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Microsoft obtient la certification FIDO2 pour Windows Hello

FIDO2 : Une authentification sécurisée sans mot de passe pour plus de 800 millions de dispositifs Windows 10 actifs

L’Alliance FIDO annonce que Microsoft a obtenu la certification FIDO2 pour Windows Hello. Tout appareil compatible fonctionnant sous Windows 10 est ainsi désormais certifié FIDO2 dès sa sortie, une fois la mise à jour de Windows 10 de mai 2019 effectuée. Les utilisateurs de Windows 10 peuvent désormais se passer des mots de passe stockés de manière centralisée et utiliser la biométrie ou les codes PIN Windows Hello pour accéder à leurs appareils, applications, services en ligne et réseaux avec la sécurité certifiée FIDO.

FIDO21 est un ensemble de normes qui permettent de se connecter facilement et en toute sécurité à des sites Web et à des applications via la biométrie, des appareils mobiles et/ou des clés de sécurité FIDO. La simplicité de l’expérience utilisateur de FIDO2 s’appuie sur une sécurité cryptographique forte qui est largement supérieure aux mots de passe, protégeant les utilisateurs contre le phishing, toutes les formes de vols de mots de passe et les attaques par rejeu (replay attack). Pour en savoir plus sur FIDO2, rendez-vous sur : https://fidoalliance.org.

FIDO2

« Notre travail avec l’Alliance FIDO, le W3C et nos contributions aux normes FIDO2 ont été un élément déterminant dans l’engagement de Microsoft pour un monde sans mot de passe, confie Yogesh Mehta, Principal Group Program Manager, chez Microsoft Corporation. Windows Hello a été conçu pour s’aligner sur les normes FIDO2 et fonctionner avec les services Microsoft cloud ainsi que dans des environnements hétérogènes. L’annonce d’aujourd’hui boucle la boucle, permettant aux organisations et aux sites Web d’étendre l’authentification FIDO à plus de 800 millions de dispositifs actifs sous Windows 10 ».

Microsoft, l’un des leaders dans le domaine de l’authentification sans mot de passe, a fait de l’authentification FIDO un élément fondamental dans ses efforts visant à offrir aux utilisateurs une expérience de connexion transparente et sans mot de passe. En tant que membre du conseil d’administration de l’Alliance FIDO et l’un des principaux contributeurs au développement des spécifications FIDO2, Microsoft a proposé l’un des premiers déploiements FIDO2 du marché avec Windows Hello. L’entreprise prend en charge FIDO2 sur son navigateur Microsoft Edge et permet également la connexion au compte Windows avec les clés de sécurité FIDO.

Windows 10 prend en compte FIDO

La mise à jour Windows 10 de mai 2019 prend en charge l’authentification FIDO sans mot de passe via Windows Hello ou la clé de sécurité FIDO, sur Microsoft Edge ou les versions les plus récentes de Mozilla Firefox. Plus d’informations sont disponibles sur le blog de Microsoft.

« En tant que membre du conseil d’administration et contributeur clé au développement de FIDO2, Microsoft a été un ardent défenseur de la mission de l’Alliance FIDO qui est de faire évoluer le monde au-delà des mots de passe. Cette certification s’appuie sur la prise en charge de longue date par Microsoft des technologies FIDO2 sous Windows 10 et, par l’intermédiaire de l’écosystème Windows, donne la possibilité à ses clients et partenaires de bénéficier de l’approche de FIDO en matière d’authentification des utilisateurs, indique Andrew Shikiar, Directeur Marketing de l’Alliance FIDO. FIDO2 est désormais pris en charge par les systèmes d’exploitation et les navigateurs Web les plus utilisés au monde, ce qui permet aux entreprises, aux fournisseurs de services et aux développeurs d’applications d’offrir rapidement une expérience d’authentification plus simple et plus forte à des milliards d’utilisateurs dans le monde.»

FIDO2 et les navigateurs

En plus de Microsoft Edge, FIDO2 est également supporté par les principaux navigateurs Web Google Chrome et Mozilla Firefox (avec, en avant-première, la prise en charge par Apple Safari). Android a également été certifié FIDO2, ce qui permet aux applications mobiles et aux sites Web de tirer parti des normes FIDO sur plus d’un milliard d’appareils compatibles Android 7.0+. En outre, plusieurs produits certifiés FIDO2 ont été annoncés en vue d’appuyer la mise en œuvre.

Les fabricants d’appareils qui souhaitent bénéficier d’une certification prête à l’emploi et afficher le logo FIDO Certified sur leurs appareils Windows 10 doivent consulter le nouvel accord relatif à l’utilisation de la marque et des services de l’Alliance FIDO.

Patch Tuesday : 79 vulnérabilités dont 22 critiques

Ce Patch Tuesday de mai 2019 traite 79 vulnérabilités dont 22 classées critiques. Parmi ces dernières, 18 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs.

Les quatre restantes concernent des exécutions de code à distance (RCE) sur le protocole Remote Desktop (RDP), le serveur DHCP, GDI+ et Word. Microsoft a également publié des recommandations sur les techniques MDS (Microarchitectural Data Sampling) récemment divulguées dont les failles ZombieLoad, Fallout et RIDL. Concernant Adobe, le Patch Tuesday comprend des correctifs pour des vulnérabilités dans Flash, Acrobat/Reader (83 vulnérabilités !) et Media Encoder.

Correctifs pour postes de travail

Le déploiement de patches pour les moteurs de script, les navigateurs, GDI+ et Word est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont également concernés les serveurs multi utilisateurs utilisés comme postes de travail distants par des utilisateurs.

Exécution de code RCE sur les services Remote Desktop (RDS)

Le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) est affecté par la vulnérabilité par exécution de code à distance CVE-2019-0708. L’exploitation de cette vulnérabilité permet à un attaquant non authentifié d’exécuter du code de manière arbitraire sur un système affecté. Ce type de vulnérabilité peut faciliter la propagation de vers informatiques en raison du manque d’authentification et de l’omniprésence du service RDP. Même si un exploit Preuve de concept n’a pas encore été dévoilé, cette vulnérabilité doit être résolue en priorité absolue sur Windows 7, Server 2008 et Server 2008 R2.

Critiques : Exécution de code RCE sur le serveur DHCP

Le serveur DHCP de Windows est affecté par la vulnérabilité CVE-2019-0725 classée comme critique pouvant faciliter l’exécution de code à distance. Un quelconque attaquant non identifié peut envoyer des paquets à un serveur DHCP pour exploiter cette vulnérabilité, ce correctif est donc une priorité pour tous les déploiements DHCP Windows. Une vulnérabilité semblable au sein du serveur DHCP a été corrigée en février tandis qu’une autre vulnérabilité a été corrigée en mars sur le client DHCP.

Conseils pour les attaques MDS (Microarchitectural Data Sampling)

Microsoft a publié une documentation d’assistance concernant l’atténuation des attaques MDS (Microarchitectural Data Sampling). Les attaques de ce type s’appellent notamment ZombieLoad, Fallout et RIDL. Les CVE correspondant à ces vulnérabilités sont CVE-2018-12126, CVE-2018-12127, CVE-2018-12130 et CVE-2019-11091. Intel diffuse aussi une présentation ainsi qu’un document détaillé sur les techniques employées et les atténuations à déployer.

Des mises à jour du microcode pour les processeurs concernés devront être réalisées pour atténuer ces attaques tandis que des correctifs devront être déployés pour les systèmes d’exploitation. Microsoft précise que la désactivation de l’hyper-threading (alias Simultaneous Multi Threading ou SMT) pourra s’avérer nécessaire pour une atténuation complète, même si Intel déconseille cette procédure. Microsoft distribuera des mises à jour du microcode uniquement pour Windows 10. Pour les autres systèmes d’exploitation, c’est le fabricant OEM qui devra fournir ces mises à jour souvent sous la forme d’une mise à jour du BIOS.

Attaques actives sur des vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges pour le traitement des erreurs Windows
Microsoft a également publié un correctif pour une vulnérabilité facilitant une élévation de privilèges pour le traitement des erreurs Windows (CVE-2019-0863) et qui a été exploitée à l’aveugle. L’application de ce correctif est donc prioritaire pour toutes les versions Windows prises en charge.

Adobe Patch Tuesday

Adobe a publié des correctifs pour Flash, Acrobat/Reader et Media Encoder. Même si les correctifs pour Flash ne concernent qu’une seule exécution CVE et que les patches pour Media Encoder en traitent deux, les patches pour Acrobat/Reader concernent pas moins de 83 vulnérabilités. Il est recommandé de traiter en priorité tous les systèmes hôtes impactés et plus particulièrement les équipements de type poste de travail. (Publié par Jimmy Graham dans The Laws of Vulnerabilities)

Problèmes dans un ancien logiciel G Suite

Google révèle, mardi 21 mai 2019, deux failles de sécurité dans un ancien outil de sa solution G Suite Pro. Le stockage des mots de passe des clients pas des plus sécurisé. Un problème depuis 14 ans.

Problème de stockage pour les mots de passe ! Voilà ce qu’indique le géant Google dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 21 mai. Depuis 2005, un outil de la solution G Suite pour professionnel, situé dans la console d’administration, stockait les mots de passe « de manière simplifiée« . Seuls concernés, les clients d’entreprise G Suite. Pas les comptes Gmail classiques.

Deux bogues concernant les mots de passe

Cette faille de sécurité date d’un ancien outil des années 2000. « L’outil permettait aux administrateurs de charger ou de définir manuellement les mots de passe des utilisateurs de leur entreprise, indique la firme américaine. L’intention était d’aider à intégrer de nouveaux utilisateurs; par exemple, un nouvel employé pouvait recevoir les informations de son compte et le récupérer. » Google confirme avoir commis une erreur en mettant en œuvre la fonctionnalité de définition de mot de passe de cet outil en 2005. Les mots de passe créés via cet outil étaient stockés sur disque sans passer par l’algorithme de hachage de mot de passe standard de Google. « Les employés ou des intrus ne pouvaient ni voir ni lire les mots de passe en clair. » explique Google.

Problème minime ?

La société parle d’une découverte effectuée en 2019. Elle déconseille d’utiliser l’outil et corrige le problème. « Nous n’avons vu aucune preuve d’accès incorrect ou d’utilisation abusive des mots de passe concernés« , écrit Google.

L’entreprise a également révélé un deuxième incident au cours duquel la plate-forme G Suite avait stocké des mots de passe sans les transmettre via son algorithme habituel de hachage des mots de passe. Ce second incident a été mis au jour alors que le personnel « résolvait les nouveaux flux d’inscription des clients G Suite« .

Google affiche qu’à partir de janvier 2019, G Suite avait stocké les mots de passe définis lors de la procédure d’inscription sous une forme simplifiée. Comme lors du premier incident, les mots de passe ont finalement été chiffrés lors de leur enregistrement sur le disque. Ce deuxième lot de mots de passe non hachés stocké pendant 14 jours. La société a annoncé avoir déjà averti les administrateurs de G Suite et leur avait demandé de réinitialiser les mots de passe des utilisateurs définis à l’aide de l’ancien outil G Suite. « Par précaution, nous allons réinitialiser les comptes des administrateurs qui ne l’ont pas fait eux-mêmes« .

Risque minime donc pour la sécurité des clients impactés. Un malveillant aurait dû, pour intercepter les données, s’inviter dans l’infrastructure de Google et retrouver sa cible !

Une fuite bien loin de celle ayant impacté Facebook et Instagram, en mars 2019 et les millions de mots de passe stockés en clair. (Zdnet)

Patch Tuesday avril 2019 : 74 vulnérabilités, dont 16 critiques corrigées par Microsoft

Le Patch Tuesday du mois d’avril 2019 traite 74 vulnérabilités dont 16 classées critiques.

Dans ce Patch tuesday mensule, huit de ces vulnérabilités critiques concernent les moteurs de script et des composants de navigateur et impactent les navigateurs Microsoft ainsi que la suite Office, tandis que 5 vulnérabilités critiques affectent MSXML. Deux vulnérabilités facilitant l’exécution de code à distance (RCE) sont corrigées dans GDI+ et IOleCvt. Deux vulnérabilités permettant une élévation de privilèges dans Win32k sont signalées comme activement attaquées tandis qu’une autre dans le service de déploiement AppX Windows fait l’objet d’un exploit PoC public.

Correctifs pour postes de travail

Le déploiement de patches pour le moteur de script et MSXML est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont concernés les serveurs multi utilisateurs utilisés comme postes de travail distants.

Attaques actives sur des vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges dans Win32k

Deux vulnérabilités (CVE-2019-0803 et CVE-2019-0859) dans Win32k entraînent une élévation des privilèges si elles sont exploitées. Microsoft signale que ces deux vulnérabilités sont activement attaquées. Les correctifs doivent être déployés en priorité pour tous les postes de travail et les serveurs.

Preuve de concept (PoC) avec élévation de privilèges dans le service de déploiement AppX Windows

Le service de déploiement AppX (AppXSVC) de Windows héberge une autre vulnérabilité facilitant une élévation des privilèges. Ce service est chargé du déploiement des applications du Windows Store. La vulnérabilité concerne la gestion des liens en dur par le service. Un PoC a été diffusé dans le domaine public. Les correctifs doivent être déployés en priorité pour les postes de travail et les serveurs car ce service existe sous Windows 10 et sur Server 2019.

Vulnérabilités facilitant des RCE dans GDI+ et IOleCvt

Deux vulnérabilités critiques permettant l’exécution de code à distance (RCE) sont corrigées dans GDI+ et IOleCvt. Ces vulnérabilités nécessitent une interaction de l’utilisateur et un correctif doit être déployé en priorité pour les systèmes de type poste de travail.
https://portal.msrc.microsoft.com/en-US/security-guidance/advisory/CVE-2019-0853
https://portal.msrc.microsoft.com/en-US/security-guidance/advisory/CVE-2019-0845

Élévation de privilèges sur le serveur SMB

Une vulnérabilité facilitant l’élévation de privilèges a été corrigée sur le serveur SMB. Pour exploiter cette vulnérabilité, l’attaquant doit être connecté au système ciblé et accéder à un fichier malveillant via SMB.

Correctifs Adobe

Adobe diffuse aussi un grand nombre de correctifs en ce mois d’avril 2019, notamment pour Flash Player, Acrobat et Reader, Shockwave Player, Dreamweaver, Adobe XD, InDesign, Experience Manager Forms et Bridge CC. Le patch pour Flash Player corrige une exécution de code à distance (RCE) critique et une vulnérabilité importante. Microsoft a également classé les correctifs pour Flash comme critiques. Les correctifs pour Acrobat/Reader traitent 21 vulnérabilités différentes, dont 12 concernent des RCE critiques. Les patches pour Adobe Flash et Acrobat/Reader doivent être déployés en priorité pour tous les systèmes de type poste de travail. (Par Jimmy Graham – The Laws of Vulnerabilities)

Faille pour Windows : possible de copier vos fichiers à distance

Un chercheur en cybersécurité découvre comment des pirates pourraient vous voler des fichiers via Internet Explorer… même si le navigateur est fermé.

Un chercheur en sécurité informatique, John Page (Hyp3rlinx), a découvert comment il était possible de prendre la main sur vos fichiers via un ordinateur sous Windows 7, 10 et Server 2012. Une attaque qui exploite Internet Explorer.

Le plus inquiétant est que le navigateur n’a pas besoin d’être ouvert pour que l’infiltration fonctionne. Un pirate doit motiver son interlocuteur à ouvrir un fichier, envoyé par mail ou via un lien. Mission, ouvrir un fichier MHT particulièrement formulé.

Via ce MHT, le pirate peut copier les fichiers de votre ordinateur. Comme le précise ZDNET, Microsoft alertée. La réaction peu rapide du géant américain a motivé John Page a révélé la faille.

python -m SimpleHTTPServer

Lors de l’ouverture locale du fichier « .MHT » malveillant, il convient de lancer Internet Explorer. Ensuite, les interactions utilisateur telles que l’onglet en double « Ctrl + K » et d’autres interactions, telles que les commandes « Aperçu avant impression » ou « Imprimer » effectuées par un clic droit sur la page Web peuvent également déclencher la vulnérabilité.

Testé avec succès dans le dernier navigateur Internet Explorer (11), avec les derniers correctifs de sécurité.

Microsoft indique « qu’une solution à ce problème serait prise en compte dans une future version de ce produit ou service. Pour le moment, nous ne fournirons pas de mises à jour régulières sur l’état du correctif relatif à ce problème, et nous avons classé cette affaire ».

De nouvelles vulnérabilités des routeurs Verizon exposent des millions de consommateurs

Selon une étude Tenable, des pirates pourraient obtenir le contrôle complet des routeurs domestiques Verizon et l’accès au trafic du réseau sans avoir besoin d’un accès physique à l’appareil.

Une équipe de recherche a découvert de multiples vulnérabilités dans les routeurs Verizon Fios Quantum Gateway. Si elles étaient exploitées, les vulnérabilités donneraient à l’attaquant un contrôle total sur le routeur et une visibilité sur tout ce qui y est connecté. Des millions de ces appareils sont actuellement utilisés dans les foyers américains.

L’essor de la maison intelligente a fait du simple routeur une cible de choix pour les cybercriminels. Ces dernières vulnérabilités découvertes par Tenable Research (CVE-2019-3914, CVE-2019-3915 et CVE-2019-3916) ouvrent la voie à un certain nombre de scénarii d’attaque qui permettent d’accéder aux dispositifs intelligents, comme les systèmes de sécurité domestiques, qui sont connectés au routeur et peuvent être compromis à distance. Un attaquant pourrait altérer les paramètres de sécurité de l’appareil, modifier les règles du pare-feu ou supprimer les contrôles parentaux. Ils pourraient surveiller le trafic réseau pour compromettre davantage les comptes en ligne d’une victime, voler ses coordonnées bancaires et récupérer ses mots de passe.

« Les routeurs sont aujourd’hui la plaque tournante de toute la maison intelligente. Ils nous permettent de rester connectés à Internet, de sécuriser nos maisons et même de déverrouiller les portes à distance, explique Renaud Deraison, cofondateur et CTO chez Tenable. Mais ils servent aussi de point d’entrée virtuel au cœur même de la maison moderne, contrôlant non seulement ce qui sort, mais aussi qui entre. »

Verizon a indiqué que la version 02.02.00.13 du firmware traitera ces vulnérabilités et que les périphériques concernés seront mis à jour à distance.

Buckets open cloud : 52 secondes suffisent pour qu’un Serveur Cloud se fasse attaquer par des pirates

Buckets open cloud : Une étude indique qu’il suffirait de 52 secondes pour qu’un serveur cloud soit sous les tirs d’une cyberattaque. L’étude porte sur 10 serveurs cloud honeypots, répartis dans le monde. L’enquête révèle un réel besoin en visibilité et de sécurité pour protéger ce que les entreprises mettent sur des plateformes hybrides et tout-cloud.

Il a fallu moins de 40 minutes en moyenne pour que des cybercriminels attaquent des serveurs cloud honeypots déployés sur 10 sites différents répartis dans le monde entier, le site de São Paolo au Brésil faisant l’objet de l’attaque la plus rapide, au bout de 52 secondes seulement. Les serveurs basés à Paris ont subi une première tentative de connexion malveillante au bout de 17 minutes et 20 secondes seulement, ce qui fait de Paris la ville d’Europe touchée le plus rapidement par ces attaques (et la 4ème ville au niveau mondial).

Paris est la deuxième ville d’Europe la plus ciblée en terme de nombre d’attaques – les honeypots hébergés sur des serveurs à Paris ont subi 612 885 attaques en trente jours (juste derrière l’Irlande avec 616 232 attaques). Les serveurs cloud ont été, en moyenne, la cible de 13 tentatives d’attaque par minute et par honeypot.

5 millions d’attaques

Plus de 5 millions de tentatives d’attaques ont été détectées sur tous les honeypots, et ce sur une période de 30 jours.

Ces 10 centres de données parmi les plus populaires au niveau d’Amazon Web Services (AWS) dans le monde, ont été testés pendant 30 jours. On compte parmi eux des emplacements à Paris, à Francfort, à Londres, en Irlande, en Californie, en Ohio, à Mumbai, à São Paulo, Singapour ou encore à Sydney.

Les résultats montrent ainsi comment les cybercriminels recherchent automatiquement les buckets open cloud vulnérables. Si les attaquants réussissent à entrer, les entreprises peuvent alors voir des données vulnérables exposées. Les cybercriminels utilisent également des serveurs cloud compromis comme relais pour accéder à d’autres serveurs ou réseaux.   « Le rapport Sophos ‘Exposed: Cyberattacks on Cloud Honeypots’ identifie les menaces auxquelles font face les entreprises qui migrent vers des plateformes hybrides et tout-cloud. La rapidité et l’ampleur des attaques contre les honeypots prouvent le niveau de menace persistant des cybercriminels et montrent qu’ils utilisent des botnets pour cibler les plateformes cloud d’une entreprise. Il peut s’agir parfois d’attaquants humain, mais quoi qu’il en soit, les entreprises ont besoin d’une stratégie de sécurité pour protéger ce qu’elles mettent sur le cloud », déclare Matthew Boddy, spécialiste cybersécurité chez Sophos. « La question de la visibilité et de la sécurité au niveau des plateformes cloud est un défi majeur pour les entreprises. Et avec la migration croissante vers le cloud, cette tendance se confirme ».    

 

Reborn 3 : le premier navigateur de bureau prêt pour le Web 3, l’Internet du futur

Reborn 3, le plus récent navigateur Opera pour Mac, Windows et Linux comprend dorénavant un portefeuille Crypto, un explorateur Web 3 et un VPN gratuit. Reborn 3 est conçu pour donner aux gens un sentiment de contrôle sur leur vie en ligne et un aperçu du Web de l’avenir.

Pari osé pour les Norvégiens de chez Opera. Le navigateur concurrent de Chrome, Firefox et autre Edge, pour ne citer qu’eux, devient le premier navigateur sur ordinateur à inclure un portefeuille Crypto natif et un navigateur Web 3. Des nouveautés pour les 24 ans d’existence du navigateur.

Blockchain

D’abord, cette nouvelle fonctionnalité permet aux gens d’effectuer des transactions et d’interagir avec l’Internet du futur basé sur une blockchain. Egalement connu sous le nom de Web 3. En fournissant également un VPN gratuit,  les utilisateurs restent en sécurité.

« Le Web a transformé nos vies. Nous sommes maintenant en ligne en permanence. Mais plus nous passons de temps en ligne, plus nous avons besoin d’outils qui nous aident à contrôler la sécurité et la confidentialité de notre vie numérique « , explique Krystian Kolondra, vice-président exécutif d’Opera,responsable des navigateurs à Data Security Breach. « Avec cette mise à niveau majeure, nous faisons le premier pas vers le Web 3, le nouveau Web, où les utilisateurs ont le contrôle. Nous pensons que chaque navigateur en 2019 devrait être prêt pour le Web 3. »

Naviguez sur le Web 3 sur votre PC, signez des transactions avec votre smartphone

Ensuite, le portefeuille Crypto du navigateur Opera se synchronise avec le portefeuille Crypto du navigateur Opera pour Android. Cela signifie que les clés de portefeuille ne quittent jamais les smartphones.

En pratique, chaque fois qu’ils ont besoin de s’identifier sur un site Web 3 ou de signer une transaction sur la blockchain, vous recevrez une notification sur le téléphone. La fonction Porte-monnaie Crypto devrait également être ajoutée au navigateur iOS d’Opera, Opera Touch, prochainement.

Un service VPN plus rapide pour plus de sécurité et de confidentialité

Pour conclure avec ce Reborn 3, la demande de services VPN ne cesse de croître. Actuellement, un tiers des utilisateurs de VPN à travers le monde utilisent cette solution avec l’intention de rester anonyme sur le Web. Opera est le seul éditeur à fournir un VPN rapide et gratuit. Le VPN illimité du navigateur améliore la confidentialité en ligne des utilisateurs et améliore leur sécurité lorsqu’ils utilisent des réseaux publics auxquels ils ne font pas confiance.

Enfin, le VPN du navigateur établit un tunnel sécurisé et chiffré qui protège les données de tiers. Il permet de cacher leur position géographique aux sites Web. Le service VPN du navigateur est également un service sans journal, ce qui signifie que les serveurs VPN n’enregistrent et ne conservent aucune donnée d’activité, tout cela pour protéger la vie privée des utilisateurs.

Télécharger ici.

Vulnérabilité dans les applications Xiaomi

Les smartphones sont généralement fournis avec des applications préinstallées, dont certaines sont utiles et d’autres ne sont jamais utilisées. Un utilisateur ne s’attend toutefois pas à ce qu’une application préinstallée soit réellement dommageable pour sa vie privée et sa sécurité.

Check Point Research a récemment découvert une vulnérabilité dans l’une des applications préinstallées de Xiaomi, l’un des plus importants fabricants de téléphones mobiles au monde, qui avec près de 8 % de parts de marché en 2018, se classe troisième sur le marché de la téléphonie mobile. Ironiquement, l’application de sécurité préinstallée « Guard Provider », qui est censée protéger les téléphones contre les logiciels malveillants, expose les utilisateurs à des attaques.

En raison de la nature non sécurisée du trafic réseau entre Guard Provider et les différents SDK utilisés par l’application, un pirate pourrait se connecter au même réseau wifi que la victime et déclencher une attaque de type Man-in-the-Middle. Des failles dans les communications entre les différents SDK permettraient au pirate d’injecter n’importe quel logiciel malveillant de son choix, par exemple pour dérober des mots de passe ou surveiller les activités de l’utilisateur, un logiciel rançonneur ou tout autre type de logiciel malveillant. Pour plus de détails techniques, veuillez consulter Check Point Research.

Comme toutes les applications préinstallées telles que Guard Provider, ce type d’application est présent sur tous les appareils mobiles et ne peut être supprimé. Conformément à sa politique de communication responsable, Check Point a notifié Xiaomi, qui a publié un correctif peu de temps après.

Les avantages et les inconvénients des SDK

 Un kit de développement logiciel (SDK) est un ensemble d’outils de programmation permettant aux développeurs de créer des applications pour une plate-forme spécifique. Dans le cas des appareils mobiles, les SDK mobiles permettent aux développeurs de gagner du temps en leur évitant d’avoir « à réinventer la roue » et d’améliorer la stabilité du back-end pour les fonctionnalités qui ne sont pas liées au cœur de leur application.

À mesure que le développement de SDK s’accroit, de nouvelles opportunités d’apporter de meilleures fonctionnalités à leurs utilisateurs se présentent aux développeurs d’applications.

Mais lorsque de plus en plus de codes tiers s’ajoutent à une application, les efforts pour maintenir la stabilité de son environnement de production, protéger les données des utilisateurs et contrôler les performances, deviennent beaucoup plus complexes.

SDK fatigue

On emploie le terme « d’usure par SDK » (de l’anglais « SDK fatigue ») pour décrire cette utilisation accrue de plusieurs SDK au sein de la même application, qui rend l’application plus vulnérable à des problèmes de plantage, de virus, de logiciels malveillants, de failles de confidentialité, de consommation d’énergie, de ralentissement et bien d’autres problèmes.

Les inconvénients cachés de l’utilisation de plusieurs SDK au sein d’une même application résident dans le fait qu’ils partagent tous le contexte et les autorisations de l’application. Ces principaux inconvénients sont :

  1. Un problème dans un SDK compromettant la protection de tous les autres.
  2. Les données de stockage privées d’un SDK ne peuvent pas être isolées et sont donc accessibles à un autre SDK.

Selon un rapport récent, l’utilisation de plusieurs SDK dans une seule application est beaucoup plus courante qu’on ne le pense. Plus de 18 SDK sont implémentés en moyenne dans la même application. Ce faisant, les développeurs exposent les entreprises et les utilisateurs à des dangers potentiels qui peuvent être exploités par les pirates pour perturber le fonctionnement normal des appareils.

2 + 2 n’est pas toujours = à 4

Le personnel de sécurité informatique d’une entreprise n’est pas censé connaître les tenants et les aboutissants des kits de développement logiciel (SDK) utilisés pour créer les applications que les employés installent éventuellement sur leurs appareils. Il est cependant important de savoir que la façon dont les applications sont développées peut comporter des risques pour la sécurité. On pourrait supposer que les éléments utilisés dans une application de sécurité sont sécurisés, mais comme le montre la vulnérabilité dans les applications préinstallées de Xiaomi, c’est loin d’être le cas.

Les développeurs et les entreprises doivent également comprendre qu’un élément sécurisé associé à un autre élément sécurisé dans une application sur un téléphone ne signifie pas nécessairement que l’ensemble restera sécurisé lorsque ces deux éléments seront mis en œuvre conjointement.

La seule défense contre ces menaces cachées et obscures consiste à garantir que le parc d’appareils mobiles de votre entreprise est protégé contre les attaques de type Man-in-the-Middle.

Des pirates mettent la main sur des mises à jour du logiciel ASUS

Des pirates informatiques ont réussi à s’infiltrer dans les mises à jour du constructeur Coréen ASUS. Ils ont installé, durant plusieurs semaines, des backdoors sur des milliers d’ordinateurs.

Imaginez, 12% des ordinateurs ASUS en France seraient concernés par cette infiltration. Selon des chercheurs de la société de cybersécurité Kaspersky Lab, « des pirates ont réussi l’année dernière à installer des logiciels malveillants à plus d’un million de propriétaires de PC de la marque ASUS – l’un des plus grands fabricants d’ordinateurs au monde –« . Ils auraient exploité le système de mise à jour logicielle du fabricant. Le fichier malveillant a été signé avec des certificats numériques ASUS légitimes pour donner l’impression qu’il s’agit d’une mise à jour logicielle authentique de la société.

Les certificats de signature de code utilisés pour savoir quelles sont les mises à jour à faire et quelles sont les machines à qui nous pouvons faire confiance. Ils sont dans les applications qui alimentent les voitures, les ordinateurs portables, les avions et plus encore. Presque tous les systèmes d’exploitation dépendent de la signature de code, et nous verrons beaucoup plus de certificats dans un avenir proche en raison de l’essor des applications mobiles, des DevOps et des périphériques IoT. « Cependant, les cybercriminels considèrent les certificats de signature de code comme une cible précieuse en raison de leur puissance extrême. explique à Data Security Breach Kevin Bocek, VP security strategy and threat intelligence chez Venafi. Avec un certificat de signature de code, les hackers peuvent donner l’impression que leurs logiciels malveillants sont dignes de confiance et échapper aux systèmes de protection contre les menaces.« 

Infiltration et manipulation

Malheureusement, dans de nombreuses organisations, la protection des processus de signature de code incombe principalement aux développeurs qui ne sont pas prêts à défendre ces actifs. En fait, la plupart des équipes de sécurité ne savent même pas si leurs développeurs utilisent la signature de code ou qui peut avoir accès au processus de signature de code. « Il est impératif que les organisations sachent quels certificats de signature de code elles utilisent et où, d’autant plus qu’il est probable que des attaques similaires se produiront à l’avenir.« 

Cette nouvelle attaque utilisant le matériel ASUS est parfaitement emblématique du nouveau cyber-monde dans lequel nous vivons. Elle présente toutes les caractéristiques d’une opération précise : ciblée, exige beaucoup de ressources et presque impossible à détecter. « Tout acteur menaçant aurait besoin de ressources et d’un soutien considérables pour acquérir les certificats authentiques d’ASUS afin de faire son entrée dans la chaîne logistique. Ceci initie bien sûr le jeu qui consiste à deviner qui pourrait être derrière la campagne et il n’est pas exagéré de prétendre que des États manquant de lois sur les cyber-infractions et hébergeant des réseaux internationaux de cyber-crimes pourraient être à l’origine de cette activité. » indique Justin Fier, de chez Darktrace.

Ciblage !

Mais la nature très ciblée de l’attaque est peut-être encore plus alarmante: c’est là que nous devrions concentrer notre attention. Dans le monde entier, ces pirates ne ciblaient que 600 machines. Ce n’est qu’une question de temps avant que nous apprenions que ces machines ou ces personnes ciblées ont un fil conducteur unique les reliant entre elles. Pour l’instant, la question pour toutes les entreprises utilisant du matériel ASUS devrait être d’identifier si l’une de leurs machines se trouvait dans la cible. Et au-delà de cela, toutes les organisations doivent réaliser qu’ASUS n’est qu’une seule entreprise. Y aura-t-il des attaques similaires contre Dell et Apple ?

Voler des certificats authentiques et les utiliser pour signer des codes malveillants ne fait que renforcer les arguments en faveur de technologies d’IA sophistiquées capables d’identifier même les plus petites anomalies indiquant une menace. Ce type de comportement serait si proche de la normale que seule l’IA pourrait comprendre la différence entre normal et malveillant. En luttant contre des attaques aussi sophistiquées que celles-ci, les approches traditionnelles deviendront inefficaces: la cyber IA doit être la voie à suivre.