Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Votre système de sécurité est-il réellement fiable ?

De nos jours, la majorité des entreprises ont recours à un système de caméras de surveillance, que ce soit dans leurs bureaux ou leurs entrepôts. Supposées éloigner ou attraper des potentiels malfaiteurs, ces caméras sont aujourd’hui un nouveau danger car la technologie actuelle permet à certains pirates de contrôler les systèmes de surveillance à distance. Pour éviter cela, il faut comprendre le fonctionnement des caméras, connaître les meilleurs modèles et apprendre à protéger son système de surveillance efficacement.

Comment les pirates agissent-ils ?

À l’époque, les caméras de surveillance étaient reliées par des câbles permettant de filmer et de relayer l’information sur un écran. Actuellement, la plupart des systèmes utilisent une connexion Internet (Wi-Fi) afin de relier leurs caméras, et c’est de là que le danger peut survenir. En effet, les pirates prennent contrôle du système de surveillance en s’y infiltrant par le Wi-Fi. Nombreuses sont les personnes qui ne protègent pas leurs caméras avec un mot de passe réellement sécurisé, ce qui est une porte ouverte aux malfaiteurs. Ceci est aussi valable pour les caméras de particuliers qui ont un système de sécurité à leur domicile.

Quel modèle choisir ?

Les caméras de sécurité ont beaucoup évolué et sont maintenant facilement accessibles au grand public. Ceci n’est pas forcément avantageux pour les entreprises car certains fabricants, au prix de la compétitivité, mettent sur le marché des nouveautés qui ne sont pas d’une grande qualité au niveau sécuritaire. C’est pour cela qu’en tant qu’entreprise (ou même particulier), il vous faut faire appel à un fournisseur professionnel et sérieux, comme par exemple RS Components en ligne, qui garantira un meilleur niveau de sécurité. Ensuite, au niveau du type de caméra, cela dépendra de la zone que vous avez à filmer. Les caméras thermiques appréciées car excellentes pour les entrepôts plutôt grands et obscurs, vu que le manque de lumière ne les affecte pas. Pour des zones où vous souhaitez avoir une image standard, plusieurs options s’offrent à vous au niveau de la qualité de résolution, de la forme et de l’adaptation à la lumière, choix qui se feront en fonction de la zone à filmer.

Comment se protéger ?

La première chose à faire est de définir un mot de passe avec un niveau élevé de sécurité car cela peut être le premier obstacle pour un pirate. Ensuite, si vous êtes inquiet pour votre webcam d’ordinateur, installez un antivirus. En ce qui concerne les entreprises et les systèmes de surveillance plus gros, il est nécessaire de choisir un type de caméra sûr mais aussi de se renseigner sur les possibles failles du modèle en question car les pirates adapteront leur tactique en repérant celui auquel ils ont à faire. Finalement, si vous le souhaitez, il est aussi possible d’installer des caméras en circuits fermés. C’est-à-dire non connectées à un réseau, ce qui immunise efficacement contre les piratages en ligne.

La menace

La menace des piratages de caméras de surveillance est bien réelle. La première étape vers une meilleure sécurité est de se renseigner sur la manière dont les pirates agissent et sur les moyens disponibles pour se protéger, que vous soyez une entreprise ou un particulier. En bref, assurez-vous d’acheter votre système de surveillance chez un professionnel, renseignez-vous sur les failles et n’oubliez pas les réflexes de base comme l’installation d’un mot de passe à sécurité élevée.

Pipka, le voleur de données bancaires sur site marchand

A la veille des fêtes de fin d’année, voici venir Pipka, un outil pirate voleur de données bancaires à partir des boutiques en ligne qu’il infiltre.

En septembre 2019, le programme Visa Payment Fraud Disruption (PFD) a identifié un nouvel outil pirate baptisé Pipka. Un skimmer JavaScript. Un voleur de données bancaires.

Pipka cible les données de paiement saisies dans les formulaires de paiement de commerce électronique des sites marchands. Le blog ZATAZ nous relatait ce type de malveillance électronique en 2018 et 2019.

Identification de Pipka sur seize sites marchands compromis. Contrairement aux précédents skimmers JavaScript, Pipka est capable de se retirer du code HTML du la site Web compromis après son exécution. Cela diminue ainsi la probabilité de détection.

Pipka, petit frère d’Inter

Semblable au skimmer JS Inter, le nouveau code pirate permet aux cybercriminels de configurer les champs de formulaire.

L’outil pirate analyse et extrait les données. Bilan, numéro de compte de paiement, date d’expiration, CVV, identités, adresse du titulaire de la carte sont copiés directement via la page légitime ! Le « pirate » vérifie les champs configurés avant l’exécution.

Le code malveillant s’injecte directement à divers endroits sur le site du commerçant. Les données chiffrées en ROT13.

L’aspect le plus intéressant et unique de Pipka est sa capacité à ne pas être présent dans le code HTML. Cela permet un mode fantôme efficace !

Que faire pour s’en protéger ? Compliqué tant la technique est efficace. Préférez des boutiques passant par des sites bancaires. Et espérer que votre commerçant soit au taquet du côté de sa cybersécurité, de son code et de sa veille ! (PFD)

Geneva, le priseur de censure ?

La censure d’Internet par des gouvernements autoritaires interdit un accès libre à l’information. Des millions de personnes dans le monde bloquées. Des chercheurs viennent de présenter Geneva, un tueur de censure ?

Les tentatives pour échapper à une telle censure se sont transformées en une course sans cesse croissante pour suivre le rythme de la censure sur Internet, en constante évolution et de plus en plus sophistiquée. Les régimes de censure ont eu l’avantage dans cette course. Les chercheurs doivent chercher manuellement des moyens de contourner cette censure. Processus qui prend beaucoup de temps.

Des universitaires américains viennent de présenter à Londres Geneva. Un algorithme capable de contourner les outils mis en place pour bloquer la liberté d’expression sur la toile.

De nouveaux travaux dirigés par des informaticiens de l’Université du Maryland vont-ils modifier l’équilibre de la course à la censure ?

Les chercheurs ont développé un outil baptisé Genetic Evasion (Geneva).

Cette IA apprend automatiquement à contourner la censure.

Elle a été testée en Chine, en Inde et au Kazakhstan. Genèva a trouvé des dizaines de façons de contourner la censure en exploitant des bogues.

Des « accès » pratiquement impossibles à trouver manuellement.

Cette intelligence artificielle a été présentée lors de la 26e conférence sur la sécurité des ordinateurs et des communications (ACM – Londres). « Avec Genèva nous avons pour la première fois, un avantage majeur dans cette course, déclare Dave Levin, professeur assistant en informatique à l’UMD. Geneva représente le premier pas contre les censeurs. »

Et gagner cette course signifie permettre la liberté de parole à des millions d’utilisateurs à travers le monde.

Fuite de données : attention à la mauvaise configuration de votre Google Formulaire

Confidentialité : Vous utilisez Google Formulaire pour vos sondages, questionnaires ? Si vous ne le configurez pas correctement, fuite de données assurée concernant vos participants.

Il y a 30 jours j’alertais la CNIL et l’ANSSI d’un problème rencontré via le service « Google Formulaire ».

L’outil du géant américain, en cas de mauvaise configuration, est capable de laisser fuiter les informations rentrées par les participants à des sondages, questionnaires, …

J’en ai profité pour poser quelques questions, par courriel, à un représentant de Google en Europe, mais sans aucune réponse de sa part.

Vous avez dit « Prefill »

Le problème est le suivant. Lors de la création d’un Google Formulaire, il est possible de mettre en mode invitation le document. Le lien de ce dernier apparaît alors sous cette forme https://docs.google.com/forms/d/*****/prefill. D’ailleurs, une requête dans le moteur de recherche, via le dork « inurl:docs.google.com/forms/d/ && prefill » permet de faire apparaître des centaines de créations de part le monde.

Demande d’autorisation. Sans l’accord de l’auteur, pas d’accès aux informations.

La plupart de ces formulaires apparaissent, quand on clique sur leur lien respectif, avec une demande d' »autorisation nécessaire« . Vous souhaitez accéder à ce contenu mais vous ne le pouvez pas. Il faut en faire une demande d’accès au créateur du formulaire.

Sauf que cette demande d’autorisation peut-être outrepassée.

Fuites de données assurées !

Il devient possible d’accéder aux données des participants !

Seulement, mal configuré, le « Google Form » va diffuser les informations des participants d’une manière dés plus triviale. Ozaik, un lecteur de Data Security Breach, m’a expliqué avoir retrouvé ses données par ce biais.

La méthode est simple. Il suffit de remplacer « prefill » par une autre commande. Nous ne la fournirons pas dans nos colonnes. Le problème venant des créateurs et de la mauvaise configuration de leur formulaire, il ne s’agit pas d’une faille Google. Cette commande fait sauter la « demande d’autorisation » et les autres restrictions de confidentialité. Le problème ne peut être corrigé que par les auteurs.

Plus dramatique, dans certains cas, les identités, les mails, les téléphones des participants apparaissent. Un malveillant n’a plus qu’à collecter. Les escroqueries et autres phishing « très » ciblés n’ont plus qu’à être lancés !

Les organisateurs ont été alertées afin d’effacer les informations !

Phase 03

Vous êtes Utilisateur des formulaires Google ? Sortez le mode d’emploi.
Vous souhaitez participer à un questionnaire via un formulaire Google ? Vous savez dorénavant les risques qui en découlent.

Côté RGPD, bon courage pour savoir qui a fuité, qui n’a pas fuité, qui va alerter et qui fera comme dans la majorité des cas : « Pas vu, pas pris » !

Le nombre de vos contacts augmente le piratage

Disposer d’un réseau de contacts professionnels est essentiel pour réussir dans le monde de l’entreprise, mais ces contacts peuvent être utilisés à mauvais escient par des attaquants

Les voies d’accès inattendues que des cybercriminels exploitent en s’attaquant au réseau de contacts d’une entreprise sont multiples. Voici la nature de ces risques et sur les mesures que les organisations peuvent prendre pour s’en prémunir.

Les criminels s’intéressent aux contacts de tous types : L’expansion d’un réseau de contacts accroît mécaniquement la surface d’attaque. Les contacts à tous les niveaux. Des partenaires commerciaux aux distributeurs. Des employés aux clients. Ils accroissent le risque potentiel d’une intrusion. En conséquence, des protections de cyber sécurité sont nécessaires pour gérer cette catégorie de risques.

Reconnaître les risques par association : Les relations d’affaires sont autant de potentielles voies d’accès pour des cybercriminels. Une entreprise peut être une cible intéressante. Elle offre une voie d’accès plus facile à certains de ses clients et partenaires.

Les plus grandes organisations doivent avoir mis en place des systèmes de sécurité plus sophistiqués. Donc, des malveillants infiltrent leurs partenaires pour y avoir accès par leur intermédiaire.

Le fournisseur, cet ennemi qui s’ignore

Les fournisseurs de services introduisent un nouvel ensemble de risques. Le modèle « as a service » accélère l’adoption de nouvelles technologies. Le processus de transformation digitale des entreprises, mais il introduit aussi de nouvelles vulnérabilités.

Toutes les entreprises s’exposent à des risques induits par leurs fournisseurs de services, fournisseurs de cloud ou autres. Pour protéger leurs opérations et leurs actifs, elles doivent donc contrôler leurs connexions avec chaque fournisseur de service, et leur infrastructure de sécurité comme leur gestion des risques à renforcer en conséquence.

Relationnel… pirate !

Les responsabilités des entreprises s’étendent à leurs relations avec leurs partenaires : Lorsqu’une intrusion se produit, les responsabilités ne sont pas limitées à une seule organisation. Ses dirigeants doivent faire tout leur possible pour protéger non seulement leur propre entreprise, mais aussi ses partenaires. En réponse à une cyber attaque, tous les efforts doivent être entrepris pour contenir, contrôler, rapporter et résoudre l’incident. Et il est important de réaliser qu’une entreprise peut être tenue pour financièrement responsable de pertes subies par d’autres qui ont été exposés à des risques en raison de leur connexion avec l’entreprise attaquée. Une partie des coûts induits par le cyber crime est liée aux obligations que les entreprises ont vis-à-vis de leurs connexions.

Employés, ohé! ohé !

Vos propres employés vous mettent en danger : Dans une organisation, ce sont les employés qui représentent le plus grand facteur de risque. Le rythme accéléré des affaires, nos méthodes de travail et la pléthore de distractions auxquelles nous sommes exposés dans notre vie de tous les jours conspirent tous à nous rendre vulnérables. Nous faisons des erreurs, nous sommes dans l’urgence, nous ouvrons des emails, cliquons sur des liens et téléchargeons des pièces jointes sans arrière-pensées. Et ce faisant, nous mettons nos entreprises en danger. Autant de raisons pour lesquelles les organisations ont besoin de nouvelles compétences en matière de sécurité pour les aider à sécuriser leurs activités.

Parlez-vous secret ?

Le blog ZATAZ.COM revient sur un test gratuit proposé par le SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE LA DÉFENSE ET DE LA SÉCURITÉ NATIONALE (SGDSN). L’idée, comprendre le secret en entreprise, et s’auto-évaluer sur cette problématique. A tester sans modération.

Etude FireEye.

Quels sont les risques d’un VPN gratuit ?

Les VPN gratuits sont souvent pointés du doigt pour leur manque de performance et leur choix de pays réduit à la portion congrue. Mais s’agit-il bien de leurs seuls défauts ? Installer un VPN gratuit est-il sans danger pour votre ordinateur ?

 

La confidentialité de vos données compromise

Le premier risque des VPN gratuits, c’est de voir la confidentialité de vos données personnelles compromises. Un comble quand on sait qu’un VPN sert justement à protéger votre vie privée ! Les VPN gratuits ne perçoivent pas de fonds de la part des utilisateurs, ils ont pourtant besoin de financements pour exister. Pour les obtenir, la revente de données est hélas monnaie courante chez les fournisseurs de VPN gratuit.

En les utilisant, vous prenez le risque de voir ces précieuses informations captées par ceux-là mêmes qui étaient censés les protéger. Autre point noir : les protocoles de sécurité utilisés sont, la plupart du temps, bien moins performants que ceux des services de VPN payants.

Virus et logiciels malveillants : les risques cachés des VPN gratuits

Si les failles dans la protection des données est déjà un problème en soi, il existe un autre risque à utiliser un VPN gratuit. Un risque caché auquel peu d’internautes pensent de prime abord : les virus et autres logiciels malveillants. En effet, de nombreuses offres de VPN gratuits ne sont que des façades qui ont pour but de vous faire télécharger un programme infecté, sans éveiller vos soupçons.

Une fois installés sur votre machine, ils peuvent vous nuire de bien des manières. En volant les données présentes dans votre disque dur, en enregistrant vos frappes au clavier pour voler mots de passe et autres données confidentielles ou encore en prenant le contrôle du système à votre insu. Vous vous exposez également à des tentatives de racket lors desquelles l’ensemble de vos données sont cryptées par un pirate qui vous demande de payer pour les récupérer.

Le piratage de votre connexion : un risque à ne pas négliger

Enfin, les VPN gratuits peuvent également servir à des pirates pour détourner votre navigateur ou votre connexion. Le but des pirates, dans ce cas précis, est de gagner de l’argent en détournant votre recherche pour vous rediriger sur un site partenaire sans que vous puissiez vous y opposer. Un petit tour de passe-passe qui pourrait bien vous coûter cher, au final.

Comment contourner les risques des VPN gratuits ?

Les risques des VPN gratuits sont inhérents à leur business model, car un service de VPN sérieux engendre des coûts de fonctionnement qui rendent sa gratuité impossible. Il n’y a donc aucun moyen de contourner les risques des VPN gratuit si vous souhaitez absolument en utiliser un.

La seule solution pour bénéficier d’un VPN sûr, sans débourser d’argent est de souscrire à l’offre d’essai d’un service payant. Ainsi, vous pourrez le tester durant une période donnée et voir s’il vous convient. En plus d’avoir des performances médiocres, les VPN gratuits font courir de nombreux risques à leurs utilisateurs. Politique de confidentialité douteuse, revente de données, virus ou encore détournement de navigateur, autant de dangers auxquels il vaut mieux ne pas vous exposer. Si vous souhaitez utiliser un VPN, optez pour la qualité et la sécurité d’une offre payante, comme par exemple ExpressVPN, que vous pouvez, la plupart du temps, tester gratuitement au préalable.

Confiance ?

Pendant ce temps, les pirates louchent sur les fournisseur de VPN. Dernièrement, NordVPN, fournisseur de réseau privé virtuel a confirmé avoir été piraté. Il s’est avéré que cette société avait laissé une clé privée interne expirée exposée, qui permettait à quiconque de faire tourner ses propres serveurs en imitant NordVPN.
Les fournisseurs ont connu une croissance rapide en raison du besoin croissant de protection de la vie privée. Les fournisseurs de cloud VPN ont besoin de certificats TLS qui agissent comme des identités de machine pour autoriser la connexion, le cryptage et établir la confiance entre les machines.
Les identités machine sont des cibles extrêmement précieuses pour les cybercriminels et les grandes entreprises ont souvent des dizaines de milliers d’identités machine qu’elles doivent protéger.
Ces violations deviendront plus fréquentes à l’avenir. Il est impératif que les organisations aient l’agilité nécessaire pour remplacer automatiquement toutes les clés et tous les certificats qui ont pu être exposés en cas de violation. Le remplacement rapide des identités machine est le moyen fiable d’assurer la confidentialité et la sécurité dans un monde où les entreprises fonctionnent et dépendent du cloud.

DFIR ORC : un outil de collecte libre pour l’analyse forensique

Conçu en 2011 pour répondre aux missions opérationnelles de l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) en matière d’investigation et de réponse à incident, le logiciel DFIR ORC (pour Outil de recherche de compromission) n’a cessé d’évoluer pour regrouper un ensemble d’outils qui permettent la recherche, l’extraction et la mise à disposition de données forensiques dans un environnement Microsoft Windows… à l’échelle d’un parc entier ! L’outil, intégralement libre, est aujourd’hui publié par l’agence à l’usage des acteurs et des professionnels de la communauté.

Créé et utilisé de longue date par les équipes de l’ANSSI, le logiciel de collecte DFIR ORC regroupe un ensemble d’outils qui permettent la recherche, l’extraction et la mise à disposition des données forensiques. Il a été entièrement conçu afin de fonctionner dans l’écosystème Microsoft Windows de façon décentralisée et à grande échelle.

« Après 8 ans d’usage, DFIR ORC a été utilisé sur plus de 150 000 postes dans le cadre de nos activités opérationnelles en matière de réponse à incident. » indique François Deruty, sous-directeur Opérations de l’ANSSI.

En s’engageant dans une démarche d’ouverture avec la communauté de la sécurité numérique, l’ANSSI souhaite aujourd’hui partager cet outil mature qu’elle utilise au quotidien depuis plusieurs années*. [https://dfir-orc.github.io]

DFIR ORC – POUR QUI ? POUR QUOI ?

DFIR ORC s’adresse aux professionnels de la sécurité informatique soucieux d’acquérir les données nécessaires à la réponse aux incidents de sécurité de façon fiable, ainsi qu’à tous les développeurs qui souhaiteront s’en inspirer ou contribuer à son développement.

DFIR ORC peut être déployé sur l’intégralité d’un parc Microsoft Windows, tout en minimisant l’impact sur son fonctionnement normal. Il assure ainsi la collecte des informations souhaitées avec une exigence de fiabilité, de qualité et de traçabilité, sans modifier la configuration des machines analysées, tout en minimisant les risques d’altérations des données collectées.

Par son usage, DFIR ORC permet donc de disposer d’une vision de l’état du parc au moment de la collecte. Il ne vise cependant pas à pratiquer une analyse sur les données collectées : c’est le rôle de spécialistes disposant d’une méthodologie et d’outils adaptés.

CONTRIBUEZ AU DÉVELOPPEMENT DE DFIR ORC

DFIR ORC est un outil modulaire, configurable, qui peut embarquer d’autres outils, notamment ceux qui sont déjà proposés par l’agence. Avec la publication de DFIR ORC, l’ANSSI partage le code source, la procédure de compilation ainsi que des exemples de configuration de l’outil. Tous ces éléments permettent la génération d’un outil fonctionnel adapté à l’usage souhaité.

« À travers DFIR ORC, nous avons l’ambition de contribuer activement à la vie de la communauté de la réponse à incident, en lui permettant de s’approprier et de développer l’outil à sa manière », ajoute François Deruty. L’ANSSI souhaite encourager l’émergence d’une communauté publique de développeurs et d’utilisateurs de l’outil, pour favoriser sa montée en maturité et l’apparition de nouvelles fonctionnalités. L’agence continuera de même à développer DFIR ORC, et publiera régulièrement des mises à jour de l’outil. L’agence invite tous les acteurs de la communauté à enrichir dès à présent ce projet avec nos équipes.

MFA : authentification multi-facteurs

Pour protéger l’accès réseau de vos utilisateurs, et si vous pensiez à l’authentification multi-facteurs (MFA). La MFA est l’une des meilleures mesures à mettre en place. Une sécurisation des connexions insuffisante et l’entreprise est exposée à des risques de violations et de non-conformité. Explication par IS Decisions.

L’authentification multi-facteurs (MFA), considérée comme coûteuse et complexe, ne semble pas encore adoptée comme il le faudrait.

Les petites et moyennes entreprises (PME/PMI) pensent à tort qu’une entreprise doit dépasser une certaine taille afin de pouvoir bénéficier de la MFA. C’est faux.

Adopter une solution MFA doit être vu comme une couche de sécurité essentielle pour toute entreprise, qu’importe sa taille, et doit représenter une façon simple de protéger les comptes utilisateur. Peu importe la taille de votre entreprise, voici six recommandations indispensables à considérer pendant la préparation afin d’assurer un déploiement MFA réussi. Par exemple : Sécuriser les connexions améliore de manière considérable votre position de sécurité ; Choisissez une solution MFA qui ne contrarie pas les équipes informatiques ; La MFA doit allier sécurité et productivité des utilisateurs ; Éduquez vos utilisateurs et donnez-leur les moyens de soutenir la MFA ; Utilisez la MFA pour tous les comptes. ; Obtenez l’adhésion et l’engagement de la direction. Explication par IS Decision.

Les cybercriminels misent toujours davantage sur les techniques de contournement des antimalwares

De nombreux outils modernes de malware intègrent des fonctionnalités pour contourner les antivirus et autres mesures de détection : les cybercriminels ont affûté leurs armes pour gagner en furtivité, déjouer les analyses antimalware et éviter de se faire détecter.

À titre d’exemple, une campagne de spam illustre comment les assaillants utilisent et affinent ces techniques contre leurs cibles. Lors de cette attaque, un email de phishing est utilisé pour transmettre un fichier Excel avec une macro malveillante, dont l’objectif est de désactiver les outils de sécurité, d’exécuter des commandes de manière arbitraire, de causer des problèmes au niveau de la mémoire et de ne cibler que les systèmes japonais. Une de ses propriétés recherche plus particulièrement une variable xIDate, mais ce mode opératoire semble encore non documenté à ce jour.

Autre exemple, celui du cheval de troie bancaire Dridex qui modifie le nom et les hash des fichiers à chaque connexion de la victime, ce qui rend plus difficile l’identification du malware sur les systèmes hôtes infectés.

L’utilisation croissance de techniques d’évasion et de contournement des analyses antimalware incite à déployer différentes couches de sécurité et à s’orienter vers une détection comportementale des menaces.

Les attaques furtives visent le long terme

Le malware Zegost de détournement de données, au cœur d’une campagne de spear phishing, présente des techniques pour le moins intrigantes. À l’instar d’autres outils similaires, l’objectif principal de Zegost est de recueillir des informations sur le dispositif de la victime et de les exfiltrer. Cependant, Zegost se distingue par sa furtivité, grâce notamment à une fonction de « nettoyage » des logs applicatifs, qui permet de masquer sa présence. D’autre part, Zegost présente également une commande de mise en attente jusqu’au 14 février 2019, date à laquelle il a initié son processus d’infection.

Les auteurs de Zegost ont su utiliser tout un arsenal d’exploits pour établir et maintenir une connexion avec leurs victimes, ce qui en fait une menace sur le long terme par rapport aux autres malware similaires.

Le ransomware continue à se transmettre via des attaques toujours plus ciblées

Les attaques ciblant de multiples villes, collectivités locales et acteurs de l’enseignement rappellent que le ransomware reste d’actualité et qu’il continue à viser de nombreuses organisations. Les attaques par ransomware se font de moins en moins en masse et de manière opportuniste. Le ciblage est devenu une réalité et la priorité est donnée aux entreprises perçues comme susceptibles de régler une rançon. Dans certains cas, les cybercriminels procèdent à une phase amont approfondie de reconnaissance avant de déployer leur ransomware sur des systèmes identifiés avec précision, ce qui maximise les opportunités d’infection.

À titre d’exemple, le ransomware RobbinHood s’en prend à l’infrastructure réseau des entreprises. Il est capable de désactiver les services Windows qui préviennent le chiffrement des données, mais aussi de déconnecter les disques partagés.

Un autre nouveau ransomware appelé Sodinokibi pourrait bien devenir la prochaine menace majeure pour les entreprises. D’un point de vue fonctionnel, il n’est pas vraiment différent de la majorité des outils de ransomware. Il se distingue néanmoins par son vecteur d’attaque puisqu’il exploite une nouvelle vulnérabilité qui permet l’exécution de code arbitraire et n’a pas besoin d’interaction de la part de l’utilisateur, comme c’est le cas pour d’autres logiciels de ransomware livrés par email phishing.

Quel que soit le vecteur utilisé, le ransomware reste, et restera, une menace sérieuse pour les entreprises : plus que jamais, le patching doit être prioritaire, au même titre que la sensibilisation des collaborateurs aux risques de cybersécurité.

De plus, les vulnérabilités du protocole RDP (Remote Desktop Protocol), comme BlueKeep, sont un avertissement que les services d’accès à distance peuvent être des opportunités pour les cybercriminels et qu’ils peuvent également être utilisés comme vecteur d’attaque pour diffuser des logiciels de rançon.

De nouvelles opportunités sur la surface d’attaque

Entre l’imprimante personnelle et les infrastructures critiques, émergent désormais de nombreux systèmes de contrôle à usage résidentiel et pour les petites entreprises. Ces systèmes intelligents attirent moins l’attention des assaillants que leurs homologues industriels, mais les choses peuvent évoluer compte tenu de l’augmentation observée de l’activité ciblant ces dispositifs de contrôle tels que les capteurs environnementaux, les caméras de sécurité, ou encore les systèmes de sécurité. Une signature liée aux solutions de gestion techniques du bâtiment émise par 1% des entreprises. Ce chiffre peut paraître peu élevé, mais il reste néanmoins supérieur à ce qu’on observe parmi les systèmes de contrôle industriel (ICS) et SCADA.

Les cybercriminels sont à la recherche de nouvelles possibilités de détourner les dispositifs de contrôle, tant au sein des espaces résidentiels que des entreprises. Parfois, ces types d’appareils ne sont pas aussi prioritaires que d’autres ou ne sont pas intégrés dans les processus traditionnels de gestion IT. La sécurité des systèmes intelligents résidentiels et pour les petites entreprises mérite une attention particulière, d’autant que la possibilité d’y accéder pourrait lourdement peser sur la sécurité. Ceci est particulièrement vrai pour les environnements de travail distants où la sécurité des accès reste critique. (Fortinet)

Selon le FBI, les attaques BEC auraient coûté 26 milliards de dollars aux entreprises

Les attaques BEC auraient coûté 26 milliards de dollars aux entreprises entre juin 2016 et juillet 2019.

Plus de 99% des cyberattaques requièrent une action humaine pour se propager. Les attaques BEC reposent sur l’engagement des individus et les cybercriminels s’appuient sur la psychologie humaine en demandant des réponses urgentes à des sollicitations pour des virements ou l’envoi de données confidentielles, simulant souvent un besoin commercial immédiat mais fictif. Pour réduire les chances de succès de telles attaques, les entreprises doivent prendre des mesures rapidement, en sensibilisant leurs employés et en déployant des solutions qui placent l’individu au cœur de leur stratégie de sécurité.

Les BEC et les EAC (des attaques BEC lancées à partir de comptes internes compromis appartenant à des cadres – et donc plus difficiles à détecter) représentent des armes de choix car elles sont peu coûteuses et nécessitent plus de recherche que les infrastructures d’envoi.

L’envoi d’emails frauduleux est peu coûteux. Les messages n’exigent pas de logiciels malveillants coûteux ; pourtant, les attaques elles-mêmes sont très efficaces, entraînant des milliards de dollars de pertes.

E-mails frauduleux

L’exploitation du canal email par le biais de messages hautement personnalisés et conçus par ingénierie sociale permet aux cybercriminels d’usurper facilement l’identité d’un employé ou d’un partenaire de confiance. La prévalence et l’efficacité des stratégies de phishing et de vols d’identifiants alimentent également les attaques EAC, ouvrant aux attaquants un canal interne pour mettre en œuvre leurs cyberattaques.

« Ces systèmes d’ingénierie sociale vont devenir de plus en plus répandus et difficiles à identifier, à détecter et à combattre. Il est essentiel que les entreprises privilégient une approche de cybersécurité centrée sur les personnes qui protège toutes les parties (employés, clients et partenaires commerciaux) contre le phishing, la fraude par email, le vol d’identifiants et les attaques par force brute. » indique  Loïc Guézo de Proofpoint.

Des défenses à plusieurs niveaux au niveau de la périphérie du réseau, de la passerelle de messagerie, du cloud et des points d’accès, ainsi qu’une solide formation des utilisateurs afin d’offrir la meilleure défense contre ces types d’attaques.

D’autant plus malicieuses : le phishing n’est pas un virus. Le type de logiciel malveillant que détectent les antivirus par exemple.

Direction Hong Kong… mais pas que !

Sur la base des données financières, les banques situées en Chine et à Hong Kong restent les principales destinations des fonds frauduleux. Toutefois, le Federal Bureau of Investigation constate une augmentation du nombre de transferts frauduleux vers le Royaume-Uni, le Mexique et la Turquie.

Les statistiques BEC / EAC suivantes ont été rapportées à l’IC3 et proviennent de sources multiples. Notamment des données d’IC3 et de plaintes internationales en application de la loi, ainsi que des informations transmises par des institutions financières entre octobre 2013 et juillet 2019:

Les statistiques suivantes ont été rapportées dans les plaintes déposées par les victimes auprès de la CI3 entre juin 2016 et juillet 2019:

Incidents nationaux et internationaux: 166,349
Perte de dollars exposée aux niveaux national et international: $26,201,775,589
Les statistiques BEC / EAC suivantes ont été rapportées dans les plaintes des victimes déposées auprès de l’IC3 entre octobre 2013 et juillet 2019:
Total des victimes américaines: 69,384
Perte totale en dollars exposés aux États-Unis: $10,135,319,091
Total non-U.S. victims: 3,624
Perte totale en dollars exposés en dollars américains: $1,053,331,166
Les statistiques suivantes ont été rapportées dans les plaintes déposées par les victimes auprès de la CI3 entre juin 2016 et juillet 2019:
Total des bénéficiaires financiers américains: 32,367
Destinataire financier américain total exposé perte en dollars: $3,543,308,220
Total des bénéficiaires financiers non américains: 14,719
Total des pertes financières en dollars des bénéficiaires financiers autres que les États-Unis: $4,843,767,489

(FBI)

Stealth Falcon : Des attaques cibles des politiques au Moyen-Orient

Des chercheurs découvrent une backdoor dotée de fonctionnalités intéressantes et apparentée au logiciel malveillant utilisé par le tristement célèbre groupe Stealth Falcon

Stealth Falcon est un groupe de cybercriminalité actif depuis 2012 qui cible les journalistes et les activistes politiques au Moyen-Orient. Certains analystes l’associent au Project Raven, une initiative qui impliquerait d’anciens agents de la National Security Agency (NSA). Pour en savoir plus, cliquez ici.

Des informations techniques limitées sur Stealth Falcon ont déjà été rendues publiques, notamment une analyse du composant principal du malware – une backdoor en PowerShell qui se propage via un document infecté joint à un e-mail malveillant.

Les chercheurs d’ESET ont découvert une backdoor exécutable inédite qu’ils ont nommée Win32/StealthFalcon. Ils ont constaté un petit nombre d’attaques par ce malware aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, en Thaïlande et aux Pays-Bas ; dans ce dernier cas, la cible était une mission diplomatique d’un pays du Moyen-Orient.

Win32/StealthFalcon

Les travaux d’ESET ont mis en évidence des similarités entre la backdoor exécutable récemment découverte et le script PowerShell doté de capacités de backdoor précédemment attribué au groupe Stealth Falcon. Les chercheurs d’ESET considèrent ces similarités comme une preuve solide que les deux backdoors sont l’œuvre du même groupe.

Win32/StealthFalcon utilise une technique relativement inhabituelle pour communiquer avec son serveur de commande et contrôle (C&C) : le service de transfert intelligent en arrière-plan (BITS), un composant standard de Windows.

Par rapport aux méthodes de communication traditionnelles via des fonctions d’API, le mécanisme BITS passe par une interface COM, ce qui le rend plus difficile à détecter. Fiable et furtive, cette approche a également davantage de chances d’être autorisée par le pare-feu de l’hôte.

Outre son mode de communication C&C inhabituel, Win32/StealthFalcon fait appel à des techniques avancées pour empêcher sa détection et son analyse, assurer sa persistance et compliquer l’analyse criminalistique.

Pour plus d’informations : « ESET discovered an undocumented backdoor used by the infamous Stealth Falcon group ».

Tentative de piratage CoinHouse

Des pirates informatiques ont tenté de piéger les clients du site spécialisé dans les cryptomonnaie CoinHouse. Mais comment les pirates ont-ils eu les mails utilisés dans leur tentative de fraude ?

Jeudi 12 septembre, 20 heures. La société CoinHouse alerte ses clients d’une tentative de fraude. Une cyber attaque aux couleurs de ce spécialise des cryptomonnaie prenant la forme d’un phishing. « Vous avez pu recevoir un mail ayant pour objet  »Action requise: vérifiez vos données », avec un message en anglais vous invitant à cliquer sur un bouton  »Verify ». » explique CoinHouse dans son courriel d’alerte. « Ce message a été envoyé par des pirates informatiques pour vous rediriger vers un faux site : app.colnhouse.com et ainsi récupérer vos identifiants. »

L’attaque a débuté quelques heures auparavant. Un courriel signe coinhouse.com comme le montre la capture écran de Data Security Breach. « In order to continue using our services, please verify our submitted data and documents. It will not take more than 3 mintues to complete the verifying steps, once you finish, please proceed by pressing save button. » annonçait l’arnaque.

La page pirate recupérait les identifiants de connexion.

Infiltration, exfiltration

Fait intéressant : si les hameçonnages sont très fréquents, l’histoire ne dit pas comment les pirates ont eu accès aux adresses électroniques. Plusieurs lecteurs de Data Security Breach, dont votre serviteur, exploitent une adresse dédiée à ce service ! A noter que ce courriel usurpateur a été envoyé via l’outil bmail exploité en interne par CoinHouse.

Les pirates avaient parfaitement organisés leur action. En plus du courriel et de sa méthode de diffusion, ils avaient enregistré le domaine https://app.colnhouse.com. Un typosquatting. Le i de CoinHouse remplacé par un L minuscule : app.colnhouse.com

Fraude aux adresses IPv4

À mesure que les adresses IPv4 deviennent des produits de valeur, des systèmes de fraude élaborés apparaissent. Les propriétaires d’entreprise ont besoin de partenaires industriels experts pour optimiser et protéger leurs actifs d’adresses IP

 

Début du mois de septembre, les médias sud-africains ont révélé un système de fraude complexe dans lequel les adresses IPv4 d’une valeur d’au moins 30 millions de dollars sur le marché de l’occasion avaient été volées ou détournées par de grandes sociétés multinationales basées en Afrique du Sud.

La plupart des propriétaires enregistrés n’étaient pas au courant de cette violation de leurs propriétés.  Les « pirates » exploitant des structures de propriété complexes. De plus, les propriétaires légitimes peu familiarisés avec la valeur des actifs considérables de leurs stocks d’adresses IPv4.

Parmi les ensembles d’adresses, il y avait un certain nombre de «blocs hérités» particulièrement précieux. Des ensembles d’adresses IP mises en place avant la création de registres Internet régionaux (RIR). Donc totalement libres d’utilisation.

« Nous remarquons souvent que les entreprises qui ont obtenu d’importants groupes d’IPv4 alors qu’ils étaient encore disponibles n’ont pas conscience de leur valeur. Auparavant, des milliers d’adresses étaient gratuites. Aujourd’hui, une adresse unique peut valoir jusqu’à 30 dollars », commente Vincentas Grinius, PDG de Heficed, une société proposant des solutions d’infrastructure réseau centrées sur la fourniture et la gestion des adresses IP.

Fraude IPv4

Comme pour les VPN, les adresses numériques sont devenues des contenus très courus.

La fraude IPv4 est devenue un problème de plus en plus urgent au cours de la dernière décennie. En effet, les adresses IP omniprésentes sont en réalité une ressource limitée. Leurs sources initiales, les RIR desservant chacune une région continentale, sont presque épuisées, et AFRINIC est la seule à les attribuer avec une relative facilité.

Les adresses IP étant toutefois localisées, les adresses africaines ne servent qu’à un usage limité – pour exploiter un serveur en Europe ou en Amérique, un utilisateur a besoin d’une adresse IP européenne ou américaine. Ceci est particulièrement pertinent pour les clients dépendant de la latence, comme ceux qui opèrent dans des domaines où la concurrence est rude.

Business de l’IPv4

Quiconque a besoin d’adresses IPv4 doit donc les obtenir sur le marché de l’occasion. Comme dans tout marché de produits de base, la fraude constitue également un problème.

Même dans les pays hautement réglementés comme les États-Unis, les fraudeurs s’attaquent toujours aux ressources de grande valeur.

Les adresses se récupérent. Mais cela prend souvent un temps considérable et beaucoup d’investissements.

Il est souvent impossible pour les grandes entreprises de suivre correctement les droits de propriété sur IPv4.

« Comme pour tous les biens immatériels complexes, tels que les stocks ou les actifs virtuels, les fournisseurs d’infrastructure de réseau intermédiaire remplissent plus que la fonction de commerçant. Ils commercialisent, gèrent et gèrent les ressources de leurs clients », explique Grinius.

Traiter des détails techniques tels que les adresses IP est souvent laissé de côté par les entreprises. Encore faut-il qu’elles sont au courant du problème.

Pour le moment, le seul moyen d’éviter des violations de la sécurité potentiellement dommageables est de travailler avec des partenaires de confiance dans la recherche et la gestion d’adresses IPv4. Avec une forte demande encourageant la fraude, les autorités existantes sont tout simplement surmenées.

Microsoft et navigateurs : 79 vulnérabilités corrigées

Ce mois-ci, le Patch Tuesday de septembre 2019 traite de 79 vulnérabilités dont 17 classées critiques. Parmi ces dernières, 8 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs, 4 la connexion Bureau à distance et 3 SharePoint. En outre, Microsoft a publié un nouveau patch pour une vulnérabilité critique au sein des fichiers LNK et pour une vulnérabilité dans Azure DevOps/TFS. Adobe a également publié des correctifs pour Flash et Application Manager.

 

Le déploiement de patches pour les moteurs de script, les navigateurs et les fichiers LNK est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tout système permettant d’accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Concernés les serveurs multi-utilisateurs faisant office de postes de travail distants.

Connexion Bureau à distance et navigateurs

Microsoft a corrigé quatre vulnérabilités par exécution de code à distance au sein de la fonctionnalité Connexion Bureau à distance : CVE-2019-0787, CVE-2019-0788, CVE-2019-1290 et CVE-2019-1291. Pour exploiter ces vulnérabilités, un attaquant aura besoin qu’un utilisateur se connecte à un serveur RDP malveillant ou compromis. Les vulnérabilités découvertes par Microsoft suite à un test interne sur la fonction Connexion Bureau à distance. Des patchs prioritaires sur tous les systèmes qui utilisent la fonction de connexion Bureau à distance.

SharePoint

En outre, Microsoft a publié des correctifs pour résoudre trois vulnérabilités RCE dans SharePoint : CVE-2019-1257, CVE-2019-1295 et CVE-2019-1296. L’une d’entre elles implique de télécharger une application malveillante tandis que les deux autres sont des vulnérabilités au niveau de la désérialisation dans l’API SharePoint.

Des correctifs à déployer en priorité pour tous les serveurs SharePoint.

Azure DevOps Server (anciennement Team Foundation Server)

Azure DevOps Server et Team Foundations Server (TFS) sont affectés par une vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2019-1306) qui est exploitée via des téléchargements de fichiers malveillants. En effet, quiconque télécharge un fichier vers un serveur peut exécuter du code via un compte Azure DevOps/TFS. Aussi concernés les utilisateurs anonymes via des serveurs configurés pour les valider.

Un correctif prioritaire pour toutes les installations Azure DevOps ou TFS.

Attaques actives sur des vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges

Microsoft corrige deux vulnérabilités facilitant une élévation des privilèges exploitées en aveugle.

CVE-2019-1214 est une faille dans le pilote Common Log File System (CLFS), tandis que CVE-2019-1215 concerne le pilote Winsock.

Ces deux problèmes impactent toutes les versions Windows. Corrections prioritaires. Les vulnérabilités facilitant une élévation des privilèges sont généralement utilisées avec une exécution de code à distance où cette dernière n’accorde pas de droits administratifs

Adobe

Ce mois-ci, peu de publications d’Adobe. L’éditeur a publié des correctifs pour deux vulnérabilités critiques dans le Flash Player, correctifs qui doivent être déployés de manière prioritaire sur tous les systèmes de type poste de travail Adobe a également corrigé une vulnérabilité classée comme importante concernant le chargement de DLL non sécurisé dans Application Manager.

Des failles de sécurité dans des traceurs GPS

Des failles de sécurité dans des traceurs GPS, plus d’un demi-million d’enfants et de personnes âgées concernés.

a découvert de sérieuses failles de sécurité dans le T8 Mini GPS tracker et dans près de 30 autres modèles du même fabricant, Shenzhen i365 Tech. Commercialisés pour garantir la sécurité des enfants, des personnes âgées, des animaux domestiques et même des biens personnels, ces appareils dévoilent toutes les données envoyées dans le cloud, y compris les coordonnées GPS exactes en temps réel. De plus, des défauts de conception peuvent permettre à des tiers indésirables d’usurper la localisation ou d’accéder au microphone à des fins d’écoute illicite. Les chercheurs du Threat Labs d’Avast estiment à 600 000 le nombre de traceurs non protégés utilisés dans le monde, mais ils soulignent que ces problèmes de sécurité de l’IoT dépassent largement le cadre d’un seul fournisseur.

Martin Hron, Senior Researcher, chez Avast, qui est à l’origine de cette étude, conseille aux acheteurs de ces produits de choisir une solution alternative auprès d’une marque plus fiable intégrant une la sécurité dès la conception du produit : connexion sécurisée, un chiffrement des informations.

Comme pour tout appareil prêt à l’emploi, modifier les mots de passe par défaut de l’administrateur. En choisir un complexe.

Cependant, dans ce cas précis, cela n’empêchera pas une personne motivée d’intercepter le trafic non chiffré. « Nous avons fait preuve de toute la diligence voulue en communiquant ces vulnérabilités au fabricant, mais comme nous n’avons pas eu de réponse dans le délai habituel, nous publions ce message d’intérêt public à l’attention des consommateurs et vous recommandons fortement de cesser d’utiliser ces appareils », explique Martin Hron.

Signaux d’alerte dès la sortie de l’emballage

Le Threat Labs d’Avast a d’abord analysé la procédure de démarrage du T8 Mini, en suivant les instructions pour télécharger l’application mobile à partir du site http://en.i365gps.com — en l’occurrence, un site Web desservi par le protocole HTTP plutôt que par celui du HTTPS, plus sécurisé. Les utilisateurs peuvent alors se connecter à leur compte avec le numéro d’identification attribué. Le mot de passe par défaut très générique « 123456 ».

Ces informations sont transmises via un protocole HTTP non « secure ».

Le numéro d’identification dérivé de l’International Mobile Equipment Identity (IMEI) de l’appareil ; les chercheurs ont donc pu facilement prédire et répertorier les numéros d’identification possibles d’autres traceurs de ce fabricant.

En combinaison avec le mot de passe fixe, pratiquement n’importe quel appareil suivant cette séquence de numéros IMEI étaient piratables sans le moindre effort.

Rien n’est chiffré

À l’aide d’un simple outil de recherche de commandes, les chercheurs découvrent les informations en texte brut. Sans chiffrement.

Il est encore plus inquiétant de constater que l’appareil peut envoyer des commandes qui vont au-delà de l’usage prévu de suivi GPS, telles que :

  • appeler un numéro de téléphone, permettant ainsi à un tiers d’écouter les conversations à travers le microphone du traceur ;
  • envoyer un SMS qui pourrait permettre au hackers d’identifier le numéro de téléphone de l’appareil et donc d’utiliser le SMS entrant comme vecteur d’attaque ;
  • utiliser les SMS pour rediriger la communication de l’appareil vers un autre serveur afin d’obtenir le total contrôle de cet appareil ou de fausses informations envoyées vers le cloud ;
  • partager une URL vers le traceur, permettant à un attaquant à distance de placer un nouveau firmware sur l’appareil sans même y toucher, qui pourrait remplacer complètement la fonctionnalité ou implanter un backdoor.

Sans surprise, les chercheurs ont également découvert que l’application mobile AIBEILE (disponible sur Google Play et iOS App Store) communiquait avec le cloud via un port HTTP non standard, TCP:8018, envoyant du texte brut non chiffré au terminal. Après avoir examiné minutieusement l’appareil lui-même pour analyser la façon dont il communique avec le cloud, le Threat Labs d’Avast a confirmé que les données transitent à nouveau sans être chiffrées, du réseau GSM au serveur, sans aucune autorisation.

Ce que les consommateurs devraient retirer de cette étude

Outre l’appareil qui fait l’objet de cette étude, 29 autres modèles de traceurs GPS présentant ces vulnérabilités. La plupart des fournisseurs mentionnés ci-dessus.  50 applications mobiles différentes utilisent la même plateforme non « secure ».

Les chercheurs estiment qu’il existe plus de 600 000 appareils dans la nature dont les mots de passe par défaut sont « 123456 ».

Des applications mobiles  téléchargées près de 500 000 fois. Le fabricant n’a donné aucune réponse aux avertissements.

En tant que parents, nous sommes enclins à adopter les technologies qui nous promettent de protéger nos enfants. Se renseigner sur les produits que nous achetons est indispensable.

Méfiez-vous des fabricants qui ne respectent pas les normes minimales de sécurité. Qui n’ont pas de certification ou homologation par des tiers.

Choisissez uniquement des marques en qui vous avez confiance pour protéger vos informations.

Nouvelle tactique furtive de faux-clics publicitaires dans des apps du Google Play Store

Une étude révèle une nouvelle tactique furtive utilisée par des applications malveillantes sur le Google Play Store consistant à cliquer automatiquement et sournoisement sur les annonces publicitaires pour générer du profit.

Cette technique furtive récemment découverte utilise des publicités intégrées – stratégiquement positionnées au-delà de la zone d’écran visible d’un appareil mobile – pour lancer un processus automatisé de clic publicitaire qui génère furtivement des revenus pour des acteurs à risque.

Deux applications populaires (IDEO Note et Beauty Fitness) présentes sur le Google Play Store.

Elle compte plus de 1,5 million de téléchargements à elles deux. Elles ont un comportement trompeur découvert par Symantec.

Les utilisateurs de téléphones mobiles affectés peuvent voir leur batterie s’épuiser. Les performances ralenties. Une augmentation de l’utilisation des données mobiles en raison de visites fréquentes sur les sites publicitaires.

L’application bloc-notes et l’app de mise en forme sont codées avec l’outil légitime développé à l’origine pour protéger la propriété intellectuelle des créations sous Android.

Cela explique également la capacité du développeur à rester sur le Play Store. Sous le radar pendant près d’un an avant détection. (étude)

Hausse de 265 % des événements liés aux attaques sans fichiers !

Échappant aux mesures de sécurité traditionnelles, les menaces 2019 mettent les systèmes de défense à rude épreuve.

Un rapport publié met en évidence une recrudescence des attaques sans fichiers (fileless) visant à masquer des activités malveillantes. En comparaison avec le premier semestre 2018, les détections de cette menace spécifique ont augmenté de 265 %. Des analyses courant sur le premier semestre 2019.

Jusqu’à présent, les constatations réalisées en 2019 confirment bon nombre des prévisions faites par Trend Micro en fin d’année dernière. Les attaquants redoublent notamment d’efforts pour cibler les entreprises et les environnements offrant le plus grand retour sur investissement.

« Sophistication et discrétion sont aujourd’hui les maîtres mots en matière de cybersécurité, à mesure que les technologies au sein des entreprises et que les attaques des cybercriminels deviennent plus connectées et intelligentes », souligne Renaud Bidou, Directeur Technique Europe du Sud, Trend Micro. « Nous avons pu constater que les hackers ont des objectifs précis, avec des attaques ciblées et ingénieuses qui exploitent de manière furtive le facteur humain, les processus et la technologie. Cependant du côté des entreprises, avec la transformation numérique et les migrations vers le Cloud, la surface d’attaque s’est considérablement élargie. Pour faire face à cette évolution, les organisations ont besoin d’un partenaire technologique capable de combiner l’expertise humaine à des technologies de sécurité avancées afin de mieux détecter, corréler, traiter et contrecarrer les menaces. »

Parallèlement à la prolifération des attaques sans fichiers, les cybercriminels déploient de plus en plus de menaces non détectables via les filtres de sécurité classiques, car elles peuvent être exécutées en mémoire d’un système, résider dans la base de registre ou usurper des outils légitimes. Les kits d’exploits reviennent également en force, avec une augmentation de 136 % en comparaison de la même période en 2018.

Attaque Fileless

Les malwares destinés au minage de cryptomonnaies demeurent la menace la plus détectée au premier semestre 2019 et touchent de plus en plus les serveurs et les environnements Cloud. Autre prévision corroborée : le nombre de routeurs impliqués dans de potentielles attaques entrantes a bondi de 64 % comparé au premier semestre 2018, avec davantage de variantes de Mirai recherchant des appareils vulnérables.
 En outre, le nombre de stratagèmes d’extorsion numérique connaît une hausse de 319 % par rapport au second semestre 2018, ce qui concorde avec les projections précédentes. Les attaques de type BEC (Business Email Compromise) constituent toujours une menace substantielle, avec une augmentation de 52 % des cas détectés comparativement aux six derniers mois. Les fichiers, e-mails et URL liés aux ransomwares continuent également de se multiplier (+77 % au cours de la même période).
Au total, 26,8 milliards de menaces au cours du premier semestre 2019 ont été bloquées, soit 6 milliards de plus qu’à la même période l’année dernière. À noter que, dans 91 % des cas, l’e-mail a été le vecteur d’infection des réseaux d’entreprises. (Rapport)

Testé pour vous, la clé double authentification SoloKeys

Après vous avoir proposé de découvrir les méthodes de double authentification offertes sur le web, Google ou encore la Yubico, voici la présentation de la Solo Tap Hacker de chez Solokeys !

Les tests que nous vous proposons sur les matériels de cybersécurité vous plaisent. Vos messages nous font plaisir et nous incitent à vous en proposer d’autres. Après vous avoir fait découvrir la double authentification de Google, Facebook, Linkedin, de l’administration d’un site web sous WordPress. Après la découverte des clés 2FA/FIDO de chez Yubico ou encore la Titan Security Key de chez Google. Voici le test de la Solokeys.

Solokeys, kesako

La solution de cybersécurité Solokeys à le goût de la clé de chez Google ; la couleur de la clé de chez Yubiko mais sa force se cache ailleurs. Cette double authentification physique tire sa force de sa communauté. C’est la première Fido Security Key open source. Bilan, les « codeurs » qui veulent mettre leur nez dans l’objet et sa programmation sont attendus les bras ouverts. Plusieurs versions sont proposées. J’ai testé la SOLO (USB) et la SOLO TAP (USB et le sans contact). Il est possible de recevoir la clé en mode « développeur ». Compter 20€ pour la SOLO ; 35€ pour la TAP. La version « je mets mes doigts dedans » coûte 20euros.

Test de la Solokeys

Le packaging arrive par la poste dans une enveloppe à bulle. J’avoue que pour avoir eu des colis de ce type arriver dans le même type d’enveloppe me laisse des sueurs froides sur le front. Je me souviens encore de cette enveloppe à bulle… et les traces de roues de ce qui semblait être une moto. L’objet à l’intérieur était littéralement DÉFONCÉ !

En ce qui concerne la SoloKeys, pas de problème. Le colis est arrivé en 20 jours après le paiement.

Les clés sont dans une seconde enveloppe métallisée, celle qui protègent les appareils électroniques de l’électricité statique. Selon la clé, vous recevrez dans votre colis la clé nue et deux protections en caoutchouc. A noter que j’ai cassé une des clés commandées rien qu’en tentant de mettre la protection noire. La clé à fait… crick, crack. Je mettrais cela sur mon petit côté « gros doigts de bourrin ». Une fois la seconde clé protégée par sa ganse rouge, son utilisation est fort simple. D’ailleurs, la page proposant sa mise en route est l’une des plus claire rencontrée. Pour authentifier la clé, il suffit de se rendre dans les espaces de Validation en deux étapes et activer la clé. Google c’est par ici ; Facebook c’est par .

La SoloKeys est très simple d’utilisation… et modifiable. Son code est open source.

Résistance et confiance ?

La force de la Solo keys réside dans son code source ouvert. Son matériel (fabrication) l’est tout autant. Autre détail loin d’être négligeable, surtout pour ceux qui craignent les Américains, les Russes, la Corée du Nord et les extraterrestres, le processeur et le circuit imprimé sont fabriqués et programmés en Europe. Côté résistance physique. Comme déjà indiqué, j’ai « cassé » une clé en voulant la placer dans son étui en latex. J’en ai cassé une autre en voulant l’accrocher à un porte clé. Côté étanchéité. Un passage en machine à laver n’a pas altérée le fonctionnement de la clé.

En conclusion. La Solokeys Une excellente alternative pour ceux qui ne souhaitent pas passer par les géants du secteur. La double authentification étant un outil indispensable dans votre panoplie cybersécurité.

La Gendarmerie Nationale coupe l’infiltration de Retadup

960 000 ordinateurs de part le monde désinfectés du code malveillant Retadup par le centre de lutte contre les criminalités numériques de la Gendarmerie Nationale.

Les militaires du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) ont frappé fort en faisant taire le code malveillant Retadup. Après une prise de contrôle du serveur permettant de contrôler plus de 960 000 machines de part le monde, les cyber gendarmes ont désinfectés les machines zombies.

Un sacré coup de frein aux actions malveillantes d’un groupe de pirates connus pour agir de Palestine.

Retadup est un cheval de Troie permettant de surveiller un ordinateur, intercepter les frappes claviers. Il peut aussi mettre la main sur les données financières, dont des cryptomonnaies. ZATAZ explique que la furtivité du logiciel pirate fait de lui un code malveillant redoutable.

Infiltration de votre agenda Google

Retour en force du spam via l’agenda Google. Une attaque que les malveillants ressortent de leur tiroir.

Plusieurs lecteurs de Data Security Breach se sont étonnés de mystérieux messages apparus dans leur agenda Google. Des rendez-vous proposant des rencontres via des sites pour adultes.

Bref, un spam et des publicités non sollicités via ce support.

La technique est assez simple, elle permet des phishings efficace.

L’interlocuteur malveillant annonce un rendez-vous avec vous. Si vous avez mal configuré votre compte Agenda, le rendez-vous s’affiche dans votre agenda. J’avoue profiter de cette option chez des potes qui utilisent l’enceinte connectée Google et l’Agenda. Cela permet d’énoncer des rendez-vous… particuliers !

Ce qui est intéressant est que l’alerte mail termine dans les spams. Mais l’Agenda valide l’invitation. En juin 2019, Kaspersky se faisait l’écho de ce spam.

Originalité des pirates

Les menaces de spam et de phishing qui exploitent des vecteurs d’attaque non traditionnels peuvent être lucratives pour les criminels, car elles peuvent souvent tromper avec succès des utilisateurs qui pourraient ne pas craindre une attaque plus évidente.

Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les services légitimes de confiance, tels que les fonctionnalités de calendrier de messagerie, qui peuvent être exploitées via ce qu’on appelle le « phishing de calendrier« .

Dans cette attaque, les agenda se retrouvent avec des rendez-vous qui se répètent sur 7 jours.

La force de Google étant aussi la géolocalisation. Les spammeurs intègrent des invitations personnalisées selon votre localisation. Bilan, les annonces affichent l’Apple Store le plus proche de chez vous pour être plus convaincant.

Pour vous protéger, rien de plus simple.

Désactivez l’ajout automatique d’invitations à votre calendrier. Pour ce faire, ouvrez Google Agenda, cliquez sur les paramètres, puis sur Paramètres d’événement.

Pour l’option « ajouter automatiquement des invitations« , cliquez sur le menu déroulant et sélectionnez « Non, ne montrer que les invitations auxquelles j’ai répondu« .

En dessous, dans la section Options d’affichage, assurez-vous que la case « Afficher les événements refusés » ne soit PAS cochée, à moins que vous ne souhaitiez spécifiquement les afficher.

Protéger ses transferts de fichiers avec castrum.io

Castrum.io, une jeune pousse de la cybersécurité Française propose une solution pour sécuriser vos transferts de fichiers. Découverte !

Castrum est un projet 100% Français. Mission, permettre une sécurité optimale dans le transfert de fichier.

L’idée est apparue en 2016 via la SSII Ex Algebra. Depuis, la jeune pousse de la cybersécurité a mûri son projet au point que des cabinets d’avocats utilisent ce service.

Castrum.io se veut un projet permettant de proposer un système de gestion de fichier, un peu à la Dropbox. Mission, partager des fichiers, tout en gardant le contrôle total sur le partage.

« Nous sommes parti d’un constat simple, explique Michel Gashet, les partages de fichiers débutent très souvent par un mail, non chiffré. Perte complète du contrôle, l’information reste dans la boite électronique du destinataire« . Bilan, Castrum se propose de servir d’espace de stockage sécurisé afin de partager vos fichiers.

Il est possible de paramétrer un mot de passe pour accéder au fichier (Il n’est pas envoyé dans le mail qui communique le lien d’accès). Le diffuseur doit partager le mot de passe par un autre moyen de contact de confiance : téléphone, remise en main propre.

Une durée d’expiration du lien (valide un mois, par exemple); un nombre d’accès autorisé (pas plus d’un certain nombre). Et même la possibilité d’autodétruire le fichier quand son partage a expiré.

L’hébergement se fait uniquement en France. Chaque client à son propre serveur. Les disques sont chiffrés.

Comment ça marche ?

Après la connexion, vous choisissez le fichier à partager. Taille maximale de ce dernier, 1Go (dans la version démo). Une taille qui pourra évoluer selon les besoins. Un studio de création graphique utilisateur diffuse du 8Go sans problème.

Vous l’envoyez sur votre serveur sécurisé Castrum.

Il ne reste plus qu’à envoyer un mail ou de récupérer le lien de téléchargement. Une adresse web codée à communiquer à votre contact.

Les actions s’affichent dans votre administration. « Le fichier « 92829 », partagé le 27/08/2019, n’a pas encore été chargé. Quand ce dernier a été vu, votre admin l’affiche avec le nombre de téléchargement. J’avoue que rajouter l’heure et la zone géographique du téléchargement pourrait rassurer. En cas d’interception, cela pourrait être un détail important d’action rapide. L’heure est cependant disponible dans l’espace « fichier partagé ».

Côté coût, 38 euros HT/mois pour 500 fichiers partagés par jour, maximum 2 Go par fichier. Parfait pour une PME/PMI qui souhaite utiliser un canal chiffré et contrôlé de bout en bout (exemple d’utilisation moyen pour une PME). « Un nombre de fichier qui peut évoluer sans surcoût« .

Bref, une idée qui germe de manière fort sympathique. Castrum est RGPD-ready. Le site vous simplifie toutes les étapes pour le respect des données personnelles. Parmi les projets à venir, l’accès aux logs plus poussés des fichiers partagés comme permettre d’avoir des preuves d’accès aux fichiers et de la moindre action sur le compte.

BIG-IP de F5 : un grave défaut de sécurité peut donner lieu à des intrusions informatiques

Intrusions : Un chercheur en cybersécurité a identifié un défaut de sécurité susceptible de transformer des centaines de milliers d’équilibreurs de charge en vecteurs de cyber attaques.

Des chercheurs en cybersécurité invitent les organisations utilisant l’équilibreur de charge BIG-IP de F5 Networks, à remédier aux problèmes de sécurité posés par plusieurs configurations.

BIG-IP est notamment populaire auprès des gouvernements, des banques et d’autres grandes entreprises. Mal configuré, cet équilibreur de charge peut servir de porte d’entrée pour les pirates informatiques. Ces derniers peuvent alors s’infiltrer sur les réseaux et effectuer de nombreuses attaques contre les entreprises et particuliers utilisant les services web gérés par le produit corrompu.

Le défaut de sécurité réside dans le langage de programmation Tcl utilisé pour définir les règles iRules (la fonctionnalité utilisée par BIG-IP pour diriger le trafic web entrant). Certaines pratiques de codage permettent aux hackers d’injecter des commandes Tcl arbitraires pouvant être exécutées dans le script Tcl cible.

Lorsqu’ils exploitent avec succès ces règles iRules mal configurées, les hackers peuvent utiliser le BIG-IP corrompu comme vecteur pour lancer d’autres attaques et réaliser des intrusions réseaux. Ils peuvent également intercepter et manipuler le trafic web, de manière à exposer des informations sensibles (identifiants, secrets d’application) ou à attaquer des utilisateurs des services web de l’organisation.

Exploiter un système vulnérable (CVE) peut parfois s’avérer aussi simple que d’entrer une commande ou une ligne de code dans le cadre d’une requête web : la technologie se charge du reste. Dans certains cas, le dispositif corrompu n’enregistre pas les actions du pirate informatique : aucune preuve de l’attaque ne peut alors être récupérée. Dans d’autres cas, le hacker peut effacer lui-même les logs retraçant ses opérations, entravant ainsi sérieusement tout travail d’enquête.

« Ce défaut de configuration est relativement sérieux puisqu’il permet au pirate d’opérer furtivement : il peut s’infiltrer, atteindre ses objectifs, puis effacer ses traces. Le problème est d’autant plus grave que, souvent, les entreprises ne sont pas aptes à identifier et résoudre les problèmes de sécurité cachés dans la chaîne d’approvisionnement logicielle », explique Christoffer Jerkeby, Senior Security Consultant chez F-Secure. « À moins de savoir quoi chercher, il est difficile d’anticiper un problème de sécurité de cette nature, ou pire, de le gérer en cas d’attaque. »

Christoffer Jerkeby a identifié plus de 300 000 instances actives de BIG-IP sur internet au cours de ses recherches mais il estime que, compte-tenu des limitations méthodologiques, le nombre réel pourrait être beaucoup plus élevé. (Note de la rédaction : les pirates n’ont pas attendu, depuis plusieurs semaines, via Shodan, le moteur de recherche, ils se servent allègrement).

Ce type de vulnérabilité n’est pas nouveau et est connu depuis un certain temps, tout comme d’autres vulnérabilités d’injection de commandes identifiées dans d’autres langages informatiques répandus. Toutes les entités utilisant BIG-IP ne sont pas concernées par ce problème de sécurité. Toutefois, cet équilibreur de charge est très répandu chez les organismes bancaires, les organisations gouvernementales et d’autres entités proposant des services en ligne très populaires. De ce fait, les enjeux sont grands et de nombreuses personnes sont concernées. Toutes les organisations utilisant cet équilibreur de charges doivent donc évaluer leur degré d’exposition.

« Si elles n’ont pas mené d’enquête approfondie sur cette technologie, il est fort probable que les entreprises utilisant cette technologie soient concernées par le problème. Même un professionnel extrêmement bien informé sur la sécurité peut laisser passer un tel défaut de configuration. Il est essentiel de sensibiliser les entreprises si nous souhaitons les aider à mieux se protéger contre ce vrai risque d’intrusion. »

Recommandations aux organisations

Il est possible de procéder à un balayage massif d’internet afin d’identifier et exploiter les instances vulnérables de cette technologie. Dans certains cas, ce processus peut même être automatisé. Ce problème de sécurité est donc susceptible d’attirer l’attention des chasseurs de bug bounty… et des pirates informatiques. De plus, des versions d’essai gratuites de BIG-IP sont proposées et il est possible d’accéder à une version cloud pour un coût minime, à partir d’AWS. F-Secure conseille donc aux organisations d’enquêter de manière proactive pour savoir si elles sont affectées ou non par ce défaut de sécurité, compte-tenu des risques encourus.

Christoffer Jerkeby a aidé à développer des outils libres et gratuits que les organisations peuvent utiliser pour identifier les configurations non sécurisées de leurs équilibreurs BIG-IP. Il souligne toutefois qu’il n’existe pas de solution miracle : les organisations doivent répondre elles-mêmes au problème.

« La bonne nouvelle, c’est que tous les utilisateurs ne sont pas affectés par ce défaut de sécurité. La mauvaise, c’est que ce type de problème ne peut pas être résolu par un simple patch ou une simple mise à jour : il appartient aux organisations de vérifier si elles ont ce problème et de le résoudre si c’est le cas », explique-t-il. « Quiconque utilise BIG-IP doit donc se montrer pro-actif. »

Varenyky, le virus qui prend des captures d’écran durant la consultation de sites pornographiques

Des chercheurs découvrent une série de campagnes de spam ciblant spécifiquement la France. Ces campagnes distribuent un code malveillant baptisé Varenyky. À l’image de beaucoup d’autres bots de ce type, Varenyky peut bien sûr envoyer du spam ou voler des mots de passe. Mais là où il se distingue, c’est qu’il est aussi capable d’espionner les écrans de ses victimes lorsqu’elles regardent du contenu sexuel en ligne.

Cette campagne de spam est apparue sur le radar des chercheurs ESET lors d’un premier pic de distribution en mai 2019, et n’a pas cessé d’évoluer depuis. « Nous pensons que ce spambot est en plein développement, car il a considérablement changé depuis la première fois que nous l’avons vu. Comme toujours, nous recommandons aux utilisateurs d’être prudents lorsqu’ils ouvrent des pièces jointes de sources inconnues et de s’assurer que leur système et leurs logiciels de sécurité sont tous à jour », explique Alexis Dorais-Joncas, chercheur principal au centre de R&D ESET à Montréal.

Les victimes de Varenyky sont en effet infectées en ouvrant une pièce jointe malveillante reçue dans un spam.

Pour changer, écrit dans un très bon français, ce qui pourrait indiquer que ses opérateurs parlent couramment notre langue. Une fois ouvert, le document exécute la charge utile malveillante, qui amorce à son tour le processus d’infection.

Utilisation de Tor

Enfin, à la fin de l’infection, Varenyky se met au travail et lance le logiciel Tor.

Il établit une communication anonyme avec son serveur de Commandes & Contrôle. À partir de ce moment, l’activité criminelle à proprement parler peut commencer. Le code malveillant lancera deux tâches en parallèle : diffusion de spams. Exécution sur l’ordinateur de la victime des commandes reçues depuis son serveur contrôle.

« L’une de ses capacités les plus dangereuses est qu’il recherche des mots-clés spécifiques tels que le terme ‘bitcoin’ et des mots en correspondance avec la pornographie. détaille Alexis Dorais-Joncas. Varenyky commence alors à enregistrer l’écran de l’ordinateur et télécharge ensuite l’enregistrement sur le serveur C&C », ajoute le chercheur.

Les commandes dont disposent les opérateurs leur permettent en effet de prendre des captures d’écran, mais aussi de lire les textes qui s’y affichent.

Nous connaissions déjà bien entendu les fausses campagnes de sextorsion, dans lesquels les criminels ne détenaient pas réellement d’images incriminantes de la victime. Mais la diffusion de Varenyky pourrait très bien conduire cette fois à de véritables campagnes de ce type. Sans compter l’autofinancement en parallèle par la capacité de vol d’identifiants des portefeuilles Bitcoin.

« Il faut également ajouter que Varenyky est aussi capable de voler les mots de passe, grâce au déploiement d’une application potentiellement dangereuse », explique Alexis Dorais-Joncas.

Intéressant, mais étonnant ! Quel intérêt pour un code malveillant de filmer les sites pornos ! Il aurait été plus judicieux d’allumer la webcam présente pour filmer le visiteur. Une perte de temps, d’énergie et d’outil. Quel est la chance de tomber sur un internaute qui possède du Bitcoin et qui visite des sites pour adultes. Trop peu pour que cet outil soit rentable !

Des pirates visent les informations de navigation et de localisation des forces vénézuéliennes

Les centres de recherche ESET ont mis à jour une vaste campagne de cyber-espionnage en cours contre des cibles très sensibles en Amérique latine. Plus de la moitié des ordinateurs attaqués appartiennent notamment aux forces militaires vénézuéliennes. Mais cette campagne cible également d’autres institutions nationales, allant de la police à l’éducation, en passant par les affaires étrangères.

La majorité des attaques (75 %) concerne le Venezuela, et 16 % l’Équateur, où les forces armées ont également été ciblées.

L’opération est attribuée au groupe Machete. Celui-ci aurait déjà dérobé Nonà ses victimes plusieurs giga-octets de documents confidentiels par semaine. La campagne est toujours très active et intervient à un moment où les tensions régionales s’exacerbent et où les tensions internationales entre les États-Unis et le Venezuela sont au plus fort.

Les chercheurs d’ESET ont suivi une nouvelle version des outils « Machete » (la boîte à outils du groupe) qui a été vue pour la première fois il y a un an. En seulement trois mois, de mars à mai 2019, ESET a ainsi pu observer plus de 50 ordinateurs victimes communiquer avec des serveurs de commandes et de contrôle (C&C) appartenant aux cyber-espions. Les chercheurs ont également pu observer les attaquants apporter régulièrement des modifications au malware, à son infrastructure et même aux campagnes de phishing en cours.

« Les opérateurs de Machete utilisent des techniques d’hameçonnage ciblé très efficaces. Leur longue série d’attaques, axées sur les pays d’Amérique latine, leur a permis de recueillir des renseignements et d’affiner leurs tactiques au fil des ans. Ils connaissent très bien leurs cibles, savent comment se fondre dans les communications régulières et quels documents sont les plus précieux à voler », explique Matias Porolli, chercheur en cybersécurité chez ESET. « Par exemple, les attaquants s’intéressent de près aux fichiers utilisés par les systèmes d’information géographique (SIG). Et ils exfiltrent en particulier ceux qui décrivent des routes de navigation et des positionnements exprimés à l’aide de grilles militaires », ajoute-t-il.

Mobile Malware Report – Une application malveillante toutes les 8 secondes

Les experts en sécurité de G DATA ont compté plus de 10 000 nouvelles applications malveillantes chaque jour au cours du premier semestre 2019. Près de 2 millions de nouvelles applications malveillantes au cours des six premiers mois de 2019. En moyenne cela représente une application infectée pour Android qui apparaît toutes les huit secondes.

Le nombre de nouvelles applications malveillantes pour les appareils Android a légèrement diminué au premier semestre 2019. Alors que les experts de G DATA avaient comptabilisé plus de 2 millions d’applications infectées entre janvier et juin 2018, ils en ont trouvé 1,85 million cette année. « Le risque pour les smartphones et autres appareils mobiles reste très élevé « , déclare Alexander Burris, chercheur mobile en chef chez G DATA. « Parce que les smartphones sont devenus des compagnons indispensables, ils sont une cible attrayante pour les cybercriminels. Les logiciels publicitaires ou de rançon, qui nuisent directement à l’utilisateur, sont particulièrement lucratifs. » Fin juin, le nombre total d’applications malveillantes connues s’élevait à près de 94,2 millions.

Trop de versions d’Android

Le potentiel de menace toujours élevé d’Android est favorisé par la forte fragmentation du système d’exploitation. Actuellement, seulement 10 % du parc Android dispose de la dernière version 9. Quant à Android 8 – Oreo – il est seulement utilisé sur 28 % des appareils en circulation. Cela signifie que près de 60 % des appareils utilisent encore des versions datant d’avant août 2017, autrement dit qui sont totalement obsolètes.

Le label Android One de Google tend à corriger ce problème. En optant pour un smartphone portant ce label, l’acheteur est assuré que son appareil recevra les mises à jour du système pendant 2 ans.

L’annonce de la conversion d’une grande partie de l’infrastructure de mise à jour vers la nouvelle version Android Q et de la mise à jour des composants du système indépendamment des surcouches des fabricants permet également d’espérer que le problème des mises à jour sera résolu à terme.

Appareils obsolètes et imports bon marché

Les systèmes d’exploitation et les smartphones obsolètes qui n’ont pas les correctifs les plus récents permettent aux pirates d’installer facilement des logiciels malveillants sur l’appareil. Les raisons de cette situation sont doubles : soit il n’y a pas de mises à jour pour l’appareil, soit les clients ne les installent pas. Mais il peut également arriver que des appareils bon marché importés d’Asie soient vendus avec des logiciels malveillants préinstallés. Ces logiciels malveillants, principalement des spywares, permettent au constructeur malhonnête de récolter des informations sur l’utilisateur et de monétiser ce client par l’affichage de publicités ou l’installation d’applications à son insu. Bref, un logiciel de supervision destiné aux DSI peut faire parti de l’arsenal pour surveiller les installations « bancales ».

Haro sur le Google Play

Depuis quelques mois, le Play store ne fait plus recette auprès des gros éditeurs. Epic Games avait lancé les hostilités l’ année dernière en choisissant de ne pas  sortir son application Android sur la plateforme d’applications de Google. D’autres, tels que Tinder ou Netflix ont fait le choix de détourner le paiement vers leur propre boutique. La commission de 30 % demandée par Google ne passe plus… Si une telle tendance se confirmait, l’émergence de plateformes parallèles pourrait devenir une opportunité pour les cybercriminels.

Des pertes en millions

SimBad, Operation Sheep et Agent Smith sont trois exemples qui illustrent le succès des cybercriminels. 150 millions d’utilisateurs auraient une application Android avec le malware SimBad installé. La deuxième campagne de malware réussie est connue sous le nom d’Operation Sheep. Les applications infectées ont été téléchargées plus de 111 millions de fois. Toutes les applications se trouvent principalement dans les boutiques d’applications tierces. L’agent Smith est le nom de la troisième grande campagne. Elle a infecté 25 millions de smartphones en Asie. Une fois installé, l’agent remplace les applications par des clones infectés afin qu’ils affichent de la publicité. Bref, La transformation numérique des organisations doit prendre en compte ce genre de malveillance.

Testé pour vous : Titan Security Key

Je vous parlais, début août, de l’arrivée en France et au Canada de la Titan Security Key de chez Google. Voici le test complet de cette clé dédiée à la double authentification de vos comptes web.

Disponible aux USA depuis 2018, la Titan Security Key vient d’arriver sur les marchés Français et Canadien au 1er août 2019. Data Security Breach et ZATAZ vous proposent le test de cette clé de sécurité dédiée à la double authentification de vos comptes : mail, site web, …

Le package est efficace, solide et comme à chaque fois chez Google, qualitatif. On y apprend que le contenu est large avec deux clés, deux adaptateurs (usb, usb-c) et une rallonge usb. On découvre que le matériel est conçu par Google… assemblé en Chine. Les plus paranoïaques vont donc quitter ce test après ce point. Google + Chine vont leur donner des sueurs froides. Mais revenons plus sérieux. Une fois l’autocollant de sécurité décollé.

Il laisse le mot VOID sur la boîte afin de prouver sa non-ouverture. Le contenu apparaît sur deux étages. Deux notices, assurance et mode d’emploi. Ce dernier est simple, sans fioriture, efficace.

Titan Security Key : comment ça marche ?

Direction les sites que vous souhaitez protéger. Ils sont très nombreux aujourd’hui : Google, Facebook, Linkedin, … Nous allons orchestrer ce test pour protéger un compte Google, et donc Youtube, gMail, … Commençons par nous connecter au compte Google que nous souhaitons protéger. Mail et mot de passe suffisent. Direction l’espace sécurité, double authentification. Il suffit d’entrer la Titan Security Key pour coupler cette dernière à l’accès à protéger. Rien de plus simple. Une fois effectué, déconnexion automatique de votre compte sur tous vos appareils. Pour vous reconnecter, il suffira d’utiliser votre mot de passe et votre clé de sécurité.

Vous perdez vos clés ? Il est possible de reprendre la main en faisant une demande à Google, mais cette dernière, comme pour le cas des outils tels que Authy, prendre plusieurs jours (3 pour Authy). Il est possible de répliquer les fonctionnalités de protection dans un compte G Suite.

Sur smartphone, via le NFC et le Bluethooth

Vous possédez une tablette, un smartphone Android/iOS la Titan Security Key vous permet d’utiliser votre compte et la double authentification. Pour cela, trois méthodes: la clé et l’adaptateur ; le NFC de la clé ; le bluethooth.

Dans le premier cas, il suffit de rentrer la prise de la rallonge dans le smartphone. Deux embouts sont proposés : mini USB et USB-C.

Dans le second cas, branchez le NFC de votre téléphone et approchez la Titan Security Key.

Dernière possibilité, le bluetooth est allumé. Cliquez sur le bouton 5 secondes.

Pro et perso

Le matériel est robuste, résiste à l’eau, mais pas plus de 45 secondes immergées dans les toilettes (une erreur est site vite arrivée) pour la clé Bluetooth. La seconde clé fonctionne encore après 45 secondes dans un évier rempli d’eau chaude et produits vaisselles. La Titan Security Key, tout comme sa concurrente Yubico, seront des alliés loin d’être négligeable. Si un pirate vous vole vos identifiants de connexion, avec ce type de sécurité, même armé de vos sésames, le malveillant ne pourra accéder à vos données.

Je vous invite d’ailleurs à utiliser le Service Veille ZATAZ qui permet de détecter, dans les espaces pirates, les données qui ont pu vous être volés ces derniers heures, jours, semaines mois, années. Point fort de la Titan Security Key, la possibilité d’inscrire cette dernière au programme Advanced Protection « Le Programme Protection Avancée protège les comptes Google personnels des individus susceptibles de faire l’objet d’attaques ciblées : les journalistes, les activistes, les chefs d’entreprise et les équipes de campagnes électorales. » indique Google.

Sécurité renforcée et limitation des applications utilisables

A noter qu’une fois les clés activées, les autres facteurs d’authentification, tels que les codes envoyés par SMS ou l’application Google Authenticator, ne fonctionneront plus.

A gauche, la clé Yubico.

Les applications n’appartenant pas à Google sont limitées. Cela veut dire que les applications Mail, Contacts et Calendrier d’Apple, ainsi que le logiciel Thunderbird de Mozilla, continueront de fonctionner avec les comptes bénéficiant de la Protection avancée. De nombreuses autres applications n’appartenant pas à Google n’auront pas accès aux données de votre compte. Les mots de passe d’application sont HS. Vous ne pourrez plus générer de mots de passe via les mots de passe d’application.

Gros gors point noir. Vous avez une télévision connectée Android ? La clé ne fonctionne pas. Google Chrome est imposé. Bilan, vous ne pouvez plus profiter des « services » proposés comme Google Play, …

A noter aussi que les Google Home, les enceintes connectées ne fonctionne plus depuis l’installation de la clé !

Pour conclure, la Titan Security Key est vendue 55€. A voir dans le temps, comme par exemple, pour l’aspect électrique de la clé Bluethooth. Si cette dernière se recharge via la prise USB de votre ordinateur, aucune indication sur sa véritable durée de vie.

Citadelles : Les 5 piliers d’une cybersécurité efficace

Au Moyen-Âge, l’attaque d’un château-fort avantageait la défense. Du haut des remparts, on pouvait observer les assaillants de loin. Ils ignoraient la structure des fortifications. Quant à elle, l’architecture bien connue du château-fort par les défenseurs brisait de nombreuses stratégies d’attaque. Mais depuis que les citadelles sont devenues numériques, les batailles cyber sécuritaires, à l’inverse avantagent nettement les attaquants et désarment les défenses. Bien souvent, les défenseurs ignorent leurs failles.

Les fortifications, les citadelles d’Internet sont devenues floues depuis l’arrivée des nouveaux systèmes d’information. Les menaces sont moins visibles. Surtout, il est possible pour un attaquant de frapper par un point A, puis par un point B le lendemain, en n’éveillant jamais les soupçons. Dans un contexte où l’on manque énormément de visibilité, comment contrer ces menaces ? 5 piliers indispensables à mettre en place.

1 – La sécurité périmétrique

Dans un monde informatique sans périmètre où les frontières sont devenues plus floues, la sécurité périmétrique reste toujours le premier rempart à mettre en place. C’est un prérequis essentiel dont on ne peut faire l’économie. Elle consiste à protéger la frontière externe de l’entreprise des menaces extérieures pour éviter ou limiter les infections (malwares, cheval de Troie, etc.). Les réflexes de base à adopter sont de bien paramétrer ses firewalls et d’être très sélectif et granulaire dans les autorisations de flux.

2 – La sécurité Endpoint

Elle permet de combattre directement l’infection une fois détectée grâce à des antivirus ciblés. Auparavant, la capacité de détecter des virus était une activité relativement facile, il suffisait de comparer ces virus à des bases de signatures prédéfinies. Aujourd’hui, de nouveaux malwares ont pris le relai et sont capable de « muter » afin d’éviter d’être détecté. On voit aussi des États Nations développer des virus « intraçables » car utilisant des failles encore inconnues. Face à ces menaces invisibles, les entreprises doivent se doter de solution de type Endpoint Detection and Response – EDR. Comparer des signatures n’est plus suffisant. Depuis, beaucoup de mécanismes ont été inventé, dont l’analyse comportementale, du machine learning en pre-execution, du sandboxing, qui se révèlent plus efficaces dans la détection des nouvelles menaces.

3 – La détection de menaces sur le réseau

Si la sécurité Endpoint et périmétriques sont indispensables et gèrent autant les frontières externes et internes du système d’information ; on sait bien, qu’elles sont insuffisantes sans une approche d’analyse côté réseau. La sécurité sur le réseau, consiste à détecter des comportements non conventionnels et retrouver les traces d’un attaquant sur le réseau de l’entreprise (logs, données, IA, etc.).

Elle se fait surtout à l’aide d’outils à base d’intelligence artificielle et de machine learning qui sont capables d’écrémer et de ressortir des informations suspectes dans un lot gigantesque de données grâce à l’automatisation. La prise de décision finale reste à l’appréciation d’un humain, mais qui aura gagné énormément de temps sur sa prise de décision et la collecte d’informations.

4 – L’Active Directory

L’Active Directory ou l’annuaire d’entreprise comme partie intégrante d’une attaque, est largement sous-estimé. Et par conséquent, il est sous protégé alors que les cyberattaques suivent généralement le même schéma. Après avoir franchi les défenses périmétriques, les hackers ciblent le coeur de l’entreprise. L’Active Directory leur permet d’avoir accès aux comptes de l’ensemble de l’entreprise, administrateurs et grands patrons compris. Le but ? S’emparer des comptes à hauts-privilèges pour pouvoir, par exemple, diffuser un ransomware à l’ensemble de l’entreprise.

5 – La sensibilisation des utilisateurs

On dit souvent que les failles sécuritaires modernes se situent toujours entre l’écran et le clavier. C’est vrai. Les scénarios se suivent et se ressemblent. Monsieur tout le monde prend possession de son ordinateur, ouvre ses mails, clique sur une pièce jointe et contamine son entreprise. En effet, l’être humain demeure le premier facteur d’infection. En conséquence, chaque entreprise doit réduire les risques liés aux mauvais comportements des utilisateurs. La solution est simple : former les mauvais élèves « clique à tout » grâce à des mises en situations, questionnaires ou vidéos interactives.

La réalité est simple : il est difficile d’être proactif en défense et de devancer les attaques. La cybersécurité a souvent un temps de retard par rapport aux nouvelles menaces. C’est presque toujours face à de nouvelles attaques que la défense réagit et adapte ses systèmes de défense. D’où la nécessité dans ce contexte, d’assurer a minima ces arrières avec ces piliers, de sensibiliser et de réaliser un important travail de veille technologique pour limiter les pots cassés. (par David Clarys, NewTech Manager Europe du Sud chez Exclusive Networks)

La clé de sécurité Titan de Google disponible en France

Le vol d’identifiants par hameçonnage est l’une des causes les plus courantes d’atteinte à la sécurité informatique. Les clés de sécurité offrent la meilleure protection contre ce type d’attaques. La clé de sécurité Titan de Google disponible en France.

Mise à jour : DataSecurityBreach.fr vous propose le test complet de cette clé ICI.

L’an dernier, Google Cloud a lancé les clés de sécurité Titan aux États-Unis. À partir de ce 1er août, les clés de sécurité Titan sont disponibles sur le Google Store en France. Elle est vendue 55 € TTC. Elles sont désormais également disponibles au Canada, au Japon et au Royaume-Uni.

Les clés de sécurité Titan sont munies d’ une puce qui inclut un firmware conçu par Google pour vérifier l’intégrité des clés.

Chaque clé intègre les normes FIDO pour vérifier de façon cryptographique l’identité de l’utilisateur et l’URL de la page de connexion. Cela empêche ainsi un pirate d’accéder à son compte. Même si celui-ci est amené à fournir son identifiant et et mot de passe.

Les clés de sécurité conviennent à tout utilisateur ou entreprise soucieux de la sécurité.

Titan

Les clés Titan sont disponibles par pack de deux : une USB/NFC et une Bluetooth. Pour configurer ses clés de sécurité depuis son compte personnel ou professionnel Google, il suffit de se connecter pour accéder à la page de vérification en deux étapes.

En outre, il est possible de s’inscrire au programme de protection avancée. Cela offre la sécurité Google la plus solide pour toute personne exposée à des attaques ciblées. Les clés de sécurité Titan peuvent également être utilisées pour tous les sites et services compatibles avec les clés sécurité FIDO, notamment Coinbase, Dropbox, Facebook, GitHub, Salesforce, Stripe, Twitter, etc.

Des clés pour G Suite et Google Cloud Platform (GCP) peuvent être employées.

Une nouvelle campagne de ransomware Android propagée par le carnet d’adresses des victimes

Les rançongiciels pour Android sont peut-être en baisse depuis 2017, mais ils n’ont pas disparu pour autant. Des chercheurs ont récemment découvert une nouvelle famille de logiciels de rançon, Android/Filecoder.C. En utilisant les listes de contacts des victimes, il tente de se propager par SMS en envoyant des liens malveillants.

Ce nouveau ransomware tout d’abord distribué ses liens malveillants via des fils de discussion sur la thématique pornographique du site Reddit. Le profil d’utilisateur utilisé a été signalé par ESET, mais est toujours actif à l’heure actuelle. La campagne a également brièvement ciblé le forum « XDA developers », destiné aux développeurs Android ; Après avoir été alertés, les opérateurs ont retiré les messages malveillants.

La campagne que nous avons découverte est de faible envergure et plutôt amateur. De plus, le logiciel lui-même est défectueux — surtout en ce qui concerne le chiffrement. Tous les fichiers peuvent être récupérés sans payer de rançon. Cependant, si ses auteurs corrigent les failles et que la distribution prend de l’ampleur, ce nouveau logiciel de rançon pourrait devenir une menace sérieuse.

Ce malware se distingue par son mécanisme de diffusion. Avant de commencer à chiffrer les fichiers de sa victime, il envoie un lot de SMS aux contacts de la victime, les incitant à cliquer sur un lien malveillant menant au fichier d’installation du rançongiciel. « En théorie, cela peut conduire à un afflux d’infections — d’autant plus que le message peut être envoyé en 42 langues. Heureusement, même les utilisateurs les moins sensibilisés doivent remarquer que les messages sont mal traduits. Certaines versions n’ont même aucun sens ! », explique Lukáš Štefanko de che ESET.

Outre son mécanisme de diffusion, Android/Filecoder.C présente quelques anomalies dans son chiffrement. Il exclut les grandes archives (plus de 50 Mo) et les petites images (moins de 150 Ko), et sa liste des types de fichiers à cibler contient de nombreuses entrées sans rapport avec Android, tout en n’ayant pas certaines extensions typiques pour ce système. En fait, cette liste semble provenir du célèbre ransomware WannaCry.

Il y a aussi d’autres éléments intrigants : contrairement aux logiciels de rançon Android classiques, Android/Filecoder.C n’empêche pas l’utilisateur d’accéder à l’appareil en verrouillant l’écran. De plus, la rançon n’est pas prédéfinie, mais créée dynamiquement en utilisant l’ID utilisateur attribué au moment de l’infection. Ce processus se traduit par un montant de rançon aléatoire compris entre 0,01 et 0,02 BTC.

Il s’agit d’une pratique inédite, probablement destinée à attribuer les paiements aux victimes. « Cette tâche est généralement résolue en créant un portefeuille Bitcoin unique pour chaque victime. Mais ici l’attaquant n’utilise qu’un seul portefeuille Bitcoin », observe Lukáš Štefanko.

Comment protéger son réseau et ses imprimantes professionnelles en 5 étapes ?

Les entreprises de toutes tailles doivent relever un certain nombre de défis pour assurer la sécurité de leurs réseaux. Pourtant, les vulnérabilités liées aux MFP et imprimantes connectées d’aujourd’hui sont souvent sous-estimées. Voici comment protéger votre réseau en 5 points.

Désormais, les pirates se servent des systèmes multifonction (MFP) et imprimantes des organisations pour dérober des informations confidentielles stockées sur des disques durs et d’autres périphériques connectés aux réseaux professionnels. Ces cybercriminels provoquent d’importants dégâts et perturbent les activités des entreprises. Selon un rapport d’IDC, 25 % des failles de cybersécurité à corriger impliqueraient des imprimantes. L’impact sur la productivité et la rentabilité des entreprises est donc énorme, alors même que risque lié aux MFP et imprimantes non sécurisés est souvent méconnu et ignoré.

1 : l’identification des utilisateurs et la gestion des autorisations

L’une des solutions les plus importantes pour sécuriser les réseaux consiste à n’autoriser que les utilisateurs connus à accéder aux périphériques tels que les imprimantes. Cet objectif peut être atteint grâce à une administration et à une gestion des autorisations cohérentes.

Identification des utilisateurs : il s’agit du processus grâce auquel les administrateurs ne donnent de droits d’accès aux MFP et imprimantes qu’aux utilisateurs enregistrés. Ces derniers peuvent être identifiés en interne en s’appuyant sur la liste d’utilisateurs locaux, ou via le réseau grâce à un serveur d’authentification. Les administrateurs doivent également décider qui appartient à quel groupe en créant un nom d’utilisateur et un mot de passe, et en mettant en place une stratégie de gestion de mots de passe sur mesure/unique.

Autorisation des utilisateurs : ce processus a pour but d’autoriser l’accès aux ressources des réseaux des organisations, et d’en contrôler l’utilisation. En fonction des identifiants de chaque utilisateur, il est possible de limiter l’accès à certains individus, le restreindre à certaines fonctions, ou le bloquer entièrement. L’administrateur peut également configurer l’accès aux périphériques à l’aide de cartes d’accès contenant des informations d’identification uniques pour chaque individu.

2 : sécuriser le réseau

L’ensemble des périphériques connectés au réseau sont aussi sécurisés que le point le plus vulnérable de ce réseau. Il est donc très important de contrôler l’utilisation des ports et protocoles. Grâce à une configuration intelligente, les administrateurs peuvent bloquer les activités indésirables et les attaques potentielles sur l’infrastructure. Parmi les techniques permettant de sécuriser les communications entre les périphériques du réseau :

Utiliser des fonctions de filtrage pour limiter l’accès à des adresses IP et MAC (Media Access Control) spécifiques. Le réseau et les canaux de communication sont ainsi protégés en limitant l’accès aux adresses ou plages d’adresses spécifiées.

Désactiver les ports non utilisés (afin que seuls ceux qui sont nécessaires fonctionnent) pour bénéficier d’une couche de sécurité supplémentaire et de davantage de contrôle sur le réseau en bloquant les accès non autorisés vers l’ensemble des actifs connectés.

S’assurer que les protocoles IPSec (le protocole Internet pour un échange de données sécurisé et chiffré de données), TLS (le protocole de sécurité de la couche de transport, qui chiffre la transmission de données) et HTTPS (le protocole de transfert hypertexte sécurisé, qui sécurisé les communications sur le réseau) sont configurés pour offrir le niveau de protection le plus élevé.

3 : protéger les données

Il y a deux façons de s’assurer que les données stockées sur les disques durs des MFP et imprimantes soient en permanence sécurisées :

Le chiffrement des données est la procédure ou fonctionnalité cryptant les documents à l’aide d’un algorithme complexe à 256 bits.

L’écrasement des données, qui permet d’effacer le disque dur d’un appareil. Cette stratégie garantit l’effacement définitif de l’ensemble des données déjà stockées sur le disque et des documents numérisés après avoir qu’elles aient été écrasées jusqu’à 10 fois.

4 : imprimer des informations confidentielles de façon sécurisée

Les documents confidentiels doivent être imprimés en suivant une procédure sécurisée évitant les accès et copies non autorisées. Ainsi, lorsqu’une tâche d’impression est soumise, elle est conservée sur le disque dur de l’appareil jusqu’à ce que l’utilisateur saisisse un code PIN, ou présente un jeton ou une carte d’authentification configurés au préalable. Une fois le document imprimé, l’ensemble des données sont automatiquement effacées du disque dur.

5 : assurer une supervision et un contrôle à distance

Mis en place correctement, les outils de sécurité des réseaux offrent aux administrateurs informatiques un contrôle total sur l’ensemble des appareils connectés au réseau, et ce directement depuis leurs postes de travail. Ils peuvent ainsi contrôler un parc entier de MFP et d’imprimantes, et découvrir et gérer à distance la plupart des menaces de sécurité potentielles. Le clonage des appareils permet également de rationaliser le travail des administrateurs, et offre encore plus de sérénité, tout changement au niveau des paramètres d’un équipement pouvant ainsi être reproduit sur l’ensemble du parc. (Par Tomasz Stefanski – Solutions and Applications Specialist chez Sharp Europe).

Fraude au nom de domaine : des millions de nouveaux domaines frauduleux. Plus de 90% restent actifs

La société Proofpoint, spécialiste de la mise en conformité et cybersécurité, a publié son rapport 2019 sur la fraude au nom de domaine. L’étude dévoile les dernières tendances, les stratégies et les activités des cybercriminels. Une analyse approfondie des données collectées sur une période de douze mois dans la base de données de domaines actifs de l’entreprise. Elle contient plus de 350 millions de domaines et représente pratiquement tous les domaines sur le Web.

Chasse aux domaines frauduleux ! À l’instar de nombreuses autres méthodes d’attaque très populaires aujourd’hui, la fraude au nom de domaine cible des individus plutôt que des infrastructures en faisant appel à l’ingénierie sociale, terme connu aussi sous Social Engineering, pour amener les utilisateurs à croire que les domaines auxquels ils accèdent sont légitimes. Du fait du peu d’obstacles à l’enregistrement des noms de domaine et de la facilité d’exécution, il est essentiel que les sociétés restent vigilantes face aux domaines suspects et illégaux susceptibles de présenter un risque pour leur marque et leurs clients.

Hausse de 11%

Entre le 1er trimestre et le 4ème trimestre 2018, le nombre d’enregistrements de noms de domaines frauduleux a connu une hausse de 11%. Presque tous les domaines frauduleux détectés restent actifs et prêts à l’attaque, plus de 90% d’entre eux étant associés à un serveur actif.

Parmi ces domaines frauduleux, plus de 15% ont des enregistrements Mail Exchanger (MX), ce qui signifie qu’ils envoient et/ou reçoivent des e-mails. Un sur quatre dispose également de certificats de sécurité, c’est bien plus que ce que l’on peut observer dans le paysage global des domaines. Or, de nombreux internautes les assimilent de ce fait à tort comme des domaines légitimes et sûrs.

Les domaines frauduleux utilisent souvent les mêmes domaines de premier niveau (TLD), offices d’enregistrement et serveurs Web que les domaines légitimes afin d’imiter les marques et abuser les utilisateurs. Ces facteurs, ainsi que la forte proportion de serveurs Web actifs, qui sont nombreux à posséder des certificats SSL valides, renforcent la perception de légitimité des domaines frauduleux, augmentant ainsi le potentiel de nombreuses attaques, notamment les fraudes par virement électronique, le phishing, les ventes de produits de contrefaçon et autres escroqueries.

Quand le HTTPS sert aux pirates

Plus de 85% des grandes marques de vente au détail ont identifié des domaines vendant des versions contrefaites de leurs produits. Les marques de vente au détail en décomptent en moyenne plus de 200. D’ailleurs, les domaines vendant des produits de contrefaçon possèdent plus de certificats de sécurité que d’autres types de domaines frauduleux, ce qui les rend légitimes aux yeux des clients.

96% des sociétés ont trouvé des correspondances exactes de leur domaine avec un TLD différent (par exemple, « .net » au lieu de « .com ») et 76% ont identifié des domaines « similaires » se faisant passer pour leur marque. La plupart des secteurs et des zones géographiques sont touchés.

Une enquête du blog ZATAZ, le plus vieux blog dédié à la cybersécurité en langue française du monde, démontrait comment des entreprises, et leurs clients, se font piéger par des domaines .com transformés en .co.

Les domaines frauduleux utilisent l’e-mail pour mieux cibler les attaques. Pour 94% des sociétés observées, Proofpoint a identifié au moins un domaine frauduleux se faisant passer pour leur marque et envoyant des e-mails. De nombreux domaines frauduleux ont envoyé de faibles volumes d’e-mails, un comportement typiquement associé à des attaques hautement ciblées et basées sur l’ingénierie sociale. Les cybercriminels se faisant passer pour des marques de vente au détail facilement reconnaissables (en particulier celles ayant des chaînes d’approvisionnement complexes) ont envoyé des volumes d’e-mail beaucoup plus importants, ce qui laisse suggérer des attaques plus généralisées contre les clients et les partenaires.

Des facteurs comme l’introduction de nouveaux TLD créent des opportunités pour les cybercriminels. En 2018, l’introduction de nouveaux TLD, tels que .app et .icu,, a créé de nouvelles opportunités pour l’enregistrement de domaines frauduleux. Proofpoint a constaté que les cybercriminels exploitaient ces nouveaux TLD pour enregistrer des noms ressemblant à des domaines « .com » qui appartiennent déjà à de grandes marques.

Etat de la sécurité des applications des plus grandes banques du monde

Des chercheurs ont mené une enquêtes sur l’état de la sécurité des applications des plus grandes banques du monde. Un des outils posséde une faille connue depuis 2011.

Les nouvelles recherches de la société ImmuniWeb va faire grincer des dents dans le petit monde bancaire. Ils ont étudié la sécurité, la confidentialité et la conformité des applications des plus grandes institutions financières mondiales figurant dans la liste S&P Global 2019. Le résultat a de quoi étonner. En ce qui concerne la conformité, 85 applications Web de banque en ligne ont échoué au test de conformité GDPR ; 49 banque en ligne ont échoué au test de conformité PCI DSS ; 25 app ne sont pas protégées par un WAF.

Vulnérabilités de sécurité

Dans cette étude, on découvre que sept applications Web de banque en ligne contiennent des vulnérabilités connues et exploitables.

La plus ancienne vulnérabilité est connue depuis 2011. 92% des applications bancaires mobiles contiennent au moins une vulnérabilité à risque moyen.

100% des banques ont des problèmes de sécurité ou des problèmes liés aux sous-domaines oubliés.

Pour finir, concernant la sécurité du site web, seuls 3 portails sur 100 affichaient la note la plus élevée «A+» pour le « chiffrement SSL et la sécurité des sites Web ». Dans ce top 3, on trouve un Suisse (credit-suisse.com), un Danois (danskebank.com) et un Suédois (handelsbanken.se).

Pendant ce temps, dans le commerce 2.0

De son côté, le laboratoire Pradeo a étudié 38 applications mobiles d’e-commerce les plus téléchargées au monde. Le rapport montre qu’elles envoient les données personnelles des utilisateurs via de nombreuses connexions non sécurisées (pourcentages précis dans l’article) et présentent en moyenne 13 vulnérabilités de code, dont certaines ayant un haut niveau de sévérité.

L’authentification multifacteur peut vous aider à sécuriser vos connexions Active Directory

Le mot de passe est probablement la mesure de sécurité la plus courante et la plus utilisée, mais c’est également la plus vulnérable. En effet, l’’utilisation d’identifiants internes compromis par un attaquant externe représente, selon Verizon et son Data Breach Investigations Report 2018, la menace la plus courante dans les violations de données. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises mettent en place l’authentification multifacteur (MFA) en complément des mots de passe pour le contrôle des accès.

L’authentification multifacteur, connu sous le 3 lettres MFA, est un système de sécurité qui fait appel à plusieurs méthodes d’authentification pour vérifier l’identité de l’utilisateur qui souhaite se connecter. Il a pour objectif de mettre en place plusieurs couches de protection, afin de rendre plus difficile l’accès d’une personne non autorisée à un réseau. Ainsi, même si le pirate parvient à déchiffrer l’un des facteurs, il lui reste encore au moins un obstacle à franchir avant de pouvoir atteindre sa cible.

Comme l’explique Helpnet Security (IS Decision), dans les colonnes de ZATAZ, l’authentification multifacteur présente de nombreux avantages. D’abord la sécurité renforcée de votre réseau. Un Pirate doit disposer de l’ensemble des facteurs requis par le système lors de la connexion, sans quoi il ne pourra pas accéder au compte.

Mise en conformité

Ensuite, la mise en conformité: Un grand nombre de normes contraignent certaines entreprises à implémenter l’authentification multifacteur pour la protection d’informations sensibles (données financières ou à caractère personnel). Même si parfois la norme ne mentionne pas clairement la méthode MFA, elle insiste parfois sur le besoin d’un processus d’authentification renforcée. En d’autres termes, l’authentification multifacteur.

Enfin, les connexions simplifiées: Au premier abord, l’authentification multifacteur semble compliquer les connexions. Mais, en réalité, la protection renforcée qu’offre cette méthode permet aux entreprises d’utiliser des options de connexion plus avancées comme l’authentification unique (SSO).

Pour en savoir plus.

Patch Tuesday Linux et Adobe

Déni de service via TCP SACK vers le noyau Linux

Plusieurs vulnérabilités DoS ont été rapportées en juin concernant le noyau Linux (CVE-2019-11477CVE-2019-11478, CVE-2019-11479). Microsoft a publié un avis de sécurité fournissant des informations et des liens sur ces vulnérabilités.

Patch Tuesday version Adobe

Adobe a publié des correctifs pour Bridge CC, Experience Manager et Dreamweaver. Trois vulnérabilités sont corrigées dans Experience Manager tandis qu’une vulnérabilité est résolue dans Bridge et Dreamweaver. Aucune d’entre elles n’est considérée comme critique et le niveau de vulnérabilité le plus élevé pour chaque logiciel concerné est Important.

Microsoft – Patch Tuesday juillet 2019

Ce mois-ci Microsoft résout 77 vulnérabilités dont 15 classées comme critiques. Parmi ces dernières, 11 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs tandis que les quatre autres concernent le serveur DHCP, GDI+, l’infrastructure .NET et l’ensemble des outils de développement logiciel Azure DevOps Server (anciennement Team Foundation Server).

En outre, Microsoft a publié des correctifs importants pour deux vulnérabilités activement exploitées facilitant une élévation de privilèges, ainsi que pour une exécution de code à distance sur SQL Server. Microsoft a également diffusé deux avis de sécurité concernant des vulnérabilités affectant Outlook sur le web et le noyau Linux. Concernant Adobe, l’éditeur vient tout juste de publier des correctifs pour Bridge CC, Experience Manager et Dreamweaver.

Correctifs pour postes de travail

Déployer des patches pour les moteurs de script, les navigateurs, GDI+ et l’Infrastructure .NET est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tout système utilisé pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont également concernés les serveurs multi-utilisateurs utilisés comme postes de travail distants.

Exécution de code RCE sur le serveur DHCP

Une vulnérabilité par exécution de code à distance (RCE) (CVE-2019-0785) est présente sur le serveur DHCP de Microsoft lorsque ce dernier est configuré pour une reprise après incident. Un attaquant ayant un accès depuis le réseau au serveur DHCP dédié à la reprise après incident pourrait ainsi exécuter du code de manière arbitraire. Ce correctif doit donc être déployé en priorité sur tous les systèmes exécutant un serveur DHCP en mode Reprise après incident.

Attaques actives sur l’élévation de privilèges

Microsoft a publié des patches pour deux vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges (CVE-2019-1132 et CVE-2019-0880) dans Win32k et splwow64 et qui ont été exploitées en aveugle. Même s’ils sont classés comme Importants, ces correctifs sont en fait prioritaires car une association avec d’autres vulnérabilités pourrait fournir un accès complet au système à un cyberattaquant.

Exécution de code RCE sur le serveur SQL

Le Patch Tuesday de ce mois-ci résout également une vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2019-1068) au sein du serveur Microsoft SQL Server. Classée comme Importante, cette vulnérabilité exige une authentification. Cependant, si elle est associée à une injection de code SQL, un cyberattaquant risque de compromettre complètement le serveur.

Azure DevOps Server (anciennement Team Foundation Server)

L’ensemble d’outils de développement logiciel Azure DevOps Server (ex-Team Foundation Server – TFS) est affecté par une vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2019-1072) qui est exploitée via des téléchargements de fichiers malveillants. En effet, quiconque télécharge un fichier vers un serveur peut exécuter du code via un compte Azure DevOps/TFS. Sont également concernés les utilisateurs anonymes si le serveur est configuré pour accepter ces derniers. Ce correctif est donc une priorité pour toutes les installations Azure DevOps ou TFS.

Script XSS dans Outlook sur le web

Microsoft a publié un avis de sécurité pour une vulnérabilité à base de scripts intersite (XSS) dans Outlook sur le web (anciennement OWA). Cette vulnérabilité permet à un attaquant d’envoyer un fichier SVG malveillant, même si l’utilisateur ciblé doit ouvrir ce fichier d’image vectorielle directement en le glissant vers un nouvel onglet ou en copiant l’URL dans un nouvel onglet. Même si ce scénario d’attaque reste improbable, Microsoft recommande de bloquer les fichiers au format SVG. (Publié par Jimmy Graham dans The Laws of Vulnerabilities)

Le CAC 40 en tête des entreprises les plus dynamiques dans le monde

Les réglementations (loi de programmation militaire, RGPD…) et le besoin de confiance numérique ont incité les entreprises à développer une véritable culture du risque et à investir massivement dans des dispositifs de cybersécurité. Toutefois, si 100% des entreprises du CAC 40 agissent désormais en matière de cybersécurité, plaçant ainsi la France dans le peloton de tête des pays les plus actifs sur le sujet, la portée du risque sur l’activité des entreprises est encore sous-évaluée. Une réalité qui se constate aussi dans les innovations technologiques des entreprises, qui font souvent l’impasse sur la cybersécurité. C’est ce que révèle une étude du cabinet Wavestone sur les niveaux de maturité des entreprises dans le domaine de la cybersécurité. Pour cette nouvelle édition, les experts ont analysé les communications financières (notamment via leur rapport annuel et leur document de référence), publiés au 1er juin 2019, de 260 entreprises cotées dans le principal indice boursier des pays où Wavestone est présent : CAC 40, Dow Jones, FTSE 100, BEL20, SMI, HSI. Les résultats de cette étude unique donnent un aperçu du niveau de maturité déclaré des entreprises et de son évolution, sur différents aspects : implication des comités exécutifs, investissements en cybersécurité, RGPD…

Cybersécurité : Le CAC 40 progresse encore…

Pour évaluer le niveau de maturité des entreprises dans le domaine de la cybersécurité, les équipes du cabinet ont mis au point le financial communication cybermaturity index. Celui-ci permet d’évaluer les enjeux et les risques, la gouvernance et la réglementation, ainsi que les actions de protection mises en place dans les entreprises. Sur la base de cet index, les entreprises du CAC 40, qui étaient en dessous de la moyenne en 2017, progressent en 2018 (10,07/20 + 1,07 VS 2017).

Ainsi, ce sont 100 % des entreprises du CAC 40 qui mentionnent les enjeux de sécurité dans leur rapport annuel et qui se mobilisent sur le sujet de la protection des données personnelles (RGPD) (+42 points VS 2017). Ce sujet majeur pour les entreprises concerne désormais une majorité des comités exécutifs : 50% (+25 points VS 2017) des groupes du CAC 40 adressent la problématique de la cybersécurité au niveau du comité exécutif.

Une prise de conscience qui se constate aussi dans la nette progression de la prise de fonction de DPO (Data Protection Officer) dans les entreprises (52,5 % en 2018 VS 13% en 2017).

Plus encore qu’en 2017, les secteurs de la finance (14,77 % / +3,89 pts VS 2017) et des technologies de l’information (12,05% / +0,89 pts VS 2017) sont les locomotives du niveau de maturité des entreprises du CAC 40.

… et caracole en tête des entreprises les plus matures dans la prévention des cyber-risques dans le monde

Parmi les 260 entreprises analysées sur les 6 places de marché (CAC 40, Dow Jones, FTSE 100, BEL20, SMI, HSI), le CAC 40 se place dans le peloton de tête des entreprises les plus matures sur la prise en compte de la cybersécurité dans les communications financières (10,07/20), juste derrière les Etats-Unis (10,15/20).

Si la France et les Etats-Unis s’illustrent dans le secteur de la finance, c’est le secteur des technologies de l’information qui dominent au Royaume-Uni et en Belgique.

Les résultats dévoilent aussi des cultures et des pratiques différentes autour de la cybersécurité : c’est aux Etats-Unis que l’implication du COMEX sur les problématiques en lien avec la cybersécurité est le plus fréquemment citée dans les rapports d’activité des entreprises (83%), devant le Royaume-Uni (61%), la France et la Belgique (50%). D’autre part, avec 46% de mentions faites sur les niveaux d’investissements en matière de cybersécurité, le Royaume-Uni valorise les investissements via des programmes de cybersécurité, contre 30% à 35% en France et aux Etats-Unis et 15% en Belgique.

Avec l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données européen (RGPD), les entreprises françaises du CAC 40 mettent la Privacy à l’honneur, en affichant leurs ambitions sur la problématique dans l’ensemble de leurs rapports d’activité.

Alors que l’exemple français aurait pu susciter un éveil des autres pays européens sur la mise en place du RGPD, ce sont finalement les Etats-Unis (87%) qui se rapprochent de la France (100%) dans le domaine de la Privacy, suivis par la Belgique (75%) et le Royaume-Uni (71%).

Des investissements conséquents sur des programmes de cybersécurité, des actions en cybersécurité plus rares dans les technologies innovantes

Si les rapports d’activités font rarement mention des niveaux d’investissements engagés par les entreprises du CAC 40, le cabinet Wavestone a observé une augmentation des entreprises qui font état d’investissements conséquents dans des programmes de sécurité (35% / +22,5 pts VS 2017). Pourtant, dans le même temps, les entreprises font preuve d’un certain attentisme lorsqu’il s’agit d’investir dans des plans d’actions unitaires (45% en 2018 / – 35 pts VS 2017).

En témoignent aussi, des programmes d’innovation qui font toujours l’impasse sur la cybersécurité. En effet, alors que les projets liés à la 5G font leur apparition dans les entreprises du CAC 40, seul 1 projet fait le lien avec la cybersécurité. Une tendance qui se confirme aussi dans les domaines de l’IoT et de l’IA où seuls 2 chantiers sont liés à la cybersécurité, alors que le nombre de projets innovants ne cesse de croître dans ces domaines (58% pour l’IA / +12 pts VS 2017 – 45% pour l’IOT / +10 pts VS 2017). La cybersécurité reste toujours absente des projets dans le domaine de la Blockchain.

« Même si les résultats montrent une progression de la prise en compte de la cybersécurité, la France et le CAC40 restent en retrait sur la mobilisation effective des fonctions dirigeantes de l’entreprise. Alors que c’est une condition sine qua none au succès des programmes de cybersécurité ! », déclare Gérôme Billois, Partner cybersécurité et confiance numérique au sein de Wavestone.

Olvid, une messagerie sécurisée made in Europe

Olvid, un nouvel outil de sécurisation de vos conversations. Mission : chiffrer vos messages mobiles sans risque de fuite de données !

Depuis quelques jours nous testons Olvid, un outil dédié aux smartphones (Android, iOS). Mission d’Olvid, permettre de communiquer avec ses collègues, proches, familles en mode chiffré.

Une application lancée en décembre 2018 sous l’impulsion de deux docteurs en cryptographie : Thomas Baignères et Matthieu Finiasz.

Olvid est sous la « protection » d’Agoranov, un incubateur fondé par l’ENS, Paristech, Dauphine Université Paris, Sorbonne Université, Inria et sponsorisé par le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, l’Île de France, la Mairie de Paris et le Fonds social européen de l’Union européenne. A noter que Matthieu Finiasz est enseignant pour ENSTA-ParisTech.

Olvid

Il existe déjà de nombreux outils tels que Whatsapp (à bannir), Telegram (méfiance, on ne connait pas le code source et il semble exister une master key), Signal, … Olvid annonce être différent. Aucune trace sur les serveurs. Pas de fuite de données, pas d’espionnage, pas de données personnelles, anonymat complet. La versoin 0.7.3 pour Android ne dépasse pas les 6Mo.

Sécurisé, oui mais …

Bon, pour être très honnête, l’espionnage reste possible dans la mesure ou un logiciel espion a été installé dans votre appareil, à l’image de Cerberus. Mais le problème viendrait de la non maîtrise de votre téléphone, pas d’Olvid.

En ce qui concerne les communications, plus de risque. Le chiffrement rend illisible les conversations. « Contrairement à l’intégralité des autres messageries, la sécurité de vos communications ne dépend plus d’un serveur. explique les fondateurs de cet outil. Notre serveur se fait hacker ? Peu importe… la sécurité des communications est préservée. »

A tester sans attendre

L’outil réclame quatre informations nom, prénom, société et votre poste au sein de cette société. Vous pouvez, bien évidement mettre ce que bon vous semble. Une fois les données enregistrée, l’application produit un QRCode. Une information à transmettre à vos contacts par mail. Votre correspondant, qui doit installer sur son smartphone Olvid, photographie le QRCode reçu, si ce dernier reçoit l’invitation via un courriel lu sur un ordinateur. Un lien permet d’accéder directement au répertoire Olvid.

Aucun numéro de téléphone, adresse mail ne sont réclamés. Bref, seuls vos contacts autorisés connaissent votre présence dans l’outil.

Olvid est gratuite pour le moment. La bonne occasion de le tester (Android / iOS).

Les accès à privilèges, clés de l’attaque chinoise contre les télécoms

L’opération récente de la Chine contre des sociétés de téléphonie cellulaire – appelée « opération Soft Cell » – fait partie d’une campagne d’espionnage qui exploite les accès aux comptes à privilèges. La compromission des identifiants reste en effet l’arme de choix des cyber-attaquants et est un modèle d’attaque récurrent.

Ce phénomène a débuté lorsque Edward Snowden a révélé l’opération Socialist, une campagne de la CIA et du Global Communication Headquarters (GCHQ) britannique, qui aurait tenté de prendre le contrôle d’un réseau majeur : Belgacom, société de télécommunications belge. Cet accès aurait permis aux agences de renseignements d’obtenir les métadonnées nécessaires pour suivre à la trace des individus spécifiques.

Pour Lavi Lazarovitz, responsable de l’équipe de recherche en sécurité du CyberArk Labs, Soft Cell trouve son origine ailleurs – l’APT 10, un groupe de cyber-espionnage chinois – mais son modèle d’exécution est très similaire : « L’opération Socialist, à l’instar de Soft Cell, a exploité les accès à privilèges pour prendre le contrôle des systèmes de télécommunications, en restant dans l’ombre. Aucune de ces attaques n’a eu besoin d’exploiter des vulnérabilités, ou d’utiliser des outils sophistiqués et agressifs, chers à développer. Dans les deux cas, les groupes ont compromis des accès à privilèges de l’organisation, c’est-à-dire les comptes d’administrateurs de domaine disposant de droits sur un domaine entier, ce qui les rend extrêmement pertinents pour les attaquants.«

Comptes administrateurs, accès à privilège et pirates

Les comptes d’administrateurs de domaine, et autres accès à privilèges bien connus, sont généralement contrôlés et surveillés de près. Cependant, il reste bien souvent des vulnérabilités exploitables. Les attaquants ont probablement visé des « administrateurs fantômes », c’est-à-dire des accès à privilèges qui ne sont pas répertoriés dans l’Active Directory, les rendant invisibles et donc ignorés par les équipes de sécurité des organisations. Ces types de comptes disposent de privilèges particuliers, qui permettent à un attaquant de contrôler des réseaux complets, sans être associés à un groupe de privilèges. En conséquence, l’attaque laisse peu de traces, tout en offrant de la souplesse au hacker. Lors de l’opération Soft Cell, les cybercriminels ont lancé un service VPN pour obtenir un accès fantôme au réseau, potentiellement basé sur des comptes d’administrateurs fantômes.

Cela démontre une fois encore l’efficacité d’un VPN pour se protéger et éviter les erreurs.

Le recours à ces derniers n’est pas le seul raccourci utilisé par les assaillants des opérations Soft Cell et Socialist. Dans ces deux cas, les attaques contre les sociétés de télécommunications ont visé la chaîne logistique. En effet, tout comme les usines de fabrication de hardwares, les éditeurs de logiciels qui fournissent des mises à jour de produits, ou des serveurs de réseau de trafic internet, sont vulnérables aux attaques de la chaîne logistique.

Jérôme Robert de la société Alsid, commente « On ne peut qu’être consterné devant l’ampleur de cette brèche, mais il faut bien admettre que l’avènement d’un incident de cette nature était inéluctable. Notre industrie, dans son ensemble, a investi des centaines de milliards d’euros dans la protection des postes, des réseaux, et des données tout en restant résolument aveugle au danger que représente l’insécurité d’Active Directory. Ce douloureux rappel à l’ordre doit alerter les entreprises et les industries qui doivent sortir la tête du sable et prendre cette menace à bras le corps ! C’est une cyber-bombe à retardement, et le minuteur touche à sa fin« .

Cette stratégie d’attaque est même devenue courante. De nombreux cybercriminels redirigent leurs efforts : au lieu de cibler directement des organisations bien sécurisées, ils visent désormais leurs chaînes logistiques qui le sont moins. Les hackers, souhaitant accéder discrètement et en continu aux données et à l’IP d’une entreprise, n’envoient plus massivement des emails de phishing et préfèrent compromettre le matériel de la société. Les pirates qui souhaitent accéder aux métadonnées, à la localisation et aux appels d’un individu pendant une période plus longue peuvent alors remplacer l’exposition coûteuse d’une vulnérabilité de WhatsApp par la compromission du téléphone d’un individu spécifique.

L’Afnic renforce et facilite le traitement des plaintes pour usurpation d’identité des .fr

L’Afnic renforce et facilite le traitement des plaintes pour usurpation d’identité des noms de domaine en .fr. Des démarches simples, en 2 clics, directement depuis le site de l’Afnic.

Depuis 2017, l’Afnic a recensé 102 plaintes d’usurpation d’identité de personnes physiques relatives à l’enregistrement d’un nom de domaine en .fr. L’usurpation d’identité survient lorsqu’une personne enregistre un ou des noms de domaine sous l’identité d’un tiers (personne physique). Dans la majorité des cas, il s’agit là d’un acte de malveillance à des fins de cybercriminalité : escroquerie, vente de produits contrefaits, arnaques aux entreprises, diffamation, etc.

Si le nombre de plaintes recensées est relativement faible au regard des 3,4 millions de noms de domaine enregistrés en .fr, ces pratiques peuvent avoir des impacts lourds de conséquences pour les victimes. Malheureusement, ces faits sont portés à leur connaissance de manière souvent brutale, par lettre recommandée émanant d’un cabinet d’avocat, une plainte ou une assignation signifiée par un huissier de justice…

Pour lutter contre ces usurpations d’identité, l’Afnic a édité une fiche pratique « Lutter contre l’usurpation d’identité » et a mis en place une procédure simple en deux étapes :

  • 1ère étape « La demande d’accès à ses informations dans la base Whois », qui recense l’ensemble des noms de domaine gérés par l’Afnic (.fr, .pm, .re, .tf, .wf et .yt.).
    Si cette étape est facultative, elle est vivement conseillée : elle permet en effet de connaître le ou les nom(s) de domaine enregistré(s) avec les informations personnelles des victimes.

Fort de ces informations, il faudra alors déposer une plainte auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie les plus proches.

Dès réception de cette demande, l’Afnic agit dans les meilleurs délais pour que le bureau d’enregistrement en charge du ou des nom(s) de domaine concerné(s) supprime les informations personnelles ainsi que le nom de domaine frauduleusement enregistré. Ces deux démarches sont directement accessibles depuis le site de l’Afnic, à la rubrique « Actions et procédures ».

Rappelons que l’usurpation d’identité est un délit pénalement sanctionné par un an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 euros.

Le coût additionné des attaques par cryptovirus touchant les PME françaises

L’enquête terrain inédite menée par l’IRT SystemX auprès de PME et TPE françaises, victimes de cyberattaques, dévoile l’impact réel des cyber-préjudices et fait voler en éclats deux grandes croyances communément admises : le nombre de cyberattaques réussies s’avère bien supérieur aux estimations habituellement rendues publiques, tandis que le coût moyen des cyberattaques se révèle en revanche beaucoup plus faible que supposé. Zoom sur les 9 principaux enseignements de cette étude.

 SystemX, unique IRT dédié à l’ingénierie numérique des systèmes du futur, dévoile les principaux enseignements de sa première enquête terrain menée sur 3 ans* auprès de plus de 60 entreprises françaises**, principalement des PME/TPE de moins de 50 personnes, victimes de cyberattaques. Toutes les régions et secteurs economiques sont représentés. L’objectif de cette enquête était de mesurer les préjudices causés au tissu économique, puis d’élaborer des modèles de calcul des coûts ainsi que de l’exposition d’une entreprise au risque Elle a également permis de collecter des signaux faibles, annonciateurs de nouvelles tendances, et notamment d’évolutions à attendre sur le mode opératoire de certaines formes d’attaques

Parmi les catégories d’attaques étudiées, le rançonnage par cryptovirus et les fraudes au président et faux ordres de virement prennent la plus grande place. Ont également été rencontrées : l’escroquerie au faux support technique, la prise de contrôle de messagerie, le piratage téléphonique, la fraude aux sentiments, l’usurpation d’identité, la mauvaise protection des caméras, la captation de nom de domaine, le défaçage ou encore le vol de compte bancaire. A noter la grande rareté des attaques DDos par déni de service contre des PME, ce qui constitue l’un des résultats inattendus de cette enquête et confirme que ce type d’attaque résulte avant tout d’un ciblage intentionné de la part d’un tiers.

« Cette enquête terrain est inédite en France : elle transmet une vision profondément renouvelée des attaques informatiques notamment grâce à une précision des chiffres jamais atteinte. Initiée dans le cadre du projet EIC (Environnement pour l’Interopérabilité et l’Intégration en Cybersécurité), elle remet en cause les chiffrages habituels, ce qui modifie la vision à porter sur le cyber-risque », explique Gilles Desoblin, Responsable de la thématique Défense et Sécurité, IRT SystemX.

Parmi les principaux enseignements de cette enquête

–          La fréquence des attaques réussies en matière de cryptovirus est plus haute que supposée jusqu’alors : pour une PME de moins de 50 salariés, la probabilité d’être victime ne se mesure annuellement plus en pour mille mais en pour cent, se situant entre 2 et 5% (soit entre 100 000 et 250 000 entités par an). Elles ne se situent donc plus dans la catégorie des événements rares.

–          Le coût moyen d’une attaque par cryptovirus est inférieur à ce qu’il est généralement communiqué via les médias : en effet, le coût moyen pour une TPE s’évalue actuellement en milliers d’euros par attaque réussie, en non en dizaines, centaines voire en millions d’euros. A noter que la progression des coûts n’est pas proportionnée seulement à celle de la taille d’une entreprise, mais dépend d’autres facteurs parfois inattendus tels que le mode de gestion des ressources humaines .

–          La médiane constatée (de l’ordre du millier d’euros) est basse et se situe nettement au-dessous de la moyenne, ce qui signifie qu’un grand nombre d’attaques réussies trouvent des solutions à faible prix, particulièrement quand les sauvegardes ne sont pas affectées.

–          Toujours concernant les cryptovirus, les coûts additionnés subis par l’ensemble des victimes de moins de 50 employés – entreprises ou associations – en France s’élèvent à un montant supérieur à 700 millions d’euros par an.

–          Dans cette observation de transfert de richesse, le gain enregistré par les pirates déroge à l’image communément admise. La sortie de capitaux, due conjointement aux cryptovirus et aux fraudes aux président – soit plus de 200 millions d’euros -, masque des modèles économiques très différents entre ces formes de criminalité. Les calculs réalisés au sujet des cryptovirus font ressortir un ratio entre l’argent rançonné (sommes versées) et le préjudice total de l’ordre de 1/25 chez les PME/TPE. A contrario, les fraudes au président, malgré leur recours accentué à des acteurs humains et à l’ingénierie sociale, laissent entrevoir des marges finales plus élevées.

–          L’étude dévoile également la sous-estimation du préjudice humain occasionné par ces attaques (fragilisation des personnes, perte de cohésion de groupe), avec la nécessité d’assister les décideurs pendant cette phase où ils doivent mener des arbitrages en situation de forte incertitude.

–          A contrario, le préjudice sur l’image des entreprises touchées est surestimé, puisqu’il est souvent superficiel et passager, sauf si cela coïncide avec un temps fort de la société (lancement de nouveau produit ou événement-jalon important).

–          Si les relations entre entreprises partenaires se sont confirmées être l’une des principales failles en cas d’attaque et de leurre, par exemple en matière de rançonnage avec des courriers du type « facture modifée » ou de fausses adresses bancaires (FOVI), l’observation plus fouillée fait ressortir qu’une partie très importante des coûts d’attaque provient de la déficience d’acteurs de l’écosystème de l’entreprise : prestataire ou éditeur informatique, opérateur télécom, fournisseur de messagerie, électricien, banquier, etc. Il est apparu que ces déficiences ou le manque de réactivité de nombre de ces acteurs alimentent le risque dans des proportions au moins comparables à celles engendrées par les déficiences internes.

–          Enfin, contrairement à l’image d’une sécurité informatique qui s’obtiendrait par de forts investissements, l’étude souligne que la majorité des préjudices observés aurait pu être évitée ou atténuée par des modes de protection à coût modeste, et par une série de bonnes pratiques accessibles à la plupart des entreprises.

*Réalisée entre 2016 et 2019

** Entreprises invididuelles, TPE et PME de moins de 50 personnes et secteur associatif

Mystérieuses factures dans votre boîte mail

Depuis quelques heures, vous recevez d’étonnantes factures ne correspondant à aucuns de vos achats. Explication de la malveillance cachée derrière cette missive électronique.

L’annonce des factures envoyée à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires s’affiche assez simplement. En objet, le nom d’un site web. Le contenu du courriel vous affirme une commande en cours. « Votre commande numéro 1585432 d’un montant de 734€ a bien été encaissée par notre système de paiement. »

Un message qui a de quoi inquiéter. Plus de 700€ (certains autres courriels annoncent 300, 500, 700€). Comment est-ce possible ? piratage de votre compte bancaires ? Erreur d’une banque en votre défaveur ? Pas d’inquiétude. Il s’agit d’une arnaque. Ne cliquez pas, Data Security Breach l’a fait pour vous.

Fausse facture, faux sondage, vrai piège

En fait de facture, le lien proposé dans ce mystérieux courriel a pour mission de vous diriger vers un faux sondage. Mission, vous faire croire que vous allez pouvoir remporter une smartphone de dernière génération (iPhone, Samsung) pour la modique somme de 1€. Il faut lire les petites lignes pour comprendre le fonctionnement de ce – cadeau – : « Tous les nouveaux clients participent au tirage au sort du produit promotionnel […] Cette offre spéciale s’accompagne d’une période d’essai de 3 jours pour un service d’abonnement. »

C’est ici que le piège se referme. Pour recevoir votre téléphone, on vous réclame 1 euro de frais. Pour les payer, fournir son numéro de carte bancaire… et au bout de trois jours… vous voilà abonné pour 70 euros par mois.

Système marketing licite, les règles sont affichées, par particulièrement discutable. Derrière cette fausse facture et ce faux sondage, le site GaMoMu. Un espace appartenant à une habituée du genre, la société Chypriote CORIMANT LIMITED.

IQS, le premier label européen de sécurité des solutions connectées est Français

Pensé pour les utilisateurs, ce label permet aux acteurs de l’IoT de vérifier la sécurité d’une solution mettant en œuvre des objets connectés. Il constitue un indicateur fiable et indépendant pour les futurs acquéreurs ou usagers, professionnels comme particuliers.

La société digital.security, premier CERT européen dédié à la sécurité des objets connectés, annonce le lancement du programme de labellisation IoT Qualified as Secured (IQS), le premier programme de labellisation pour les acteurs de l’Internet des Objets (IoT) désireux de faire vérifier, par un tiers indépendant, la sécurité de leurs solutions IoT.

Avec plus de 14 milliards d’appareils IoT en circulation en 2019 et 25 milliards prévus d’ici 2021* les objets connectés sont devenus une cible privilégiée pour les cybercriminels. Ces derniers peuvent accéder physiquement à l’objet et mener des attaques sur les composants et les données personnelles ou sensibles, ou en prendre le contrôle à distance par le biais de la radio logicielle.

A qui s’adresse ce programme ?

IoT Qualified as Secured, ou IQS, permet aux industriels de l’IoT de vérifier la sécurité de leur solution mettant en œuvre des objets connectés. Matérialisé par le pictogramme IQS, c’est également un gage de sécurité pour les futurs acquéreurs ou usagers, entreprises comme particuliers.

Ses caractéristiques

Applicable à l’ensemble des secteurs économiques, le label IQS repose sur un référentiel intégrant à la fois les standards nationaux et internationaux de sécurité, les bonnes pratiques dites « d’hygiène de sécurité », et les exigences issues du retour d’expérience de digital.security.

Le cœur du label IQS est constitué d’une plate-forme d’évaluation de la sécurité des objets connectés -appelée EvalUbik – véritable banc de test permettant de mettre un objet connecté en condition d’utilisation paramétrable et contrôlée.

Deux niveaux de labellisation sont délivrés : standard et avancé.

Le label est délivré pour une durée de 2 ans aux solutions IoT (objets et services associés) respectant un ensemble d’exigences de sécurité publiées (entre 25 et 30 selon le niveau de labellisation).

La volonté de digital.security est de couvrir de façon objective et mesurable la grande majorité des exigences requises dans les pays de l’Union Européenne. La logique de millésime du label permet de le faire évoluer au rythme de la mise en place des règlements et des standards européens afin de permettre à tout acteur IoT d’inscrire sa démarche sécurité dans la durée.

Processus de labellisation

Le Comité de Labellisation, composé d’experts en cybersécurité indépendants de digital.security, confronte le rapport d’évaluation anonymisé au référentiel retenu pour accorder le certificat de labellisation.

Un référentiel d’exigences de sécurité adapté à l’IoT

Fruit des standards et des bonnes pratiques communément admises pour sécuriser les Systèmes d‘Information, complété du retour d’expérience des audits IoT réalisés par digital.security, le référentiel d’exigences de sécurité du label IQS couvre les thématiques suivantes :

  • La protection des échanges de données (PED)
  • Protection des socles techniques (PST)
  • La sécurisatoin de l’accès aux données (PAD)
  • Traçabilité (TRA)

L’ensemble des composants de la solution IoT candidate au label sont soumis au référentiel : les objets connectés, les protocoles de communication, les serveurs accessibles sur Internet et les applications fournies aux utilisateurs.

« Il n’y a pas d’innovation réussie sans maîtrise des risques », déclare Jean-Claude Tapia, président de digital.security. « Dans un marché mondial qui privilégie le time-to-market à un développement maîtrisé, il était essentiel pour nous de créer le premier label de référence sur la sécurité des objets connectés qui révolutionnent la façon dont les agents économiques et sociaux interagissent. Avec le lancement du label IQS, notre objectif, en tant que premier CERT IoT, est d’accompagner durablement cette révolution numérique pour le bénéfice de toutes les parties prenantes. », conclut Jean-Claude Tapia.

Le backup, votre allié numérique

Bug informatique, perte d’informations, attaque d’un ransomware… des problèmes que l’on peut rencontrer chaque jour face à un clavier. L’une des solutions les plus efficace face à ce type de problématique, la sauvegarde. Nous avons testé la solution EaseUS qui vient de fêter ses 14 ans.

La sauvegarde, le backup … la protection de vos données personnelles, d’entreprises par le clonage sécurisé de ces dernières. Le réflexe indispensable pour une continuité d’exploitation. Pour cela, il existe de nombreuses solutions gratuites et payantes. Nous nous sommes penchés sur le cas de « Todo Backup Home » de l’éditeur EaseUS. L’entreprise vient de sortir la version 11.5 de son outil de sauvegarde. D’abord parce que nous utilisons une de leur solution (la récupération de données perdues) et ensuite parce que cette société vient de fêter ses 14 ans d’existence.

EaseUS Todo Backup Home

S’il fallait définir cet outil, nous pourrions le faire ainsi : une sauvegarde simple. En quelque clic votre machine, votre disque dur ou toutes données sélectionnées seront protégées par le backup.

Le fonctionnement est d’une simplicité enfantine. Plus d’excuse pour dire « C’est long, compliqué« . A près avoir installé l’outil (237 Mo), une administration claire et détaillée s’offre à vous. Plusieurs onglets, sans fioriture pour plus d’efficacité. Le premier, la sauvegarde de disque dur. Vous choisissez le HD a sauvegardé et vous cliquez après avoir sélectionnez la destination.

 

Bien évidement, cette destination ne doit pas être le même disque dur et sur le même ordinateur. Je vous conseille fortement un disque dur externe que vous pourrez déconnecter par la suite du poste sauvegardé.

Pensez aussi à chiffrer cette sauvegarde. Chiffrement que propose Todo Backup Home. Il vous sera réclamé un mot de passe afin de sécuriser l’ensemble. Un conseil, ne perdez pas ce password, la récupération sera impossible dans le cas contraire. Petit défaut, l’outil n’indique pas le type de chiffrement employé !

Une fois la sauvegarde effectuée, il est possible de recevoir un courriel indiquant la fin de l’action. Une option intéressante lors de l’automatisation de vos backups.

Pour ne pas surcharger vos sauvegardes de fichiers inutiles Todo Backup Home propose aussi d’exclure les contenus inutiles, consommateurs de Mo. Ici aussi, vous sélectionnez l’onglet adéquate et cochez les fichiers à exclure. Parmi les autres possibilités: la sauvegarde du système avec la possibilité de le transférer sur un nouveau poste, la copie de vos mails (ne fonctionne pour le moment que sous Microsoft Outlook).

Pour conclure, l’option « Stratégie de réserve d’images » vous permettra de ne pas saturer vos espaces de stockages de backup. Vous pourrez sélectionner, par exemple, la durée de conservation. Un détail loin d’être négligeable, aussi, avec le Règlement Général des Données Personnelles qui impose des durées/moyens/sécurisation des informations sauvegardées.

Bref, EaseUS Todo Backup Home fait le travail qu’on lui demande et il le fait vite et bien !

Il existe deux versions de ce logiciel. Une version gratuite et une version plus poussée, commercialisée 27€.

La première sera parfaite pour la maison, la famille.

La seconde est plus poussée, plus pointue avec des options beaucoup plus professionnelles. Je vais être honnête avec vous, j’ai tenté de vous faire gagner des licences ! En lieu est place, j’ai réussi à vous dégoter un -50% sur la licence professionnelle qui vous coûtera donc que 13,5€. (La promo est utilisable jusqu’au 20 juin 2020).

A vous de tester ! N’hésitez pas à faire un report de vos expériences ci-dessous.

6 professionnels sur 10 voleraient des données en cas de départ de leur entreprise  

Une étude en dit beaucoup sur la gestion des accès et des identités au sein des entreprises : les confessions de professionnels mais aussi les difficultés rencontrées pour mettre en place des solutions IAM (Identity and Access Management) et PAM (Privileged Access Management) adaptées.

One Identity, une société spécialisée dans la gestion des identités et des accès (IAM), publie les résultats d’une étude menée de manière anonyme auprès de 200 participants à la célèbre conférence « sécurité » – la RSA conférence – sur leurs plus grands défis et préoccupations en matière de sécurité, ainsi que sur leurs comportements professionnels liés à l’accès au réseau et au système.

Et il semblerait que beaucoup de professionnels ne s’embarrassent pas toujours des protocoles et mesures de sécurité :

  • L’étude mené par One Identity révèle ainsi que près de 7 répondants sur 10 admettent qu’ils consulteraient des fichiers sensibles s’ils avaient un accès illimité aux données et aux systèmes.
  • Plus de 60% pensent qu’ils emmèneraient avec eux des données ou des informations sur l’entreprise s’ils partaient, sachant que personne ne le saurait.
  • De plus, ils sont également 60% à admettre avoir commis des actes répréhensibles dans leur milieu de travail. Ils sont par exemple près de 40% à avoir déjà partagé un mot de passe et près de 20% ont sacrifié des conseils en matière de sécurité afin d’obtenir rapidement des résultats.

Difficiles à mettre en œuvre, les solutions IAM/PAM ne sont toujours pas une priorité 

Les résultats de l’étude révèlent une hétérogénéité dans l’utilisation des solutions d’IAM et de PAM  au sein des entreprises : certaines estiment qu’il s’agit d’une priorité, d’autres les négligent, exposant potentiellement leur organisation à des atteintes à la protection des données et à d’autres cyber-risques.

Parmi les résultats les plus significatifs de l’enquête :

  • 1/3 des répondants affirment que la gestion des accès à privilèges (PAM) est la tâche opérationnelle la plus difficile en matière de sécurité.
  • Seulement 16 % des répondants citent la mise en œuvre de pratiques adéquates d’IAM comme l’une des trois principales préoccupations lorsqu’il s’agit de protéger le Cloud.
  • Par ailleurs, seulement 14 % des répondants affirment qu’un meilleur contrôle de l’accès des employés aurait un impact significatif sur la cybersécurité de leur entreprise.

Ces résultats démontrent que les entreprises ont du mal à mettre en œuvre des processus, des pratiques et des technologies adéquats en matière d’IAM et de PAM, et qu’elles négligent peut-être complètement l’impact de ces disciplines sur leurs dispositifs de sécurité.

 Pour les professionnels, 3 tâches particulièrement complexes remontent en matière de gestion des accès et identités : 1 répondant sur 4 explique ainsi  que le plus compliqué est de gérer les mots de passe des utilisateurs ; pour 1 sur 5 la tâche la plus complexe est la gestion du cycle de vie des utilisateurs (c.-à-d. le provisionnement et le dé provisionnement des utilisateurs), alors que ce sont deux des exigences fondamentales en matière de gestion des identités.

De plus, 1 répondant sur 4 affirme que l’Active Directory (AD) est le système le plus difficile à sécuriser pour l’entreprise. Cela est particulièrement préoccupant étant donné la prévalence de l’AD dans la plupart des organisations.

L’IAM dans le Cloud est complètement négligé

Lorsqu’il leur a été demandé de partager leurs trois principales préoccupations en matière de sécurisation du Cloud, près de 3 répondants sur 4 ont cité la perte de données. 44 % ont cité la menace externe, et 44% également ont cité la menace interne !  En revanche, seulement 16 % ont déclaré que la mise en œuvre de pratiques adéquates d’IAM était une préoccupation majeure. Ces résultats sont paradoxaux étant donné que les pratiques d’IAM – telles que le contrôle d’accès des utilisateurs basé sur des politiques et l’authentification multifactorielle – peuvent aider à atténuer à la fois les risques internes et externes liés à la cyber information.

David Earhart, Président et Directeur Général de One Identity déclare : « Rien de tel qu’un sondage anonyme pour découvrir quelques pratiques inavouées… et apprendre à mieux se protéger. Les résultats de notre étude montrent les pratiques en matière de gestion des accès – à privilèges notamment – et des identités sous un autre jour. Si l’on considère l’ensemble de la situation, les entreprises sont inutilement confrontées à des défis majeurs en ce qui concerne les tâches liées à l’IAM et au PAM, étant donné la technologie et les outils disponibles aujourd’hui. Notre espoir est que cette étude allume une étincelle pour que les organisations fassent un effort concerté pour relever ces défis et améliorer leurs stratégies et pratiques d’IAM et de PAM afin d’éviter les pièges cyber ».

Une étude réalisée lors d’un important rendez-vous cybersécurité américain. 200 personnes interrogées.

Le coût moyen des attaques DNS a augmenté de 49% en 2018 et s’élève à près d’un million d’Euros

Une étude d’EfficientIP, en partenariat avec IDC, pointe que le nombre d’attaques – au niveau mondial – a augmenté de 34 % en 2018. En France, elles augmentent également pour un montant estimé à 937 000 euros par attaque.

EfficientIP, pépite française leader dans l’automatisation et la sécurité réseau qui assurent la continuité du service, la protection des utilisateurs et la confidentialité des données, annonce les résultats de son étude annuelle « Global DNS Threat Report 2019 » menée en partenariat avec IDC. Cette étude examine les causes et l’évolution des menaces DNS, ainsi que leurs effets potentiels sur les entreprises du monde entier.

L’année dernière, le nombre d’attaques DNS a augmenté en moyenne de 34 %, passant à 9,45 attaques au niveau mondial ; cette augmentation a coûté près d’un million d’euros par attaque à 20 % des entreprises concernées et provoqué l’indisponibilité d’applications pour 63 % d’entre elles. Ce constat confirme le rôle critique du DNS dans la sécurité globale des réseaux.

Cette 5ème édition de l’étude met l’accent sur le coût des attaques DNS qui a augmenté de moitié (49%), ainsi que sur l’évolution de la liste des attaques les plus courantes et leur grande diversité, allant des attaques volumétriques aux attaques qui génèrent des signaux faibles. Il s’agit notamment d’attaques de phishing (47%), d’attaques de logiciels malveillants (39%) et d’attaques DDoS classiques (30%). L’étude souligne également que les entreprises qui ne protègent pas le DNS contre toutes les attaques potentielles risquent plus que jamais de compromettre leur réputation et de perdre des clients.

FRANCE : Par rapport à l’an passé, la France affiche un coût par attaque en augmentation de 8%. Ce pourcentage est relativement faible si on le compare au Royaume Uni (+ 105%), Au Canada (+ 80%) ou encore aux EU (+72%).

Le DNS est un élément central du réseau qui, sans qu’on le sache, permet aux utilisateurs d’accéder à toutes les applications dont ils ont besoin au quotidien. La majorité du trafic réseau passe d’abord par un processus de résolution DNS, qu’il s’agisse d’une activité réseau légitime ou malveillante. Tout impact sur les performances du DNS a donc d’importantes répercussions sur l’entreprise.

Romain Fouchereau, responsable de la recherche sur la sécurité européenne chez IDC, déclare: «Avec un coût moyen de près d’un million d’Euros par attaque et une fréquence de plus en plus importante, les entreprises ne peuvent tout simplement pas se permettre d’ignorer la sécurité DNS et doivent la mettre en œuvre en tant que partie intégrante du dispositif stratégique pour protéger leurs données et leurs services. « 

Les principaux impacts des attaques DNS : réputation ternie et perte de chiffre d’affaires

Les cyberattaques très médiatisées telles que WannaCry et NotPetya ont porté atteinte à la réputation d’entreprises du monde entier et entraîné des pertes financières. L’impact des attaques ciblant le DNS est tout aussi important en raison de son rôle essentiel. Plus des trois quarts (82%) des entreprises sondées ont fait l’objet d’une attaque DNS. À l’échelle mondiale, le coût moyen par attaque DNS a augmenté de 49 % en un an, pour atteindre près d’un million d’Euros. Ce coût est le plus élevé en Europe : 1 061 900 euros.

Cependant, le coût par attaque et son augmentation varient d’un pays à l’autre

C’est le Royaume-Uni qui a enregistré la plus forte augmentation annuelle (105%) et le coût le plus élevé (1 460 000 €). En revanche, la France n’a augmenté que de 8% avec un coût estimé à 940 000 €. En Amérique du Nord, les entreprises ont le coût le plus élevé (1 005 000 €), mais les entreprises canadiennes enregistrent l’augmentation la plus forte (80%). En Asie-Pacifique, Singapour a le coût le plus élevé (825 000 euros par attaque) et l’augmentation la plus forte (30 %).

Les cinq attaques DNS les plus fréquentes en 2019

Les attaques DNS les plus courantes ont changé par rapport à l’année dernière. Le phishing (47%) est désormais préféré aux programmes malveillants (39%), suivis des attaques DDoS (30%), du déclenchement de fausses alertes (26%) et des attaques de domaine par blocage (26%).

Aucun secteur n’est à l’abri des attaques DNS cette année

Le secteur des services publics est celui dont le coût par attaque est le plus élevé, soit 25 % supérieur à 980 000 euros. Le secteur des services financiers a été le plus ciblé de tous les secteurs ; 88 % des entreprises sondées ont déclaré avoir été ciblées l’année dernière. À titre de comparaison, le secteur de la distribution a enregistré la perte de chiffre d’affaires la plus importante (35 %), particulièrement inquiétante dans le contexte commercial actuel. Les sites Web de la moitié des entreprises du secteur de la santé (50 %) ont été compromis par une attaque, ce qui a réduit l’accès des patients aux ressources en ligne. Encore plus inquiétant, les administrations ont enregistré le plus grand nombre d’informations sensibles volées (19 %) et ont mis plus de temps à corriger les vulnérabilités, 74 % ayant mis au moins deux jours.

David Williamson, Directeur Général d’EfficientIP commente : « L’importance du DNS est enfin largement reconnue par les entreprises. Toutefois, ces chiffres sont les pires que nous ayons vus depuis cinq ans. Les entreprises commencent seulement à utiliser le DNS comme un élément clé de leur stratégie de sécurité pour anticiper les menaces, contrôler les règles et automatiser les processus. Heureusement, en mettant l’accent sur les menaces DNS, comme le fait cette étude, les entreprises peuvent renforcer la sécurité d’Internet pour tous».

Confidentialité des données et conformité, un an après le RGPD

Depuis l’entrée en vigueur du RGPD en mai 2018, des entreprises de tous les pays ont réalisé d’importants investissements, notamment dans le renforcement de la sécurité des réseaux.

Un an après, les entreprises investissent dans l’analyse afin de renforcer la sécurité. Les entreprises sondées estiment que la sécurisation des extrémités du réseau (32 %) et l’amélioration de la surveillance du trafic DNS (29 %) sont les meilleurs moyens d’assurer la protection des données, outre l’ajout de pare-feux (22 %).

IoT et cybersécurité : 40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un objet connecté

40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un objet connecté, selon une étude de l’éditeur Avast et l’Université de Stanford.

L’éditeur de solution de sécurité informatique, en collaboration avec l’Université de Stanford, a découvert qu’environ 40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un appareil connecté. Aux Etats-Unis, ils sont près de 66 %, ce qui entraine une augmentation des risques liés à la cybersécurité.

Le rapport de l’étude a été présenté à l’occasion de la conférence Usenix Security Symposium 2019, dans un document intitulé « All Things Considered: An Analysis of IoT Devices on Home Networks » (Tout bien considéré : une analyse des dispositifs IoT sur les réseaux domestiques). Il s’agit de la plus vaste étude mondiale menée jusqu’à présent sur l’IoT. Avast a analysé 83 millions d’objets connectés au sein de 16 millions de foyers à travers le monde afin de comprendre la répartition et le profil de sécurité de ces appareils, par type et par fabricant. Les résultats ont ensuite été validés par les équipes en charge de la recherche chez Avast et par l’Université de Stanford.

« Les professionnels de la sécurité ont longtemps échangé sur les problèmes associés à l’émergence de l’IoT, confie Zakir Durumeric, professeur adjoint en informatique à l’Université de Stanford. Malheureusement, ces objets sont restés cachés derrière les routeurs domestiques et nous avons eu peu de données à grande échelle sur les types d’appareils réellement déployés dans les foyers. Les informations que nous avons obtenues nous aident à mieux comprendre cette adoption croissante de l’IoT, ainsi que les différentes problématiques auxquelles les utilisateurs sont confrontés en matière de sécurité. »

Répartition des fournisseurs d’IoT dans le monde

Les recherches révèlent une image complexe de l’écosystème IoT et des risques de cybersécurité qui en découlent chez les particuliers dans le monde entier. Les résultats clés sont les suivants :

L’Amérique du Nord présente la plus forte densité d’objets connectés, toutes régions du monde confondues, avec 66 % des foyers qui possèdent au moins un objet connecté, contre une moyenne mondiale de 40 % ;
Il existe plus de 14 000 fabricants d’appareils connectés à travers le monde, mais 94 % d’entre eux sont fabriqués par seulement 100 fournisseurs ;
Les protocoles obsolètes tels que FTP et Telnet sont encore utilisés par des millions d’appareils ; plus de 7 % de l’ensemble des objets connectés exploitent toujours ces protocoles, ce qui les rend particulièrement vulnérables ;

En France

En France, l’IoT représente 21,7 % de l’ensemble des appareils présents dans le foyer, contre 24 % pour les appareils mobiles, et 29,3 % pour les PC.

Les données de cette étude ont été collectées grâce aux utilisateurs de la solution Wi-Fi Inspector d’Avast qui analyse le réseau domestique afin d’identifier les éventuelles vulnérabilités et les problèmes de sécurité susceptibles de représenter une menace. Cette fonctionnalité vérifie l’état du réseau, les appareils connectés à celui-ci et les paramètres du routeur. Wi-Fi Inspector aide les utilisateurs à protéger leur réseau afin d’empêcher les pirates informatiques d’y accéder et d’exploiter leurs données à des fins malveillantes.

L’étude s’est intéressée à la répartition des fournisseurs d’appareils connectés au niveau mondial. Alors qu’ils sont plus de 14 000, seule une poignée domine le marché.

« L’une des conclusions principales de cette recherche est que 94 % des objets connectés ont été fabriqués par moins de 100 fournisseurs différents, et la moitié par seulement 10 d’entre eux, indique Rajarshi Gupta, Head of Artificial Intelligence, chez Avast. Cela met les fabricants dans une position unique pour garantir l’accès des consommateurs à des appareils dotés d’une protection de la vie privée et d’un niveau de sécurité élevés dès la conception. »

En durcissant les objets contre les accès non désirés, les fabricants peuvent contribuer à empêcher les hackers de compromettre ces appareils à des fins d’espionnage ou d’attaques par Déni de Service (DDoS).

D’importants cyber-risques non pris en compte

Dans le cadre de l’étude, Avast a identifié un nombre significatif d’appareils exploitant des protocoles obsolètes, parmi lesquels Telnet et FTP, à savoir 7 % de la totalité des objets connectés.

C’est également le cas pour 15 % des routeurs domestiques, véritables passerelles vers le réseau ; raison pour laquelle il s’agit d’un problème grave, car lorsque les routeurs ont des identifiants faibles, ils peuvent permettre d’accéder à d’autres périphériques et potentiellement à l’ensemble du foyer pour mener une cyberattaque.

En 2019, il y a peu de raisons pour que les objets connectés supportent le protocole Telnet. Cependant, l’étude montre que les appareils de surveillance et les routeurs prennent toujours en charge ce protocole, et qu’ils ont le profil Telnet le plus faible. Cela concorde avec certains piratages survenus par le passé, notamment le rôle de ce protocole dans les attaques sur les botnets Mirai, qui laissent penser que ces types de dispositifs sont à la fois nombreux et faciles à compromettre.

Le rapport complet en anglais de l’étude “All Things Considered: An Analysis of IoT Devices on Home Networks” est disponible ici.

Amende CNIL pour vidéosurveillance excessive

Mardi 18 juin 2019, la CNIL annonce une amende à l’encontre d’une entreprise. Motif : vidéosurveillance excessive des salariés.

La formation restreinte de la CNIL a prononcé en ce mois de juin 2019 une sanction de 20 000 euros à l’encontre de la société UNIONTRAD COMPANY. Motif ? L’entreprise a mis en place un dispositif de vidéosurveillance qui plaçait ses salariés sous surveillance constante.

La Commission Nationale Informatique et des Libertés a également prononcé une injonction afin que la société prenne des mesures pour assurer la traçabilité des accès à la messagerie professionnelle partagée.

Contrôle mené dans les locaux de la société en février 2018

Un contrôle effectué par les agents assermentés de la CNIL a permis de constater que la caméra présente dans le bureau des six traducteurs les filmait à leur poste de travail sans interruption ; aucune information satisfaisante n’avait été délivrée aux salariés ; les postes informatiques n’étaient pas sécurisés par un mot de passe et les traducteurs accédaient à une messagerie professionnelle partagée avec un mot de passe unique (sic!).

En juillet 2018, la Présidente de la CNIL mettait en demeure la société de se mettre en conformité à la loi Informatique et Libertés, en lui demandant de : déplacer la caméra pour ne plus filmer les salariés de manière constante ; procéder à l’information des salariés sur la présence des caméras ; mettre en œuvre des mesures de sécurité pour l’accès aux postes informatiques et pour la traçabilité des accès à la messagerie professionnelle.

20 000€

En l’absence de mesures satisfaisantes à l’issue du délai fixé dans la mise en demeure, la CNIL a effectué un second contrôle en octobre 2018 qui a confirmé la persistance des manquements malgré les affirmations contraires de la société. Une procédure de sanction a donc été engagée par la Présidente de la CNIL.

Bilan, amende de 20 000€ !

Patch Tuesday juin : 88 vulnérabilités, 21 critiques

Le Patch Tuesday de Microsoft traite 88 vulnérabilités dont 21 classées comme critiques. Parmi ces dernières, 17 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs tandis que 3 sont des attaques Escape potentielles contre l’hyperviseur Hyper-V.

Patch Tuesday – La dernière vulnérabilité est une exécution de code à distance (RCE) au sein de l’API de reconnaissance vocale Microsoft Speech. Microsoft a également publié des recommandations pour les clés FIDO Bluetooth basse consommation ainsi que pour HoloLens et Microsoft Exchange. Concernant Adobe, l’éditeur vient de publier des correctifs pour Flash, ColdFusion et Campaign.

Correctifs pour postes de travail

Le déploiement de patches pour les moteurs de script et les navigateurs est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes permettant d’accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont également concernés les serveurs multiutilisateurs qui font office de postes de travail distants.

Attaque Escape contre l’hyperviseur Hyper-V

Trois vulnérabilités avec exécution de code à distance (CVE-2019-0620, CVE-2019-0709 et CVE-2019-0722) sont corrigées dans Hyper-V. Elles permettaient à un utilisateur authentifié sur un système invité d’exécuter du code arbitraire sur l’hôte. Microsoft signale que l’exploitation de ces vulnérabilités est moins probable. Les patches restent tout de même une priorité pour les systèmes Hyper-V.

Exécution de code RCE dans l’API de reconnaissance vocale Microsoft Speech

L’API Microsoft Speech abrite une vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2019-0985). Affectant Windows 7 et Server 2008 R2, elle a besoin qu’un utilisateur ouvre un document malveillant.

Avis de sécurité

Microsoft a également publié plusieurs avis de sécurité  :

  • ADV190016 qui désactive la possibilité d’utiliser certaines clés de sécurité FIDO basse consommation Bluetooth en raison d’une vulnérabilité divulguée en mai 2019. Google et Feitian ont également publié des avis de sécurité pour les clients qui utilisent ces clés.

  • ADV190017 qui corrige plusieurs vulnérabilités dans HoloLens permettant à un attaquant non identifié de lancer des attaques DoS ou de compromettre des équipements HoloLens se trouvant à proximité.

  • ADV190018 qui fournit une mise à jour de la défense en profondeur de Microsoft Exchange Server même si, à l’heure actuelle, aucun détail n’a été communiqué sur cette mise à jour.

Patch Tuesday version Adobe

Adobe a publié des mises à jour pour Flash, ColdFusion et Campaign. La mise à jour pour Flash permet de résoudre une vulnérabilité et exposition courante (CVE) et doit être déployée en priorité sur les postes de travail sur lesquels Flash est installé. Les mises à jour pour ColdFusion corrigent trois vulnérabilités de types différents, toutes étant classées comme critiques. Quiconque utilise un serveur ColdFusion devrait le tester et déployer le correctif dès que possible. Quant au patch pour Adobe Campaign, il corrige sept vulnérabilités différentes dont une considérée comme critique. (Par Jimmy Graham dans The Laws of Vulnerabilities)

SERGIC : sanction de 400 000€ pour atteinte à la sécurité des données et non-respect des durées de conservation

La formation restreinte de la CNIL a prononcé une sanction de 400 000 euros à l’encontre de la société SERGIC pour avoir insuffisamment protégé les données des utilisateurs de son site web et mis en œuvre des modalités de conservation des données inappropriées.

La société SERGIC est spécialisée dans la promotion immobilière, l’achat, la vente, la location et la gestion immobilière. Pour les besoins de son activité, elle édite le site web www.sergic.com. Ce dernier permet notamment aux candidats à la location de télécharger les pièces justificatives nécessaires à la constitution de leur dossier.

En août 2018, la CNIL a reçu une plainte d’un utilisateur du site indiquant avoir pu accéder, depuis son espace personnel sur le site, à des documents enregistrés par d’autres utilisateurs en modifiant légèrement l’URL affichée dans le navigateur. Un contrôle en ligne réalisé le 7 septembre 2018 a permis de constater que des documents transmis par les candidats à la location étaient librement accessibles, sans authentification préalable. Parmi ces documents figuraient des copies de cartes d’identité, de cartes Vitale, d’avis d’imposition, d’attestations délivrées par la caisse d’allocations familiales, de jugements de divorce, de relevés de compte ou encore d’identité bancaire.

Le jour même de son contrôle, la CNIL a alerté la société de l’existence de ce défaut de sécurité et de la violation de données personnelles consécutive. Quelques jours plus tard, un contrôle sur place a été réalisé dans les locaux de la société. A cette occasion, il est apparu que la société avait connaissance de la vulnérabilité depuis le mois de mars 2018 et que, si elle avait entamé des développements informatiques pour les corriger, ce n’est que le 17 septembre 2018 que la correction totale est devenue effective.

Sur la base des investigations menées, la formation restreinte – organe de la CNIL chargé de prononcer les sanctions – a constaté deux manquements au règlement général sur la protection des données (RGPD).

400 000 euros !

Tout d’abord, la formation restreinte de la CNIL a considéré que la société SERGIC a manqué à son obligation de préserver la sécurité des données personnelles des utilisateurs de son site, prévue par l’article 32 du RGPD. La société n’avait pas mis en place de procédure d’authentification des utilisateurs du site permettant de s’assurer que les personnes accédant aux documents étaient bien celles à l’origine de leur téléchargement, alors qu’il s’agissait d’une mesure élémentaire à prévoir. Ce manquement était aggravé d’une part, par la nature des données rendues accessibles, et d’autre part, par le manque particulier de diligence de la société dans sa correction : la vulnérabilité n’a été définitivement corrigée qu’au bout de 6 mois et aucune mesure d’urgence visant à limiter l’impact de la vulnérabilité n’a été prise dans l’attente.

Ensuite, la formation restreinte a constaté que la société conservait sans limitation de durée en base active l’ensemble des documents transmis par les candidats n’ayant pas accédé à location au-delà de la durée nécessaire à l’attribution de logements.

Conservation des données

Or, la formation restreinte a rappelé que, par principe, la durée de conservation des données personnelles doit être déterminée en fonction de la finalité du traitement. Lorsque cette finalité (par exemple, la gestion des candidatures) est atteinte, et qu’aucune autre finalité ne justifie la conservation des données en base active, les données doivent soit être supprimées, soit faire l’objet d’un archivage intermédiaire si leur conservation est nécessaire pour le respect d’obligations légales ou à des fins pré-contentieuses ou contentieuses. Dans ce cas, les données doivent être placées en archivage intermédiaire, par exemple dans une base de données distincte. Là encore, la durée de cet archivage doit être limitée au strict nécessaire.

La formation restreinte a prononcé une amende de 400 000 euros, et décidé de rendre publique sa sanction. La formation restreinte a notamment tenu compte de la gravité du manquement, du manque de diligence de la société dans la correction de la vulnérabilité et du fait que les documents accessibles révélaient des aspects très intimes de la vie des personnes. Elle a toutefois pris en compte, également, la taille de la société et sa surface financière. (Legifrance)

Télétravail : risques de sécurité pour les entreprises

Télétravail  : Les résultats de l’enquête révèlent que seulement 11 % des PME se préoccupent des facteurs sécurité et informatique lorsqu’il s’agit du travail à distance de leurs employés.

Une étude vient de dévoiler les résultats d’une enquête sur le télétravail . Selon cette recherche, à partir de 586 répondants, les nouvelles pratiques de travail flexibles pourraient poser un risque pour la sécurité des petites entreprises. En effet, un employé sur cinq (9 %) estime être le plus productif lorsqu’il travaille dans des lieux publics comme un café ou une bibliothèque, mais seulement 11 % des employeurs sont préoccupés par les répercussions que cela pourrait avoir sur la sécurité de leur entreprise. Les PME doivent donc relever le défi de maintenir leur sécurité, tout en répondant aux besoins et aux attentes de leurs collaborateurs.

Une nouvelle norme

L’étude met en évidence les tendances et les attentes concernant le télétravail, plus d’un tiers (38 %) des personnes interrogées préférant accepter une réduction de salaire plutôt que de se limiter à travailler dans un bureau. Une autre tranche de 35 % choisirait la flexibilité du travail à domicile plutôt qu’une augmentation de salaire, même si on leur proposait une augmentation de 25 %. Alors que les entreprises se disputent les meilleurs talents, il sera vital de pouvoir attirer des personnes aptes à mettre en place des méthodes de travail modernes. Cependant, 38 % des répondants ont indiqué qu’ils ne reçoivent pas le soutien technologique ou l’expertise dont ils ont besoin lorsqu’ils travaillent à domicile ou dans un lieu public, faisant de la sécurité un problème croissant pour les petites entreprises qui ont recours au travail flexible.

« Le lieu de travail fonctionnant selon un horaire 9h – 17h appartient au passé, et les employés qui rejoignent le marché du travail aujourd’hui exigent une plus grande flexibilité en termes d’horaires, d’emplacement et d’avantages sociaux personnalisés, déclare Kevin Chapman, SVP et General Manager, chez Avast Business. Bien qu’il soit prouvé dans certains cas que ces pratiques augmentent la satisfaction et même la productivité des employés, il y a des problèmes de sécurité bien réels qu’il est nécessaire de résoudre. Les entreprises doivent être en mesure de fournir les outils qui leur permettent non seulement de faire preuve de flexibilité, mais aussi de le faire en toute sécurité. Il est également important de ne pas négliger les employés qui préféreraient conserver un environnement de bureau traditionnel. Il convient de trouver un équilibre pour permettre à tous de travailler de la manière qui leur est la plus bénéfique. »

Avantages du télétravail

Non seulement les PME seront en mesure d’attirer le meilleur personnel qui soit, mais le travail mobile semble présenter d’autres bénéfices. Interrogés sur les avantages que présente le télétravail pour les employés des petites entreprises, près d’un tiers d’entre eux (30 %) ont confié que cela les rendait plus heureux, et 31 % ont répondu que cela leur permettait d’apprécier leur travail. Cette étude a également révélé que la satisfaction des employés n’est pas la seule à augmenter : la flexibilité du travail pourrait avoir un impact positif sur sa qualité et sur la productivité ; 34 % des employés affirment être les plus productifs lorsqu’ils travaillent à domicile, contre 45 % au bureau.

Les petites entreprises qui souhaitent adopter de nouvelles pratiques de travail doivent relever de nombreux défis sécuritaires. Si le personnel accède à des données sensibles ou se connecte à des comptes professionnels via un réseau Wi-Fi non sécurisé, l’entreprise risque de subir une attaque. Il existe également un risque de violation de données si un employé enregistre des renseignements sensibles sur un ordinateur de bureau. Machine qui va disparaître. Les propriétaires de petites entreprises doivent prévoir des mesures de sécurité pour les travailleurs mobiles, telles que des solutions de réseau privé virtuel (VPN) à utiliser sur les connexions Wi-Fi ouvertes, et des logiciels anti-malware déployés aux points finaux sur tous les appareils personnels (BYOD – Bring Your Own Device) des employés. De plus, il convient de veiller à ce que les employés soient sensibilisés au rôle très important qu’ils ont à jouer dans la sécurité de l’entreprise.

Microsoft obtient la certification FIDO2 pour Windows Hello

FIDO2 : Une authentification sécurisée sans mot de passe pour plus de 800 millions de dispositifs Windows 10 actifs

L’Alliance FIDO annonce que Microsoft a obtenu la certification FIDO2 pour Windows Hello. Tout appareil compatible fonctionnant sous Windows 10 est ainsi désormais certifié FIDO2 dès sa sortie, une fois la mise à jour de Windows 10 de mai 2019 effectuée. Les utilisateurs de Windows 10 peuvent désormais se passer des mots de passe stockés de manière centralisée et utiliser la biométrie ou les codes PIN Windows Hello pour accéder à leurs appareils, applications, services en ligne et réseaux avec la sécurité certifiée FIDO.

FIDO21 est un ensemble de normes qui permettent de se connecter facilement et en toute sécurité à des sites Web et à des applications via la biométrie, des appareils mobiles et/ou des clés de sécurité FIDO. La simplicité de l’expérience utilisateur de FIDO2 s’appuie sur une sécurité cryptographique forte qui est largement supérieure aux mots de passe, protégeant les utilisateurs contre le phishing, toutes les formes de vols de mots de passe et les attaques par rejeu (replay attack). Pour en savoir plus sur FIDO2, rendez-vous sur : https://fidoalliance.org.

FIDO2

« Notre travail avec l’Alliance FIDO, le W3C et nos contributions aux normes FIDO2 ont été un élément déterminant dans l’engagement de Microsoft pour un monde sans mot de passe, confie Yogesh Mehta, Principal Group Program Manager, chez Microsoft Corporation. Windows Hello a été conçu pour s’aligner sur les normes FIDO2 et fonctionner avec les services Microsoft cloud ainsi que dans des environnements hétérogènes. L’annonce d’aujourd’hui boucle la boucle, permettant aux organisations et aux sites Web d’étendre l’authentification FIDO à plus de 800 millions de dispositifs actifs sous Windows 10 ».

Microsoft, l’un des leaders dans le domaine de l’authentification sans mot de passe, a fait de l’authentification FIDO un élément fondamental dans ses efforts visant à offrir aux utilisateurs une expérience de connexion transparente et sans mot de passe. En tant que membre du conseil d’administration de l’Alliance FIDO et l’un des principaux contributeurs au développement des spécifications FIDO2, Microsoft a proposé l’un des premiers déploiements FIDO2 du marché avec Windows Hello. L’entreprise prend en charge FIDO2 sur son navigateur Microsoft Edge et permet également la connexion au compte Windows avec les clés de sécurité FIDO.

Windows 10 prend en compte FIDO

La mise à jour Windows 10 de mai 2019 prend en charge l’authentification FIDO sans mot de passe via Windows Hello ou la clé de sécurité FIDO, sur Microsoft Edge ou les versions les plus récentes de Mozilla Firefox. Plus d’informations sont disponibles sur le blog de Microsoft.

« En tant que membre du conseil d’administration et contributeur clé au développement de FIDO2, Microsoft a été un ardent défenseur de la mission de l’Alliance FIDO qui est de faire évoluer le monde au-delà des mots de passe. Cette certification s’appuie sur la prise en charge de longue date par Microsoft des technologies FIDO2 sous Windows 10 et, par l’intermédiaire de l’écosystème Windows, donne la possibilité à ses clients et partenaires de bénéficier de l’approche de FIDO en matière d’authentification des utilisateurs, indique Andrew Shikiar, Directeur Marketing de l’Alliance FIDO. FIDO2 est désormais pris en charge par les systèmes d’exploitation et les navigateurs Web les plus utilisés au monde, ce qui permet aux entreprises, aux fournisseurs de services et aux développeurs d’applications d’offrir rapidement une expérience d’authentification plus simple et plus forte à des milliards d’utilisateurs dans le monde.»

FIDO2 et les navigateurs

En plus de Microsoft Edge, FIDO2 est également supporté par les principaux navigateurs Web Google Chrome et Mozilla Firefox (avec, en avant-première, la prise en charge par Apple Safari). Android a également été certifié FIDO2, ce qui permet aux applications mobiles et aux sites Web de tirer parti des normes FIDO sur plus d’un milliard d’appareils compatibles Android 7.0+. En outre, plusieurs produits certifiés FIDO2 ont été annoncés en vue d’appuyer la mise en œuvre.

Les fabricants d’appareils qui souhaitent bénéficier d’une certification prête à l’emploi et afficher le logo FIDO Certified sur leurs appareils Windows 10 doivent consulter le nouvel accord relatif à l’utilisation de la marque et des services de l’Alliance FIDO.

Patch Tuesday : 79 vulnérabilités dont 22 critiques

Ce Patch Tuesday de mai 2019 traite 79 vulnérabilités dont 22 classées critiques. Parmi ces dernières, 18 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs.

Les quatre restantes concernent des exécutions de code à distance (RCE) sur le protocole Remote Desktop (RDP), le serveur DHCP, GDI+ et Word. Microsoft a également publié des recommandations sur les techniques MDS (Microarchitectural Data Sampling) récemment divulguées dont les failles ZombieLoad, Fallout et RIDL. Concernant Adobe, le Patch Tuesday comprend des correctifs pour des vulnérabilités dans Flash, Acrobat/Reader (83 vulnérabilités !) et Media Encoder.

Correctifs pour postes de travail

Le déploiement de patches pour les moteurs de script, les navigateurs, GDI+ et Word est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont également concernés les serveurs multi utilisateurs utilisés comme postes de travail distants par des utilisateurs.

Exécution de code RCE sur les services Remote Desktop (RDS)

Le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) est affecté par la vulnérabilité par exécution de code à distance CVE-2019-0708. L’exploitation de cette vulnérabilité permet à un attaquant non authentifié d’exécuter du code de manière arbitraire sur un système affecté. Ce type de vulnérabilité peut faciliter la propagation de vers informatiques en raison du manque d’authentification et de l’omniprésence du service RDP. Même si un exploit Preuve de concept n’a pas encore été dévoilé, cette vulnérabilité doit être résolue en priorité absolue sur Windows 7, Server 2008 et Server 2008 R2.

Critiques : Exécution de code RCE sur le serveur DHCP

Le serveur DHCP de Windows est affecté par la vulnérabilité CVE-2019-0725 classée comme critique pouvant faciliter l’exécution de code à distance. Un quelconque attaquant non identifié peut envoyer des paquets à un serveur DHCP pour exploiter cette vulnérabilité, ce correctif est donc une priorité pour tous les déploiements DHCP Windows. Une vulnérabilité semblable au sein du serveur DHCP a été corrigée en février tandis qu’une autre vulnérabilité a été corrigée en mars sur le client DHCP.

Conseils pour les attaques MDS (Microarchitectural Data Sampling)

Microsoft a publié une documentation d’assistance concernant l’atténuation des attaques MDS (Microarchitectural Data Sampling). Les attaques de ce type s’appellent notamment ZombieLoad, Fallout et RIDL. Les CVE correspondant à ces vulnérabilités sont CVE-2018-12126, CVE-2018-12127, CVE-2018-12130 et CVE-2019-11091. Intel diffuse aussi une présentation ainsi qu’un document détaillé sur les techniques employées et les atténuations à déployer.

Des mises à jour du microcode pour les processeurs concernés devront être réalisées pour atténuer ces attaques tandis que des correctifs devront être déployés pour les systèmes d’exploitation. Microsoft précise que la désactivation de l’hyper-threading (alias Simultaneous Multi Threading ou SMT) pourra s’avérer nécessaire pour une atténuation complète, même si Intel déconseille cette procédure. Microsoft distribuera des mises à jour du microcode uniquement pour Windows 10. Pour les autres systèmes d’exploitation, c’est le fabricant OEM qui devra fournir ces mises à jour souvent sous la forme d’une mise à jour du BIOS.

Attaques actives sur des vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges pour le traitement des erreurs Windows
Microsoft a également publié un correctif pour une vulnérabilité facilitant une élévation de privilèges pour le traitement des erreurs Windows (CVE-2019-0863) et qui a été exploitée à l’aveugle. L’application de ce correctif est donc prioritaire pour toutes les versions Windows prises en charge.

Adobe Patch Tuesday

Adobe a publié des correctifs pour Flash, Acrobat/Reader et Media Encoder. Même si les correctifs pour Flash ne concernent qu’une seule exécution CVE et que les patches pour Media Encoder en traitent deux, les patches pour Acrobat/Reader concernent pas moins de 83 vulnérabilités. Il est recommandé de traiter en priorité tous les systèmes hôtes impactés et plus particulièrement les équipements de type poste de travail. (Publié par Jimmy Graham dans The Laws of Vulnerabilities)

L’arnaque à la mise en conformité RGPD toujours en pleine forme !

Je vous faisais écouter, voilà bientôt un an, un interlocuteur proposant de vendre une mise en conformité RGPD. Une arnaque qu’avait dénoncé la CNIL dans un avertissement à destination des entreprises françaises. L’arnaque ne cesse pas !

Entré en application, il y a un an (le 25 mai 2018), le RGPD est plus que jamais un prétexte idéal pour des campagnes d’arnaques ciblant les entreprises françaises. Le blog ZATAZ avait été l’un des premier à alerter sur ce sujet [1] [2]. Depuis quelques semaines, une nouvelle variante de l’arnaque à la mise en conformité RGPD cible les entreprises. Cette arnaque est déjà connue, mais ici la méthode semble différente et très efficace. Décryptage de l’arnaque par Vade Secure, entreprise basée dans les Hauts de France, à Hem (59).

Un premier contact par courrier

Les escrocs ciblent les entreprises au travers d’une campagne de courriers au sujet d’une plainte d’un client concernant la mise en conformité à la RGPD. La technique est efficace. Des couleurs qui font officielles et des qui font peur.

« Si nous nous arrêtons quelques secondes sur ce document, le titre de la société – Comité Européen de la protection des données CFFE – semble reprendre le nom du Comité Européen de la protection des données CEPD, présent dans le texte de la RGPD à la section 3 du Chapitre VII (articles 68 à 76) » indique Sébastien Gest, Tech Évangéliste de Vade Secure.

L’adresse associée au dit comité est en fait une adresse de domiciliation située dans le 8e arrondissement de Paris. Contacté, l’interlocuteur de la société explique qu’il croule sous les appels pour ce même sujet depuis 15 jours. Un numéro de téléphone indiqué dans le but de traiter cette plainte. La personne au bout du fil développe alors un argumentaire efficace dans le but de vendre une prestation d’audit de mise en conformité afin de résoudre cette situation. Ces numéros de téléphone sont largement commentés et dénoncés.

Le paiement demandé par mail

Suite à cet appel un email contenant un lien de paiement par carte bancaire est envoyé dans le but de finaliser la transaction. D’un montant de 1194€, la prestation semble correspondre à un « Audit et à la rédaction du référentiel de traitement des données ».

Nous retrouvons dans cet email l’email présent dans le document papier mais ici en tant qu’expéditeur. Un lien de paiement par carte bancaire est ainsi proposé et ainsi qu’une nouvelle adresse apparaissant dans le but de contacter le support. Les domaines utilisent des extensions .eu et .online et sont déposés via le registrar américain namecheap.

En signature de cet email apparaît également le nom d’une société Française experte dans les domaines de la RGPD. Il ne nous est pas possible de certifier une possible implication de cette société dans cette escroquerie, nous avons donc souhaité de ne pas la citer.

Une arnaque ressemblant fortement à l’arnaque au support téléphonique

L’entreprise pensant devoir se mettre en conformité va dans les faits consommer une prestation dont elle n’a pas le besoin. Il est difficile d’évaluer le nombre de sociétés escroquées. Le seul indicateur reste le nombre de signalements sur les sites anti-escroqueries qui augmentent de jour en jour.

Porter plainte et faire un signalement aux autorités ? Clairement oui ! Les services de l’état ont mis en place le site https://www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr/ permettant de déposer une pré-plainte. À l’issue de ce signalement, un rendez-vous en gendarmerie est proposé. Il est vivement recommandé de déposer plainte et de faire remonter les informations aux services de Gendarmerie compétents.

RGPD : la protection des données reste un enjeu majeur

Entré en vigueur le 25 mai 2018, le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) continue de donner des cauchemars à de nombreux dirigeants d’entreprises et responsables juridiques. Soucieuse de ne pas laisser la discussion s’éteindre alors que de nombreux progrès restent à faire, la CNIL a récemment publié un premier bilan, plus de 6 mois après la mise en application du texte. Le nombre de sites web qui se sont mis en conformité avec le RGPD est encore trop anecdotique et la progression reste faible. Cela s’entend d’une part assez facilement du fait du flou de la position de la CNIL et de ses éventuelles sanctions qui planent ; et d’autre part du fait de la difficulté à remplir toutes les conditions pour être RGPD-compliant. En effet, nombre d’entreprises sont dépassées par l’application du texte de la CNIL, et n’arrivent pas à envisager de tels changements. Néanmoins, si la mise en place d’actions pour être conforme au RGPD n’est pas une mince affaire, passer par une agence de mise en conformité RGPD compétente et experte reste encore la meilleure solution pour rapidement et efficacement rendre votre site web fidèle aux attentes de la CNIL et vous éviter les lourdes sanctions encourues.

Parmi les principaux chiffres à retenir, 1 200 à 1 300 notifications de violation de données ont été reçues par la commission. Ces chiffres déjà impressionnants ne sont que la partie visible de l’iceberg.

Pour Tanguy de Coatpont, Directeur général Kaspersky Lab France : « Il ne fait aucun doute que le nombre de violations de données en France est bien plus élevé. Malgré les efforts combinés de la CNIL et de l’ANSSI pour sensibiliser les entreprises, elles sont encore nombreuses à ignorer ce qu’est une violation de données et méconnaître les obligations que leur impose le RGPD. Pour les petites et moyennes entreprises notamment, c’est un véritable casse-tête car elles ne disposent souvent pas des compétences juridiques et informatiques nécessaires. Les utilisateurs sont les premiers pénalisés par cette situation, car leurs données personnelles exposées sont à la merci de personnes mal intentionnées qui souhaiteraient les monnayer d’une façon ou d’une autre. »

Entré en vigueur le 25 mai 2018, le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) continue de donner des cauchemars à de nombreux dirigeants d’entreprises et responsables juridiques. Soucieuse de ne pas laisser la discussion s’éteindre alors que de nombreux progrès restent à faire, la CNIL a récemment publié un premier bilan, plus de 6 mois après la mise en application du texte. Le nombre de sites web qui se sont mis en conformité avec le RGPD est encore trop anecdotique et la progression reste faible. Cela s’entend d’une part assez facilement du fait du flou de la position de la CNIL et de ses éventuelles sanctions qui planent ; et d’autre part du fait de la difficulté à remplir toutes les conditions pour être RGPD-compliant. En effet, nombre d’entreprises sont dépassées par l’application du texte de la CNIL, et n’arrivent pas à envisager de tels changements. Néanmoins, si la mise en place d’actions pour être conforme au RGPD n’est pas une mince affaire, passer par une agence de mise en conformité RGPD compétente et experte reste encore la meilleure solution pour rapidement et efficacement rendre votre site web fidèle aux attentes de la CNIL et vous éviter les lourdes sanctions encourues.

Une difficile mise en conformité, face à des menaces qui ne faiblissent pas

Une étude réalisée en novembre 2018 sur les mesures de sécurité et de protection prises par les PME depuis la mise en application du RGPD. Réalisée auprès de 700 décideurs en fin d’année 2018, elle révèle que près de 50% des PME n’ont pas renforcé leurs mesures de sécurité ; près de 77% n’ont pas réalisé d’audit de sécurité ; 1 PME sur 2 ne forme pas ses salariés aux questions de protection de données personnelles et de cybersécurité.

Pourtant, les menaces ne faiblissent pas

En 2018, 30,1% des utilisateurs de produits de l’éditeur de solutions commerciales de cybersécurité ont été confrontés à une attaque web de type malware, contre 29,4% en 2017. En 2018, 554 159 621 URLs uniques ont été reconnus comme malveillantes, contre 199 455 606 en 2017 (+178%). 1 876 998 691 attaques lancées repoussées, depuis des ressources en ligne, contre 1 188 728 338 en 2017.

Problèmes dans un ancien logiciel G Suite

Google révèle, mardi 21 mai 2019, deux failles de sécurité dans un ancien outil de sa solution G Suite Pro. Le stockage des mots de passe des clients pas des plus sécurisé. Un problème depuis 14 ans.

Problème de stockage pour les mots de passe ! Voilà ce qu’indique le géant Google dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 21 mai. Depuis 2005, un outil de la solution G Suite pour professionnel, situé dans la console d’administration, stockait les mots de passe « de manière simplifiée« . Seuls concernés, les clients d’entreprise G Suite. Pas les comptes Gmail classiques.

Deux bogues concernant les mots de passe

Cette faille de sécurité date d’un ancien outil des années 2000. « L’outil permettait aux administrateurs de charger ou de définir manuellement les mots de passe des utilisateurs de leur entreprise, indique la firme américaine. L’intention était d’aider à intégrer de nouveaux utilisateurs; par exemple, un nouvel employé pouvait recevoir les informations de son compte et le récupérer. » Google confirme avoir commis une erreur en mettant en œuvre la fonctionnalité de définition de mot de passe de cet outil en 2005. Les mots de passe créés via cet outil étaient stockés sur disque sans passer par l’algorithme de hachage de mot de passe standard de Google. « Les employés ou des intrus ne pouvaient ni voir ni lire les mots de passe en clair. » explique Google.

Problème minime ?

La société parle d’une découverte effectuée en 2019. Elle déconseille d’utiliser l’outil et corrige le problème. « Nous n’avons vu aucune preuve d’accès incorrect ou d’utilisation abusive des mots de passe concernés« , écrit Google.

L’entreprise a également révélé un deuxième incident au cours duquel la plate-forme G Suite avait stocké des mots de passe sans les transmettre via son algorithme habituel de hachage des mots de passe. Ce second incident a été mis au jour alors que le personnel « résolvait les nouveaux flux d’inscription des clients G Suite« .

Google affiche qu’à partir de janvier 2019, G Suite avait stocké les mots de passe définis lors de la procédure d’inscription sous une forme simplifiée. Comme lors du premier incident, les mots de passe ont finalement été chiffrés lors de leur enregistrement sur le disque. Ce deuxième lot de mots de passe non hachés stocké pendant 14 jours. La société a annoncé avoir déjà averti les administrateurs de G Suite et leur avait demandé de réinitialiser les mots de passe des utilisateurs définis à l’aide de l’ancien outil G Suite. « Par précaution, nous allons réinitialiser les comptes des administrateurs qui ne l’ont pas fait eux-mêmes« .

Risque minime donc pour la sécurité des clients impactés. Un malveillant aurait dû, pour intercepter les données, s’inviter dans l’infrastructure de Google et retrouver sa cible !

Une fuite bien loin de celle ayant impacté Facebook et Instagram, en mars 2019 et les millions de mots de passe stockés en clair. (Zdnet)

Des experts en sécurité paient les ransomwares et facturent leurs clients

Des experts en sécurité informatique annonçaient posséder une technologie pour déchiffrer le ransomware SamSam. Il s’avère qu’ils payaient les maîtres chanteurs pour récupérer les fichiers. Ils facturaient ensuite les clients piégés.

Deux entreprises spécialisées dans la sécurité informatique annonçaient posséder une technologie capable de déchiffrer les fichiers pris en otage par le ransomware SamSam.

Il s’avère que ces experts de la cybersécurité payaient les auteurs du rançonnage. Les sociétés facturaient ensuite les clients piégés.

C’est ProPublica qui a mené une enquête sur ce phénomène. Les entreprises, Proven Data Recovery et MonsterCloud, annonçaient être capable de déchiffrer les fichiers pris en otage par le ransomwate SamSam.

Samsam, une attaque informatique qui avait perturbé le port de San Diego ou encore les ville d’Atlanta (11 millions de dollars), de Newark, des hôpitaux (dont celui d’Epinal en France) … Au USA, le Hollywood Presbyterian Medical Center avait avoué avoir payé pour récupérer ses données.

SamSam (MSIL/Samas) s’attaque aux serveurs  JBoss obsolète. Pour déchiffrer une machine, cela coute 1.7 Bitcoin (BTC). Samsam aurait été créé par deux pirates Iraniens.

Payer pour mieux déchiffrer ?

De nombreuses sociétés agissent de la sorte, l’indiquent à leurs clients. Elles agissent de la sorte par facilité et permettre de retrouver les données ! Pour MonsterCloud et Proven Data Recovery, c’est différent. Elles affirmaient avoir la technologie pour déchiffrer les informations prises en otage. Proven Data Recovery indique que cela était nécessaire, quand par exemple la santé/vie de patients pouvaient être mis en danger.

Comme l’indiquait en mars 2019 l’ANSSI, SamSam cible des entreprises estimées très rentables, appartenant à des secteurs d’activités variés, ainsi que des entités publiques à même de payer un montant conséquent en guise de rançon.

Les deux pirates Iraniens ne peuvent plus être payés par bitcoin, du moins via une entreprise américaine. L’Oncle Sam a mis sous embargo le moindre commerce avec ce pays et des entreprises américaines ou basées aux USA, faisant commerce avec les Etats-Unis. Bilan, plus possible de payer !

Prudence au site SCPI-Gouv.fr

Vous souhaitez simuler un investissement ? Vous souhaitez passer par le site gouvernemental SCPI-Gouv.fr ? Prudence !

Le portail web SCPI-Gouv*fr vous propose de simuler le montant que vous pourriez gagner via des Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Le site est rapide, réclame quelques informations afin de vous permettre d’en savoir plus et d’acquérir des parts de SCPI. Le site indique être « indépendant« , et la simulation proposée est « non contractuelle« . Le logo de l’AMF, l’Autorité des marchés financiers est affiché plusieurs fois. Le domaine affiche un Gouv.fr rassurant.

Stop, rangez vos quelques économies

Ce site n’est aucunement de confiance. D’abord, il sauvegarde les informations. Le site explique que cette sauvegarde est réalisée pour « des raisons de sécurité […] elles ne seront jamais divulguées à des tiers« . Ce n’est malheureusement pas ce que nous a affiché notre navigateur en fournissant des numéros de téléphones, au hasard. Le site nous affiche bien la présence de certains numéros !

Second problème, l’utilisation du « Gouv », dans le nom de domaine. Clairement une envie de perturber l’utilisateur du portail et du nom de domaine. Un site du gouvernement ? Non ! Pour rappel, les sites gouvernementaux français sont sous la nomenclature xxxx.gouv.fr.

Ensuite, l’utilisation du logo de l’AMF. L’Autorité des marchés financiers a d’ailleurs mis en garde le public à l’encontre du site scpi-gouv.fr « utilisant abusivement son nom et son logo » explique l’AMF. « Les sites internet www.lascpi*fr et www.scpi-gouv*fr indiquent proposer aux épargnants des simulateurs de placement ainsi que des guides relatifs à l’investissement dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). L’association du nom et du logo de l’AMF à ces sites peut faire croire aux internautes que l’AMF en cautionne le contenu. Or, l’Autorité des marchés financiers ne produit ni ne supervise aucun simulateur de placement dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). » indiquait le 10 avril 2019 l’AMF. Un mois plus tard, logos et manipulations d’url sont toujours effectifs.

Equifax : le piratage à plus de 1,4 milliard de perte

Le piratage informatique a un vrai coût qu’il est difficile de quantifier tant les ramifications venant s’y greffer ne se découvrent pas du jour au lendemain. Un exemple avec le piratage de 2017 de la compagnie Equifax. Deux ans après l’intrusion, la facture ne cesse de gonfler.

Le piratage informatique est déjà psychologiquement difficile à vivre pour toute personne et entreprise impactée par cette malveillance. L’aspect financier l’est encore plus, d’autant que la facture peut continuer à gonfler durant des mois, des années. La banque Equifax en fait les frais depuis 2017. Entre mai et juillet 2017, un pirate s’est invité dans ses informations. Quelques mois plus tard, la société américaine spécialisée dans les crédits à la consommation, révélait une infiltration informatique et le vol des données personnelles d’environ 150 millions de clients.

Elle ne s’était même pas rendue compte du vol. C’est le Department of Homeland Security (DHS) qui informait la société d’une vulnérabilité logicielle ayant permis la ponction.

1,4 milliard de perte depuis 2017

Le dernier Comité d’Entreprise a annoncé une perte de 1.4 milliard de dollars. Perte liée à ce piratage. Cerise sur le gâteau, la société de crédit doit faire face à plusieurs centaines de procès devant des tribunaux Américains, canadiens, Anglais, sans oublier le FTC de l’Oncle sam. Le CEO a tenté de rassurer les actionnaires en indiquant, par la bouche du directeur général, Mark Begor, que plusieurs plaintes avaient été levée via des accords de règlement avec certains recours collectifs et enquêteurs du gouvernement.

Bref, l’assureur a payé ! Il reste encore 2 500 plaintes de consommateurs, des recours collectifs internationaux et nationaux, des litiges entre actionnaires et des actions en justice intentées par des gouvernements et des villes américaines (clientes Equifax). A noter que l’enquête sur ce piratage est toujours en cours aux USA et à l’étranger.

Plus de 2 500 plaintes

Début mai, un groupe de membres du Congrès a présenté un nouveau projet de loi proposant certaines modifications réglementaires qui imposeraient des peines plus lourdes pour toutes les infractions futures liées aux données des américains. Cette modification exige aussi des inspections de cybersécurité et une obligation d’indemnisation des consommateurs en cas de vol de données. La loi propose qu’un bureau de la cybersécurité soit mis en place à la FTC.

Il aurait pour mission d’inspecter et superviser la cybersécurité des structures telles que les agences de notation. Du côté des pénalités, imposer des sanctions obligatoires en matière de responsabilité pour les violations impliquant des données. Une pénalité de base de 100 dollars pour chaque consommateur pour lequel un élément personnel (PII) compromis. 50$ pour chaque PII supplémentaire.

En vertu de ce projet de loi, Equifax aurait payé une amende d’au moins 1,5 milliard de dollars.

Traders home, le trading forcé aux risques multiples

Depuis plusieurs jours, une société de trading harcèle ses interlocuteurs, par téléphone, pour leur vendre du trading et le rêve de gagner des milliers d’euros sans se fatiguer. Prudence !

L’appel débute souvent quelques jours avant d’être en tête à tête, par téléphone, avec un commercial de chez Traders Home. Le premier appel dure rarement plus de 3 secondes. Vous décrochez, et on vous raccroche au nez. Il s’agit d’un bot. D’un système automatisé qui doit permettre à Traders Home, comme à plusieurs autres arnaqueurs (rénover vos combles pour 1 euros ; devenir le parrain d’un jeune enfant en Afrique, …), de s’assurer qu’un humain est bien derrière la ligne téléphonique. Les numéros sont le plus souvent généré automatiquement. Ils sont aussi récupérés via différents itinéraires. Et être inscrit chez bloctel n’y changera rien !

Traders Home

Pour le cas de Traders home, la méthode est simple. Votre interlocuteur vous fait miroiter de l’argent, beaucoup d’argent, en devenant un trader. Vous allez pouvoir miser sur les monnaies (Euros, Dollars), l’or, les cryptymonnaies (bitcoin, …) ou encore sur l’énergie (gaz, électricité…)

Votre commercial (homme ou femme) vous indique que cela ne vous coûtera quasiment rien. Juste une centaine d’euros. Et comme vous êtes des débutants, ils mettent 50 euros de leur poche. Vous voilà ferré. Vous risquez de finir plumé par cette entreprise qui affiche une adresse basée dans les fins fond de l’océan indien. Autant dire que pour râler, il va falloir prendre les rames… et ramer !

Installer un logiciel et reg. arder les euros défilés

La communication peut-être longue. L’interlocuteur vous prend en main. Vous dirige dans les méandres du site web de Traders Home. On vous explique que « c’est super simple […] sans aucun risque« . Il faut juste s’inscrire, choisir l’espace « étudiant » (débutant), fournir un numéro de téléphone (pour votre coach), faire virer 100€ et installer un logiciel « Dans votre téléphone portable ou tablette pour plus de confort » !

Pour rappel, le trading est une véritable activité à risque. Un trader doit être connu favorablement auprès d’une autorité financière. Et devinez quoi… L’AMF, l’Autorité des Marchés Financiers en France n’aime pas du tout Tradershome Ltd. TD est même dans la liste noire de l’AMF.

L’arnaque

« J’ai été contacté en mars, explique Jacqueline à Data Security Breach. Mon interlocuteur m’a fait rêver. Il m’a expliqué que je pouvais gagner énormément d’argent en investissant dans le trading. Je n’ai aucune expérience. Le monsieur m’a indiqué que ce n’était pas utile. Tradershome allait m’aider. Je n’avais rien à faire que de – regarder les euros défiler« .

« J’ai fait un premier versement de 100€. Tout c’est enchaîné très rapidement. J’ai reçu des appels qui m’étaient indiqué provenant de Hong-Kong. On m’appelait chaque jour. Mon – coach – souhaitait que j’augmente mon capital. Plus je verserai, plus je gagnerai, m’affirmait-t-il. Le plus fou c’est qu’au début, je recevais bien mes profits. J’avais versé 1 000€ en mars 2019. J’ai reçu un premier versement de 250€. Bilan, les appels et cette entrée d’argent m’ont incité à placer 4 000 euros. Bilan, 5 000 euros chez eux. Pour me garder, j’ai reçu 740€ sur mon compte en banque, en avril 2019. Sauf que trois semaines plus tard, ma courbe a chuté à 4 700 euros. Il ne me restait plus que 300€. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles. J’ai perdu 4 260 dans ce piège.« 

Authentification biométrique : notre identité en ligne de mire des attaquants

Alors que la CNIL a publié, le 28 mars 2019, « un règlement type qui précise les obligations des organismes souhaitant se doter de dispositifs biométriques à des fins de contrôle d’accès aux locaux, aux applications et aux outils de travail », à destination des employeurs, les organisations doivent poursuivre leur transformation digitale tout en gardant le cap sur la protection des données sensibles, dont les données biométriques font partie.

Pour David Higgins, Director of Customer Development EMEA, chez CyberArk, l’engouement pour l’authentification biométrique et son rôle dans la cybersécurité ne cesse de croître, et divise de plus en plus. Perçue par certains experts comme l’avenir de la sécurité numérique, la biométrie suscite cependant des craintes quant à la confidentialité. « Autrefois réservés aux films de science-fiction, les lecteurs biométriques d’empreintes digitales, de reconnaissance faciale, ou encore les scanneurs rétiniens, ont prouvé leur efficacité ces dernières années pour authentifier les consommateurs et permettre l’usage de leurs terminaux. Tant et si bien que de nombreuses entreprises ont souhaité explorer l’authentification biométrique comme un moyen de protéger leurs données sensibles. Or, il faut d’abord en comprendre les enjeux. »

Pour être utiles à des fins d’identification et de contrôle d’accès, les marqueurs biométriques doivent être totalement individuels, permanents et enregistrables. Les exemples de données biométriques incluent des caractéristiques propres à chaque individu comme la structure faciale d’une personne, l’iris de l’œil, les empreintes digitales, le timbre de la voix, ou encore la géométrie d’une main. Ces caractéristiques uniques sont collectées et stockées dans une base de données, offrant un moyen sécurisé aux utilisateurs pour se connecter à plusieurs périphériques, ou systèmes, sans avoir à utiliser et à mémoriser de nombreux mots de passe.

Or, l’authentification biométrique préoccupe beaucoup du point de vue de la sécurité et de la protection de la vie privée, notamment parce que leur caractère permanent tend à vulnérabiliser les systèmes. En effet, partant du principe qu’il n’est pas possible de modifier son visage, la structure des veines de ses mains ou ses empreintes digitales, comme on modifie un mot de passe traditionnel, si une personne vole, utilise ou duplique l’identité biométrique d’un individu, ce dernier ne peut rien y faire – ses comptes et appareils resteront vulnérables ad vitam aeternam. Par ailleurs, le fait que l’authentification biométrique soit permanente pourrait facilement conduire certaines personnes et/ou organisations à devenir trop confiantes dans la technologie et à abandonner d’autres bonnes pratiques de sécurité, telles que les stratégies de mot de passe fort ou l’authentification multifactorielle (MFA). Cette relâche de la sécurité n’a pas échappé aux pirates qui ont ainsi lancé une vague d’attaques contre ces nouveaux marqueurs biométriques allant des micropuces aux services génétiques, en passant par les bases de données biométriques.

Les technologies d’authentification biométrique ne sont pas encore totalement infaillibles. Bien que l’avenir des mots de passe traditionnels ne semble pas prometteur, il reste encore beaucoup à faire en cybersécurité, et au niveau de la réglementation de la confidentialité, pour permettre aux organisations d’adopter cette approche d’authentification facilement et en toute confiance.

Bref, comme sur Internet, notre vie privée est malmenée. Sur le web, le VPN devient un outil INDISPENSABLE. Voici d’ailleurs une possibilité avec un classement des meilleurs VPN. Prudence, cependant, aux VPN gratuits. Certains peuvent être plus dangereux qu’autre chose comme expliqué ici.

Faille iLnkP2P : découverte de 2 millions d’objets connectés affectés

Faille de sécurité dans iLnkP2P : 2 millions d’objets connectés sont affectés. Trois mois après la divulgation de cette faille, le correctif n’est toujours pas disponible.

En tout, iLnkP2P présente deux failles de sécurité. L’une d’elle permet à un attaquant de se connecter à un périphérique. L’autre problème permet de voler les données d’accès au périphérique et de prendre le contrôle total.
Un vrai danger, surtout si une webcam impactée est située dans une zone telle que la chambre d’un enfant ou votre chambre à coucher.
De nombreux appareils intelligents utilisent des composants prêts à l’emploi. Une partie de ces composants exploite la communication P2P. Cette communication fluide et sans problème permet de relier les périphériques entre-eux.

iLnkP2P dangereux !

Une des solutions prêtes à l’emploi s’appelle iLnkP2P, fabriquée par la société chinoise Shenzen Yunni Technologies.
L’approvisionnement en composants auprès de fournisseurs externes est une pratique courante dans de nombreux secteurs. Par exemple, les constructeurs automobiles achètent souvent certains groupes de composants, tels que des faisceaux de câbles, auprès de fournisseurs externes. En conséquence, tout problème avec un composant fabriqué par un fournisseur donné affecte plusieurs fournisseurs.
Parmi les sociétés affectées par les failles de sécurité : VStarcam, Eye Sight et HiChip.
Il serait «difficile» d’énumérer tous les fournisseurs concernés, comme l’a expliqué Paul Marrapese. À ce stade, aucun correctif n’est en vue – et il est peu probable qu’il en existe un prochain, étant donné que le fournisseur de iLnkP2P n’a pas réagi à plusieurs tentatives d’alertes.
Le chercheur a rendu publique les vulnérabilités au bout de trois mois.

L’exploitation des rootkits Scranos se mondialise

Les menaces sophistiquées demeurent l’une des principales préoccupations des entreprises. Au fur et à mesure que les environnements se complexifient, les attaquants trouvent des moyens innovants d’infiltrer le réseau, s’y dissimulant pour faire des ravages tout en gardant une discrétion totale.

Les experts Threat intelligence viennent d’analyser les subtilités d’une nouvelle opération de spyware multiplateforme. Pour Harish Agastya VP of Enterprise Solutions de Bitdefender : « Cette campagne, nommée Scranos basée sur les rootkits s’étendra – au moins – aussi largement que l’opération de fraude Zacinlo, un logiciel espion extrêmement sophistiqué qui fonctionne secrètement depuis le début de 2012, générant des revenus pour ses opérateurs et compromettant la vie privée de ses victimes ».

Scranos infecte déjà les utilisateurs du monde entier en raison de sa capacité à survivre sur toutes les plates-formes, en obtenant une gamme plus étendue de endpoints d’entreprise, en particulier des appareils Android.

Comment fonctionne Scranos ?

Déguisé en logiciel craqué ou en applications légitimes telles que des lecteurs d’ebooks, des lecteurs vidéo, des pilotes ou même des produits antimalware, Scranos fait maintenant partie d’un projet plus vaste. Les serveurs de commande et de contrôle poussent d’autres programmes malveillants.

Cela indique clairement que le réseau pris en main par des personnes tierces, dans un schéma de paiement à l’installation.

Les acteurs derrière Scranos apportent en permanence des modifications au logiciel malveillant, en ajoutant de nouveaux composants aux utilisateurs déjà infectés et en améliorant les fonctionnalités les plus évoluées.

Les employés constituent l’un des premiers points d’entrée dans une entreprise. Selon des études récentes, ils restent le maillon faible de la sécurité informatique des entreprises et les acteurs de la menace les contournent facilement pour s’infiltrer dans les entreprises. Les cybercriminels exploitent également la myriade d’outils qu’utilisent les entreprises auprès de fournisseurs tiers. Leurs derniers vecteurs d’attaque comprennent le ciblage des fournisseurs de petites entreprises et qui sont moins protégés.

Scranos tire parti de l’infrastructure de l’entreprise pour lancer de nouvelles attaques

Prenant en charge les rootkits, Scranos est conçu pour ne pas être détecté par un système et peut facilement désactiver les pares-feux et les logiciels antimalwares traditionnels, si toutefois le système le demande. Il est persistant et exploite les capacités de camouflage pour revenir même après sa détection et son élimination.

L’objectif principal étant l’exfiltration de données, les enjeux sont importants : des problèmes de gestion, des risques au vol de propriété intellectuelle et atteintes à la réputation de la marque. La conformité est également une préoccupation majeure. En effet, « accélérer la réglementation en matière de protection de la vie privée » a dépassé la « pénurie de talents » dans les principaux risques émergents pour les entreprises, au premier trimestre 2019, selon une étude récente de Gartner.

Scranos tire parti de l’infrastructure de l’entreprise pour lancer de nouvelles attaques. Ce qui pose de graves problèmes juridiques, affecte la réputation de la marque et, en fin de compte, les bénéfices financiers.

Délit d’usurpation d’identité numérique et liberté d’expression

Le cabinet LAZARÈGUE AVOCATS spécialisé dans la cybercriminalité et le droit de la presse a obtenu une décision importante en matière de liberté d’expression.

Selon Maître Lazarègue : « La rédaction confuse du délit d’usurpation d’identité numérique prévu dans le code pénal pouvait laisser entendre que le seul fait de « faire usage d’une ou plusieurs données de toute nature permettant d’identifier un individu en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération pouvait faire l’objet d’une condamnation d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende ».

De nombreuses entreprises tentaient ainsi d’échapper aux contraintes de la loi sur la liberté de la presse (notamment à son délai de prescription limité à trois mois) en invoquant le délit d’usurpation d’identité numérique pour étouffer toute expression publique critique à leur égard.

Dans un jugement du 18 avril 2019, la 17e chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris spécialisée dans les questions de presse et internet a réaffirmé son attachement à la liberté d’expression et la primauté de la loi sur la liberté de la presse en matière d’expression publique.

La 17e chambre a ainsi jugé que la loi pénale est d’interprétation stricte et l’interprétation de l’article 226-4-1 du code pénal au regard des travaux préparatoires de cette loi permet de restreindre le champ de l’infraction à celui d’une usurpation d’identité ou à une utilisation des données de toute nature permettant d’identifier quelqu’un dans le but de se faire passer pour cette personne, telle étant la volonté du législateur. »

Patch Tuesday avril 2019 : 74 vulnérabilités, dont 16 critiques corrigées par Microsoft

Le Patch Tuesday du mois d’avril 2019 traite 74 vulnérabilités dont 16 classées critiques.

Dans ce Patch tuesday mensule, huit de ces vulnérabilités critiques concernent les moteurs de script et des composants de navigateur et impactent les navigateurs Microsoft ainsi que la suite Office, tandis que 5 vulnérabilités critiques affectent MSXML. Deux vulnérabilités facilitant l’exécution de code à distance (RCE) sont corrigées dans GDI+ et IOleCvt. Deux vulnérabilités permettant une élévation de privilèges dans Win32k sont signalées comme activement attaquées tandis qu’une autre dans le service de déploiement AppX Windows fait l’objet d’un exploit PoC public.

Correctifs pour postes de travail

Le déploiement de patches pour le moteur de script et MSXML est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont concernés les serveurs multi utilisateurs utilisés comme postes de travail distants.

Attaques actives sur des vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges dans Win32k

Deux vulnérabilités (CVE-2019-0803 et CVE-2019-0859) dans Win32k entraînent une élévation des privilèges si elles sont exploitées. Microsoft signale que ces deux vulnérabilités sont activement attaquées. Les correctifs doivent être déployés en priorité pour tous les postes de travail et les serveurs.

Preuve de concept (PoC) avec élévation de privilèges dans le service de déploiement AppX Windows

Le service de déploiement AppX (AppXSVC) de Windows héberge une autre vulnérabilité facilitant une élévation des privilèges. Ce service est chargé du déploiement des applications du Windows Store. La vulnérabilité concerne la gestion des liens en dur par le service. Un PoC a été diffusé dans le domaine public. Les correctifs doivent être déployés en priorité pour les postes de travail et les serveurs car ce service existe sous Windows 10 et sur Server 2019.

Vulnérabilités facilitant des RCE dans GDI+ et IOleCvt

Deux vulnérabilités critiques permettant l’exécution de code à distance (RCE) sont corrigées dans GDI+ et IOleCvt. Ces vulnérabilités nécessitent une interaction de l’utilisateur et un correctif doit être déployé en priorité pour les systèmes de type poste de travail.
https://portal.msrc.microsoft.com/en-US/security-guidance/advisory/CVE-2019-0853
https://portal.msrc.microsoft.com/en-US/security-guidance/advisory/CVE-2019-0845

Élévation de privilèges sur le serveur SMB

Une vulnérabilité facilitant l’élévation de privilèges a été corrigée sur le serveur SMB. Pour exploiter cette vulnérabilité, l’attaquant doit être connecté au système ciblé et accéder à un fichier malveillant via SMB.

Correctifs Adobe

Adobe diffuse aussi un grand nombre de correctifs en ce mois d’avril 2019, notamment pour Flash Player, Acrobat et Reader, Shockwave Player, Dreamweaver, Adobe XD, InDesign, Experience Manager Forms et Bridge CC. Le patch pour Flash Player corrige une exécution de code à distance (RCE) critique et une vulnérabilité importante. Microsoft a également classé les correctifs pour Flash comme critiques. Les correctifs pour Acrobat/Reader traitent 21 vulnérabilités différentes, dont 12 concernent des RCE critiques. Les patches pour Adobe Flash et Acrobat/Reader doivent être déployés en priorité pour tous les systèmes de type poste de travail. (Par Jimmy Graham – The Laws of Vulnerabilities)

SneakyPastes : une opération basique mais efficace du cybergang Gaza frappe des cibles liées au Moyen-Orient dans 39 pays

En 2018, le cybergang Gaza, dont nous savons désormais qu’il comprend plusieurs groupes plus ou moins sophistiqués, a lancé une opération de cyberespionnage ciblant des personnes et des institutions ayant un intérêt politique en lien avec le Moyen-Orient. La campagne, nommée SneakyPastes, utilisent des adresses e-mail jetables pour propager l’infection par phishing, avant de télécharger le malware par étapes successives depuis divers sites gratuits. Cette méthode peu coûteuse mais efficace a permis au groupe de frapper environ 240 victimes d’envergure dans 39 pays à travers le monde, notamment des responsables politiques, des diplomates, des activistes ou des médias.

Le cybergang Gaza est un collectif arabophone à motivations politiques, rassemblant des groupes malveillants étroitement liés qui ciblent activement le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, en particulier les Territoires palestiniens. Kaspersky Lab a identifié au moins trois de ces groupes ayant des objectifs et des cibles similaires – pour du cyberespionnage lié à des intérêts politiques dans la région – mais présentant des outils, techniques et niveaux de sophistication très différents. Il existe cependant des éléments communs à chacun d’entre eux.

Le cybergang Gaza

Parmi ces groupes, les plus avancés sont Operation Parliament et Desert Falcons, identifiés respectivement depuis 2018 et 2015, aux côtés d’un groupe sous-jacent moins complexe, également connu sous le nom de MoleRats, actif depuis au moins 2012. Au printemps 2018, ce groupe de base a lancé l’opération SneakyPastes.

SneakyPastes a commencé par des attaques de phishing autour de thèmes politiques, propagées à l’aide d’adresses e-mail et de domaines « jetables » (à usage unique). Les liens ou fichiers joints malveillants sur lesquels les destinataires cliquaient ou où qu’ils téléchargeaient installaient ensuite l’infection sur leur machine.

SneakyPastes

Afin d’échapper aux systèmes de détection et de masquer la localisation du serveur de commande et de contrôle (C&C), un malware supplémentaire était téléchargé sur les machines des victimes par étapes successives depuis divers sites gratuits, notamment Pastebin et Github. Les différents implants malveillants utilisaient PowerShell, VBS, JS et dotnet pour assurer leur résilience et leur persistance à l’intérieur des systèmes infectés. La dernière étape de l’intrusion était un cheval de Troie à accès distant (RAT), qui contactait le serveur C&C puis collectait, compressait, cryptait et transférait vers celui-ci un large éventail de documents volés (tableaux de chiffres, par exemple). L’opération SneakyPastes tire son nom de l’utilisation massive, par les auteurs de l’attaque, de sites de collage (paste) pour infiltrer progressivement le RAT dans les systèmes des victimes.

Les chercheurs ont collaboré avec les autorités afin de mettre au jour le cycle complet d’attaque et d’intrusion de l’opération SneakyPastes. Ces efforts ont permis d’aboutir, non seulement à une connaissance détaillée des outils, techniques, cibles, etc., mais aussi au démantèlement effectif d’une grande partie de l’infrastructure.

Territoires palestiniens, en Jordanie, en Israël et au Liban

L’opération SneakyPastes a connu son pic d’activité entre avril et mi-novembre 2018, se concentrant sur une liste restreinte de cibles constituées d’entités diplomatiques et gouvernementales, d’ONG et de médias. D’après les données télémétriques, il semble exister environ 240 victimes d’envergure – individus ou institutions – dans 39 pays à travers le monde, dont la majorité se trouve dans les Territoires palestiniens, en Jordanie, en Israël et au Liban. Il s’agit notamment d’ambassades, d’administrations, de médias et de journalistes, d’activistes, de partis politique ou de particuliers, ainsi que d’établissements dans les secteurs de l’éducation, de la banque et de la santé ou encore des organisations contractantes.

« La découverte de Desert Falcons en 2015 a marqué un tournant dans le paysage des menaces car il s’agissait alors de la première APT connue qui soit entièrement arabophone. Nous savons à présent que ses auteurs, le cybergang Gaza, ciblent activement des intérêts moyen-orientaux depuis 2012. Celui-ci s’appuyait au départ sur les activités d’une équipe assez peu sophistiquée mais acharnée, à l’origine de l’opération SneakyPastes en 2018. SneakyPastes montre que le manque d’infrastructures et d’outils avancés n’est pas un obstacle au succès. Nous nous attendons à voir les dommages causés par les trois groupes du cybergang Gaza s’intensifier et leurs attaques s’étendre à d’autres régions du monde qui sont également liées à la question palestinienne », commente Amin Hasbini, responsable du centre de recherche pour le Moyen-Orient au sein de l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team).

TajMahal, le petit palais de la malveillance numérique

TajMahal, une rare plate-forme de cyberespionnage forte de 80 modules malveillants, avec des fonctionnalités inédites et sans liens connus avec des menaces existantes.

Des chercheurs ont mis à jour une plate-forme de cyberespionnage techniquement très élaborée, active depuis au moins 2013 et sans liens apparents avec des menaces connues. Cette plate-forme, nommée TajMahal par les chercheurs, compte environ 80 modules malveillants et présente des fonctionnalités jusque-là inédites dans une menace persistante avancée (APT), par exemple la capacité de voler des informations dans les files d’attente d’imprimante et de capturer des fichiers, repérés précédemment sur une clé USB, lors de sa connexion suivante. Kaspersky Lab a observé jusqu’à présent une seule victime, une ambassade d’un pays d’Asie centrale, mais il est probable que d’autres ont été touchées.

Les chercheurs de Kaspersky Lab ont découvert TajMahal vers la fin de 2018. Il s’agit d’une plate-forme APT techniquement très élaborée, conçue pour des activités poussées de cyberespionnage. L’analyse du malware révèle que la plate-forme a été développée et utilisée depuis au moins cinq ans, l’échantillon le plus ancien datant d’avril 2013 et le plus récent de 2018. Le nom « TajMahal » est celui du fichier servant à exfiltrer les données volées.

TajMahal 2.0

Il semble que la plate-forme TajMahal comporte deux principaux packages, qui se nomment eux-mêmes « Tokyo » et « Yokohama ».

Tokyo est le plus petit des deux, comptant environ trois modules. Il contient les principales fonctionnalités du backdoor (la porte dérobée) et se connecte périodiquement aux serveurs de commande et de contrôle (C&C). Tokyo exploite PowerShell et demeure présent sur le réseau même après le passage à la phase 2 de l’intrusion.

Cette seconde phase est Yokohama, une plate-forme dotée d’armes complètes d’espionnage. Celle-ci comprend un système de fichiers virtuel (VFS) regroupant l’ensemble des modules, des bibliothèques tierces open source et propriétaires, ainsi que des fichiers de configuration. On y dénombre en tout près de 80 modules, notamment de chargement, d’orchestration, de communication C&C, d’enregistrement audio, d’enregistrement des frappes clavier, de copie d’écran et de piratage de webcam ou encore destinés au vol de documents et de clés cryptographiques.

TajMahal peut également dérober des cookies de navigateur, collecter la liste de sauvegarde des appareils mobiles Apple ou de voler les données d’un CD gravé par une victime ainsi que des documents dans la file d’attente d’une imprimante. Le malware peut aussi commander le vol d’un fichier particulier sur une clé USB vue précédemment, fichier dérobé lors de la prochaine insertion de celle-ci dans l’ordinateur.

Les systèmes ciblés infectent à la fois par Tokyo et Yokohama

Cela donne à penser que Tokyo constituait la première phase de l’infection, déployant les fonctionnalités complètes de Yokohama chez les victimes qui présentent un intérêt, puis restant sur place à des fins de sauvegarde. Jusqu’à présent, une seule victime identifiée : une représentation diplomatique d’un pays d’Asie centrale, infectée en 2014. Les vecteurs de diffusion et d’infection de TajMahal sont pour l’instant inconnus.

« La plate-forme TajMahal est une découverte très intéressante et très curieuse. Sa complexité technique ne fait aucun doute et elle présente des fonctionnalités encore jamais observées auparavant dans une menace avancée. Un certain nombre de questions se posent. Par exemple, il paraît hautement improbable qu’un tel investissement ait été engagé à l’encontre d’une seule victime. Cela laisse penser qu’il existe d’autres victimes non encore identifiées et/ou que des versions supplémentaires de ce malware sont en circulation. Les vecteurs de diffusion et d’infection de la menace sont eux aussi inconnus. D’une manière ou d’une autre, celle-ci a échappé aux radars pendant plus de cinq ans. Que ce soit dû à son inactivité relative ou à une autre raison, cela constitue un autre mystère. Aucun indice ne nous permet d’attribuer cette menace ni de la relier à des groupes malveillants connus », commente Alexey Shulmin, analyste principal en malware.

Secure File Transfer : nouveau site de téléchargement en mode chiffré

Une société néerlandaise met en ligne un concurrent à Wetransfer. Originalité du service, utiliser le chiffrement bout-à-bout pour sécuriser les communications.

L’entreprise KPN vient de mettre en ligne un nouveau service de transfert de fichiers. Son nom : Secure File Transfer. SFT permet de diffuser ses fichiers comme Wetransfer.

A la différence de ce dernier, Secure File Transfer propose un chiffrement de type bout-en-bout. Le système est assez étonnant.

Si vous souhaitez envoyer un fichier, un code QR apparaît. Il faut transférer l’information à votre destinataire sous forme de photographie. Ce dernier doit scanner l’image avec sa webcam afin de pouvoir télécharger le document que vous souhaitez lui transmettre. Vous pouvez communiquer jusqu’à 4go de données. L’expéditeur peut paramétrer la durée de disponibilité et le nombre de téléchargement possible.

Une fois votre fichier téléchargé, un QR Code est généré, ainsi qu’un lien de transfert. Il est possible de rajouter un mot de passe.

La version bêta de ce service est accessible.

Faille pour Windows : possible de copier vos fichiers à distance

Un chercheur en cybersécurité découvre comment des pirates pourraient vous voler des fichiers via Internet Explorer… même si le navigateur est fermé.

Un chercheur en sécurité informatique, John Page (Hyp3rlinx), a découvert comment il était possible de prendre la main sur vos fichiers via un ordinateur sous Windows 7, 10 et Server 2012. Une attaque qui exploite Internet Explorer.

Le plus inquiétant est que le navigateur n’a pas besoin d’être ouvert pour que l’infiltration fonctionne. Un pirate doit motiver son interlocuteur à ouvrir un fichier, envoyé par mail ou via un lien. Mission, ouvrir un fichier MHT particulièrement formulé.

Via ce MHT, le pirate peut copier les fichiers de votre ordinateur. Comme le précise ZDNET, Microsoft alertée. La réaction peu rapide du géant américain a motivé John Page a révélé la faille.

python -m SimpleHTTPServer

Lors de l’ouverture locale du fichier « .MHT » malveillant, il convient de lancer Internet Explorer. Ensuite, les interactions utilisateur telles que l’onglet en double « Ctrl + K » et d’autres interactions, telles que les commandes « Aperçu avant impression » ou « Imprimer » effectuées par un clic droit sur la page Web peuvent également déclencher la vulnérabilité.

Testé avec succès dans le dernier navigateur Internet Explorer (11), avec les derniers correctifs de sécurité.

Microsoft indique « qu’une solution à ce problème serait prise en compte dans une future version de ce produit ou service. Pour le moment, nous ne fournirons pas de mises à jour régulières sur l’état du correctif relatif à ce problème, et nous avons classé cette affaire ».

De nouvelles vulnérabilités des routeurs Verizon exposent des millions de consommateurs

Selon une étude Tenable, des pirates pourraient obtenir le contrôle complet des routeurs domestiques Verizon et l’accès au trafic du réseau sans avoir besoin d’un accès physique à l’appareil.

Une équipe de recherche a découvert de multiples vulnérabilités dans les routeurs Verizon Fios Quantum Gateway. Si elles étaient exploitées, les vulnérabilités donneraient à l’attaquant un contrôle total sur le routeur et une visibilité sur tout ce qui y est connecté. Des millions de ces appareils sont actuellement utilisés dans les foyers américains.

L’essor de la maison intelligente a fait du simple routeur une cible de choix pour les cybercriminels. Ces dernières vulnérabilités découvertes par Tenable Research (CVE-2019-3914, CVE-2019-3915 et CVE-2019-3916) ouvrent la voie à un certain nombre de scénarii d’attaque qui permettent d’accéder aux dispositifs intelligents, comme les systèmes de sécurité domestiques, qui sont connectés au routeur et peuvent être compromis à distance. Un attaquant pourrait altérer les paramètres de sécurité de l’appareil, modifier les règles du pare-feu ou supprimer les contrôles parentaux. Ils pourraient surveiller le trafic réseau pour compromettre davantage les comptes en ligne d’une victime, voler ses coordonnées bancaires et récupérer ses mots de passe.

« Les routeurs sont aujourd’hui la plaque tournante de toute la maison intelligente. Ils nous permettent de rester connectés à Internet, de sécuriser nos maisons et même de déverrouiller les portes à distance, explique Renaud Deraison, cofondateur et CTO chez Tenable. Mais ils servent aussi de point d’entrée virtuel au cœur même de la maison moderne, contrôlant non seulement ce qui sort, mais aussi qui entre. »

Verizon a indiqué que la version 02.02.00.13 du firmware traitera ces vulnérabilités et que les périphériques concernés seront mis à jour à distance.

Buckets open cloud : 52 secondes suffisent pour qu’un Serveur Cloud se fasse attaquer par des pirates

Buckets open cloud : Une étude indique qu’il suffirait de 52 secondes pour qu’un serveur cloud soit sous les tirs d’une cyberattaque. L’étude porte sur 10 serveurs cloud honeypots, répartis dans le monde. L’enquête révèle un réel besoin en visibilité et de sécurité pour protéger ce que les entreprises mettent sur des plateformes hybrides et tout-cloud.

Il a fallu moins de 40 minutes en moyenne pour que des cybercriminels attaquent des serveurs cloud honeypots déployés sur 10 sites différents répartis dans le monde entier, le site de São Paolo au Brésil faisant l’objet de l’attaque la plus rapide, au bout de 52 secondes seulement. Les serveurs basés à Paris ont subi une première tentative de connexion malveillante au bout de 17 minutes et 20 secondes seulement, ce qui fait de Paris la ville d’Europe touchée le plus rapidement par ces attaques (et la 4ème ville au niveau mondial).

Paris est la deuxième ville d’Europe la plus ciblée en terme de nombre d’attaques – les honeypots hébergés sur des serveurs à Paris ont subi 612 885 attaques en trente jours (juste derrière l’Irlande avec 616 232 attaques). Les serveurs cloud ont été, en moyenne, la cible de 13 tentatives d’attaque par minute et par honeypot.

5 millions d’attaques

Plus de 5 millions de tentatives d’attaques ont été détectées sur tous les honeypots, et ce sur une période de 30 jours.

Ces 10 centres de données parmi les plus populaires au niveau d’Amazon Web Services (AWS) dans le monde, ont été testés pendant 30 jours. On compte parmi eux des emplacements à Paris, à Francfort, à Londres, en Irlande, en Californie, en Ohio, à Mumbai, à São Paulo, Singapour ou encore à Sydney.

Les résultats montrent ainsi comment les cybercriminels recherchent automatiquement les buckets open cloud vulnérables. Si les attaquants réussissent à entrer, les entreprises peuvent alors voir des données vulnérables exposées. Les cybercriminels utilisent également des serveurs cloud compromis comme relais pour accéder à d’autres serveurs ou réseaux.   « Le rapport Sophos ‘Exposed: Cyberattacks on Cloud Honeypots’ identifie les menaces auxquelles font face les entreprises qui migrent vers des plateformes hybrides et tout-cloud. La rapidité et l’ampleur des attaques contre les honeypots prouvent le niveau de menace persistant des cybercriminels et montrent qu’ils utilisent des botnets pour cibler les plateformes cloud d’une entreprise. Il peut s’agir parfois d’attaquants humain, mais quoi qu’il en soit, les entreprises ont besoin d’une stratégie de sécurité pour protéger ce qu’elles mettent sur le cloud », déclare Matthew Boddy, spécialiste cybersécurité chez Sophos. « La question de la visibilité et de la sécurité au niveau des plateformes cloud est un défi majeur pour les entreprises. Et avec la migration croissante vers le cloud, cette tendance se confirme ».    

 

Reborn 3 : le premier navigateur de bureau prêt pour le Web 3, l’Internet du futur

Reborn 3, le plus récent navigateur Opera pour Mac, Windows et Linux comprend dorénavant un portefeuille Crypto, un explorateur Web 3 et un VPN gratuit. Reborn 3 est conçu pour donner aux gens un sentiment de contrôle sur leur vie en ligne et un aperçu du Web de l’avenir.

Pari osé pour les Norvégiens de chez Opera. Le navigateur concurrent de Chrome, Firefox et autre Edge, pour ne citer qu’eux, devient le premier navigateur sur ordinateur à inclure un portefeuille Crypto natif et un navigateur Web 3. Des nouveautés pour les 24 ans d’existence du navigateur.

Blockchain

D’abord, cette nouvelle fonctionnalité permet aux gens d’effectuer des transactions et d’interagir avec l’Internet du futur basé sur une blockchain. Egalement connu sous le nom de Web 3. En fournissant également un VPN gratuit,  les utilisateurs restent en sécurité.

« Le Web a transformé nos vies. Nous sommes maintenant en ligne en permanence. Mais plus nous passons de temps en ligne, plus nous avons besoin d’outils qui nous aident à contrôler la sécurité et la confidentialité de notre vie numérique « , explique Krystian Kolondra, vice-président exécutif d’Opera,responsable des navigateurs à Data Security Breach. « Avec cette mise à niveau majeure, nous faisons le premier pas vers le Web 3, le nouveau Web, où les utilisateurs ont le contrôle. Nous pensons que chaque navigateur en 2019 devrait être prêt pour le Web 3. »

Naviguez sur le Web 3 sur votre PC, signez des transactions avec votre smartphone

Ensuite, le portefeuille Crypto du navigateur Opera se synchronise avec le portefeuille Crypto du navigateur Opera pour Android. Cela signifie que les clés de portefeuille ne quittent jamais les smartphones.

En pratique, chaque fois qu’ils ont besoin de s’identifier sur un site Web 3 ou de signer une transaction sur la blockchain, vous recevrez une notification sur le téléphone. La fonction Porte-monnaie Crypto devrait également être ajoutée au navigateur iOS d’Opera, Opera Touch, prochainement.

Un service VPN plus rapide pour plus de sécurité et de confidentialité

Pour conclure avec ce Reborn 3, la demande de services VPN ne cesse de croître. Actuellement, un tiers des utilisateurs de VPN à travers le monde utilisent cette solution avec l’intention de rester anonyme sur le Web. Opera est le seul éditeur à fournir un VPN rapide et gratuit. Le VPN illimité du navigateur améliore la confidentialité en ligne des utilisateurs et améliore leur sécurité lorsqu’ils utilisent des réseaux publics auxquels ils ne font pas confiance.

Enfin, le VPN du navigateur établit un tunnel sécurisé et chiffré qui protège les données de tiers. Il permet de cacher leur position géographique aux sites Web. Le service VPN du navigateur est également un service sans journal, ce qui signifie que les serveurs VPN n’enregistrent et ne conservent aucune donnée d’activité, tout cela pour protéger la vie privée des utilisateurs.

Télécharger ici.

Stratégie vs tactique, les fournisseurs cybersécurité sont-ils trop nombreux ?

Si vous demandez à n’importe quel membre d’un comité de direction ou d’un comité exécutif quelle place il accorde à la cybersécurité, il vous répondra qu’il la prend « très au sérieux ». Et c’est certainement vrai. Personne ne souhaite voir son entreprise citée lorsque l’on parlera de la prochaine faille de cybersécurité qui aura exposé des millions de consommateurs au vol d’identité ou causé de lourdes pertes financières et une chute du cours de l’action. Pourtant, si tous semblent partager ce sentiment, pourquoi la stratégie de cybersécurité des entreprises parait-elle encore si confuse ?

Ce désordre n’est ni le fait des fournisseurs ni des utilisateurs. Il est la conséquence des défis de plus en plus complexes à relever en matière de sécurité et de la tendance humaine naturelle à vouloir s’attaquer à chaque problème qui survient. Cependant, cette approche crée un environnement où les tactiques et les solutions ponctuelles absorbent toute l’énergie et toutes les ressources – éloignant ainsi la possibilité de mener une véritable réflexion stratégique sur le problème.

En réalité, bien qu’ils puissent contribuer à structurer, à gérer ce chaos, les fournisseurs de technologie peuvent également être acteurs du problème. Qu’il s’agisse de petites structures ou de fournisseurs de renom, ils offrent une vaste gamme de produits et de services qui tirent parti de la crainte suscitée par les dernières actualités en matière de cybersécurité. Mais la conséquence est qu’il y a souvent trop d’acteurs impliqués, un avis que partagent les principaux fournisseurs de solutions de cybersécurité.

Dans le cas de grandes entreprises, on peut facilement dénombrer jusqu’à 80 ou 90 fournisseurs différents. Chacun prétendra être impliquée dans un aspect ou un autre de la cybersécurité. Privilégier une gestion distincte de chacun de ces fournisseurs et des vulnérabilités spécifiques que ces derniers adressent, risque de mener les responsables de la sécurité de l’information (RSSI) à suspendre la planification et les stratégies de sécurité à long terme, pour consacrer leur temps et les ressources critiques en personnel à combattre les derniers malwares, piratages et autres crises.

A contrario, les pirates informatiques sont concentrés sur la planification de leur prochaine attaque, s’efforcent de trouver la prochaine vulnérabilité – et non la dernière, et bien entendu, ils ont une stratégie !

Comment les entreprises se préparent-elles pour combattre ces nouvelles attaques ?

Dans l’idéal, elles veulent que la sécurité soit intégrée partout et constamment. Mais comment y parvenir sans collaborer avec toujours plus de fournisseurs, qu’elles devront gérer ? Comment faire face aux éventuels risques de failles de leur protection que les hackers s’empresseront d’exploiter ?

Pour y répondre, une approche par le réseau constitue une étape cruciale. Car le réseau touche tous les actifs de l’entreprise, d’une architecture informatique hybride à l’ensemble des utilisateurs, partenaires et clients. Un réseau inattaquable est le fondement de la sécurité d’entreprise dans un monde hautement connecté.

Opter pour une organisation « network first » a un impact sur toutes les décisions liées à la sécurité. Il est alors possible de l’intégrer aux fondements du réseau, comme le font les fournisseurs de réseaux globaux.

Les fournisseurs de réseaux globaux sont chargés de protéger les services publics qui circulent sur leur réseau, y compris internet lui-même. Ils ont donc développé une grande expertise en matière de protection des réseaux afin de sécuriser leur propre activité.

Certains de ces fournisseurs surveillent constamment le trafic Internet, les botnets, les serveurs de domaine utilisés par les attaquants potentiels et d’autres menaces actuelles et émergentes à l’échelle globale, et mettent en place des stratégies d’attaque et de défense.

Network first

Cette technologie et cette expertise en cybersécurité sont déjà intégrées au réseau.

En s’associant à ce type de fournisseur de services de sécurité managés (MSSP), les entreprises ont accès aux outils et à l’expertise que ces derniers utilisent pour se protéger. Des ressources qui leur permettent d’adapter des services à valeur ajoutée basé sur un réseau intégré pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises en matière de cybersécurité.

S’appuyer sur un MSSP ne signifie pas qu’elles ne peuvent pas profiter de l’expertise d’une petite structure, qui travaille sur la meilleure protection possible contre un type d’exploitation très particulier. Cela induit surtout la possibilité de concentrer les ressources de l’entreprise sur son cœur de métier pendant que les experts en cybersécurité du MSSP évalue cette solution spécifique et l’intègre dans un cadre prédéfini.

Les stratégies globales « network first » impliquant un fournisseur de services de sécurité managés vont de pair avec une évolution du rôle du RSSI. Celui-ci passe d’une position de veilleur à une position plus proactive concentrée sur les futures attaques et la mise en place d’une véritable stratégie de défense en matière de cybersécurité. Voilà ce que signifie vraiment prendre la cybersécurité « très au sérieux  ».  

Par Alain Khau, Spécialiste Cybersécurité EMEA, CenturyLink

Vulnérabilité dans les applications Xiaomi

Les smartphones sont généralement fournis avec des applications préinstallées, dont certaines sont utiles et d’autres ne sont jamais utilisées. Un utilisateur ne s’attend toutefois pas à ce qu’une application préinstallée soit réellement dommageable pour sa vie privée et sa sécurité.

Check Point Research a récemment découvert une vulnérabilité dans l’une des applications préinstallées de Xiaomi, l’un des plus importants fabricants de téléphones mobiles au monde, qui avec près de 8 % de parts de marché en 2018, se classe troisième sur le marché de la téléphonie mobile. Ironiquement, l’application de sécurité préinstallée « Guard Provider », qui est censée protéger les téléphones contre les logiciels malveillants, expose les utilisateurs à des attaques.

En raison de la nature non sécurisée du trafic réseau entre Guard Provider et les différents SDK utilisés par l’application, un pirate pourrait se connecter au même réseau wifi que la victime et déclencher une attaque de type Man-in-the-Middle. Des failles dans les communications entre les différents SDK permettraient au pirate d’injecter n’importe quel logiciel malveillant de son choix, par exemple pour dérober des mots de passe ou surveiller les activités de l’utilisateur, un logiciel rançonneur ou tout autre type de logiciel malveillant. Pour plus de détails techniques, veuillez consulter Check Point Research.

Comme toutes les applications préinstallées telles que Guard Provider, ce type d’application est présent sur tous les appareils mobiles et ne peut être supprimé. Conformément à sa politique de communication responsable, Check Point a notifié Xiaomi, qui a publié un correctif peu de temps après.

Les avantages et les inconvénients des SDK

 Un kit de développement logiciel (SDK) est un ensemble d’outils de programmation permettant aux développeurs de créer des applications pour une plate-forme spécifique. Dans le cas des appareils mobiles, les SDK mobiles permettent aux développeurs de gagner du temps en leur évitant d’avoir « à réinventer la roue » et d’améliorer la stabilité du back-end pour les fonctionnalités qui ne sont pas liées au cœur de leur application.

À mesure que le développement de SDK s’accroit, de nouvelles opportunités d’apporter de meilleures fonctionnalités à leurs utilisateurs se présentent aux développeurs d’applications.

Mais lorsque de plus en plus de codes tiers s’ajoutent à une application, les efforts pour maintenir la stabilité de son environnement de production, protéger les données des utilisateurs et contrôler les performances, deviennent beaucoup plus complexes.

SDK fatigue

On emploie le terme « d’usure par SDK » (de l’anglais « SDK fatigue ») pour décrire cette utilisation accrue de plusieurs SDK au sein de la même application, qui rend l’application plus vulnérable à des problèmes de plantage, de virus, de logiciels malveillants, de failles de confidentialité, de consommation d’énergie, de ralentissement et bien d’autres problèmes.

Les inconvénients cachés de l’utilisation de plusieurs SDK au sein d’une même application résident dans le fait qu’ils partagent tous le contexte et les autorisations de l’application. Ces principaux inconvénients sont :

  1. Un problème dans un SDK compromettant la protection de tous les autres.
  2. Les données de stockage privées d’un SDK ne peuvent pas être isolées et sont donc accessibles à un autre SDK.

Selon un rapport récent, l’utilisation de plusieurs SDK dans une seule application est beaucoup plus courante qu’on ne le pense. Plus de 18 SDK sont implémentés en moyenne dans la même application. Ce faisant, les développeurs exposent les entreprises et les utilisateurs à des dangers potentiels qui peuvent être exploités par les pirates pour perturber le fonctionnement normal des appareils.

2 + 2 n’est pas toujours = à 4

Le personnel de sécurité informatique d’une entreprise n’est pas censé connaître les tenants et les aboutissants des kits de développement logiciel (SDK) utilisés pour créer les applications que les employés installent éventuellement sur leurs appareils. Il est cependant important de savoir que la façon dont les applications sont développées peut comporter des risques pour la sécurité. On pourrait supposer que les éléments utilisés dans une application de sécurité sont sécurisés, mais comme le montre la vulnérabilité dans les applications préinstallées de Xiaomi, c’est loin d’être le cas.

Les développeurs et les entreprises doivent également comprendre qu’un élément sécurisé associé à un autre élément sécurisé dans une application sur un téléphone ne signifie pas nécessairement que l’ensemble restera sécurisé lorsque ces deux éléments seront mis en œuvre conjointement.

La seule défense contre ces menaces cachées et obscures consiste à garantir que le parc d’appareils mobiles de votre entreprise est protégé contre les attaques de type Man-in-the-Middle.

Anubis : cheval de Troie bancaire décortiqué

Anubis 2 est apparu dans le « paysage des menaces » en 2017 en tant que cheval de Troie bancaire en location (disponible pour les fraudeurs dans des forums undergrounds), l’auteur et créateur du malware se surnomme « maza-in ». Si ce dernier a disparu des radars, son outil malveillant est toujours en action.

En tant que malware bancaire, Anubis incite ses victimes à fournir des informations personnelles et sensibles, telles que les logins bancaires, des codes de sécurité bancaire et même des informations de carte de crédit. Mais ce logiciel malveillant va au-delà des attaques « overlay » bien connues, utilisées par les chevaux de Troie bancaires, car il combine des fonctionnalités avancées telles que le streaming d’écran du téléphoné infecté, l’accès à tous les fichiers à distance, l’enregistrement sonore, le key-logging et même un proxy réseau, ce qui en fait un malware bancaire efficace, mais également un potentiel outil pour espionnage.

D’un point de vue opérationnel, Anubis peut être considéré comme l’un des chevaux de Troie bancaires Android les plus utilisés depuis fin 2017. En ce qui concerne les banques Françaises, les suivantes sont ciblées : Axa, Banque Populaire, BNP Paribas, Boursorama, Caisse d’Épargne, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, LCL, Palatine ou encore la Société Générale.

L’auteur a disparu, par son code malveillant

Au cours du premier trimestre 2019, l’auteur et créateur du cheval de Troie a disparu, laissant les clients existants sans assistance ni mises à jour; mais le risque demeure et pourrait même augmenter. Les campagnes d’infection d’Anubis comptent parmi les plus importantes jamais enregistrées pour les malwares bancaires : De nombreuses victimes ne sont pas conscientes du fait que le malware ne se déguise pas comme l’app de la banque, il se déguise principalement en tant qu’application tierce et reste inaperçu par les usagers. Anubis se fait par exemple passer pour : de faux jeux mobiles, de fausses mises à jour de logiciels, de fausses applications postales, de fausses applications Flash Player, de fausses applications utilitaires, de faux navigateurs et même de fausses applications de réseau social et de communication.

Les caractéristiques du cheval de Troie en font une menace importante : Habituellement, les chevaux de Troie bancaires effectuent principalement des attaques de type « overlay » afin de collecter les informations personnelles puis volent les SMS pour acquérir les codes bancaires, mais Anubis va plus loin que ça avec la streaming de l’écran du téléphone infecté, l’accès de fichiers à distance (accès au stockage du téléphone), l’enregistrement sonore, le key-loggign et même un proxy réseau (permettant au criminel de se connecter à la banque via le téléphone infecté).

300 banques dans le monde ciblées

Les campagnes d’infection d’Anubis ciblent en moyenne, plus de 300 banques dans le monde: La liste observée dans les campagnes Anubis contient environ 360 cibles, contenant la plupart des banques les plus grandes et les plus connues dans le monde, mais également des applications de communication et de réseautage social largement utilisées, ce qui signifie que personne n’est vraiment protégée, car même si une victime ne fait pas de banque en ligne le malware abusera d’autres applications (Liste complète de cibles en Annexe du blog).

Les malware qui deviennent orphelins ne sont pas toujours un bon signe : Beaucoup de gens pourraient penser que lorsque le propriétaire / auteur du malware disparaît, les opérations s’arrêtent… Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas, surtout pas avec Anubis. Bien que l’acteur ait disparu, le cheval de Troie est toujours actif et le pire est que son code a été divulgué/fuit, ce qui pourrait amener de nombreux autres criminels à utiliser le programme malveillant. Toute l’analyse complète à découvrir sur Threat fabric.

La confiance : plus qu’un simple mot dans le monde de la cybersécurité

La notion de confiance est aujourd’hui au centre de nombreux débats dans le secteur de la cybersécurité. Elle revêt une dimension stratégique qui amène sans cesse de nouvelles questions et les tensions géopolitiques, fortement perceptibles en 2018, ont eu de nouvelles répercussions dans le cyberespace. Les exemples ne manquent pas à ce sujet.

Outre les soupçons sur l’origine étatique de cyberattaques majeures ou l’ouverture d’écoles de cyber-espionnage dans certains pays, l’année 2018 a été marquée par l’annonce d’embargo contre certains fournisseurs pour risque d’espionnage, ou encore de nouvelles suspicions sur la présence de portes dérobées dans des technologies étrangères. Huawei, notamment, en a fait les frais. Ce contexte crée le doute en termes de fiabilité et d’intégrité des produits logiciels, notamment en ce qui concerne les solutions de cybersécurité. En effet, ces dernières sont particulièrement sensibles de par leur fonction de « gardien du temple ». Avoir le contrôle sur les systèmes de protection, c’est obtenir un accès direct aux ressources protégées. C’est pourquoi, le choix des partenaires cybersécurité n’a jamais été aussi crucial pour les entreprises et les institutions.

Sur l’épineuse question des portes dérobées ou de l’affaiblissement des mécanismes de chiffrement, les positions prises par les États diffèrent. La Russie a déjà légiféré pour obliger les éditeurs à fournir aux autorités un moyen d’accéder à des communications chiffrées. Les Etats membres de l’Alliance des Five Eyes* souhaitent également imposer l’introduction de faiblesses dans les logiciels. L’objectif principal et officiel est de pouvoir déchiffrer certains échanges qui pourraient être liés à des activités terroristes et de partager l’information entre les services de renseignement.

Bien entendu, lutter contre le terrorisme est une cause prioritaire. On peut cependant s’interroger sur le bien-fondé de cette volonté de créer des backdoors qui pourraient être un moyen détourné d’accéder aux informations sensibles des entreprises ou des particuliers. Tous les scénarii sont alors envisageables : espionnage étatique, accès à des secrets industriels, atteinte aux libertés individuelles, etc. Autant d’éléments qui ne sont en aucun cas liés à la guerre contre le terroriste et qui pourraient nuire gravement à la protection du patrimoine informationnel des entreprises et des institutions.

Comme évoqué précédemment, ces backdoors ne font pas l’unanimité. L’Europe notamment se positionne très clairement contre leur mise en place et préconise un chiffrement de bout en bout dans les communications afin d’en garantir une totale sécurité. Déjà en 2017, le Vice-Président de la Commission Européenne martelait cette position en mettant en avant la menace induite par l’utilisation de portes dérobées qui peuvent être exploitées par la cybercriminalité. En effet, l’affaiblissement d’un système de protection ou de chiffrement pourrait tout à fait être découvert puis utilisé par des personnes malintentionnées, leur offrant ainsi une voie royale pour réaliser leurs méfaits.

Ce constat montre encore une fois que la notion de confiance numérique va bien au-delà de considérations purement technologiques et fonctionnelles pour intégrer une dimension éminemment géopolitique. L’origine des technologies numériques, et notamment celles qui manipulent ou protègent des données sensibles, est un pilier de cette confiance numérique. Les entreprises doivent prendre en compte cette donnée stratégique dans leur raisonnement avant de confier les clés de la sécurisation de leur système d’information à un fournisseur. En ce sens, un travail de sensibilisation continue est nécessaire auprès des organisations privées et publiques. Les éditeurs européens doivent, de leur côté, être plus transparents sur leurs positions et adopter une posture commune. On peut également se féliciter des travaux en faveur de la confiance numérique entrepris à l’échelle européenne et par différentes agences gouvernementales à l’image de l’ANSSI. La qualification de produits de sécurité portée par l’agence française impose, par exemple, une revue de code source pour s’assurer du niveau de robustesse des fonctions de protection et de l’absence de portes dérobées. Gageons que cette initiative sera reprise plus largement dans le futur cadre de certification européen pour lequel a été récemment mandaté l’ENISA. (Matthieu Bonenfant – CMO Stormshield)

*Alliance qui réunit les services de renseignement des États-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et Canada.

De la cybersécurité à la cyber-immunité

À l’époque où je travaillais sur notre premier antivirus, rares étaient les foyers équipés d’un ordinateur, technologie au prix alors quelque peu prohibitif. Le nombre d’internautes a explosé ces dernières années. On compte aujourd’hui 4 388 milliards d’internautes actifs[1] et de plus en plus de personnes sur la planète possèdent désormais un ou plusieurs appareils connectés à Internet. Pendant bon nombre d’années, nous étions connus comme l’entreprise qui vendait des logiciels antivirus.

Aujourd’hui, les solutions de protection des terminaux ne constituent que l’un de nos nombreux segments d’activité. Nous nous concentrons depuis plusieurs années déjà sur des domaines tels que la cybersécurité industrielle, l’apprentissage automatique, la sécurité de l’Internet des objets (IoT), la Threat Intelligence ou encore la cybersécurité des systèmes de transport. En 1998, soit un an après la création de notre entreprise, nous recensions chaque jour une cinquantaine de nouveaux échantillons de malware ; en 2019 – 21 ans plus tard –, ce sont 360 000 échantillons uniques de malware qui sont détectés quotidiennement !

Mais pourquoi ces comparaisons nostalgiques entre la fin des années 1990 et aujourd’hui ? Eh bien, nous évoluons à présent dans un cybermonde ultra-connecté guidé par la « révolution industrielle 4.0 ». Dans cet univers, la connectivité est vectrice d’opportunités remarquables, mais aussi source de vulnérabilités majeures pour les entreprises ordinaires, pour le secteur industriel et pour l’infrastructure critique. Un changement s’impose selon moi dans notre manière de protéger l’ensemble des technologies qui nous entourent.

Cybersécurité

Existe-t-il une solution miracle pour faire face aux menaces en apparence insurmontables de cette ère digitale ? Je crains bien que non. S’il y en avait une, je pourrais d’ores et déjà planifier ma retraite. En revanche, j’ai ma petite idée quant au futur de la cybersécurité, à la prochaine grande évolution de notre secteur ! À vrai dire, nous y travaillons déjà : il s’agit du concept de la « cyber-immunité », poussé à son paroxysme. Comment définir cette évolution ? Comme ceci : le coût d’une cyberattaque devrait excéder celui des dommages (pour la victime) ou des gains potentiels (pour le cyberpirate). En revanche, des entreprises comme All4tec, développe des solutions pour faire face au problème de cybersécurité notamment avec de la protection préventive.

Comment y parvenir ?

En revoyant notre manière de penser la sécurité des systèmes et des produits. À l’heure actuelle, notre travail consiste à bâtir une couche de protection autour d’une architecture informatique existante. Ne serait-il pas nettement plus simple de disposer de solutions « secure » à tous les niveaux dès leur conception et ne nécessitant en principe aucune protection supplémentaire ? Cette idée nous paraissant excellente, nous avons commencé à la mettre en œuvre dans le domaine de l’IoT. Plus de 20 milliards d’objets devraient être connectés l’an prochain[2], avec toutefois un niveau de protection quasi inexistant, les appareils connectés étant fréquemment exploités pour mener des attaques DDoS massives ou pour constituer des botnets. Comment résoudre ce problème ? Il nous faut concevoir de A à Z des appareils connectés « intelligents » dotés d’une architecture à micro-noyau ainsi que d’une couche de sécurité isolant l’ensemble de ses modules pour empêcher tout comportement inhabituel des équipements IoT. Il est déjà possible de mettre en œuvre ce concept à l’aide de notre système d’exploitation KasperskyOS, destiné aux technologies embarquées. Nous pouvons bien sûr en faire de même pour les systèmes et les produits plus complexes.

Peut-on espérer passer de la cybersécurité à la cyber-immunité dans un très proche avenir ?

J’aimerais beaucoup pouvoir répondre « oui », mais il faut savoir que la route sera longue et que le monde n’a pas encore amorcé cette transformation. D’ici là, il nous faut simplement continuer à communiquer sur les dangers d’un monde connecté vulnérable, pour que chacun prenne conscience de la nécessité de protéger toutes les technologies connectées qui nous entourent. Nous pouvons le faire ! Nous pouvons donner vie à la cyber-immunité ! (Tribune d’Eugene Kaspersky)

[1] We Are Social and Hootsuite’s latest collection of Global Digital 2019 reports.
[2] Gartner : « Leading the IoT »

Des pirates mettent la main sur des mises à jour du logiciel ASUS

Des pirates informatiques ont réussi à s’infiltrer dans les mises à jour du constructeur Coréen ASUS. Ils ont installé, durant plusieurs semaines, des backdoors sur des milliers d’ordinateurs.

Imaginez, 12% des ordinateurs ASUS en France seraient concernés par cette infiltration. Selon des chercheurs de la société de cybersécurité Kaspersky Lab, « des pirates ont réussi l’année dernière à installer des logiciels malveillants à plus d’un million de propriétaires de PC de la marque ASUS – l’un des plus grands fabricants d’ordinateurs au monde –« . Ils auraient exploité le système de mise à jour logicielle du fabricant. Le fichier malveillant a été signé avec des certificats numériques ASUS légitimes pour donner l’impression qu’il s’agit d’une mise à jour logicielle authentique de la société.

Les certificats de signature de code utilisés pour savoir quelles sont les mises à jour à faire et quelles sont les machines à qui nous pouvons faire confiance. Ils sont dans les applications qui alimentent les voitures, les ordinateurs portables, les avions et plus encore. Presque tous les systèmes d’exploitation dépendent de la signature de code, et nous verrons beaucoup plus de certificats dans un avenir proche en raison de l’essor des applications mobiles, des DevOps et des périphériques IoT. « Cependant, les cybercriminels considèrent les certificats de signature de code comme une cible précieuse en raison de leur puissance extrême. explique à Data Security Breach Kevin Bocek, VP security strategy and threat intelligence chez Venafi. Avec un certificat de signature de code, les hackers peuvent donner l’impression que leurs logiciels malveillants sont dignes de confiance et échapper aux systèmes de protection contre les menaces.« 

Infiltration et manipulation

Malheureusement, dans de nombreuses organisations, la protection des processus de signature de code incombe principalement aux développeurs qui ne sont pas prêts à défendre ces actifs. En fait, la plupart des équipes de sécurité ne savent même pas si leurs développeurs utilisent la signature de code ou qui peut avoir accès au processus de signature de code. « Il est impératif que les organisations sachent quels certificats de signature de code elles utilisent et où, d’autant plus qu’il est probable que des attaques similaires se produiront à l’avenir.« 

Cette nouvelle attaque utilisant le matériel ASUS est parfaitement emblématique du nouveau cyber-monde dans lequel nous vivons. Elle présente toutes les caractéristiques d’une opération précise : ciblée, exige beaucoup de ressources et presque impossible à détecter. « Tout acteur menaçant aurait besoin de ressources et d’un soutien considérables pour acquérir les certificats authentiques d’ASUS afin de faire son entrée dans la chaîne logistique. Ceci initie bien sûr le jeu qui consiste à deviner qui pourrait être derrière la campagne et il n’est pas exagéré de prétendre que des États manquant de lois sur les cyber-infractions et hébergeant des réseaux internationaux de cyber-crimes pourraient être à l’origine de cette activité. » indique Justin Fier, de chez Darktrace.

Ciblage !

Mais la nature très ciblée de l’attaque est peut-être encore plus alarmante: c’est là que nous devrions concentrer notre attention. Dans le monde entier, ces pirates ne ciblaient que 600 machines. Ce n’est qu’une question de temps avant que nous apprenions que ces machines ou ces personnes ciblées ont un fil conducteur unique les reliant entre elles. Pour l’instant, la question pour toutes les entreprises utilisant du matériel ASUS devrait être d’identifier si l’une de leurs machines se trouvait dans la cible. Et au-delà de cela, toutes les organisations doivent réaliser qu’ASUS n’est qu’une seule entreprise. Y aura-t-il des attaques similaires contre Dell et Apple ?

Voler des certificats authentiques et les utiliser pour signer des codes malveillants ne fait que renforcer les arguments en faveur de technologies d’IA sophistiquées capables d’identifier même les plus petites anomalies indiquant une menace. Ce type de comportement serait si proche de la normale que seule l’IA pourrait comprendre la différence entre normal et malveillant. En luttant contre des attaques aussi sophistiquées que celles-ci, les approches traditionnelles deviendront inefficaces: la cyber IA doit être la voie à suivre.

Comment sécuriser l’information stratégique d’une entreprise ?

Prises de décisions importantes et nouveaux axes de travail d’une entreprise reposent parfois sur un choix de stratégie approximatif. Afin que votre entreprise puisse avancer sereinement dans une évolution dynamique, il est important de mettre en place une bonne gouvernance d’entreprise et de sécuriser l’information stratégique. Il faut également proposer une véritable visibilité sur les réunions, sur les acteurs qui doivent agir et sur le partage des informations.

Une information stratégique mieux structurée

Qu’importe la multiplication des réunions et des rencontres professionnelles si l’information stratégique est déstructurée ou est mal protégée. Sécurisez l’information stratégique avec Skope pour vous assurer une meilleure exploitation des idées échangées ou pour visualiser les décisions qui ont été prises, mais aussi l’état d’avancement de leur mise en place. Cette application est particulièrement appréciée pour fluidifier le processus de décision de votre entreprise.

En échangeant en amont des réunions, l’ordre du jour est affiné et mieux cerné par tous les participants. Il est possible d’annoter les informations ou de notifier des points que vous souhaitez aborder. Durant la réunion, les participants peuvent prendre des notes à relire à la suite de ces échanges. Enfin, c’est aussi particulièrement utile à la suite de la réunion. Il est possible de revenir sur les échanges, mais surtout de visualiser la responsabilité de chacun pour réaliser des tâches.

L’application est idéale pour attribuer les points d’action destinés à faire avancer un projet. La gouvernance de l’entreprise est mieux prise en charge grâce à la mise en place de réunions stratégiques efficaces. Toutes les entreprises de petite ou très grande taille devraient travailler sur la manière de rendre les réunions plus efficaces. Cette application est aussi très sécurisée, afin d’éviter la fuite d’informations importantes. La plupart des données sensibles qui sont perdues par une entreprise sont liées à une faille humaine et non au piratage d’une application Web.

L’Intelligence Economique

Encore peu répandue en France il y a quelques années, l’Intelligence Economique a réussi à s’imposer comme une nécessité de protéger les informations sensibles et de mieux maîtriser l’information stratégique d’une entreprise. En installant un vrai processus de protection de l’IE dans votre entreprise, vous bénéficiez de coups d’avance pour devancer la concurrence de votre secteur. Vous êtes ainsi plus efficient dans la signature de nouveaux contrats ou l’aboutissement de partenariats fructueux. L’intelligence économique est particulièrement utile pour les décideurs de votre entreprise et c’est un atout pour la mise en sécurité de votre patrimoine et de vos bonnes idées.

Définir un degré de confidentialité d’une information

Pour une information stratégique bien protégée, il est important de pouvoir qualifier cette information et lui donner une valeur particulière selon son importance dans la stratégie de l’entreprise. Réfléchissez sur la nécessité de protéger certaines informations plus que d’autres. En France, l’idée fait son chemin vers la nécessité de mettre en valeur et de tenir secrète une information importante qui devient alors stratégique.

Conquérir un nouveau marché ou se lancer dans l’association entre deux marques peuvent être des décisions primordiales dans la vie d’une entreprise. Si la concurrence connaît vos actions avant que vous ne les réalisiez, vous risquez de vous voir voler vos bonnes idées ou votre partenariat. Pour cela, il est important de mettre en place des outils numériques dédiés à la sécurité de vos informations.

Patch Tuesday – Mars 2019 : 65 vulnérabilités dont 18 critiques

Le Patch Tuesday du mois de mars corrige 65 vulnérabilités dont 18 identifiées comme critiques. 13 de ces vulnérabilités critiques concernent les moteurs de scripts et des composants de navigateur et impactent les navigateurs Microsoft ainsi que la suite Office. Le Patch Tuesday de février 2019 comportait 74 vulnérabilités dont 20 critiques

Trois vulnérabilités entraînant une exécution de code à distance (RCE) sont corrigées sur le client DHCP de Windows de même qu’une vulnérabilité RCE sur le serveur TFTP exécutant des services de déploiement Windows et une élévation de privilèges dans Microsoft Dynamics 365. Le volume de patches publiés par Adobe ce mois-ci est plutôt léger et corrige seulement deux vulnérabilités et exposition courantes (CVE) dans Photoshop CC et Digital Editions.

Correctifs pour les postes de travail

Les patches pour les navigateurs, le moteur de script, ActiveX et MSXML sont une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont concernés les serveurs multi-utilisateurs qui servent de postes de travail distants à des utilisateurs.

Client DHCP Windows

Le client DHCP Windows étant utilisé sur les postes de travail et les serveurs, le déploiement de patches pour résoudre les trois vulnérabilités RCE doit être une priorité pour tous les systèmes Windows.

Serveur TFTP exécutant des services de déploiement Windows (WDS)

Si vous utilisez les services de déploiement Windows, ce patch doit être déployé en priorité dans la mesure où l’exploitation de la vulnérabilité affectant ces services peut entraîner l’exécution de code à distance sur le serveur concerné.

Microsoft Dynamics 365

Les déploiements sur site de Microsoft Dynamics 365 sont vulnérables aux élévations de privilèges si bien que le déploiement de correctifs pour ce système doit également être traité en priorité.

Avis de sécurité Microsoft

Microsoft a également publié trois avis de sécurité qui traitent différents sujets :

L’avis ADV190009 annonce la prise en charge de la signature du code SHA-2 pour Windows 7 SP1 et Windows Server 2008 R2. Cette mise à jour sera nécessaire pour tous les nouveaux correctifs publiés après juillet 2019. Les versions plus anciennes du serveur WSUS (Windows Server Update Services) doivent également être mises à jour afin de pouvoir distribuer les nouveaux patchs signés par l’algorithme de hachage SHA-2.

L’avis ADV190010 fournit des recommandations sur le partage entre plusieurs utilisateurs d’un même compte utilisateur. Microsoft déconseille ce comportement qu’il considère comme un risque de sécurité majeur.

L’avis ADV190005 fournit quant à lui des atténuations pour un possible déni de service dans http.sys lors de la réception de requêtes HTTP/2. Le patch permet de définir une limite pour le nombre de paramètres SETTINGS à envoyer lors d’une même requête.

Adobe

Adobe a publié des correctifs non sécuritaires pour Flash ainsi que des patchs de sécurité critiques pour Photoshop CC et Digital Editions, chacun de ces deux produits étant affecté par une vulnérabilité. (Jimmy Graham dans The Laws of Vulnerabilities)

Sécurisation des prothèses bioniques pour les personnes porteuses de handicap

Des experts en cybersécurité enquêtant sur les infrastructures cloud expérimentales utilisées pour les prothèses bioniques avancées ont identifié plusieurs failles de sécurité jusque-là inconnues, qui pourraient permettre à des tiers l’accès, la manipulation, le vol voire la suppression de données privées et d’autres éléments appartenant aux utilisateurs de ces appareils. Ces constatations ont été communiquées au fabricant Motorica, une start-up russe qui développe des prothèses bioniques de membres supérieurs destinées à des personnes en situation de handicap, afin que l’entreprise puisse remédier à ces problèmes de sécurité.

 L’Internet des objets ne se limite plus aux montres ou aux maisons connectées mais englobe également des écosystèmes complexes de plus en plus automatisés, notamment dans le domaine de la santé. A l’avenir, ces technologies pourraient ne plus servir uniquement à des équipements d’assistance, pour se généraliser et être utilisés par des consommateurs désireux d’étendre les pouvoirs ordinaires du corps humain grâce à un processus de cybernétisation.

Il importe donc que tout risque en matière de cybersécurité, susceptible d’être exploité par des acteurs malveillants, soit réduit au maximum par l’investigation et la correction des problèmes de sécurité touchant les produits actuels ainsi que les infrastructures sur lesquelles ils s’appuient.

Les chercheurs de Kaspersky Lab ICS CERT, en partenariat avec Motorica, ont entrepris d’évaluer la cybersécurité d’une solution logicielle de test pour une prothèse de main numérique conçue par la start-up russe. La solution elle-même est un système cloud distant, une interface permettant de suivre le statut de tous les équipements biomécaniques référencés. Ce système met également à la disposition des autres développeurs une palette d’outils pour analyser l’état technique d’équipements tels que des fauteuils roulants connectés ou encore des mains ou des pieds artificiels.

Les recherches initiales ont identifié plusieurs problèmes de sécurité, portant notamment sur une connexion http non sécurisée, des opérations incorrectes sur les comptes ou encore une validation insuffisante des informations saisies. En cours d’utilisation, la prothèse de main envoie des données au système cloud. A travers les failles détectées, un pirate pourrait :

  • accéder à des informations conservées dans le cloud à propos de tous les comptes connectés (notamment des identifiants et mots de passe en clair pour toutes les prothèses et leurs administrateurs) ;
  • manipuler, ajouter ou effacer des informations de ce type ;
  • ajouter ou supprimer leurs propres utilisateurs, normaux ou privilégiés (avec droits administrateurs).
  • « Motorica est une entreprise de haute technicité, fiable et socialement responsable, qui se donne pour mission de venir en aide aux personnes atteintes d’un handicap physique. Alors que l’entreprise se prépare à une phase de croissance, nous souhaitions l’aider à veiller à la mise en place des mesures de sécurité appropriées. Les résultats de notre analyse rappellent de manière opportune que la sécurité doit être intégrée dans les nouvelles technologies dès le départ. Nous espérons que les autres développeurs d’équipements connectés avancés accepterons de collaborer avec le secteur de la cybersécurité afin d’analyser et de corriger les failles de leurs appareils et systèmes, en traitant la sécurité des équipements comme faisant partie intégrante du développement », commente Vladimir Dashchenko, chercheur en sécurité au sein de Kaspersky Lab ICS CERT.

« Les nouvelles technologies nous ouvrent un nouveau monde d’équipements d’assistance bioniques. Il devient aujourd’hui crucial pour les développeurs de ces technologies de collaborer avec les fournisseurs de solutions de cybersécurité. Cela nous permettra de rendre impossibles des attaques, même théoriques, contre le corps humain », conclut Ilya Chekh, CEO de Motorica.