Archives de catégorie : Base de données

Dell sous pression : le cyberchantage d’un groupe rebaptisé WorldLeaks tourne court

Dell fait face à une nouvelle tentative de cyberchantage, orchestrée par WorldLeaks, mais assure que les informations volées sont inexploitables. Le climat cyber reste cependant sous haute tension.

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Dell Technologies a confirmé une tentative de cyberchantage orchestrée par le groupe WorldLeaks, exfiltrant 1,3 To de données issues de leur environnement de démonstration « Solution Center ». Selon Dell, ces fichiers n’ont aucune valeur, ne contenant ni données sensibles ni informations sur les clients. Cet incident survient dans un contexte de recrudescence des attaques par extorsion de données, un phénomène accentué par le récent « rebranding » de groupes cybercriminels. L’affaire rappelle également une fuite majeure survenue en 2023 ayant impliqué de véritables données clients. Analyse d’un incident révélateur des mutations actuelles dans la cybercriminalité.

Une attaque orchestrée par WorldLeaks : un coup d’épée dans l’eau ?

Le 22 juillet, la scène cybercriminelle bruisse d’une annonce : WorldLeaks, nouvelle appellation d’une ancienne équipe de rançongiciels, revendique l’infiltration du réseau Dell. Les chiffres avancés impressionnent : 1,3 To de données, soit plus de 416 000 fichiers, exfiltrés depuis les serveurs du géant informatique. Leur objectif ? L’extorsion, en menaçant de publier ces informations à moins d’obtenir un paiement.

Dell réagit rapidement, en coupant court à tout vent de panique. Selon l’entreprise, il ne s’agit là que d’ensembles de données synthétiques, stockés dans une zone de test entièrement isolée, sans aucun lien ni avec les clients, ni avec les partenaires, ni avec les opérations en production. La valeur de ces fichiers serait donc nulle, rendant toute tentative de chantage inopérante.

L’enjeu des environnements isolés et la réponse de Dell

Dans un contexte de multiplication des cyberattaques, Dell insiste sur la ségrégation stricte de son « Solution Center », laboratoire conçu pour les démonstrations produits. Cette séparation physique et logique vise à limiter l’impact des brèches potentielles. Les fichiers concernés par l’attaque seraient destinés uniquement à des scénarios de tests, totalement dépourvus d’informations sensibles ou d’identifiants clients.

Contactée par la presse spécialisée, la direction de Dell refuse d’évoquer le montant éventuel des rançons demandées. La seule certitude affichée : aucune information confidentielle n’a filtré. « Comme beaucoup d’autres entreprises, nous travaillons en continu à renforcer nos défenses. La sécurité de nos clients reste notre priorité absolue », martèle le groupe.

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L’incident intervient sur fond de souvenirs douloureux : en 2023, Dell avait reconnu le vol de données réelles concernant près de 49 millions de commandes clients, incluant noms, adresses et détails techniques sur les équipements. En mai 2024, une notification officielle avait confirmé la compromission, illustrant la réalité des risques cyber même pour les géants du secteur.

Plus inquiétant encore, cette attaque survient après la dissolution annoncée du groupe Hunters International, qui a profité de sa sortie pour « offrir » aux victimes les clés de déchiffrement de leurs données. Mais, selon les experts, ce départ ne serait qu’un écran de fumée destiné à permettre un repositionnement stratégique. Les cybercriminels, confrontés à la baisse de rentabilité des ransomwares traditionnels, semblent désormais privilégier l’exfiltration et la menace de publication des données.

Analyse : La cyber-extorsion, nouvelle norme ou impasse ?

Le cas Dell illustre la transition du paysage cybercriminel : face à des défenses mieux préparées et des ransomwares de moins en moins rentables, la menace s’oriente vers le vol d’informations et le chantage à la publication. Pourtant, cette tactique n’est pas sans risque pour les attaquants, qui peinent parfois à monétiser des données peu exploitables d’autant plus que certains pays, comme le Royaume-Unis font interdire le moindre paiement lors d’une demande de rançon.

Dell, pour sa part, semble avoir tiré les leçons du passé en compartimentant ses systèmes critiques. Mais l’affaire rappelle que la vigilance reste de mise et que chaque brèche, même anodine, peut devenir une vitrine pour les groupes malveillants en quête de légitimité. Sans parler du risque de fermer boutique comme ce fût le cas, il y a peu, pour un important transporteur de fret.

La tentative de chantage contre Dell, si elle s’avère sans effet immédiat, montre à quel point la cyber-extorsion s’est ancrée dans les pratiques des groupes criminels. L’évolution des méthodes — passage du rançongiciel à la pure exfiltration — témoigne d’une professionnalisation du secteur, mais aussi de la nécessité, pour les entreprises, d’investir en continu dans la cybersécurité et la gestion de crise. La question n’est plus de savoir « si » une attaque aura lieu, mais « quand » — et surtout comment y répondre sans céder à la panique ni à la pression.

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Les domaines .RU seront enregistrés auprès des Services de l’Etat

Panique chez les utilisateurs de noms de domaine en .RU [Russe]. Il va falloir fournir ses informations non plus au registar, mais au gouvernement !

Anton Gorelkin, vice-président du Comité de la Douma d’État sur la politique de l’information, de l’informatique et des communications, a parlé le 8 avril lors de la conférence « Le domaine .ru a 30 ans » de la préparation d’un projet de loi sur la réglementation du processus d’administration des noms de domaine. Le document sera soumis à la Douma d’Etat cette année, a précisé le député : « Un tel accord a été trouvé avec tous les acteurs dont il dépend ». Selon M. Gorelkin, il s’agit de « vérifier ceux qui enregistrent des noms de domaine via le système unifié d’identification et d’autorisation. » 82% (selon Statdom) appartiennent à des résidents de la Fédération de Russie, 7% à un inconnu, 5% à des résidents des Seychelles, 2% à des résidents d’Ukraine, 0,5% à des résidents de Biélorussie.

Référencement

En France, les utilisateurs de nom de domaine .fr doivent fournir des informations les concernant. Chaque année, les registar demandent aux utilisateurs si leur identité, adresse ont changé.

Mais pour la Russie, les informations devront être envoyées directement aux Services de l’État pour les domaines .RU, .РФ et .SU.

Bref, le renouvellement automatique, fini ! Les utilisateurs d’un domaine .Ru, hors de Russie, fini.

Pour des raisons évidentes, il est trop tôt pour parler des détails, de la mise en œuvre technique, des caractéristiques de l’application de la loi, etc., avant le texte du projet de loi, mais on peut déjà supposer plusieurs scénarios d’évolution des événements. Mais il est clair que les propriétaires de domaine n’auront plus de secret pour le FSB l’État.

Fédération de Russie – 675 000 domaines, 92,5 % sont des résidents russes.
SU – 105 000, 86,5% sont des résidents de la Fédération de Russie.

Ceux qui, pour une raison ou une autre, ne souhaitent pas lier leur domaine à un compte sur les services de l’État et les citoyens étrangers ne renouvelleront probablement pas leur domaine. Autrement dit, un assez grand nombre d’entreprises étrangères perdront très probablement leurs domaines russes. Des experts estiment qu’au moins 3 millions de domaines seront impactés [sur les 5 millions existant]. Sauf si des dépositaires de domaines indépendant récupèrent les domaines pour les propriétaires légitimes et sous louent les domaines. Une sorte de « protection » mafieuse ?

Piratage informatique : pendant ce temps, en Chine !

538 millions d’utilisateurs du site chinois Weibo à vendre dans le blackmarket.

Un pirate informatique que je baptiserai Торговец-изгой vient de proposer à la vente une base de données d’une taille non négligeable. Elle concerne les données des utilisateurs du site Weibo, un portail chinois.

Pour 150$ US, ce malveillant commercialise pas moins de 538 millions d’identifiants et les numéros de téléphones portables attenant. De quoi orchestrer quelques spams et autres phishing pour le blacknaute acquéreur.

La CNIL appelle à des évolutions dans l’utilisation des outils collaboratifs étatsuniens pour l’enseignement supérieur et la recherche

La CNIL appelle à des évolutions dans l’utilisation des outils collaboratifs étatsuniens pour l’enseignement supérieur et la recherche

À la suite de l’arrêt Schrems II, la CNIL a été saisie par la Conférence des présidents d’université et la Conférence des grandes écoles sur l’utilisation des « suites collaboratives pour l’éducation » proposées par des sociétés américaines, plus particulièrement s’agissant de la question des transferts internationaux de données personnelles. Compte tenu du risque d’accès illégal aux données, la CNIL appelle à des évolutions dans l’emploi de ces outils et accompagnera les organismes concernés pour identifier les alternatives possibles.

La Conférence des grandes écoles (CGE) et la Conférence des présidents d’université (CPU) ont interrogé la CNIL sur la conformité au RGPD de l’utilisation, dans l’enseignement supérieur et la recherche, d’outils collaboratifs proposés par certaines sociétés dont les sièges sont situés aux États-Unis. Cette demande de conseil s’inscrit notamment dans le prolongement de l’invalidation du Privacy Shield par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

Transformation numérique dans l’enseignement et de la recherche

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’accélération de la transformation numérique dans l’enseignement et de la recherche, mais aussi plus largement dans toutes les organisations publiques comme privées, impliquant des services qui s’appuient, pour beaucoup, sur des technologies d’informatique en nuage (cloud computing). La CNIL a constaté que le recours à ces solutions met en lumière des problématiques de plus en plus prégnantes relatives au contrôle des flux de données au niveau international, à l’accès aux données par les autorités de pays tiers, mais aussi à l’autonomie et la souveraineté numérique de l’Union européenne. En outre, le gouvernement a annoncé, le 17 mai 2021, une stratégie nationale pour le cloud, afin d’appréhender les enjeux majeurs de cette technologie pour la France, avec l’objectif de mieux protéger les données traitées dans ces services tout en affirmant notre souveraineté.

LES CONSÉQUENCES DE L’INVALIDATION DU PRIVACY SHIELD

Le 16 juillet 2020, la CJUE a jugé que la surveillance exercée par les services de renseignements américains sur les données personnelles des citoyens européens était excessive, insuffisamment encadrée et sans réelle possibilité de recours. Elle en a déduit que les transferts de données personnelles depuis l’Union européenne vers les États-Unis sont contraires au RGPD et à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, sauf si des mesures supplémentaires sont mises en place ou si les transferts sont justifiés au regard de l’article 49 du RGPD (qui prévoit des dérogations dans des situations particulières).

Si la CNIL et ses homologues continuent d’analyser toutes les conséquences de cette décision, les organismes publics et privés, français et européens, doivent d’ores et déjà respecter ces nouvelles règles en privilégiant des solutions respectueuses du RGPD, notamment quand ils ont recours a des solutions d’informatique en nuage (cloud computing).

En particulier, cet arrêt a notamment eu des conséquences, en France, dans la mise en œuvre de la Plateforme des données de santé (Health Data Hub), qui est actuellement hébergée au sein d’une infrastructure étatsunienne (Microsoft Azure). En effet, le Conseil d’État a reconnu un risque de transfert des données de santé vers les États-Unis, du fait de la soumission de Microsoft au droit étatsunien, et a demandé des garanties supplémentaires en conséquence. Partageant cette inquiétude, la CNIL a réclamé et obtenu de nouvelles garanties du ministère en charge de la santé quant à un changement de solution technique dans un délai déterminé. Cette Plateforme sera ainsi hébergée dans des infrastructures européennes dans un délai de 12 à 18 mois et, en tout état de cause, ne dépassant pas deux ans après novembre 2020.

Les documents transmis par la CPU et la CGE font apparaître, dans certains cas, des transferts de données personnelles vers les États-Unis dans le cadre de l’utilisation des « suites collaboratives pour l’éducation ». Dans les établissements qui emploient ces outils, les données traitées concernent potentiellement un nombre important d’utilisateurs (étudiants, chercheurs, enseignants, personnel administratif), et ces outils peuvent conduire au traitement d’une quantité considérable de données dont certaines sont sensibles (par exemple des données de santé dans certains cas) ou ont des caractéristiques particulières (données de la recherche ou relatives à des mineurs).

Approfondir le sujet avec les mesures proposées par l’Europe.

Journée mondiale du mot de passe : célébrons le moyen d’authentification le moins fiable du marché !

Ce jeudi 6 mai est la Journée mondiale du mot de passe, l’occasion depuis plusieurs années de rappeler les bonnes pratiques en matière de cybersécurité et de fiabilité des mots de passe, mais aussi plus largement de questionner leur pertinence globale, à l’heure où la fraude en ligne n’a jamais été aussi répandue.

 La société Nuance Communications est un acteur important dans les solutions de sécurité utilisant la biométrie.

 La Journée mondiale du mot de passe donne l’opportunité aux experts de la cybersécurité et de la lutte contre la fraude de réaffirmer que les codes PIN et mots de passe sont des outils archaïques, dépassés, qui ne correspondent plus à la réalité des usages et des besoins d’aujourd’hui. Les mots de passe se retrouvent vendus sur le dark web, exploités à des fins frauduleuses, et se retournent parfois contre leurs propriétaires, comme on a pu le constater récemment avec des pertes de millions d’euros en cryptomonnaies à cause d’oublis de mots de passe non réinitialisables.

Une récente étude[1] menée par Nuance révèle que 17% des Français utilisent deux ou trois mots de passe différents pour protéger tous leurs comptes utilisateurs, et 12% déclarent même utiliser le même mot de passe partout sans considération de son niveau de fiabilité ou de singularité ! De plus, 30% des répondants ont indiqué oublier leur mot de passe ou code PIN au moins une fois par mois, ce qui montre à quel point ce moyen d’authentification est volatile, peu intuitif et contraignant pour les utilisateurs. Ces derniers se retrouvent exposés à un risque élevé de fraude, et il est de la responsabilité des entreprises de s’attaquer à cette menace en renforçant la sécurité de leurs clients par le biais de solutions modernes. Le site ZATAZ révèle des centaines de fuites de données qui laissent perplexe concernant les utilisateurs et leurs mots de passe.

 « Cette même étude a par ailleurs montré que 18% des Français avaient été victimes de fraude au cours des 12 derniers mois, y perdant en moyenne 995 euros. Il est donc grand temps de tourner la page des mots de passe et codes PIN pour déployer des technologies plus sophistiquées et robustes telles que la biométrie et enfin offrir aux consommateurs le niveau de protection qu’ils méritent. La biométrie permet d’authentifier les individus instantanément en se basant sur les caractéristiques qui leurs sont propres et les rendent uniques. Fini le temps des authentifications basées sur un savoir (mot de passe ou autre information à retenir) trop facile à exploiter, les solutions biométriques sont actuellement le meilleur allié de la lutte contre la fraude et permettent de redonner de la sérénité aux consommateurs. » explique Simon Marchand, Chief Fraud Prevention Officer au sein de la division Sécurité et Biométrie de Nuance.

[1] Etude réalisée par OnePoll pour Nuance en avril 2021 auprès de 10 000 répondants dans les pays suivants : France, Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne, Espagne, Australie, Italie, Suède, Belgique, Pays-Bas et Mexique. En France, le panel de l’étude est constitué de 1000 répondants.

Logiciel de gestion des notes de frais

Les technologies embarquées dans les logiciels de gestion des notes de frais de plus en plus poussées. Exemple avec ManaTime et sa technologie OCR.

Centraliser ses notes de frais est loin d’être chose facile, surtout si on accumule les missions, … L’exploitation d’un logiciel de gestion des notes de frais devient rapidement indispensable. Ils permettent à toute la chaîne de décision et comptable de l’entreprise de valider et rembourser. Très vite, on addition les tickets, les billets, … On scanne les papiers, on envoie par courriel … Bref, permettre la gestion des remboursements de frais en entreprise plus rapidement et plus facilement semble évident. Un solution pour la gestion des notes de frais, un plus pour être efficace.

Certains outils proposent des solutions technologiques qui facilitent cette gestion. La société ManaTime met à disposition dans son outil maison une technologie OCR. Pour vous simplifier l’explication technique, l’OCR prend une photo d’un document et en extrait les contenus textes. Cela vous évitera de tout taper à la main. Gain de temps ! « En scannant ou en prenant une photo de la note de frais notre outil reconnaitra automatiquement les données. » explique l’entreprise française.

3 995 253 notes de frais remboursées pour plus de 1 500 entreprises utilisatrices.

En Français et en Anglais, l’outil est disponible sur l’ensemble des supports numériques d’aujourd’hui : PC, Mac, smartphones et tablettes. L’utilisation est simple. Une fois vos informations fournies, votre direction n’a plus qu’à consulter les notes. Une opération que se fait en un seul clic. Une alerte est communiqué au destinataire afin de lui indiquer si ses notes de frais ont été validées, ou non ! Une version d’essai est mise à disposition permettant de se pencher sur cette solution informatique.

Trois autres propositions peuvent être exploitées : la gratuite, pour une gestion des congés et absences (3 utilisateurs max.) ; Moins de 1 euro 50 par mois pour la version « Starter ». Pour moins de deux euros, toujours par un mois, la version premium. Cette dernière met à disposition l’ensemble des 10 modules de ManaTime : Congés et Absences, présences, heures supplémentaires, notes de frais, paie dématérialisée, évènements et indicateurs RH, paramétrage inclus …

Le support client est inclus en version prémium. de quoi être guidé efficacement par l’un des 14 employés de cette startup.

Comment constituer un référentiel client unique ?

La centralisation de toutes les sources d’informations sur le parcours client, tel est l’avantage majeur d’un RCU ou d’un référentiel client unique. Il s’agit d’un moyen qui facilite l’élaboration d’une campagne marketing à travers différents canaux. Cependant, comment mettre en place ce genre d’instrument ? Découvrez les réponses à cette question dans cet article.

Exporter manuellement les données de référentiel client unique

La méthode la plus simple pour obtenir un référentiel client unique est l’exportation manuelle des données. Cette astuce flexible reste à la portée de toutes les petites entreprises. Elle ne demande aucune connaissance approfondie dans le domaine informatique. En effet, il suffit de retirer les informations du client en provenance d’un outil et de les implanter dans un autre instrument. La méthode se résume à un tri dans une feuille de calcul. Chaque entreprise est libre de classer les renseignements comme elle l’entend. Néanmoins, cette astuce présente quelques inconvénients, comme :

  • Le ralentissement dans les flux de données clients ;
  • Le retard dans les mises à jour ;
  • Les répétitions dans les activités d’exportation ;
  • L’ennui ;
  • La limitation des renseignements traités.

Cette solution ne convient pas aux grandes entreprises qui reçoivent et traitent une quantité colossale de données clients.

Utiliser les logiciels de Workflows

La seconde option est de recourir à un logiciel de Workflow. Il s’agit d’un outil informatique qui consiste à automatiser la circulation des flux des données dans une entreprise. Dans le cas du référentiel client unique, l’outil vise à partager les informations sur les clients à chaque intervenant. Cette méthode nécessite un paramétrage préalable du système. Son élaboration réclame quelques compétences en informatique, mais son utilisation reste accessible à tous les employés. Malgré ces avantages, les logiciels de Workflows souffrent de quelques vices. Les outils ne sont pas adaptés à la gestion d’un flux de données importantes, ce qui limite leur champ d’action. De plus, ces instruments ont pour finalité le partage et non le stockage des données clients.

Se tourner vers le Marketing Automation

La croissance d’une activité suscite l’usage d’autres instruments plus complexes afin de constituer un référentiel client unique. C’est pourquoi il est capital de s’orienter vers les solutions de Marketing Automation. La méthode propose de se servir des plateformes baptisées tout-en-un, c’est-à-dire des outils qui rassemblent plusieurs fonctionnalités de gestion de données utilisateur. Ces instruments offrent une bonne scalabilité et trient les flux de données de manière efficace. Ils n’exigent aucune expertise en informatique. Néanmoins, l’équipe a besoin d’une formation préalable afin de maîtriser parfaitement l’outil. En outre, ces instruments requièrent l’utilisation de logiciels supplémentaires afin d’assurer leur performance. Il faut également souligner que leur usage implique un coût élevé.

Solliciter l’intervention d’un ingénieur en informatique

Une autre solution pour profiter d’un bon référentiel client unique est de demander l’aide d’un ingénieur des données. Le professionnel sera chargé d’intégrer les informations des clients et de lier les données aux autres outils grâce à la programmation. La solution offre une grande flexibilité et un contrôle total des données. Les entreprises peuvent d’ailleurs personnaliser la programmation en fonction de leurs besoins. L’ingénieur assure également la gestion de toutes les données clients, aussi complexes soient-elles. Dans certains cas, les entreprises font appel à un intervenant externe pour effectuer ces opérations. D’autres recrutent directement un ingénieur pour réaliser la programmation.

Recourir à la CDP, la dernière solution de référentiel client unique

Les Customer Data Platforms ou CDP forment la nouvelle solution de référentiel client unique. Comme indiqué sur cette page, ce sont des outils de programmation informatique qui centralisent les données des utilisateurs issues de plusieurs sources. En plus de la centralisation, le stockage se trouve parmi leurs principales activités. Ils synchronisent toutes les informations dans un même format. Par ailleurs, ces instruments ne demandent aucune intervention d’ingénieur ou de programmeur. Malgré leur complexité, ces outils sont faciles à utiliser. Ainsi, les CDP ont été élaborés spécialement pour répondre au besoin du référentiel client unique des grandes entreprises.

Collectivités territoriales : un guide de sensibilisation au RGPD

Afin d’accompagner les collectivités territoriales dans leur mise en conformité au RGPD, la CNIL a élaboré un guide de sensibilisation disponible sur son site web.

Les collectivités territoriales traitent de nombreuses données personnelles, que ce soit pour assurer la gestion des services publics dont elles ont la charge (état civil, inscriptions scolaires, listes électorales, etc.), la gestion de leurs ressources humaines, la sécurisation de leurs locaux (contrôle d’accès par badge, vidéosurveillance) ou encore leur site web. Cette tendance ne fera que se renforcer avec la transformation numérique de l’action publique.

Dans ce contexte, le respect des règles de protection des données constitue aujourd’hui un facteur de transparence et de confiance à l’égard des citoyens et des agents, qui sont de plus en plus sensibles à la protection de leurs données. C’est aussi un gage de sécurité juridique pour les élus responsables des fichiers et des applications utilisés au sein de leur collectivité.

Les principes du règlement général sur la protection des données (RGPD) s’inscrivent dans la continuité de la loi Informatique et Libertés de 1978. Malgré cela, la CNIL est consciente que la mise en conformité au RGPD peut parfois être complexe, et que l’importance des enjeux justifie un appui spécifique de sa part.

Aussi, afin d’accompagner les collectivités territoriales dans leur mise en conformité au RGPD, la CNIL a élaboré un guide de sensibilisation.

Quel plan d’action pour se mettre en conformité ?

Ce guide s’adresse prioritairement aux communes de petite ou de moyenne taille, ainsi qu’à leurs groupements intercommunaux, ne disposant pas nécessairement en interne de ressources dédiées spécifiquement à la protection des données. Il propose des clés de compréhension des grands principes, des réflexes à acquérir, un plan d’action pour se mettre en conformité ainsi que des fiches pratiques.

Il évoque les conditions de désignation du délégué à la protection des données afin que chaque collectivité puisse identifier la modalité la plus adaptée à sa situation.

Pour élaborer ce guide, la CNIL s’est rapprochée des principales associations regroupant les différents niveaux de collectivités et autres organismes intervenant auprès du secteur public local. Cet appui permet d’apporter des réponses concrètes et adaptées aux collectivités.

Ce guide actuellement envoyé en version papier à toutes les mairies de Métropole et d’Outre-Mer.

En complément de ce guide de sensibilisation, des fiches techniques consacrées aux principaux sujets de préoccupation des collectivités ont également été publiées sur le site web de la CNIL.

La CNIL proposera par ailleurs un cours en ligne gratuit sur le RGPD et les collectivités.

Fraude au nom de domaine : des millions de nouveaux domaines frauduleux. Plus de 90% restent actifs

La société Proofpoint, spécialiste de la mise en conformité et cybersécurité, a publié son rapport 2019 sur la fraude au nom de domaine. L’étude dévoile les dernières tendances, les stratégies et les activités des cybercriminels. Une analyse approfondie des données collectées sur une période de douze mois dans la base de données de domaines actifs de l’entreprise. Elle contient plus de 350 millions de domaines et représente pratiquement tous les domaines sur le Web.

Chasse aux domaines frauduleux ! À l’instar de nombreuses autres méthodes d’attaque très populaires aujourd’hui, la fraude au nom de domaine cible des individus plutôt que des infrastructures en faisant appel à l’ingénierie sociale, terme connu aussi sous Social Engineering, pour amener les utilisateurs à croire que les domaines auxquels ils accèdent sont légitimes. Du fait du peu d’obstacles à l’enregistrement des noms de domaine et de la facilité d’exécution, il est essentiel que les sociétés restent vigilantes face aux domaines suspects et illégaux susceptibles de présenter un risque pour leur marque et leurs clients.

Hausse de 11%

Entre le 1er trimestre et le 4ème trimestre 2018, le nombre d’enregistrements de noms de domaines frauduleux a connu une hausse de 11%. Presque tous les domaines frauduleux détectés restent actifs et prêts à l’attaque, plus de 90% d’entre eux étant associés à un serveur actif.

Parmi ces domaines frauduleux, plus de 15% ont des enregistrements Mail Exchanger (MX), ce qui signifie qu’ils envoient et/ou reçoivent des e-mails. Un sur quatre dispose également de certificats de sécurité, c’est bien plus que ce que l’on peut observer dans le paysage global des domaines. Or, de nombreux internautes les assimilent de ce fait à tort comme des domaines légitimes et sûrs.

Les domaines frauduleux utilisent souvent les mêmes domaines de premier niveau (TLD), offices d’enregistrement et serveurs Web que les domaines légitimes afin d’imiter les marques et abuser les utilisateurs. Ces facteurs, ainsi que la forte proportion de serveurs Web actifs, qui sont nombreux à posséder des certificats SSL valides, renforcent la perception de légitimité des domaines frauduleux, augmentant ainsi le potentiel de nombreuses attaques, notamment les fraudes par virement électronique, le phishing, les ventes de produits de contrefaçon et autres escroqueries.

Quand le HTTPS sert aux pirates

Plus de 85% des grandes marques de vente au détail ont identifié des domaines vendant des versions contrefaites de leurs produits. Les marques de vente au détail en décomptent en moyenne plus de 200. D’ailleurs, les domaines vendant des produits de contrefaçon possèdent plus de certificats de sécurité que d’autres types de domaines frauduleux, ce qui les rend légitimes aux yeux des clients.

96% des sociétés ont trouvé des correspondances exactes de leur domaine avec un TLD différent (par exemple, « .net » au lieu de « .com ») et 76% ont identifié des domaines « similaires » se faisant passer pour leur marque. La plupart des secteurs et des zones géographiques sont touchés.

Une enquête du blog ZATAZ, le plus vieux blog dédié à la cybersécurité en langue française du monde, démontrait comment des entreprises, et leurs clients, se font piéger par des domaines .com transformés en .co.

Les domaines frauduleux utilisent l’e-mail pour mieux cibler les attaques. Pour 94% des sociétés observées, Proofpoint a identifié au moins un domaine frauduleux se faisant passer pour leur marque et envoyant des e-mails. De nombreux domaines frauduleux ont envoyé de faibles volumes d’e-mails, un comportement typiquement associé à des attaques hautement ciblées et basées sur l’ingénierie sociale. Les cybercriminels se faisant passer pour des marques de vente au détail facilement reconnaissables (en particulier celles ayant des chaînes d’approvisionnement complexes) ont envoyé des volumes d’e-mail beaucoup plus importants, ce qui laisse suggérer des attaques plus généralisées contre les clients et les partenaires.

Des facteurs comme l’introduction de nouveaux TLD créent des opportunités pour les cybercriminels. En 2018, l’introduction de nouveaux TLD, tels que .app et .icu,, a créé de nouvelles opportunités pour l’enregistrement de domaines frauduleux. Proofpoint a constaté que les cybercriminels exploitaient ces nouveaux TLD pour enregistrer des noms ressemblant à des domaines « .com » qui appartiennent déjà à de grandes marques.

Le coût additionné des attaques par cryptovirus touchant les PME françaises

L’enquête terrain inédite menée par l’IRT SystemX auprès de PME et TPE françaises, victimes de cyberattaques, dévoile l’impact réel des cyber-préjudices et fait voler en éclats deux grandes croyances communément admises : le nombre de cyberattaques réussies s’avère bien supérieur aux estimations habituellement rendues publiques, tandis que le coût moyen des cyberattaques se révèle en revanche beaucoup plus faible que supposé. Zoom sur les 9 principaux enseignements de cette étude.

 SystemX, unique IRT dédié à l’ingénierie numérique des systèmes du futur, dévoile les principaux enseignements de sa première enquête terrain menée sur 3 ans* auprès de plus de 60 entreprises françaises**, principalement des PME/TPE de moins de 50 personnes, victimes de cyberattaques. Toutes les régions et secteurs economiques sont représentés. L’objectif de cette enquête était de mesurer les préjudices causés au tissu économique, puis d’élaborer des modèles de calcul des coûts ainsi que de l’exposition d’une entreprise au risque Elle a également permis de collecter des signaux faibles, annonciateurs de nouvelles tendances, et notamment d’évolutions à attendre sur le mode opératoire de certaines formes d’attaques

Parmi les catégories d’attaques étudiées, le rançonnage par cryptovirus et les fraudes au président et faux ordres de virement prennent la plus grande place. Ont également été rencontrées : l’escroquerie au faux support technique, la prise de contrôle de messagerie, le piratage téléphonique, la fraude aux sentiments, l’usurpation d’identité, la mauvaise protection des caméras, la captation de nom de domaine, le défaçage ou encore le vol de compte bancaire. A noter la grande rareté des attaques DDos par déni de service contre des PME, ce qui constitue l’un des résultats inattendus de cette enquête et confirme que ce type d’attaque résulte avant tout d’un ciblage intentionné de la part d’un tiers.

« Cette enquête terrain est inédite en France : elle transmet une vision profondément renouvelée des attaques informatiques notamment grâce à une précision des chiffres jamais atteinte. Initiée dans le cadre du projet EIC (Environnement pour l’Interopérabilité et l’Intégration en Cybersécurité), elle remet en cause les chiffrages habituels, ce qui modifie la vision à porter sur le cyber-risque », explique Gilles Desoblin, Responsable de la thématique Défense et Sécurité, IRT SystemX.

Parmi les principaux enseignements de cette enquête

–          La fréquence des attaques réussies en matière de cryptovirus est plus haute que supposée jusqu’alors : pour une PME de moins de 50 salariés, la probabilité d’être victime ne se mesure annuellement plus en pour mille mais en pour cent, se situant entre 2 et 5% (soit entre 100 000 et 250 000 entités par an). Elles ne se situent donc plus dans la catégorie des événements rares.

–          Le coût moyen d’une attaque par cryptovirus est inférieur à ce qu’il est généralement communiqué via les médias : en effet, le coût moyen pour une TPE s’évalue actuellement en milliers d’euros par attaque réussie, en non en dizaines, centaines voire en millions d’euros. A noter que la progression des coûts n’est pas proportionnée seulement à celle de la taille d’une entreprise, mais dépend d’autres facteurs parfois inattendus tels que le mode de gestion des ressources humaines .

–          La médiane constatée (de l’ordre du millier d’euros) est basse et se situe nettement au-dessous de la moyenne, ce qui signifie qu’un grand nombre d’attaques réussies trouvent des solutions à faible prix, particulièrement quand les sauvegardes ne sont pas affectées.

–          Toujours concernant les cryptovirus, les coûts additionnés subis par l’ensemble des victimes de moins de 50 employés – entreprises ou associations – en France s’élèvent à un montant supérieur à 700 millions d’euros par an.

–          Dans cette observation de transfert de richesse, le gain enregistré par les pirates déroge à l’image communément admise. La sortie de capitaux, due conjointement aux cryptovirus et aux fraudes aux président – soit plus de 200 millions d’euros -, masque des modèles économiques très différents entre ces formes de criminalité. Les calculs réalisés au sujet des cryptovirus font ressortir un ratio entre l’argent rançonné (sommes versées) et le préjudice total de l’ordre de 1/25 chez les PME/TPE. A contrario, les fraudes au président, malgré leur recours accentué à des acteurs humains et à l’ingénierie sociale, laissent entrevoir des marges finales plus élevées.

–          L’étude dévoile également la sous-estimation du préjudice humain occasionné par ces attaques (fragilisation des personnes, perte de cohésion de groupe), avec la nécessité d’assister les décideurs pendant cette phase où ils doivent mener des arbitrages en situation de forte incertitude.

–          A contrario, le préjudice sur l’image des entreprises touchées est surestimé, puisqu’il est souvent superficiel et passager, sauf si cela coïncide avec un temps fort de la société (lancement de nouveau produit ou événement-jalon important).

–          Si les relations entre entreprises partenaires se sont confirmées être l’une des principales failles en cas d’attaque et de leurre, par exemple en matière de rançonnage avec des courriers du type « facture modifée » ou de fausses adresses bancaires (FOVI), l’observation plus fouillée fait ressortir qu’une partie très importante des coûts d’attaque provient de la déficience d’acteurs de l’écosystème de l’entreprise : prestataire ou éditeur informatique, opérateur télécom, fournisseur de messagerie, électricien, banquier, etc. Il est apparu que ces déficiences ou le manque de réactivité de nombre de ces acteurs alimentent le risque dans des proportions au moins comparables à celles engendrées par les déficiences internes.

–          Enfin, contrairement à l’image d’une sécurité informatique qui s’obtiendrait par de forts investissements, l’étude souligne que la majorité des préjudices observés aurait pu être évitée ou atténuée par des modes de protection à coût modeste, et par une série de bonnes pratiques accessibles à la plupart des entreprises.

*Réalisée entre 2016 et 2019

** Entreprises invididuelles, TPE et PME de moins de 50 personnes et secteur associatif