Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

NOC : Le pilier invisible de la cybersécurité d’entreprise

La cybersécurité repose sur bien plus que des outils, elle exige une surveillance  constante des réseaux. Les NOC jouent un rôle clé dans la détection des incidents, la  continuité de service et la conformité IT.

À l’ère du numérique, la disponibilité et la sécurité des réseaux sont devenues des enjeux  cruciaux pour les entreprises. Les Centres d’Opérations Réseau (NOC) jouent un rôle  central dans la surveillance et la gestion proactive des infrastructures IT.

Qu’est-ce qu’un centre d’opérations réseau ?

Un NOC, ou Network Operations Center, est une entité dédiée à la supervision en temps  réel des réseaux informatiques d’une organisation. Il assure la maintenance, la gestion  des incidents et l’évolution des configurations pour garantir une performance optimale des  systèmes.

Les centres d’opérations réseaux surveillent divers éléments tels que les firewalls, les  équipements sécurité et réseaux que ce soit on-remise ou dans le Cloud. Ils détectent  les anomalies, interviennent rapidement en cas d’incident et assurent la continuité des  services. En centralisant ces opérations, les NOC permettent une gestion efficace et  réactive des infrastructures IT.

Les avantages d’un NOC pour la cybersécurité

La cybersécurité est un domaine en constante évolution, avec des menaces de plus en plus  sophistiquées. Un centre d’opérations réseau donne plusieurs avantages pour renforcer la  sécurité des réseaux. Tout d’abord, les NOC assurent une surveillance 24/7, ce qui permet  une détection proactive des incidents d’infrastructure pour un rétablissement rapide.  Ensuite, grâce à des outils avancés, ces centres peuvent mettre en place une gestion  proactive des incidents d’infrastructure. Ceci en anticipant les problèmes avant qu’ils  n’affectent les opérations.

La maintenance préventive est également un volet important du rôle des NOC : les mises à  jour régulières et l’application de correctifs permettent de prévenir les vulnérabilités connues.  Enfin, les NOC jouent un rôle de premier plan dans la conformité réglementaire, en aidant  les entreprises à respecter les normes de sécurité et les réglementations en vigueur.

Le centre d’opérations réseau de Nomios

Nomios propose un service de Centre d’opérations réseau NOC qui assure le Maintien en  Conditions Opérationnelles (MCO) des infrastructures réseau et cybersécurité. Ce  service s’appuie sur une supervision 24/7 et un monitoring réseau proactif.

Le NOC de Nomios propose une gestion proactive des incidents IT et des changements.  Cela garantit ainsi une maintenance réseau et sécurité efficace. Les services sont  conformes aux meilleures pratiques ITIL. Ce qui assure une gestion des incidents et des  changements IT de haute qualité.

Avec un score de satisfaction client (CSAT) de 9,37, le NOC de Nomios démontre son  engagement à fournir des services de haute qualité. Les ingénieurs NOC expérimentés  connaissent parfaitement les infrastructures des clients en assurant une continuité de  service optimale.

NOC et SOC : une collaboration primordiale

Bien que le centre d’opérations réseau se concentre sur la performance et la  disponibilité des réseaux, il travaille en étroite collaboration avec le SOC (Security  Operations Center), qui se focalise sur la détection et la réponse aux menaces de  cybersécurité. Cette collaboration permet une approche holistique de la sécurité des  systèmes d’information.

Le NOC détecte les anomalies de performance, tandis que le SOC analyse les incidents de  sécurité. En combinant leurs expertises, ils assurent une protection complète des  infrastructures IT, de la performance réseau à la sécurité des données.

Investir dans la supervision pour anticiper les risques

Les Centres d’Opérations Réseau sont des éléments importants pour garantir la  performance et la sécurité des infrastructures IT des entreprises. En assurant une  surveillance continue, une gestion proactive des incidents et une maintenance préventive,  les NOC permettent aux organisations de se concentrer sur leur cœur de métier en toute  sérénité.

Le service de Centre d’opérations réseau NOC proposé par Nomios illustre parfaitement  l’importance d’un NOC efficace et réactif dans le paysage numérique actuel. En collaborant  étroitement avec les SOC, les NOC renforcent la posture de cybersécurité des  entreprises. Cela assure ainsi la résilience et la continuité des opérations.

Dell sous pression : le cyberchantage d’un groupe rebaptisé WorldLeaks tourne court

Dell fait face à une nouvelle tentative de cyberchantage, orchestrée par WorldLeaks, mais assure que les informations volées sont inexploitables. Le climat cyber reste cependant sous haute tension.

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Dell Technologies a confirmé une tentative de cyberchantage orchestrée par le groupe WorldLeaks, exfiltrant 1,3 To de données issues de leur environnement de démonstration « Solution Center ». Selon Dell, ces fichiers n’ont aucune valeur, ne contenant ni données sensibles ni informations sur les clients. Cet incident survient dans un contexte de recrudescence des attaques par extorsion de données, un phénomène accentué par le récent « rebranding » de groupes cybercriminels. L’affaire rappelle également une fuite majeure survenue en 2023 ayant impliqué de véritables données clients. Analyse d’un incident révélateur des mutations actuelles dans la cybercriminalité.

Une attaque orchestrée par WorldLeaks : un coup d’épée dans l’eau ?

Le 22 juillet, la scène cybercriminelle bruisse d’une annonce : WorldLeaks, nouvelle appellation d’une ancienne équipe de rançongiciels, revendique l’infiltration du réseau Dell. Les chiffres avancés impressionnent : 1,3 To de données, soit plus de 416 000 fichiers, exfiltrés depuis les serveurs du géant informatique. Leur objectif ? L’extorsion, en menaçant de publier ces informations à moins d’obtenir un paiement.

Dell réagit rapidement, en coupant court à tout vent de panique. Selon l’entreprise, il ne s’agit là que d’ensembles de données synthétiques, stockés dans une zone de test entièrement isolée, sans aucun lien ni avec les clients, ni avec les partenaires, ni avec les opérations en production. La valeur de ces fichiers serait donc nulle, rendant toute tentative de chantage inopérante.

L’enjeu des environnements isolés et la réponse de Dell

Dans un contexte de multiplication des cyberattaques, Dell insiste sur la ségrégation stricte de son « Solution Center », laboratoire conçu pour les démonstrations produits. Cette séparation physique et logique vise à limiter l’impact des brèches potentielles. Les fichiers concernés par l’attaque seraient destinés uniquement à des scénarios de tests, totalement dépourvus d’informations sensibles ou d’identifiants clients.

Contactée par la presse spécialisée, la direction de Dell refuse d’évoquer le montant éventuel des rançons demandées. La seule certitude affichée : aucune information confidentielle n’a filtré. « Comme beaucoup d’autres entreprises, nous travaillons en continu à renforcer nos défenses. La sécurité de nos clients reste notre priorité absolue », martèle le groupe.

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L’incident intervient sur fond de souvenirs douloureux : en 2023, Dell avait reconnu le vol de données réelles concernant près de 49 millions de commandes clients, incluant noms, adresses et détails techniques sur les équipements. En mai 2024, une notification officielle avait confirmé la compromission, illustrant la réalité des risques cyber même pour les géants du secteur.

Plus inquiétant encore, cette attaque survient après la dissolution annoncée du groupe Hunters International, qui a profité de sa sortie pour « offrir » aux victimes les clés de déchiffrement de leurs données. Mais, selon les experts, ce départ ne serait qu’un écran de fumée destiné à permettre un repositionnement stratégique. Les cybercriminels, confrontés à la baisse de rentabilité des ransomwares traditionnels, semblent désormais privilégier l’exfiltration et la menace de publication des données.

Analyse : La cyber-extorsion, nouvelle norme ou impasse ?

Le cas Dell illustre la transition du paysage cybercriminel : face à des défenses mieux préparées et des ransomwares de moins en moins rentables, la menace s’oriente vers le vol d’informations et le chantage à la publication. Pourtant, cette tactique n’est pas sans risque pour les attaquants, qui peinent parfois à monétiser des données peu exploitables d’autant plus que certains pays, comme le Royaume-Unis font interdire le moindre paiement lors d’une demande de rançon.

Dell, pour sa part, semble avoir tiré les leçons du passé en compartimentant ses systèmes critiques. Mais l’affaire rappelle que la vigilance reste de mise et que chaque brèche, même anodine, peut devenir une vitrine pour les groupes malveillants en quête de légitimité. Sans parler du risque de fermer boutique comme ce fût le cas, il y a peu, pour un important transporteur de fret.

La tentative de chantage contre Dell, si elle s’avère sans effet immédiat, montre à quel point la cyber-extorsion s’est ancrée dans les pratiques des groupes criminels. L’évolution des méthodes — passage du rançongiciel à la pure exfiltration — témoigne d’une professionnalisation du secteur, mais aussi de la nécessité, pour les entreprises, d’investir en continu dans la cybersécurité et la gestion de crise. La question n’est plus de savoir « si » une attaque aura lieu, mais « quand » — et surtout comment y répondre sans céder à la panique ni à la pression.

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Le casse des capteurs militaires au cœur de la Silicon Valley

Un ingénieur modèle, deux passeports, et un sacré culot. À la clef : un braquage discret mais colossal de secrets militaires américains, orchestré depuis un banal bureau californien.

Un ingénieur à double nationalité, passé par Stanford et la Silicon Valley, a orchestré le vol de plus de 3 600 fichiers confidentiels sur des capteurs et caméras militaires de pointe, destinés à protéger les avions contre les missiles et à surveiller l’espace. Recruté par des programmes chinois visant à rapatrier l’innovation, il a exploité les failles internes de son employeur américain avant d’être démasqué par une enquête numérique. Retour sur un crime aux répercussions internationales, révélateur des enjeux de la guerre technologique et du pillage de la propriété intellectuelle, où un seul individu a mis en péril la sécurité nationale.

Un voleur aux deux passeports : le profil d’un ingénieur discret

Chengguan Gong, 59 ans, incarne la réussite de l’immigration dans la Silicon Valley. Entré aux États-Unis en 1993, formé à Clemson puis à Stanford, il devient citoyen américain en 2011 – tout en conservant sa nationalité chinoise. C’est un spécialiste reconnu des capteurs CMOS et des technologies sensibles, courtisé par des entreprises du secteur militaire.

Derrière cette success story, une ambition plus trouble émerge : dès 2014, Gong commence à postuler aux « programmes de rapatriement de talents » chinois, ces concours subventionnés à coup de centaines de milliers de dollars, destinés à drainer vers Pékin compétences… et secrets industriels.

Entre fin mars et avril 2023, Gong opère à la vitesse de l’éclair. Il copie méthodiquement plus de 3 600 fichiers – plans, schémas, documentation technique – de son poste de travail vers un simple clé USB et deux disques durs. Le timing n’a rien d’anodin : le 5 avril, il signe chez un concurrent direct dans le domaine des capteurs infrarouges. Il intensifie alors les copies, double les sauvegardes sur son ordinateur personnel, et prépare sa fuite numérique.

Son butin ? Des technologies critiques : capteurs capables de protéger des avions contre les missiles à guidage thermique, caméras résistant aux radiations pour l’observation spatiale, et circuits intégrés conçus pour repérer les lancements de missiles et d’objets hypersoniques. Le tout estimé à plusieurs centaines de millions de dollars par la société lésée.

L’affaire Gong révèle un angle mort inquiétant : la porosité entre recherche militaire américaine et programmes étatiques chinois. Entre 2014 et 2022, Gong multiplie les candidatures aux “talent programs” chinois, propose les mêmes technologies que celles développées dans ses fonctions américaines, et finit même demi-finaliste d’un concours… en présentant des photos du matériel de son entreprise.

Ce système de chasse aux cerveaux, installé dès les années 1990 en Chine, offre primes et financements massifs aux ingénieurs expatriés prêts à ramener “leur” expertise. Pour Gong, la récompense : près de 2 800 dollars pour une simple participation, et la promesse de sommes bien plus importantes à la clef.

Les failles internes et la riposte numérique

Gong pensait son stratagème à l’abri derrière la routine du télétravail et un départ “pour raisons familiales”. Mais les équipes IT de son employeur veillent au grain. En mars, un audit interne met au jour des mouvements de fichiers anormaux. L’alerte est donnée, le FBI entre en scène, commence sa surveillance, saisit les supports physiques et découvre l’ampleur de la fuite.

Les preuves sont accablantes. Gong reconnaît les faits, expliquant avoir commencé à copier des documents dès son arrivée aux États-Unis – preuve d’un projet de longue haleine plus qu’un simple “coup d’opportunité”. Accusé d’avoir mis en péril la sécurité nationale, il encourt jusqu’à dix ans de prison.

Analyse : le crime d’un homme seul ou le symptôme d’une guerre invisible ?

Au-delà de l’affaire, c’est tout l’écosystème de la recherche technologique qui tremble. Une simple négligence interne, un employé sous le radar, et la propriété intellectuelle la plus sensible se retrouve potentiellement à disposition d’États concurrents. L’affaire Gong rappelle que la guerre de l’innovation ne se joue plus seulement dans les laboratoires, mais aussi dans les back-offices des entreprises les plus prestigieuses.

La conclusion s’impose : à l’heure de la guerre économique mondiale, la vigilance doit être maximale, la cybersécurité renforcée, et la protection du “capital humain” aussi stratégique que celle des data centers.

Google lance OSS Rebuild pour sécuriser la chaîne d’approvisionnement open source

L’open source représente aujourd’hui 77 % des applications et sa valeur mondiale excède 12 000 milliards de dollars (environ 11 130 milliards d’euros). Mais cette omniprésence en fait une cible privilégiée pour les attaques sur la chaîne d’approvisionnement, où des acteurs malveillants insèrent du code frauduleux dans des composants de confiance.

Les attaques sur la chaîne d’approvisionnement logicielle ciblent principalement les projets open source, au cœur de l’infrastructure numérique. Le phénomène a pris de l’ampleur au fil des années, notamment via la compromission d’outils et de modules largement utilisés dans la communauté mondiale des développeurs. L’attrait pour les composants open source s’explique par leur présence massive dans les applications, des systèmes d’exploitation aux services en ligne. Les statistiques confirment cette tendance : 77 % des applications intégrant du code open source et une valorisation de ces composants estimée à plus de 12 000 milliards de dollars (environ 11 130 milliards d’euros).

Parmi les incidents récents, plusieurs attaques retentissantes ont mis en évidence la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement. Dans un projet hébergé sur npm, la compromission d’un compte a permis l’ajout d’une porte dérobée destinée à dérober des clés cryptographiques. Un autre cas notable concerne l’introduction d’une action GitHub malveillante dans un dépôt populaire, provoquant la fuite de secrets. Enfin, l’attaque sophistiquée sur un projet d’archivage open source a permis l’implantation d’une porte dérobée assurant un accès distant non autorisé. Chacun de ces cas a eu un impact direct sur la confiance accordée aux écosystèmes logiciels, fragilisant à la fois la relation entre développeurs et utilisateurs et ralentissant l’innovation.

La popularité des solutions open source entraîne une diversification des techniques utilisées par les attaquants. Ceux-ci exploitent la complexité des chaînes de développement pour insérer des modifications malicieuses, parfois indétectables sans outils dédiés. Les mécanismes de contrôle traditionnels peinent à suivre le rythme et l’ampleur des évolutions, accentuant la nécessité de solutions innovantes pour restaurer la confiance.

Les conséquences de ces attaques vont au-delà de la simple compromission technique. Elles affectent la réputation des projets, l’adoption des nouvelles versions et la sécurité globale des services. Plusieurs plateformes de distribution de paquets ont déjà renforcé leurs contrôles, mais la question de la transparence du processus de compilation et de la traçabilité des modifications reste centrale.

Google présente OSS Rebuild pour restaurer la confiance

Face à ces enjeux, Google a développé un nouvel outil dédié à la transparence dans la chaîne d’approvisionnement logicielle : OSS Rebuild. Ce service propose de vérifier la correspondance entre le code source public et les paquets distribués, en s’appuyant sur des reconstructions automatisées. L’objectif affiché est de permettre à chaque membre de la communauté d’analyser l’origine des composants, de valider leur intégrité et de surveiller tout changement intervenu durant la phase de compilation.

OSS Rebuild s’inscrit dans une démarche de conformité avec les exigences de la Supply-chain Levels for Software Artifacts (SLSA), en particulier le niveau SLSA Build Level 3. Le service génère automatiquement les métadonnées associées aux processus de compilation, sans requérir l’intervention directe des auteurs des projets concernés. Cette automatisation vise à faciliter l’adoption de standards de sécurité élevés dans l’ensemble de l’écosystème open source.

Le fonctionnement du service est pensé pour répondre aux besoins de différents profils d’utilisateurs. Les spécialistes en sécurité disposent d’un accès à l’analyse détaillée des divergences éventuelles entre code et paquets. Ils peuvent ainsi identifier rapidement les incohérences, les défauts de configuration de l’environnement de compilation ou l’insertion de fonctionnalités cachées. De leur côté, les mainteneurs de projets peuvent enrichir l’historique de leurs publications en y associant des informations sur l’intégrité et la reproductibilité des versions.

Actuellement, OSS Rebuild prend en charge les paquets issus de trois grandes plateformes : PyPI pour Python, npm pour JavaScript et TypeScript, ainsi que Crates.io pour Rust. Cette compatibilité doit être progressivement étendue à d’autres environnements selon le calendrier annoncé par Google. L’accès à l’outil s’effectue via une interface en ligne de commande, permettant d’interroger l’origine d’un paquet, de consulter l’historique des reconstructions ou de lancer une recompilation à la demande.

Le recours à OSS Rebuild n’est pas limité aux seuls incidents de sécurité. Les analyses peuvent également porter sur des versions déjà publiées, offrant la possibilité de réévaluer l’intégrité de paquets antérieurs ou de vérifier la reproductibilité des versions historiques. Cette approche favorise la constitution d’une documentation exhaustive, essentielle à la gestion de la conformité et à la réponse aux exigences réglementaires croissantes.

La généralisation de ce type d’outils répond à une demande pressante du secteur, confronté à l’augmentation du nombre de vulnérabilités exploitées via la chaîne d’approvisionnement. Les grandes entreprises, tout comme les développeurs indépendants, sont encouragés à adopter ces pratiques pour garantir la sécurité de leurs dépendances et préserver la confiance des utilisateurs finaux.

À mesure que le périmètre de l’open source s’élargit, la protection de ses processus de développement revêt une importance stratégique. La mise à disposition d’outils tels qu’OSS Rebuild va-t-il contribuez à réduire les risques systémiques et à promouvoir des standards élevés dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement logicielle ? Si la lutte contre les attaques sophistiquées requiert une vigilance constante, la transparence et la traçabilité apparaissent désormais comme des leviers majeurs pour pérenniser l’innovation dans l’univers du logiciel libre.

Failles critiques Cisco ISE : exécution de code à distance et correctifs

Des vulnérabilités critiques, activement exploitées dans Cisco Identity Services Engine et son module Passive Identity Connector, permettent à des attaquants d’accéder à des réseaux d’entreprise sans authentification, compromettant la sécurité interne.

La société Cisco a publié un avis officiel après la découverte de plusieurs vulnérabilités critiques affectant son produit phare Cisco Identity Services Engine (ISE) ainsi que le module associé Passive Identity Connector (ISE-PIC). L’équipe Product Security Incident Response Team (PSIRT) de Cisco a confirmé l’exploitation active de ces failles par des attaquants dans des conditions réelles, précisant que plusieurs tentatives d’exploitation ont été observées sur des infrastructures de clients. La gravité de ces vulnérabilités, évaluée à 10 sur 10 sur l’échelle CVS, place ces incidents parmi les menaces les plus sérieuses identifiées récemment dans le secteur de la cybersécurité d’entreprise.

Le produit Cisco Identity Services Engine occupe une place centrale dans le contrôle des accès aux réseaux professionnels. Il détermine les conditions et modalités selon lesquelles les utilisateurs et équipements peuvent se connecter à l’infrastructure interne d’une organisation. Une compromission de ce composant peut ouvrir la voie à des intrusions à grande échelle, en contournant tous les mécanismes d’authentification et de journalisation des accès. Cette situation expose l’ensemble du système d’information à une prise de contrôle totale, par le biais de privilèges administratifs de type root, traditionnellement réservés à la gestion la plus sensible des systèmes.

Les vulnérabilités concernées portent sur la gestion des requêtes API et le traitement des fichiers au sein des solutions Cisco ISE et ISE-PIC. Les deux premières failles sont issues d’une absence de validation suffisante des données transmises via l’API. Un attaquant distant, sans aucune authentification préalable, peut ainsi envoyer des requêtes spécifiquement conçues pour exécuter des commandes arbitraires sur le serveur, obtenant un accès complet aux ressources critiques de l’entreprise. La troisième vulnérabilité concerne un défaut de filtrage lors du téléchargement de fichiers via une interface interne, ce qui permet à un individu malveillant d’introduire un fichier malveillant dans un répertoire protégé et de le faire exécuter avec les droits les plus élevés du système.

Les mécanismes d’exploitation sont similaires à ceux observés dans d’autres attaques majeures ciblant les infrastructures réseau : manipulation de requêtes API ou envoi de fichiers modifiés pour prendre le contrôle des serveurs. Le danger est accentué par le fait que ces failles ne requièrent aucune authentification préalable, rendant les attaques difficiles à détecter et à prévenir en amont. L’intégrité de la plateforme étant compromise, toutes les mesures de sécurité internes peuvent être contournées, ce qui remet en cause la confiance dans la protection des données et des flux internes à l’organisation.

Corrections publiées et recommandations officielles pour la protection des infrastructures

Face à la gravité de la situation, Cisco a rapidement publié des correctifs visant à supprimer l’ensemble des vulnérabilités détectées. Les entreprises utilisatrices de Cisco Identity Services Engine et du module Passive Identity Connector sont invitées à déployer sans délai les versions corrigées du logiciel. Les systèmes qui ne seraient pas mis à jour demeurent vulnérables à des attaques à distance, avec des risques majeurs de compromission pour les organisations, en particulier celles opérant dans des secteurs à forte contrainte réglementaire ou assurant la gestion d’infrastructures critiques.

La mise à jour des logiciels ne constitue toutefois qu’une première étape. Les experts en cybersécurité de Cisco recommandent une surveillance accrue des journaux d’activité réseau, afin de repérer toute tentative d’exploitation des interfaces API ou d’envoi de fichiers non autorisés. Il est conseillé d’examiner en détail les traces d’événements suspectes, notamment en cas d’exposition des composants ISE à l’extérieur du réseau d’entreprise.

La société ne précise pas à ce stade quelles variantes exactes des failles ont été exploitées par les attaquants, ni l’identité des groupes ou individus à l’origine de ces attaques. Aucune information n’est communiquée sur le périmètre exact des entreprises concernées, ni sur la volumétrie des incidents recensés. Cette retenue s’explique par la nécessité de ne diffuser que des éléments vérifiés, afin de ne pas perturber les opérations de sécurisation en cours et de garantir l’efficacité des mesures correctrices.

Dans l’environnement actuel, marqué par la multiplication des attaques ciblées sur les infrastructures réseau, la compromission d’un composant aussi central que Cisco ISE a un impact immédiat sur la fiabilité de l’ensemble des dispositifs de défense d’une organisation. Le niveau de sévérité attribué par Cisco et les recommandations de remédiation émanant directement de l’éditeur soulignent la nécessité d’agir rapidement pour éviter une propagation des attaques à plus grande échelle.

WeTransfer dans la tourmente : vos fichiers peuvent-ils vraiment être utilisés pour entraîner une IA ?

WeTransfer a récemment déclenché une vague d’indignation en modifiant discrètement ses conditions générales d’utilisation. En jeu : une licence d’exploitation massive sur vos fichiers… et potentiellement leur usage dans des intelligences artificielles.

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En juillet 2025, la plateforme de transfert de fichiers WeTransfer, prisée par des millions de créatifs, journalistes et professionnels, a discrètement mis à jour ses conditions générales d’utilisation. Une nouvelle clause a suscité une vive polémique : elle accordait à l’entreprise une licence étendue pour exploiter les fichiers transférés – incluant la possibilité de les modifier, reproduire, distribuer… voire les utiliser à des fins d’entraînement d’intelligence artificielle.

Face à une levée de boucliers sur Reddit, LinkedIn et dans les cercles créatifs, la société a fait machine arrière. Mais l’affaire soulève des questions cruciales : que devient réellement ce que vous transférez ? Et à quel prix pour votre confidentialité ?

Une licence qui va (très) loin

La version de juillet 2025 des CGU de WeTransfer stipulait que les utilisateurs concédaient une licence perpétuelle, mondiale, gratuite, transférable et sous-licenciable à l’entreprise sur tous les fichiers envoyés via la plateforme.

Dans le détail, cette licence permettait à WeTransfer de :

  • reproduire vos fichiers,

  • créer des œuvres dérivées,

  • les modifier,

  • les distribuer,

  • les afficher publiquement,

  • et même… les utiliser pour former ses propres modèles d’intelligence artificielle.

Autrement dit, vos projets de design, vos photos confidentielles, vos productions vidéos ou fichiers journalistiques pouvaient servir d’alimentation à une IA maison, sans votre consentement explicite… ni compensation.

« C’est totalement fou. On transfère nos rushs à nos clients, et là on apprend que WeTransfer peut les réutiliser comme bon lui semble ? » — témoignage d’un monteur freelance sur Reddit

Le retour de bâton : colère, buzz, et retrait partiel

La clause n’est pas passée inaperçue. Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été instantanées et virulentes :

  • Reddit a vu fleurir des topics avec des titres comme “WeTransfer just gave itself full rights to your files” ou “Alerte, ils veulent nourrir leur IA avec nos projets”.

  • LinkedIn a vu des appels au boycott, notamment du côté des créateurs de contenu et photographes professionnels.

  • Plusieurs juristes ont également pointé une potentielle incompatibilité avec le RGPD.

Résultat : à peine une semaine plus tard, WeTransfer a publié une mise à jour. La société y assure ne pas utiliser les fichiers des utilisateurs pour entraîner d’intelligence artificielle ni les monétiser auprès de tiers.

Mais — et c’est un point crucial — la licence d’utilisation étendue n’a pas été totalement retirée. Elle demeure, même sans l’usage de l’IA.

Action Description
Lire les CGU Avant chaque envoi, surtout pour les plateformes freemium.
Ne pas utiliser WeTransfer pour des fichiers sensibles Données clients, fichiers juridiques, créations inédites : passez votre tour.
Préférer un chiffrement en amont Crypter localement vos fichiers (ex : avec VeraCrypt, 7-Zip AES).
Opter pour des alternatives plus transparentes Par exemple : SwissTransfer (serveurs suisses), SpiderOak, Tresorit (protection juridique forte, pas de clause d’usage commercial). Le service Bluefiles est une alternative parfaite. (protection juridique forte, Français).
Suivre les mises à jour légales Les CGU changent vite et souvent. Mieux vaut les suivre comme on suit une météo instable.

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Sécurité : chiffrée, mais pas invisible

Sur le plan de la sécurité technique, WeTransfer communique volontiers sur sa conformité avec le RGPD et sur l’utilisation de mesures solides :

  • Chiffrement TLS et AES-256 pour les transferts.

  • Suppression automatique des fichiers après 48h ou selon durée choisie (jusqu’à 1 an si compte Pro).

  • Serveurs conformes aux clauses contractuelles types de l’UE pour les transferts hors EEE.

  • Audits et accès restreints au personnel autorisé.

Sur le papier, c’est rassurant. Mais une question subsiste : à quoi bon crypter si, contractuellement, l’entreprise se réserve le droit de consulter, modifier ou dupliquer le contenu ?

Autrement dit : la sécurité technique ne compense pas une politique de droits d’usage agressive.

Ce que dit le droit (et ce qu’il ne dit pas)

WeTransfer s’appuie sur un principe juridico-commercial courant dans le numérique : l’octroi de licence large pour assurer le bon fonctionnement du service. En clair, permettre à un serveur de copier temporairement un fichier, c’est techniquement une « reproduction ».

Mais là où beaucoup d’acteurs s’arrêtent à une licence limitée à l’exploitation nécessaire du service, WeTransfer avait franchi la ligne avec :

  • la possibilité de créer des œuvres dérivées,

  • l’autorisation de sous-licencier à des tiers,

  • l’usage dans des “produits, services ou technologies futurs”, ce qui inclut… l’IA.

Même après la suppression de la mention IA, ces points restent valides.

Un cas d’école sur le consentement numérique

L’affaire WeTransfer montre à quel point le texte des conditions générales n’est jamais anodin. Derrière un service pratique et populaire peut se cacher une stratégie d’exploitation des données, souvent camouflée dans des formulations juridiques d’apparence banale.

Cette tentative de licence “gloutonne” — et son retrait partiel sous pression — illustre :

  • le déséquilibre informationnel entre plateformes et utilisateurs ;

  • la fragilité de notre consentement numérique ;

  • l’importance d’une veille active sur les pratiques contractuelles, surtout pour les pros de la création, du journalisme et de la cybersécurité.

WeTransfer reste un outil rapide, intuitif, et pratique pour échanger de gros fichiers. Mais sa politique d’utilisation soulève des interrogations profondes sur la monétisation des données, le respect de la vie privée, et l’évolution des rapports de force entre utilisateur et plateforme.

En 2025, le cloud ne vaut pas que par sa vitesse de transfert. Il vaut aussi par ce qu’il nous fait perdre — ou garder — de nos droits fondamentaux sur nos propres données.

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L’intelligence artificielle redéfinit l’emploi et la formation en cybersécurité

L’automatisation progresse rapidement dans le secteur de la cybersécurité. Selon une récente enquête de l’ISC2, près d’un tiers des entreprises ont déjà intégré l’intelligence artificielle dans leurs opérations, tandis que 42 % évaluent ou testent actuellement ces outils.

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L’enquête de l’ISC2 [lien en bas de l’article], l’une des plus importantes organisations mondiales de professionnels certifiés en cybersécurité, met en lumière l’essor de l’intelligence artificielle dans les stratégies de défense informatique. Ce développement concerne principalement les grandes entreprises, notamment celles comptant plus de 10 000 salariés, ainsi que les sociétés de services informatiques et du secteur industriel. Les administrations publiques apparaissent à la traîne, avec seulement 16 % des structures ayant déjà franchi le cap de l’intégration de l’intelligence artificielle dans leurs dispositifs de cybersécurité.

L’adoption rapide de l’IA s’explique avant tout par la recherche de gains d’efficacité et de réactivité. Selon les résultats de l’enquête, sept équipes sur dix ayant déjà recours à l’IA constatent une nette amélioration de la productivité dans la détection d’intrusions, la surveillance des réseaux et la gestion des vulnérabilités. « Sept équipes sur dix ayant adopté l’IA signalent une hausse sensible de leur productivité. »
La majorité des usages recensés concernent cinq axes principaux : la surveillance réseau et la détection des intrusions, la protection et la réponse aux incidents sur les terminaux, la gestion des vulnérabilités, la simulation des menaces et le test de sécurité. Ces activités étaient auparavant le terrain d’apprentissage privilégié des professionnels débutants du secteur.

Les entreprises interrogées font état d’un intérêt croissant pour l’automatisation, bien que celle-ci s’accompagne d’une certaine prudence. La plupart des groupes sondés précisent qu’ils sont encore en phase de test, cherchant à évaluer les risques et à mesurer les bénéfices réels avant un déploiement généralisé. Toutefois, les responsables de la sécurité de l’information estiment que l’intégration de l’IA devient progressivement incontournable, notamment face à la sophistication croissante des cybermenaces. « Plus de 40 % des équipes sont actuellement en phase de test ou d’évaluation de solutions d’intelligence artificielle. »

Les investissements dans l’IA sont majoritairement concentrés dans les grandes entreprises, qui disposent des moyens financiers et humains nécessaires pour explorer ces nouvelles technologies. Les PME et les administrations restent plus en retrait, invoquant des contraintes budgétaires, un manque de compétences internes et des doutes quant à la maturité des outils disponibles. Ce clivage illustre l’inégalité d’accès à l’automatisation dans le secteur de la cybersécurité.

Un impact direct sur l’emploi débutant et la formation

La progression de l’IA dans les équipes de cybersécurité influe déjà sur la gestion des ressources humaines, en particulier concernant les profils débutants. Selon l’enquête, 52 % des répondants considèrent que l’automatisation pourrait réduire le besoin de recruter des salariés en début de carrière. Par ailleurs, 21 % des entreprises déclarent avoir déjà modifié leur politique de recrutement à la suite de l’introduction d’outils d’IA.

Ce changement suscite des inquiétudes quant à l’avenir des jeunes professionnels du secteur. Les postes d’analyste junior, de support réseau ou de veille sécurité, souvent premiers tremplins dans la filière, risquent d’être moins nombreux à mesure que les solutions automatisées s’imposent. « Plus d’une entreprise sur deux estime que l’IA va limiter le recours aux débutants dans la profession. »

Les experts interrogés rappellent que la formation pratique sur le terrain, au contact des menaces réelles, constitue une étape déterminante dans la montée en compétence des futurs spécialistes. L’absence de cette expérience pourrait freiner le développement de l’intuition, du sens critique et de la capacité à appréhender la complexité des attaques sophistiquées. Certains alertent également sur le risque de voir émerger un déficit de profils qualifiés à moyen terme, susceptible de renforcer la pression sur les équipes expérimentées et d’augmenter les coûts de recrutement.

 

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L’enquête indique aussi que l’automatisation transforme la nature même des tâches confiées aux débutants. À la place des activités répétitives, comme l’analyse manuelle de logs ou la surveillance continue, les jeunes professionnels se voient confier des missions plus techniques ou hybrides, à l’interface entre l’expertise cybersécurité et la gestion d’outils d’intelligence artificielle.

Face à cette évolution, la plupart des organisations affirment réévaluer leurs programmes de formation interne afin de mieux préparer les recrues aux réalités du nouveau paysage technologique. Les cursus intègrent désormais des modules dédiés à la compréhension du fonctionnement des systèmes automatisés, à l’entraînement des modèles d’IA et à la détection des biais potentiels dans les analyses produites par ces outils.

Des métiers émergents et une adaptation des parcours professionnels

Malgré les incertitudes, de nouvelles opportunités apparaissent. Près de 44 % des entreprises interrogées déclarent que l’intégration de l’intelligence artificielle n’a, à ce stade, eu aucun effet sur leurs politiques de recrutement. De plus, 31 % estiment que l’IA pourrait favoriser l’émergence de postes hybrides, combinant compétences en cybersécurité et maîtrise des outils d’automatisation.

Des fonctions inédites sont en cours de structuration dans de nombreuses équipes : analyste SOC avec appui de l’IA, junior chargé de l’entraînement des modèles, assistant à la vérification des systèmes automatisés, spécialiste du respect éthique des algorithmes, assistant dédié à la maintenance et à l’évolution des processus automatisés, analyste de sécurité cloud épaulé par des plateformes intelligentes.

Cette recomposition du marché du travail pousse les entreprises à revoir leur politique de gestion des talents. Certaines mettent l’accent sur le développement de cursus internes orientés vers l’intelligence artificielle appliquée à la cybersécurité. D’autres multiplient les partenariats avec les écoles d’ingénieurs et les universités afin d’adapter les programmes de formation initiale.

Ce mouvement vise à garantir la continuité des savoir-faire au sein des équipes et à sécuriser l’évolution de la filière. Les organisations les plus avancées investissent également dans la formation continue, notamment pour les salariés déjà en poste, afin de faciliter la transition vers des postes à plus forte valeur ajoutée ou en lien direct avec l’automatisation.

Dans le même temps, les acteurs publics et privés réfléchissent à la manière de préserver les filières d’entrée dans la profession, pour éviter l’apparition d’un goulot d’étranglement au niveau du recrutement de nouveaux spécialistes. Les enjeux sont d’autant plus cruciaux que la demande de compétences en cybersécurité reste largement supérieure à l’offre, en particulier pour les profils experts capables de superviser ou d’auditer des systèmes automatisés.

L’automatisation, un enjeu stratégique pour la pérennité de la cybersécurité

L’intelligence artificielle s’impose progressivement comme un levier majeur d’efficacité dans la lutte contre les cybermenaces. Les solutions automatisées permettent de traiter des volumes de données considérables, d’accélérer la détection des incidents et de renforcer la capacité de réaction des équipes. Toutefois, cette évolution pose la question du maintien des compétences fondamentales, indispensables à la compréhension fine des risques et à la conduite d’investigations complexes.

La structuration des nouveaux métiers, l’adaptation des parcours de formation et la préservation de l’apprentissage sur le terrain constituent les principaux défis identifiés par les entreprises. Les experts du secteur soulignent que la gestion de la transition vers une cybersécurité automatisée doit s’effectuer de manière progressive et réfléchie, afin d’éviter toute rupture dans la chaîne de compétences.

L’enquête de l’ISC2 révèle également que l’automatisation n’a pas vocation à se substituer entièrement à l’humain. Les tâches les plus complexes, la supervision des systèmes intelligents et la prise de décision stratégique restent du ressort des professionnels expérimentés. L’IA apparaît davantage comme un outil d’assistance, permettant d’augmenter la productivité et d’alléger la charge de travail, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de carrière.

À mesure que l’écosystème évolue, les entreprises sont amenées à redéfinir les contours de leurs équipes de cybersécurité. Cela suppose une gestion fine de l’équilibre entre automatisation, formation des jeunes talents et valorisation des compétences internes.

Si les investissements dans l’IA sont aujourd’hui portés par les grands groupes, il est probable que les outils automatisés deviendront progressivement accessibles à un plus grand nombre d’organisations.

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Royaume-uni et openai signent un partenariat pour la sécurité et l’innovation de l’intelligence artificielle

Londres et OpenAI ont signé un accord de partenariat pour renforcer la recherche sur la sécurité de l’intelligence artificielle et explorer de potentielles opportunités d’investissements dans l’infrastructure nationale. Le gouvernement britannique prévoit d’injecter 1 milliard de livres sterling (1,18 milliard d’euros) dans le développement de capacités de calcul destinées à stimuler l’essor de l’IA.

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« L’IA deviendra un vecteur clé des changements à mener à travers tout le pays, qu’il s’agisse de réformer le National Health Service, de lever les obstacles à l’accès ou de soutenir la croissance économique », a déclaré Peter Kyle, ministre britannique chargé de la technologie.

Le partenariat conclu avec OpenAI vise à explorer, selon les termes du gouvernement, des applications concrètes de l’intelligence artificielle dans des domaines stratégiques comme la justice, la défense, la sécurité et l’éducation. Ce rapprochement intervient alors que le Royaume-Uni cherche à consolider sa position de leader européen du secteur et à rivaliser avec les États-Unis et la Chine, qui dominent largement la course mondiale à l’IA.

Accélération de l’investissement et ambitions gouvernementales

Le plan dévoilé par le gouvernement britannique prévoit une multiplication par vingt de la capacité de calcul publique disponible sur le territoire au cours des cinq prochaines années. Cette ambition est intégrée à l’initiative du Premier ministre Keir Starmer, dont l’objectif est de transformer le pays en une superpuissance de l’intelligence artificielle. « Lancement du partenariat stratégique Royaume-Uni – OpenAI pour l’IA », a résumé le communiqué officiel.

Parmi les axes majeurs, le programme comprend des investissements dans la recherche sur les réseaux de neurones, l’amélioration de l’efficacité de la sphère publique, le développement de « zones de croissance IA » réparties géographiquement, et le soutien à la création de centres de traitement de données et de pôles scientifiques. Les autorités britanniques attendent de ces mesures un impact significatif sur l’économie du pays à moyen et long terme.

Selon les chiffres publiés, la réalisation du plan devrait permettre de générer 47 milliards de livres sterling (environ 55,3 milliards d’euros) de valeur économique supplémentaire sur dix ans. Plusieurs entreprises privées ont d’ores et déjà promis d’investir 17 milliards de dollars (environ 15,7 milliards d’euros) et de créer 13 250 emplois afin de soutenir le déploiement de la stratégie nationale d’intelligence artificielle.

« Le secteur de l’IA au Royaume-Uni est évalué à 72,3 milliards de livres sterling (85,1 milliards d’euros), positionnant le pays au troisième rang mondial derrière les États-Unis et la Chine », a souligné le ministère de la Technologie.

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Le Royaume-Uni est aujourd’hui le principal marché de l’intelligence artificielle en Europe ?

Le dynamisme du secteur se traduit par la présence de plus de 2 300 entreprises technologiques spécialisées dans l’intelligence artificielle et bénéficiant d’investissements en capital-risque. Leur valorisation cumulée a atteint 230 milliards de dollars (213 milliards d’euros) au premier trimestre 2025. Le Royaume-Uni recense également huit “licornes” de l’IA, soit des start-ups valorisées à plus de 1 milliard de dollars (929 millions d’euros). Seuls les États-Unis et la Chine font mieux sur ce critère.

L’activité d’investissement dans la tech britannique s’est maintenue à un niveau élevé, avec 1,03 milliard de dollars (956 millions d’euros) levés par les start-ups spécialisées dans l’IA au premier trimestre 2025, soit un record sur les trois dernières années.

L’un des atouts majeurs du pays réside dans son écosystème de recherche et développement. Des universités et instituts de pointe, tel l’Institut Alan Turing, forment des experts de haut niveau et mènent des recherches avancées dans le domaine. Le pôle technologique londonien attire aussi bien des acteurs nationaux qu’internationaux : Anthropic, OpenAI et Palantir ont choisi la capitale britannique comme base de leurs opérations européennes.

« 76 % des dirigeants d’entreprises technologiques britanniques observent un impact positif de l’IA sur la croissance de leur activité », révèle un rapport officiel.

Les technologies d’intelligence artificielle sont désormais adoptées dans tous les secteurs, du financement à la santé, en passant par la cybersécurité, l’industrie, l’éducation et la création artistique.

Des champions nationaux et une stratégie de souveraineté numérique

L’écosystème britannique compte plusieurs start-ups à succès mondial. DeepMind, fondée à Londres en 2010, s’est imposée comme un pionnier du deep learning et de l’intelligence artificielle. Rachetée en 2014 par Google pour un montant estimé entre 500 et 600 millions de dollars (de 464 à 557 millions d’euros), la société s’est illustrée par la création d’algorithmes capables de battre l’humain dans des jeux de stratégie complexes.

Dans le secteur des biotechnologies et de la santé, BenevolentAI et Exscientia utilisent l’IA pour accélérer la découverte de nouveaux médicaments et collaborent avec de grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux.

La société Wayve, issue de l’université de Cambridge, développe à Londres depuis 2017 une approche basée sur “l’intelligence incarnée” (Embodied AI) pour l’apprentissage de la conduite autonome. Dans l’industrie du hardware, Graphcore, start-up fondée à Bristol en 2016, a conçu des processeurs spécifiquement optimisés pour l’IA et levé près de 700 millions de dollars (650 millions d’euros) auprès d’investisseurs majeurs.

Stability AI, également basée à Londres, s’est fait connaître dès 2019 avec la création de Stable Diffusion, un modèle génératif d’images à partir de descriptions textuelles. La société a réuni 101 millions de dollars (94 millions d’euros) de financement en 2022 pour une valorisation à 1 milliard de dollars (929 millions d’euros).

Intégration de l’IA dans la défense et la sécurité nationale

Le développement de l’intelligence artificielle est une priorité affirmée du gouvernement britannique. La National AI Strategy, publiée en septembre 2021, définit trois axes : investissement massif dans la recherche, généralisation de l’adoption dans l’économie et encadrement éthique et réglementaire.

En 2022, le ministère de la Défense a publié sa propre stratégie de l’IA, considérant cette technologie comme un élément clé des armées du futur. Le dernier Strategic Defence Review de 2025 désigne l’intelligence artificielle comme “composante fondamentale de la guerre moderne” et juge indispensable son intégration systématique pour préserver la supériorité opérationnelle.

Si l’IA était d’abord envisagée comme un outil de soutien, la doctrine actuelle prévoit sa généralisation à tous les niveaux, du renseignement à la conduite des opérations sur le terrain. L’une des priorités consiste à développer des modèles linguistiques capables d’accélérer la prise de décision en exploitant en temps réel les données issues du renseignement et du champ de bataille.

Le ministère de la Défense ambitionne de créer une digital targeting network : un réseau unifié d’information, alimenté par des capteurs multiples (satellites, drones, radars, cyber renseignement), pour identifier et répartir automatiquement les cibles prioritaires entre les différentes armes.

Ce système, basé sur l’IA, doit permettre de passer d’une approche fragmentée à des “opérations centrées sur la donnée”, avec une capacité de réaction et de décision accrue pour les forces armées.

Les forces britanniques expérimentent déjà de nombreux prototypes de systèmes autonomes, qu’il s’agisse de drones aériens, de robots terrestres ou de véhicules sous-marins. La Royal Air Force travaille avec ses partenaires industriels sur le projet Tempest (Future Combat Air System), un avion de combat de sixième génération intégrant l’intelligence artificielle pour l’aide à la décision et le pilotage de drones en essaim.

Les forces terrestres testent des concepts d’intégration de drones de reconnaissance et de plateformes robotisées pour l’appui-feu, avec une première détection et désignation des cibles assurées par des algorithmes d’IA. La marine, quant à elle, investit dans des projets de navires autonomes et de sous-marins sans équipage pour la surveillance et la neutralisation de mines.

La prochaine génération de grandes plateformes militaires (avions de combat, navires) sera conçue pour fonctionner en équipages hybrides, combinant opérateurs humains et systèmes d’IA. Les porte-avions en projet devraient ainsi intégrer une proportion croissante de drones contrôlés par IA en coopération avec les avions pilotés.

Dans le champ de la cybersécurité et de la guerre électronique, les réseaux neuronaux occupent une place croissante. Une unité spécialisée dans la guerre électronique a été créée en 2023 pour renforcer la détection automatique et la neutralisation des cyberattaques, la protection des réseaux militaires et la gestion optimisée des brouillages et contre-mesures électroniques.

L’intelligence artificielle permettra d’analyser en temps réel des millions d’événements sur les réseaux militaires, de détecter les comportements suspects et de piloter automatiquement les opérations de perturbation des communications et radars adverses.

L’usage de l’IA s’étend aussi à l’information warfare, avec la surveillance des réseaux sociaux pour identifier les campagnes de désinformation et la création de simulateurs avancés pour l’entraînement à la cybersécurité.

Le Royaume-Uni coordonne ses efforts avec les partenaires de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), ayant contribué à l’adoption de principes éthiques pour l’utilisation de l’IA dans les armées. Londres insiste sur le respect de la sécurité, de la stabilité et des valeurs démocratiques dans le déploiement de ces technologies.

Un secteur en pleine structuration malgré des défis persistants

En janvier 2025, le Defence Select Committee du Parlement a publié un rapport sur le développement du potentiel de l’IA de défense, soulignant que le secteur britannique reste à un stade précoce et doit être davantage soutenu par le ministère pour concrétiser ses ambitions.

« Le Royaume-Uni dispose d’un potentiel pour devenir un pôle mondial de l’IA de défense, mais le secteur demeure sous-développé et requiert des mesures incitatives », note le rapport parlementaire.

Le comité recommande d’accélérer la mise en œuvre concrète des projets, afin de réduire l’écart entre la stratégie affichée et la réalité opérationnelle. L’IA est encore perçue comme un domaine expérimental au sein des forces armées, alors même qu’elle a démontré son efficacité dans des conflits récents, notamment en Ukraine pour le traitement des données de renseignement et la gestion des drones.

Le gouvernement a assuré vouloir répondre à ces recommandations, précisant que la dernière revue stratégique de défense vise justement une intégration systématique de l’IA dans l’ensemble des activités du ministère de la Défense.

Les débats d’experts publiés en novembre 2024 ont rappelé les perspectives ouvertes par l’IA sur le champ de bataille, tout en soulignant la nécessité d’une approche pragmatique et d’un investissement massif pour transformer les intentions politiques en résultats concrets.

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DCHSpy : un spyware Android ciblant dissidents et journalistes en Iran

Découverte d’un nouveau logiciel espion Android, DCHSpy, utilisé pour cibler des utilisateurs recherchant l’anonymat en Iran, dans un contexte de tensions accrues entre l’Iran et Israël.

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DCHSpy, un outil de surveillance numérique sophistiqué diffusé via de faux VPN

Les analyses menées par les chercheurs de Lookout ont permis de mettre au jour la campagne de diffusion de DCHSpy, un programme malveillant sophistiqué récemment découvert pour la première fois en juillet 2024. Selon les constatations, DCHSpy est associé au ministère du Renseignement et de la Sécurité de la République islamique d’Iran, connu sous le nom de MOIS. Ce logiciel espion aurait également des liens opérationnels avec la cellule MuddyWater, identifiée par les spécialistes comme un groupe agissant dans l’intérêt du gouvernement iranien. MuddyWater est aussi référencé sous plusieurs autres appellations telles que Boggy Serpens, Cobalt Ulster, TA450, Seedworm et Static Kitten dans les rapports internationaux.

DCHSpy se démarque par sa capacité à être intégré dans des applications prétendument légitimes, principalement des services VPN destinés à contourner la censure de l’Internet en Iran. Les experts ont recensé au moins quatre variantes du logiciel malveillant diffusées à peine une semaine après le début des hostilités récentes entre l’Iran et Israël. Les noms des applications trompeuses incluent notamment Earth VPN, Comodo VPN et Hide VPN. Les fichiers d’installation, ou APK, adoptent parfois des appellations comme « starlink_vpn(1.3.0)-3012 (1).apk », misant ainsi sur la popularité du service Starlink, le fournisseur de connectivité satellitaire développé par SpaceX. Cette utilisation du nom Starlink constitue un appât particulier depuis que ce service a été brièvement opérationnel en Iran, suite aux restrictions d’accès à Internet imposées par les autorités et à l’adoption ultérieure d’une loi interdisant son usage.

« DCHSpy collecte des données sensibles telles que les conversations WhatsApp, les contacts, les SMS, les fichiers, la géolocalisation, les journaux d’appels, les enregistrements audio et des photos prises à l’insu de l’utilisateur. »

Dès les premières phases de sa diffusion, DCHSpy s’est propagé principalement via des chaînes Telegram, en anglais et en persan, ciblant des personnes souhaitant échapper à la surveillance d’État. Les sujets abordés dans ces groupes allaient à l’encontre des positions officielles du régime, renforçant l’attrait pour ces VPN présentés comme moyens fiables d’obtenir un accès non filtré à Internet. Cette approche s’adresse en priorité à une population déjà vulnérable face à la surveillance gouvernementale, tels que les dissidents politiques, les journalistes et les défenseurs des droits humains.

Les chercheurs n’ont pas encore pu établir avec précision le nombre total de victimes. Cependant, les premières analyses indiquent une volonté claire de la part des opérateurs de DCHSpy de cibler des individus dont l’activité en ligne présente un intérêt pour le gouvernement iranien. La diffusion par liens malveillants, transmis directement via les messageries instantanées comme Telegram, offre aux attaquants la possibilité de viser spécifiquement certains groupes, tout en évitant l’exposition massive susceptible d’alerter les solutions de sécurité classiques.

 

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Une menace persistante et adaptative dans le paysage de la cybersurveillance régionale

DCHSpy est conçu selon une architecture modulaire qui lui permet d’étendre ses fonctionnalités à distance et d’adapter ses modules selon les besoins des opérateurs. Le logiciel peut accéder à une large gamme d’informations personnelles, allant des échanges sur les applications de messagerie aux données de localisation. Il dispose également de capacités de prise de contrôle du micro et de la caméra du terminal infecté, permettant ainsi d’enregistrer sons et images à l’insu de la cible.

L’utilisation de la marque Starlink comme vecteur d’infection intervient dans un contexte particulier. Après l’introduction temporaire de la connectivité satellitaire Starlink en Iran, suite à l’intensification de la censure étatique, le parlement iranien a voté une législation interdisant l’usage de ce service sur le territoire. Cette interdiction, relayée dans les médias officiels, n’a pas empêché la multiplication d’applications se présentant comme des solutions pour accéder à Starlink, facilitant la diffusion de DCHSpy auprès d’une population avide de moyens de communication sécurisés.

Les investigations menées montrent que DCHSpy partage son infrastructure de commandement et de contrôle avec d’autres logiciels malveillants précédemment associés à MuddyWater. Cette infrastructure, souvent hébergée à l’étranger, est exploitée pour la gestion des données exfiltrées et la transmission des mises à jour du malware. Les fonctionnalités avancées de DCHSpy en font un outil de surveillance de choix pour les services de renseignement, qui peuvent ainsi surveiller de près les activités en ligne de leurs cibles tout en contournant les mesures de sécurité habituelles.

« DCHSpy se propage essentiellement via des liens malveillants transmis dans les messageries instantanées, une technique qui permet d’éviter la détection par les plateformes officielles de téléchargement d’applications. »

La distribution initiale de DCHSpy s’est faite de manière ciblée, privilégiant les groupes de discussion et forums fréquentés par des utilisateurs critiques envers les autorités. Ce mode opératoire, déjà observé dans d’autres campagnes de MuddyWater, permet de limiter la visibilité du malware et de maximiser ses chances d’infiltration auprès de cibles spécifiques. L’efficacité de cette stratégie repose sur la confiance accordée aux recommandations circulant dans ces réseaux fermés, ainsi que sur la difficulté pour les éditeurs d’applications officielles de repérer et bloquer la diffusion de ces fichiers APK non répertoriés.

L’évolution de DCHSpy témoigne de la capacité des acteurs soutenus par des États à adapter rapidement leurs méthodes aux événements géopolitiques régionaux. Le contexte de tension entre l’Iran et Israël a sans doute servi de catalyseur à la propagation accélérée du malware, les opérateurs cherchant à profiter de la confusion et du besoin accru de solutions de contournement de la censure.

À ce jour, aucun acteur de la cybersécurité n’a pu identifier avec certitude le nombre de terminaux compromis ni mesurer précisément l’ampleur des dégâts potentiels. Toutefois, les outils de collecte de données déployés par DCHSpy permettent d’envisager un risque élevé pour la vie privée et la sécurité des individus ciblés. Les données récupérées incluent des informations particulièrement sensibles, susceptibles d’être utilisées à des fins de répression ou de chantage, notamment contre les militants et les journalistes.

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Expressvpn corrige une faille critique exposant les adresses ip sous Windows

Une vulnérabilité majeure a été identifiée dans le client Windows d’ExpressVPN, affectant spécifiquement la gestion du protocole Remote Desktop Protocol (RDP) et entraînant l’exposition d’adresses IP réelles des utilisateurs. 

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La faille d’ExpressVPN sur Windows a permis le contournement du tunnel VPN lors des connexions RDP, ce qui a exposé les véritables adresses IP des utilisateurs concernés. À l’origine de cette vulnérabilité se trouvait un code de débogage, laissé par inadvertance lors de tests internes, qui n’a pas été retiré avant la mise en production de plusieurs versions du client. Concrètement, le trafic réseau généré lors d’une session RDP transitait hors du tunnel chiffré, contrairement à ce qu’exige le fonctionnement normal d’un VPN. De ce fait, un observateur externe, qu’il s’agisse d’un fournisseur d’accès à Internet ou d’un tiers connecté au même réseau local, pouvait non seulement détecter l’utilisation d’ExpressVPN, mais également accéder aux adresses IP précises des serveurs distants auxquels l’utilisateur se connectait.

« Le contournement du tunnel VPN lors des sessions RDP a permis la divulgation involontaire d’adresses IP réelles », a-t-il été constaté dans les rapports techniques.

Malgré le maintien du chiffrement du contenu, l’échec du routage par le tunnel VPN est considéré comme une faille importante. ExpressVPN, positionnée comme l’un des acteurs majeurs de la protection de la vie privée en ligne, a reconnu la gravité du problème, tout en précisant que la faille était limitée à une portion restreinte de sa base d’utilisateurs. D’après la communication officielle, seuls les utilisateurs ayant recours à RDP, un protocole essentiellement utilisé dans les environnements professionnels et par les administrateurs informatiques, étaient concernés. Le client standard, notamment pour la navigation web, n’était pas affecté par ce contournement.

La détection de la vulnérabilité le 25 avril 2025 a conduit à une enquête technique approfondie, confirmant que les versions du client Windows d’ExpressVPN comprises entre la 12.97 et la 12.101.0.2-beta étaient vulnérables. Selon l’éditeur, l’introduction du code problématique relevait d’un oubli lors du processus de développement et ne résultait pas d’une intention malveillante.

« La faille provenait d’un résidu de code de test destiné aux équipes internes, resté accidentellement dans les versions de production », ont précisé les experts sécurité.

Suite à la publication de la vulnérabilité, ExpressVPN a déployé le 18 juin 2025 une nouvelle version du client Windows, estampillée 12.101.0.45, corrigeant définitivement le problème. La société a demandé à l’ensemble de ses utilisateurs sous Windows de procéder immédiatement à la mise à jour du logiciel afin d’éviter toute exposition supplémentaire.

En réponse à l’incident, ExpressVPN s’est engagée à renforcer ses processus de validation interne des logiciels, en mettant notamment l’accent sur l’automatisation accrue des tests de sécurité sur les futures versions. L’objectif affiché est de prévenir toute récurrence d’incident de ce type, en veillant à ce qu’aucun code de test ne soit intégré dans les versions finales destinées au public.

 

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« L’incident a principalement concerné une population d’utilisateurs professionnels, utilisant fréquemment RDP pour des accès à distance », souligne le rapport d’audit technique.

L’impact réel sur les utilisateurs demeure circonscrit à ceux exploitant simultanément ExpressVPN et le protocole RDP sur des systèmes Windows, la majorité des clients particuliers n’ayant pas été concernés. Néanmoins, la nature même de la vulnérabilité, à savoir la possibilité pour des tiers de remonter jusqu’à l’adresse IP réelle d’utilisateurs pensant être protégés par le VPN, constitue un manquement notable à la promesse de confidentialité et de sécurité d’ExpressVPN.

En parallèle, cet incident survient alors qu’ExpressVPN avait déjà été confronté à une fuite de requêtes DNS en 2024, liée à l’option de tunnelisation fractionnée. Cette fonctionnalité avait dû être temporairement désactivée dans l’attente d’un correctif, ce qui avait suscité une vigilance accrue de la part de la communauté sécurité.

La séquence des deux incidents en moins de deux ans souligne les enjeux spécifiques à la sécurisation des logiciels VPN, dont l’attractivité repose justement sur la capacité à garantir l’invisibilité et la confidentialité du trafic en toutes circonstances. Dans les deux cas, ExpressVPN a publié des mises à jour correctives rapides et communique activement auprès de ses utilisateurs, tout en promettant une amélioration continue de ses procédures internes.

« ExpressVPN a diffusé un correctif le 18 juin 2025 et invite ses clients Windows à effectuer la mise à jour sans délai », selon les communications officielles.

La société rappelle que, dès l’installation de la version 12.101.0.45, l’ensemble du trafic, y compris lors des connexions RDP, transite à nouveau exclusivement par le tunnel VPN chiffré, conformément aux attentes et aux garanties de sécurité affichées. L’éditeur poursuit par ailleurs la mise en place de nouveaux mécanismes d’automatisation des tests, afin de mieux contrôler le processus de livraison logicielle et d’anticiper tout défaut similaire à l’avenir.

En ce qui concerne la conformité, ExpressVPN indique collaborer avec des spécialistes indépendants pour auditer ses procédures internes et valider la robustesse des correctifs appliqués. Selon les analyses publiques disponibles, aucun cas d’exploitation malveillante de la faille n’a été rapporté avant la publication du correctif, ce qui limite les risques pour les utilisateurs concernés.

La prise en charge proactive des utilisateurs et la publication rapide d’une version corrigée démontrent la volonté de l’éditeur de restaurer la confiance, bien que la succession d’incidents techniques impose une vigilance renforcée de la part des professionnels et des entreprises recourant à des solutions VPN pour la sécurisation des accès distants.

« Aucune exploitation malveillante de la faille n’a été détectée avant la mise à disposition du correctif », selon les analyses de sécurité publiées.

Pour conclure, cette faille sur le client Windows d’ExpressVPN illustre les risques inhérents au développement de solutions logicielles orientées sécurité, où la moindre erreur de code ou omission dans la gestion des protocoles peut remettre en cause la confidentialité des utilisateurs. Les réactions rapides d’ExpressVPN, associées à l’engagement public de renforcer ses pratiques de test, visent à rassurer l’ensemble de ses clients, tout en soulignant la nécessité pour les utilisateurs professionnels d’appliquer systématiquement les mises à jour proposées par leurs fournisseurs de solutions VPN.

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