Archives de catégorie : Entreprise

Actualités liées à la sécurité informatique des entreprises, PME, PMI, TPE, association, communes.

Piratage de cartes de crédit prépayées

La justice belge enquête sur une fraude à la carte bancaire prépayée. Plusieurs centaines de cas déjà référencés.

Une faille a-t-elle était découverte dans les cartes de crédit prépayées belges ? Selon les journaux belges Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg, des pirates informatiques auraient mis la main sur plusieurs centaines de cartes de crédit prépayées. Des CB qui ne demandent pas à être connectées directement à un compte en banque. Ces cartes se rechargent. Pas besoin de fournir une pièce d’identité pour en acquérir une.

En Belgique, Axa, Belfius et bpost proposent ce type de service. En France, Veritas, Ukash, NeoCash ou encore Carte Zero existent sur un marché comptant plusieurs dizaines de concurrents. Les pirates auraient réussi à manipuler les cartes prépayées de plusieurs établissements financiers. Phishing de clients ou attaque ciblée ? La justice belge n’a pour le moment aucune réponse. A suivre ! (RTBF)

WordPress ou lorsque la moitié des sites Web du Net sont vulnérables

Le 21 avril, WordPress a émis un avis de sécurité critique et « vivement encouragé » ses utilisateurs à mettre à jour « immédiatement » leurs sites Web. En règle générale, l’utilisation de ces termes alarmants est symptomatique d’une menace majeure. Et c’était effectivement le cas.

WordPress domine tellement le marché des CMS que près de 50% de l’ensemble des sites Web s’appuient sur ce système de gestion de contenu. Ce récent avis de sécurité résout de nombreuses vulnérabilités dont certaines étaient critiques puisqu’un attaquant pouvait obtenir un accès administrateur pour n’importe lequel des millions de sites Web fonctionnant sous WordPress. La vulnérabilité la plus sensible affecte la version 4.1.1 de WordPress et les versions antérieures.

Pour commencer, MySQL prend des libertés avec UTF-8

Le chercheur Cedric Van Bockhaven a découvert que le jeu de caractères UTF-8 utilisé par MySQL ne supportait que des caractères encodés sur 3 octets, ce qui est plus que suffisant pour la plupart des langues modernes (BMP), mais pas assez pour les caractères supplémentaires (SMP) tels que le superbe cheval de manège (U+1F3A0) ou le joli petit poussin vu de face (U+1F425) …

Si vous tentez d’insérer une chaîne de caractères contenant l’un de ces magnifiques animaux dans une colonne de type UTF-8, MySQL tronquera la chaîne de caractères après le caractère encodé sur 4 octets et avertira l’administrateur de la présence d’une «Incorrect string value». Le seul moyen de prévenir ce type d’insertion est de configurer MySQL en mode strict, ce qui n’est pas le cas par défaut.

Malheureusement, le fonctionnement de WordPress est basé sur MySQL et le CMS n’utilise pas le mode strict.

Ensuite, on exploite la faille

Lorsqu’on parle de troncation, le Cross-site Scripting (XSS) n’est jamais très loin. M. Van Bockhaven a découvert que le même comportement de troncation UTF-8 permettait d’exploiter la fonctionnalité de commentaires de WordPress et d’insérer des scripts, quel que soit le thème WP. Le chercheur a pu modifier les mots de passe, créer un nouveau profil administrateur et exécuter à peu près n’importe quelle action sur le CMS.

Un autre exploit a été révélé le lendemain à partir du même problème de troncation. Jouko Pynnönen a en effet découvert que la taille des entrées du type TEXT de MySQL est limitée à 64 kilo-octets. Un très long commentaire sera donc tronqué tout comme le caractère encodé sur 4 octets de M. Van Bockhaven et avec les mêmes conséquences. Pour résoudre cette deuxième vulnérabilité, WordPress a publié un nouvel avis de sécurité (4.2.1)


Ensuite, WordPress corrige

L’équipe chargée de la sécurité de WordPress a résolu le problème UTF-8 via la mise à jour 4.1.2 du 21 avril qui prend désormais pleinement en charge les caractères encodés sur 4 octets en modifiant le jeu de caractères MySQL utilisé par défaut dans WordPress en UTF-8MB4. Une semaine plus tard, une nouvelle mise à jour 4.2.1 réglait le problème de troncation lors de l’insertion de longs commentaires. Les vulnérabilités XSS liées à ces problèmes ne seront donc plus exploitables.

L’équipe a également résolu d’autres problèmes de sécurité concernant encore XSS dans une version plus ancienne de WordPress ainsi que celui de l’injection de codes SQL dans certains plug-ins vulnérables. Le 7 mai, l’équipe sécurité de WordPress publie une nouvelle version 4.2.2. Cette fois c’est une vulnérabilité de type DOM XSS qui cible le CMS… (Par Jerôme Clauzade, Qualys)

15 ans après le virus “I Love You” l’amour du risque perdure

Particuliers et entreprises ont-ils retenus les leçons du passé pour optimiser leur sécurité ? Pas si sûr

Le 4 mai 2015 a marqué les 15 ans du ver “I love you” qui avait été très médiatisé car il s’agissait de l’une des premières attaques de grande ampleur ayant touché les entreprises, comme les particuliers, sur l’ensemble des continents. De fait, cette attaque reste très présente dans les esprits lorsqu’on évoque les sujets de sécurité. Mais 15 ans après, que peut-on retenir de ce message dont la portée s’est révélée particulièrement efficace ?

I Love You, aussi dénommé LoveLetter ou The LoveBug, a touché et a infecté près de 10 % des ordinateurs connectés à Internet il y a tout juste 15 ans et causé un préjudice estimé à 5 milliards de dollars. Celui-ci s’est propagé au travers des messageries Outlook et Outlook Express et consistait en un email contenant une lettre d’amour en pièce jointe. En moins d’une semaine, il avait touché plus de 3,1 millions de PC dans le monde entier.

L’efficacité de ce virus tient à trois facteurs relativement nouveaux à l’époque. Premièrement, il a tiré parti de la faiblesse des antivirus de l’époque, majoritairement incapables de le détecter et donc de le stopper. Les éditeurs ont d’ailleurs mis plusieurs heures, voire jours pour trouver une solution et la diffuser (pas de services Cloud pour faciliter le partage de connaissance et la diffusion de la mise à jour contenant la signature du ver).

Deuxièmement, il s’agissait de l’une des premières attaques exploitant une forme de social engineering. L’approche a été travaillée pour optimiser le taux d’ouverture de l’email et de nombre de clics sur la pièce jointe. Peu de gens se sont méfiés de cette lettre d’amour à première vue anodine. Troisièmement, la faible sensibilisation aux problématiques de sécurité à l’époque a également joué en faveur du virus.

Et aujourd’hui ?
Force est de constater que 15 ans après, la messagerie reste le principal vecteur d’attaque. Ainsi 90 % des attaques (Etude Human Factor de Proofpoint) exploitent ce canal et le comportement des utilisateurs reste le maillon faible de la sécurité. Comme le confirme le DBIR 2015 de Verizon, 23 % des utilisateurs continuent d’ouvrir les mails de phishing, un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente… Donc en résumé, peu de choses ont changé.

Heureusement d’un point de vue technique, de nouvelles solutions ont fait leur apparition, que ce soit au niveau de l’infrastructure, du poste, ou plus particulièrement de la messagerie. C’est aussi pour cette raison que les attaquants ont modifié leur technique d’approche. Le social engineering reste l’une des stratégies les plus exploitées pour lancer des attaques qui sont désormais ciblées (sur une catégorie d’employés, exploitant une actualité, etc.). L’actualité récente, et les attaques de médias comme celle du Monde ou de TV5 Monde, ont d’ailleurs montré toute leur efficacité en matière de menace ciblée.

Les techniques d’attaque en elles-mêmes ont donc peu évolué et elles exploitent toujours le comportement des utilisateurs. Seuls les objectifs ont changé : de la simple gloire recherchée par les attaquants, nous sommes passés à des attaques ciblées, dont les finalités sont précises : espionnage industriel ou commercial, impact sur l’activité ou les finances, hacktivisme (transmission de messages de revendication liés à une cause), nuisance sur l’image de l’entreprise. En parallèle, de nouvelles techniques sont apparues comme par exemple l’utilisation de ransomware, ces logiciels qui chiffrent les données de leurs victimes et qui demandent ensuite une rançon contre la clef de déchiffrement. On peut d’ailleurs souligner que cette tendance est due à l’évolution du fonctionnement des antivirus par rapport à l’époque d’ « I Love You » : en effet, les éditeurs réagissent désormais plus rapidement et de manière mondialisée (en général, un nouveau malware est bloqué en quelques jours, voire quelques heures après les plaintes des premières victimes). En conséquence, pour tout de même en tirer des bénéfices, les organisations criminelles tentent d’extorquer de l’argent directement à chaque victime (et force est de constater qu’en terme de « chiffre d’affaire », tout va pour le mieux pour eux…).

Quinze ans après, il y a donc peu de chance de connaître une attaque d’une envergure et d’un impact aussi importants que le ver « I Love You » mais il reste encore beaucoup à faire pour éduquer les utilisateurs et les sensibiliser aux nouvelles menaces et formes d’attaques employées par les cybercriminels. (Par Christophe Kiciak, Responsable de l’offre Audit technique et test d’intrusion de Provadys.)

Secteur médical : la prochaine cible des cybercriminels ?

Le système d’informations de santé, qui regroupe les dossiers électroniques des patients jusqu’aux dispositifs médicaux, est plus vulnérable qu’on ne l’imagine. Et les enjeux sont bien trop importants pour fermer les yeux sur cette problématique épineuse.

Aujourd’hui, sur le marché noir, les données de patients se monnayent jusqu’à 20 fois plus cher que les données de cartes de paiement récupérées, par exemple, à l’issue d’un piratage visant un acteur de la grande distribution. Les données médicales sont en effet détaillées, riches et regorgent d’informations que recherchent les cybercriminels pour perpétrer leurs détournements d’identité et autres fraudes. De plus, les patients prennent bien plus de temps à se rendre compte du détournement de leurs informations de santé, jusqu’à près d’un an pour certains patients. En effet, pour identifier
une utilisation frauduleuse des cartes de paiement, les banques disposent d’algorithmes qui repèrent rapidement les activités suspectes et prennent souvent automatiquement les mesures de sécurité qui s’imposent. Ces mesures de sécurité n’existent pas dans le domaine médical. Les acteurs de santé, eux-mêmes, ne se rendent pas toujours compte de la vulnérabilité des nombreux systèmes qu’ils utilisent face aux cyber-attaques:

Cyber-attaques traditionnelles
Ces attaques, qui s’en prennent à tous les profils d’organisations, sont véhiculées par des logiciels malveillants, phishing, chevaux de Troie ou encore des ransomware. Par rapport aux autres secteurs d’activité, celui de la santé est particulièrement vulnérable en l’absence de mesures de protection
intégrées et compte tenu d’une priorité moindre accordée à la sécurité. Ces logiciels malveillants, qu’ils soient déployés via des attaques ciblées, des sites Web piratés ou des dispositifs mobiles infectés, entraînent une divulgation de données confidentielles et aboutissent à des coûts importants et à
des tâches de restauration post-incident particulièrement chronophages. Ces attaques ne sont pas vraiment nouvelles, mais elles gagnent en sophistication et la perte de données de patients est une vraie problématique. Les cybercriminels ont d’ailleurs conçu des plateformes entières de logiciels malveillants qui peuvent être personnalisées pour attaquer les acteurs de santé.

Dispositifs médicaux connectés
Aujourd’hui, des moniteurs cardiaques aux pompes à perfusion, tous les équipements peuvent être connectés à un réseau et s’interfacer avec les dossiers électroniques de patient, permettant ainsi d’activer des alertes en temps réel à l’intention du personnel soignant. Cette interactivité est, dans la
perspective du patient, une bonne nouvelle. Mais au niveau sécurité, il s’agit plutôt d’un cauchemar.

La majorité de ces équipements, et notamment les IRM, les scanners et autres équipements de diagnostic n’ont pas été conçus en faisant de la sécurité une priorité. Ils sont nombreux à utiliser des systèmes d’exploitation comme Microsoft Windows et des logiciels conçus pour collecter les données… Et pas forcément les garder en sécurité. Le piratage de ces appareils est donc possible et une fois compromis, les cybercriminels peuvent accéder directement aux systèmes de données cliniques avec lesquels ces équipements sont interfacés.

Les données de patients ne constituent pas les seules ressources pouvant être piratées via des dispositifs connectés. Les cyber-terroristes pourraient potentiellement manipuler les machines et porter atteinte aux patients. D’ailleurs, dès 2011, un chercheur en sécurité a su démontrer qu’une pompe à insuline pouvait être piratée et utilisée pour injecter une dose mortelle d’insuline[1].

Les équipements de santé personnels et résidentiels
Les dispositifs de santé prolifèrent bien au-delà des murs des hôpitaux. Les équipements de santé personnels, les applications de santé et autres coachs de fitness sont de plus en plus nombreux à recueillir et à transmettre des données. Ces systèmes peuvent potentiellement mettre les données de patients en péril (ou du moins ne pas assurer leur parfaite protection), et ils s’interfacent aussi souvent avec des dossiers électroniques de patients ou des systèmes hébergeant des données cliniques. Si un dispositif de contrôle du taux de glucose ou une application de santé sur iPhone peuvent être la cible
d’attaques, ces vulnérabilités s’appliquent également aux institutions de soins de santé. Les dispositifs cliniques ont, en effet, pour priorité d’offrir de nouvelles modalités pour une prise en charge pratique, innovante et performante des patients. La sécurité, elle, est moins prioritaire.

La sécurité des soins de santé ne doit pas attendre que les piratages de données de patients aient réussi pour devenir prioritaire. Il faut s’en préoccuper dès aujourd’hui. Le secteur de soins de santé, dans sa globalité, doit engager des actions proactives et privilégier les équipements qui
intègrent la sécurité en natif, mais aussi déployer une protection active au niveau du réseau et des applications. Les enjeux sont tout simplement trop critiques pour s’offrir le luxe d’attendre.  (Par Christophe Auberger, Responsable Technique France, Fortinet)

Les Députés américains votent la fin de la collecte en vrac de la NSA

La NSA collecte, à la tonne, les données téléphoniques. Mission officielle, traquer les terroristes. 338 députés, sur 88, ont décidé que cet espionnage devait être mieux contrôlé.

Alors qu’en France les députés ont décidé de permettre la collecte de données « en vrac » de personnes considérées comme dangereuses par les services de renseignements, aux USA, le Capitole a confirmé par le vote positif de 338 députés (pour 88 contre, NDR) que la même collecte, réalisée par la Nationale Security Agency (NSA) devait être contrôlée.

La Chambre a voté ce 13 mai le projet de loi baptisée USA Freedom Act. Bilan, elle aura pour effet, si le Sénat vote dans le même sens, de faire fermer de nombreux programmes d’espionnage de la NSA. Un espionnage visant les ressortissants américains, sur le sol de l’Oncle Sam. Ce projet de loi, adopté massivement par les députés, mettra peut-être fin à la collecte en vrac des appels téléphoniques à partir d’un fournisseur de télécommunication américain.

Un programme d’espionnage dénoncé en 2006 par USA Today, et qui reviendra sur le devant de la scéne en 2013, via les dossiers de la NSA volés par Edward Snowden, ancien analyste privé des grandes oreilles américaines.

Ce projet de loi prévoit que la NSA devra passer par la Foreign Intelligence Surveillance Court avant de demander une écoute. Ce projet exige de l’agence l’utilisation de mots spécifiques lors de ces
recherches. Des mots qui doivent affiner son accès aux seuls dossiers pertinents. Il faut attendre, maintenant, le vote du Sénat pour entériner ce projet de loi. L’Electronic Frontier Foundation (EFF) se félicite de cette nouvelle avancé, même si l’EFF doute du vote final. La semaine dernière, une cour
d’appel fédérale avait statué que cette collecte massive de données téléphonique était totalement illicite. Une collecte qui n’avait jamais été autorisée par l’article 215 du Patriot Act (Fight 215).

Il vendait une méthode pour contrer les détecteurs de mensonge

Un ancien agent fédéral américain, fondateur du site Polygraph.com, se retrouve devant la justice pour avoir commercialisé des méthodes pour contrer les détecteurs de mensonge.

Douglas Williams, un ancien agent fédéral américain de 69 ans a plaidé coupable après avoir été accusé d’aider de potentiels demandeurs d’emplois à tricher lors de leur « interrogatoire » dans la fonction publique de l’Oncle Sam.

Il faut savoir que pour viser un poste de fonctionnaire, d’autant plus quand ce poste touche à la sécurité du pays, une obligation est faite de passer au polygraph, le détecteur de mensonges. Le DRH local cherche à savoir si le candidat a consommé de la drogue, a eu des problèmes avec la justice, … Le polygraphe permet aussi aux prisonniers de demander une libération conditionnelle.

Williams a avoué être le fondateur du site Polygraph.com. Un espace qui lui permettait de commercialiser des formations qui avaient pour mission de piéger le polygraphe et les questions attenantes.

Infiltration dans la boutique SallyBeauty.com

La boutique de vente en ligne de produits de beauté SallyBeauty confirme le piratage de données bancaires appartenant à certains de ses clients.

L’entreprise américaine SallyBeauty, basée au Texas, vient d’alerter la rédaction de DataSecurityBreach.fr, et ses clients, d’une probable attaque informatique à l’encontre de ses serveurs. Ce spécialiste des produits de beautés semble avoir des clientes françaises dans ses bases de données.

Une enquête en cours, visant à savoir si un pirate informatique a mis la main sur des donnés privées et sensibles de clients, oblige l’entreprise à diffuser un courriel d’alerte. « Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de nos clients de vous avertir que nous avons maintenant suffisamment de preuves pour confirmer qu’une intrusion illégale dans nos systèmes de cartes de paiement a effectivement eu lieu« .

Pour le moment, aucun chiffre n’est donné. L’enquête et les analyses sont toujours en cours. « Nous encourageons nos clients à surveiller leurs relevés de carte de paiement et de signaler toute transaction suspecte à leurs institutions financières« . Un courriel dédié à cette intrusion a été mis en place customerserviceinquiry@sallybeauty.com.

Quel pays doit éliminer le plus de zombies ?

Comme chaque trimestre, Sophos mesure le volume de spam envoyé dans le monde et publie le résultat des douze pays ayant émis le plus de spam.

Ce trimestre est marqué par le retour des Etats-Unis à la première place du classement, après avoir brièvement laissé sa place à la Chine. Cette dernière, responsable d’un vingtième du spam mondial envoyé, est revenue à la sixième place. Malheureusement, le Vietnam continue son ascension et arrive à la deuxième place. Mais la plus grande inquiétude porte vers la Moldavie. Celle-ci est devenue soudainement la nation la plus « zombifiée » de la planète. Son taux de « zombification » est deux fois plus élevé que celui de la Bulgarie, un spammeur connu et reconnu, qui finit pour la troisième fois dans le top 3. La France n’apparaît pas dans ce tableau, car elle n’occupe que la 14eme place avec 2,2% du spam émis au niveau mondial.

Mettons les choses au clair, au cas où un habitant d’un pays faisant partie des douze plus grands émetteurs de spam ne prenne ombrage pour de mauvaises raisons, en aucun cas nous n’expliquons que les émetteurs de spam composant le classement, sont également les pires escrocs. Cela serait évidemment beaucoup plus pratique pour les spécialistes de la sécurité et les personnes chargées d’appliquer les lois que les émetteurs de spam soient également les malfaiteurs. Malheureusement, les choses ne fonctionnent pas comme ça.

Les escrocs ont cessé d’envoyer eux-mêmes du spam, il y a des années de cela. Lorsque tout le spam provient d’un même serveur, il est ainsi beaucoup plus facile de bloquer l’expéditeur, mais surtout de le repérer. Au lieu de ça, les malfaiteurs piégent des milliers d’ordinateurs dans le monde. A partir du moment où ils peuvent commander votre ordinateur à distance, ils lui ordonnent d’envoyer du spam à leur place. (ou des attaques DDoS, backdoor, NDR). C’est vous qui payez tout. Ils utilisent la mémoire de votre ordinateur (de votre smartphone, tablette, …) la bande passante pour Internet et parce que c’est votre adresse IP qui est recueillie dans les spamtraps, c’est votre réputation qui est mise à mal. Ainsi, si votre pays se retrouve dans le classement des douze plus grands émetteurs de spam, ce n’est peut-être pas vous le malfaiteur.

Les Etats-unis sont toujours en tête. Le Vietnam s’invite dans le top 10 des spammeurs.

Ceci étant dit, vous leur facilitez la vie, sans vous en rendre compte. Il existe également les pays émetteurs de spam par habitant, où la contribution de chaque pays est divisée par son nombre approximatif d’habitants. Ainsi, les résultats deviennent plus justes pour les USA ou la Chine. De la même façon les pays plus petits mais envoyant un nombre important de spams sont complètement démasqués.

Top 10

Les pays du classement en fonction du nombre de spams sont presque toujours les mêmes depuis 2014. Au dernier trimestre de 2014, Taiwan occupait la dernière place mais est finalement sorti du classement (elle est maintenant 18ème). L’Italie fait son entrée dans le classement à la neuvième position (elle était 15ème au dernier classement). Les onze autres ne font que changer légèrement de place. Il est intéressant de constater que la Chine a atteint pour la première fois, la première place au trimestre précédent. Serait-ce dû à une défaillance temporaire du Grand Pare-Feu qui a alors laissé passer plus de spam que d’habitude ? Etait-ce un indicateur ? La pénétration d’internet et la connectivité chinoise a-t-elle enfin surpassé celle des Etats-Unis ? Nous n’en saurons rien.

La Chine revient dans le classement, en 6ème position.

La Chine est revenue à la sixième place ce mois-ci et est responsable d’un vingtième du spam mondial envoyé. La première place revient aux Etats-Unis. Les résidents chinois ont-ils initié une mission recherche et destruction de zombies ? Le pare-feu chinois a-t-il été renforcé pour mieux contrôler le spam ? Nous n’en saurons rien. Malheureusement, le Vietnam continue son ascension et arrive à la deuxième place. C’est un pays densément peuplé dont l’économie est en plein essor, mais sa population est à peu près équivalente à celle de l’Allemagne qui est en douzième position mais qui émet 40% de spam.

Virus Rombertik : rien de nouveau chez le malveillant

Suite à la découverte du malware Rombertik par les équipes de Cisco, il s’avère que le microbe n’a rien de bien nouveau. Il additionne les attaques.

Il n’y a rien de neuf dans ce que fait le malware Rombertik, donc ce n’est pas vraiment une « nouvelle génération » en tant que telle. Il s’agit surtout d’une compilation de plusieurs attaques simultanées « Le premier objectif du malware est de voler les données confidentielles utilisées dans le navigateur Internet. explique Christophe Kiciak, de chez Provadys. Dans le cas où il n’y arrive pas, il passe a son second objectif qui consiste à rendre le poste inutilisable« . Un petit souvenir du virus Leonard de Vinci ?

Rombertik est un spyware de navigateur polyvalent ; c’est également un malware conçu pour pirater les transactions du navigateur et lire des informations d’identification telles que les combinaisons noms d’utilisateurs/mots de passe de messagerie, de comptes bancaire ou d’autres systèmes, et de renvoyer ces informations d’identification au serveur des attaquants. Rombertik sabote le Master Boot Record (MBR) pour empêcher le redémarrage de l’ordinateur attaqué, ou à défaut, chiffre les données de l’utilisateur. Un blocage qui a le goût d’un ransomware, mais sans la rançon. Les données ne sont pas récupérables du tout.

Etant donné que Rombertik est très sensible à la traditionnelle sandboxing réactive, il est crucial d’utiliser des systèmes de défense modernes – prédictifs. Des systèmes qui n’attendent pas qu’un utilisateur clique pour déclencher un téléchargement potentiel de Rombertik. De plus, comme le malware peut être expédié via de multiples vecteurs – comme Dyre, via des URL ou des fichiers .doc ou .zip/exe etc. – il est crucial d’utiliser des systèmes qui examinent l’ensemble chaîne destructrice, et bloquent l’accès des utilisateurs aux URL et pièces jointes envoyées par emails avant ceux-ci ne cliquent dessus.

« Les aspects « autodestruction » de Rombertik étant susceptibles d’être déclenchés par les technologies telles que les antivirus, il est crucial que les entreprises utilisent des systèmes automatisés de réponse aux menaces » confirme à DataSecurityBreach.fr Charles Rami, responsable technique Proofpoint.

Des systèmes qui peuvent localiser et bloquer l’exfiltration de données par Rombertik – sans – déclencher d’action sur le PC, et alerter les équipes de sécurité pour répondre rapidement aux dommages pouvant être causés.

Bref, pour se protéger de Rombertik, ici aussi rien de nouveau sous les palmiers : ne pas cliquer sur n’importe quoi ; mettre l’ensemble de ses logiciels à jour ; ne pas utiliser l’ordinateur avec un compte administrateur. Cela vous évitera de donner l’ensemble de vos privilèges au pirate ; faire des sauvegardes et s’assurer qu’elles fonctionnent.

Bracelet NFC pour se payer un match de rugby

Les bracelets de paiement sans contact de Gemalto permettent aux supporters de Saracens d’acheter rapidement et en toute sécurité.

Gemalto fournit à Saracens, l’un des clubs de rugby les plus en vue du Royaume-Uni, des bracelets prépayés offrant aux fans un mode de paiement sans contact, rapide et sécurisé, de leurs achats de nourriture et de boissons au stade Allianz Park, au nord de Londres. Ce projet pilote constitue la première étape de l’élargissement du service, un peu plus tard cette année, à l’ensemble des détenteurs d’un abonnement saisonnier. Il promet aux supporters une sortie encore plus agréable les jours de match, de leur éviter de faire la queue au moment d’acheter des rafraîchissements et la fin de l’écumage des fonds de poches à la recherche de monnaie. Les nouveaux bracelets intelligents  facilitent aussi l’accès au réseau de transport en commun londonien, par un simple effleurement du poignet, et peuvent être utilisés avec tous les terminaux de paiement affichant le logo de paiement sans contact.

Les bracelets ont été fournis à un nombre restreint de supporters avant le match à domicile des Saracens le 11 avril dernier et dotés d’un crédit de 5 GBP. Ils peuvent être alimentés rapidement et facilement en ligne, en établissant simplement un lien entre le bracelet et une carte de débit ou de crédit existante, et utilisés pendant les matches restant à jouer cette saison.

Gemalto soutient la nouvelle initiative de l’Allianz Park avec sa Plate-forme Allynis Smart Event conçue pour les stades à paiement dématérialisé. Le service offert par la Plate-forme Allynis Smart Event inclut non seulement la production des bracelets, mais aussi les services de conditionnement, d’exécution et à valeur ajoutée tels que des applications mobiles intégrées, des campagnes de marketing mobile et sur les médias sociaux.

« En fournissant à nos supporters la commodité et la sécurité que confère un paiement par un simple effleurement du poignet, nous démontrons une fois encore notre détermination à leur offrir la meilleure expérience de journée de match possible », déclare à DataSecurityBreach.fr Stefan Crouse, Directeur d’exploitation de Saracens.

L’objectif du club est un déploiement généralisé des bracelets sans contact pour le début de la saison 2015-16.