleure des protections. » explique Tanguy de Coatpont, directeur de Kaspersky Lab France.

Alerte sur la croissance considérable du malware mobile
Même son de cloche pour Intel Security qui vient de publier un nouveau rapport, intitulé ‘McAfee Labs Threat Report’, sur l’évolution du paysage des menaces ciblant les environnements mobiles.

Tandis qu’historiquement, les cybercriminels concentraient principalement leurs efforts sur les attaques de postes fixes et de PC portables, Intel Security pointe du doigt l’augmentation spectaculaire du nombre de malwares sophistiqués ciblant aujourd’hui les appareils mobiles. L’étude indique qu’au cours des 6 derniers mois, 3 millions d’appareils ont été touchés uniquement par des malwares qui se propagent via les AppStores.

En outre, il a été constaté une nouvelle augmentation de 24 % d’échantillons de malwares mobiles au cours du dernier trimestre 2015 par rapport au trimestre précédent. Parmi les autres chiffres : 37 millions d’échantillons de malware mobile identifié par Intel Security au cours de 6 derniers mois. Plus d’1 million d’URL redirigeant vers des sites malveillants ont été enregistrées sur 4 millions de dispositifs mobiles. Plus de 155 % de ransomwares en 2015 par rapport à l’année passée. 780 millions d’accessoires connectés dans le monde d’ici 2018, là où il en était recensé 500 millions en 2015. « Les appareils mobiles prennent une place prépondérante dans la vie numérique des consommateurs, notamment dans l’usage de services sensibles (banques, achats, etc.). Il est important de veiller à la mise en place d’une protection anti-malware efficace afin de mieux sécuriser les données des utilisateurs », précise John Giamatteo, vice-président chez Intel Security. « Intel Security est très impliqué dans la lutte contre les menaces mobiles, y compris à travers sa collaboration avec des constructeurs grand public, telle que Samsung, pour les aider à mieux intégrer la sécurité en native au sein de leurs produits et permettre aux consommateurs de surfer dans un monde connecté en toute sécurité ».

Applications bancaires : La France touchée par le code Acecard

Le Trojan Acecard menace les utilisateurs de plus de 30 applications bancaires et de paiement sur Android. La France dans le top 5 des pays les plus touchés.

L’équipe de recherche antimalware de Kaspersky Lab a détecté l’un des chevaux de Troie bancaires les plus dangereux jamais observés sur la plate-forme Android. Le malware Acecard est en effet capable de s’attaquer aux utilisateurs de près d’une cinquantaine d’applications et de services de finance en ligne, en contournant les mesures de sécurité de Google Play.

Au cours du troisième trimestre 2015, les experts de Kaspersky Lab ont repéré une augmentation inhabituelle du nombre d’attaques contre des services bancaires mobiles en Australie. Cela leur a paru suspect et très vite ils ont découvert que cette recrudescence était principalement imputable à un seul et même Trojan bancaire : Acecard.

La famille de chevaux de Troie Acecard utilise la quasi-totalité des fonctionnalités malveillantes aujourd’hui disponibles, qu’il s’agisse de s’approprier les messages (textes ou vocaux) d’une banque ou de superposer aux fenêtres des applications officielles de faux messages qui simulent la page d’authentification officielle afin de tenter de dérober des informations personnelles et des identifiants de compte. Les plus récentes versions de la famille Acecard peuvent s’attaquer aux applications clients d’une trentaine de systèmes bancaires et de paiement. Sachant que ces chevaux de Troie sont en mesure de maquiller toute application sur commande, le nombre total d’applications financières attaquées est peut-être bien supérieur.

En dehors des applications bancaires, Acecard peut détourner les applications suivantes avec des fenêtres de phishing :

·         messageries instantanées : WhatsApp, Viber, Instagram, Skype ;
·         réseaux sociaux : VKontakte, Odnoklassniki, Facebook, Twitter ;
·         Client de messagerie Gmail ;
·         application mobile PayPal ;
·         applications Google Play et Google Music.

Le malware, détecté pour la première fois en février 2014, n’a cependant montré pratiquement aucun signe d’activité malveillante pendant une période prolongée. Tout a changé en 2015 lorsque les chercheurs de Kaspersky Lab ont remarqué un pic dans les attaques : de mai à décembre 2015, plus de 6000 utilisateurs ont été ciblés par ce cheval de Troie, la plupart d’entre eux se trouvant en Russie, Australie, Allemagne, Autriche et France.

Pendant leurs deux années d’observation, les chercheurs de Kaspersky Lab ont été témoins du développement actif du cheval de Troie. Ils ont ainsi enregistré au moins dix nouvelles versions du malware, chacune présentant une liste de fonctions malveillantes nettement plus longue que la précédente.

Applications bancaires : Google Play attaqué
Les appareils mobiles ont généralement été infectés après le téléchargement d’une application malveillante imitant une application authentique. Les variantes d’Acecard sont généralement diffusées sous le nom de Flash Player ou PornoVideo, même si d’autres appellations sont parfois employées dans le but de les faire passer pour des logiciels utiles et répandus.

Il ne s’agit toutefois pas de la seule méthode de diffusion de ce malware. Le 28 décembre 2015, les experts de Kaspersky Lab ont repéré une version du module de téléchargement d’Acecard – Trojan-Downloader.AndroidOS.Acecard.b – sur la boutique officielle Google Play. Le cheval de Troie se propage sous l’apparence d’un jeu. Une fois le malware téléchargé depuis Google Play, l’utilisateur ne voit qu’une icône Adobe Flash Player sur le bureau et aucune trace de l’application installée.

Qui se cache derrière Acecard ?
Après avoir étudié de près le code malveillant qui se cache dans ces Applications bancaires, les experts de Kaspersky Lab sont enclins à penser qu’Acecard est l’œuvre du même groupe de cybercriminels déjà responsable du premier cheval de Troie TOR pour Android, Backdoor.AndroidOS.Torec.a, et du premier ransomware de cryptage mobile, Trojan-Ransom.AndroidOS.Pletor.a.

Cette conclusion s’appuie sur la présence de lignes de code similaires (noms de méthodes et de classes) et l’utilisation des mêmes serveurs de commande et de contrôle (C&C). Cela tend à prouver qu’Acecard a été créé par un groupe criminel puissant et chevronné, très probablement russophone.

« Ce groupe cybercriminel utilise pratiquement chaque méthode existante pour propager le Trojan bancaire Acecard. Celui-ci peut être diffusé sous l’aspect d’un autre programme, via des boutiques d’applications officielles, ou par l’intermédiaire d’autres chevaux de Troie. Une caractéristique distinctive de ce malware est sa capacité à se superposer à plus de 30 systèmes bancaires et de paiement en ligne mais aussi des applications de réseaux sociaux, de messagerie instantanée ou autres. La combinaison des capacités et des modes de propagation d’Acecard font de ce cheval de Troie bancaire mobile l’une des menaces les plus dangereuses pour les utilisateurs aujourd’hui », avertit Roman Unuchek, analyste senior en malware chez Kaspersky Lab USA.

Afin de prévenir une infection, quelques recommandations :
–          Ne pas télécharger ou/et installer d’applications depuis Google Play ou des sources internes si elles ne sont pas dignes de confiances ou ne peuvent être traitées comme telles.
–          Ne pas consulter de pages web suspectes présentant des contenus particuliers et ne pas cliquer sur des liens suspects.
–          Installer une solution de sécurité fiable sur les appareils mobiles, par exemple Kaspersky Internet Security for Android.
–          Veiller à ce que les bases de données antivirales soient à jour et fonctionnent correctement.

Fraude dans la publicité mobile : comment la mettre K.O

Avec l’apparition des Smartphones, la publicité digitale sur le mobile est devenue le nouvel Eldorado des annonceurs. Interactivité, accessibilité, capacités pointues de ciblage… les avantages du mobile sont nombreux et expliquent les budgets publicitaires considérables investis sur ce support. Mais, de manière presque attendue et comme cela fut le cas pour la publicité sur desktop, l’explosion de cette jeune industrie s’est accompagnée d’une menace bien réelle pour les annonceurs : LA FRAUDE. 

Moins connue du grand public – car elle ne touche pas les consommateurs finaux, la fraude sur le mobile a pourtant un coût considérable pour les annonceurs : 1.3 milliards de dollars en 2015 et ce seulement aux Etats-Unis, selon la dernière étude d’Ernest & Young*. En quoi consiste cette fraude ? Comment peut-on identifier les acteurs frauduleux ? D’où viennent-ils ? Comment les contrer ?

La fraude, qu’est-ce-que c’est ?
Afin de mieux comprendre ce qu’est la fraude sur le mobile, revenons rapidement sur les principes basiques de la publicité digitale. Un annonceur souhaite cibler des utilisateurs de Smartphones afin de communiquer sur sa marque, son application ou son site. Il va pour cela payer un montant fixe à un éditeur pour la réalisation d’une action sur son trafic (impression d’une publicité, clic, téléchargement d’app, inscription sur un site,…). L’éditeur, qui offre généralement du contenu gratuit sur son application ou site web, se voit donc offrir une opportunité unique de monétiser son audience et de construire ainsi un modèle économique pérenne. Jusque là … tout va bien. Seulement voilà, des éditeurs peu « scrupuleux »  ont décidé de « rafler la mise » en simulant des fausses actions sur leur trafic. L’annonceur, qui souhaitait acquérir des utilisateurs qualifiés, se retrouve donc avec une part non-négligeable d’utilisateurs  non-qualifiés voire inexistants !

La conséquence directe et mathématique est que l’annonceur se retrouve avec un prix de revient réel beaucoup plus élevé que prévu.  Or ses budgets n’étant pas extensibles, il va devoir exercer une pression déflationniste sur les prix. C’est alors toute la chaîne des éditeurs qui en paie les conséquences… fraudeurs inclus !

Détecter la fraude, un combat du quotidien
Il existe aujourd’hui toute une panoplie de pratiques permettant de détecter la fraude. Il s’agit d’un exercice à la fois simple et complexe mêlant rigueur et technologie. Différents principes de bons sens et basés sur l’expérience du métier permettent d’obtenir de très bons résultats et de proposer une approche systématique ayant pour objectif d’écarter le risque potentiel de fraude. Il ne s’agit donc pas de trouver la formule magique qui permettra de se mettre à l’abri de la fraude mais de combiner plusieurs approches afin de rendre de plus en plus compliqué le travail des fraudeurs jusqu’à ce qu’ils décident eux-mêmes d’abandonner ou de s’attaquer à une autre proie plus faible.

Les schémas frauduleux les plus classiques et quelques approches pour le contrer : Les robots prennent le contrôle… Non ce n’est pas le titre du dernier Spielberg.  Certains hackers ont bel et bien mis au point des robots capables de « regarder » des publicités, cliquer dessus et même installer des applications. Ces techniques sont en fait l’héritage d’une longue pratique de la fraude sur Desktop et représentent aujourd’hui sur le mobile, la majorité des cas de fraude. Une solution ? Le meilleur moyen pour contrer ces robots est d’analyser en temps réel les campagnes : depuis quels terminaux sont vues les publicités, quelles adresses IP, quel langage de terminal, quelle redondance pour une même action de la part d’un utilisateur, quel timing entre le clic et l’action, etc. Autant de données et de paramètres permettant d’identifier des tendances suspectes, des proxy et des robots, et donc de bloquer la source à l’origine du trafic frauduleux.

Pas de robots mais une performance exceptionnelle de campagne pour une très faible qualité ? L’annonceur est probablement victime d’une fraude tout aussi courante :  le trafic incentivé (i.e l’utilisateur reçoit une prime à l’action). Cette fois, les utilisateurs sont bel et bien « réels ». Seulement ils sont « payés » par l’éditeur pour voir, cliquer ou faire une action. Résultats : des taux de conversions très intéressants, mais un taux d’engagement ou de fidélité à la marque très faible. Là encore une analyse du trafic (taux de conversion horaire, taux d’engagement de l’utilisateur ,…) permettra de dégager des tendances assez flagrantes et de bloquer les sources frauduleuses.

Les utilisateurs ne sont pas du tout actifs, pourtant il est certain qu’ils ne viennent pas de trafic incentivé. Dans ce cas, l’annonceur est exposé à une fraude encore plus sournoise : les « fermes » d’installations mises en place dans certains pays. Les employés de ces « fermes » sont payés pour installer des milliers de fois la même application à partir du même terminal en simulant des utilisateurs différents. Comment ? Par une opération très simple que les systèmes de tracking ne parviennent pas encore à repérer : ils installent et ouvrent l’application sur leur terminal, la désinstallent, réinitialisent leur identifiant de terminal et répètent l’opération des dizaines de fois, le tout en se cachant derrière des proxy. Laborieux mais ingénieux. Il faut donc être malin et, une nouvelle fois, analyser les données reçues, notamment le nom et le langage du terminal. En effet, les terminaux ont généralement un nom, et envoient le langage de la machine lors de l’installation. Par exemple si l’on observe pour une même campagne ciblant les Etats-Unis, plusieurs téléchargements provenant de terminaux portant le même nom d’utilisateur (e.g iPhone de Michael) et ayant le même language (e.g VN pour Vietnam), il s’agit très certainement de téléchargement frauduleux en provenance d’une de ces « fermes » d’installations localisées dans le pays. Ou alors c’est vraiment que votre produit cartonne chez les Vietnamiens habitant aux Etats-Unis!

Ceci n’est malheureusement qu’un échantillon limité des actions frauduleuses observées sur le mobile. Il existe des pratiques encore plus sophistiquées que de bons algorithmes sauront débusquer (click spamming, « viewability » de campagne, …).

Des techniques pour gagner votre combat
L’écosystème des éditeurs de media mobile est une véritable jungle dans laquelle se glissent facilement des intermédiaires mal intentionnés. S’il est difficile d’y voir clair et de désigner un coupable, il existe heureusement des outils et des méthodologies permettant de se protéger de façon très efficace. Annonceurs, ne soyez donc pas paranos ! Le marketing mobile – bien qu’encore à ses débuts – est un monde d’opportunités qui s’ouvre à vous avec de nouvelles possibilités de ciblage et de transformations jusqu’alors inédites sur le digital. Au contraire, l’activité frauduleuse est par nature court-termiste et nocive à l’ensemble du secteur. Il est donc fort à parier qu’avec le temps et la mise en place de bonnes pratiques, cette épidémie deviendra bien moins menaçante, comme cela a été le cas pour le Desktop.

Montrez donc l’exemple et soyez plus rusés que les fraudeurs pour déjouer leurs tentatives : Multipliez les sources de trafic (RTB, social, ad-networks …), les formats (display, vidéo, rich media, …) et les approches (retargeting, …) . Traquez et analysez au mieux l’engagement des utilisateurs. Choisissez le bon partenaire pour vous aider et vous aiguiller dans l’achat média. Toute source de trafic comprend des utilisateurs plus ou moins qualifiés, le tout est de savoir faire le tri et évacuer la pollution des fraudeurs ! (Par Stéphane Pitoun, Co-Fondateur et CEO d’Adxperience)

Quand des dealers font du business avec des bitcoins

La police néerlandaises arrête 10 personnes soupçonnées de dealer de la drogue via Internet. Voitures de luxe, argent et comptes bitcoins ont été saisis.

Le FIOD, le service des enquêtes spéciales du ministère des finances des pays-bas et le bureau des infraction, un service en charge de la lutte contre la criminalité dans les domaines de l’environnement et l’économie ont fait descendre « les amis du petit déjeuner » sur 15 adresses basées à Rotterdam, Zoetermeer, Almere, Dordrecht, Zaandam, Schiedam, La Haye et Putten.

Derrière les portes de ces maisons et appartements, 10 individus soupçonnés de vendre de la drogue par le biais de l’Internet. Le produit phare de cette bande, du XTC [Ecstasy].

Des véhicules de luxe, de l’argent liquide, des comptes bancaires et des comptes Bitcoins ont été saisis. Une action judiciaire avec des commissions rogatoires venues des États-Unis, d’Australie, de Lituanie et du Maroc. Ces 10 suspects servaient aussi de blanchisseur d’argent pour les commerçants du Darknet.

Fraude au président ? une banque belge piégée à hauteur de 70 millions d’euros

La banque coopérative Crelan vient de révéler un piratage qui lui a coûté 70 millions d’euros.

Ca n’arrive pas qu’aux autresLa fraude au président, DataSecurityBreach.fr vous en parle malheureusement très souvent. L’idée, voler de l’argent à une entreprise en l’incitant à faire volontairement le virement. Les pirates, derrière ce type d’attaque, collectent un maximum d’informations sur leur cible. Identité, adresse, documents, postes occupés par les salariés… même les répondeurs des boites mails peuvent servir de source d’information.

La banque coopérative belge Crelan vient de goûter à ces escrocs particulièrement chevronnés. D’abord parce qu’ils ont la connaissance technique de l’environnement de l’entreprise qu’ils vont attaquer. Ensuite, ils ont l’aplomb pour appeler au téléphone, mettre la pression aux interlocuteurs par courriels. Ils se font passer pour un créancier, un client de la société et incitent un employé à valider des virements. Pour cette banque aux 288.000 clients, les pirates ont réussi à se faire virer pour 70 millions d’euros. « Aucun client n’a été touché. » confirme la banque à la presse Belge. C’est une enquête interne qui a découvert le pot aux roses. Il était malheureusement bien trop tard. L’enquête du parquet a été lancé. Il va falloir remonter à l’argent perdu entre la Moldavie, la Chine, Israël et les poches des voyous. Crelan indique avoir « renforcé les procédures de sécurité interne« .

Piratage de Cryptsy annonce-t-il la fin du Bitcoin ?

Cryptsy, l’une des bourses d’échanges de Bitcoins piratée. Une porte cachée installée dans le code du porte-monnaie de cette crypto-monnaie.

Voilà un piratage impressionnant. D’abord par sa mise en place. Le pirate présumé, le développeur d’un concurrent du Bitcoin, Lucky7Coin. Il aurait inséré une backdoor (une porte cachée) directement dans le code du Cryptsy. Bilan, via IRC (Internet Relay Chat), le pirate aurait été capable de prendre le contrôle de  Cryptsy et de détourner des milliers de bitcoins et Litcoin. 13.000 bitcoins et pas moins de 300.000 litcoins ont été volés, soit un total de 11 millions d’euros. Un piratage qui daterait de 2014. Ce boursicoteur de Cryptsy avait réussi à éponger la perte.

Seulement, une descente de la police relance l’affaire. Plus efficace que le pirate, cette rumeur de perquisition a inciter les clients à retirer leur argent. Bilan, les transactions ont été stoppées tellement le cours chuté comme neige au soleil.

Pendant ce temps, chez les développeur de la crypto-monnaie, ça bouge, et pas dans le bon sens. Mike Hearn, co concepteur historique du Bitcoin a décidé de stopper son engagement considérant que ses collégues ne laissaient aucunes chances d’évolution à la monnaie numérique. Il souhaitait 24 transactions par seconde alors que ses « amis » ne souhaitent pas dépasser l’unique transaction par seconde. Et ce n’est pas les fermes de bitcoins, installées en Chine qui vont aider dans la bonne évolution de la monnaie 2.0.

Une prime de 1000 BTC a été proposée à toute personne capable de remonter à l’argent volé. Ce dernier a été entreposé sur un wallet qui n’a pas évolué depuis 2014. Big Vern, de chez Cryptsy, promet « le pardon » dans le cas ou le pirate rend spontanément les Bitcoins détournés. Sans réponse, ce dernier indique que « ce sera la guerre » contre ce pirate.

Fraude : Pôle Emploi diffuse de fausses annonces

Devenir chauffeur, recevoir un chèque à débiter et renvoyer l’argent liquide par Wester Union ? Bienvenue dans les petites annonces pirates diffusées par Pôle Emploi.

Les fraudes à l’emploi, via Internet sont légions. Je vous en parle malheureusement très souvent. Elles prennent différentes formes : faux contrat de gestion de colis. Des objets volés ou acquis avec des CB piratées. Les colis sont à renvoyer à une adresse donnée (DropBox) au dernier moment, par le pirate. Gestion de fausses commandes. L’employé reçoit de l’argent sur son compte en banque. L’escroc explique qu’il provient de commandes de clients d’un « grand distributeur international de produits de créateurs ». Il s’agit surtout de fraudes bancaires [Phishing, CB piratée, cyber boutiques pillées…). Le pigeon doit renvoyer un pourcentage en liquide, par Western Union. Bref, la fausse offre d’emploi permet aux voleurs d’amadouer sa victime. Il lui communique un chèque à déposer en banque. La cible doit renvoyer la liquidité par un procédé choisi par le pirate. Le chèque est faux ou sans provision.

De la Mule à l’âne, il n’y a qu’un pas

En plus de devenir une « mule » en blanchissant de l’argent volé et de participer à une escroquerie en bande organisée, l’internaute piégé par ce type d’escroquerie met aussi ses informations personnelles en danger. En fournissant des renseignements privés comme son compte bancaire ou la photocopie de son passeport. L’activité de la « mule » consiste à accepter des transferts d’argent sur son compte personnel. La victime utilise ensuite les services de transfert de fonds comme la Western Union pour envoyer l’argent vers une supposée adresse d’entreprise, en Europe de l’Est, à Hong-Kong ou simplement en Belgique. L’ « employé » conserve un certain pourcentage sur le montant du transfert, généralement entre 3% et 5%, comme commission pour le service. L’opportunité d’embauche proposée dans ces emails est alléchante : travailler comme agent financier ou chef de transaction, pour quelques heures par semaine seulement et à partir de son domicile, contre une rémunération élevée. Une fois l’argent en route vers l’étranger, la victime escroquée n’a quasiment plus aucune chance de récupérer son argent. Lorsque la fraude est découverte, ce sont les blanchisseurs d’argent, les mules insouciantes, qui reçoivent les demandes de dommages et intérêts et/ou les lettres de l’accusation. Sans parler de la visite des « Amis du petit déjeuner« . Bref, de la Mule à l’âne, il n’y a qu’un pas.

Fausse annonce, faux chèque, vraie arnaque

C’est cette dernière possibilité qui a touché plusieurs demandeurs d’emploi du nord de la France. Un habitant de la région Lilloise a répondu, par exemple, à une petite annonce diffusée par Pôle emploi. La mission, devenir chauffeur de maître pour une famille Suisse qui doit s’installer quelques temps en France. L’arnaque est simple, mais efficace. Pour louer la voiture dédiée à ce travail, l’escroc envoie un chèque à sa victime. Le document bancaire, d’un montant variant de 2000 à 3000se, doit permettre de louer la voiture. La cible le dépose donc sur son compte en banque. Le surplus d’argent doit être renvoyé, par Wester union. Le voyou 2.0 vient de récupérer des euros sonnants et trébuchants. La personne piégée se retrouve avec un énorme trou dans son compte en banque. Sans parler de la location de la voiture, que les escrocs pourront récupérer et utiliser à d’autres fins que les vacances !

Comment les repérer ?

Pôle Emploi, qui dans le Nord de la France ne semble pas vérifier l’intégralité de ces offres comme l’indique la Voix du Nord du 5 janvier 2016, donne quelques clés pour ne pas être piégés. Parmi les propositions : Ne donnez jamais vos données personnelles à un inconnu (votre numéro de sécurité sociale, le numéro de permis de conduire, votre RIB, numéros de compte, de carte bancaire, accès de connexions, etc.). Tout recruteur qui vous demanderait ce type d’information, avant même de vous avoir rencontré, doit être considéré comme suspect ; protégez votre ordinateur ou votre périphérique en installant antivirus et pare-feu ; n’envoyez pas d’argent à un employeur potentiel ; Ne versez aucune somme d’argent en échange d’un contrat de travail potentiel ; N’acceptez aucune rétribution, de quelque nature que ce soit, de votre futur employeur tant que vous n’avez pas signé le contrat de travail [Attention, j’ai pu croiser de faux contrats de travail. Bannissez les entreprises inconnues, basées à l’étranger, NDR) ; Ne poursuivrez pas la communication si vous doutez de l’honnêteté de votre interlocuteur. « N’hésitez pas à demander toute précision qui vous semble utile afin de vous assurer que l’offre proposée est bien réelle et sérieuse » termine Pôle Emploi sur son site web.

Dans le quotidien nordiste, l’une des victimes indique cependant n’avoir reçu aucune réponse à ses demandes insistantes sur le sérieux d’une des annonces « J’ai contacté mon conseiller pour demander si une vérification est faite sur le sérieux des offres. Je n’ai jamais obtenu de réponse. »

En cas de fraude ou d’abus de ce type, n’hésitez pas à contacter la rédaction de ZATAZ.COM via leur protocole d’alerte sécurisé ou encore Info Escroquerie au 0 811 02 02 17 ou via le site Internet internet-signalement.gouv.fr.

Piratage d’entreprises au Japon : la moitié ne le savaient pas

Sur 140 entreprises privées et publiques japonaises interrogées, 75 organisations ne savaient pas que les données de leurs utilisateurs avaient été volées.

Le piratage informatique n’arrive pas qu’aux autres. Nous sommes toutes et tous susceptibles de finir dans les mains malveillantes de pirate informatique. Nos données sont tellement partagées par les entreprises qu’il est difficile, voire impossible, de les contrôler.

Au japon, par exemple, une étude intéressante vient d’être publiée par le Kyodo News. Sur les 140 entreprises interrogées, et ayant été piratées en 2015, 75 organisations ont confirmé qu’elles n’avaient pas remarqué l’attaque. Plus de la moitié avaient découvert la fuite de données après l’intervention de la police, ou d’une autre source. Sur ces 140 entreprises, 69 étaient du secteur privé, 49 étaient des agences gouvernementales et 22 universités.

Les 65 entreprises restantes ont indiqué s’être rendues compte, via des audits internes, de la fuite de leurs données. En 2015, les sociétés telles que Seki Co (267000 CB piratées) ; Chateraise CO (200000 données clients) ; Tamiya Inc (110000 données clients) ou encore Itochu Corp, l’Université de Tokyo, la Waseda University, l’association du pétrole japonais ont été touchés par un piratage informatique.

La plus grosse fuite aura touché le service des pensions de retraite du Japon (Japan Pension Service) avec 2,7 millions de données dans la nature. En 2014, Japan Airlines avait du faire face à la fuite de 750,000 données de son club de clients VIP. En 2013, Yahoo! Japan enquêtait sur le vol probable de 22 millions de comptes utilisateurs.

Chantage informatique saveur Macaron

Une entreprise de Montmorillon piratée. Sa base de données volée. Les pirates ont tenté de faire chanter la PME spécialisée dans les Macarons.

Les amateurs de Macarons connaissent l’artisan Rannou-Métivier. Cette entreprise familiale basée à Montmorillon, dans la région de Poitiers, est spécialisée dans cette petite gâterie sucrée qu’est le macaron. Des pirates informatiques ont jeté leur dévolu sur le site Internet de la société. Une faille SQL plus tard et les malveillants sont repartis avec la base de données [BDD].

Une BDD comprenant les informations clients : mails et mots de passe. « Notre service informatique a immédiatement réagi pour renforcer la sécurité du site. Cependant, des données ont déjà été volées » souligne dans le courriel envoyé aux clients de Rannou-Métivier. Les pirates ont réclamé de l’argent à la société. En contre partie, les voyous du web ne diffuseraient pas les informations collectées. Depuis, le chiffrement des sésames a été instauré, espérons juste que cela n’est pas un modeste format MD5 et que les pirates ne diffuserons pas les informations volées.

Une attaque qui démontre une fois de plus l’intérêt des base de données pour le blackmarket. Si cette derniére ne peut-être vendue, ce qui ne veut pas dire  que les données n’ont pas été diffusés dans le BM, les pirates n’hésitent plus à contacter les victimes pour « dealer » une rançon. L’année derniére, le groupe Rex Mundi s’était spécialisé dans ce type de chantage à la base de données clients. [La Nouvelle république]

Qui veut la peau de Roger Ramnit ?

La version 2 du code malveillant Ramnit fait surface sur la toile. Un logiciel pirate avide de données bancaires.

À la fin du mois de Février 2015, Europol, en collaboration avec plusieurs sociétés de sécurité informatique mettait fin à plusieurs serveurs (C&C) permettant de contrôler le botnet Ramnit. La police internationale parlait alors de 3 millions de pc infiltrés. Un an plus tard, Ramnit 2 sort son artillerie lourde. Pour l’équipe  X-Force de la Threat Intelligence Team d’IBM, Ramnit revient lentement sur ses terres sous une nouvelle version. Sa cible reste toujours les données bancaires.

Ramnit a fait ses débuts sur la scène de la cybercriminalité en 2010. Il est devenu le quatrième plus grand botnet dédié à la fraude financière à la fin de l’année 2014, derrière GameOver Zeus, Neverquest (Vawtrack) ou encore Shylock. Principalement destiné aux utilisateurs dans les pays anglo-saxons comme les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, le botnet a rapidement inquiété les autorités. En février 2015, avec l’aide de Microsoft, Symantec et Anubis Networks, le Centre d’Interpol dédié à la lutte contre la cybercriminalité (EC3) le centre de commandement de Ramnit était mis hors d’état de nuire. Même si des commandes envoyées par des ordinateurs infectés recherchent toujours à converser avec le C&C saisi par les autorités, les pirates se sont penchés sur une nouvelle version de Ramnit.

Ramnit v2, repensé intégralement
Les pirates ont repensé intégralement leur outil malveillant. Les experts en sécurité d’IBM affirment qu’il n’y a pas d’énormes différences entre l’ancienne version du cheval de Troie Ramnit et sa nouvelle monture, à l’exception de sa méthode d’infection. Alors que le Ramnit était diffusé par clé USB et P2P, Ramnit 2 est construit de maniére à diriger les potentielles victimes vers des pages web fabriquées pour l’occasion, ou infiltrées pour y cacher les kits d’exploits pirates.

Fait intéressant, le code source de Ramnit n’a jamais été diffusé et partagé dans le darknet. Un élément qui tenterait à laisser penser que Ramnit 2 a été écrit par le/les mêmes codeurs. Ramnit a permis d’attaquer plusieurs grandes banques au Canada, en Australie, aux États-Unis et en Finlande. (SoftMedia)

Code malveillant dans la gestion des Hôtel Hyatt

Après les Hôtels Sheraton, Hilton et Le Meridien, c’est au tour du groupe hôtelier Hyatt d’être la cible d’une attaque informatique.

L’hôtelier américain Hyatt a indiqué sur son site Internet avoir été la cible d’une attaque informatique d’envergure. Une enquête en cours a permis de découvrir que des ordinateurs de la marque américaine avait été infiltrés et qu’un code malveillant permettait l’accès aux informations internes et sensibles.

Dans son communiqué de presse Hyatt Hotels indique avoir identifié « récemment » un programme informatique malveillant dans des systèmes informatiques habituellement utilisés dans la gestion du système de paiement de ses sites Internet « Sitôt l’activité découverte, la société a lancé une enquête et engagé les meilleurs experts en sécurité, dixit Hyatt, Les clients peuvent avoir confiance quand ils utilisent une carte de paiement dans des hôtels Hyatt dans le monde ». Chuck Floyd, le président des opérations chez Hyatt, encourage les clients à surveiller de près leurs relevés bancaires. Sait-on jamais !

Les hôtels, cibles faciles pour les pirates
Comme je peux vous l’expliquer et démontrer depuis des années, les Hôtels, et leurs clients, sont des proies faciles pour les pirates informatiques. Poubelles, documents bancaires, ordinateurs sont quelques portes d’entrées faciles. Combien d’hôtels infiltrés sans que personne ne puisse le savoir ? Impossible à savoir. Les cas que je traite, via le protocole de zataz.com, sont de plus en plus nombreux à l’image de du Carthage Thalasso sur la côte Tunisienne. Des internautes annonçait avoir la main sur les ordinateurs de cet important établissement hôtelier.

Cheval de Troie, accès à l’administration, aux documents des employés. Autant de données revendus, ensuite, dans le blackmarket. Fin septembre, le Département de la Justice de l’État de Californie (DoJC) confirmait le piratage d’au moins sept hôtels du groupe Trump. Ici aussi, un code malveillant avait été découvert. Des Français impactés ? très certainement, à l’image de ceux touchaient par le piratage de 10 hôtels du groupe Mandarin Oriental ou encore cette révélation concernant plusieurs dizaines d’Hôtels de part le monde dans lesquels j’avais pu découvrir des données privées et sensibles appartenant à des entreprises Françaises. Documents oubliés par des vacanciers, dans les ordinateurs en accès libres des hôtels visités.

Manipulation des données d’une compagnie aérienne chinoise

Un internaute met la main sur le site Internet d’une compagnie aérienne Chinoise et réussi à détourner 150 000 euros en annulant des voyages.

Zhang est un internaute Chinois de 19 ans. Comme beaucoup de ses petits camarades, ils touchent au piratage. Le gouvernement ne dit rien, tant que ces « visites » ne visent pas les entreprises locales. Sauf que Zhang a oublié l’adage « Une petite armée résiste à l’ennemi, une grande armée le capture » L’art de la Guerre – Art. III. Bilan, après s’être invité dans le serveur d’une compagnie aérienne, il a manipulé les comptes clients et réussi à soutirer 150 000 euros via les 1,6 million d’informations de réservations qu’il a copié et qui incluaient noms, numéros de carte d’identité, numéros de téléphone, adresses e-mail et autres données de vol. Dans son « attaque », elle va durée 15 jours, Zhang écrivait aux passagers en indiquant que leur vol avait été annulé et qu’il fallait reprogrammer un voyage. Zhang vendait de nouveaux billets et prenant sa commission. Il a été arrêté. (People)

Cybercriminalité et libertés individuelles au cœur des préoccupations de sécurité en 2016

A l’aube de l’année 2016, l’heure est au bilan et le marché de la cyber sécurité a une nouvelle fois été secoué par des failles de grande ampleur qui n’ont épargné aucun secteur. De Vtech, en passant par Ashley Madison, le parlement allemand, Sony Pictures, TV5Monde ou encore le Bureau Américain du Personnel (OPM), le constat est sans appel : les organisations doivent renforcer leur pratiques de sécurité et les gouvernements doivent poursuivre leurs efforts en vue de mettre en place des réglementations plus claires en faveur de la lutte contre les cybermenaces.

Les équipes informatiques doivent garder une longueur d’avance sur les pirates informatiques et ressentent par conséquent une forte pression face aux menaces émergentes. Dans de nombreux cas, cela requiert des formations poussées, notamment au sein des industries concernées par l’Internet des Objets (IoT), ainsi que de nouvelles compétences dans les domaines prenant de plus en plus d’importance comme l’analyse comportementale. L’investissement dans des systèmes d’automatisation d’alertes relatives à des comportements inhabituels ou au blocage des menaces peut permettre de soulager les équipes d’une partie du fardeau. En outre, l’émergence de « réseau auto-protégé », capable d’apprendre à se protéger lui-même une fois qu’une attaque est détectée, peut également constituer une réponse à la problématique de manque de compétences.

La vie privée et l’IoT dans le collimateur des responsables de la sécurité
La violation de données chez Vtech pourrait marquer un tournant décisif en ce qui concerne la vie privée des consommateurs et l’IoT. Toutefois, selon le cabinet d’études Altimeter Group, 87% des consommateurs n’ont pas la moindre idée de ce que le terme « l’Internet des Objets » signifie et il est urgent d’y remédier. Au cours des prochaines années, les consommateurs devront être mieux informés de la manière dont leurs données sont collectées par les fournisseurs, et comprendre que ces informations peuvent être compromises si elles ne sont pas correctement sécurisées par le vendeur. Le risque de faille existe à partir d’un seul terminal connecté au réseau domestique ou à d’autres appareils. Ces risques sont encore plus élevés pour les entreprises où le déploiement d’objets connectés devient une réalité. Bien que ces appareils intelligents augurent une simplification du quotidien professionnel, ils ne sont la plupart du temps pas conçus avec le niveau de sécurité adapté, ce qui engendre un risque conséquent pour les entreprises. Cela devient d’autant plus critique avec la généralisation de leur utilisation et l’augmentation du nombre d’appareils.

L’entreprise devient la cible privilégiée de la cybercriminalité
2015 fût le théâtre de nombreuses extorsions de fonds menaçant les organisations victimes de voir leurs activités IT ou opérationnelles interrompues. En 2016, ces attaques seront plus agressives et viseront l’extraction d’informations financières, agitant la menace de divulgation d’informations compromettantes et d’augmentation des rançongiciels (ransomwares) à l’échelle de l’entreprise. Ce type d’attaques va en effet croitre à mesure que les pirates informatiques développeront des méthodes plus créatives de chantage envers les individus et les corporations ; les attaques continueront en outre de se transformer et de s’adapter aux environnements des entreprises ciblées, en utilisant des approches de type « caméléon » pour dérober les identifiants de connexion. Cette activité peut également donner un nouvel élan pour faire évoluer et affiner l’industrie mondiale de la cyber-assurance afin de renforcer la protection des entreprises. Aux Etats-Unis par exemple, les risques de cyberattaques et les mesures de préventions consenties devraient avoir des conséquences notables sur les analyses financière et la cote des entreprises.

La convergence des risques de terrorisme physique et cybernétique sur les infrastructures critiques
En 2015 des actes de terrorisme dévastateurs ont impacté la communauté internationale. En 2016, il y aura davantage de convergence entre les formes de terrorisme physiques et virtuelles. Nous avons déjà pu observer le piratage d’une compagnie aérienne : plutôt que de s’attaquer à l’avion directement, le pirate pourrait également utiliser une faille pour engendrer la confusion au sein de l’aéroport, en ciblant le système de billetterie par exemple. Ces deux catégories d’attaques devraient être plus coordonnées entre elles : utiliser une cyberattaque pour semer la confusion et l’attaque physique pour causer un maximum de dégâts. Au-delà des transports, ces attaques visant les infrastructures critiques pourront aussi concerner les systèmes de santé, les marchés financiers ou encore les réseaux d’énergies.

Les cyber-traités et la législation
Les pays mettent en place de nouvelles lois pour lutter contre la cybercriminalité ainsi que des accords plus larges pour développer des tactiques de cyberguerre. Cependant, ces réglementations risquent davantage de porter préjudice aux avancées technologiques que de diminuer les activités malveillantes. Définir la conformité et rendre responsables les organisations qui ne la respectent pas permettra également de déterminer la capacité d’engagement des gouvernements sur la question de la cyber-sécurité et la possibilité d’avoir une incidence réelle sur ce sujet.

Le chiffrement : existe-t-il un équilibre entre sécurité et libertés individuelles ?
Les récentes attaques terroristes perpétrées dans le monde ont relancé le débat initié lors des révélations de Snowden : les consommateurs lambda doivent-ils avoir accès aux technologies de chiffrement ? La nécessité de surveiller les activités terroristes prime-t-elle sur les droits à la vie privée des citoyens et de leurs communications ? En fin de compte, la population aura-t-elle droit à plus de chiffrement et de préservation de sa vie privée malgré les coûts de sécurité ou 2016 sera-t-elle l’année de limitation des libertés civiles ? Dans certains pays du monde, de nombreux citoyens ont déjà accepté de renoncer à la confidentialité de leurs données au nom d’une cyber sécurité renforcée.

Identifier les cyber-infiltrés
Au cours de ces trois dernières années, le gouvernement fédéral américain et les entreprises privées ont été la cible de fuites massives d’informations privées. Comme pour l’OPM américain ou les attaques ciblant les compagnies aériennes, la principale question est de savoir ce qui a été volé alors qu’il vaudrait mieux se demander si les pirates n’ont pas eux-mêmes introduit quelque chose dans les systèmes piratés. 2016 sera-t-elle l’année où l’on découvre que les espions, les terroristes ou autres acteurs gouvernementaux sont finalement des utilisateurs vérifiés et approuvés sur la base d’informations introduites au cours d’une cyberattaque ? (Par Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk)

Vulnérabilité des clés SSH et cybercriminalité : comment sécuriser et protéger les systèmes et environnements SSH

La réutilisation de clés SSH (Secure Shell) n’a rien de nouveau, c’est un phénomène que nous avons déjà observé dans le passé. Pour preuve, en 2013, les médias révélaient que des cybercriminels avaient profité de la vulnérabilité d’une clé SSH pour bénéficier d’un accès root aux équipements exécutant l’EAS (Emergency Alert System) aux États-Unis. Par Kevin Bocek, Vice President of Security Strategy & Threat Intelligence chez Venafi.

Le protocole SSH ayant pour mission de sécuriser les communications entre les ressources numériques les plus stratégiques et les plus précieuses d’une entreprise, il n’est guère étonnant que des cybercriminels veuillent dérober, déchiffrer ou autrement compromettre les clés cryptographiques sur lesquelles il repose. Les accès SSH sont tous tributaires d’une administration et d’une sécurisation adaptées des clés SSH. En l’absence de projet sérieux en la matière, votre établissement court un risque.

La compromission d’un procédé cryptographique au travers d’une clé SSH est, de loin, l’un des pires scénarios pour une entreprise. À partir du moment où un pirate possède un accès de niveau root, autrement dit un accès privilégié, il détient les clés lui permettant de prendre le contrôle d’un réseau ou d’un système complet pour le compromettre à sa guise. La plupart des professionnels de l’informatique et de la sécurité ne prennent pas conscience que les clés SSH en plus de fournir un accès de niveau root n’expirent pas. Par conséquent, à partir du moment où un pirate a dérobé une clé SSH, il disposera perpétuellement d’un accès par un moyen ou un autre. Il est donc primordial que les entreprises agissent aujourd’hui pour protéger leurs clés SSH.

Une étude(1) révèle que 3 acteurs du classement Global2000 sur 4 ne disposent d’aucun système de sécurité pour le protocole SSH, ce qui laisse ainsi la porte ouverte aux piratages, accès de niveau root et compromissions de données, et près de la moitié de l’ensemble des entreprises n’opèrent jamais de rotation ni ne changent leurs clés SSH. Ce faisant, leurs réseaux, serveurs et systèmes cloud deviennent la proie d’acteurs malveillants dès l’instant où ces clés SSH sont dérobées et utilisées de manière abusive.

Parce que le protocole SSH joue un rôle essentiel dans la sécurisation de l’accès administratif et automatisé à un large éventail de systèmes au sein d’établissements de toutes tailles, il est essentiel de disposer d’un ensemble très complet de chartes, processus et contrôles techniques pour gérer et superviser la configuration et les clés SSH. Il est donc important de sensibiliser à l’importance de sécuriser et de protéger ces clés SSH. Première action décisive que doivent engager les entreprises : maîtriser les clés dont elles ont l’usage – non seulement au niveau des systèmes et des logiciels installés, mais aussi des appliances réseau employées.

Le NIST(2) (National Institute of Standards and Technology) a publié récemment une nouvelle publication, « Security of Interactive and Automated Access Management using Secure Shell (SSH) » qui analyse plusieurs aspects décisifs du protocole SSH, notamment ses technologies sous-jacentes, vulnérabilités inhérentes ainsi que les meilleures pratiques appliquées à la gestion de clés SSH tout au long de leur cycle de vie. Ce rapport(3) sensibilise aux principales vulnérabilités associées à la gestion des clés SSH et de présenter des mesures concrètes pour sécuriser et protéger les systèmes et environnements SSH.

Parmi les quelques compromissions SSH notables ces dernières années figurent celles ci-après :
En 2014, Kaspersky Labs a mis au jour une cybermenace baptisée The Mask (ou Careto) qui a sévi sept années durant lesquelles un groupe criminel organisé en Espagne a multiplié les techniques pour mener des attaques de type APT visant à dérober des données à des administrations et des entreprises. Ce groupe s’emparait de clés SSH servant à l’authentification d’administrateurs, de serveurs, de machines virtuelles et de services cloud.

En juin 2015, Cisco a annoncé qu’une clé SSH autorisée par défaut était déployée sur trois de ses appliances de sécurité, exposant ainsi ses clients au risque de voir un pirate distant non authentifié intercepter du trafic ou accéder à des systèmes vulnérables au moyen de privilèges root.

La publication du NIST expose plusieurs vulnérabilités SSH courantes au sein des entreprises, à savoir :
– Implémentation SSH vulnérable
– Contrôles d’accès mal configurés
– Vol, fuite, détournement et non révocation de clés SSH
– Portes dérobées (clés utilisateurs non contrôlées)
– Utilisation indésirable des clés utilisateurs
– Rotation
– Déficit de connaissances et erreurs humaines

Le NIST recommande plusieurs mesures pour gérer les clés SSH, à savoir :

– Définir des principes et pratiques applicables au cycle de vie et à la révocation de clés SSH. La configuration de l’accès à un compte dans l’optique de faciliter les échanges avec les utilisateurs et d’automatiser les processus doit être une décision mûrement réfléchie, conciliant au mieux impératifs d’accessibilité et risques, qui doit tenir compte du niveau d’accès requis.
– Instaurer des procédures de contrôle et de surveillance continue. La surveillance continue a pour objet de faire en sorte que les procédures d’allocation, de gestion du cycle de vie et de révocation soient observées et appliquées. Des clés SSH non autorisées et mal configurées seront détectées.
– Inventorier les serveurs et clés SSH ainsi que les relations de confiance, et remédier aux problèmes éventuels. Les clés existantes au format propriétaire posent un réel problème de sécurité et compliquent l’analyse des risques si elles ne sont pas maîtrisées. L’emplacement de toutes les clés SSH existantes doit être inventorié, au même titre que les relations de confiance, qu’il convient d’évaluer à l’aune de politiques bien définies.
– Automatiser les processus. L’automatisation des processus relevant de la gestion des accès à partir de clés SSH est de nature à améliorer considérablement la sécurité, l’efficacité et la disponibilité.
– Sensibiliser la direction. Nombre de hauts responsables ne sont conscients ni du rôle central joué par les clés SSH dans le mode opératoire d’une infrastructure stratégique, ni des failles importantes susceptibles d’apparaître si celles-ci sont détournées. Sans formation suffisante des responsables opérationnels et chargés de sécurité, les initiatives de gestion des clés SSH risquent d’être évincées par des priorités de degré plus élevé, rendant ainsi l’entreprise plus vulnérable.

1 : Enquête 2015 Cost of Failed Trust Report publiée en mars dernier par Ponemon Institute et Venafi.
2 : Fondé en 1901, le NIST est une agence fédérale non réglementaire qui relève de l’administration de la technologie du département du Commerce des États-Unis.
3 : Co-signé par Venafi.

Un logiciel pour prédire le CVV de sa prochaine carte bancaire

Imaginez ! Vous avez une carte bancaire et vous êtes capables de prédire le code de sécurité (CVV) qui vous sera alloué au changement de votre prochain CB.

Quand vous possédez une carte bancaire, vous êtes en possession du plastique, de la puce, de la bande magnétique, des 16 chiffres de votre CB, de sa date de validité et du CVV, le code de sécurité de 3 à 4 chiffres inscrits au dos de votre carte bancaire. CVV baptisé aussi cryptogramme visuel de validation.

Ce Card Verification Value change, comme la date de validité de la CB, à chaque fois que vous recevez une nouvelle carte bancaire. Le chercheur bidouilleur Samy Kamkar vient de trouver un sacré bug dans le CVV des cartes American Express. Chez AE, on appelle cette sécurité le Card Identification Number. Même principe, 4 chiffres des informations d’usages. Samy Kamkar a trouvé le moyen de générer le CIN qui vous allez recevoir avec votre prochaine carte, celle que vous n’avez pas encore.

Le plus inquiétant, il a été capable de payer avec son moyen de paiement du moment et les 4 chiffres qui ne sont pas censés être en sa possession. Sa méthode a été simple. Il a d’abord demandé à ses amis de lui fournir leur CIN. Avec une formule mathématique de son cru, il a pu créer les prochains codes de sécurité et … la nouvelle date de validité attenante. A partir de sa découverte, il a créé une un petit boitier qui lui a coûté 10 $. MagSpoof, le nom de son invention, permet de simuler n’importe quelle bande magnétique de cartes bancaires et de connaitre les futures informations d’identification de la CB.

Mon petit doigt me fait dire que l’attaque semble être connue de petits coquins du black market des Pays de l’Est. Comme le souligne Korben, il va être intéressant de savoir si cette « technique » fonctionne pour les autres cartes. Samy Kamkar propose sa découverte sur GitHub.

Sécurité informatique : 2015, année difficile

La division sécurité d’IBM publie son rapport trimestriel IBM X-force faisant état du Top 4 des tendances liées aux cyber-menaces en 2015. Dans l’ensemble, 2015 a été une année difficile en matière de menaces internes, de logiciels malveillants, ainsi que d’attaques persistantes et évolutives touchant les entreprises.

Les pirates amateurs exposent les criminels expérimentés lors d’attaques « Onion Layered ». Alors que 80% des cyber attaques sont générées par des réseaux de criminels en ligne hautement organisés et sophistiqués, ce sont souvent des pirates inexpérimentés – « script kiddies » – qui inconsciemment poussent les entreprises à être attentives à ces pirates plus nombreux et expérimentés qui rôdent sur un réseau en ligne ou à l’intérieur d’une entreprise. Les pirates amateurs laissent des indices tels que des dossiers inhabituels ou des fichiers dans un répertoire temporaire, altèrent des pages web d’entreprises, et plus encore. Lorsque les entreprises se penchent sur ces attaques malveillantes, ils découvrent souvent des attaques beaucoup plus complexes.

Accroissement des rançongiciels (Ransomwares)
2015 était l’année des rançongiciels, se classant comme l’infection la plus fréquemment rencontrée. En fait, le FBI a signalé des attaques du rançongiciel CryptoWall qui ont permis aux pirates de collecter plus de 18 millions de dollars entre 2014 et 2015. Les chercheurs d’IBM pensent que cela restera une menace fréquente et un business rentable en 2016, migrant également vers les appareils mobiles.

La plus grande menace peut venir de l’intérieur
Le rapport (tiré de l’étude Identifying How Firms Manage Cybersecurity Investment de Tyler Moore, Scott Dynes, Frederick R. Chang, Darwin Deason de l’Institute for Cyber Security Southern Methodist University – Dallas) indique également le danger permanent des attaques malveillantes à l’intérieur même d’une entreprise. Ceci est la continuation d’une tendance observée en 2014 lorsque l’index IBM 2015 lié à la Cyber Security Intelligence révélait que 55% de toutes les attaques de 2014 avaient été réalisées en interne ou par des individus ayant eu par le passé accès au système d’informations de l’entreprise – sciemment ou par accident.

Le C-Suite Cares
En 2015, la cybersécurité est devenue une priorité au plus haut niveau de l’entreprise, avec de plus en plus de responsables qui s’interrogent sur la sécurité de leur organisation. En fait, un récent sondage questionnant les responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), réalisé par SMU et IBM, a révélé que 85% des RSSI indiquent que la gestion des problèmes informatiques a augmenté, et 88% ont déclaré que leurs budgets de sécurité se sont accrus.

Vous pouvez télécharger le rapport complet ici : http://ibm.co/1OJkd8N.

La chasse aux phishings est ouverte

D’après le Ministère de l’Intérieur, 2 millions de Français touchés par un phishing en 2015.

Pour renforcer la lutte contre le phishing, le Ministère de l’Intérieur a signé ce jour, une convention de partenariat avec l’association Phishing Initiative, soutenue par Lexsi et Microsoft France. Cet accord vise à mutualiser les informations entre sa propre plateforme, PHAROS, et celle de Phishing Initiative qui a identifié de son côté plus de 150 000 adresses uniques de sites frauduleux visant la France depuis sa création en 2011.

Une convention commune pour renforcer la lutte contre le Phishing
En signant la convention de lutte anti-phishing, Catherine Chambon, sous-directeur de la lutte contre la cybercriminalité et Jérôme Robert, président de Phishing Initiative souhaitent renforcer la sensibilisation des internautes aux risques liés à cette malveillance majeure. « La complémentarité de nos actions rend évidente la nécessité d’un rapprochement et d’une coordination entre nos deux organisations », explique Jérôme Robert. « PHAROS et Phishing Initiative opèrent en effet tous deux des plateformes de signalement à destination du grand public. Il est par conséquent possible d’instaurer des conditions de partage de l’information de manière à optimiser d’une part, la recherche de données et d’autre part, la protection de l’internaute. »
Suite à la signature de cette convention et à l’engagement des parties prenantes, le Ministère de l’Intérieur et Phishing Initiative travailleront également à la rédaction d’un rapport commun et à l’élaboration d’un suivi des tendances au service de la protection des internautes.

Phishing Initiative et PHAROS : l’union des expertises
Elaborée et construite sous l’impulsion de Madame Catherine Chambon, Madame Valérie Maldonado, chef de l’OCLCTIC, Messieurs Jérôme Robert, Directeur Marketing, Vincent Hinderer, Expert Cybersécurité chez Lexsi, et Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft, la convention a pour objectif d’augmenter le nombre d’URLs traitées et analysées.

Avec respectivement 60 000 et 30 000 URLs traitées depuis début 2015, Phishing Initiative et PHAROS unissent leurs forces pour protéger les internautes et rendre le web plus sûr. « L’association de nos dispositifs de lutte contre la fraude sur Internet représente une avancée majeure dans la protection des particuliers comme des entreprises » précise Bernard Ourghanlian de Microsoft France. « Face à la malveillance et à la fraude organisée, chaque citoyen et chaque entreprise est acteur d’un Internet plus sûr au bénéfice de tous. »

La Sous-Direction de la Lutte contre la Cybercriminalité (SDLC) a développé deux dispositifs destinés aux particuliers : la Plateforme d’Harmonisation d’Analyse et de Recoupement et d’Orientation des Signalements (PHAROS), lancée en janvier 2009, et Info-Escroqueries, une hotline téléphonique dédiée aux arnaques. PHAROS a notamment pour mission de recueillir et traiter les signalements de contenus et de comportements illicites détectés sur Internet.

Phishing Initiative, un programme de lutte européen
Cofinancé par le Programme de Prévention et de Lutte contre le Crime de l’Union Européenne, Phishing Initiative offre à tout internaute la possibilité de lutter contre les attaques d’hameçonnage en signalant de manière simple les liens lui paraissant suspects en un clic sur www.phishinginitiative.fr. Chaque signalement fait l’objet d’une analyse par les experts Lexsi qui, s’il se révèle frauduleux, est transmis aux partenaires de Phishing Initiative, notamment Microsoft. Ces derniers enrichissent alors leurs listes noires, de sorte que le lien frauduleux est bloqué par les principaux navigateurs Web (Edge, Internet Explorer, Chrome, Firefox et Safari).

Phishing Initiative en chiffres
A ce jour, plus de 400 000 adresses suspectes ont été signalées dans le cadre de la Phishing Initiative, dont plus de 300 000 uniques. Depuis le début de l’année 2015, 110 000 signalements ont déjà été transmis, représentant plus de 60 000 nouvelles adresses uniques. Parmi elles, plus de 35 000 URLs uniques ont été confirmées comme faisant partie d’une campagne de phishing, soit près de 120 adresses distinctes par jour. A noter que le temps médian nécessaire aux analystes pour catégoriser un nouveau cas signalé est de moins de 20 minutes. Microsoft rafraîchit sa liste noire toutes les 20 minutes au sein d’Internet Explorer et Edge, ce qui protège en moyenne les internautes en moins de 40 minutes suite à un signalement sur www.phishing-initiative.fr.

Des milliers d’internautes contribuent anonymement à ce projet chaque année et plusieurs centaines d’individus ont créé depuis la rentrée un compte personnel sur le site Phishing Initiative. Il leur permet désormais de signaler des URLs suspectes plus simplement et d’accéder à des informations, statistiques et services additionnels, relatifs notamment aux signalements effectués par leurs soins. Ces internautes peuvent, par exemple, suivre l’état du site en temps réel et demander à être prévenus du caractère frauduleux ou non d’une adresse ainsi soumise, mais surtout participer à la lutte anti-phishing et empêcher que d’autres internautes soient victimes de ce fléau.

Une idée à saluer, elle demande cependant, pour être vraiment efficace, plus de rapidité encore ! Comme peut le faire votre serviteur, alerter et montrer sur Twitter, en temps réel, une attaque phishing permet de familiariser l’internaute face à cet ennemi 2.0.

320 heures d’attaque DDoS en continu

320 heures : c’est la durée de l’attaque DDoS la plus longue enregistrée par Kaspersky Lab au troisième trimestre 2015, soit près de deux semaines.

Le rapport sur les attaques DDoS a été mené à partir de la surveillance continue des botnets et de l’observation des nouvelles techniques employées par les cybercriminels. Les victimes des attaques DDoS se répartissent dans 79 pays à travers le monde. Les 3 pays les plus touchés sont la Chine, les Etats-Unis et la Corée du Sud. Plus de 90 % des attaques ont duré moins de 24 heures mais le nombre d’attaques dépassant 150 heures est en nette progression. Le nombre le plus élevé d’attaques ciblant une même victime a été de 22, contre un serveur situé aux Pays-Bas. Les cybercriminels semblent prendre des vacances comme tout un chacun, le mois d’août ayant été le plus calme du trimestre en matière d’attaques. Les botnets sous Linux occupent une part importante, étant à l’origine de 45,6 % de toutes les attaques enregistrées, principalement pour des raisons de protection insuffisante et de capacité supérieure de bande passante.

Les banques sont des cibles fréquentes d’attaques complexes et de demandes de rançons. Les attaques moins complexes mais non moins dangereuses sont devenues moins chères à exécuter. Le rapport révèle également que des attaques DDoS visant des serveurs ont été observées dans 79 pays au total, mais, 91,6 % des victimes des attaques DDoS se trouvent dans seulement 10 pays. On notera également que les auteurs d’attaques DDoS ne peuvent pas opérer loin de leur pays de résidence contrairement à d’autres organisations cybercriminelles spécialisées dans le piratage de cartes de crédit par exemple.

De plus amples détails sur la répartition géographique et d’autres caractéristiques des attaques DDoS enregistrées par l’observatoire DDoS Intelligence de Kaspersky Lab figurent dans le rapport complet publié sur le site Viruslist. « D’après nos observations et nos mesures directes, nous ne pouvons pas prédire comment le « business » clandestin des attaques DDoS va évoluer. La menace semble se développer partout. Nous avons enregistré des attaques extrêmement complexes contre des banques, assorties d’une demande de rançon, mais aussi de nouvelles méthodes bon marché destinées à paralyser les activités d’une entreprise pendant une période prolongée. Le volume des attaques augmente, la plupart d’entre elles ayant pour but de frapper, de semer le chaos et de disparaître. Cependant, le nombre des attaques de longue durée, capables d’acculer à la faillite une grande entreprise non protégée, est également en hausse. Ces évolutions de taille obligent les entreprises à prendre des mesures préventives contre la menace bien réelle et le risque accru que représentent les attaques DDoS », commente à Data Security Breach Evgeny Vigovsky, responsable des activités de Kaspersky Lab pour la protection contre les attaques DDoS.

Pendant ce temps…
L’excellent service de chiffrement de courrier électronique ProtonMail se faisait attaquer à coup de DDoS, au début du mois de novembre. Des rançonneurs qui réclament de l’argent pour que cessent les attaques. ProtonMail a versé 6000 dollars aux assaillants. Ces derniers n’ont cependant pas attaqué l’attaque perturbant les services de l’entreprise Suisse. « En l’espace de quelques heures, les attaques ont commencé à prendre un niveau de sophistication sans précédent » confirme ProtonMail. Impressionnante attaque car l’assaut, coordonné, a visé le FAI de ProtonMail avec des données malveillantes dépassant les 100Gbps. Une attaque visant le centre de données, mais également des routeurs à Zurich, Francfort… Des centaines d’autres entreprises ont été impactées. ProtonMail a payé 6000 dollars, espérant que cesse l’attaque. Ils ont suivi la directive d’un agent spécial du FBI qui invitait les entreprises victimes à payer. Mauvaise idée ! « Cela a été clairement une mauvaise décision, confirme ProtonMail, à tous les attaquants futurs – ProtonMail ne payera plus jamais une autre rançon« . Les maîtres chanteurs, ils signent sous le pseudonyme d’Armada Collective, se sont attaqués à plusieurs autres entreprises helvétiques.

Le prix de vente des données volées sur le marché noir

Retour sur l’économie souterraine du Dark Web ainsi que sur les pratiques et les coûts du Cybercrime-as-a-Service.

Le nouveau rapport d’Intel Security, intitulé The Hidden Data Economy, porte sur le marché noir des données volées en ligne, ou ‘Dark Web’. Il révèle la manière dont ces dernières sont compilées, ainsi que les prix auxquels elles sont revendues en ligne. Dans ce dernier, le McAfee Labs d’Intel Security dévoile les prix fixés sur le Dark Web pour l’achat de cartes de débit et de crédit, d’identifiants de comptes bancaires et de services de paiement en ligne et d’accès aux comptes de fidélité.

« Comme toute économie non réglementée et performante, l’écosystème de la cybercriminalité a très vite évolué pour offrir de nombreux outils et services à toute personne aspirant à un comportement malfaisant », déclare à DataSecurityBreach.fr Raj Samani, CTO EMEA d’Intel Security. « Le marché du Cybercrime-as-a-Service a été le principal moteur à la fois de l’explosion, de l’ampleur, de la fréquence et de la gravité des cyberattaques. Aujourd’hui, nous constatons une véritable prolifération des modèles économiques conçus pour revendre les données volées et rendre les cyberattaques très lucratives pour les hackers. »

Depuis des années, l’équipe du McAfee Labs coopère avec les principaux acteurs concernés, organisations policières nationales et internationales, éditeurs de logiciels de sécurité informatique, etc., pour identifier et démanteler les multiples sites web, forums et autres plateformes, communautés et marchés en ligne où les transactions illégales ont lieu. En s’appuyant sur ces expériences, les chercheurs du McAfee Labs sont désormais en mesure de fournir une évaluation globale du statut de « l’économie de la cybercriminalité », avec des illustrations de cas typiques et de prix par catégorie de données et par région.

Les cartes de paiement
Les données des cartes bancaires sont sans doute le type de données le plus volé et vendu sur le Dark Web. Les chercheurs du McAfee Labs ont constaté des variations de prix en fonction du conditionnement des données. Une offre standard, soit un « Random » dans le jargon de cybercriminels, comprend l’identifiant de carte valide, généré par un logiciel, qui combine un numéro de compte primaire (PAN), une date d’expiration et un cryptogramme CVV2. Les logiciels générant des numéros de carte de crédit valides peuvent également être achetés ou trouvés gratuitement en ligne.

Les prix augmentent lorsque l’offre comprend des informations supplémentaires donnant accès à davantage de possibilités d’exploitation des données. Dans certaines offres plus complètes sont également inclus : le numéro d’identification de compte bancaire (IBAN / BIC), la date de naissance de la victime et des informations plus confidentielles classées « Fullzinfo », comme par exemple, l’adresse de facturation utilisée pour ses commandes en ligne, le code PIN de sa carte, son numéro de sécurité sociale, le nom de jeune fille de sa mère, voire son nom d’utilisateur et son mot de passe utilisés pour accéder, gérer et modifier les configurations de son compte bancaire.

Le tableau suivant illustre les prix moyens pratiqués sur le Dark Web pour la vente de cartes de crédit et de débit par région et en fonction des données disponibles :

« Un criminel possédant l’équivalence numérique d’une carte de crédit est en mesure de faire des achats ou des retraits jusqu’au moment où la victime contacte sa banque pour faire opposition et mettre en place des mesures de vérification », poursuit Raj Samani à datasecuritybreach.fr. « Or, en possédant de nombreux renseignements personnels sur la victime, le cybercriminel pourrait très bien justifier qu’il est le propriétaire de la carte bancaire, voire accéder au compte en ligne et en changer les paramètres de configuration. L’accès aux données personnelles peut ainsi augmenter de manière significative les potentiels préjudices financiers pour l’individu ».

Les comptes de services de paiement en ligne
En ce qui concerne les données relatives aux comptes de services de paiement en ligne, les conditions et les possibilités d’utilisation limitées influenceraient les prix qui semblent être dictés uniquement par le solde du compte piraté. L’accès à des comptes créditeurs de 350 à 900 € est estimé entre 17 et 43 €, tandis que le prix d’achat des identifiants de comptes avec un crédit de 4 400 à 7 000 € peut s’étendre de 175 à 260 €.

Les identifiants de comptes bancaires en ligne
Les cybercriminels peuvent acheter des identifiants de comptes bancaires leur permettant de faire des virements à l’international de manière anonyme. Selon McAfee Labs, un compte créditeur de 2 000 € peut être acquis en ligne pour un prix de 170 €. Le prix d’accès à un compte bancaire en ligne avec une fonctionnalité de virements internationaux anonymes peut varier de 440 € pour un compte avec un crédit de 5 300 € jusqu’à 1 000 € pour un compte créditeur de 17 500 €.

Services de contenu premium
Le rapport examine également les prix fixés sur le Dark Web pour l’acquisition de codes d’accès à des services de contenu en ligne tels que le streaming de vidéo (de 0,5 à 0,9 €), de chaînes câblées (6,50 €), de chaînes sportives (13 €) ou à des bibliothèques de bandes dessinées premium en ligne (0,5 €). Ces tarifs relativement faibles suggèrent que les opérations de vol des identifiants ont été automatisées pour rendre ces modèles économiques rentables.

Les comptes de fidélité
Certains services en ligne, tels que l’accès à des programmes de fidélité dans l’hôtellerie ou à des sites d’enchères en ligne, pourraient sembler sans intérêt pour les cybercriminels. Pourtant, les chercheurs du McAfee Labs ont constaté que les données relatives à ces services sont également à vendre sur le marché noir. Elles permettraient à la fois aux acquéreurs d’acheter en ligne avec le compte de leurs victimes et de bénéficier de leur réputation en ligne. Le rapport présente d’ailleurs deux cas concrets de recèles, la vente d’un compte de fidélité de 100.000 points à 17 €, ainsi que celle d’un compte de réputation positive sur un service d’enchères de marques en ligne à plus de 1 200 € !

Ce rapport survole les possibilités du blackmarket. Des chiffres à prendre avec des pincettes. DataSecurityBreach.fr se « promène » dans une cinquantaine de black market différents. Les prix varient tellement, certains chaque heure, qu’il est impossible de fournir un chiffre, même une moyenne, exact. Le rapport ne prend pas en compte, non plus, les services tels que les fournitures de moyens pour des DDoS et autres Swatting. N’oublions pas non plus que ces études sortent au même moment que les nouveaux antivirus des producteurs de ces études.

Le pirate de JPMorgan Chase s’est attaqué à d’autres sociétés

Le pirate informatique qui s’est attaqué à la banque JPMorgan Chase a aussi visé, avec plus ou moins de succés, Citigroup, E*Trade Financial Corp, Automatic Data Processing et Regions Financial Corp.

Si certaines structures n’ont pas confirmé cette affirmation de plusieurs enquêteurs qui ont souhaité  rester anonyme, des entreprises comme E*Trade Financial Corp ont confirmé avoir été attaquées en 2013 par ce qui semble être le même pirate que la banque JPMorgan.

En 2014, ETCF avait indiqué ne pas savoir si des données clients avaient été impactées. Deux ans plus tard, voici la confirmation de cette infiltration. Au moins 31 000 clients de la structure bancaire ont été alertés d’une violation de leurs données. Les pirates ont pu avoir accès aux noms et e-mails des clients, ainsi que les adresses physiques de ces derniers. Il n’y a « aucune preuve que toutes les informations des comptes clients, y compris les mots de passe, numéros de sécurité sociale, ou des informations financières eurent été compromises » indique le communiqué de presse de la banque.

Un détail dés plus déroutant. Il est pourtant assez simple de savoir ce que les pirates ont pu lire, copier… Toutes les données contenues dans la base de données compromise ont été accessibles.

Le FBI lance une alerte sur les cartes à puce… puis la retire

Les banques, plus fortes que le FBI ? L’agence fédérale américaine a lancé une alerte au sujet des cartes bancaires à puce. Un message retiré à la demande des institutions financières.

Le FBI de San Diego a fait fort, vendredi 9 octobre. Une alerte publique, comme l’agence en produit très souvent, indiquait que les cartes bancaires avec puces pouvaient encore être la cible des pirates. Dans son document intitulé « Les nouvelles cartes de crédit avec micropuces peuvent encore être vulnérables face aux fraudeurs » [New microchip-enabled credit cards may still be vulnerable to exploitation by fraudsters] Mulder et Scully expliquaient simplement que le fait d’avoir une puce et un mot de passe ne devait pas empêcher les utilisateurs des nouvelles cartes bancaires (avec une puce et un mot de passe) de faire attention à leur bout de plastique. Les banques n’ont pas aimé l’alerte. Bilan, le FBI a retiré son avertissement et a été invité à revoir sa copie.

Nouveau piratage chez un important courtier

Le courtier américain FXCM vient d’avouer le piratage de son informatique. Le pirate aurait orchestré des transferts d’argent appartenant à des clients.

FXCM, un spécialiste des opérations de changes a confirmé jeudi le piratage informatique de ses serveurs. Le pirate en a profité pour faire des transactions avec l’argent de certains clients du courtier américain. « FXCM a identifié un petit nombre de transferts non autorisés depuis les comptes de ses clients » indique le courrier envoyé au département de la justice américaine.

Tout a débuté par un chantage numérique. Le pirate a écrit à FXCM indiquant avoir eu accès à des informations sensibles appartenant à ses clients. Il a été conseillé à ces derniers de changer leur mot de passe.

L’OCDE, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, a appelé ce jeudi les patrons d’entreprises à traiter les risques liés à la sécurité informatique comme un risque économique. Pour preuve, FXCM a perdu le quart de sa valeur après l’annonce de ce piratage. (WSJ)

Ransomware : Les créateurs de CoinVault arrêtés ?

La Police néerlandaise a arrêté lundi 14 septembre dernier deux hommes d’Amersfoort aux Pays Bas, soupçonnés d’être impliqués dans des attaques ransomware CoinVault.

Les attaques des cybercriminels avaient débuté en mai 2014 et s’étaient poursuivies jusqu’à aujourd’hui, prenant pour cibles des utilisateurs dans plus de 20 pays. Kaspersky Lab a réalisé d’importants efforts de recherches afin d’aider la National High Tech Crime Unit (NHTCU) de la Police néerlandaise à dépister et identifier les pirates présumés. Panda Security a également contribué à l’enquête de police en indiquant des versions de malware associées.

Les cybercriminels de CoinVault ont tenté d’infecter des dizaines des milliers d’ordinateurs dans le monde dont la plupart des victimes se trouvaient aux Pays-Bas, en Allemagne, aux Etats-Unis, en France et au Royaume-Uni. Les pirates sont parvenus à verrouiller au moins 1 500 ordinateurs fonctionnant sous  Windows, avant de réclamer une rançon sous la forme de « bitcoins » en échange du décryptage des fichiers.

Les cybercriminels responsables de cette campagne d’extorsion en ligne ont tenté d’adapter leurs techniques d’approches à différentes reprises, afin de pouvoir continuer à toucher de nouvelles victimes. Le premier rapport d’enquête de Kaspersky Lab sur CoinVault a été publié en novembre 2014, après que les premiers incidents du programme malveillant ont été rapportés. La campagne s’est ensuite interrompue jusqu’avril 2015, date à laquelle un nouveau cas a été découvert. Pendant ce même mois, Kaspersky Lab et la National High Tech Crime Unit (NHTCU) de la Police néerlandaise ont lancé le site web noransom.kaspersky.com, une base de données avec des clés de décryptage. Une application de décryptage a en outre été mise à disposition en ligne afin de permettre aux victimes de CoinVault de récupérer leurs données sans devoir verser de rançons aux criminels. Kaspersky Lab a ensuite été approché par Panda Security qui avait trouvé des informations sur des versions de malware associées et dont les recherches de Kaspersky Lab ont révélé que celles-ci étaient effectivement liées à CoinVault. Une analyse approfondie de tous les malwares apparentés a ensuite été réalisée et transmise à la Police néerlandaise.

En avril 2015, lorsqu’une nouvelle version de CoinVault avait été observée, un élément intéressant avait été observé : le malware comportait des phrases sans fautes en néerlandais. Le néerlandais est une langue relativement difficile à écrire sans fautes, de sorte que nous soupçonnions, depuis le début de notre enquête, qu’il existait une connexion néerlandaise avec les auteurs présumés du malware. Ce qui s’est avéré être le cas par la suite. Le combat remporté contre CoinVault a été le fruit d’efforts communs entre des autorités responsables de l’application des lois et des entreprises privées. Nous avons atteint un formidable résultat: l’arrestation de deux suspects.

Une banque d’investissement infiltrée

Un pirate informatique annonce le piratage de la banque d’investissement IC Securities. Plusieurs milliers de données diffusées.

IC Securities est une banque d’investissement et courtier en valeurs mobilières spécialisé sur l’Afrique. Un pirate informatique a décidé de jeter son dévolu sur cette dernière et a diffusé plusieurs milliers de données appartenant à des clients. Parmi les documents, diffusés dans un espace du Darknet, que la rédaction de zataz.com a pu consulter : des adresses mails, des numéros de téléphones, les « pseudos » accolés aux identités des clients, des adresses physiques, des clés clients « Confirm Key« , les dates de présences dans la banque, certaines datant de 2006.

Mots de passe, identités, mails ont été diffusés par le pirate.

A noter la présence, aussi, de « PassKey » et mots de passe (chiffrés). De nombreuses identités installées au Ghana, Accra, Bermude… ou dans des bases militaires. Le pirate en a profité pour diffuser, dans la foulée, les identifiants de connexion des administrateurs du site : mails et mots de passe. Le pirate a diffusé les informations début septembre. Il n’indique pas les autres données qu’il a en sa possession et la date de son intrusion. Nous avons tenté de joindre la banque qui n’a pas donné suite à nos questions.

Respect du droit d’auteur et des droits voisins

Visa Europe annonce sa participation au Comité de suivi des bonnes pratiques mis en place par le Ministère de la Culture et de la Communication et le Ministère des Finances et des Comptes publics.

Dans le cadre de son engagement pour la lutte contre les activités illégales en ligne, Visa Europe participera au Comité de suivi des bonnes pratiques dans les moyens de paiement en ligne pour le respect du droit d’auteur et des droits voisins mis en place par Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la Communication, et Michel Sapin, Ministre des Finances et des Comptes Publics. En tant que système de paiement européen leader, Visa Europe est déjà très impliqué dans de nombreuses initiatives visant à protéger les citoyens connectés.

L’initiative du Gouvernement français doit s’inscrire dans une démarche européenne
Visa Europe s’associe au plan d’action du Gouvernement français porté par Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la Communication, et par Michel Sapin, Ministre des Finances et des Comptes publics, en participant au Comité de suivi des bonnes pratiques. Cette démarche s’inscrit dans la lignée du soutien que Visa Europe a toujours apporté aux autorités publiques dans leur lutte contre les plateformes illégales que ce soit dans le secteur des jeux en ligne, de la pharmacie en ligne ou encore de la vidéo à la demande.

Visa Europe considère que cette initiative nationale s’inscrit dans le cadre européen du Digital Single Market qui comporte un volet sur la protection des droits en ligne. Le Comité français doit servir de pilote à une initiative européenne.

Un acteur responsable dans les systèmes de paiement  
En tant qu’entreprise responsable, partenaire fondateur de CEOP, The Child Exploitation and Online Protection Centre, et membre de l’European Financial Coalition against Commercial Sexual Exploitation of Children Visa Europe encourage toutes les initiatives visant à réunir les acteurs publics, associatifs et privés contre des pratiques agissant au détriment de la protection des consommateurs sur Internet, notamment les plus jeunes d’entre eux.

Le cybercrime en hausse de 20% au deuxième trimestre 2015

Se basant sur l’analyse de milliards de transactions mondiales menée d’avril à juin 2015, le Réseau ThreatMetrix Digital Identity a détecté et stoppé plus de 75 millions de cyberattaques en temps réel à travers le monde. Le secteur du e-commerce a particulièrement été touché, les attaques frauduleuses y ont crues de 20% durant cette période avec 36 millions de tentatives de fraude stoppées par le Réseau. Selon ThreatMetrix, ces attaques auraient généré 2,73 milliards d’euros de pertes pour les cybermarchands si elles avaient abouti.

Les nouvelles créations de comptes ont présenté le plus de risques, comptant pour près de 7% des transactions analysées bloquées par ThreatMetrix. Bien que sources de fraudes les plus fréquentes (80%), les ouvertures de sessions de comptes ont paradoxalement présenté moins de risques ce trimestre, comme en témoignent les seuls 3% de transactions bloquées par la société. Par ailleurs, 3% des paiements au niveau global ont également été jugés frauduleux au cours de la période. En France, avec 6,4% de transactions rejetées par le Réseau, les ouvertures de sessions de comptes ont été le plus soumises à des activités criminelles devançant ainsi les nouvelles créations de comptes (2.9%) et les paiements (2.5%).

Concernant la localisation des attaques, la tendance confirmée par ThreatMetrix dans son précédent rapport de sécurité se poursuit : la moitié des cyber-menaces (51%) ayant pesé sur les entreprises françaises durant cette période a eu de nouveau pour origine l’hexagone. Au niveau plus global, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont constitué durant ce trimestre, les principales scènes de la cybercriminalité internationale suivies par l’Allemagne, l’Inde et la République Dominicaine.

LE CREDIT EN LIGNE : DANS LA LIGNE DE MIRE DES CYBERCRIMINELS
Selon le rapport ThreatMetrix, les cybercriminels ciblant les organismes financiers se sont focalisés tout particulièrement sur le crédit en ligne. En effet, durant cette période, les attaques ont bondi de manière significative dans ce secteur ciblant principalement la création de nouveaux comptes et les remboursements. Considéré par les particuliers ayant un accès limité aux services financiers comme la façon la plus simple d’obtenir des prêts en un laps de temps très court, le marché du crédit en ligne est devenu une cible de choix pour les cybercriminels.

“Le crédit en ligne est un foyer de fraudes parce que c’est un canal insécurisé ciblant les exclus bancaires dans les économies développées » commente Pascal Podvin, Vice Président des Opérations Amériques et EMEA. “Tant que les entreprises et les particuliers stockeront et géreront leurs données financières en ligne, les cybercriminels seront en alerte maximale. C’est pourquoi la priorité numéro 1 aujourd’hui est de s’assurer que les identités numériques soient efficacement authentifiées et protégées.”

Le cybercrime est un phénomène mondial de plus en plus professionnalisé et organisé.  Dotés des technologies les plus abouties et de tactiques toujours plus ingénieuses, les cybercriminels partagent leurs connaissances avancées avec les filières du crime organisé, les gouvernements et les cyber bandes décentralisées. Ils attaquent les sources traditionnelles et non traditionnelles de données consommateurs pour mettre en commun des identités exploitables et générer leurs exactions.

ENCORE PLUS D’ATTAQUES LIEES AUX USAGES MOBILES
Représentant un tiers de l’ensemble des transactions analysées, le mobile est aujourd’hui la source d’opportunités et de risques à la plus forte croissance pour les entreprises et les institutions financières qui souhaitent proposer des expériences transactionnelles toujours plus fluides à leurs clients. Les usages mobiles continuent à se développer comptant pour plus de 31% des transactions mondiales. Avec plus de 20 millions de nouveaux périphériques mobiles ajoutés chaque mois au Réseau ThreatMetrix, cette tendance sera encore amenée à croitre.

Plus vous aurez de transactions mobiles, plus les cyber assaillants auront d’opportunités pour conduire des fraudes d’usurpation ou des vols d’identités en imitant d’autres périphériques pour faciliter les attaques,” ajoute Pascal Podvin. “ Les consommateurs favorisent principalement leurs smartphones au cours de leur temps libre. Ils seront donc plus enclins à conduire des transactions et des paiements pouvant compromettre leur empreinte numérique.”

Parmi les autres résultats marquants de ce rapport :

  • L’apparition dans le Top 5 de l’Inde et de la République Dominicaine comme pays sources de cyberattaques durant le deuxième trimestre 2015.
  • L’usurpation des identités et des périphériques (spoofing) ont constitué les menaces les plus courantes en France, comptant respectivement pour 5.2% et 7.9% des attaques sur la période.
  • Malgré le développement du commerce mondial, les transactions transfrontalières ont décliné par rapport aux transactions locales.
  • Hausse des bots et des violations de données.
  • La confiance reste un élément déterminant et critique pour la conversion et la fidélisation client comme les institutions financières et les cybermarchands aspirent à établir un fort relationnel avec leurs utilisateurs.

Pour plus d’informations, “ThreatMetrix Cybercrime Report: Q2 2015”

Un code malveillant s’invite dans les paiements des clients de Village Pizza & Pub

Le groupe Pizza & Pub Village vient d’informer ses clients qu’un code malveillant a été découvert dans son système de paiement. Un espion qui aurait été installé via le système de paiement TransformPOS.

Le groupe de restauration Village Pizza & Pub propose, depuis 1978, de s’éclater la panse de sympathique pizza. Les clients peuvent payer en « cash » ou via carte bancaire. Pour ce dernier cas, Village Pizza & Pub utilise les services de TransformPOS. Cette entreprise fournit des caisses enregistreuses, des logiciels de gestion de salle de restaurant, …

Village Pizza & Pub vient d’informer ses clients d’une intrusion dans leur système avec un risque évident du piratage de leurs données bancaires. Village Pizza & Pub indique qu’un logiciel malveillant a été introduit par un pirate informatique. Ce dernier serait passé par l’outil de TransformPOS. Le fournisseur n’a pas encore réagi publiquement.

Dans le communiqué de presse de la chaîne de restauration, nous apprenons que TransformPOS a contacté un cabinet d’enquête privé pour mener une enquête approfondie. « Si les clients ont utilisé une carte de débit ou de crédit dans nos restaurant, souligne VPP, il est fortement conseillé de contrôler son compte en banque« . L’infiltration aurait durée plus de 3 mois, du 23 Avril 2015 aut 2 Août 2015.

Le code malveillant a intercepté les informations de la bande magnétique des cartes bancaires passées par le lecteur de Transform POS. « TransformPOS nous a assuré que la cause de l’incident a été identifié et résolu, que les mesures de sécurité renforcées ont été mises en œuvre, et que les clients peuvent utiliser en toute confiance leur carte » termine Village Pizza & Pub.

L’histoire ne dit pas si d’autres restaurants et commerces… ont été impactés.

Keyraider, un nouveau malware compromettant en France et dans le monde plus de 225 000 comptes Apple

En coopération avec WeipTech, Palo Alto Networks et son unité de recherche Unit42 ont identifié 92 échantillons d’une nouvelle famille de malwares ciblant l’iOS, et agissant en toute impunité. Nous avons analysé les échantillons afin de déterminer quel était l’objectif final de leur auteur. Nous avons en outre baptisé ce malware “KeyRaider”. Nous pensons qu’il s’agit du plus important vol de comptes Apple jamais causé par un malware.

KeyRaider cible les appareils iOS débridés et est distribué en Chine via des référentiels tiers de Cydia. Au total, cette menace aurait touché des utilisateurs de 18 pays : Chine, France, Russie, Japon, Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada, Allemagne, Autriche, Israël, Italie, Espagne, Singapour et Corée du Sud.

Le malware prend au piège les processus système à l’aide d’un hook via MobileSubstrate, puis capte les noms d’utilisateur et les mots de passe du compte Apple ainsi que l’identificateur unique global (GUID) de l’appareil, en interceptant le trafic iTunes sur l’appareil. KeyRaider dérobe les certificats et les clés privées envoyés par le service de notification Push d’Apple, vole et partage les informations d’achat sur l’App Store, et désactive les fonctionnalités de déverrouillage local et distant des iPhones et des iPads.

KeyRaider est parvenu à s’emparer de plus de 225 000 comptes Apple valides et de plusieurs milliers de certificats, de clés privées et d’accusés de réception de commandes. Le malware envoie les données volées à son serveur de commande et de contrôle (C2), lequel contient lui-même des vulnérabilités qui exposent les informations utilisateur.

L’objectif de cette attaque était de permettre aux utilisateurs de deux tweak de débridage d’iOS de télécharger des applications depuis l’App Store officiel et d’y faire des achats mais sans payer. Les tweaks de débridage sont des packages logiciels qui permettent aux utilisateurs d’exécuter des actions normalement impossibles dans iOS.

Ces deux tweaks détournent les demandes d’achats d’applications, téléchargent les comptes volés ou les accusés de réception de commande du serveur C2, puis émulent le protocole iTunes pour se connecter au serveur d’Apple et acheter des applications ou d’autres éléments demandés par les utilisateurs. Les tweaks ont été téléchargés plus de 20 000 fois, ce qui laisse supposer qu’environ 20 000 utilisateurs exploitent frauduleusement les 225 000 informations personnelles subtilisées.

Certaines victimes ont fait savoir que leurs comptes Apple volés font état d’un historique d’achats d’applications anormal. D’autres sont confrontés à un rançonnement de leur téléphone.

Palo Alto Networks et WeipTech ont mis à disposition des services qui détectent le malware KeyRaider et identifient les informations personnelles volées.

Game of War : Sale ambiance dans le jeu vidéo

Un employé de l’éditeur de jeux vidéo Zone Machine Inc arrêté avec les secrets du jeu Game of War: Fire Age.

Le jeu Game of War: Fire Age, vous n’avez pas pu passer à côté tant la publicité à la télévision et sur Internet nous vantent cette application vidéo ludique de l’éditeur Zone Machine Inc. Un de ses employés a été arrêté alors qu’il allait décoller pour Pékin. Dans ses bagages, Zeng Jing, 42 ans, avait les secrets de fabrication du jeu. Il a téléchargé des données sur la façon dont les utilisateurs interagissent avec Game of War. Zeng était l’administrateur de l’infrastructure mondiale de Zone Machine Inc. Le FBI a été le cueillir à sa monté dans l’avion. Il aurait téléchargé des données, dont les dépenses des joueurs, à la suite de problèmes internes avec ses employeurs. Zeng a ensuite tenté d’utiliser les données comme une monnaie d’échange pour se garantir une indemnité de départ plus importante. (WSJ)

Les employés en vacances posent-ils un risque pour la sécurité des données d’entreprise ?

Beaucoup d’employés ont du mal à déconnecter pendant leurs congés. En dehors des accès via des connexions parfois non protégées, la perte ou le vol d’un terminal peuvent porter préjudice à la sécurité des données de l’entreprise. Comment en optimiser la protection ? Par Xavier Dreux, Responsable Marketing chez Prim’X

Comme DataSecurityBreach.fr vous le prouvait en 2013, un trop grand nombre d’employés utilisent encore de trop leurs données professionnelles durant leurs vacances. Nous sommes au milieu des congés estivaux et comme chaque année beaucoup de dirigeants et cadre d’entreprises ont du mal à déconnecter. Certains continueront à se connecter à distance à leur messagerie et ou aux serveurs de leur entreprise, d’autres emmèneront tout simplement leur portable sur leur lieu de vacances « au cas où » sans penser ou en sous-estimant les conséquences que cela peut avoir pour la sécurité des données de leur entreprise. Plusieurs solutions s’offrent néanmoins à l’entreprise pour garantir la protection de ses données.

Les fondamentaux

Premièrement, il peut paraître utile de rappeler aux employés et notamment aux cadres que les vacances servent à déconnecter et à se couper avec le stress du quotidien pendant plusieurs jours. En effet, si l’on en croit les résultats d’une étude menée par Roambi et Zebaz, 93% des cadres dirigeants français consultent leurs données professionnelles durant leurs vacances.

Il paraît plus que pertinent d’un point de vue gestion des ressources humaines de transmettre les fondamentaux et d’inciter les employés à gérer leur absence avec les collègues qui resteront présents. Faire une passation de dossiers et prévoir un « testament » avec les points à suivre et les coordonnées des personnes capables d’apporter un soutient en cas d’urgence est déjà un bon début pour partir serein et couper le cordon. Certaines entreprises commencent également à prendre des mesures drastiques d’un point de vue technique en coupant tout simplement les accès des employés pendant la durée de leur absence.

Sensibiliser aux risques

Nous le rappelons constamment chez DataSecuritybreach.fr, le maillon faible de la sécurité c’est l’humain. La sensibilisation doit être renouvelée régulièrement pour être efficace. La période estivale est une excellente opportunité pour transmettre aux salariés une note rappelant quelques-uns des principes de base et les mesures clés pour assurer la sécurité de ses données lorsque l’on est en dehors de l’entreprise.

On peut ainsi souligner les différents risques qui peuvent porter préjudice aux données de l’entreprise : s’assurer que l’on tape le mot de passe de son terminal à l’abri des regard, que la connexion utilisée est sécurisée, ne pas laisser ses terminaux sans surveillance ou les mettre sous clé, etc. Plusieurs actualités ont récemment rappelé les risques liés à l’utilisation des hotspots WiFi publics (gares, aéroports, hôtels, lieux de restauration).

En mars, c’est le magazine Wired qui révélait les risques de sécurité liés à un problème de sécurité des routeurs WiFi utilisés par 8 des 10 plus grandes chaines hôtelières au niveau mondial. En avril, c’est une étude d’Avast Software qui soulignait que 66% des français préfèrent se connecter au Wi-Fi public non sécurisé au risque de perdre leurs données personnelles. Quand on sait que nombre d’employés accèdent à leur messagerie sur le terminal personnel, le risque n’est pas anodin.

Bien entendu les risques de pertes et ou de vols du terminal viennent s’ajouter à celui des connexions. Il est donc opportun de rappeler qu’il faut impérativement protéger son terminal avec un mot de passe adéquat et s’assurer que celui-ci soit à l’abri lorsque vous devez vous en séparer lorsque l’on va à la plage par exemple (coffre fort de chambre, consigne d’hôtel, proches, etc.). Qu’une connexion ne peut se faire sans VPN.

Dans le cadre des meilleures pratiques, c’est à l’entreprise de mettre à disposition de ses salariés et dirigeants des moyens pour protéger leurs terminaux et sécuriser les échanges de données. Sans ce type d’outils, l’employé sera tenté de passer outre les règles de sécurité ou bien de mettre en œuvre des solutions de protection par ses propres moyens, sous réserve qu’il ait été sensibilisé aux problématiques de sécurité. Aucune de ces solutions n’est souhaitable. L’entreprise doit conserver la responsabilité de la sécurité L’important n’est pas uniquement de rester opérationnels mais surtout de ne pas mettre en péril l’entreprise et son patrimoine informationnel. Et comme nous l’avons vu, il existe aujourd’hui plusieurs moyens simples de protéger les données présentes sur un terminal emmené en congé par les professionnels.

Dernier point, savoir se déconnecter pendant ses vacances, une vraie preuve de professionnalisme !

Fuite de données dans les poubelles de Motel 6

Retrouver des photocopies de permis de conduire, des copies de plaques d’immatriculations, des signatures ou encore des identités à la sortie d’un Hôtel, voilà une fuite de données pas courante… ou presque.

La chaîne américaine d’hôtels, Motel 6, fait face à une fuite de données peu courante. Une cliente a découvert des centaines de dossiers aux pieds des poubelles d’une des structures hôtelière du groupe. En regardant les dossiers, des contenus privés et sensibles allant des photocopies de permis de conduire, des numéros de téléphones, des numéros de plaques d’immatriculation et même des signatures de clients.

A première vue l’Oncle Sam a du mal à faire comprendre à certaines entreprises comment bien détruire les données privées et sensibles qu’elles collectent. Comme ces confettis utilisés pour fêtes les championnes du monde de football qui n’étaient rien d’autre que des dossiers médicaux découpés en petites bandes de papier… pour faire la fête ! (Image KalTv)

Arrestations des pirates présumés de la banque JPMorgan Chase

Les services secrets américains semblent avoir mis la main sur les présumés pirates informatiques de la banque JPMorgan Chase. Les polices américaine et isralienne ont arrêtés 4 hommes. Un cinquième est en fuite.

Quatre personnes ont été arrêtées en Israël et en Floride dans le cadre de l’enquête sur le piratage informatique de la banque américaine de la banque JPMorgan Chase. Les réseaux informatiques de la banque avaient été attaqués au mois d’août 2014. 6 millions de foyers, et 7 millions de PME, avaient été visés par ce pirarate. Le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, a confirmé à l’agence Reuters que trois personnes avaient été arrêtées. Ils ont été présentés devant le juge de Rishon Lezion (région de de Tel Aviv. L’agence Bloomberg indique qu’un cinquième suspect est en fuite. Les 5 présumés pirates sont aussi accusés de l’infiltration de plus de 500.000 PC via l’exploitation du botnet Qbot (aussi appelé Qakbot). 800 000 transactions bancaires en ligne auraient été compromises. 59 % des sessions appartenaient à cinq des plus importantes banques américaines. 52 % des systèmes infectés étaient des systèmes Windows XP ! Des arrestations qui font suite à l’affaire Darkode ?

Du crowdfunding pour pédophiles

Le blackmarket ne cesse d’innover. Dernier cas en date, un espace de crowdfunding dédié aux producteurs de documents pédopornographiques. Quand l’horreur rencontre le dark net.

En novembre 2014, le FBI, épaulé par plusieurs polices à travers la planète, lançait une opération d’envergure à l’encontre de pédophiles. Une opération baptisée « Onymous« . Lors de cette action, un mystérieux et déroutant (du moins pour une personne normale, ndr) espace blackmarket pointait le bout de son business en proposant du crowdfunding (Financement Communautaire) pour amateurs d’images et vidéos pédopornographiques. Il fallait verser un certain nombre de bitcoins pour pouvoir débloquer des contenus proposés par ce Dark Web Pedo. Un espace qui fermera rapidement. L’auteur expliquant, sans rire, que trop de monde lui voulait du mal et que trop de rumeurs sur le traçage des utilisateurs de bitcoins faisaient fuir ses clients.

Le « commerçant » explique son système !

Huit mois plus tard, une « boutique » cachée dans les méandres de Tor (site en .onion que nous ne fournirons pas ici, NDR) propose une autre solution de paiement. Le commerçant, qui semble ressembler comme deux goutes d’eau à la première boutique de novembre 2014, propose un nouveau « Business model » : au lieu de fixer un certains nombres de Bitcoins à fournir comme dans le premier cas, il est demander de fournir de l’argent en téléchargeant un logiciel qui créera des bitcoins pour les enfoirés cachés derrière ce genre de business (pardon du terme, mais je n’avais pas d’autres mots de vocabulaire au moment de l’écriture de cet article, NDR).

L’idée, donc, demander aux consommateurs d’images et vidéos pédophiles d’installer sur leur ordinateur un logiciel qui « minera« , produira du Bitcoin pour les diffuseurs. Les « participants » peuvent, ensuite, acheter le contenu verrouillé une fois qu’une quantité prédéfinie de monnaie virtuelles a été versée. Le plus monstrueux dans l’histoire est la façon dont ce « commerçant » vend son idée. « vous pouvez contribuer sans jamais payer directement. Au lieu de verser des bitcoins, vous utilisez mon darkcoins, que j’utiliserai pour payer mes fournisseurs ». Le Cynisme du bonhomme va jusqu’à préciser que son espace de pornographie juvénile est pour une « Tolérance zéro » concernant le « viol ou la de contraindre d’un enfant à participer aux documents qu’il diffuse. » Le site est dans la ligne de mire des autorités américaines.

Piratage possible pour Walmart Canada

Le géant de la grande distribution Walmart enquête sur une possible fuite de données pour un espace web de sa filiale canadienne. Des données de cartes de crédits de clients dans les mains d’un pirate ?

60.000 clients pourraient être touchés par cette fuite potentielle. L’enquête, en cours, tente de découvrir le tuyau percé. Fuite, piratage, bug technique ? C’est un site tenu par partenaire commerciale de Walmart (www.walmartcanadaphotocentre.ca), PNI Digital Media/Staples Inc, qui aurait été la cible. « Nous avons été avertis d’un problème potentiel qui compromet les données liées aux cartes de crédit utilisées dans le site Web du Centre de la photo de Walmart Canada (…) La vie privée de nos clients est de la plus haute importance pour nous. Nous avons immédiatement entamé une enquête et nous communiquerons avec les clients qui sont concernés.« 

Le site a été coupé de l’Internet, l’application pour smartphone et tablette désactivée. A première vue, la base de données du Photo Centre de Walmart n’était pas connectée à Walmart.ca et Walmart.com. Cette enquête intervient au moment ou les groupes de grandes distributions canadiens se regroupent, se rachètent pour tuer une concurrence trop présente.

18 millions de canadiens ont utilisé le service de PNI digital pour imprimer des photos et créer des objets via leur site Internet. Le Bureau du vérificateur général du Canada a été alerté.

La Garde Nationale Américaine visée par une fuite de données

Les anciens et actuels membres de la Garde nationale de l’armée américaine pourraient être affectés par une violation de leurs renseignements personnels à la suite d’une fuite informatique de leurs données.

Cet incident n’a pas de rapport avec la violation des renseignements personnels de 19,7 millions d’employés « civils » du gouvernement fédéral américain (+ 1,8 millions de personnels extérieurs) à la suite de deux piratages de l’Office of Personnel Management (OPM). La nouvelle fuite du jour vise le centre de la Garde Nationale de l’armée américaine, le National Guard Bureau. « Tous les membres de la Garde nationale de l’armée, actuels et anciens, et cela depuis 2004, pourraient être affectés par cette violation » confirme un fonctionnaire américain. Les données ont été transférées par inadvertance à un centre de données qui n’était pas accrédité par le Département de la Défense. Earl Brown, porte-parole du National Guard Bureau, indique que les données concernées comprennent les noms des soldats, les numéros complets de sécurité sociale, les dates de naissance et les adresses physiques des militaires. Le Bureau de la Garde nationale a mis en place une page Web dédiée à cette fuite.

Pour l’OPM, se sont deux piratages qui ont été découverts. En Avril 2015, l’OPM découvrait que les données personnelles de 4,2 millions d’employés du gouvernement fédéral, anciens et actuels, avaient été volées. Lors de l’enquête, il était relevé un autre vol, en juin 2015 cette fois. Les données sensibles, dont le numéro de sécurité sociale US (qui peut permettre, par exemple, d’ouvrir un compte en banque, NDR), ont été subtilisées à 21,5 millions de personnes sauvegardées dans les bases de données de l’OPM.

10 hôtels Mandarin Oriental piratés, des français impactés

Le 25 Février 2015, le groupe hôtelier Mandarin Oriental était alerté d’une attaque informatique ayant pu impacter les données bancaires de ses clients. Six mois plus tard, la société confirme et alerte les personnes impactées.

Lors de son enquête, le groupe Mandarin Oriental estime que le pirate a utilisé une nouvelle variante d’un malware pour obtenir l’accès à ses systèmes de cartes de crédit. Une attaque qui a débuté… en juin 2014. Ce piratage a permis au malveillant de mettre la main sur les informations clients, des données non chiffrées !

Sont impactés les hôtels Mandarin Oriental basés aux USA (Boston, Las Vegas, Miami, New-York, San Francisco et Washington), en Asie (Hong Kong) et en Europe (Genève et Londres). Si toutes les infiltrations ont débuté le 18 juin 2014, certaines se sont conclues en mars 2015. Les données bancaires impactées sont celles des clients ayant acquis une chambre, mais aussi l’accès aux SPA, aux salles de réunions et autres produits achetés dans les boutiques de l’enseigne. Le Mandarin Oriental a commencé à communiquer auprès des clients impactés par ce vol, le 10 Juillet 2015.

Le prix d’une chambre simple à New-York est de 850 dollars. Autant dire que le pirate savait qu’il allait « taper » dans des portes monnaies biens garnis.

Dans la foulée, le groupe hôtelier Hershey Entertainment & Resorts, ils possèdent des hôtels et des parcs d’attractions, viennent d’alerter la justice américaine d’un piratage informatique ayant touché les données bancaires de leurs clients. Une attaque qui aurait couru entre février 2015 et le 2 juin de la même année. L’enquête est en cours. Elle a été lancée à la suite de plainte de clients ayant des prélèvements bancaires non autorisés.

Durant les vacances, sécurisez vos connexions wifi, smartphone, tablette et ordinateur

Vous allez partir en vacances ? Pensez à sécuriser votre téléphone, votre tablette, votre ordinateur portable des regards indiscrets. Voici quelques astuces.

Comme le rappel ZATAZ.COM, avant votre départ, pensez à vous créer un compte électronique dédié uniquement à vos vacances. Ainsi, à la fin de votre séjour, de retour à votre domicile, au bureau, ce compte éphémère pourra être mis en sommeil, jusqu’à vos prochains congés. Si vous n’avez pas le choix, et que vous devez utiliser un de vos comptes emails habituels, achetez un accès VPN. Certaines sociétés, comme HideMyAss, proposent d’acquérir un abonnement d’un mois, le temps de votre déplacement. Un VPN sécurisera vos connexions et les contenus que vous consultez (mails, sites Internet, …).

Méfiez-vous aussi de votre chambre d’hôtel. Pensez à chiffrer le disque dur, ou du moins, un espace qui ne sera pas lisible au petit curieux qui accéderez à son contenu. Ne pensez pas que le mot de passe qui protège la session de votre ordinateur est un rempart parfait. Un truc simple pour protéger les fichiers que vous avez sur votre machine, utilisez 7zip, un logiciel gratuit qui permet d’enfermer, dans un conteneur informatique, les fichiers de votre choix. Il suffit de chiffrer le contenu via l’option dédiée. De l’AES-256 efficace en 2 clics de souris.

Pour finir, n’utilisez pas les ordinateurs en libre service proposés dans les aéroports, les hôtels, … pour accéder à vos espaces privés (webmail, …). Cela vous évitera de laisser des données sensibles et privées en accès libre alors que vous pensiez les avoir effacé.

Piratage de données bancaires pour le groupe Hôtelier Trump ?

Une alerte concernant une importante fuite de données bancaires touche le groupe Hôtelier du milliardaire américain Donald Trump.

Décidément, l’ambiance n’est pas à la fête pour le milliardaire américain Donald Trump. Son concours de Miss USA vient d’être rejeté des chaines de télévisions Univision et NBC après des propos racistes du candidat aux présidentielles américaines. Donald Trump considérant les migrants mexicains comme des personnes dangereuses.

L’homme d’affaire doit faire face à un nouveau problème de taille. Il semble que ses hôtels ont été victimes d’un piratage informatique. Pour le moment le groupe hôtelier n’a pas confirmé. Par la bouche de son vice-président, Eric Trump, l’entreprise explique enquêter sur de très nombreuses plaintes concernant des utilisations frauduleuses de cartes bancaires de clients.

D’après une enquête en cours au sein de Visa et MasterCard, plusieurs hôtels Trump sont concernés dont ceux de Chicago, Honolulu, Las Vegas, Los Angeles, Miami, et New York. Un pirate serait passé par un serveur centralisateur ? Les premières fuites ont été détectées en Février à 2015.

En mars 2015, c’était le groupe Mandarin Oriental d’être touché par une fuite de données. En avril, et pour la seconde fois en 1 an, le White lodging.

Europol stoppe le gang derrière Zeus et SpyEye

Zeus et SpyEye, deux logiciels espions dédiés au vol de données bancaires, viennent de perdre leurs présumés pères fondateurs dans une opération conjointe d’Europol et EuroJust.

Une équipe de cyber limiers du JIT, qui comprend des hommes et des femmes d’Europol et d’Eurojust, a démantelé un groupe de pirates informatiques soupçonné d’être derrière le développement et le déploiement des outils malveillants Zeus (Zbot) et SpyEye, des chevaux de Troie bancaires.

Depuis plusieurs années, ces kits pirates, particulièrement efficaces, ont fait de gros dégâts. Commercialisaient, il était possible de trouver des versions aux alentours de 500 $, avec des options vendues/louées par les créateurs. Le code source de Zeus a été divulgué sur Internet en 2011. Une fuite rapidement exploitée par les cybercriminels de la planète 2.0. Les codes pirates Citadelle ou encore Gameover sont des modifications de Zeus.

D’après Europole, les personnes arrêtées auraient gagné 2.000.000 d’euros en commercialisant leurs codes. la rédaction de Data Security Breach a appris que le 18 juin 2015, des enquêteurs d’Estonie, de Lettonie, d’Allemagne, de Moldavie, de Pologne et d’Ukraine, secondés par les services secrets américains, ont arrêté cinq personnes logées dans quatre villes Ukrainienne. Une opération rendue possible après de multiples enquêtes lancées en Autriche, Belgique, Finlande, Pays-Bas, Norvège et au Royaume-Uni. Une soixantaine de personnes ont déjà été arrêtées. Elles évoluaient dans la mouvance de Zeus. 34 personnes, arrêtées au Pays-bas, blanchissaient l’argent volé.

 

Risques sur mobiles : 1 code malveillant sur 2 cible l’argent des victimes

Selon le G DATA Mobile Malware Report, 5000 nouveaux programmes malveillants ciblent les appareils mobiles chaque jour.

Les achats réalisés à partir d’appareils mobiles connaissent une forte croissance. En France, le m-commerce représente 20 % des transactions en ligne selon le bilan du e-commerce au 1er trimestre 2015 de la Fevad. La gestion des comptes bancaires en ligne avec le mobile est une autre tendance qui attise la convoitise des cybercriminels. En gérant ses accès bancaires avec son mobile, l’utilisateur casse la protection à double facteur et laisse la porte ouverte aux attaques. Le rapport sur les dangers mobiles montre que 50% des 440 000 programmes analysés au premier trimestre 2015 ont un objectif purement financier.

La banque sur mobile, nouvelle cible ?
La croissance de l’utilisation des appareils mobiles pour gérer les comptes bancaires en ligne pose un nouveau problème de sécurité exploité par les cybercriminels. Les authentifications à double facteurs (identification sur le site Internet et validation par envoi SMS sur le mobile) mises en place par les banques pour sécuriser l’accès au compte en ligne montrent leur limite lorsque l’accès au compte et la validation se réalisent sur le même appareil. Une faille exploitée par exemple par le trojan bancaire FakeToken. Ce code se déguise en une application fournie par la banque. Une fois installée sur le mobile, l’application accède au compte de la victime et réalise des transactions bancaires en interceptant les codes de validation envoyés par SMS.

L’argent comme priorité
Les tablettes et smartphones deviennent des cibles de choix chez les attaquants. Il a été constaté qu’au moins 50% des programmes malveillants analysés ont une finalité financière. Les trojans constituent la majorité de ces dangers. Certains chiffrent les données de l’utilisateur et demandent une rançon ou abonnent la victime à des services surtaxés. D’autres, plus avancés, ciblent les comptes bancaires.

Hausse des dangers sur mobiles au premier trimestre 2015
Les experts ont identifié 440 267 nouveaux échantillons de malware Android au premier trimestre 2015. Comparé au dernier trimestre 2014 (413 871), le nombre de programmes nuisibles pour Android augmente de 6,4%, et de 21% si l’on compare au 1er trimestre 2014 (363 153).

Un pirate informatique arménien condamné à de la prison ferme

Davit Kudugulyan, la tête pensante d’une groupe de pirates informatiques arméniens condamné à de la prison ferme pour piratage de données bancaires.

Davit Kudugulyan était le chef d’une petite bande de pirates informatiques qui aura occasionné plusieurs millions de pertes financières aux banques américaines. L’homme a été accusé, et condamné, pour le vol d’informations financière appartenant à des centaines de personnes aux USA.

Davit a plaidé coupable devant un tribunal du comté de New York, mercredi. En Mars 2015, Kudugulyan et trois autres suspects, Garegin Spartalyan, Hayk Dzhandzhapanyan et Aram Martirosian, étaient arrêtés à New York après avoir utilisé des centaines de clones de cartes bancaires piratées.

Après avoir plaidé coupable, Kudugulyan a été condamné à neuf ans de prison et payer 750.000 dollars d’amende. Lors de son arrestation dans un hôtel de New-York, les policiers vont retrouver 200.000 $ dans la chambre de Kudugulyan. (TH)

Les organismes de services financiers EMEA de plus en plus touchés par des menaces de fraudes en ligne

Les décideurs IT de dix pays mettent en évidence les pertes financières et les préoccupations réglementaires liées à aux logiciels malveillants, au phishing, aux vols d’identifiants et aux piratages de profils d’employés.

Les organismes de services financiers de la zone EMEA sont de plus en plus exposés et préoccupés par l’augmentation des menaces de fraude en ligne, selon une enquête commandée par F5 Networks. Les décideurs informatiques révèlent qu’ils doivent constamment faire face à des attaques significatives ciblant les finances et la réputation de leur entreprise dues à des programmes malveillants, des campagnes de phishing, des attaques visant à s’accaparer des identifiants utilisateurs ou détourner leurs sessions. Cela a pour conséquence de générer un besoin croissant pour des solutions multi-couches de protection et de détection des fraudes en ligne et sur mobiles.

L’enquête a révélé que 48 % des organisations ont, au cours des deux dernières années, déjà subi des pertes financières allant de 70 000 € à 700 000 € et ayant pour origine des fraudes en ligne. 9 % de ces actes de malveillance ont permis de dérober des sommes supérieures à 700 000 € et 3 % supérieures à 1 000 000 €.

73 % ont cité les atteintes à la réputation comme étant la principale préoccupation liée à ces attaques, alors que 72 % craignent la perte de revenus et le fardeau de devoir effectuer des audits de sécurité complets. Parmi les autres impacts négatifs majeurs figurent la perte de la confiance et la fidélité des clients (64 %) et les amendes potentielles par les organismes de réglementation (62 %).

« Que ce soit des attaques de type phishing, Man-in-the-middle, Man-In-The-Browser ou d’autres activités basées Trojan comme des injections Web, des détournements de formulaire en ligne, des modifications de pages ou des modifications de transactions, les dangers de la fraude en ligne sont inévitables et vaste pour les entreprises quel que soit leur secteur », déclare à DataSecurityBreach.fr Gad Elkin, Directeur EMEA de la sécurité de F5. Plus que jamais, il est essentiel de comprendre la nature des menaces et de mettre en œuvre des solutions qui éliminent les attaques avant qu’elles ne puissent vraiment nuire. Ceux qui feront cela correctement seront récompensés par la fidélité de leurs clients et en retireront les bénéfices. »

Plus de 35% des répondants ont affirmé avoir subi des pertes liées à des fraudes ayant pour origine une large variété d’attaques en ligne. Les programmes malveillants ont été le principal coupable (75 %), suivie par le phishing (53 %), le piratage d’identifiants (53 %) et le piratage de session (35 %).

Lorsque les stratégies de défense ont été abordées, 37% des entreprises interrogées ont déclaré qu’elles préféraient la défense à fraude en ligne faisant appel à des solutions hybrides combinant des prestations et sur site ou en ligne. Le chiffre est plus élevé (59 % des répondants) pour les organisations de plus de 5.000 employés.

55 % des répondants affirment avoir adopté des solutions de prévention contre la fraude multi-couches. Les solutions embarquées sur les terminaux sont les plus populaires (62 %), suivie par l’analyse de navigation de page pour identifier les schémas de navigation suspects (59 %), et l’analyse des liens de relations entre les utilisateurs, les comptes et les terminaux pour détecter les activités criminelle et/ou les abus (59 »%). Les solutions fournissant une analyse comportementale de l’utilisateur et de comparaison pour des canaux spécifiques figurent également en bonne place (55 %).

Ce contexte explique les raisons pour lesquelles il y a une demande croissante pour des solutions en ligne bénéficiant de capacités de protection contre la fraude sans nécessité d’installer quoi que ce soit sur le poste. Ceux-ci permettent aux organisations d’équiper en temps réel tous les types de postes contre toutes les variétés de menaces en ligne sans que l’utilisateur ait à faire quoi que ce soit, écartant tout danger dans des situations telles que des injections de code HTML ou de script malveillants. Cela inclut les menaces les plus récentes telles comme le malware Dyre, qui dispose d’un large éventail de capacités qui en font l’un des chevaux de Troie bancaires les plus dangereux actuellement. « Les fraudeurs continuent d’évoluer et d’exploiter le maillon le plus faible : l’utilisateur final », conclut Gad Elkin.

250 employés ont été interrogés au Royaume-Unis, France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Suède, Pologne et Arabie Saoudite.

HP facilite la sécurisation des impressions

HP a annoncé des solutions et des services, nouveaux et actualisés, qui permettent aux clients de mieux sécuriser leur environnement d’impression et de gagner en efficacité. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie HP visant à proposer des offres innovantes pour la sécurité des impressions et à les rendre accessibles au plus grand nombre.

« La sécurité et la protection des données d’entreprise sont des problématiques qui revêtent une importance croissante pour nos clients », souligne Edmund Wingate, vice-président Solutions LaserJet Enterprise chez HP. « HP continue à jouer un rôle moteur dans la sécurisation des imprimantes au travers d’offres qui renforcent la sécurité de nos modèles réseau et contribuent à protéger les données de notre clientèle. »

 Une sécurisation des impressions de pointe, plus accessible aux clients

Nouvelle fonctionnalité de HP Access Control, l’impression sécurisée, en mode «serverless», évite le recours à des serveurs dans de petits bureaux (agences par exemple). Ce mode d’impression sécurisée peut être déployé pour préserver la confidentialité des documents, se conformer à la politique d’impression de l’entreprise (par exemple, impression en noir et blanc et/ou recto-verso uniquement), mais aussi pour économiser des consommables (toner, papier) et de l’énergie. A présent exploitable sous forme de solution de mobilité managée, HP Access Control permet également d’envoyer, depuis un appareil mobile, des impressions par e-mail à une file d’attente sécurisée en mode « pull ». Ainsi, l’impression à partir d’un terminal mobile s’effectue aussi facilement que depuis un ordinateur de bureau ou portable connecté au réseau de l’entreprise, en bénéficiant d’un contrôle d’accès, d’un suivi et de mesures de sécurité identiques. Ces nouvelles capacités sont mises à la disposition de tous les clients équipés de HP Access Control.

De son côté, HP JetAdvantage Security Manager (ou HP Imaging and Printing Security Center) élargit son périmètre aux dernières imprimantes HP LaserJet Pro. Concrètement, les clients peuvent faire appel à cette solution HP d’administration et de contrôle automatisé de la sécurité de leur parc d’imprimantes HP pour sécuriser une plus large gamme de périphériques. L’offre HP Printing Security Advisory Services, quant à elle, étend sa couverture géographique, se dotant de nouveaux conseillers en sécurité en Europe et en Asie afin de rendre l’expertise HP en matière de sécurité d’impression accessible aux clients dans ces régions du monde.

Une sécurité renforcée par l’analyse et l’automatisation

HP assortit sa solution HP Capture & Route d’un nouveau module de reconnaissance automatique de document (RAD). Celui-ci permet d’accélérer et de faciliter la dématérialisation des documents papier et leur routage dans le workflow de l’entreprise (applications métier ou solution d’archivage par exemple). Il permet aussi de réduire les erreurs et d’améliorer la sécurité et la conformité des données. Destinée aux clients qui entendent accroître l’automatisation de leurs workflows et affiner leurs analyses, l’offre Managed Services, via son intégration avec HP Big Data, HP Teleform et HP Process Automation, contribue encore à améliorer la sécurité, la conformité et la gouvernance des informations dans divers secteurs d’activité (services juridiques, santé, services financiers, commerce, etc.).

Pour les clients désireux d’optimiser l’efficacité et la productivité de leur parc d’imprimantes, HP lance Proactive Print Advisor, un service qui leur propose des rapports, analyses et recommandations personnalisés en fonction de leur environnement d’impression. Accessible dans le monde entier, ce service allège la charge d’administration des structures informatiques, à grand renfort de recommandations sur l’optimisation de la rentabilité de leur parc et l’application de règles, ainsi que de conseils leur permettant de demeurer au fait des mises à jour.

166816, le code secret qui pirate 90% des lecteurs de CB

Voilà qui est amusant. Le code secret de notre carte bancaire est un précieux sésame qu’il vaut mieux garder au secret. Il faudrait, maintenant, que les banques obligent le changement des mots de passe des lecteurs de cartes bancaires que l’on trouve dans les boutiques, restaurants, …

Si je vous dit 166816 ou encore Z66816, vous aller vous demander ce que sont ces mystérieux codes. La réponse est malheureusement très simple. Ils représentent 90% des mots de passe usine trouvés dans des lecteurs de cartes bancaires. Des lecteurs disposés chez les commerçants.

Des chercheurs de Trustwave, un cabinet spécialisé dans la cybersécurité, ont découvert que 9 propriétaires sur 10 de lecteurs de CB n’avaient pas modifié le mot de passe de leur boitier. Des mots de passe qui existent depuis … 1990.

Charles Henderson, de chez TrustWave, explique qu’un pirate, armé de ces mots de passe était
capable d’atteindre un accès à l’administration des lecteurs de cartes et, pour les plus joueurs, installer un code malveillant. Pour arriver à cette inquiétante conclusion, les chercheurs ont étudié les terminaux de cartes de crédit de plus de 120 détaillants du pays.

Soldes : consommateurs, gare aux contrefaçons sur Internet !

A la recherche d’une bonne affaire pendant les soldes, les consommateurs n’ont qu’une idée en tête : dégoter l’article le moins cher possible. A leurs risques et périls. Car entre produits de luxe, accessoires, vêtements et produits multimédia,les contrefaçons sont légion sur Internet.

Avec 9 millions d’articles contrefaits saisis par les douanes, 2014 est l’une des années record pour la contrefaçon. Elle marque une hausse de 15% par rapport à l’année précédente : la vente sur Internet représente ainsi 20% des articles contrefaits saisis par la Poste ou en colis express. A l’échelle internationale, la contrefaçon représente 10% du commerce mondial !

Ce sont les médicaments qui sont les plus contrefaits (30 %), suivis des vêtements, des accessoires de mode et des chaussures, puis des produits informatiques et multimédia. La vigilance est donc de mise, surtout en période de soldes, encore plus trompeuse pour les consommateurs alors que les contrefaçons se noient dans la masse des prix cassés.

MarkMonitor, société de protection des marques sur Internet, donne quelques conseils aux lecteurs de DataSecurityBreach.fr pour se protéger des contrefaçons.

Comment repérer un produit contrefait en période de soldes ?
De nombreux produits contrefaits ne sont jamais fortement soldés : hors période de soldes, il est facile de les identifier, et donc d’être prudent. Il faut pour cela avoir conscience que pendant les soldes, notre vigilance est altérée par la profusion de produits discountés ainsi que par la recherche de bonnes affaires. Il faut donc garder à l’esprit que le prix est un indicateur faussé et trompeur.

Comment reconnaitre les sites qui vendent des contrefaçons ?
Il est difficile de démêler le vrai du faux sur les places de marché. L’élément déterminant reste le prix : si le produit connaît un rabais de plus de 50 % de son prix normal, il y a une forte probabilité que ce soit un faux. Côté sites de e-commerce, les plus gros garantissent un contrôle des marchandises qu’ils vendent. Les moins connus, en revanche, peuvent être plus dangereux : il faut vérifier leurs mentions légales, leur charte de confidentialité, leurs coordonnées, la disponibilité d’un espace de paiement sécurisé ou encore la politique de retour des produits. Ainsi que la présence de fautes d’orthographes, souvent révélatrice…

Enfin, faites attention aux sites de petites annonces : il existe aussi des arnaques de vente de contrefaçons maquillées en produits d’occasion.

Comment éviter de se faire avoir ?
Si vous pensez avoir repéré un vendeur louche, faites confiance à la communauté online et partez à la recherche d’avis ou de commentaires sur les réseaux sociaux et les forums : les internautes partagent souvent leurs mauvaises expériences. Regardez également l’adresse du e-commerçant : 89 % des produits contrefaits saisis proviennent de Chine.

Que faire si on a été berné ?
Il n’y a malheureusement rien à faire. Les entreprises et les marques doivent mettre en place des actions en amont, pour lutter contre les contrefaçons au moment où elles sont mises en vente en ligne, ainsi que contre les fausses adresses de sites en enregistrant au préalable des noms de domaines pour protéger leur marque. Consommateurs, vous ne devez pour votre part pas hésiter à déposer plainte si vous ne recevez pas votre colis ou pour déclarer un faux. Avec l’accumulation de plaintes, une procédure judiciaire pourra être lancée par les marques lésées. Et restez donc, quoiqu’il arrive, prudent et vigilant, surtout pendant les soldes !

Des pirates dans le réseau bancaire Isabel

Des pirates informatiques auraient visé le système bancaire belge Isabel.

Le nombre de cyberattaques contre les utilisateurs de toutes sortes de plateformes de banque en ligne est en nette augmentation. Les utilisateurs Isabel aussi peuvent être victimes d’actes de fraude ou de maliciels (logiciel malveillant). Malgré toutes les mesures de sécurité prises par Isabel SA et les banques, la sécurité des transactions n’est possible qu’avec la collaboration active des utilisateurs. Cependant, il semble que des pirates ont trouvé le moyen de nuire à cette entreprise forte de 35 000 clients professionnels.

Isabel SA est le principal prestataire belge de services en matière de PC Banking destinés aux utilisateurs professionnels. Les grandes entreprises, comme Breetec, des PME et des services publics utilisent ce système. Isabel c’est annuellement 400 millions de transactions pour une valeur de 2.400 milliards d’euro. Bref, de quoi attirer les pirates informatiques.

Selon la justice belge, des malveillants auraient mis en place un virus qui se serait attaqué à 35 000 entreprises belges. Des enquêtes ont été ouvertes par les parquets de Bruxelles et de Furnes. D’après le journal De Tijd, plusieurs sociétés auraient été victimes de ponctions pécuniaires orchestrées par le code pirate.

Isabel indique de son côté que le PC de l’utilisateur est contaminé par un maliciel (logiciel malveillant) au travers d’une pièce jointe proposé par un courriel. Le fraudeur prend le contrôle du PC à distance. Il effectue des transactions frauduleuses et les fait signer par l’utilisateur. « Le mode d’attaque ne change pas dans l’environnement Isabel. La seule différence se situe au moment où le fraudeur veut faire signer la transaction : à ce moment, le lecteur de carte émet un bip. Si l’utilisateur considère la demande du lecteur comme suspecte et n’introduit pas son code PIN, aucun problème. » Malheureusement, si l’utilisateur a le réflexe d’introduire son code PIN, il signera sans le savoir une transaction frauduleuse. C’est donc bien l’utilisateur qui signe des transactions qui seront ensuite exécutées par la banque.

Breetec, l’une des victimes, a été en mesure de retracer l’une des transactions qui s’est terminée dans une banque situé à Dubaï.

Piratage de cartes de crédit prépayées

La justice belge enquête sur une fraude à la carte bancaire prépayée. Plusieurs centaines de cas déjà référencés.

Une faille a-t-elle était découverte dans les cartes de crédit prépayées belges ? Selon les journaux belges Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg, des pirates informatiques auraient mis la main sur plusieurs centaines de cartes de crédit prépayées. Des CB qui ne demandent pas à être connectées directement à un compte en banque. Ces cartes se rechargent. Pas besoin de fournir une pièce d’identité pour en acquérir une.

En Belgique, Axa, Belfius et bpost proposent ce type de service. En France, Veritas, Ukash, NeoCash ou encore Carte Zero existent sur un marché comptant plusieurs dizaines de concurrents. Les pirates auraient réussi à manipuler les cartes prépayées de plusieurs établissements financiers. Phishing de clients ou attaque ciblée ? La justice belge n’a pour le moment aucune réponse. A suivre ! (RTBF)

La fraude à la carte bancaire représente 544 millions d’euros de perte en France

D’après Check Point Software Technologies Ltd, spécialiste de solutions en sécurité informatique, les Européens perdent chaque année plus de 1,7 milliards d’euros dû aux vols des données présentent sur les cartes bancaires. La France, avec 544 millions de perte en 2013 se positionne au 3ème rang derrière le Royaume-Uni et les Etats-Unis (Le Royaume-Uni et la France représentent 62% de la fraude à la carte bancaire en Europe).

La situation la plus critique en matière de sécurité bancaire est aux États-Unis. Chaque année, l’économie américaine perd environ 5 milliards de dollars. L’année dernière, une seule attaque menée contre Home Depot a permis de compromettre 56 millions de cartes bancaires, un nombre record. L’année précédente, en 2013, des pirates ont compromis plus de 40 millions de cartes bancaires en dérobant des données bancaires à la chaîne de supermarchés Target.

Les consommateurs anglais et français sont parmi les plus vulnérables. En 2013, ces deux pays ont perdu respectivement 674 millions et 544 millions d’euros. Additionnées ensemble, ces pertes représentent plus de 62% de la fraude à la carte bancaire en Europe. Cependant, la France enregistre une des plus faibles progressions du taux de vol parmi tous les pays d’Europe. D’importantes pertes ont également été relevées en Allemagne (147 millions d’euros) et en Espagne (116 millions d’euros), mais ces chiffres sont en baisse depuis quelques années. La Russie se détache du lot avec des pertes en 2013 (131 millions d’euros) qui représentaient une augmentation de 28% par rapport à l’année précédente.

Les terminaux de paiement sont menacés

La menace la plus importante pour la sécurité des cartes bancaires réside dans les attaques menées contre les terminaux de paiement. En exploitant des vulnérabilités logicielles et en utilisant des logiciels malveillants, les pirates sont en mesure d’utiliser des accès à distance pour dérober des données lues par les terminaux durant les transactions. Ce type d’attaque a été utilisé contre les réseaux de Home Depot et de Target aux États-Unis. Il convient de noter que les clients aux États-Unis sont particulièrement vulnérables à ces menaces en raison des systèmes de paiement obsolètes qui y sont utilisés. Selon des études récentes, près d’un tiers des attaques de logiciels malveillants menées contre des terminaux de paiement dans le monde se sont déroulées aux États-Unis !

Les experts soulignent également que les systèmes de sécurité des cartes bancaires à puce sont d’une importance secondaire contre les attaques de logiciels malveillants. Les pirates peuvent utiliser partout dans le monde les numéros de cartes bancaires dérobés aux États-Unis. Les cartes bancaires européennes, bien qu’équipées de technologies de sécurité plus avancées (puces et codes PIN), sont facilement utilisées aux États-Unis où la protection est uniquement limitée à la bande magnétique des cartes.

Les Européens sont de plus en plus préoccupés par les vols de cartes bancaires, d’autant plus depuis que les prix des cartes bancaires dérobées ne cessent d’augmenter chaque année sur le marché noir. Les experts de Check Point estiment le prix d’une carte Visa ou MasterCard dérobée aux États-Unis est d’environ 4 dollars, tandis que les données d’une carte bancaire européenne peuvent valoir jusqu’à cinq fois plus, soit 20 dollars !

Sécurité numérique et risques : enjeux et chances pour les entreprises

À l’heure de l’omniprésence du numérique et du développement constant de ses spectaculaires potentialités, les entreprises doivent pouvoir compter sur des outils numériques sécurisés. Or, chaque jour, de tous côtés, les exemples de nouvelles vulnérabilités se multiplient.

L’escalade entre les failles découvertes et les parades pour y remédier semble sans fin, d’autant plus que l’origine de ces fragilités réside dans nombre de comportements humains irréfléchis et dans la lenteur de l’indispensable prise de conscience.

Après avoir entendu plus d’une centaine de personnes et analysé en détail les atouts et les fragilités des messages numériques et de leurs canaux de diffusion, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques propose d’abord une trentaine de recommandations d’ordre général (culture du numérique, souveraineté, coopération entre les acteurs, droit européen de la donnée) puis un vade-mecum de sécurité numérique à l’usage des entreprises qui voudront bien s’attacher à la construction réfléchie et évolutive dont dépend leur future prospérité.

Face à la mondialisation numérique, l’élaboration de solutions se révèle être d’abord individuelle et nationale pour éviter que les entreprises françaises acquiescent elles-mêmes au pillage de leurs données en les offrant en libre-service.

Mme Anne-Yvonne Le Dain, députée, et M. Bruno Sido, sénateur, ont présenté l’étude de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur « Sécurité numérique et risques : enjeux et chances pour les entreprises ».

Le rapport (tomes I et II) est désormais en ligne sur les sites de l’Assemblée nationale et du Sénat au pages de l’OPECST.
– Tome I (rapport) : http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-271-1-notice.html
– Tome II (auditions) : http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-271-2-notice.html

PayPal étend son service de Protection des Achats

Musique, livres numériques, jeux, et encore bien d’autres produits et services immatériels achetés en ligne via PayPal sont dorénavant couverts par la Protection des Achats !

La sécurité et la confiance des consommateurs sont des priorités pour PayPal. Avec pour volonté première de leur proposer toujours plus d’avantages, PayPal optimise son service de Protection des Achats et entend ainsi renforcer la confiance de ses utilisateurs dans l’achat en ligne. Dès le 1er Juillet 2015, la Protection des Achats PayPal déjà offerte aux utilisateurs pour les biens matériels, sera étendue aux services, contenus numériques tels que la musique, les jeux, les livres, billets de voyages et encore bien d’autres produits immatériels.

PayPal s’engage ainsi à rembourser les consommateurs français s’ils ne reçoivent pas leur commande ou si celle-ci ne correspond pas à la description de l’annonce. Dans un souci d’impartialité entre les acheteurs et les vendeurs, PayPal examinera au cas par cas l’ensemble des réclamations reçues. Conscient que ses utilisateurs ne consomment pas seulement sur des sites locaux, la Protection des Achats PayPal s’applique aussi bien pour les achats effectués en France que sur des sites étrangers… Une raison de plus de faire confiance à l’achat en ligne !

25 pirates arrêtés dans une opération internationale

Les autorités roumaines ont arrêté vingt-cinq cybercriminels qui s’apprêtaient à s’attaquer aux données bancaires de millions de personnes.

Les pirates présumés agissaient en Roumanie, mais aussi en Belgique, Canada,  Colombie, République dominicaine, Égypte, Estonie, Allemagne, Indonésie, Italie, Lettonie, Malaisie, Mexique, Pakistan, Russie, Espagne, Sri Lanka, Thaïlande, Ukraine, Émirats arabes unis, Royaume-Uni, Etats-Unis. Data Security Breach a appris que la France a été concernée par ce « gang », sans en avoir pour le moment, la confirmation officielle.

Les présumés pirates s’attaquaient aux banques et fabriquaient des clones de cartes bancaires. Ils auraient retiré plus de 15 millions de dollars via des transactions frauduleuses effectués dans 24 pays différents. Si 25 membres de cette équipe ont été arrêtés, il en resterait 27 dans la nature. C’est la Direction des enquêtes sur la criminalité organisée et le terrorisme (DIICOT), le FBI roumain. Pour éviter la détection, les pirates accéléraient le processus en faisant plusieurs petites transactions sur une courte période, généralement le week-end.

En 2013, par exemple, les pirates ont pu retirer 9 millions de dollars via des guichets automatiques situés dans tout l’archipel du Japon. Le 2 décembre 2013, 42000 transactions, via des Distributeurs de billets automatiques, dans 15 villes roumaines différentes, pour un montant de 5 millions de dollars en espèces.

Dimanche 26 avril, les autorités roumaines ont exécuté 42 mandats de perquisition à travers six villes, saisissant des ordinateurs portables, des téléphones mobiles, et 150,000€ en en espèces, des lingots d’or et des peintures. Une opération qui fait suite à l’annonce des services secrets américains à l’encontre de la campagne CyberHeist qui avait permis à des pirates de mettre la main sur 45 millions de dollars en janvier 2013. En mai 2013, 8 pirates (qui semblent liés à gang roumain) se retrouvaient dans les mains de la justice américaine. Ils avaient retiré 2,8 millions de dollars en quelques heures, via des distributeurs de billets de New-York.

Piratage de données bancaires dans un cinéma

Du matériel d’interception de données de cartes bancaires découvert dans un cinéma de Toulouse. Le skimmeur a pu toucher des centaines de cinéphile.

Le skimming, depuis plusieurs années, fait de gros dégâts dans les rangs des utilisateurs de cartes bancaires. Il est important de rappeler les dangers de ce genre de matériel, un skimmeur permet d’intercepter les informations contenues sur la bande magnétique de votre carte bancaire. Des données qui seront recopiées sur une carte vierge. Pour le mot de passe, une mini caméra, un faux clavier, ou le simple fait que le malveillant regarde les 4 chiffres taper par sa victime suffisent à finir l’attaque. Le pirate possède un clone parfait de votre CB. Il n’a plus qu’à la réutiliser ou revendre le clone sur le marché noir 2.0, le Black Market.

C’est cette attaque qui a été découverte à Toulouse, dans le cinéma Gaumont Wilson. Trois individus ont été interpellés. Trois hommes d’origines roumaines (les skimmers de cette région sont malheureusement très répandus, NDR). D’après les autorités locales (SRPJ), c’est le second cas en France visant un Guichet Automatique de Billets installés dans un cinéma. Prudence, un skimmer peut s’installer sur le lecteur d’une pompe à essence, d’un parking, d’un péage…

Si placer votre main au-dessus du code que vous allez rentrer est une bonne solution, assurez-vous tout de même que rien ne bouge sur le Distributeur Automatique de Billets. Boitier de réception de votre carte ; plaque des mots de passe ; Au moindre doute, ne tapez rien. (La Dépêche)

Fraude au président : Hameçonnage et OPA en cours

Les pirates spécialisés dans la Fraude au président semblent s’intéresser avec grand interet aux entreprises Québecoises.

L’Autorité des marchés financiers, l’organisme de réglementation et d’encadrement du secteur financier du Québec, vient d’afficher sur son site Internet une alerte à destination des dirigeants d’entreprise. Plusieurs courriers particulièrement bien ciblés annoncent la conclusion prochaine d’offres publiques d’achat (OPA).

Ces courriels qui semblent provenir du principal dirigeant de l’entreprise se présentent souvent sous la même forme. Généralement, on y reconnaît que le destinataire du courriel, souvent le contrôleur financier ou le comptable d’entreprise, a été choisi parce qu’il est digne de confiance. On lui demande de transmettre des données bancaires ou de faire un virement bancaire vers une personne externe et de demeurer discret pour respecter la procédure de l’AMF. Dans un cas récent porté à l’attention de AMF, le courriel frauduleux réfère même à un prétendu représentant de l’AMF qui communiquerait par téléphone avec le destinataire du courriel afin de confirmer la réception du courriel.

Cyber-protection des entreprises : bientôt les vraies questions

Un sujet qui ne les concerne pas. C’est sans doute ainsi que les citoyens, s’ils étaient interrogés, qualifieraient la question des moyens utilisés par les entreprises pour lutter contre les cyber-menaces.

Normal. Après tout – et heureusement – aucun drame de type coupure généralisée de l’électricité revendiquée par des pirates n’est survenu, mettant de facto ce thème aux allures techniques à la une des médias et des préoccupations. Plus de 25 000 sites ont certes été piratés suites aux drames de janvier, mais les autorités ont rapidement calmé les esprits en rappelant qu’il s’agissait d’actes de cyber vandalisme et de communication, non de cyber guerre – aucune donnée n’a été volée, aucun système industriel n’a été détruit. Quelques attaques informatiques ont par ailleurs été médiatisées – celle de Home Dépôt en septembre dernier, puis celle de Sony Pictures, entre autres. Mais pour les citoyens, ces affaires semblent bien éloignées …

Double erreur d’interprétation. D’abord parce ces organisations, comme toutes les autres grandes entreprises, avaient bien sûr déployé la batterie traditionnelle de solutions de sécurité. Simplement, cette dernière ne suffit plus, désormais, pour détecter rapidement une attaque, la comprendre, et en limiter ainsi les impacts – ce sont d’ailleurs les pirates qui ont révélé leurs méfaits à Sony, après plusieurs semaines de vols de données. L’entreprise, elle, n’avait rien vu. Ensuite parce que les organisations françaises ne savent pas exactement dans quelle mesure elles peuvent utiliser les nouvelles techniques d’analyse et de détection faute d’avoir la réponse à une question clef : jusqu’où peuvent-elles aller dans la surveillance de leur réseau tout en respectant la vie privée de leurs employés ? Et cette question, elle, concerne directement tous les citoyens…

Car hélas les attaques les plus visibles sont souvent les moins graves – on l’a vu en janvier. Ce sont celles qui ne se voient pas qui font le plus de dégâts. Or, ce sont justement celles-là que les entreprises sont de moins en moins capables de détecter, pour une raison en simple : une part croissante des flux qui transitent sur leurs réseaux sont chiffrés, c’est-à-dire rendus illisibles par Google, Yahoo et autres géants de la high-tech – un phénomène qui s’est accentué après l’Affaire Snowden. Le problème n’en serait pas un si tous ces flux étaient d’ordre professionnel – dans ce cas, les entreprises ne se poseraient pas la question de savoir si elles peuvent les déchiffrer et les analyser. Elles le feraient, c’est tout. Mais l’infrastructure de nos entreprises est également utilisée par les employés à des fins personnelles, et cela de manière tout à fait légale. Les données échangées et stockées sur les ordinateurs peuvent tout naturellement avoir une composante personnelle, donc confidentielle. Les salariés seraient-ils alors prêts à laisser leur employeur déchiffrer ces traces personnelles – et renoncer ainsi à une partie de leur intimité – pour que leur entreprise puisse mieux se protéger et empêche les pirates d’utiliser les flux chiffrés comme des tunnels d’accès direct, sans péage, à son système d’information ? Sous quelles conditions pourraient-ils l’accepter ? Sur ces sujets la législation aujourd’hui se tait et le débat, d’ordre sociétal autant qu’économique, peine à être lancé.

Le sera-t-il à court terme ? C’est fort probable. Non à l’initiative des entreprises ou des pouvoirs publics – dans le contexte économique actuel, les premières ont en effet d’autres sujets de préoccupation. Les autorités, elles, subissent déjà des polémiques de type – « sécurité vs liberté » – depuis qu’elles travaillent sur l’échange des données des passagers aériens, pour lutter contre le terrorisme. En fait, ce sont plutôt les citoyens eux-mêmes qui pourraient bien mettre la question à l’ordre des débats publics. Aux États-Unis en effet les employés de Sony Pictures ont intenté une action en justice contre l’entreprise pour défaut de protection de leurs données personnelles – ces dernières ayant été volées par les pirates. Ont-ils vraiment conscience de ce qu’impliquerait la mise en œuvre d’une protection plus efficace ? La démarche sera-t-elle répliquée en France ? Nul ne le sait. Mais les débats, c’est certain, ne font que commencer. En échange de moyens accrus pour faire face aux cyber-menaces, indispensables, il faudra bien définir de nouvelles garanties pour les individus. La cyber-protection des entreprises, y a-t-il quelqu’un qui ne se sente pas concerné ? (Par Dominique Loiselet, Directeur France et Afrique francophone de Blue Coat)

La réalité de l’industrialisation de la cybercriminalité

Selon le Centre de lutte contre la Cybercriminalité d’Europol, il n’y aurait qu’une centaine de personnes responsables de la cybercriminalité dans le monde.

Ce chiffre reflète effectivement la réalité de l’industrialisation de la cybercriminalité d’aujourd’hui, à laquelle sont confronté les entreprises, les États et les individus. Ainsi, seul un tout petit nombre de programmes permettant d’exploiter des failles logicielles connues (exploits) et d’outils en matière de cybercriminalité sont très largement exploités par les réseaux cybercriminels professionnels dans le monde entier.

Le dernier rapport semestriel sur la sécurité de Cisco a d’ailleurs mis en évidence le fait que le nombre de kits d’exploits a chuté de 87 % depuis que le créateur présumé de Blackhole a été arrêté en 2013. Cela montre à quel point ce kit a largement été utilisé par la communauté cybercriminelle.

Nous savons également que les réseaux de cybercriminels sont si bien organisés qu’ils achètent désormais « clef en main » les kits d’exploits et logiciels qu’ils utilisent pour mener à bien leurs activités. La plupart du temps, ces logiciels sont même fournis avec des manuels d’utilisation et un support technique 24/7. Ensuite, les cybercriminels utilisent Internet pour mettre en place un « réseau de distribution » dans le monde entier et diffuser leurs attaques, que ce soit physiquement ou en ligne, via des réseaux de botnets.

Selon Europol, ces kits et ces malwares sont si sophistiqués qu’avec très peu d’effort ils peuvent être réutilisés maintes fois et adaptés aux cibles des cybercriminels.

Mais si ces outils sont si fréquemment et si largement répandus, pourquoi les entreprises ne parviennent-elles pas à prévenir les attaques de leurs réseaux et leurs PC ?

Ceci est en partie dû au fait que les cybercriminels ont une longueur d’avance sur les responsables de la sécurité en trouvant de nouvelles variantes à leurs kits d’exploit alors que les experts en sécurité cherchent le moyen de les bloquer. Cette « course à l’armement » ne cessera jamais et nous savons même que de nombreux réseaux de cybercriminels vont jusqu’à acheter les solutions de sécurité pour tester leurs exploits afin de voir si ces dernières parviennent à les arrêter. Et, si tel est le cas, ils développent une nouvelle version de l’exploit pour la communauté cybercriminelle.

Ce que les professionnels de la cybersécurité ont bien compris depuis longtemps, c’est que les hackers sont très motivés, bien équipés et très qualifiés pour s’enrichir grâce à leurs activités illégales.

Les entreprises doivent ainsi s’assurer que leur sécurité est à jour et dispose des toutes dernières signatures, protections et solutions disponibles. Car, tandis que de nombreuses attaques sont destinées à une entreprise en particulier (attaque ciblée) , nous savons que beaucoup d’entre elles sont moins ciblées mais réussissent grâce à un manque de patching ou de mise à jour des signatures, des protections ou des solutions dont sont équipées les entreprises.

Aussi, les entreprises doivent s’assurer que leurs solutions de sécurité ne prennent pas seulement en compte uniquement la défense des postes de travail, mais qu’elles soient également capables de détecter les activités malicieuses potentielles sur l’ensemble de leur réseau – où les menaces peuvent apparaître. Il est fort probable que votre entreprise soit attaquée un jour, mais plus vite vous le saurez et vous agirez, plus vite vous pourrez déterminer l’ampleur des dommages sur votre business et sur la réputation de votre entreprise.  (Par Christophe Jolly, Directeur France Security Group Cisco / BBC.)

Les pirates d’Anunak s’attaquent aux banques russes

Des pirates informatiques baptisés Anunak se sont spécialisés dans les attaques numériques à destination des banques russes. 20 millions d’euros auraient été volées.

La société néerlandais Fox-IT, spécialisée dans la sécurité informatique, a annoncé avoir terminé une enquête sur un groupe de pirates qu’elle a baptisé Anunak. Ces « visiteurs » ne visent que les banques russes. Méthode employée, courriels piégés et infiltration/installation d’outils malveillants comme des keylogger [logiciel d’espionnage, NDR] qui ont pour mission d’intercepter la moindre frappe sur un clavier.

En 2013, les voleurs 2.0 se seraient invités dans une cinquantaine de banques. D’après la société FOX It, les pirates auraient ainsi pu manipuler des distributeurs de billets. Deux entreprises bancaires piratées ont perdu leur licence bancaire suite aux méfaits d’Anunak.

Il était possible de pirater Paypal d’un clic de souris

Yasser Ali, un étudiant Égyptien vient de toucher 10.000 $ de Paypal. Le chercheur en sécurité informatique avait trouvé le moyen de pirater la grosse tirelire Paypal.

Ali, qui est ingénieur en mécanique, a découvert le moyen de passer outre la sécurité mise en place par Paypal. Inquiétant quand on connait les masses d’argent qui peuvent transiter par le géant américain. Via un simple clic, sur un lien particulièrement formulé dans un courriel envoyé à une cible, un pirate pouvait prendre la main sur le compte Paypal ciblé, et l’exploiter à loisir.

PayPal n’a pas tardé à répondre à cette alerte. Correction effectuée, Ali a touché 10 000 dollars de récompense. La faille se situait du côté des jetons d’authentification. Ces codes sont envoyés aux clients et sont changés à chaque fois que l’utilisateur clique sur le lien Paypal. Ali a cependant identifié que chaque jeton peut être réutilisé en faisant croire à Paypal que le client « cliqueur » est bien le propriétaire du compte en question. (Ali)

Marché de la cybersécurité du secteur financier américain: une hausse de 23%

La rédaction de DataSecurityBreach.fr a reçu les résultats d’une nouvelle étude qui examine l’évolution rapide du marché de la cybersécurité dans le secteur des services financiers américains. Selon l’étude HSRC, le marché de la cybersécurité des services bancaires et financiers aux États-Unis devrait atteindre 9,5 milliards de dollars en 2015, suite à une hausse annuelle record de 23%.

Faisant suite à la flambée des cyber-attaques «réussies», les organismes financiers américains constitueront le plus important secteur non-gouvernemental du marché de la cybersécurité. Selon la nouvelle étude Banking & Financial Services Cybersecurity: U.S. Market 2015-2020, publiée par Homeland Security Research Corp. (HSRC): la multiplication et la sophistication des cyber-attaques «réussies» contre les grandes chaînes de vente au détail, les banques et les entreprises de services financiers l’année dernière (au cours de laquelle des relevés bancaires de plus de 500 millions de clients et des cartes bancaires ont été compromis) ont  incité les conseils d’administration des institutions financières américaines à l’action. Du fait de la remarquable croissance annuelle de 23%, le marché de la cybersécurité des services financiers américains atteindra 9,5 milliards de dollars en 2015 et deviendra ainsi le marché le plus important du secteur privé en matière de cybersécurité.

Les sites marchands sous pression à l’approche de Noël

Avec l’arrivée des fêtes de fin d’année, nombreux sont les acteurs du e-commerce qui se préparent à affronter cette saison cruciale en termes de ventes. Aux Etats-Unis, le coup d’envoi des achats de Noël est chaque année marqué par le Black Friday et le Cyber Monday, deux journées pendant lesquelles les consommateurs dépensent plusieurs millions d’euros en ligne.

Si ce phénomène est encore un peu timide en France, l’engouement pour les achats sur internet durant cette période est réel. En effet, selon les résultats du dernier baromètre de la Fevad sur les ventes en ligne, plus de 11 milliards d’euros devraient être dépensés par les Français sur internet pour Noël, soit une hausse de 10% par rapport à l’année dernière.

La très attendue période des achats de Noël représente l’une des plus importantes de l’année, et les sites marchands vont devoir prendre les mesures nécessaires pour pouvoir l’aborder sereinement. En effet, les douze derniers mois ont été difficiles pour de grands noms tels que Target, eBay ou encore Home Depot, qui ont successivement été victimes de cyberattaques ayant exposé les données bancaires et personnelles de millions de clients. De ce fait, tous les regards sont aujourd’hui tournés vers les acteurs du e-commerce, et les exigences des consommateurs sont de plus en plus élevées sur la qualité d’expérience en ligne mais aussi, et surtout, sur la sécurisation des données.

Avec autant de cartes bancaires enregistrées et utilisées sur internet, il ne fait aucun doute que les e-commerçants représentent l’une des cibles privilégiées des hackers. Il est donc primordial que les enseignes adoptent de puissants systèmes de défense pour être en mesure de lutter contre les cyberattaques de plus en plus sophistiquées. Alors que la question n’est plus de savoir si mais quand une entreprise sera visée par des pirates informatiques, les sites du e-commerce doivent prendre leurs responsabilités et assurer la protection de l’ensemble de leurs données, aussi bien pour leurs clients que pour leur réputation. Les récentes failles de sécurité ont déjà impacté les habitudes des consommateurs; ils se montrent en effet de plus en plus méfiants et accordent difficilement leur confiance quand il est question de communiquer leurs informations personnelles, encore moins si l’enseigne a déjà été victime d’une attaque.

Il est donc nécessaire que les e-commerçants fassent de la protection des données de leurs clients une priorité. Une mesure efficace serait la mise en place d’outils permettant de fournir une surveillance proactive, continue et en temps réel de l’activité sur leur réseau. Il s’agit également de la clé absolue pour être capable d’identifier le moindre comportement anormal qui laisserait présager une menace et de bénéficier d’alertes immédiates en cas d’événement critique. Ainsi, une visibilité accrue et en temps réel permet de détecter beaucoup plus tôt les éventuelles attaques, et de prendre très rapidement les mesures qui s’imposent pour les neutraliser avant qu’elles ne s’étendent et ne causent des dommages durables.

Les conséquences financières peuvent être très lourdes si les enseignes ne sont pas capables d’assurer un haut niveau de sécurité, surtout au moment de Noël. Pour palier un tel risque, elles ont donc tout intérêt à renforcer la protection de l’ensemble des données sensibles générées par leur activité ainsi que celles de leurs clients, et à adopter une stratégie globale de sécurité dans un contexte de cyber-menaces grandissantes. (Par Jean-Pierre Carlin de LogRhythm)

Les e-commerçants cible numéro un des cybercriminels

La dernière étude d’Imperva s’est intéressée aux secteurs d’activités les plus touchés par les attaques d’applications web. Les sites de e-commerce se distinguent comme principale victime, ils représentent à eux seuls près de la moitié (48%) de ces attaques.

Les e-commerçants sont invités à redoubler de vigilance vis à vis des cyber-attaques. C’est l’un des principaux enseignements d’une étude récemment menée par  Imperva, Inc. (NYSE: IMPV), dans laquelle les e-commerçants apparaissent comme la principale cible des campagnes d’attaques visant les applications web, avec 48 % d’entre elles les ciblant directement, faisant de cette industrie une cible privilégiée par les cybercriminels.

Ce chiffre est issu du récent rapport Web Application Attack Report #5 (WAAR) réalisé par l’Application Defense Center (ADC), l’équipe de recherche d’Imperva. Pour ce rapport, l’équipe ADC a analysé un échantillon de 99 applications protégées par le pare-feu applicatif Web d’Imperva (WAF) sur une période de neuf mois (du 1er Août 2013 au 30 Avril 2014). Il révèle que les e-commerçants sont les plus lourdement ciblés par les cybercriminels, et que 40 % de toutes les attaques par injection SQL et 64 % des campagnes de trafic HTTP malveillant visent les sites de vente en ligne.

« Notre étude montre que ces sites sont une cible de choix pour les hackers. Ceci est en partie dû aux données qu’ils manipulent (noms des clients, leurs adresses, coordonnées bancaires), et que les cybercriminels peuvent utiliser et commercialiser dans un écosystème sous-terrain. Au cours de l’année dernière, nous avons vu un certain nombre d’e-commerçants être victime de fuites de données et je m’attends à ce que cela continu. Notre précèdent rapport publié en Juillet 2013, distinguait déjà ces sites comme principale cible des cybercriminels. En termes de volume, l’étude démontre que les sites de vente ligne ont subi deux fois plus d’attaques par injection SQL que la plupart des autres secteurs d’activité. Dans la mesure où les résultats de cette année ne montrent aucun signe d’amélioration par rapport à l’an dernier, il n’y a aucune raison que cette menace s’atténue sur l’année à venir. » explique Amichai Shulman, Directeur de la technologie d’Imperva.

L’étude révèle également que les sites hébergeant des données client, qui exigent une identification à la connexion, souffrent pour plus d’un sur deux de ces attaques (jusqu’à 59% d’entre eux). Cela montre très précisément qu’il s’agit du type d’informations qui motive le plus les cybercriminels. Les données relatives aux consommateurs telles que les détails personnels et les numéros de cartes de crédit sont une source précieuse de profit sur le marché noir des données.

« Les e-commerçants doivent prendre la menace de cyber attaque très au sérieux. Au cours de l’année passée, nous avons vu des sites de vente en ligne très connus, et apparemment sûrs, êtres victime de cyber-attaques dévastatrices et cela devrait être perçu comme un avertissement pour leurs confrères. Les cybercriminels voient les e-commerçants comme une cible très rentable qu’ils attaquent sans relâche par de multiples moyens. Les informations qu’un pirate est capable d’extraire à partir de ces sites doivent très probablement aboutir sur des sites commercialisant ce type de données. Le business est énorme. Les professionnels de la vente en ligne doivent verrouiller leurs bases de données et les data centers qui les hébergent, s’assurer que toutes leurs données soient cryptées et qu’ils aient mis en place des barrières solides pour repousser les intrus », conclut Amichai Shulman .

L’intégralité du rapport Imperva’s Web Application Attack, est disponible ICI.

Pour une approche mixte de la protection des données contre les attaques DDoS à venir

Pour de nombreuses entreprises qui veulent mettre en œuvre une stratégie de défense anti-DDoS, se pose le dilemme d’une réelle efficacité : doivent-elles déployer des appliances sur site ou s’abonner à un service cloud anti-DDoS ? Cette décision ne peut pas être prise à la légère ni sans analyser le vaste champ des nouvelles menaces DDoS.

Les plus visibles sont les attaques volumétriques par force brute qui cherchent à saturer le réseau et perturber les services et les opérations, tandis que les attaques ‘low et slow’ qui s’en prennent à la couche applicative, sont plus difficiles à détecter. Quelle que soit la taille ou la complexité de l’attaque, l’arrêt de l’activité provoqué par un DDoS entraîne d’importantes baisses d’activité et des pertes de revenus. On estime qu’un incident peut coûter plusieurs centaines de milliers d’euros. Sans parler des conséquences et du nécessaire examen des faits pour déterminer quelles infractions ont eu lieu et comment gérer les dommages survenus auprès des clients.

Solution cloud anti-DDoS
Les attaques volumétriques massives se produisent quand l’agresseur sature la  bande passante du réseau en envoyant énormément de trafic. Les attaques par saturation sont largement médiatisées et le plus souvent associées à un DDoS,  car elles sont le plus évident et le plus manifeste exemple de ces vecteurs d’attaque de plus en plus subtils. Avec un service cloud de défense à la demande contre les DDoS qui se trouve hors site, l’intervention humaine joue un rôle-clé. Lorsqu’une attaque est détectée, le Responsable de la Sécurité doit prendre la décision d’activer la bascule vers le fournisseur Cloud de service anti-DDoS. Le temps moyen entre la détection et la mitigation d’une attaque est variable et peut atteindre une heure. Or, la majorité des attaques volumétriques consommant une grande quantité de bande passante ne dure pas plus d’une demi-heure : le temps que la défense à la demande se mette en place, l’attaque est terminée et le mal est fait.

De plus, avec une solution Cloud anti-DDoS hors site, la visibilité de l’attaque et l’analyse correspondante commencent seulement après que le trafic ait été re-routé vers le service de nettoyage, ce qui fournit très peu d’informations sur l’événement de sécurité. Certaines entreprises qui subissent des attaques volumétriques* à grande échelle, souscrivent à un service cloud anti-DDoS continu. Cette solution apporte évidemment plus de sécurité, mais elle génère des coûts très importants.

Défense sur site en temps réel
Les solutions de défense DDoS sur site, conçues à cet effet, sont des produits de sécurité des réseaux basés sur des appliances déployées entre Internet et le réseau de l’entreprise. Cette approche crée une première ligne de défense qui empêche les pannes de réseau et de service provoquées par les attaques DDoS. Comment ? En inspectant la fréquence du trafic de la ligne et en bloquant les attaques en temps réel, tout en laissant circuler les « bons » flux, sans les interrompre. La défense sur site a comme avantage de procurer une visibilité complète et sophistiquée, tout en fournissant les renseignements de sécurité sur l’attaque DDoS (et toutes les autres cyber-menaces) qui ciblent les services exposés à Internet.

Une fois connue la nature du déploiement, l’exécution de la politique de mitigation contre le trafic dû aux attaques doit être réalisée sans faux-positifs, avec un niveau de débit performant et une efficacité maximale en termes de sécurité. La technologie sur site est conçue pour gérer les attaques volumétriques du réseau par DDoS, de type SYN Flood, les attaques par réflexion et usurpation amplifiées** frauduleuses, utilisant par exemple les protocoles DNS et NTP ou les attaques de la couche applicative qui sont presque impossibles à détecter avec les solutions hors site de mitigation des attaques DDoS.

L’ approche mixte est sans doute la solution
Comme l’a mentionné récemment le SANS Institute, « des solutions anti-DDoS composées d’équipements sur site, d’équipements des fournisseurs d’accès à Internet et/ou d’architectures de mitigation sont près de quatre fois plus efficaces que les solutions sur site seules ou les solutions de services seuls. La sophistication croissante des attaques DDoS et le caractère sensible de la perturbation des services marchands exigent à la fois une protection locale et une protection en amont, travaillant en totale synchronisation « . L’expérience des entreprises qui ont mis en place avec leur fournisseur de service à la demande un système assis sur la visibilité des attaques apportée par les solutions sur site montrent toute la pertinence de cette analyse
Autre avantage d’une telle approche : le dispositif local réduit considérablement la fréquence de passage à la mitigation cloud, ce qui allège les coûts associés à ces basculements et fournit toujours une protection contre toutes les formes d’attaques par DDoS.

Cette nouvelle stratégie de lutte contre les DDoS fournit aux entreprises le meilleur des deux mondes, en combinant la résilience et la dimension des solutions du cloud computing avec la protection en temps réel, la visibilité sophistiquée et l’inspection granulaire du trafic des solutions sur site. Ce type d’approche constitue une véritable ligne de défense avancée contre la panoplie des menaces DDoS qui évoluent en permanence. (Par Adrian Bisaz, Vice President Sales EMEA de Corero Network Security))

*Les attaques à volume important représentent moins que 20% des attaques par déni de service. La plupart sont inférieures à la bande passante de l’accès.
**En quoi consiste une attaque par réflexion ? C’est une attaque où le pirate ment sur son adresse IP. Il envoie des paquets avec une adresse IP source qui n’est pas la sienne. Les réponses à ces paquets mensongers sont envoyées à l’adresse IP source indiquée, c’est-à-dire celle de la victime. Le trafic reçu par la victime peut être énorme en raison de l’amplification. Les attaques par déni de service par réflexion utilisent un protocole comme DNS ou NTP.

Revenus des pirates

Alors que la campagne d’espionnage hyper sophistiquée Regin continue de faire parler d’elle, le spécialiste en sécurité informatique Kaspersky Lab s’intéresse aux revenus générés par les cyber-attaques de façon générale. Il ressort sans surprise que les activités cyber criminelles sont très lucratives. Selon cet éditeur, DataSecurityBreach.fr rencontre d’autres moyennes de prix (+/- 25% de ceux annoncés par l’éditeur) une page web de phishing imitant un réseau social coûte en moyenne 150$. Si les criminels piègent 100 internautes, ils peuvent gagner 10 000$ en revendant les données personnelles obtenues. Un trojan qui bloque les appareils mobiles coûte plus cher à l’achat et la distribution, en moyenne 1 000$. Mais le retour sur investissement est très intéressant puisque les rançons demandées aux utilisateurs pour débloquer leur appareil mobile sont fixées entre 10$ et 200$. En touchant 100 victimes, le butin peut donc s’élever à 20 000$. Les trojans bancaires sont l’assurance de toucher le jackpot. En dépensant à peu près 3 000$ pour un exploit et une campagne de spams, les gains peuvent atteindre 72 000$ pour 100 victimes (la moyenne des pertes d’un utilisateur est de 722$).

Piratage de carte bancaire NFC

Intercepter les données d’une carte bancaire NFC, de la science fiction indique les lobbyistes des banques ? Un Français avait expliqué les dangers du NFC. Des chercheurs britanniques démontrent comment voler de l’argent risque de devenir un jeu d’enfant.

Les cartes sans contact permettent d’acheter des biens sans taper le moindre mot de passe. Il suffit juste de passer la carte à quelques centimètres d’un lecteur dédié pour payer (moins de 20€). Des cartes bancaires qui « balancent » dans les airs, via des ondes radios, données bancaires et validation de la transaction.

En France, Renaud Lifchitz, chercheur en sécurité informatique français mondialement connu et reconnu, avait mis à mal la sécurité du sans fil de nos CB. Depuis peu, une équipe de l’Université de Newcastle, au Royaume-Unis, a mis à jour une faille de sécurité considérée comme grave dans le système sans contact.

Lors de la conférence ACM (Conference on Computer and Communications Security) les ingénieurs ont expliqué comment il est facile de mettre en place un faux terminal de point de vente à partir d’un téléphone mobile (un concept qu’avait déjà démontré Renaud Lifchitz). A partir de ce « point de vente », les chercheurs ont montré qu’il était possible de créer une opération financiére pouvant atteindre 999,999.99 dollars, soit bien loin des 20€ normalement autorisés. « Il a fallu moins d’une seconde pour que la transaction soit approuvée » explique l’équipe britannique.

Pour contrer ce genre d’attaque, nous vous conseillons fortement de vous équiper d’un espace de protection que vous installez dans votre porte-feuille. La société Stop-RFID.fr propose plusieurs solutions de sécurisation physique de votre CB.

Visa, montré du doigt dans cette alerte, indique de son côté qu’il n’y a aucune cause d’inquiétude. « Nous avons examiné les conclusions de Newcastle dans le cadre de nos efforts constants sur la sécurité et la fraude des paiements. Les chercheurs ne tiennent pas compte des nombreuses mesures de protection mises en place par Visa« . Pour Visa, cette attaque ne fonctionne qu’en laboratoire, pas dans la vraie vie. (BBC)

Cybersécurité des PME : smartphones et tablettes au cœur de l’enjeu

« J’ai d’autres priorités ». Telle est encore la réaction de nombreux dirigeants de Petites et Moyennes entreprises (PME) lorsqu’est évoqué le sujet de la sécurité des données professionnelles qui transitent sur les smartphones et tablettes de leurs cadres. Par Florian Bienvenu, Vice-président Europe centrale et Europe du sud de Good Technology pour datasecuritybreach.fr

Cela se comprend. En cette période de difficultés économiques, les investissements sont avant tout orientés vers le cœur de métier de l’entreprise. Sans la présence et les explications d’un Directeur des Services d’Information (DSI), un poste encore largement réservé aux grandes structures, difficile par ailleurs de penser que les chiffres inquiétants qui circulent sur la cybersécurité des PME puissent se transformer un jour en une réalité concrète et coûteuse – en 2012, les entreprises de moins de 250 salariés auraient concentré 31% des attaques (3 fois plus qu’en 2011) d’après le dernier rapport annuel sur la sécurité de Symantec. Les maliciels sur mobile, eux, auraient progressé de 58%, 32% des attaques sur ce terrain visant à collecter des données telles que les adresses électroniques et les numéros de téléphone. Tous ces chiffres ont encore un air virtuel pour de nombreux dirigeants de PME – même si le Premier Ministre en personne, en ouverture de la sixième édition du Forum International de la Cybersécurité (FIC), en janvier dernier, avait détaillé le cas de deux petites structures victimes de cyberattaques, et les coûts associés (480 000 et 450 000 Euros).

L’ordre des priorités, pourtant, pourrait évoluer rapidement, et la sécurisation des données mobiles gagner quelques places dans l’échelle des urgences. Comme cela a été évoqué lors du dernier FIC, les grands groupes exigent en effet de plus en plus de rigueur numérique de la part de leurs prestataires – il s’agit d’éviter que ces derniers soient utilisés comme cheval de Troie pour accéder au système d’informations des donneurs d’ordres. Or, les supports mobiles sont une des portes d’entrée privilégiées par les pirates. Normal : il leur faut en général quelques minutes pour compromettre un mobile et accéder ainsi à l’ensemble du Système d’Information de l’entreprise – les données personnelles et professionnelles (emails, documents, …), mais aussi tous les accès et mots de passe serveurs, VPN, etc. stockés «en clair» sur le terminal deviennent accessibles.

Trois stratégies sont alors possibles pour les PME. La première consiste à se fier aux fonctionnalités «natives» du terminal (activation manuelle du mot de passe, éventuellement du chiffrement du terminal si la fonction est disponible) et à sensibiliser les cadres sur les règles basiques d’hygiène informatique. Une stratégie simple et gratuite – donc très répandue. Le souci est qu’elle a peu de chances de séduire les donneurs d’ordres : au-delà du fait que le mot de passe peut être déchiffré en moins d’une minute, les terminaux sont à la merci de malwares, virus et logiciels espions, les jailbreaks n’étant pas détectés. Deuxième stratégie : adopter une des nombreuses solutions de gestion centralisée des supports mobiles (MDM) – une option a priori un peu plus évoluée puisque qu’elle permet notamment d’activer les fonctionnalités basiques de sécurité du terminal (mot de passe et effacement à distance). Problème : il faut toujours quelques minutes pour déchiffrer ce mot de passe ! Au-delà, ces solutions posent la question de la confidentialité des données personnelles, dans la mesure où elles permettent à l’entreprise d’accéder à « toutes » les données du terminal mobile.

Reste alors la troisième stratégie, encore peu considérée par les dirigeants de PME, mais qui devrait rapidement les séduire : celle qui consiste à sécuriser à la fois les données professionnelles – dans un « conteneur » étanche (chiffré) du reste du terminal – et les accès aux serveurs de l’entreprise. Côté professionnel, les applications sont ainsi distribuées via un « Appstore » d’entreprise, les fonctions « Email », « Calendrier », « Documents », « Contacts », « Navigation Intranet/Internet » sont sécurisées, et la gestion de la flotte est centralisée. Côté personnel, chacun peut choisir le terminal qui lui plaît et y utiliser sans danger des applications non-professionnelles (Facebook, Twitter etc.). Les données privées sont par ailleurs protégées (confidentialité) et préservées en cas d’effacement à distance.

Une stratégie trop compliquée pour des petites et moyennes structures ? Erreur : un simple abonnement suffit, et aucun investissement en infrastructure n’est nécessaire. Le prix est quant à lui proportionnel à la taille des effectifs. « J’ai d’autres priorités » ? Voilà une réponse qui, dans les PME, ne devrait bientôt plus oser s’appliquer à la question de la sécurité des données mobiles.

Faille pour Twitter : effacer les données bancaires

Plusieurs failles permettent de faire disparaître les données bancaires enregistrées dans Twitter par les annonceurs publicitaires.

Twitter permet d’enregistrer des données bancaires dans la partie ads.twitter.com, le service publicitaire du gazouilleur 2.0. Un internaute, qui se fait appeler Security Geek, a découvert comment faire disparaître les données des cartes bleues sauvegardées dans Twitter Ads par les annonceurs. La vulnérabilité était très critique car il suffisait de posséder l’identifiant de la carte de crédit pour la supprimer. Un identifiant composé uniquement de 6 chiffres tels que « 098289 ». Il aurait suffit qu’un malveillant travaille sur un petit code en python, qui aurait utilisé une simple boucle sur 6 chiffres, pour supprimer les CB qui lui seraient passés sous la souris. Un moyen de calmer le chiffre d’affaire publicitaire de Twitter. « Le plus drôle est que la page de réponse, après la manipulation, affichait une erreur « 403 forbbiden », s’amuse l’inventeur de la faille, Ahmed Aboul-Elamais. La carte de crédit était réellement supprimée du compte« . Une seconde faille permettait de faire croire à Twitter la mauvaise utilisation d’une CB. Bilan, le piaf effacé la vraie CB du compte officiel qui l’employait.

Un livre blanc sur les risques associés aux certificats numériques

À chaque fois que des transactions ou accès au réseau sécurisés sont requis, la personne demandant l’accès doit d’abord prouver son identité. L’une des méthodes d’identification de l’utilisateur est l’emploi de certificats numériques qui sont semblables à des cartes d’identité numériques. Cette procédure fait l’objet d’un examen dans un nouveau livre blanc publié par les spécialistes de la sécurité informatique de SecurEnvoy, intitulé « Les Risques de l’authentification à l’aide des certificats numériques ». Vous pouvez le télécharger gratuitement sur le site Web de la société [Lien ci-dessous, ndlr DataSecurityBreach.fr].

Un certificat numérique est en réalité une clé privée stockée sur une carte à puce ou un dispositif mobile, que l’utilisateur porte toujours sur lui. Toutefois, dans ce cas le problème des identités distribuées représente un désavantage important. Étant donné que pour chaque dispositif (final) qu’un utilisateur veut utiliser pour son travail, qu’il s’agisse d’un PC, d’un smartphone ou d’une tablette, un certificat séparé est requis. Ceci entraîne un travail d’installation pénible, ainsi qu’une véritable « jungle de certificats » en fonction du nombre de périphériques impliqués.

En outre, les certificats demeurent sur les appareils finaux et peuvent tomber aux mains de criminels s’ils sont perdus ou vendus, ce qui pose un problème pour les données sensibles. Une alternative plus simple, mais doublement sécurisée est l’authentification forte sans jeton, qui est également décrite dans le livre blanc [En Anglais].

La lutte contre la cybercriminalité est-elle perdue ?

Les gros titres du dernier Verizon Data Breach Investigation Report semblent sous-entendre que la lutte contre la cybercriminalité pourrait être perdue.

Verizon a précisé, après avoir analysé les données de plus de 100 000 incidents de sécurité sur 10 ans, que 92 % des attaques peuvent être réparties en 9 types de menaces* – ce qui signifie que les entreprises font toujours face aux mêmes risques et aux mêmes attaques, depuis tout ce temps, et à plusieurs reprises. Pour certains, les « méchants sont en train de gagner » et les entreprises doivent en prendre conscience et savoir qu’aucune d’entre elles n’est à l’abri d’une attaque.

Effectivement, aucune entreprise ne sera surprise par ces résultats et en particulier les infrastructures critiques, qui ont pleinement conscience d’être sous la menace quotidienne d’une attaque. Mais cela ne signifie pas que l’industrie est en train de perdre pied face aux cybercriminels. La prise de conscience de la menace signifie que la plupart des équipes de sécurité adoptent une approche plus réaliste de leur sécurité.

De nombreux RSSI, et leurs équipes reconnaissent qu’ils sont sous la menace régulière d’une attaque et, qui plus est, savent malheureusement que le plus souvent la sécurité est compromise par une personne dans l’entreprise qui a fait ce qu’elle n’aurait pas dû faire, comme cliquer sur un lien dans un email. Les menaces les plus courantes auxquelles les RSSI sont confrontés au quotidien ne font plus les gros titres des journaux mais ces anciennes techniques demeurent et représentent de sérieux enjeux pour les équipes de sécurité, et non des moindres.

Le RSSI d’une banque majeure a par exemple, récemment confié, être encore confronté à des ordinateurs de son réseau infectés par Conficker – alors qu’il s’agit d’une menace vieille de plusieurs années. Il a également précisé que son plus grand risque pour la sécurité sont les employés eux-mêmes, qui font des choses alors qu’ils savent qu’ils ne devraient pas les faire, et compromettent ainsi leur PC et par conséquence le réseau.

* Les attaques de malwares, la perte ou le vol d’appareils, les attaques DDoS, les arnaques à la carte bancaire, les attaques d’applications web, le cyber-espionnage, les intrusions, le vol interne et les erreurs humaines, telles que l’envoi d’emails avec des données sensibles à la mauvaise personne.

Il est donc impératif que les RSSI et leurs équipes soient en mesure d’identifier et de traiter une menace rapidement et de voir quelle est son interaction dans leurs réseaux par les machines compromises.

Aujourd’hui, les RSSI reconnaissent qu’il est impossible d’assurer une cybersécurité à 100%, c’est-à-dire que le risque d’attaque et de compromission doit être accepté par l’entreprise. Par contre, lorsqu’on les interroge sur la suite à donner en cas d’attaque en cours : est-ce qu’ils doivent bloquer immédiatement l’attaque au risque d’être repéré par le hacker, ou est-ce qu’ils doivent laisser l’attaque se poursuivre pour apprendre comment les hackers s’y prennent et quel est leur objectif ? La réponse varie : les fonctions orientées « métier » veulent bloquer l’attaque afin que l’entreprise puisse poursuivre son activité, les fonctions orientées « sécurité », préfèrent surveiller l’attaque et en tirer des leçons afin de mettre en œuvre des défenses solides.

Le rapport Verizon indique également que cela prend encore plus de temps d’identifier les compromissions dans une entreprise – souvent des semaines ou des mois – alors que pénétrer une entreprise ne prend que quelques minutes ou quelques heures.

Cependant, il n’y a vraiment aucune excuse qui justifie l’augmentation de la cybercriminalité car à ce jour, les entreprises peuvent utiliser une protection contre les malwares avancés qui peut identifier, contenir et remédier aux malwares identifiés en quelques clics de souris. Plus nous utiliserons ces solutions, plus nous pouvons espérer voir une diminution des violations de sécurité dans le rapport 2015.

Bien qu’une sécurité à 100 % n’existe pas, si vous abordez le problème de la cybermenace avec une approche globale – avant, pendant et après une attaque – vous serez dans une meilleure position pour identifier et faire face à la menace rapidement puis limiter les dommages causés dans la mesure du possible.

Ignorer le risque n’est tout simplement pas une option envisageable. Mettre la tête dans le sable et refuser de reconnaître le défi conduira les entreprises au désastre. Mieux vaut se préparer à l’inévitable et être sûr quand cela arrive – vous le savez alors le plus tôt possible et vous pouvez prendre les mesures appropriées pour minimiser l’impact.

Ainsi, plutôt que de déclarer que la lutte contre la cybercriminalité est perdue – il existe une prise de conscience croissante des risques et un sentiment croissant de réalisme quant à la nature du paysage de la menace cyber. Il y a aussi aujourd’hui, de meilleurs outils disponibles pour identifier et faire face aux menaces. L’industrie de la cybersécurité est dans la meilleure position possible pour vaincre les cybercriminels. Il incombe cependant aux entreprises d’acquérir les meilleures pratiques cyber et de déployer des outils de protection contre les malwares avancés. (Cyrille Badeau, Directeur Europe du Sud Cyber Security Group de Cisco Systems.)

Traitement des paiements conformes à PCI

Les sociétés de service en particulier détiennent de grandes quantités de données clients qui nécessitent un niveau élevé de protection. Lors du tri des informations pour le traitement des paiements, les sociétés doivent également satisfaire aux exigences de conformité PCI DSS (normes de sécurité des données des cartes de paiement).

Ces exigences stipulent, entre autre, que la connexion au système interne d’une société ne peut pas être simplement protégée par un mot de passe. Dans cette situation, l’authentification forte sans jeton de SecurEnvoy offre la solution idéale. Les employés reçoivent un code numérique par SMS sur leur téléphone mobile, qu’ils peuvent saisir en plus de leur mot de passe.

Lors du traitement des paiements, les sociétés sont soumises à plusieurs règlements de conformité. Par exemple, les règlements PCI DSS stipulent la nécessité d’un accès hautement sécurisé aux réseaux contenant des informations sensibles à propos des paiements par carte de crédit. Les employés accédant à distance à ces réseaux sont particulièrement affectés par ces exigences spécifiques : conformément à PCI DSS, se connecter en utilisant uniquement un mot de passe n’est pas autorisée.

Sécurité supplémentaire au moment de la connexion
Les sociétés doivent répondre à cette exigence et établir une sécurité supplémentaire pour la connexion au réseau. L’authentification forte est idéale pour cette situation. De nombreuses sociétés ne sont pas satisfaites de devoir acquérir des cartes à puce coûteuses ou d’autres jetons pour l’authentification du personnel. Mais il existe une alternative moins onéreuse et sécurisée : l’authentification forte sans jeton telle que SecurAccess.Avec cette solution, les téléphones mobiles sont utilisés à la place des jetons physiques traditionnels. Lorsqu’un utilisateur souhaite se connecter au réseau, un code numérique à six chiffres est envoyé par SMS ou e-mail. Des applications à jeton virtuel sont également proposées pour toutes les plateformes mobiles principales sans frais supplémentaires. Le mot de passe est saisi avec les identifiants de connexion personnels de l’utilisateur, afin d’assurer une identification sans ambigüité. Le numéro d’identification n’est valide qu’une fois et expire immédiatement après avoir été saisi. Pour la connexion au réseau suivante, SecurAccess envoie une nouvelle combinaison de chiffres à l’utilisateur.

« SecurAccess utilise les téléphones mobiles en tant que jetons pour plusieurs bonnes raisons, » explique Steve Watts, directeur des ventes et du marketing à SecurEnvoy. « Tout d’abord, presque tout le monde possède un téléphone mobile ou un smartphone et deuxièmement, tout le monde porte son téléphone sur soi. Les jetons physiques sont souvent perdus ou les employés les oublient accidentellement chez eux. Ceci entraîne non seulement des coûts de remplacement, mais cela ralentit le travail car pendant une certaine période de temps, les employés ne peuvent pas s’authentifier et ne peuvent donc pas accéder au réseau. Par conséquent, pour les sociétés de service, la transmission d’un numéro d’identification par SMS est le moyen le plus efficace et le moins coûteux d’assurer la conformité PCI DSS ».

Piratage à la Banque Centrale Européenne

Quelques semaines après la chaîne de livraison de pizza Domino’s Pizza, ou encore de plusieurs journaux, c’est aujourd’hui la Banque Centrale Européenne d’annoncer avoir été victime d’un vol de données personnelles de certains de ses clients.

Un piratage qui s’est suivi, comme en Belgique, d’un chantage exercé par les cybercriminels responsables de l’intrusion et du vol des données. « De plus en plus de cybercriminels volent des données non cryptées dans le but de les revendre sur le marché noir ou de les utiliser dans des actions de cyber-chantage, explique Jason Hart, vice-président Solutions Cloud de SafeNet.Toutes les données stockées sous forme de texte brut peuvent être lues sans la moindre difficulté, et sont par conséquent à la merci des cybercriminels. Face à de telles menaces, il est indispensable que les entreprises pensent à chiffrer toutes les données de leurs clients – et ce, qu’elles soient stockées ou en transit dans leur réseau. » Dans le cas de la Banque Centrale, l’atatque peut être considérée comme « modérée ».

Dans ce cas précis, la gravité a été minimisée par le fait que les mots de passe et les informations financières étaient chiffrées. Néanmoins, le fait que des pirates aient pu mettre la main sur des adresses électroniques et des numéros de téléphone peut à court terme avoir des répercussions significatives sur le niveau de confiance des clients.

Opération Silver Spaniel

Dans son nouveau rapport intitulé 419 Evolution (Version évoluée de la fraude 419), l’équipe d’analyse des menaces chez Palo Alto Networks — aussi appelée « Unité 42 » — explique que les responsables d’escroqueries opérant depuis le Nigeria utilisent désormais les outils souvent déployés par des groupements criminels et des spécialistes de l’espionnage au mode opératoire plus complexe pour subtiliser les données métier essentielles des entreprises.

Loin d’être une nouveauté, voilà plusieurs années que Data Security Breach vous explique que certains de ces escrocs utilisent skype, TeamViewer and co pour agir. Ces délinquants avaient à leur actif des arnaques peu subtiles visant à recueillir par hameçonnage les données bancaires ou les renseignements personnels des particuliers. Ces dernières années, ils ont acquis de nouvelles compétences leur permettant d’exploiter des méthodes plus perfectionnées dirigées contre les entreprises.

Palo Alto Networks a donc découvert que les pirates amateurs des arnaques nigérians exploitent des outils d’administration à distance accessibles par l’intermédiaire de forums clandestins (y compris certains logiciels commerciaux comme NetWire) qui permettent d’obtenir un contrôle total sur les systèmes infectés. Bref, ils utilisent des chevaux de Troie.

« Les activités malveillantes Silver Spaniel sont menées depuis le Nigeria et emploient toutes des tactiques, des techniques et des modes opératoires similaires. Ces pirates ne possèdent pas des connaissances techniques pointues, mais représentent une menace croissante pour les entreprises alors même que ces dernières ne constituaient pas jusqu’alors leurs cibles principales », précise Ryan Olson, directeur de la recherche au sein de l’Unité 42 chez Palo Alto Networks. À titre de protection contre l’outil d’administration à distance NetWire, Palo Alto Networks propose un logiciel gratuit capable de décrypter les commandes, de contrôler le trafic et de révéler les données volées par les pirates Silver Spaniel. Le rapport (accessible après inscription)

Remise du rapport sur les monnaies virtuelles

La cellule Tracfin du ministère des finances français a remis au Ministre Michel Sapin, le 11 juillet, un rapport de son groupe de travail sur l’encadrement des monnaies virtuelles, dont le Bitcoin.

La croissance, évoquée dès 2012, des flux financiers en monnaie électronique dans les signalements par Tracfin s’intensifie. Le rapport de Tracfin analyse les risques d’utilisations illicites ou frauduleuses liés au développement des monnaies virtuelles dont l’exemple le plus célèbre est le bitcoin. Trois caractéristiques sources de risques classé par ce rapport sont l’intervention d’acteurs non régulés ; le manque de transparence et l’extraterritorialité.

Parmi les solutions proposées par ce rapport, limiter l’anonymat en imposant une prise d’identité lors de l’ouverture par un professionnel d’un compte en monnaies virtuelles pour un tiers, et une vérification d’identité pour les retraits et dépôts aux « distributeurs » de bitcoin. Autant dire que l’idée risque de faire sourire les utilisateurs les plus aguerris sur le sujet. Autres idées de régulation, demander aux plateformes qui échangent des monnaies virtuelles contre des devises officielles de tracer leurs clients en leur imposant de vérifier, pour chaque transaction, l’identité de l’auteur et du bénéficiaire, ainsi que l’origine des fonds. « La lutte contre la fraude, contre la criminalité et contre le terrorisme sont autant de priorités du Gouvernement. souligne le Ministre Sapin. Or, en permettant des transactions anonymes et instantanées d’un bout à l’autre monde, sans aucune traçabilité, le s monnaies virtuelles sont vouées à devenir des outils qui intéressent les fraudeurs et malfaiteurs de tous bords. Dès lors, ne pas nous pencher dès à présent sur le sujet serait irresponsable« .

A noter que la France souhaite le non-assujettissement des monnaies virtuelles à la TVA.

Un pirate informatique Moldave jugé en Suisse

Un pirate informatique Moldave, qui avait piraté une banque américaine de Floride, vient d’être condamné par la justice Suisse.

L’homme âgé de 38 ans vient d’écoper d’une amende de 1,5 millions de francs Suisses, de quelques mois de prison et se retrouve avec une expulsion vers les Etats-Unis qui risquent de lui coûter encore plus cher. A noter que la justice a pu saisir 12 millions de francs (plus de 9 ,8 millions d’euros) que le pirate possédait sur six comptes bancaires qu’il possédait.

Avec 6 passeports en poche, le voleur numérique aurait, via ses actes de piratages et ses complices, transféraient quelques 200 millions de francs Suisse (+164 millions €). Il avait réussi à pirater des comptes bancaires de la Warrington Bank en piégeant une caissière, via un mail malveillant. Il lui avait dérobé ses identifiants de connexion qui avaient permis par la suite à opérer des dizaines de paiements frauduleux. (Le Matin)

Paiement par reconnaissance d’empreinte digitale

L’empreinte digitale comme alternative possible au code confidentiel / Le premier prestataire européen de paiement multicanal se donne pour objectif d’améliorer continuellement l’expérience de ses utilisateurs.

Avec pour objectif d’améliorer en permanence l’expérience des utilisateurs grâce à des innovations ingénieuses, Yapital, premier prestataire européen de paiement multicanal, teste actuellement le paiement par reconnaissance d’empreinte digitale. Cette technologie pourrait être amenée à remplacer la saisie d’un code confidentiel lors du paiement par smartphone.

Pour Oliver Kress, premier vice-président de Yapital chargé de l’innovation, le groupe « revendique sa capacité à pouvoir rendre très rapidement opérationnel tout nouveau procédé technique susceptible d’améliorer l’expérience des utilisateurs. Dès que les principaux fabricants de smartphones ont intégré à leurs produits des dispositifs de reconnaissance d’empreinte digitale, nous avons aussitôt lancé les expérimentations.  » Le but étant de déterminer si ces nouvelles technologies satisfont aux exigences de Yapital en termes d’ergonomie et de sécurité. » Le dispositif doit être simple, sûr et intuitif pour le consommateur. Si c’est le cas, alors nous le proposerons « , dit Oliver Kress.

Le paiement par reconnaissance d’empreinte digitale constituerait la troisième innovation d’importance du prestataire de paiement multicanal au cours de cette seule année : en 2014, Yapital a en effet déjà présenté l’intégration du Bluetooth Low Energy (BLE) et l’achat par flash du code QR directement depuis un support publicitaire, une affiche ou à travers une vitrine.

Quand Twitter diffuse des cartes de crédit

Extrait de la page du bot sur Twitter

Etonnant jeu que celui effectué par des centaines d’internautes, sur Twitter. Ces amateurs pas comme les autres du portail de micro blogging américain sont tellement content de posséder une carte bancaire (credit card, debit card, …) qu’ils en diffusent des photographies, dans l’espace du petit oiseau.

Totalement idiot, surtout que certains diffuseurs placent les informations sensibles (les 16 chiffres, la date de validité, certains même le CVV) à la portée du premier surfeur qui passerait par là.

Plus dingue encore, un bot, un robot Twitter baptisée « besoin d’une carte de crédit« , intercepte les messages et les répertories dans un compte Twitter dédié. Bilan, plusieurs centaines de photos, une cinquantaine de vidéos. Depuis 2012, Twitter laisse faire.

Pour l’américain, les Twitteriens sont responsables de ce qu’ils diffusent ! Bilan, faut pas pleurer si votre CB se retrouve sur Need a Debit Card.

 

Des applis Google Play voleuses de données bancaires

Lookout a repéré cette semaine dans le Google Play store une application de banque en ligne clonée, conçue pour subtiliser les identifiants des utilisateurs, mais étrangement sans les mots de passe.

Nous avons aussitôt alerté Google qui a dans la foulée supprimé l’application concernée. Nous tenons à préciser que tous les utilisateurs de Lookout sont protégés contre cette menace. Le programme malveillant incriminé, baptisé « BankMirage », ciblait les clients de la banque israélienne Mizrahi. Les auteurs ont ainsi ajouté une sorte de surcouche à l’application légitime, proposant ensuite leur création de nouveau sur le Google Play store en la faisant passer pour celle de l’établissement bancaire.

Le mode de fonctionnement est simple : dès que la victime lance l’application, le programme malveillant charge le formulaire de connexion, à savoir une page html intégrée à l’application et créée pour dérober l’identifiant de la personne dès qu’elle le saisit. Il s’agit donc d’une tentative de hameçonnage (phishing) des données personnelles. Ce programme a toutefois une étrange particularité : il récupère uniquement l’identifiant de connexion de l’utilisateur. Ses auteurs ont inséré un commentaire dans le code qui commande de collecter uniquement cet élément, et pas le mot de passe.

Une fois l’identifiant récupéré et stocké, l’application envoie un message à l’utilisateur victime pour lui signaler l’échec de sa tentative de connexion. Il est invité à ce moment-là à réinstaller la « vraie » application légitime de la banque sur le Play Store.

Les programmes malveillants qui se font passer pour des applications de banque en ligne comptent parmi les plus dangereux, dans la mesure où ils s’intéressent à des données particulièrement sensibles. Ce type de programme est très présent dans l’Union européenne, dans les pays de la région Asie-Pacifique, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis. Nous avons déjà repéré des programmes de banque en ligne créés en Corée qui, au lieu de se glisser dans le catalogue de Google Play, se font carrément passer pour l’application Google Play Store elle-même.

« PlayBanker » en est un exemple : il se fait passer pour Google Play et envoie des alertes aux utilisateurs victimes pour les pousser à télécharger des applications de banque en ligne pirates. Une autre variante, « BankUn », vérifie pour sa part au préalable la présence des huit plus grandes applications légitimes des banques en ligne coréennes, pour les remplacer ensuite par des versions pirates.

Il est hélas difficile pour un utilisateur de se prémunir d’une application de ce type parvenant à se faire référencer dans le Google Play store ; les moyens de protection classiques ne suffisent pas. Comme par exemple le fait de vérifier que le développeur de l’application est digne de confiance, ou de s’assurer que la case « Sources inconnues » (dans les paramètres système du téléphone) n’est pas cochée afin de bloquer l’installation furtive d’applications téléchargées à son insu.

Mieux vaut faire preuve de bon sens : la présence de deux versions apparemment identiques d’une même application peut signifier que l’une d’elles est illégitime. Pour être protégé à 100% contre ce type de menace, la meilleure solution consiste à installer sur le téléphone une solution de sécurité telle que Lookout, qui analyse systématiquement toutes les applications téléchargées.

Le paiement biométrique bientôt possible dans le système CB

Le Groupement des Cartes Bancaires CB évalue actuellement le principe de la biométrie appliquée au paiement et devrait d’ici la fin de cette année octroyer un agrément au standard d’authentification forte défini par Natural Security Alliance pour autoriser son utilisation dans le système CB.

Le premier agrément CB portera sur l’association de la biométrie avec une puce insérée dans un porte-clefs. L’intégration de cette puce dans la carte micro-SD d’un téléphone est également étudiée. Très pratique, l’utilisateur gardera sur lui ce porte-clefs ou ce téléphone (dans une poche, dans un sac) et n’aura pas besoin de le rechercher ou de le présenter pour effectuer un paiement ou un retrait. Outre le fait que la biométrie simplifie l’acte d’authentification avec juste un doigt à poser et plus de code confidentiel à saisir, elle renforce également la sécurité en garantissant la présence du porteur au moment de la transaction.

De plus, la mise en oeuvre de cette solution garantit le respect de la vie privée et des données personnelles de l’utilisateur puisqu’aucune base de données ne centralise les données biométriques de l’utilisateur, celles-ci restant dans la puce intégrée dans le porte-clefs ou le téléphone. Gilbert Arira, Directeur Général du Groupement des Cartes Bancaires CB : « on accorde aux produits CB. ici la fin de cette année 2014 ».

Pour Cédric Hozanne, CEO de Natural Security Alliance : « Les travaux d’agrément engagés par le Groupement des Cartes Bancaires CB constituent une étape très importante pour l’adoption de notre technologie dans le domaine du paiement puis du retrait. Cet agrément permettra aux banques françaises de proposer à leurs clients une nouvelle manière de payer qui tout en renforçant la sécurité, apportera simplicité, sérénité et praticité. CB a été le premier à adopter et à promouvoir la technologie de la carte à puce dès 1992 adoptée depuis par l’ensemble des autres pays. Avec le standard Natural Security, CB montre à nouveau la voie à suivre pour le monde de l’industrie des paiements sécurisés ».

Les banques peuvent désactiver le paiement sans contact

La France compte, depuis avril 2014, pas moins de 21 millions de cartes bancaires permettant le paiement sans contact. Des CB imposées par les banques. Elles embarquent la technologie NFC qui permet, en plaçant sa CB à quelques centimètres d’un lecteur dédié, de payer sans être obligé de taper son mot de passe. Une possibilité qui inquiètent depuis 2012, quand un chercheur Français, Renaud Lifchitz, a présenté lors de feu HES 2012 la faille qui permet de lire les données « cachées » dans le précieux bout de plastique.

Il faut dire aussi que les banques ont lancé un service qui n’est ni chiffré, ni contrôlé par un quelconque moyen d’identification. 01net (le site web), revient sur cette technologie en indiquant que les banques auraient fait un stock de protection anti-NFC (Voir l’utilité de ce genre de protection dans ZATAZ WEB TV, ndlr).

Pourquoi cette faille n’est toujours pas corrigée ? « c’est impossible à moins de changer l’architecture technique sous-jacente, ce qui serait beaucoup trop cher » dixit les chercheurs. 01net explique aussi que La Banque de France a demandé aux sociétés financières de fournir un anti-NFC dés que le client en fait la demande.

La Banque de France oblige également les banques à mettre en place la désactivation du NFC à la demande des clients. Le coût de l’opération serait de 10€ par carte indique un expert en sécurité. Après renseignements de DataSecuritybreach.fr auprès de plusieurs banques, les sociétés renvoient les CB pour modification. Autant dire que cela coûte plus de 10 euros !

Il aura fallu une plainte de la CNIL pour que certaines informations disparaissent des communications NFC : nom du client, historique des transactions.

Livre Blanc Certissim : la fraude identitaire prend de l’ampleur

Depuis 2000, le Livre Blanc Certissim apporte sa vision de la fraude sur le marché du e-commerce français. Document de référence pour les e-marchands souhaitant optimiser leur gestion de la fraude, le Livre Blanc Certissim présente les grands indicateurs de la fraude dans le e-commerce ainsi que les nouveaux enjeux de la lutte contre la fraude.

L’expertise de Certissim et son implication dans la lutte contre la fraude lui permettent également de décrire les nouvelles techniques des cybercriminels. Les données du Livre Blanc Certissim proviennent des fraudes détectées par son système ainsi que des déclarations d’incidents de paiement de ses 900 sites marchands partenaires.

L’édition 2014 de cette étude met en avant une augmentation et une diversification des méthodes d’usurpation des données personnelles ainsi qu’une généralisation de la fraude sur l’ensemble du territoire. Les tentatives de fraude s’élèvent à près de 2 milliards d’euros en 2013, contre 1,7 milliards une année plus tôt. La projection des taux de Certissim sur l’ensemble du e-commerce français, soit 51,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires(1), indique que l’ensemble des tentatives de fraude se chiffrerait a minima à 1,9 milliard d’euros en 2013. Les enjeux financiers sont par conséquent significatifs à l’échelle de l’économie numérique nationale. Sur le périmètre étudié par Certissim, le taux de tentatives de fraude dans le e-commerce s’est stabilisé à 3,83 % (3,91 % en 2012). Le taux d’impayés frauduleux est en baisse à 0,14 % (0,18 % en 2012)(2) . Le panier moyen des impayés est de 243 €. Si le risque reste important, la fraude dans le e-commerce est mieux maîtrisée.

Fraude identitaire : croissance des usurpations de comptes clients
Certissim alerte les particuliers et les professionnels sur l’évolution des méthodes de phishing(3) observée en 2013. Les auteurs de phishing ne se contentent plus d’essayer de récupérer des coordonnées bancaires. Désormais, ils cherchent à récolter tous types de données personnelles : état civil, coordonnées (postales, bancaires, téléphoniques), mots de passe, réponses aux questions secrètes, etc. L’objectif pour eux est d’utiliser une identité « propre » et crédible pour commander en ligne.

En cumulant les informations issues de phishing et des réseaux sociaux, DataSecurityBreach.fr a pu lire que les fraudeurs parviennent à prendre possession de comptes clients de e-acheteurs honnêtes connus des e-commerçants. Ces usurpations sont possibles notamment à cause de la négligence des particuliers quant à la écurisation de leurs mots de passe. Une fois connecté, les fraudeurs s’approprient le compte client, en modifiant l’adresse e-mail et le numéro de téléphone, et commandent avec des numéros de cartes bancaires volés. En outre, le fraudeur n’est pas inquiété mais le vrai détenteur du compte client doit prouver qu’il n’est pas à l’origine des commandes frauduleuses.

Aucune région française n’est épargnée par la fraude
Certissim dresse un double constat à partir des adresses de livraison des commandes frauduleuses (tentatives de fraude et impayés). Le phénomène de concentration de la fraude en zones urbaines se confirme. Les fraudeurs utilisent des adresses de livraison situées dans les grands centres urbains afin de se fondre dans la masse des commandes en ligne effectuées quotidiennement. Ils disposent alors d’un important marché de revente à proximité de leurs lieux de livraison. Les cas de fraudes en zones rurales augmentent. En province, les fraudeurs  privilégient la livraison en point relais. Pour ne pas être repérés, ils comptent sur la méconnaissance de leurs procédés de la part d’autorités locales peu confrontées à la fraude.

(1) Données Fevad, janvier 2014
(2)Taux de tentatives de fraude et d’impayés en valeur
(3) Hameçonnage

Le Maroc s’allie au Qatar contre les pirates informatiques

Le secrétariat général du gouvernement marocain vient d’annoncer un accord entre le Royaume du Maroc et le Qatar. Ce protocole couvre, en plus de la lutte contre les trafics d’armes, d’êtres humains, d’immigration clandestine, de contrebande, de drogues, d’argent, des actions et coopérations pour contrer les piratage informatiques, les adeptes du skimming (piratage de distributeur de billets) et du vol de données électroniques. L’accord institue également une collaboration maroco-qatarie dans les domaines de lutte contre les crimes financiers et les violations des droits de propriété intellectuelle. Un accord signé jusqu’en 2018. Un accord intéressant quelques jours après l’arrestation d’un pirate informatique Marocain, présumé proche d’Al Qaida. Un voleur de données bancaires qui aurait détourné de l’argent qu’il aurait envoyé ensuite en Syrie.

Prudence au Phone phishing

Des pirates informatiques, se faisant passer pour votre banque, n’hésite pas à vous appeler au téléphone pour se faire passer pour votre conseiller financier.

Deux personnes âgées, basées dans le centre-ouest de la France, viennent de faire les frais d’une technique bien rodée, le voice phishing ou phone phishing. Les deux victimes vivent à Thouars et à Nueil-les-Aubiers dans le 79. Étonnamment, les escrocs ont attaqué deux clients de la même agence bancaire. Les pirates, dans ce cas, ne se sont pas fait passer pour la banque mais pour l’opérateur Orange. L’excuse, une mise à jour des informations bancaires des interlocuteurs.

Attention, Data Security Breach des preuves de la même attaque sous forme d’appel de conseillers financiers. La technique est la suivante. Une personne vous contacte en expliquant qu’il vous reste de l’argent sur un compte bancaire. Le pirate indique alors que cet argent peut vous être transféré. Malin, l’escroc connait l’identité et le téléphone de sa victime. Si ce dernier a repéré la banque du « poisson », un jeu d’enfant pour continuer son piège. Il indique, au téléphone, les 4 chiffres qui seraient les premiers nombre de la carte bancaire de la personne contactée par téléphone. Ici, le piège se referme sur la potentielle victime.

Les 4 premiers chiffres, tout le monde peut les connaitre. D’abord, la carte, une Visa ou une MasterCard ? Si le premier chiffre est 5, vous n’avez pas le propriétaire d’une carte Visa (4), mais d’une MasterCard. Les trois chiffres suivants correspondent à la « marque » de l’entreprise bancaire éditrice de la CB : BNPParibas : 974 ; Caisse d’épargne : 978/927 ; La Poste : 970 ; Crédit lyonnais : 972 ; Sofinco : 976 ; La Bred : 975 ; Société Générale 973 ; Auchan/Accord : 032 ; Crédit Mutuel : 132. Si le premier chiffre est 5, vous n’avez pas une carte Visa (4), mais MasterCard.

Bref, vous comprenez ainsi le tour de passe-passe qui pourrait en bluffer plus d’un. Prudence donc et retenez une seule chose : On ne donne aucune information par téléphone.