Un internaute annonce sur un forum clandestin la vente de 19 000 sites WordPress vulnérables utilisant WooCommerce. Il exploiterait une faille SQL trés ancienne.
Un pirate informatique repéré dans un darkweb propose à la vente une base de données étonnante. Etonnante sur plusieurs points. D’abord, le hacker malveillant connu pour ses « produits » dans l’espace pirate surveillé indique posséder 19 000 sites sous WordPress faillible. La faille, second étonnement, une injection SQL dans un plugin qui souffrirait d’un problème de sécurité depuis… 21 ans !
Offre sur le darkweb : vente massive de sites vulnérables WordPress + WooCommerce
Sur ce forum darkweb, l’utilisateur a proposé il y a quelques jours à la vente un lot de 19 000 sites WordPress équipés du plugin WooCommerce. Selon l’annonce, ces sites ne sont pas nécessairement des boutiques en ligne : la seule condition est la présence du plugin WooCommerce, largement utilisé pour ajouter des fonctionnalités e‑commerce à WordPress.
L’exploit décrit s’appuie sur une vulnérabilité d’injection SQL (SQLi), citant un identifiant CVE « vieux de 21 ans ». Aucun détail technique n’est fourni dans l’annonce pour relier la vulnérabilité à un CVE précis. Soit le pirate ment, mais il est connu dans le milieu donc risquerait de ce faire bannir de l’ensemble de ses business, soit le pirate n’est pas fou et n’a pas envie de voir les sites trop rapidement corrigés. L’attaque permettrait d’extraire tout contenu de la base de données : hachages de mots de passe, paramètres de configuration, voire potentiellement des informations sensibles selon le contenu des bases.
Caractéristiques de l’offre malveillante
L’annonce indique que le vendeur a collecté ces accès mais n’a pas procédé à une exploitation approfondie, déclarant manquer de temps et souhaitant financer un autre projet. Le prix de la base de sites vulnérables est fixé à 2 000 €. Le vendeur affirme que la faille toucherait diverses typologies de sites WordPress : boutiques en ligne, sites associatifs avec bouton de don, et plateformes diverses utilisant WooCommerce, ce qui inclut de fait de nombreux commerces ou sites de collecte de fonds.
L’annonce spécule sur la présence éventuelle de numéros de cartes bancaires en base, mais le vendeur indique ne pas avoir automatisé leur extraction à grande échelle. Il sollicite d’ailleurs d’éventuelles méthodes ou scripts d’automatisation permettant d’accélérer cette opération, en promettant d’étudier toute suggestion reçue (sic!).
WooCommerce reste le plugin e‑commerce le plus déployé dans l’écosystème WordPress, avec plus de 5 millions d’installations actives selon WordPress.org. L’historique des vulnérabilités SQLi sur WordPress et WooCommerce est longuement documenté. Plusieurs failles majeures de type injection SQL ont été découvertes, dont CVE‑2013‑7448 et CVE‑2022‑0072, affectant le cœur de WordPress ou ses extensions e‑commerce.
Malgré la correction de la majorité des failles majeures, l’absence de mises à jour automatiques ou l’usage de versions piratées expose encore de nombreux sites. Les administrateurs des 19 000 sites annoncés n’ont pas « patchés » des vulnérabilités pourtant réparées. Les conséquences : extraction de données personnelles, compromission des comptes administrateurs, exfiltration de listes clients, voire parfois accès à des informations de paiement si elles ne sont pas externalisées.
La vente massive de sites vulnérables n’est pas une nouveauté. ZATAZ.COM, blog de référence dédié aux questions de lutte contre le cybercrime, a déjà alerté de nombreuses fois de ce type de marketing de la malveillance. L’existence d’un marché secondaire actif sur les accès à des sites non sécurisés n’est pas un « fantasme ». Le risque élevé de vols de données clients (mails, identités, commandes), compromission des comptes administrateurs, fraudes, usurpations ou campagnes d’hameçonnage (BEC) ciblées, éventuelle exfiltration de données de paiement, si la gestion des cartes bancaires n’a pas été externalisée à un tiers sécurisé.
L’annonce n’indique pas si des sites français sont concernés. Aucun élément vérifiable ne permet d’attester l’exactitude de la quantité ni la localisation des victimes. Les autorités comme l’ANSSI et la CNIL rappellent régulièrement l’importance de mettre à jour WordPress et ses plugins, et de surveiller toute activité suspecte sur les bases de données e‑commerce.
Le rapport d’Unifab 2025 met en lumière comment la contrefaçon, désormais un financement massif des trafics, alimente les réseaux mafieux et menace travailleurs, santé publique et emploi.
Contrefaçon : un levier financier pour les réseaux criminels
L’Union des Fabricants (Unifab), association reconnue d’utilité publique regroupant environ 200 entreprises et fédérations professionnelles, publie en avril 2025 un rapport révélateur du lien structurel entre la contrefaçon et la criminalité organisée. Christian Peugeot, président d’Unifab, doit prochainement le remettre au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en présence de la sénatrice Catherine Dumas, engagée sur ce front.
Ce document alerte sur la contrefaçon comme source « incontournable » de financement pour les groupes criminels, un phénomène amplifié par la digitalisation et la globalisation des circuits de distribution. Une alerte malheureusement classique pour l’UNIFAB qui, avant chaque grandes vacances d’été, tente d’alerter les consommateurs face aux dangers des contrefaçons.
Qualité, santé et travail : des impacts concrets et graves
Le rapport rappelle que la contrefaçon représente 2,5 % du commerce mondial et jusqu’à 5,8 % des importations dans l’UE. Les produits contrefaits sont souvent dangereux, fabriqués avec des substances toxiques (plomb, mercure) et impropres à la sécurité, souvent issus de conditions de production à hauts risques sanitaires et environnementaux.
Par ailleurs, la question sociale est cruciale : cette économie grise exploite des travailleurs précaires, sans papiers, y compris des mineurs, dans des unités clandestines souvent localisées à la périphérie des marchés européens comme l’Italie, l’Espagne ou la Pologne. Ces filières renforcent la traite humaine et la pression sur les droits fondamentaux.
Modalités et techniques des trafiquants
Unifab décrit des techniques sophistiquées : « bulk breaking », fragmentation d’envois postaux, assemblages disloqués, mélange de faux et d’authentiques, exploitation des pénuries, implantation de sites de production aux frontières de l’UE. Ces procédés compliquent le travail des douanes, capables de contrôler seulement 2 % à 3 % des flux. Le blanchiment s’opère via des sociétés-écrans, des circuits opaques, le système informel Hawala, les cryptomonnaies anonymes (Monero, Dash, Zcash, NFTs), et des mixers destinés à brouiller les traces.
Europol, cité par Unifab, recense 31 organisations criminelles – Camorra, mafia italienne, triades, D‑Company, Hezbollah, cartels mexicains, Corée du Nord – impliquées dans le trafic de contrefaçon. Selon l’agence, ces réseaux représentent les plus menaçants en Europe : 821 organisations, 25 000 membres, répartis dans 112 nationalités, opérant souvent via des structures légales pour masquer leurs activités.
Certaines de ces structures s’appuient sur des entreprises légitimes pour dissimuler leurs activités et faciliter le blanchiment, évoquant le modèle ABCD : Agile, Borderless, Controlling, Destructive.
Compteur économique : des pertes colossales
En France, plus de 21 millions de produits contrefaits ont été saisis en 2024, pour une valeur estimée à 645 millions € . Sur le plan européen, la contrefaçon coûterait aux États environ 15 milliards € de recettes fiscales et provoquerait la suppression de 670 000 emplois par an.
L’Unifab préconise une réponse globale, coordonnée et offensive : création d’unités spécialisées, saisie systématique des avoirs criminels, renforcement des sanctions judiciaires. Christian Peugeot appelle à une prise de conscience collective, insistant sur le fait que tout achat d’un produit contrefait « nuit à la société tout entière » et finance des crimes graves.
De son côté, Europol recommande de renforcer la coopération policière, judiciaire et douanière, de cibler davantage les circuits financiers non conventionnels et d’élargir l’analyse aux structures économiques légales infiltrées.
Face à une transformation digitale devenue indispensable, les entreprises françaises découvrent aujourd’hui une réalité inquiétante : un professionnel sur cinq a déjà été confronté à la falsification ou l’usurpation de documents numériques. Alors que ces risques sont connus, leur gestion reste approximative.
La digitalisation, accélérée par la nécessité de productivité et d’efficacité, s’accompagne inévitablement d’une exposition accrue aux menaces numériques. Parmi ces menaces, les fraudes documentaires représentent aujourd’hui un enjeu majeur. Contrats, relevés d’identité bancaire (RIB), pièces justificatives ou encore documents officiels comme les pièces d’identité, toutes ces ressources, essentielles au fonctionnement quotidien des entreprises, se retrouvent désormais numérisées, échangées et stockées de façon systématique. Leur manipulation, pourtant simple en apparence, est aujourd’hui à haut risque.
Selon une enquête récente menée auprès de 1 000 professionnels français par Ipsos Digital pour le compte de Yousign, entreprise européenne spécialisée en signature électronique et solutions digitales sécurisées, la réalité est alarmante. Un professionnel sur cinq affirme avoir déjà été confronté à la falsification ou à la compromission d’un document numérique dans le cadre de ses fonctions professionnelles.
Cette vulnérabilité documentaire, si elle est aujourd’hui largement connue, reste pourtant insuffisamment prise en compte. Plus précisément, alors que 89 % des actifs français constatent une intensification des menaces liées à la cybersécurité, la problématique spécifique aux documents numériques apparaît particulièrement préoccupante. En effet, 60 % des répondants s’inquiètent explicitement de la vulnérabilité de leurs documents face aux risques de falsification, de modification non autorisée, ou d’accès frauduleux.
intelligence artificielle : amplificateur des risques documentaires
Le développement de l’intelligence artificielle (IA), largement présenté comme bénéfique pour les processus internes, est également à l’origine d’inquiétudes nouvelles. Les techniques permises par l’IA, notamment les deepfakes, renforcent considérablement les capacités de falsification documentaire, rendant la détection de ces fraudes extrêmement difficile. Ainsi, selon l’étude Ipsos-Yousign, 67 % des professionnels français considèrent désormais l’intelligence artificielle comme une menace supplémentaire, notamment à cause des techniques automatisées, particulièrement sophistiquées, de falsification numérique.
La crainte face à ces nouveaux types de manipulations numériques n’est pas sans conséquence concrète. 12 % des salariés interrogés déclarent ainsi avoir déjà été confrontés à des litiges juridiques liés directement à des falsifications documentaires. De plus, ces fraudes génèrent aussi des conséquences financières immédiates pour les entreprises concernées : 15 % des répondants rapportent une perte financière directe liée à des documents falsifiés ou compromis. Parmi ces pertes financières, figurent notamment les erreurs de facturation, les engagements contractuels invalidés, ou encore des paiements frauduleux.
Ce constat souligne donc une réalité incontournable : la sécurité documentaire ne peut plus être considérée comme une option ou un simple confort supplémentaire. Pourtant, dans la pratique, les mesures mises en place par les entreprises françaises restent très en-deçà des besoins réels en matière de cybersécurité documentaire.
Cybersécurité documentaire : un retard inquiétant dans les entreprises françaises
Un paradoxe se dessine clairement entre la perception qu’ont les salariés de la digitalisation de leur entreprise, et la réalité des pratiques de sécurité mises en œuvre. Ainsi, si 63 % des professionnels interrogés estiment que leur entreprise est correctement digitalisée, seuls 21 % pensent réellement que leur organisation est prête à affronter efficacement les risques documentaires.
La sécurité numérique est pourtant identifiée comme une priorité stratégique par une grande majorité des décideurs : 50 % d’entre eux placent ce critère parmi les premiers éléments pris en compte lorsqu’ils choisissent leurs outils numériques, devant la fiabilité (45 %) et l’ergonomie (32 %). Cependant, les investissements nécessaires pour renforcer cette sécurité documentaire peinent encore à suivre. Ainsi, 64 % des responsables d’entreprises interrogés n’envisagent pas d’augmenter le budget alloué à la cybersécurité dans les prochains mois.
Cette insuffisance d’investissement s’accompagne également d’un déficit important en termes de sensibilisation et de formation des salariés. L’étude Ipsos-Yousign révèle ainsi que seulement 18 % des employés interrogés affirment que l’ensemble de leur entreprise a été formé aux bonnes pratiques en matière de sécurité documentaire. Près d’un tiers (32 %) évoquent des initiatives limitées, réservées uniquement à certains services spécifiques. Mais le plus préoccupant reste sans doute que 40 % des salariés interrogés n’ont reçu aucune formation à la cybersécurité documentaire au sein de leur organisation.
Des solutions techniques et organisationnelles indispensables
Face à cette situation, il apparaît indispensable pour les entreprises françaises de repenser intégralement leur approche de la sécurité documentaire. Les vulnérabilités générées par l’automatisation et la digitalisation imposent d’intégrer des outils fiables, souverains et certifiés, qui permettront de sécuriser réellement les documents numériques. Parmi ces outils, la signature électronique, la vérification automatisée d’identité ou encore l’auditabilité des échanges documentaires deviennent incontournables.
Au-delà des outils techniques, les entreprises doivent aussi s’engager plus fortement dans la sensibilisation de leurs équipes. La formation régulière des salariés, à tous les niveaux de l’entreprise, devient une nécessité absolue pour prévenir les erreurs humaines, encore trop souvent à l’origine des vulnérabilités documentaires. Cette prise de conscience doit s’accompagner d’une réelle volonté politique interne, portée par les directions générales, pour que les investissements dans la cybersécurité documentaire soient enfin à la hauteur des risques encourus.
En résumé, la sécurisation documentaire numérique n’est plus seulement une préoccupation technique ou juridique isolée, mais une priorité stratégique globale. Sans une réaction rapide et coordonnée des entreprises, les fraudes documentaires continueront de progresser, faisant peser sur les organisations des risques financiers, juridiques et réputationnels considérables.
Cartographier son patrimoine de données est un prérequis essentiel d’une stratégie Zero Trust. Sans connaissance précise de ses actifs, ni classification ni politique d’accès cohérente, toute protection demeure incomplète.
Avant d’ériger des défenses, il faut dresser un inventaire. Toute stratégie de cybersécurité Zero Trust repose sur une vision exhaustive des données, de leurs formats, emplacements et sensibilité. Cette cartographie permet d’attribuer les niveaux de protection adaptés et d’identifier les risques potentiels, notamment ceux liés aux données sensibles ou critiques.
Cartographie, classification et traçabilité
La démarche de cartographie de MyDataCatalogue consiste à identifier toutes les sources utilisées, bases de données, fichiers bureautiques, SIG, messageries, APIs, et à documenter leurs flux, dépendances et usages. Les livrables incluent diagrammes interactifs, modèles visuels, et tableaux détaillés illustrant le parcours des données, leur structure et leurs relations. Cette étape permet aussi de détecter ce qui n’est pas encore repéré, les données « sombres » qui échappent à la gouvernance.
La classification vient ensuite : attribuer un niveau de sensibilité à chaque actif (ex : PII, santé, finance) et les étiqueter selon les exigences Zero Trust. Le data lineage, ou traçabilité, renforce cette approche en suivant la provenance et les transformations, crucial pour évaluer les impacts sur la sécurité.
MyDataCatalogue : un levier pour une gouvernance automatisée
Parmi les solutions du marché, MyDataCatalogue, un module de la plateforme Phoenix mis en place par l’éditeur français Blueway, propose une approche innovante. Née de l’acquisition de Dawizz en 2023, cette solution assure une cartographie et une classification automatisées du patrimoine de données.
Grâce à des sondes d’audit, la solution scanne automatiquement les données structurées ou non structurées, qu’il s’agisse de bases SQL, fichiers bureautiques, messageries ou applications métiers, pour extraire métadonnées, formats et contenu. Les algorithmes d’intelligence artificielle facilitent le nettoyage, la normalisation et la classification selon des labels RGPD ou cybersécurité.
Une console 360° permet ainsi de visualiser tout le patrimoine, d’imposer des politiques d’accès fondées sur la sensibilité, d’assurer la traçabilité des accès et mises à jour — atouts majeurs pour un dispositif Zero Trust. La conformité est simplifiée par des rapports automatiques sur les accès, les modifications, et la gouvernance des données.
Les étapes incontournables d’une démarche réussie
Un guide pratique établi par Blueway articule les phases suivantes : Cartographier pour inventorier l’ensemble du patrimoine ; Classifier afin de prioriser les données selon leur sensibilité et usage ; Documenter et cataloguer les traitements et métadonnées ; Analyser la qualité tout au long du cycle de vie et Remédier aux anomalies ou données interdits.
Cette démarche, qui lie valorisation, conformité et protection, permet de passer d’une vision cloisonnée à une gouvernance fluide, consciente du risque.
Cartographie + classification = socle Zero Trust
Le modèle Zero Trust repose sur l’absence de confiance implicite. Ainsi, toute requête d’accès aux données est évaluée : l’utilisateur est identifié, le contexte analysé, la sensibilité de la donnée vérifiée. Sans inventaire précis ni classification, ce mécanisme échoue : on ne peut pas vérifier ce que l’on ne connaît pas.
Avec MyDataCatalogue, la classification automatisée alimente la politique d’accès Zero Trust ; les logs et audits la rendent vérifiable. En cas d’anomalie ou fuite, la connaissance des flux et dépendances permet une réponse rapide, contenue et structurée.
MyDataCatalogue se distingue par une intégration native à une plateforme low‑code (Phoenix), combinant ESB, MDM, BPA et API management. Cette synergie permet un pilotage complet du cycle de vie des données, depuis leur découverte jusqu’à leur utilisation ou suppression. Les atouts de MyDataCatalogue ?
Agnostique aux formats. Tout support scannable (base, fichier, API…) peut être indexé ; Classification en continu : les audits et enrichissements via IA garantissent un catalogue à jour ; Intégration MDM : la liaison avec le module master data centralise les référentiels ; et, loin d’être négligeable (et à ne surtout pas négliger) : Conformité RGPD et cybersécurité avec la classification des données.
Comme vous l’aurez compris, connaître son patrimoine de données est donc impératif : sans cette base, les approches Zero Trust ou DLP peinent à tenir le cap. La cartographie donne les clés, la classification hiérarchise les risques, la gouvernance livre les politiques, et la traçabilité complète la boucle. La solution MyDataCatalogue ancre la démarche dans une plateforme cohérente, end‑to‑end, un atout décisif pour les DSI, RSSI et DPO en quête de résilience numérique.
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Le 12 juin, il est presque 20 heures à Paris, l’équipe WARP de Cloudflare (son VPN) signale des échecs dans l’enregistrement de nouveaux appareils ; moins de 15 minutes plus tard, le service Access déclenche une alerte en raison d’une hausse anormale des erreurs. À 18 h 06, les incidents isolés sont regroupés après identification du problème : l’indisponibilité de Workers KV. La priorité passe à P1, puis à P0 dès 20 h 21, signe d’une urgence maximale. L’incident est maîtrisé à partir de 22 h 23, avec retour aux niveaux de service habituels à 22 h 28.
Origine du problème et localisation
Le cœur du dysfonctionnement provient d’un composant de stockage central utilisé par Workers KV, rupture provenant d’un fournisseur tiers, identifié comme une infrastructure Google Cloud Platform. Cette infrastructure, pourtant critique, présentait un point de défaillance singulier, malgré le caractère « coreless » supposé de Workers KV. Si l’enregistrement de nouveaux clients a posé probléme, le fait de ne pas se connecter à son dashboard (son administration client) est plus problématique. Plus possible de connexions par mot de passe, Google OIDC et SSO inaccessibles . L’API v4 est restée fonctionnelle.
Aucune intrusion ou incident lié à la sécurité n’est signalé. Aucun perte de données n’est constatée. Les services Magic Transit, Magic WAN, DNS, CDN, proxy, WAF et API v4 sont restés opérationnels.
Des analystes rapportent que l’incident s’inscrit dans un contexte global de défaillance Google Cloud, qui a affecté d’autres grands noms de la tech comme Google, Spotify ou Discord. La ruée vers le cloud unique est montrée du doigt, malgré les systèmes multi régionaux. Dans les forums (Reddit, …), de nombreux retours soulignent la dépendance de Cloudflare à GCP pour le stockage KV « cold » en soulignant une mauvaise protection contre les points de défaillance.
Cloudflare a accélère plusieurs actions comme la migration vers une infrastructure propre (R2 interne) pour le stockage central de KV. Renforcement de la redondance, suppression de toute dépendance unique. Outils pour réactiver progressivement des namespaces durant un incident.
Ce qui est « ballot » c’est que ces actions étaient en cours lors de la panne, avec une bascule en temps réel sur une architecture alternative.
Cet incident a révélé la fragilité d’une dépendance essentielle à un prestataire externe, malgré des architectures multi régions. Cloudflare revendique sa responsabilité entière, promet des renforts de résilience et anticipe d’autres améliorations dans les mois à venir.
L’autorité allemande de protection des données inflige une amende historique à Vodafone pour des manquements graves liés à des pratiques commerciales frauduleuses et des failles de sécurité.
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Depuis l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD) en 2018, l’Union européenne a multiplié les sanctions contre les entreprises ne respectant pas les règles strictes imposées en matière de confidentialité et de sécurité. L’Allemagne, particulièrement vigilante sur ce terrain, vient de frapper fort en sanctionnant Vodafone à hauteur de 45 millions d’euros. En cause, des pratiques commerciales trompeuses menées par des agences partenaires de l’opérateur et des failles importantes dans ses systèmes d’authentification, qui ont exposé les données de ses clients. Une décision qui s’inscrit dans une tendance croissante de surveillance renforcée par les régulateurs européens, soucieux de garantir la confiance numérique des citoyens.
Un double manquement pointé par le régulateur
Le 3 juin 2024, le Bureau fédéral de la protection des données (BfDI), autorité allemande indépendante chargée de veiller au respect du RGPD, a annoncé avoir infligé à Vodafone une amende totale de 45 millions d’euros (51,2 millions de dollars). Cette décision découle de deux types d’infractions distinctes. D’abord, le régulateur a reproché à l’entreprise son absence de contrôle sur les agences de vente partenaires, responsables de pratiques qualifiées de « malveillantes ». Ensuite, il a dénoncé des « failles critiques » dans les procédures d’authentification de Vodafone, qui ont permis à des tiers non autorisés d’accéder à des profils de clients, notamment à travers le système eSIM.
Selon le communiqué publié par le BfDI, l’enquête a révélé que certaines agences partenaires, mandatées pour vendre des services au nom de Vodafone, ont abusé de leur position. Elles auraient manipulé les contrats, falsifié des données clients ou modifié les termes sans consentement, dans le but d’atteindre des objectifs commerciaux.
La seconde infraction, bien plus lourde sur le plan financier, concerne les mécanismes d’authentification utilisés par Vodafone dans son portail en ligne et via sa hotline. Le BfDI estime que ces systèmes présentaient des vulnérabilités importantes qui ont facilité l’accès non autorisé à des données personnelles sensibles.
« Les failles découvertes permettaient notamment à des tiers d’accéder illégalement aux profils eSIM des utilisateurs« , a précisé l’autorité dans son communiqué.
Cette deuxième série de manquements a justifié une sanction de 30 millions d’euros (34 millions de dollars), les services de l’État considérant que Vodafone n’avait pas pris les mesures minimales nécessaires pour garantir la confidentialité des informations. Or, le RGPD exige des entreprises qu’elles mettent en œuvre des technologies et des protocoles de sécurité rigoureux, dès la conception de leurs produits et services.
Réactions et mesures correctives
Face à ces accusations, Vodafone a reconnu des insuffisances dans ses systèmes de protection des données. Dans un communiqué publié le jour même de la sanction, l’entreprise a exprimé ses regrets et a indiqué avoir revu en profondeur ses procédures internes.
« Les actions des agences partenaires ont révélé des lacunes dans nos contrôles de protection des données« , a déclaré un porte-parole de Vodafone. « Nous regrettons que des clients aient été impactés négativement« .
« Les systèmes et les mesures en place à l’époque se sont révélés insuffisants« , ajoute l’entreprise, affirmant que la nouvelle direction a fait de la protection des données une priorité absolue.
Depuis le début de l’enquête menée par le BfDI, Vodafone affirme avoir renforcé de manière significative ses mesures de sécurité. Des audits internes ont été menés et des mécanismes d’authentification plus robustes ont été déployés sur ses plateformes. Le régulateur a confirmé que des « progrès notables » ont été constatés dans les mois ayant suivi le début de la procédure.
Cette sanction contre Vodafone s’inscrit dans un contexte européen marqué par une augmentation significative des sanctions liées à la protection des données personnelles. Les autorités européennes, coordonnées par le Comité européen de la protection des données (EDPB), appliquent désormais avec rigueur les dispositions du RGPD.
En mai 2023, Meta avait été condamnée à une amende record de 1,2 milliard d’euros (1,37 milliard de dollars) pour des transferts de données jugés non conformes entre l’Union européenne et les États-Unis. Uber, de son côté, a écopé d’une sanction de 290 millions d’euros (330 millions de dollars) pour avoir transféré des données de conducteurs sans garanties suffisantes.
Pour Louisa Specht-Riemenschneider, la commissaire fédérale allemande à la protection des données, cette vigilance accrue est essentielle pour préserver la confiance du public. « La protection des données est un facteur de confiance pour les utilisateurs de services numériques et peut devenir un avantage concurrentiel », a-t-elle souligné dans un communiqué.
La responsable insiste également sur l’importance de la prévention, affirmant que « les entreprises doivent être en mesure de respecter la législation en matière de protection des données avant même que les violations ne surviennent ».
Une surveillance qui s’intensifie
L’affaire Vodafone illustre clairement les attentes grandissantes des régulateurs à l’égard des multinationales. Si la répression devient plus visible, c’est aussi parce que la société numérique génère des volumes de données toujours plus importants, augmentant ainsi les risques d’exploitation abusive ou de compromission.
En Allemagne, le BfDI multiplie depuis deux ans les contrôles sectoriels, notamment dans les télécommunications et les services bancaires. Ces secteurs traitent quotidiennement des données hautement sensibles, allant des informations d’identification jusqu’aux transactions financières. Toute faille ou dérive dans la gestion de ces données expose les entreprises à des sanctions sévères.
Vodafone, présent dans plus de 20 pays, n’est pas à sa première controverse en matière de gestion des données. En 2019, l’opérateur avait déjà été interpellé en Italie pour avoir laissé des agents commerciaux sous-traitants démarcher illégalement des clients, ce qui avait entraîné une sanction de 12 millions d’euros par le Garante per la protezione dei dati personali.
La répétition de ces incidents montre que la gestion des partenaires externes représente un maillon faible pour les grandes entreprises opérant dans plusieurs juridictions. C’est d’ailleurs un point d’attention majeur dans les audits RGPD, qui insistent sur la nécessité de responsabiliser l’ensemble de la chaîne de traitement des données, sous-traitants compris.
Un avertissement pour l’ensemble du secteur
Avec cette nouvelle sanction, le message du BfDI est clair : les entreprises qui ne surveillent pas leurs partenaires ou qui négligent la sécurité des données encourent des conséquences financières lourdes. Au-delà du montant de l’amende, c’est aussi l’image de l’entreprise qui en sort écornée, dans un contexte où la protection des données est devenue un critère de différenciation pour les consommateurs.
Les prochains mois diront si Vodafone parvient à restaurer la confiance et à faire oublier cet épisode. Pour l’heure, l’entreprise affirme avoir « fondamentalement revu ses systèmes et processus« , tout en assurant que la protection des données est désormais « une priorité de la direction« . Reste à savoir si ces mesures suffiront à prévenir de nouveaux incidents.
Une faille de confidentialité chez KBC Securities Services a mis en péril les données financières de milliers de clients, révélant des informations sensibles à des tiers non autorisés.
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C’est un dysfonctionnement aux conséquences sérieuses. KBC Securities Services, filiale du groupe bancaire belge KBC spécialisée dans la gestion de titres pour le compte de grandes fortunes, d’investisseurs institutionnels et de banques privées, a reconnu avoir envoyé, par erreur, des informations financières sensibles à des destinataires pour lesquels ces données n’étaient pas destinées. L’incident, d’origine humaine selon les premières conclusions, touche environ 5 000 clients, soulevant des inquiétudes majeures en matière de protection des données et de confidentialité bancaire.
L’incident s’est produit dans le cadre des activités de KBC Securities Services, un acteur discret mais influent dans l’univers de la gestion d’actifs. Ce service fournit notamment des documents détaillant la composition des portefeuilles, les montants investis, les valeurs des actions détenues, et d’autres informations à caractère financier et personnel. Selon plusieurs témoignages recueillis par le quotidien économique belge De Tijd, certains destinataires de ces documents ont rapidement pu identifier d’autres clients à partir des informations reçues. Un des témoins, lui-même destinataire erroné, a confié avoir reconnu un actionnaire connu dont le portefeuille affichait une valeur très importante.
« Il m’a suffi de quelques clics pour identifier certains titulaires de portefeuille. L’un d’eux est actionnaire dans une entreprise cotée très connue. Les montants figurant dans le document étaient loin d’être négligeables« , explique-t-il, soulignant la gravité de la fuite.
Selon les premières explications fournies par KBC, l’erreur serait liée à un prestataire externe chargé de générer et d’envoyer les documents aux clients. Un dysfonctionnement dans le processus aurait conduit à l’envoi croisé de documents, affectant un « nombre limité » de clients, selon le vocabulaire prudemment choisi par la banque. Mais ce « nombre limité » équivaut tout de même à environ 5 000 personnes, soit une proportion non négligeable au regard du profil hautement sensible de la clientèle concernée.
Dans sa déclaration officielle, KBC Securities Services tente de contenir les dégâts. L’entreprise affirme avoir immédiatement réagi pour corriger l’erreur, informer les clients touchés et prendre des mesures pour empêcher qu’un tel incident ne se reproduise. « La protection des données personnelles de nos clients est l’une de nos plus grandes priorités », indique le communiqué, sans donner davantage de détails sur la nature des mesures prises.
Une violation de ce type peut exposer une institution financière à des sanctions lourdes, jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial du groupe, comme le prévoit le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Toutefois, les experts interrogés par la presse belge estiment qu’une amende de cette ampleur est peu probable dans ce cas précis, en raison de la nature accidentelle de la fuite et de la réponse rapide de la banque.
L’enjeu principal ne se situe peut-être pas au niveau pécuniaire, mais bien dans la confiance des clients. La réputation de discrétion et de fiabilité de KBC Securities Services pourrait en sortir sérieusement écornée. Dans le secteur très concurrentiel de la gestion de fortune, où la confidentialité est une condition sine qua non de la relation client, ce type d’incident peut provoquer un désengagement rapide et discret de clients fortunés vers des institutions jugées plus sûres.
Certains clients envisagent d’ailleurs de porter plainte ou d’engager des actions en justice, toujours selon De Tijd. Un juriste spécialisé dans la protection des données personnelles estime que les clients ayant subi un préjudice — par exemple la divulgation de données à des concurrents ou des relations personnelles — pourraient obtenir réparation si un lien de causalité est démontré. Toutefois, prouver que la réception d’un mauvais document a directement nui à un client reste complexe, même si le préjudice moral et psychologique est évident.
« Un préjudice réputationnel peut suffire à motiver une action en justice, surtout si les montants en jeu ou les informations révélées sont significatifs », souligne-t-il.
Le secteur financier belge, déjà ébranlé par diverses cyberattaques ces dernières années, voit ainsi se poser une nouvelle menace : celle de la faille humaine. Les institutions bancaires ont massivement investi dans la cybersécurité, mais une simple erreur humaine dans une chaîne externalisée suffit à mettre à nu les limites d’un système pourtant très sécurisé. Cette affaire met également en lumière une problématique souvent sous-estimée : le rôle des sous-traitants et prestataires dans la gestion quotidienne des données sensibles. La délégation de certaines tâches, si elle est économiquement rationnelle, ouvre aussi des brèches que la technologie ne peut entièrement combler.
L’Autorité belge de protection des données a été saisie de l’affaire, mais n’a pour l’heure formulé aucun commentaire officiel. Si elle décide d’ouvrir une enquête, KBC devra justifier l’ensemble des étapes ayant conduit à la fuite et démontrer la mise en œuvre de mesures correctives suffisantes. Ce processus pourrait durer plusieurs mois, voire plus, selon la complexité du dossier.
Dans l’immédiat, la banque reste sur la défensive et refuse de communiquer des détails supplémentaires. Elle affirme que l’ensemble des clients concernés ont été personnellement contactés et qu’un suivi individuel est en cours pour répondre à leurs questions et inquiétudes. Reste à savoir si cela suffira à contenir la perte de confiance induite par un tel épisode.
Cette affaire résonne comme un avertissement pour l’ensemble du secteur bancaire européen. La protection des données, en particulier celles des clients les plus fortunés, n’est pas seulement une exigence réglementaire, c’est une condition de survie dans un univers où la discrétion est une monnaie aussi précieuse que l’or.
Dès lors, la question s’impose : dans un écosystème financier de plus en plus complexe et interconnecté, peut-on encore garantir la confidentialité absolue des données, ou faudra-t-il apprendre à vivre avec le risque permanent d’une faille, aussi humaine soit-elle ?
Comment apprendre à coder sans passer par un long cursus universitaire ? Pour un nombre croissant d’adultes en reconversion, la réponse passe par un bootcamp intensif, format encore récent en France mais désormais bien installé. La Capsule fait partie des pionniers.
Créée en 2017, présente aujourd’hui dans neuf villes en France et en Europe, l’école propose une formation intensive de dix semaines pour devenir développeur web et mobile junior. Son approche est claire : apprendre en codant, chaque jour, sur des projets concrets.
Pauline, qui a terminé la formation developpement web en mars 2025, décrit une expérience à la fois intensive et gratifiante :
« J’ai adoré apprendre en travaillant sur des projets concrets, c’est vraiment motivant et formateur. Le rythme est intense, mais c’est justement ce qui permet de progresser vite et de se dépasser. »
Inspiré des écoles d’informatique, mais accompagné
À La Capsule, la journée commence par un cours théorique en petit groupe, animé par un formateur présent sur place. Ensuite, les élèves passent à la pratique, en autonomie ou en binôme, sur une série d’exercices conçus pour monter progressivement en complexité. Tout au long de la journée, l’équipe pédagogique reste disponible pour répondre aux questions, débloquer les situations et accompagner les apprentissages.
Bastien, ancien élève, y voit un équilibre réussi : « Des exercices et des projets à réaliser toute la journée, validés par un programme de tests. Mais ici, on a en plus un support de cours solide et un excellent professeur, disponible toute la journée. »
L’apprentissage est progressif et structuré. Pauline salue les supports pédagogiques : « Les notions sont super bien expliquées, on sent qu’ils ont été pensés pour vraiment nous aider à comprendre.«
H2: Une progression rapide grâce au collectif
Au-delà des outils et du contenu, plusieurs élèves insistent sur l’ambiance et l’entraide. Bastien évoque un système de binôme efficace :
« Ceux qui ont plus d’expérience renforcent leurs acquis en expliquant, et ceux qui débutent apprennent encore plus vite. J’ai vu des camarades partir de zéro et progresser à une vitesse impressionnante. » Ce travail collectif culmine dans le projet final : trois semaines de conception et développement en équipe, pour créer une application mobile ou un site web mobilisant l’ensemble des compétences acquises.
Une employabilité affichée comme priorité
Derrière l’intensité de la formation, un objectif : permettre l’insertion rapide dans un secteur en forte demande. La Capsule annonce un taux de retour à l’emploi de 90 %.
Marlène Antoinat, CEO de La Capsule, souligne : « Nous nous adressons à des personnes qui n’ont pas forcément de background tech, mais qui ont besoin d’une formation concrète, rapide, et qui débouche sur un métier. Notre rôle, c’est de leur fournir les bons outils, dans un cadre exigeant mais bienveillant.«
Un accompagnement structuré est également proposé via le Career Center : coaching personnalisé, ateliers CV, simulations d’entretiens.
Noël Paganelli, CTO, précise : « On apprend à coder, mais aussi à travailler en équipe, à expliquer ses choix techniques, à être autonome. C’est cette posture de développeur opérationnel que nous cherchons à transmettre.«
La biométrie remplace les mots de passe, l’intelligence artificielle analyse nos visages, nos voix, nos gestes… La technologie avance, mais nos libertés numériques reculent-elles en silence ?
Alors que Microsoft annonce la fin des mots de passe pour ses nouveaux comptes, misant sur l’authentification biométrique pour renforcer la sécurité des utilisateurs, Meta multiplie les usages de l’intelligence artificielle dans ses lunettes connectées Ray-Ban, récoltant toujours plus de données personnelles. À travers ces décisions stratégiques, deux géants du numérique dessinent les contours d’une nouvelle ère où la frontière entre confort technologique et atteinte à la vie privée devient de plus en plus floue. Loin d’être anodines, ces évolutions posent une question essentielle : qui contrôle réellement notre identité numérique ?
La fin des mots de passe : promesse de sécurité ou piège biométrique ?
C’est une petite révolution dans le monde de la cybersécurité : Microsoft ne proposera plus par défaut de mot de passe lors de la création de nouveaux comptes. À la place, les utilisateurs seront invités à utiliser une authentification sans mot de passe, basée notamment sur la biométrie, empreinte digitale, reconnaissance faciale ou encore dispositifs de sécurité physique comme les clés FIDO2.
L’argument de Microsoft est simple : les mots de passe sont vulnérables. Victimes d’attaques par hameçonnage, de fuites de données ou de piratage par force brute, ils sont devenus le maillon faible de la cybersécurité moderne. En optant pour des méthodes biométriques, l’entreprise entend renforcer la sécurité tout en simplifiant l’expérience utilisateur. Plus besoin de se souvenir d’un énième mot de passe : notre corps devient notre clé.
Mais cette évolution, qui semble à première vue bienvenue, soulève des inquiétudes majeures. Car si une empreinte digitale ou un visage ne peuvent être « oubliés », ils ne peuvent pas non plus être changés. En cas de fuite ou de piratage, contrairement à un mot de passe, une donnée biométrique est irrécupérable. Le vol d’une identité biométrique est définitif.
En outre, le recours accru à la biométrie pourrait aussi entraîner une généralisation de la surveillance. Si notre visage devient notre identifiant numérique, il devient aussi une cible de choix pour toutes les technologies de reconnaissance faciale déployées dans l’espace public ou par des entreprises privées. Or, les cadres juridiques encadrant ces technologies restent flous, variables selon les pays et souvent dépassés par la rapidité des innovations.
Meta et ses lunettes connectées : l’IA au cœur de l’intimité
Dans un tout autre registre mais avec des conséquences similaires, Meta a récemment mis à jour la politique de confidentialité de ses lunettes connectées Ray-Ban. Désormais, lorsque les fonctions d’intelligence artificielle sont activées, les photos et vidéos capturées sont analysées en continu. Pire encore, les enregistrements vocaux sont systématiquement stockés… et les utilisateurs ne peuvent pas s’y opposer autrement qu’en supprimant manuellement chaque fichier depuis l’application mobile dédiée.
Les données ainsi collectées peuvent être conservées jusqu’à un an, et potentiellement utilisées pour entraîner les modèles d’intelligence artificielle de l’entreprise. L’objectif affiché : améliorer les performances des lunettes, permettre une meilleure reconnaissance des objets, des lieux, des personnes. Mais en arrière-plan, se profile une collecte massive de données d’une ampleur inédite.
Meta précise que les messages vocaux et contenus captés par ses appareils peuvent être utilisés pour entraîner ses modèles d’IA, sans que l’utilisateur n’en soit clairement informé à chaque interaction.
Ce n’est pas une première. Le géant californien a déjà annoncé qu’il entraînait ses modèles Llama sur les publications publiques des utilisateurs américains de ses réseaux sociaux. Une pratique rendue possible par les conditions d’utilisation des plateformes, souvent acceptées sans lecture préalable. Avec les lunettes Ray-Ban, l’étape suivante est franchie : l’IA s’invite dans la vie réelle, au plus près du quotidien.
Une nouvelle ère de l’identité numérique : confiance ou dépendance ?
Dans ce paysage en pleine transformation, d’autres acteurs cherchent à renforcer la confiance dans l’environnement numérique. C’est notamment le cas de la société World, qui vient d’annoncer un partenariat stratégique avec Tinder et Visa. Cette collaboration vise à intégrer une technologie de vérification d’identité innovante dans des services à large échelle. Résultat : des plateformes plus sûres, où la vérification de l’identité devient à la fois plus rapide, plus fiable, et plus discrète.
Concrètement, pour la première fois, la possibilité de confirmer de façon fluide son identité grâce à une technologie unique sera intégrée simultanément dans plusieurs services numériques de masse. Que ce soit pour s’inscrire sur une application de rencontres ou valider une transaction, l’utilisateur pourra prouver qu’il est bien lui-même en quelques secondes, sans recourir à des processus complexes ni fournir de documents papier. Cette tendance s’inscrit dans un nouveau cycle de confiance numérique, où l’identité devient un vecteur central de sécurité, mais aussi d’accessibilité.
Cependant, même dans ce contexte prometteur, la vigilance reste de mise. Car plus la vérification d’identité devient fluide, plus le risque d’intrusion dans la vie privée s’accroît si les garde-fous ne sont pas suffisamment solides. Ce n’est pas seulement la sécurité qui est en jeu, mais aussi la manière dont nos données les plus sensibles sont collectées, stockées, et utilisées.
Entre promesse d’innovation et opacité des usages
Microsoft et Meta avancent tous deux les mêmes justifications : amélioration de la sécurité, simplicité d’utilisation, perfectionnement de l’expérience utilisateur grâce à l’IA. Et de fait, il est indéniable que l’intelligence artificielle couplée à la biométrie permet des avancées spectaculaires. Qu’il s’agisse de protéger un compte contre une tentative de piratage ou de rendre une paire de lunettes capable d’identifier ce qui nous entoure en temps réel, la technologie accomplit des prouesses.
Mais ces prouesses ont un coût. Et ce coût, c’est celui de notre consentement, souvent implicite, rarement éclairé. Car dans la plupart des cas, les utilisateurs n’ont pas le choix. Pour créer un compte Microsoft, l’authentification biométrique devient la norme. Pour utiliser les lunettes Meta, il faut accepter des conditions de collecte de données particulièrement intrusives. Le « consentement » devient une case à cocher, plutôt qu’un acte réellement volontaire.
En outre, ces entreprises s’exonèrent en grande partie de toute transparence. Les informations collectées, les usages exacts qui en sont faits, les durées de conservation ou les modalités de suppression sont rarement claires. Et lorsque les utilisateurs souhaitent s’y opposer, ils se heurtent à des processus fastidieux, techniques, voire impossibles à mettre en œuvre. Supprimer manuellement chaque enregistrement vocal depuis une application n’est pas à la portée de tous.
Vers un encadrement nécessaire de l’identité numérique
Ces évolutions ne sont pas isolées. Elles s’inscrivent dans une dynamique plus large où l’identité numérique devient un enjeu majeur du XXIe siècle. À mesure que nos vies se numérisent, les traces que nous laissons – biométriques, vocales, visuelles – deviennent des matières premières convoitées par les géants du numérique. Or, dans la plupart des pays, les législations peinent à suivre.
L’Union européenne, avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD), fait figure de pionnière en la matière. Elle impose des obligations de transparence, de sécurité et de consentement explicite. Mais même ce cadre est mis à l’épreuve par des technologies toujours plus invasives. Le débat autour de la régulation de l’intelligence artificielle, récemment relancé avec l’AI Act, montre bien que l’équilibre entre innovation et protection des libertés reste fragile.
En parallèle, les voix se multiplient pour appeler à une plus grande souveraineté numérique. Certains experts suggèrent la mise en place d’identifiants numériques gérés par des autorités indépendantes, ou de normes ouvertes permettant aux utilisateurs de mieux contrôler leurs données. D’autres appellent à interdire certaines pratiques, comme la reconnaissance faciale dans l’espace public ou la collecte non consentie d’enregistrements vocaux.
La vigilance comme seule défense… pour l’instant
En attendant une meilleure régulation, les utilisateurs n’ont d’autre choix que de redoubler de vigilance. Lire les conditions d’utilisation, comprendre les implications des technologies adoptées, vérifier les paramètres de confidentialité, limiter les usages de l’IA embarquée… autant de gestes essentiels, mais insuffisants face à la puissance des plateformes.
Car dans cette nouvelle ère numérique, ce n’est plus seulement notre navigation sur Internet qui est tracée. Ce sont nos voix, nos visages, nos gestes, nos environnements – bref, notre vie entière – qui sont capturés, analysés, exploités. Sans cadre clair, sans limites précises, cette collecte permanente pourrait devenir la norme.
Et si demain, notre propre corps devenait le dernier mot de passe à voler ?
Kraken a déjoué une tentative d’infiltration orchestrée par un hacker nord-coréen se faisant passer pour un ingénieur. Une leçon de cybersécurité révélée par l’un des leaders américains de la crypto-monnaie.
Dans un monde où les cyberattaques sont devenues monnaie courante, certaines d’entre elles prennent des formes de plus en plus inattendues. Dernière illustration en date : la tentative d’un pirate nord-coréen de s’introduire chez Kraken, un géant américain de la crypto-monnaie, en se faisant passer pour un ingénieur informatique lors d’un processus de recrutement. Loin de se faire piéger, l’entreprise a profité de l’occasion pour retourner la situation à son avantage. Ce cas, emblématique d’une stratégie de plus en plus utilisée par des groupes étatiques, révèle une sophistication inquiétante dans l’art de l’espionnage numérique. Il souligne aussi la nécessité pour les entreprises de développer des stratégies de cybersécurité toujours plus intelligentes et proactives.
L’art de l’infiltration numérique
Le scénario aurait pu passer pour une série Netflix. Il commence par une candidature en apparence banale pour un poste d’ingénieur logiciel. Mais très vite, les signaux d’alerte s’accumulent. Le nom utilisé par le candidat diffère de celui affiché sur le CV, et sa voix change à plusieurs reprises lors de l’entretien, comme si plusieurs personnes participaient en coulisses. Pour les recruteurs de Kraken, cela ne fait bientôt plus aucun doute : quelque chose cloche sérieusement.
En creusant davantage, ils découvrent que l’adresse e-mail utilisée figure sur une base de données recensant des contacts liés à des cyberattaques nord-coréennes. Le profil GitHub du candidat, pourtant bien fourni, trahit une adresse déjà compromise dans une fuite de données antérieure. Des incohérences s’ajoutent : le candidat se connecte via un VPN, accède à l’entretien depuis un Mac distant, et ses justificatifs d’identité semblent manifestement falsifiés.
L’opération devient alors pour Kraken bien plus qu’une simple procédure d’embauche. Conscients de la portée de cette tentative, les responsables de la plateforme crypto décident de transformer ce faux recrutement en véritable mission de contre-espionnage.
Une chasse au hacker méthodique
Ce que Kraken met en œuvre ensuite est digne d’un manuel d’enquête numérique. L’entreprise décide de continuer à faire progresser le faux candidat dans le processus de recrutement, tout en documentant chaque interaction. L’objectif : comprendre les tactiques utilisées par ces pirates d’un genre nouveau, qui ne cherchent plus seulement à voler des données ou des crypto-actifs, mais à infiltrer de l’intérieur les structures mêmes de leurs cibles.
L’analyse révèle alors un réseau plus vaste, composé de multiples identités, probablement gérées par un seul individu. Selon Kraken, la même personne utilisait jusqu’à quatre identités différentes pour postuler dans le secteur technologique, une stratégie visant à maximiser ses chances d’infiltration. Derrière cette façade, les traces pointent vers une opération organisée, méthodique, et clairement commanditée par un État.
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« Nous avons compris que nous n’avions pas affaire à un candidat isolé, mais à une entité structurée avec des méthodes bien rodées« , confie Nick Percoco, directeur de la sécurité de Kraken.
Une cyberattaque à visage humain
Le point culminant de cette opération d’infiltration déguisée en recrutement est atteint lors d’un « entretien d’alchimie » avec Percoco et d’autres responsables de l’équipe de sécurité. L’objectif ? Piéger le candidat en le confrontant à des questions que seul un résident légitime de la ville qu’il prétend habiter pourrait maîtriser.
L’échange vire rapidement à l’absurde : le faux ingénieur se montre incapable de présenter une pièce d’identité valable, hésite lorsqu’on lui demande de nommer un restaurant local, et évite les questions précises sur sa localisation. Pour Kraken, cela ne fait plus de doute : l’imposteur est démasqué.
Mais au-delà de ce cas isolé, c’est un mode opératoire entier qui est mis en lumière. Car ce n’est pas la première fois que les États-Unis — et d’autres pays — signalent des tentatives d’infiltration de la part de la Corée du Nord dans des entreprises du secteur numérique et de la blockchain.
Selon Chainalysis, les hackers nord-coréens ont volé pour plus de 1,5 milliard d’euros en crypto-monnaie depuis 2017.
La crypto, terrain de jeu stratégique pour Pyongyang
Pour comprendre pourquoi des pirates nord-coréens s’attaquent aux entreprises de la blockchain, il faut revenir à la situation géopolitique du pays. Sous embargo international, asphyxié économiquement, le régime de Pyongyang voit dans la cybercriminalité une source de financement à la fois lucrative et difficile à tracer. Les crypto-monnaies, par leur nature décentralisée et pseudonyme, sont idéales pour contourner les sanctions.
Le groupe Lazarus, célèbre collectif de hackers affilié à la Corée du Nord, a déjà été identifié dans plusieurs attaques d’envergure visant des portefeuilles numériques, des plateformes d’échange ou des projets DeFi. En 2022, le piratage du jeu Axie Infinity aurait rapporté près de 620 millions de dollars (environ 580 millions d’euros) à ce groupe.
Ces opérations, parfois menées sous couvert de recrutements frauduleux ou d’ingénierie sociale, montrent à quel point les frontières entre guerre numérique, espionnage et cybercriminalité sont devenues floues.
Face à cette nouvelle forme de menace, les entreprises technologiques sont contraintes de revoir leurs protocoles de recrutement. Ce qui relevait autrefois du simple échange de CVs et d’entretiens vidéo devient désormais une zone à haut risque, où la vigilance doit être constante.
Kraken recommande, par exemple, de varier les méthodes de vérification, d’éviter les questions de contrôle classiques et répétées, et d’introduire des tests en temps réel. Car si les vrais candidats s’adaptent facilement, les imposteurs — surtout ceux opérant à distance sous de fausses identités — sont souvent déstabilisés par l’imprévu.
Un avant-goût de la cyberguerre du futur ?
L’histoire de Kraken est loin d’être un cas isolé. Elle illustre une tendance lourde, où les menaces ne viennent plus seulement des failles logicielles mais aussi des failles humaines. Dans un univers où les intelligences artificielles, les deepfakes et les identités numériques deviennent monnaie courante, il devient urgent pour les entreprises d’intégrer la cybersécurité à tous les niveaux, y compris dans les services les plus inattendus comme les ressources humaines.
Elle pose aussi une question plus large sur l’avenir des relations internationales. Si des États comme la Corée du Nord utilisent des moyens détournés pour contourner les sanctions, détourner des fonds et espionner des infrastructures critiques à l’échelle mondiale, comment garantir la souveraineté numérique des nations et la sécurité des entreprises dans un monde de plus en plus interconnecté ?
Au cœur de cette stratégie, on trouve la GenAI, l’intelligence artificielle générative, dont les avancées fulgurantes ont ouvert des possibilités presque illimitées en matière de création de contenus crédibles. Ce sont précisément ces outils, conçus à l’origine pour accélérer les processus créatifs, qui sont aujourd’hui détournés pour fabriquer des identités numériques fictives, rédiger des CV adaptés à chaque offre d’emploi, passer des entretiens en vidéo, et même interagir avec des collègues, le tout sans jamais révéler la véritable nature des « employés ». Derrière les écrans, c’est en réalité une armée coordonnée d’agents nord-coréens qui œuvre à distance, avec un objectif clair : contourner les sanctions économiques imposées par la communauté internationale et alimenter les finances de Pyongyang.
« Ferme de laptops » : le nouveau visage de l’espionnage numérique
Le terme peut sembler anodin, presque trivial. Pourtant, les « fermes de laptops » désignent des structures logistiques discrètes mais essentielles à l’efficacité de cette stratégie. Installées dans des pays tiers — parfois même aux États-Unis — ces plateformes sont dirigées par des facilitateurs : des individus chargés de réceptionner les ordinateurs envoyés par les entreprises, de configurer les machines, de créer les accès aux services internes et d’assurer la coordination entre les travailleurs fictifs et leurs employeurs.
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En 2024, un de ces facilitateurs a été identifié sur le sol américain. Il pilotait un centre dans lequel il aidait une équipe de faux travailleurs nord-coréens à maintenir leur couverture professionnelle, tout en leur garantissant un accès sécurisé aux infrastructures de leurs entreprises clientes. Et ce cas n’est pas isolé. En 2025, les autorités ont démantelé un réseau basé en Caroline du Nord, à l’origine de l’infiltration de dizaines de « collaborateurs » dans des entreprises américaines. Derrière chaque faux profil, il ne s’agissait pas d’un individu isolé, mais d’un maillon dans une organisation structurée, avec des tâches réparties, des comptes simulés, et une discipline inspirée des services secrets.
Grâce à l’IA, un faux développeur nord-coréen peut désormais passer un entretien en visioconférence avec un deepfake vocal et visuel, sans éveiller les soupçons.
Le rôle central de l’IA dans ces opérations dépasse la simple rédaction de documents. Les plateformes de génération de CV, dotées d’algorithmes d’apprentissage profond, permettent d’ajuster chaque document aux exigences des offres ciblées. Les candidats fictifs utilisent aussi des outils de suivi de candidature pour identifier les opportunités les plus accessibles, contourner les filtres automatiques et maximiser leurs chances de réussite. Plus inquiétant encore : certains facilitateurs publient eux-mêmes de fausses offres d’emploi, dans le seul but de comprendre les critères de sélection des recruteurs et de perfectionner leurs faux profils.
Les entretiens, étape souvent perçue comme décisive dans un processus de recrutement, ne constituent plus un frein pour ces acteurs malveillants. Grâce aux progrès du deepfake, un candidat peut aujourd’hui apparaître en visioconférence avec un visage généré par IA, synchronisé en temps réel avec une voix artificielle. Le tout est géré depuis les fermes de laptops, où plusieurs opérateurs se répartissent les tâches techniques et sociales, allant même jusqu’à interagir avec des collègues sur Slack ou GitHub pendant les heures de bureau.
En s’appuyant sur des plateformes RH factices, les espions nord-coréens retournent les algorithmes de recrutement contre les entreprises elles-mêmes.
Les conséquences sont multiples et préoccupantes. D’un point de vue économique, ces travailleurs infiltrés génèrent des devises étrangères — parfois plusieurs milliers de dollars par mois — qui échappent aux sanctions. À titre d’exemple, un développeur freelance employé sur des projets blockchain peut facturer entre 80 et 120 dollars de l’heure, soit environ 75 à 112 euros de l’heure. En travaillant simultanément sur plusieurs projets à distance, un seul individu peut engranger plus de 20 000 dollars (environ 18 700 euros) par mois. En réalité, ce n’est pas un individu, mais une équipe entière qui se partage les tâches et les revenus.
Sur le plan sécuritaire, ces intrusions fragilisent les systèmes d’information des entreprises. Même sans accès direct à des données sensibles, un faux collaborateur peut introduire des portes dérobées, siphonner des bases de données, ou compromettre l’intégrité des logiciels développés. Pour les entreprises visées, il devient alors presque impossible de retracer les actions malveillantes tant les identités ont été soigneusement élaborées.
Un défi pour les ressources humaines et la cybersécurité
Face à cette sophistication, les responsables RH et les équipes de cybersécurité se retrouvent démunis. Les procédures de vérification traditionnelles — entretiens, contrôles de références, tests techniques — ne suffisent plus. Certains experts recommandent désormais d’intégrer des audits réguliers des postes en télétravail, de renforcer la vérification biométrique ou de développer des systèmes d’authentification comportementale. Mais chaque avancée dans la détection semble aussitôt contournée par de nouveaux outils d’IA, toujours plus efficaces et difficilement traçables.
Paradoxalement, ce sont parfois les outils de sécurité eux-mêmes qui sont exploités à l’envers. En testant leurs faux profils contre des algorithmes de filtrage automatique, les agents nord-coréens affinent leur stratégie jusqu’à obtenir un taux de réussite optimal. Chaque échec devient une donnée d’apprentissage. Ce jeu du chat et de la souris algorithmique transforme les plateformes RH en véritables laboratoires de la désinformation.
Les États-Unis ne sont pas les seuls touchés. L’Europe, l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient sont également ciblés. Des cas similaires ont été signalés en Allemagne, au Japon, et aux Émirats arabes unis, avec des modus operandi identiques. L’usage de VPN sophistiqués, l’obfuscation d’empreintes numériques et la segmentation géographique des connexions rendent l’attribution des faits extrêmement difficile. Les infrastructures de cloud sont utilisées pour dissimuler les mouvements de données et compartimenter les responsabilités.
Vers une militarisation numérique du télétravail
L’émergence des « Wagemoles », ces travailleurs clandestins manipulés par l’État nord-coréen, interroge la manière dont le monde du travail s’est transformé. Le télétravail, jadis perçu comme une libération des contraintes géographiques, devient une faille systémique. La promesse d’un recrutement mondial et diversifié se heurte à la réalité géopolitique : des régimes autoritaires exploitent les règles du jeu à leur avantage, tout en restant invisibles.
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Le terme « Wagemole », contraction de wage (salaire) et mole (taupe), évoque à la fois l’avidité financière et l’infiltration silencieuse. Il cristallise les dérives d’un monde numérique sans frontières, où la confiance repose sur des pixels et des métadonnées. Dans ce théâtre d’ombres, l’intelligence artificielle n’est plus seulement un outil, mais un personnage à part entière — parfois allié, parfois ennemi.
Si l’on ignore encore combien d’entreprises ont été infiltrées avec succès, les premières estimations font état de centaines d’opérations en cours, réparties sur tous les continents. Certaines sociétés, souvent des startups en pleine croissance, n’ont tout simplement pas les moyens de détecter de telles menaces. D’autres choisissent de garder le silence pour éviter les conséquences en termes d’image ou de responsabilité légale.
Dans un monde de plus en plus interconnecté, comment s’assurer que derrière l’écran se cache bien la personne que l’on croit embaucher ?
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Les pirates du groupe DragonForce affirment avoir volé les données de 20 millions de membres de la coopérative britannique Co-op, malgré les démentis initiaux de l’entreprise.
Alors que la cybersécurité est devenue un enjeu majeur pour les entreprises du monde entier, une nouvelle attaque d’envergure secoue le Royaume-Uni. Le géant britannique de la distribution, Co-op, a été victime d’un piratage informatique attribué au groupe DragonForce, un collectif notoire dans le milieu du rançongiciel. Ce dernier affirme avoir exfiltré d’importantes quantités de données sensibles, concernant à la fois des employés et des clients de l’entreprise. Malgré une communication initiale rassurante de la part de Co-op, les révélations faites à la BBC par les pirates eux-mêmes, accompagnées de preuves concrètes, jettent une lumière inquiétante sur l’ampleur réelle de la brèche.
DragonForce, connu pour ses opérations d’extorsion numérique, a contacté la BBC pour fournir des captures d’écran de son message initial envoyé au chef de la cybersécurité de Co-op. Ce message, daté du 25 avril, a été transmis via Microsoft Teams, une méthode de communication inhabituelle mais révélatrice du niveau d’infiltration atteint par le groupe. Dans un geste encore plus audacieux, les pirates ont ensuite tenté un appel direct au responsable de la sécurité de Co-op, cherchant vraisemblablement à forcer une négociation ou à démontrer leur contrôle sur les systèmes internes.
L’entreprise a dans un premier temps minimisé l’incident, déclarant qu’aucune donnée client ne semblait avoir été compromise. Mais quelques jours plus tard, face à l’accumulation de preuves, Co-op a dû reconnaître que des acteurs malveillants avaient bel et bien eu accès à des informations appartenant à des membres actuels et passés. Les pirates, quant à eux, affirment avoir mis la main sur les données de 20 millions de membres inscrits au programme de fidélité de Co-op — un chiffre que la société n’a pas confirmé, alimentant ainsi la confusion et les spéculations.
« Les pirates ont eu accès aux identifiants du personnel, à 10 000 dossiers clients, aux numéros de carte de membre, noms, adresses et coordonnées personnelles », rapporte la BBC.
Si l’on en croit les informations transmises par DragonForce, la portée de l’attaque dépasse de loin ce que l’on craignait. Les hackers disent avoir infiltré les équipes internes de l’entreprise, récupérant notamment les identifiants de connexion de plusieurs employés. Ils auraient aussi exfiltré au moins 10 000 dossiers clients contenant noms, adresses postales, adresses e-mail, numéros de téléphone et numéros de carte de membre Co-op. La BBC précise qu’elle a pu consulter un échantillon de ces données et qu’après vérification, celles-ci ont été détruites.
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Co-op a toutefois tenu à rassurer ses membres : selon un porte-parole, les informations volées n’incluraient ni les mots de passe, ni les coordonnées bancaires, ni les données de carte de crédit. Les informations relatives aux transactions ou aux services souscrits par les clients seraient également épargnées. Un soulagement relatif pour les consommateurs, mais qui ne dissipe pas l’inquiétude sur la gestion de la crise par l’entreprise.
Cette affaire relance le débat sur la transparence des entreprises victimes de cyberattaques. Car si Co-op a fini par admettre l’intrusion, son refus de confirmer l’ampleur exacte du vol de données alimente les doutes. Pour les experts en cybersécurité, cette stratégie de communication minimaliste est risquée. Elle nuit à la confiance des clients et pourrait exposer l’entreprise à des sanctions réglementaires, notamment dans le cadre du RGPD européen, qui impose des délais stricts et des obligations de notification en cas de fuite de données personnelles.
DragonForce, qui a également revendiqué une attaque récente contre M&S et affirmé avoir tenté de pirater Harrods, fonctionne selon un modèle bien rodé. Le groupe diffuse ses outils via un réseau d’affiliés, en échange d’un pourcentage sur les rançons obtenues. Cette approche de la cybercriminalité, qui rappelle les logiques de start-up, lui permet de multiplier les attaques tout en diversifiant ses cibles. Les experts estiment que le groupe est constitué majoritairement d’adolescents anglophones, animés à la fois par des motivations financières et une forme de défi idéologique envers les grandes entreprises.
Les canaux de communication utilisés par DragonForce, notamment Telegram et Discord, jouent un rôle central dans leur stratégie. Ils y diffusent les preuves de leurs attaques, publient des listes de victimes et parfois même des données volées, exerçant ainsi une pression publique sur les organisations ciblées. Cette tactique s’avère redoutablement efficace : l’exposition médiatique incite certaines entreprises à céder au chantage pour éviter que leurs informations confidentielles ne soient divulguées sur Internet.
La question de savoir si Co-op a reçu une demande de rançon demeure floue. L’entreprise ne s’est pas exprimée sur ce point, mais le message envoyé via Microsoft Teams laisse penser que les pirates cherchaient à ouvrir un canal de négociation. Refuser de répondre publiquement à cette question pourrait s’expliquer par le souhait de ne pas encourager d’autres attaques similaires, ou par la simple volonté de limiter les retombées médiatiques.
Au-delà du cas Co-op, cette cyberattaque illustre une évolution préoccupante du paysage numérique. Les cybercriminels n’hésitent plus à cibler des structures de grande envergure, à compromettre leurs systèmes internes et à se servir des médias pour amplifier leur pouvoir de nuisance. Dans un contexte où les données personnelles constituent un actif stratégique, les entreprises doivent redoubler de vigilance, investir dans des dispositifs de protection plus robustes et surtout adopter une posture de transparence active dès qu’une faille est détectée.
D’un point de vue juridique, le vol présumé de données de millions de clients pourrait entraîner des poursuites et des sanctions. Si le chiffre de 20 millions de personnes concernées venait à être confirmé, il s’agirait d’une des violations de données les plus importantes qu’ait connues le Royaume-Uni ces dernières années. À l’échelle européenne, les conséquences seraient tout aussi significatives, notamment en matière de régulation et de cybersécurité.
Dans ce climat tendu, les entreprises sont appelées à repenser leurs protocoles de réponse aux incidents, à renforcer la formation de leurs employés et à mettre en place des dispositifs de surveillance avancés. La collaboration avec les autorités judiciaires et les experts en cybersécurité devient également essentielle pour contenir les dégâts, identifier les auteurs et prévenir de nouvelles intrusions.
La cyberattaque contre Co-op agit donc comme un électrochoc. Elle met en lumière les failles d’un système encore trop vulnérable face à des pirates toujours plus organisés, inventifs et audacieux. Elle rappelle également aux consommateurs l’importance de la vigilance numérique : changer régulièrement ses mots de passe, surveiller ses relevés bancaires et être attentif aux communications inhabituelles sont devenus des gestes de prudence élémentaires.
Alors que les menaces numériques s’intensifient et que les groupes comme DragonForce gagnent en influence, une question essentielle demeure : comment les entreprises peuvent-elles regagner la confiance du public et garantir la sécurité de nos données dans un monde de plus en plus connecté ?
Harrods a confirmé une cyberattaque
Après des incidents similaires subis par M&S et Co-op, ce qui en fait le troisième grand détaillant britannique ciblé en quelques jours. Le grand magasin de luxe Harrods a confirmé la cyberattaque. « Nous avons récemment été confrontés à des tentatives d’accès non autorisé à certains de nos systèmes », a pu lire DataSecuritybreach.fr dans un communiqué publié par l’entreprise. « Notre équipe de sécurité informatique expérimentée a immédiatement pris des mesures proactives pour assurer la sécurité des systèmes et, par conséquent, nous avons restreint l’accès à Internet sur nos sites aujourd’hui.«
En réponse à l’attaque, l’entreprise a « restreint l’accès à Internet sur ses sites« , mais le site de Harrods est resté en ligne. Harrods n’a pas fourni de détails techniques sur les attaques, et il n’est pas clair s’il a subi une violation de données.
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Presque un an après la fuite massive de données médicales au Royaume-Uni, des centaines de milliers de patients restent sans réponse sur la nature des informations exposées par les cybercriminels.
Le 3 juin 2024, une cyberattaque d’une ampleur inédite frappait Synnovis, prestataire majeur de services de pathologie pour le National Health Service (NHS) à Londres. Derrière cette opération, le groupe de ransomware Qilin, connu pour ses tactiques de chantage numérique, avait réussi à infiltrer les systèmes du laboratoire et à s’emparer de données médicales critiques. Près d’un an plus tard, le silence qui entoure encore l’incident révolte les experts et inquiète les patients. Car malgré l’ampleur de la fuite, potentiellement plus de 900 000 personnes concernées, une majorité d’entre elles n’a toujours reçu aucune notification. Et certaines informations, comme des diagnostics de cancer ou d’infections sexuellement transmissibles, ont déjà été publiées sur le dark web.
Un silence inquiétant
Le scénario est digne d’un thriller numérique, mais il est bien réel. L’attaque, qui a paralysé une partie des activités de diagnostic sanguin dans les hôpitaux londoniens, a mis en lumière une vulnérabilité structurelle dans la gestion informatique du système de santé britannique. Si, dès les premières heures de la crise, l’urgence était d’ordre logistique, assurer les transfusions malgré la perte des systèmes de compatibilité sanguine, la question de la protection des données personnelles a rapidement émergé comme une problématique tout aussi cruciale.
Synnovis, à l’époque, avait indiqué avoir immédiatement lancé une procédure d’eDiscovery, un processus numérique d’analyse de contenu destiné à identifier les fichiers compromis et les personnes concernées. En septembre, soit trois mois après l’attaque, l’entreprise annonçait que le processus était « avancé« . Pourtant, au mois de mai suivant, aucun patient n’a été officiellement averti que ses données avaient été exposées.
Selon les résultats d’une analyse indépendante menée par la société CaseMatrix, spécialiste des violations de données, les documents volés contiennent des informations personnelles particulièrement sensibles. Il ne s’agit pas seulement de noms, de dates de naissance ou de numéros NHS. Des rapports médicaux, des formulaires de pathologie et d’histologie, qui détaillent les symptômes, les antécédents et les suspicions de maladies graves, font partie de la fuite.
« Les formulaires incluent des descriptions explicites de diagnostics liés à des cancers, des IST ou d’autres affections graves. Ces informations ont été publiées sur des forums accessibles aux cybercriminels« , alerte un analyste de CaseMatrix.
Le caractère profondément intime de ces données fait peser un risque évident sur les libertés individuelles, notamment en cas d’usurpation d’identité ou de stigmatisation. Pourtant, le droit britannique en matière de protection des données, notamment encadré par le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et ses déclinaisons nationales, est sans équivoque : les personnes dont les données sensibles ont été compromises doivent être informées « dans les plus brefs délais« , dès lors que la fuite présente un risque élevé pour leurs droits.
Des responsabilités diluées
Face à la pression médiatique et politique, Synnovis a maintenu une ligne défensive prudente. Dans ses rares déclarations, la société insiste sur la complexité de l’analyse des données volées et sur la nécessité de « confirmer avec certitude » les personnes concernées avant d’émettre toute notification. Mais cette prudence se heurte à l’impatience croissante des organisations partenaires et à l’incompréhension des patients.
Les NHS Trusts qui collaborent avec Synnovis, notamment Guy’s and St Thomas’ et King’s College Hospital, affirment qu’ils n’ont reçu aucune information concrète sur les fichiers les concernant. « Nous sommes toujours en attente des résultats du processus de découverte électronique« , explique l’un de leurs porte-parole, renvoyant systématiquement la responsabilité vers le prestataire de laboratoire.
Cette posture en cascade, où chacun renvoie la balle à l’autre, a pour effet direct une opacité préjudiciable pour les personnes concernées. Pour le régulateur britannique, l’Information Commissioner’s Office (ICO), il ne s’agit pas d’un simple retard administratif. Le non-respect de l’obligation d’information pourrait justifier des sanctions, notamment si la lenteur du processus d’analyse n’est pas jugée proportionnelle à la gravité de l’incident.
« Lorsqu’une violation entraîne la fuite de données médicales, les individus doivent être avertis sans attendre s’ils courent un risque important. Il en va de leur droit à la vie privée et à la sécurité », rappelle une directive de l’ICO.
Une crise sanitaire doublée d’une crise de confiance
La cyberattaque n’a pas seulement mis à mal la sécurité des données. Elle a également perturbé gravement les activités médicales quotidiennes du NHS. En juin et juillet 2024, plusieurs hôpitaux londoniens ont dû reporter des interventions chirurgicales en raison du manque de résultats de laboratoire disponibles. Le service de transfusion sanguine a dû, dans certains cas, recourir à des donneurs universels faute de pouvoir vérifier les groupes sanguins spécifiques. Cette gestion dans l’urgence a démontré à quel point l’écosystème médical dépend de ses infrastructures numériques.
Mais si la réponse opérationnelle semble avoir été progressivement restaurée, Synnovis affirme que ses systèmes critiques ont été reconstruits dès septembre, la question de la confiance dans les institutions médicales demeure. Le manque de communication proactive, le délai dans l’identification des victimes et l’absence d’accompagnement psychologique ou juridique renvoient à une crise éthique.
De nombreux patients, ayant appris l’existence de la fuite via les médias ou des forums spécialisés, vivent aujourd’hui dans l’angoisse. Certains craignent que des informations gênantes sur leur santé puissent être utilisées à des fins malveillantes. D’autres dénoncent un double standard : « Si c’étaient des données bancaires, tout le monde aurait été alerté en 48 heures« , déplore une patiente interrogée anonymement.
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Le coût humain de la cybersécurité négligée
Il est encore difficile d’estimer le coût total de la cyberattaque. Les pertes financières pour Synnovis n’ont pas été rendues publiques, mais les coûts liés à la restauration des systèmes, aux audits de sécurité et aux potentielles poursuites judiciaires pourraient atteindre plusieurs millions de livres. À cela s’ajoutent les dommages d’image, ainsi qu’un éventuel encadrement réglementaire plus strict de la part des autorités sanitaires britanniques.
Mais au-delà des aspects économiques, c’est le coût humain de cette négligence numérique qui soulève des inquiétudes. La santé, domaine parmi les plus sensibles en matière de données personnelles, reste une cible privilégiée des cybercriminels. Dans un monde où les dossiers médicaux sont de plus en plus numérisés, l’attaque contre Synnovis agit comme un signal d’alarme.
Les experts en cybersécurité soulignent la nécessité de revoir en profondeur les protocoles de protection et de réaction des établissements de santé. Former le personnel, renforcer les pare-feu, crypter les données à plusieurs niveaux : les solutions existent, mais nécessitent des investissements souvent repoussés.
Une alerte mondiale
L’incident Synnovis dépasse les frontières britanniques. Il s’inscrit dans une tendance mondiale préoccupante : l’explosion des cyberattaques contre les hôpitaux, cliniques et laboratoires. En 2023, des établissements en France, en Allemagne et aux États-Unis ont été pris pour cible, souvent avec des méthodes similaires de rançongiciel. Et les motivations des pirates vont bien au-delà du simple gain financier : les données de santé, revendues sur le dark web, valent plus cher que les numéros de cartes bancaires.
Alors que Synnovis affirme aujourd’hui que son processus d’analyse est « presque terminé » et qu’il prépare les notifications aux patients et aux organisations concernées, beaucoup s’interrogent : pourquoi tant de lenteur ? Et surtout, comment éviter que de tels scandales ne se reproduisent ?
« Dans un secteur aussi sensible, l’opacité n’est pas une option. Il faut restaurer la confiance, non seulement par des mots, mais par des actes« , souligne un avocat spécialisé en droit du numérique.
Quelle responsabilité collective face aux cybermenaces ?
La cyberattaque contre Synnovis met en lumière un paradoxe majeur : à mesure que la médecine progresse grâce au numérique, elle devient aussi plus vulnérable. Comment garantir la confidentialité et la sécurité des données médicales dans un système de santé soumis à des tensions budgétaires et à des transformations rapides ? Et quelle part de responsabilité incombe aux prestataires privés, aux autorités sanitaires et aux patients eux-mêmes dans cette nouvelle donne numérique ?
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Data Security Breach dévoile une méthode de manipulation SEO qui permet à des pirates de créer de toutes pièces des marques fictives et de les propulser artificiellement sur Google, générant ainsi revenus et fausse crédibilité.
Dans l’univers feutré mais redoutable du référencement en ligne, une méthode aux allures d’illusionnisme numérique fait parler d’elle. Baptisée MeatHead 2.0, cette stratégie revisitée d’un vieux procédé de spam marketing, permet à des cyber-entrepreneurs peu scrupuleux de construire de faux sites d’affiliation, puis d’imposer leur présence en tête des résultats Google. Le tout, sans backlinks coûteux ni campagnes publicitaires classiques. Grâce à un savant mélange de contenus postés sur des plateformes de confiance, de commentaires trompeurs et d’avis fictifs, ces pseudo-marques apparaissent comme légitimes aux yeux des internautes — et surtout de Google. Enquête sur une nouvelle frontière du black hat SEO où la crédibilité s’achète avec du vent.
L’illusion d’une notoriété : bâtir du vide qui rapporte
À première vue, le procédé pourrait sembler banal. Créer un site d’affiliation, inventer un produit fictif, publier quelques contenus… sauf que la stratégie est d’une redoutable efficacité car elle repose non pas sur le référencement traditionnel, mais sur la simulation d’un engouement viral. Le pirate, qui se cache derrière un pseudonyme, a choisi de nommer son produit imaginaire « 92829 », un prétendu complément cérébral. Aucun laboratoire, aucune étude, aucune existence légale ne le valide. Pourtant, lorsqu’un internaute tape ce nom dans Google, une avalanche de contenus rassurants et enthousiastes surgit.
Des articles Medium et Notion, des présentations sur SlideShare, des discussions Reddit et Quora, des avis Trustpilot truqués : tout converge vers un unique but — convaincre que 92829 est la dernière tendance en matière de musique. Et tout cela, en ne plaçant jamais le lien du site de vente dans les commentaires. Le génie de la méthode réside précisément là : faire croire à l’utilisateur qu’il découvre le produit par lui-même. L’effet est saisissant. Ce qui semble être une tendance authentique est en fait un décor de théâtre.
Le pirate n’essaie plus de référencer son site. Il transforme Google en complice d’un faux buzz savamment orchestré.
Le SEO artificiel : forcer l’autorité par la crédibilité feinte
Le cœur de la stratégie repose sur un concept que son concepteur appelle le « SEO artificiel ». Loin des techniques classiques qui nécessitent des mois de travail pour gagner la confiance des moteurs de recherche, cette méthode consiste à injecter directement des éléments de preuve sociale dans les zones les plus sensibles de l’algorithme : Reddit, Medium, YouTube, Quora, et autres sites très bien référencés. Les publications sont construites pour imiter un dialogue réel, un témoignage personnel, une anecdote sincère. À aucun moment, elles ne paraissent commerciales ou orientées.
En évoquant 92829 de façon subtile, sans lien ni appel à l’action évident, les pirates jouent sur le réflexe de curiosité naturelle des internautes. Et quand ces derniers lancent une recherche, ils tombent sur un écosystème entièrement artificiel, mais visuellement convaincant. Tous les chemins mènent alors à un unique site d’affiliation, déguisé en vitrine produit. Une fois sur place, le visiteur, rassuré par ce qu’il a vu, clique, achète, et se retrouve sans le savoir acteur d’une fraude informationnelle bien huilée.
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Les outils de la supercherie : plateforme par plateforme
La réussite de cette méthode repose sur l’utilisation méthodique de plateformes populaires et bien référencées. Un site Google, simple à créer et rapidement indexé, sert de première accroche. Il donne un vernis « objectif » à l’analyse. Puis viennent les témoignages déguisés sur Notion, présentés comme des journaux intimes d’étudiants ou de jeunes actifs. Sur Medium, les articles se font passer pour des récits de transformation de vie, racontant le passage du Modafinil à 92829.
Sur Reddit, les conversations sont soigneusement scénarisées : un faux utilisateur pose une question anodine, un autre, souvent la même personne, y répond avec enthousiasme, d’autres comptes interviennent pour renforcer la crédibilité. Le ton est toujours mesuré, jamais trop enthousiaste pour éviter la suspicion. Enfin, sur Trustpilot, une avalanche d’avis 5 étoiles complète le tableau. Cette accumulation de signaux positifs force l’algorithme de Google à croire à la légitimité du produit.
En une recherche Google, l’internaute est confronté à un miroir déformant où chaque reflet confirme ce qu’il n’a pas encore décidé de croire.
Un écosystème de l’illusion, pensé pour durer
La force de la méthode MeatHead 2.0, dans sa version 2025, réside dans sa pérennité. Une fois les contenus publiés, ils demeurent souvent en ligne pendant des années, générant un flux régulier de trafic. L’auteur affirme avoir gagné plus de 21 000 $ (environ 19 500 €) en deux ans grâce à un seul de ces sites. Et ce, sans jamais le mettre à jour. Les commentaires laissés dans les vidéos TikTok, les forums Discord ou les chaînes YouTube alimentent un brouhaha constant qui entretient l’illusion d’un bouche-à-oreille naturel.
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Dans le jargon des référenceurs, on parle de « marque blanche instantanée » : une entité sans substance réelle, mais dont la présence numérique suffit à lui créer un marché. L’internaute, perdu dans cette constellation de signaux positifs, ne soupçonne pas qu’il est en train de réagir à une mise en scène orchestrée de toutes pièces. Il achète, convaincu d’avoir fait un choix informé. Ce qu’il voit n’est pas un produit, c’est une fiction de produit, portée par une fiction de communauté.
Une stratégie à la frontière de la légalité
La méthode MeatHead 2.0 n’est pas simplement amorale : elle flirte dangereusement avec la légalité. Usurpation d’identité d’entreprise, manipulation de la preuve sociale, diffusion de fausses informations commerciales… les fondements juridiques de cette stratégie sont fragiles. Pourtant, dans les interstices du web, là où la régulation peine à suivre l’inventivité des pirates, ces pratiques prospèrent. Les plateformes concernées, bien qu’averties, n’ont pas les moyens de détecter chaque faux commentaire, chaque faux profil, chaque critique déguisée.
La lutte contre ce type de manipulation repose sur un équilibre délicat entre modération algorithmique et vérification humaine. Mais tant que le système repose sur la confiance dans les signaux communautaires, ces attaques réussiront à se faufiler. Le pirate n’attaque pas frontalement Google ; il le trompe, l’utilise, le rend complice involontaire de ses profits. Et ce faisant, il remet en question la capacité même du web à séparer le vrai du faux.
À l’heure où la confiance numérique devient un enjeu majeur, la méthode MeatHead 2.0 révèle une faille préoccupante dans l’architecture du référencement web. Si une marque peut être inventée et rendue crédible par quelques contenus habiles, quelle valeur accorder à ce que nous voyons en ligne ? Et demain, qui fabriquera notre réalité numérique ?
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Une faille critique dans un outil de cybersécurité de pointe a permis à des cybercriminels d’infiltrer des systèmes protégés. Et cette fois, ils n’ont même pas eu besoin d’un logiciel malveillant sophistiqué.
Début 2025, l’équipe Stroz Friedberg d’Aon, spécialisée dans l’investigation numérique post-incident, a révélé une technique d’intrusion particulièrement ingénieuse exploitant une faiblesse dans le processus de mise à jour du logiciel SentinelOne, un des leaders mondiaux des solutions EDR (Endpoint Detection and Response).
Baptisée BYOI (Bring Your Own Installer) cette méthode permet aux hackers malveillants de contourner la protection normalement très rigoureuse des agents de sécurité SentinelOne. Le plus troublant : ils utilisent l’installateur légitime du logiciel lui-même, sans injecter de code malveillant tiers ni manipuler de pilotes suspects.
Quand l’outil de défense devient une porte d’entrée
L’affaire débute lors de l’analyse d’un incident sur un réseau d’entreprise compromis. Les enquêteurs de Stroz Friedberg découvrent que les cybercriminels ont utilisé un installeur authentique de SentinelOne pour lancer leur attaque. En interrompant le processus d’installation au moment précis où les services système sont temporairement désactivés, les pirates ont pu désactiver brièvement la protection sans être détectés. C’est pendant cette fenêtre critique, avant la fin de l’installation, qu’ils ont activé un ransomware sur la machine cible.
Ce contournement ne nécessite ni élévation supplémentaire de privilèges ni l’injection d’éléments suspects. Tout repose sur l’exploitation minutieuse d’un comportement du logiciel de sécurité lui-même. La clé : des droits administratifs déjà obtenus, souvent grâce à une vulnérabilité préalable dans l’infrastructure du client.
Aucun composant malveillant détecté : un cauchemar pour les SOC
L’un des aspects les plus déconcertants de cette méthode est sa discrétion. Contrairement aux attaques habituelles contre les solutions EDR, elle ne laisse pas de trace évidente. Aucun composant externe, aucun fichier douteux à analyser, juste un installateur signé et une séquence bien orchestrée. C’est un cauchemar pour les centres opérationnels de sécurité (SOC) qui s’appuient sur des alertes comportementales ou la détection d’artefacts malveillants.
Selon leurs conclusions, la faille est présente dans de nombreuses versions du logiciel SentinelOne et ne dépend pas d’un patch ou d’une configuration spécifique. Cela signifie que sans mesure proactive, de nombreux systèmes restent vulnérables.
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Un paramètre critique… désactivé par défaut
Informée de la situation, SentinelOne a réagi rapidement. Un correctif n’étant pas suffisant pour pallier une faille procédurale, l’éditeur a recommandé aux clients d’activer l’option « Online Authorization ». Cette fonctionnalité, désactivée par défaut, impose une validation depuis la console de gestion avant toute modification importante de l’agent : installation, désinstallation ou rétrogradation.
Mais malgré la diffusion de cette consigne de sécurité essentielle, les chercheurs de Stroz Friedberg ont constaté lors de leurs tests que nombre d’organisations n’avaient pas appliqué cette recommandation. Faute de cette protection, la brèche reste ouverte. Autrement dit, même après la médiatisation du risque, les attaquants peuvent toujours l’exploiter dans des infrastructures mal configurées.
Certaines entreprises n’ont toujours pas activé l’option de validation en ligne, maintenant ainsi une vulnérabilité connue dans leurs systèmes.
L’éditeur SentinelOne a également partagé les détails techniques de la faille avec d’autres acteurs majeurs du secteur EDR pour limiter les risques de reproduction du scénario dans d’autres environnements. Car si l’approche BYOI s’avère efficace contre un géant comme SentinelOne, elle pourrait potentiellement être adaptée à d’autres logiciels similaires, si ceux-ci ne vérifient pas rigoureusement l’intégrité des processus d’installation.
Des leçons amères pour la cybersécurité d’entreprise
Cette affaire illustre avec force un principe trop souvent négligé en cybersécurité : la confiance dans les composants « légitimes » ne suffit pas. Le simple fait qu’un logiciel soit signé, officiel et éprouvé ne garantit pas qu’il ne puisse pas être détourné à des fins malveillantes.
En l’occurrence, les attaquants ont su repérer un moment précis de vulnérabilité transitoire – un court instant où la protection est suspendue pour faciliter une mise à jour, et en tirer parti. Ce type d’attaque, qui repose plus sur l’ingéniosité que sur l’arsenal technique, s’inscrit dans une tendance croissante de détournement des processus systèmes ou applicatifs standard. On l’observe déjà dans les attaques de type living off the land (LOL), où les outils Windows natifs sont utilisés à des fins malveillantes.
Avec BYOI, cette logique franchit une nouvelle étape. Non seulement l’attaquant n’utilise pas d’outil externe, mais il détourne précisément le mécanisme censé renforcer la sécurité du système. Le fait que la faille soit indépendante de la version du logiciel amplifie le risque.
Un signal d’alarme pour les administrateurs IT
Si la réactivité de SentinelOne est à saluer, la véritable faiblesse mise en lumière ici est humaine. Une simple option à activer, une case à cocher, suffisait à bloquer l’attaque. Mais comme souvent, par manque d’information, de vigilance ou de priorisation, cette mesure n’a pas été mise en œuvre dans toutes les entreprises concernées.
Cela renvoie à un enjeu fondamental : la gestion de la configuration et la gouvernance de la sécurité. Dans un monde où les attaques deviennent de plus en plus furtives, les protections les plus efficaces ne sont rien sans une bonne hygiène de configuration.
D’autant plus que les campagnes de ransomwares continuent de cibler les entreprises de toute taille, avec des demandes de rançon atteignant parfois plusieurs millions de dollars (soit plusieurs millions d’euros), et des conséquences opérationnelles graves, voire paralysantes.
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Un avenir où chaque installateur sera suspect ?
La technique BYOI s’ajoute à une liste déjà longue de stratégies sophistiquées de contournement des systèmes de défense. Si elle est aujourd’hui maîtrisée grâce aux mesures proposées par SentinelOne, elle pourrait bien inspirer d’autres cybercriminels, adaptant le concept à d’autres outils de sécurité.
En cybersécurité, l’innovation n’est pas l’apanage des défenseurs. Chaque faille exploitée rappelle l’importance de combiner rigueur opérationnelle, veille constante et collaboration sectorielle. Car si les outils deviennent la cible, alors les méthodes de sécurisation doivent aller au-delà de la simple détection d’anomalies.
Dans ce contexte, comment garantir la confiance dans les outils censés protéger les systèmes, lorsque ceux-ci peuvent eux-mêmes devenir des vecteurs d’attaque ?
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Un clic, une carte volée. Derrière chaque lien frauduleux, une machine bien huilée siphonne les données de millions d’utilisateurs à travers le monde.
Depuis 2023, une opération de cyberfraude d’une ampleur inédite s’est déployée dans l’ombre, orchestrée à travers une plateforme méconnue du grand public : Darcula. En seulement sept mois, ce système automatisé et tentaculaire a permis à des cybercriminels de subtiliser les données de près de 884 000 cartes de paiement, en attirant plus de 13 millions d’internautes vers des pages frauduleuses. Son fonctionnement repose sur un service de phishing par abonnement, qui fournit à ses clients une panoplie complète d’outils pour escroquer à grande échelle. L’arme principale : des SMS déguisés en notifications administratives ou livraisons fictives. Ce nouveau visage du phishing, plus crédible et insidieux que jamais, expose les failles d’un monde numérique où la géographie ne protège plus personne.
Ce qui distingue Darcula des vagues de phishing classiques, c’est son degré d’industrialisation. La plateforme ne se contente pas de fournir un kit de base pour escrocs du dimanche. Elle propose une véritable infrastructure clé en main, avec interface utilisateur, tableau de bord centralisé, et une assistance technique digne des services professionnels. En clair, tout individu doté d’un minimum de compétences peut, contre un abonnement, devenir opérateur de cette fraude planétaire. Cette démocratisation de la cybercriminalité à grande échelle brouille les pistes et rend la lutte d’autant plus complexe pour les autorités.
L’étude conjointe réalisée par des médias spécialisés et la société norvégienne Mnemonic a révélé une cartographie saisissante de ce système globalisé. Actif dans plus de cent pays, Darcula exploite près de 20 000 domaines frauduleux qui usurpent les marques les plus connues, des opérateurs téléphoniques aux services postaux, en passant par les banques et plateformes de commerce en ligne. Ces domaines sont utilisés pour piéger les internautes via des messages bien ficelés, envoyés en masse grâce à des fermes SIM automatisées et des modems configurés pour inonder le monde de fausses alertes.
Darcula s’appuie sur un écosystème sophistiqué de 20 000 faux domaines actifs, capables d’imiter à la perfection les plus grandes marques mondiales.
L’un des éléments centraux de l’opération est un framework malveillant baptisé Magic Cat, une structure logicielle modulaire conçue pour générer automatiquement des pages de phishing personnalisées. Ce code, qui permet une mise en ligne rapide de faux sites imitant n’importe quel service légitime, serait l’œuvre d’un développeur chinois originaire du Henan. Bien que l’entreprise à laquelle il est affilié ait démenti toute implication, arguant qu’elle se contente de créer des outils de webdesign, la chronologie des événements suggère une autre réalité. Peu après ces déclarations publiques, une nouvelle version de Magic Cat a refait surface sur le darknet, dotée de fonctionnalités encore plus avancées.
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La force de Darcula réside également dans sa capacité à évoluer. En février 2025, la plateforme s’est enrichie de services inédits, tels que la création de cartes bancaires virtuelles ou encore l’intégration de modes furtifs. Mais c’est en avril de cette même année qu’un cap technologique a été franchi avec l’introduction d’un réseau neuronal génératif. Ce dernier permet de produire, en quelques secondes, des scénarios de fraude hautement personnalisés, dans n’importe quelle langue, adaptés à la culture, au contexte économique et aux habitudes numériques de la cible.
Ce raffinement des méthodes a pour conséquence directe un taux de conversion dramatique : les victimes ne se doutent de rien, même après avoir cliqué, tant l’illusion est parfaite. Ce n’est qu’une fois leur compte vidé ou leur carte bloquée qu’elles découvrent l’étendue du piège. Les escrocs, eux, disposent d’un canal de revente sécurisé et de circuits de blanchiment anonymes, rendus possibles par les crypto-monnaies et des places de marché fermées sur Telegram.
Le réseau Darcula s’appuie sur des IA génératives pour produire des campagnes de phishing localisées, parfaitement adaptées à chaque cible.
Sur ces forums clandestins, des échanges constants ont été observés : tutoriels pour novices, résultats financiers partagés en captures d’écran, ventes de lots de données bancaires, ou encore recommandations de fournisseurs pour le matériel logistique. Parmi les images récupérées par les chercheurs, on retrouve des photographies de véritables usines de fraude, avec rangées de modems, ordinateurs alignés, et cartes SIM empilées par centaines. Cette réalité, longtemps cantonnée à la fiction cyberpunk, est désormais bien tangible.
Les chercheurs ont pu identifier environ 600 opérateurs ayant utilisé les services de Darcula. Une grande partie d’entre eux opèrent par proxy, en sous-traitant certaines fonctions ou en revendant les accès à des tiers, ce qui complexifie encore le travail des enquêteurs. Malgré cela, tous les éléments collectés ont été transmis aux services de police internationaux, notamment Europol et Interpol, dans l’espoir de remonter la chaîne de responsabilités. Mais dans un monde où un simple clic peut franchir des frontières, où les attaques proviennent d’ordinateurs fantômes répartis sur cinq continents, la réponse judiciaire reste lente et inadaptée à la fluidité des cyberattaques.
Pour les entreprises et les particuliers, le principal levier de défense reste la vigilance. Aucun antivirus, aussi sophistiqué soit-il, ne peut empêcher un utilisateur de cliquer sur un lien s’il pense qu’il provient de sa banque ou d’un service de livraison. C’est là toute la perversité du système Darcula : il n’exploite pas une faille technique, mais humaine. Le doute, l’urgence, la peur de la sanction ou l’attente d’un colis sont des émotions que l’algorithme sait activer au bon moment, avec la bonne formulation.
À mesure que les frontières entre réalité et simulation s’estompent, il devient plus difficile de distinguer le vrai du faux. L’industrialisation du phishing, soutenue par des intelligences artificielles toujours plus persuasives, marque une rupture dans l’histoire de la cybersécurité. Elle démontre que la guerre numérique ne se joue plus entre des experts cachés dans l’ombre, mais entre chaque individu connecté et des systèmes conçus pour le tromper, jusqu’au moindre détail.
Reste à savoir comment les États, les entreprises et les citoyens parviendront à reprendre le contrôle de cet espace numérique devenu si vulnérable. La question est d’autant plus cruciale que des plateformes comme Darcula ne cessent de se perfectionner, chaque mois, dans une course à l’efficacité et à l’invisibilité. Dans un avenir proche, verrons-nous apparaître des campagnes de fraude totalement automatisées, adaptables en temps réel au profil psychologique de chaque cible ?
Et si la prochaine guerre mondiale ne se faisait plus sur terre, ni dans l’espace, mais par message interposé, à travers des clics silencieux et invisibles ?
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Microsoft franchit une nouvelle étape dans la sécurité numérique : désormais, tous les nouveaux comptes seront créés sans mot de passe par défaut.
La firme de Redmond poursuit sa révolution en matière de cybersécurité. À l’heure où les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées, Microsoft entend bien se positionner à l’avant-garde d’une nouvelle ère sans mot de passe. Depuis mars, l’entreprise a commencé à déployer une interface de connexion repensée, pensée pour une authentification plus fluide, plus rapide, et surtout plus sûre. Désormais, tous les nouveaux comptes Microsoft seront créés sans mot de passe par défaut, une décision stratégique destinée à limiter drastiquement les attaques par hameçonnage, la force brute ou le bourrage d’identifiants. Une transformation majeure qui pourrait bien signer la fin du règne du mot de passe.
Dans les coulisses de cette évolution, un constat simple : les mots de passe ne sont plus adaptés à la menace. Ils sont oubliés, réutilisés, faibles ou partagés. Et, surtout, ils sont devenus une cible de choix pour les cybercriminels. En s’appuyant sur les clés d’accès – ces identifiants chiffrés et biométriques intégrés aux appareils modernes – Microsoft propose une alternative plus sécurisée, mais aussi plus intuitive. Grâce à cette technologie, l’utilisateur pourra se connecter avec son empreinte digitale, la reconnaissance faciale ou un code PIN local, sans jamais avoir à saisir un mot de passe classique. Ce changement, qui commence avec les nouveaux comptes, s’étendra aussi aux utilisateurs existants, qui pourront choisir de supprimer définitivement leur mot de passe depuis les paramètres de leur compte.
Dans une déclaration conjointe, Joy Chik, présidente de l’identité et de l’accès réseau chez Microsoft, et Vasu Jakkal, vice-président de la sécurité, expliquent que cette simplification de l’expérience utilisateur s’inscrit dans une vision à long terme. Microsoft veut encourager une adoption massive des passkeys, en les rendant non seulement plus sécurisées, mais également plus simples à utiliser au quotidien. Dès la première connexion, les utilisateurs seront incités à créer leur propre clé d’accès, qui leur permettra ensuite de se reconnecter rapidement et en toute sécurité, sans manipulation fastidieuse.
Les nouveaux utilisateurs disposeront de plusieurs options pour se connecter à leur compte sans mot de passe, et n’auront plus besoin d’en saisir un.
Ce changement de paradigme ne se limite pas à un simple ajustement ergonomique. Il répond à une problématique de fond : celle de la protection des données personnelles dans un environnement numérique où les menaces se multiplient. Le bourrage d’identifiants, technique consistant à tester en masse des combinaisons d’identifiants dérobés, représente à lui seul un des vecteurs d’attaque les plus fréquents. Supprimer les mots de passe, c’est donc aussi priver les hackers de leur outil principal.
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Dans ce contexte, les passkeys apparaissent comme un standard d’avenir. Basées sur le protocole FIDO2, soutenu par des acteurs majeurs comme Apple, Google ou Microsoft, ces clés numériques lient l’identifiant à l’appareil de l’utilisateur et ne quittent jamais ce dernier. Ainsi, même en cas de compromission d’un serveur, aucune information exploitable ne peut être réutilisée ailleurs. Un bond en avant en termes de sécurité, mais aussi de praticité, puisque ces systèmes permettent une connexion quasi instantanée, sans effort cognitif.
Selon les données internes partagées par Microsoft, les premières phases de test ont déjà démontré une adoption prometteuse. En réduisant l’usage du mot de passe de plus de 20 %, la firme indique que les utilisateurs sont non seulement plus enclins à opter pour une clé d’accès, mais qu’ils apprécient également une expérience de connexion plus fluide. Un indicateur clé alors que l’entreprise prépare la disparition progressive du mot de passe traditionnel à moyen terme.
« À mesure que davantage de personnes utilisent Passkey, le nombre d’authentifications par mot de passe continuera de diminuer jusqu’à ce que nous puissions progressivement supprimer complètement la prise en charge des mots de passe.«
Mais ce tournant pose aussi des questions essentielles. Quels sont les risques si l’appareil biométrique est volé ou compromis ? Que se passe-t-il en cas de perte d’accès physique à son téléphone ou à son ordinateur ? Microsoft, tout comme les autres membres de l’Alliance FIDO, assure avoir intégré des mécanismes de récupération robustes, via des sauvegardes chiffrées dans le cloud, des options secondaires d’authentification ou des dispositifs de secours. Toutefois, l’adhésion massive à ce modèle dépendra de la capacité des entreprises à convaincre le grand public que la sécurité est non seulement renforcée, mais aussi durable et résiliente face à de nouveaux types de menaces.
L’initiative de Microsoft intervient dans un contexte où la guerre contre les mots de passe s’intensifie. Apple, de son côté, a intégré les passkeys à ses systèmes iOS et macOS, permettant une synchronisation entre les appareils via le trousseau iCloud. Google a également activé par défaut la connexion par clé d’accès sur ses services phares, tels que Gmail et YouTube. Ensemble, ces géants du numérique tentent d’imposer une norme mondiale qui mettrait fin aux pratiques actuelles jugées obsolètes.
La dimension économique n’est pas à négliger. La cybersécurité représente un marché colossal, estimé à plus de 170 milliards d’euros en 2024. En s’engageant dans cette voie, Microsoft entend se positionner comme leader d’une nouvelle génération de solutions de sécurité intégrées. La suppression du mot de passe s’inscrit ainsi dans une stratégie plus large, qui mise sur l’intelligence artificielle, la protection proactive des identités numériques et une architecture « zero trust », où chaque connexion est vérifiée indépendamment du contexte.
Mais l’entreprise devra relever plusieurs défis : assurer la compatibilité avec l’ensemble de l’écosystème numérique, convaincre les utilisateurs réticents au changement, et garantir une continuité de service même en cas de perte ou de dysfonctionnement des dispositifs d’authentification biométrique. Autant de conditions indispensables pour que cette transition vers un monde sans mot de passe ne devienne pas une source de frustration, mais bien une avancée tangible vers un internet plus sûr.
Microsoft ouvre donc un nouveau chapitre de l’histoire numérique, dans lequel le mot de passe, pilier de la cybersécurité depuis plus d’un demi-siècle, pourrait devenir un vestige du passé. Une révolution discrète mais déterminante, qui pourrait redéfinir nos usages quotidiens et notre rapport à l’identité numérique.
Alors que les autres grands acteurs du numérique suivent la même trajectoire, une question demeure : les utilisateurs sont-ils prêts à abandonner définitivement le mot de passe au profit d’un futur biométrique ? Perdre un mot de passe est certes gênant, mais se remplace ! Se faire voler sa personne numérique, est une toute autre histoire.
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Les failles zero-day continuent de menacer la cybersécurité mondiale : en 2024, 75 vulnérabilités inédites ont été exploitées, principalement à des fins de cyber espionnage, selon Google Threat Intelligence Group.
Alors que la technologie progresse à une vitesse fulgurante, les failles de sécurité persistent, souvent invisibles jusqu’à ce qu’elles soient utilisées pour infiltrer des systèmes critiques. Dans son dernier rapport, le Google Threat Intelligence Group (GTIG) tire la sonnette d’alarme : 75 vulnérabilités zero-day ont été activement exploitées en 2024.
Ce chiffre marque une baisse par rapport à l’année précédente, qui en avait comptabilisé 97, mais il reste supérieur aux 63 failles de 2022. Plus inquiétant encore, plus de la moitié de ces vulnérabilités ont été utilisées à des fins de cyber espionnage, soulignant la manière dont les conflits géopolitiques se transposent désormais dans l’espace numérique.
La vulnérabilité zero-day, rappelons-le, désigne une faille de sécurité logicielle inconnue du développeur au moment de son exploitation. Elle offre aux attaquants une opportunité précieuse : agir sans être détectés, avant même qu’un correctif ne soit envisagé. Ce type d’attaque est particulièrement prisé des groupes étatiques et des acteurs sophistiqués, car il permet un accès furtif et souvent prolongé à des systèmes informatiques sensibles. Le rapport de GTIG met en évidence une tendance qui ne faiblit pas : les attaques par zero-day, bien qu’en légère baisse cette année, suivent une courbe ascendante sur le long terme, signe d’une menace de plus en plus structurée.
Plus de la moitié des failles exploitées pour l’espionnage numérique
En 2024, 56 % des exploits zero-day visaient des plateformes destinées aux utilisateurs finaux : navigateurs, appareils mobiles et systèmes d’exploitation de bureau. Les pirates informatiques exploitent ces points d’entrée pour accéder aux informations personnelles, aux communications sensibles et aux environnements professionnels. Malgré une diminution notable des attaques ciblant les navigateurs (passées de 17 à 11) et les appareils mobiles (de 17 à 9), les systèmes d’exploitation de bureau, en particulier Windows, sont de plus en plus exposés, avec 22 failles contre 17 l’année précédente.
Cette évolution n’est pas anodine. Comme le souligne le rapport de GTIG, Windows reste omniprésent dans les usages domestiques et professionnels, faisant de lui une cible de choix pour les attaquants. La popularité d’un logiciel devient alors sa faiblesse, car elle garantit aux pirates un champ d’action étendu et des bénéfices potentiels considérables.
« Les vulnérabilités zero-day ne sont pas seulement des anomalies techniques, elles sont devenues des armes numériques dans des conflits à grande échelle. »
Le lien entre les failles zero-day et le cyber espionnage est aujourd’hui largement établi. En 2024, cinq vulnérabilités ont été attribuées à des groupes liés à la Chine, cinq autres à des groupes nord-coréens, tandis que les clients de fournisseurs commerciaux de logiciels espions ont exploité huit failles. Ces chiffres mettent en lumière une collaboration croissante entre acteurs privés et étatiques dans le domaine de l’espionnage numérique. La frontière entre cybercriminalité et guerre de l’information devient de plus en plus floue, et les vulnérabilités zero-day en sont les instruments principaux.
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Des cibles de plus en plus professionnelles
L’autre constat marquant du rapport réside dans la proportion croissante de failles visant spécifiquement les environnements professionnels. Sur les 75 failles recensées, 33 (soit 44 %) ciblaient des outils et infrastructures utilisés en entreprise. Parmi celles-ci, 20 vulnérabilités touchaient directement des logiciels de sécurité ou des périphériques réseau, comme les firewalls ou les passerelles VPN. Ces systèmes jouent un rôle central dans la protection des données et l’isolation des réseaux d’entreprise. Leur compromission offre aux attaquants une porte d’entrée directe et souvent difficile à détecter vers l’ensemble d’un système.
Les vulnérabilités dans des produits tels qu’Ivanti Connect Secure VPN, Cisco Adaptive Security Appliance ou encore PAN-OS de Palo Alto Networks illustrent à quel point même les outils censés protéger les entreprises peuvent devenir leurs points faibles. La sophistication des attaques ne cesse d’augmenter, les pirates misant sur des exploits uniques, courts et efficaces, qui leur évitent de devoir construire des chaînes d’attaque complexes.
Plus de 60 % des failles zero-day ciblant les entreprises en 2024 ont été trouvées dans des logiciels de sécurité ou des équipements réseau.
Selon Casey Charrier, analyste senior chez GTIG, « l’exploitation des vulnérabilités zero-day continue de croître à un rythme lent mais régulier« . Toutefois, il souligne également un élément encourageant : les efforts des fournisseurs semblent commencer à porter leurs fruits. De nombreux produits autrefois très ciblés par les attaquants sont aujourd’hui moins vulnérables, preuve que les investissements dans la détection proactive et les audits de sécurité portent leurs fruits. Cette tendance positive reste cependant fragile, car les attaquants adaptent rapidement leurs méthodes pour contourner les nouvelles protections.
Les logiciels espions commerciaux, un marché en expansion
Un facteur préoccupant réside dans l’implication croissante de fournisseurs de logiciels espions commerciaux. Ces acteurs privés proposent des outils puissants à des clients qui n’ont ni les ressources techniques ni l’expertise nécessaires pour développer leurs propres solutions de piratage. Ce modèle commercialise la cyberattaque, la rend accessible et démultiplie les risques.
En exploitant des failles zero-day, ces clients peuvent surveiller des cibles politiques, économiques ou personnelles sans laisser de traces apparentes. Le marché des logiciels espions, souvent légitimé sous couvert de sécurité nationale ou de lutte contre le crime, échappe encore à une régulation efficace à l’échelle internationale. Cette absence de cadre juridique clair alimente l’impunité de nombreux acteurs.
Le marché des logiciels espions commerciaux facilite l’accès aux failles zero-day pour des acteurs non étatiques, rendant les cyberattaques plus fréquentes et plus difficiles à attribuer.
À mesure que les attaques gagnent en discrétion et en sophistication, la détection des failles devient une course contre la montre. Une vulnérabilité zero-day peut rester indétectée pendant des semaines, voire des mois, pendant lesquels les attaquants peuvent siphonner des données sensibles ou cartographier les réseaux entiers. Une fois révélées, ces failles doivent être comblées en urgence, mais le délai entre la découverte et le déploiement du correctif laisse souvent un espace d’exploitation critique.
Un équilibre fragile entre progrès technologique et sécurité
La baisse modérée du nombre total de vulnérabilités zero-day exploitées en 2024 ne doit pas masquer la réalité : la menace reste constante, alimentée par des enjeux géopolitiques, économiques et technologiques. Les acteurs malveillants n’ont jamais été aussi nombreux, ni aussi bien équipés. La multiplication des objets connectés, la complexité croissante des infrastructures logicielles et la dépendance numérique des entreprises rendent la tâche des défenseurs toujours plus difficile.
Pourtant, des signes encourageants apparaissent. Les fournisseurs redoublent d’efforts pour renforcer leurs produits, intégrer la sécurité dès la phase de conception, et réagir plus rapidement aux menaces émergentes. L’analyse proactive des comportements suspects, le partage d’informations entre chercheurs en cybersécurité et la transparence des éditeurs en matière de failles corrigées sont autant de leviers à développer.
Reste à savoir si ces efforts suffiront à endiguer la prochaine vague d’attaques.
Face à une menace aussi insidieuse que les failles zero-day, comment les entreprises et les gouvernements peuvent-ils bâtir une cybersécurité réellement résiliente ? En France, une école, l’OTERIA Cyber School, a lancé un cursus dédié aux failles et à la recherche de solution. Idée à suivre !
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La Russie renforce son contrôle sur les protocoles de chiffrement étrangers utilisés dans les réseaux VPN, en élargissant massivement sa « liste blanche » et en plaçant les entreprises sous une surveillance technologique toujours plus étroite.
Avec une multiplication par six du nombre d’adresses IP autorisées sur sa « liste blanche », Roskomnadzor, le régulateur russe des communications, accentue sa pression sur les entreprises utilisant des technologies de chiffrement étrangères. Derrière cette démarche, officiellement justifiée par la cybersécurité, se cache un mouvement plus large vers un Internet souverain, aligné sur les standards russes. Les sociétés, prises en étau entre la conformité réglementaire et la nécessité de maintenir des opérations efficaces, tentent d’obtenir l’aval du Centre de surveillance pour continuer à utiliser des VPN. Ce durcissement des politiques numériques s’inscrit dans une stratégie plus globale visant à affaiblir les outils permettant de contourner la censure et à renforcer le contrôle des flux d’information.
Le paysage numérique russe continue de se redessiner sous l’impulsion de Roskomnadzor (RKN), l’autorité de régulation des télécommunications, qui impose un encadrement toujours plus strict de l’utilisation des technologies de chiffrement étrangères. En quelques mois à peine, la fameuse « liste blanche » tenue par le Centre de surveillance et de contrôle du réseau de communications publiques (CMCN), un organe rattaché à Roskomnadzor, a explosé en volume : elle recense désormais 75 000 adresses IP, contre seulement 12 000 l’année précédente. Cette liste, qui fonctionne comme une zone d’exclusion des futures restrictions, devient un outil central de la politique de cybersurveillance russe.
« L’inclusion dans la liste blanche est devenue un impératif vital pour les entreprises qui souhaitent continuer à utiliser des solutions techniques non russes. »
Les entreprises russes, confrontées à l’impossibilité technique ou économique d’abandonner certains protocoles de chiffrement occidentaux, se résolvent à déclarer leurs systèmes auprès des autorités pour éviter des interruptions de service. Le CMCN leur demande de justifier l’usage de ces protocoles, de fournir les adresses IP concernées ainsi que les finalités de leur utilisation. Le message est clair : tolérance uniquement sous surveillance.
Ce cadre restrictif s’inscrit dans un contexte où l’État russe cherche à s’affranchir progressivement de toute dépendance technologique étrangère. En avril, Roskomnadzor a publié une recommandation explicite : les entreprises utilisant des VPN russes devaient « cesser d’utiliser des protocoles de chiffrement étrangers« , notamment ceux permettant d’accéder à des contenus interdits [comprenez des sites web, par exemple, considéré comme ‘terroriste », comme Facebook« ]. En cas d’impossibilité technique, une demande formelle doit être adressée au régulateur, accompagnée de justificatifs.
Pour les experts, cette mesure vise autant à tester le terrain qu’à préparer un futur durcissement. Selon eux, il ne s’agit pas encore de bloquer systématiquement, mais bien d’étendre les capacités de surveillance du trafic. Cette centralisation de l’information permettra à Roskomnadzor d’affiner ses outils de détection et d’exclusion, à terme, des flux non conformes aux standards russes.
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L’enjeu est loin d’être anodin. Le projet fédéral « Infrastructure de cybersécurité« , doté de 60 milliards de roubles (environ 610 millions d’euros), prévoit une modernisation poussée des dispositifs de filtrage. L’objectif est de pouvoir analyser le trafic chiffré à partir des signatures des protocoles, y compris les connexions VPN. À terme, cela permettrait de bloquer jusqu’à 96 % des solutions de contournement.
Mais cette sophistication technologique s’accompagne de risques considérables. Faux positifs, surcharge administrative pour les entreprises, et surtout frein à la compétitivité dans les secteurs orientés vers l’international. Car les protocoles russes comme GOST, même intégrés dans des solutions telles que « Continent » ou « ViPNet », ne sont pas compatibles avec les systèmes étrangers. Pour les secteurs publics ou les infrastructures critiques, le respect des normes russes est possible, voire imposé. En revanche, pour le commerce mondial ou l’industrie du développement logiciel, la transition est complexe, voire contre-productive.
Bref, les outils russes de chiffrement remplissent leur fonction dans un cadre strictement national. Mais leur déploiement dans les environnements multinationaux reste limité. Résultat : de nombreuses entreprises russes préfèrent conserver les protocoles étrangers pour leurs opérations internes, au risque de s’exposer aux sanctions du régulateur.
Une forme de résignation pragmatique de la part du secteur privé à venir ? Si toutes les communications non conformes aux standards russes sont bloquées, les entreprises n’auront d’autre choix que de livrer leurs adresses IP à Roskomnadzor, afin de ne pas paralyser leurs échanges internes et leurs connexions avec leurs filiales ou partenaires.
« Le VPN pourrait devenir une technologie à autorisation préalable, soumise au bon vouloir du régulateur »
Cette perspective d’un Internet « à autorisation » se confirme. L’accès au VPN en Russie pourrait bientôt être entièrement régi par une logique permissive, à savoir qu’il ne serait accordé qu’après validation explicite de Roskomnadzor. Une telle orientation marquerait une rupture nette avec la logique d’ouverture initiale d’Internet, en instaurant un contrôle bureaucratique préalable sur des technologies pourtant banalisées ailleurs.
La mise en œuvre de ces mesures s’inscrit dans la stratégie plus large du « RuNet souverain« , un Internet russe coupé du reste du monde et fonctionnant selon des normes locales. À terme, Moscou ambitionne de bâtir une infrastructure numérique entièrement autonome, à la fois en matière d’équipement, de logiciels et de protocoles. La guerre en Ukraine et les sanctions occidentales ont accéléré cette volonté de repli technologique.
Dans cette dynamique, les protocoles de chiffrement étrangers deviennent des symboles de dépendance à éradiquer. Mais leur interdiction brutale pourrait engendrer des effets pervers majeurs. Car les protocoles ouverts comme OpenVPN ou IPSec, largement utilisés dans le monde entier, sont devenus des standards industriels. Leur remplacement par des alternatives nationales n’est pas neutre : il impose des coûts supplémentaires, réduit l’interopérabilité et introduit des risques en matière de sécurité si les nouvelles solutions ne sont pas testées à l’échelle globale.
À cela s’ajoute un climat de surveillance renforcée. La collecte massive de données techniques, l’enregistrement obligatoire d’adresses IP et l’archivage des configurations réseau nourrissent un appareil bureaucratique omniprésent, dans lequel la conformité devient une condition de survie. Cette centralisation du contrôle, sous couvert de cybersécurité, marque une inflexion profonde vers un modèle où la liberté numérique est strictement encadrée.
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Une erreur humaine, une alerte critique : Offensive Security a perdu la clé de signature de Kali Linux, forçant ses utilisateurs à intervenir manuellement pour continuer à recevoir les mises à jour du système.
C’est une mésaventure technique qui pourrait bien mettre à mal la réputation de rigueur dont jouissent les créateurs de Kali Linux. Offensive Security, l’organisation derrière la célèbre distribution dédiée aux tests de pénétration et à la cybersécurité, a annoncé avoir perdu la clé de signature de son référentiel de paquets. Sans cette clé, les systèmes Kali ne peuvent plus vérifier l’authenticité des mises à jour proposées, ce qui rend leur installation impossible. Le problème n’est pas anodin : il concerne potentiellement des millions d’utilisateurs dans le monde, depuis les professionnels de la cybersécurité jusqu’aux chercheurs et passionnés. Pour y remédier, un correctif manuel a été proposé, mais la situation soulève des interrogations sur les protocoles de sécurité interne au sein d’une distribution pourtant réputée pour l’excellence de ses pratiques en la matière.
Tout commence par un constat embarrassant de la part d’Offensive Security : la clé GPG utilisée pour signer les paquets distribués via les dépôts officiels de Kali Linux, identifiée sous le nom ED444FF07D8D0BF6, a été tout simplement perdue. Sans être compromise, cette clé est donc devenue inutilisable, forçant les développeurs à en générer une nouvelle (ED65462EC8D5E4C5). Un incident qui aurait pu passer inaperçu si ce n’était la nature critique de cette clé. En effet, elle permet aux systèmes de vérifier que les mises à jour logicielles qu’ils reçoivent sont bien légitimes et n’ont pas été altérées. En son absence, toute tentative d’installation échoue avec une erreur mentionnant l’absence de la nouvelle clé : « Clé manquante 827C8569F2518CC677FECA1AED654462EC8D5E4C5, qui est nécessaire pour vérifier la signature« .
« Nous avons perdu l’accès à la clé de signature du dépôt ; nous avons donc dû en créer une nouvelle« , ont reconnu les développeurs, invoquant leur pleine responsabilité dans cette erreur.
Afin d’éviter tout impact immédiat, Offensive Security a temporairement « gelé » son dépôt. Concrètement, aucune mise à jour n’a été publiée depuis le vendredi 18 avril, ce qui a permis de gagner du temps pour mettre en place la transition vers la nouvelle clé. Mais cette pause n’est que temporaire. Les mises à jour vont reprendre dans les jours qui viennent, et à ce moment-là, les utilisateurs qui n’auront pas installé la nouvelle clé verront leur système dans l’incapacité de se mettre à jour.
C’est pourquoi une méthode manuelle a été rapidement communiquée. Les utilisateurs doivent télécharger la nouvelle clé via la commande suivante :
Cette opération, bien que simple pour les habitués de Kali, n’est pas sans risque pour les utilisateurs moins expérimentés, qui pourraient omettre de vérifier l’intégrité de la clé téléchargée. Conscients de cela, les développeurs ont proposé une alternative : effectuer une réinstallation complète du système à partir des nouvelles images ISO, déjà signées avec la clé mise à jour. Une solution plus lourde, mais qui garantit une intégration propre et sans ambiguïté de la nouvelle configuration.
L’affaire révèle une faille embarrassante dans la gestion de la sécurité chez Offensive Security. Kali Linux est une distribution orientée sécurité, utilisée quotidiennement dans les audits, les pentests et l’analyse de vulnérabilités. La moindre faille de gestion interne, même administrative, peut avoir des conséquences disproportionnées. La perte d’une clé GPG n’est pas anodine : elle remet en cause la chaîne de confiance sur laquelle repose toute l’infrastructure logicielle du projet.
En 2018 déjà, les utilisateurs avaient été contraints de mettre à jour manuellement leur trousseau de clés, après l’expiration d’une clé GPG. L’incident de 2024 semble résonner comme une répétition malheureuse.
Cette répétition pose une question importante : pourquoi une distribution aussi centrée sur la sécurité n’a-t-elle pas mis en place un système de sauvegarde ou de gestion plus résilient de ses clés de signature ? Dans le monde de l’open source, la perte d’une clé n’est pas une première, mais les leçons du passé devraient suffire à prévenir ce type de scénario.
Il est aussi utile de rappeler que la clé perdue n’a pas été compromise. Elle n’a pas été volée ni utilisée à mauvais escient. Elle est simplement devenue inaccessible, un oubli ou une négligence qui ne remet pas en cause la sécurité des paquets existants, mais qui empêche toute signature future. Cela limite les conséquences immédiates, mais cela n’exonère pas Offensive Security d’un défaut de diligence.
Pour les utilisateurs, l’enjeu est désormais de rétablir la capacité de leur système à se mettre à jour sans compromettre leur intégrité. Une mauvaise manipulation, une clé non vérifiée ou un paquet téléchargé depuis une source non officielle peuvent ouvrir la porte à des attaques. Le paradoxe est cruel : utiliser un outil conçu pour sécuriser des systèmes peut soudain devenir risqué à cause d’une erreur de gestion interne.
Kali Linux reste malgré tout une référence dans le monde de la cybersécurité. Sa réactivité, la transparence de sa communication et la rapidité de sa réponse ont permis de limiter les dégâts. Mais à l’heure où la confiance est une ressource aussi précieuse que les lignes de code, ce type d’incident mérite une remise en question sérieuse des pratiques internes.
Quoi qu’il en soit, cet incident nous rappelle une vérité fondamentale : même les outils les plus sûrs ne sont jamais à l’abri d’une simple erreur humaine. La sécurité numérique, aussi sophistiquée soit-elle, repose encore sur des chaînes de responsabilités bien humaines. La vigilance, la transparence et la rigueur resteront donc, toujours, les meilleurs remparts face à l’imprévu.
Et si une clé perdue [nouvelle ici] peut mettre en pause une distribution entière, comment renforcer à l’avenir la résilience des outils sur lesquels repose toute l’infrastructure numérique mondiale ?
L’Australie a révoqué les licences de 95 entreprises soupçonnées d’être impliquées dans des escroqueries financières, marquant un tournant décisif dans la lutte contre les fraudes aux investissements.
Alors que les arnaques aux investissements prolifèrent sur internet, les autorités australiennes passent à l’offensive. Le régulateur financier national, l’Australian Securities and Investments Commission (ASIC), a obtenu en mars dernier l’approbation d’un juge fédéral pour radier 93 sociétés soupçonnées d’activités frauduleuses et prévoit de liquider deux autres entreprises disposant encore d’actifs. Ces entités sont accusées d’avoir trompé des consommateurs en leur faisant miroiter des gains dans des domaines spéculatifs comme le marché des changes, les cryptomonnaies ou les matières premières. Une opération d’envergure qui s’inscrit dans un contexte où les cyberescroqueries gagnent en sophistication et en audace. Cette décision illustre la volonté des autorités de restaurer la confiance des épargnants et de freiner l’hémorragie financière causée par ces manœuvres frauduleuses.
La décision de l’ASIC d’éradiquer ces sociétés s’appuie sur une vaste enquête révélant que la majorité d’entre elles utilisaient de faux directeurs — souvent inscrits à leur insu — et des adresses fictives. Dans certains cas, les entreprises affichaient une façade officielle en utilisant des logos et des bureaux de représentation, mais ceux-ci se révélaient déserts ou inexistants. Cette stratégie vise à duper les investisseurs en leur donnant l’illusion de traiter avec des institutions légitimes et solides.
Parmi les entreprises visées, Titan Capital Markets fait figure de cas emblématique. Connue pour avoir sponsorisé le club de football anglais Fulham, la société semblait jouir d’une certaine notoriété. Mais derrière cette vitrine, les apparences étaient trompeuses. Une enquête sur place menée à Canberra, supposée abriter les bureaux de Titan, a révélé un local vide, avec du courrier systématiquement retourné. Des investisseurs, principalement originaires d’Inde, ont adressé pas moins de 80 courriels aux liquidateurs, exprimant leur inquiétude et soulignant les sommes importantes qu’ils avaient engagées. Titan Capital Markets, malgré les sollicitations, est restée silencieuse.
Êtes-vous dans les petits papiers des pirates ?
« Ces escroqueries sont comme des hydres : on en coupe une, deux autres surgissent », a déclaré Sarah Court, vice-présidente de l’ASIC. Une image forte, qui résume bien le défi auquel fait face le régulateur australien. Chaque semaine, ce dernier fait fermer environ 130 sites frauduleux, mais les plateformes illicites renaissent presque aussitôt ailleurs, souvent sous une nouvelle identité ou via des entités de couverture.
Selon l’ASIC, le mécanisme est désormais bien rodé : les fraudeurs créent des entreprises enregistrées légalement, mais qui n’ont aucune activité réelle. Elles servent uniquement à donner une crédibilité artificielle à des plateformes de trading fictives ou à des offres d’investissement fallacieuses. En plus de flouer des particuliers, ces structures compliquent le travail des enquêteurs en créant un labyrinthe juridique et administratif difficile à démêler.
L’intervention de la justice fédérale est donc une réponse musclée, mais nécessaire. En ordonnant la radiation immédiate de 93 entreprises et la liquidation surveillée de deux autres, la cour entérine la volonté de l’État australien de reprendre la main sur un secteur miné par les abus. Et l’enquête est loin d’être terminée : selon les documents judiciaires, l’ASIC continue de creuser les ramifications financières et légales de ces sociétés, dans le but de démanteler entièrement le réseau de fraude.
Cette baisse, bien que significative, ne saurait masquer l’ampleur du phénomène. L’Australie fait face à une vague mondiale de cybercriminalité financière, où les escrocs exploitent les nouvelles technologies, les lacunes réglementaires et parfois même la naïveté des investisseurs pour amasser des fortunes. La promesse de rendements élevés dans un contexte d’incertitude économique agit comme un aimant, notamment dans des pays où les systèmes de régulation sont moins robustes et où les victimes se comptent par milliers.
C’est dans ce climat tendu que s’inscrit la stratégie de l’ASIC. Plutôt que de poursuivre chaque site individuellement, l’organisme cible désormais les structures légales qui permettent à ces arnaques de prospérer. En coupant l’accès à l’enregistrement officiel d’entreprises frauduleuses, le régulateur cherche à tarir la source même de leur légitimité apparente.
Les répercussions de cette opération pourraient se faire sentir bien au-delà des frontières australiennes. Nombre des victimes identifiées dans le cas de Titan Capital Markets ne résident pas en Australie. Cela démontre que les escroqueries opérées depuis un pays peuvent avoir des conséquences mondiales, touchant des particuliers à des milliers de kilomètres. L’Inde, en particulier, semble avoir été une cible privilégiée pour certaines de ces entreprises frauduleuses, qui promettaient des retours sur investissement rapides dans des secteurs à la mode comme le trading de devises ou les actifs numériques.
La dimension internationale de ces fraudes pose également un défi en matière de coopération judiciaire et de traçabilité financière. Les fonds investis par les victimes sont souvent rapidement transférés vers des comptes offshore ou blanchis à travers un réseau complexe de sociétés-écrans. Cela rend leur récupération extrêmement difficile, voire impossible, pour la majorité des investisseurs floués.
Mais la lutte contre ces arnaques ne peut pas reposer uniquement sur l’action des autorités. Elle exige aussi une sensibilisation accrue du public. Trop souvent, les victimes sont attirées par des offres trop belles pour être vraies, sans prendre le temps de vérifier les antécédents des sociétés ou les garanties proposées. Une éducation financière de base, couplée à une vigilance constante, constitue une première ligne de défense essentielle contre ces pratiques malveillantes.
Si les mesures prises par l’ASIC sont saluées par les défenseurs des consommateurs, elles n’en soulèvent pas moins une question cruciale : cette stratégie d’élimination des sociétés frauduleuses peut-elle réellement freiner une industrie souterraine en constante mutation, qui semble toujours avoir un temps d’avance ? Dans un monde où les escrocs deviennent de plus en plus technophiles et agiles, la régulation peut-elle suivre le rythme sans se contenter de colmater les brèches ?
Voici la liste complète des entreprises dont la liquidation ou la radiation a été ordonnée dans le cadre de l’affaire ASIC v 24-U Pty Ltd [2025] FCA 321. [Compilation datasecuritybreach.fr)
24-U Pty Ltd
Rootie Tech Solutions Pty Ltd
Aleos Capital Markets Pty Ltd
Aleos Capital Pty Ltd
Cloud Bridge Capital Pty Ltd
Como Trade Pty Ltd
Discovery Capital Group Pty Ltd
Enclave Prime Pty Ltd
Extreme Global Pty Ltd
Extrend Cap International Pty Ltd
Gaoman Capital Group Trading Pty Ltd
Gold Rush Global Group Pty Ltd
Gold Rush Group Pty Ltd
Goldwell Global Pty Ltd
GTS Energy Markets Group Pty Ltd
Invdom Pty Ltd
Khama Capita Pty Ltd
QRS Global Pty Ltd
Rayz Liquidity Pty Ltd
Topmax Global Pty Ltd
Tradewill Global Pty Ltd
Tshan Markets Pty Ltd
Upone Global Financial Services Pty Ltd
19 Securities Pty Ltd
Ausfit Mart Pty Ltd
Aximtrade Pty Ltd
Caitu International Securities Pty Ltd
Genesis Capital Resources Pty Ltd
Gongde International Pty Ltd
Great Plan Service Pty Ltd
Great Virtue Pty Ltd
Guang Quan International Pty Ltd
Guofa International Pty Ltd
Guotai International Pty Ltd
Jinhou International Pty Ltd
Jinte Net Blockchain Pty Ltd
Juncheng Trade Pty Ltd
Nasd Trading Group Pty Ltd
Oceanus Wealth Securities Pty Ltd
Rac Markets Pty Ltd
Rich Gold Group Pty Ltd
Ridder Trader Pty Ltd
Rising Sun Capital Pty Ltd
RN Prime Pty Ltd
Ruifu International Pty Ltd
Ruisen Securities Pty Ltd
Shan Yu International Pty Ltd
Tradehall Pty Ltd
Trillion Global Capital Pty Ltd
Tuotenda Capital Group Pty Ltd
Yinrui International Pty Ltd
Zhongke Global Pty Ltd
Zhongying Global Pty Ltd
Audrn Financial Group Pty Ltd
Aus Financial Australia Pty Ltd
Compilation zataz.com
BHP Markets Pty Ltd
CLSA Capital Group Inv Pty Ltd
Katy Capital Pty Ltd
Rena Markets Pty Ltd
Sophie Capital Financial Trading Pty Ltd
Aleos Capital Pty Ltd
Aximtrade Pty Ltd
Caitu International Securities Pty Ltd
CLSA Capital Group Inv Pty Ltd
Cloud Bridge Capital Pty Ltd
Discovery Capital Group Pty Ltd
Enclave Prime Pty Ltd
Extrend Cap International Pty Ltd
Gaoman Capital Group Trading Pty Ltd
Genesis Capital Resources Pty Ltd
Gongde International Pty Ltd
Great Plan Service Pty Ltd
Great Virtue Pty Ltd
Guang Quan International Pty Ltd
Guofa International Pty Ltd
Guotai International Pty Ltd
Invdom Pty Ltd
Jinhou International Pty Ltd
Jinte Net Blockchain Pty Ltd
Juncheng Trade Pty Ltd
Khama Capita Pty Ltd
Mercury Securities Group Pty Ltd
Nasd Trading Group Pty Ltd
Oceanus Wealth Securities Pty Ltd
Compilation zataz.com
Rac Markets Pty Ltd
Rayz Liquidity Pty Ltd
Ridder Trader Pty Ltd
Rising Sun Capital Pty Ltd
RN Prime Pty Ltd
Rootie Tech Solutions Pty Ltd
Ruifu International Pty Ltd
Ruisen Securities Pty Ltd
Seventy Investech Pty Ltd
Shan Yu International Pty Ltd
Tradehall Pty Ltd
Spécialiste des solutions Google, INAUBI accompagne entreprises et établissements dans leur transformation numérique grâce à une expertise certifiée sur l’ensemble des outils collaboratifs et cloud de la firme de Mountain View.
À l’heure de la numérisation accélérée du travail et de l’enseignement, les solutions cloud de Google s’imposent comme des leviers essentiels de performance. INAUBI, entreprise française partenaire officiel de Google, se positionne comme un expert incontournable pour les organisations souhaitant intégrer ces technologies de façon stratégique. Forte d’une double certification — Google Cloud Partner et Google for Education Partner —, INAUBI propose un accompagnement global : conseil, configuration, matériel, formation et support. Son approche personnalisée permet de répondre aux besoins spécifiques de chaque structure, qu’il s’agisse d’une PME, d’un groupe international ou d’un établissement scolaire. Un partenaire technologique de proximité qui conjugue innovation, expertise et adaptabilité.
INAUBI s’est forgé une réputation solide en tant que partenaire exclusif Google, en apportant des solutions cloud sur-mesure à des organisations très diverses. À travers ses certifications Google Cloud Partner et Google for Education Partner, l’entreprise s’inscrit dans une dynamique d’expertise et de confiance, en lien direct avec les équipes de Google. Revendeur Google Workspace Inaubi intervient auprès de ses clients comme un véritable conseiller stratégique dans la sélection et l’implémentation des outils numériques collaboratifs.
Au centre de son offre, les suites Google Workspace — Business et Education — constituent des outils puissants de collaboration et de productivité. INAUBI accompagne ses clients dans le choix, la configuration et le déploiement de ces outils, en fonction de leurs objectifs, de leur taille et de leur secteur d’activité. Cet accompagnement sur mesure garantit un usage optimal des fonctionnalités, adaptées à chaque contexte organisationnel.
L’entreprise ne se contente pas d’un rôle de conseil. Elle intervient dans l’implémentation concrète, assure un suivi technique, forme les équipes et reste en veille permanente sur les mises à jour Google. Objectif : garantir une adoption fluide et pérenne des outils numériques. Les utilisateurs gagnent ainsi en autonomie et en efficacité dans un environnement sécurisé et cohérent.
Dans le secteur de l’éducation, INAUBI apporte une réponse concrète aux établissements souhaitant moderniser leur approche pédagogique. Grâce à Google Workspace for Education, Chrome Education Upgrade et Jamboard, les enseignants disposent d’outils interactifs tandis que les administrateurs gèrent plus simplement les équipements numériques. Là encore, INAUBI adapte l’offre à la structure, au budget et aux contraintes pédagogiques de chaque établissement.
La dimension matérielle constitue également un volet clé de l’offre INAUBI. L’entreprise propose des solutions basées sur Chrome Enterprise, incluant Chromebooks, écrans interactifs et outils de visioconférence. INAUBI prend en charge la sélection du matériel, son paramétrage et le déploiement, avec un suivi technique constant.
Ce positionnement global — outils, matériel, formation et support — permet à INAUBI de se démarquer. Plutôt que de proposer une solution standardisée, l’entreprise conçoit des environnements numériques personnalisés, évolutifs et alignés sur les priorités des organisations. Elle répond aux enjeux actuels : cybersécurité, souveraineté des données, collaboration à distance ou encore gestion centralisée des appareils.
Grâce à son statut de partenaire certifié, INAUBI bénéficie d’un accès anticipé aux nouveautés Google, ainsi qu’à des ressources exclusives. Elle peut ainsi proposer à ses clients les dernières innovations dès leur sortie, et les accompagner dans leur adoption rapide. Ce lien privilégié avec Google constitue un avantage stratégique important dans un secteur en évolution permanente.
Enfin, INAUBI se distingue par sa proximité et son écoute. Chaque projet commence par un diagnostic précis, suivi d’une mise en œuvre progressive et adaptée. Une méthode agile, centrée sur les besoins réels des utilisateurs et orientée vers la montée en compétence durable.
Dans un monde où le numérique devient un pilier du quotidien professionnel et éducatif, INAUBI apparaît comme un acteur clé de la transition cloud. Son expertise Google, sa capacité d’adaptation et sa vision centrée utilisateur en font un partenaire de choix pour bâtir les environnements de travail et d’apprentissage de demain.
Depuis 1er avril 2025, la Russie entame un vaste programme pour tester et renforcer la sécurité de ses systèmes d’information gouvernementaux.
Dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes et d’accélération de la numérisation des services publics, la Russie inaugure un projet ambitieux : un test de grande ampleur destiné à évaluer et renforcer la sécurité de ses systèmes d’information étatiques. Ce programme, qui s’étendra jusqu’à la fin de l’année 2027, implique les principaux organes du pouvoir exécutif ainsi que leurs établissements subordonnés. L’objectif est clair : garantir l’inviolabilité des données publiques et affirmer la souveraineté numérique du pays face aux menaces cybernétiques croissantes.
Au cœur de cette initiative se trouve la volonté d’instaurer une évaluation indépendante et rigoureuse de la sécurité des systèmes informatiques gouvernementaux. Plus de quarante plateformes numériques seront passées au crible, en particulier celles qui manipulent des volumes importants de données personnelles, comme les services administratifs en ligne, les registres d’État ou encore les bases de données fiscales. Cette opération vise à détecter d’éventuelles failles, à évaluer la résilience des systèmes en cas d’attaque et à renforcer les protocoles de sécurité déjà en place. Il faut dire aussi que les données des Russes ont particulièrement soufferts ces derniers mois, attirant les pirates informatiques locaux et extérieurs, sans oublier les hacktivistes.
Les experts mobilisés auront pour mission de simuler différents scénarios d’attaque, afin d’identifier les vulnérabilités techniques et organisationnelles. L’objectif ne se limite pas à la prévention des cyberattaques : il s’agit aussi de limiter les risques de fuites d’informations, de garantir l’intégrité des données et de préserver la continuité des services en cas d’incident. Ce processus s’inscrit dans une démarche proactive, à l’heure où les cybermenaces se multiplient et gagnent en complexité.
« Ce test contribuera à poser les bases d’une nouvelle architecture de cybersécurité nationale », a déclaré un représentant du ministère du Développement numérique.
Mais ce n’est pas seulement une affaire de technique : à travers ce projet, les autorités russes entendent aussi réaffirmer leur stratégie en faveur du « souverainisme numérique ». Dans un monde où les grandes puissances se livrent une guerre technologique discrète mais intense, la Russie veut se doter de standards propres en matière de cybersécurité, moins dépendants des solutions occidentales, et adaptés à son propre écosystème numérique. Les différentes censures américaines obligent le pays à se tourner vers ses propres solutions.
Le programme prévoit ainsi la mise en place de nouveaux protocoles d’échange d’informations entre administrations, afin de renforcer l’interopérabilité tout en assurant la confidentialité des données. La création de ces circuits sécurisés vise non seulement à optimiser l’efficacité administrative, mais aussi à limiter les points de vulnérabilité, souvent situés aux interfaces des systèmes. La modernisation des infrastructures informatiques de l’État est aussi au cœur du projet, avec un accent particulier sur l’automatisation des contrôles de sécurité et la généralisation des technologies de chiffrement.
Un cap vers le souverainisme numérique ?
L’un des aspects les plus significatifs du programme est sa dimension géostratégique. En effet, l’enjeu de la cybersécurité dépasse désormais le cadre purement technique pour devenir un levier d’indépendance politique et économique. Dans ce contexte, le renforcement de la souveraineté numérique devient un objectif stratégique central pour la Russie. Cela passe par le développement de solutions locales, la réduction de la dépendance aux logiciels étrangers et la promotion de standards nationaux dans la gestion des systèmes d’information.
La volonté de bâtir une infrastructure numérique souveraine se traduit également par le soutien accru à l’écosystème technologique russe. Les entreprises nationales spécialisées dans la cybersécurité, le développement logiciel et les solutions d’intelligence artificielle sont largement mobilisées (et motivées à l’être) dans le cadre de ce test. Il s’agit non seulement de renforcer les compétences locales, mais aussi de stimuler l’innovation dans un secteur considéré comme critique pour l’avenir du pays.
Par ailleurs, le programme vise à renforcer la culture de la cybersécurité au sein même des institutions publiques. Les agents administratifs seront formés aux nouvelles procédures, aux réflexes de protection des données et à la gestion des incidents. Cette dimension pédagogique est jugée essentielle, car la sécurité d’un système ne repose pas uniquement sur ses outils techniques, mais aussi sur les comportements humains qui l’entourent.
La mise en œuvre du test devrait également s’accompagner d’un suivi transparent. Un rapport annuel présentera les avancées du programme, les vulnérabilités identifiées et les solutions mises en place. Ce suivi permettra d’impliquer l’ensemble des acteurs du numérique public dans une dynamique d’amélioration continue, fondée sur l’évaluation et l’adaptation permanente.
Dans ce cadre, la conversion des solutions technologiques en normes officielles est prévue à l’issue de l’expérimentation. Cela signifie que les méthodes ayant démontré leur efficacité pourront être généralisées à l’ensemble de l’appareil d’État.
Le choix d’un logiciel juridique soulève une série d’interrogations légitimes. Un professionnel du droit ne peut se permettre de sélectionner un outil au hasard. Il doit s’assurer de sa pertinence, de sa compatibilité avec ses méthodes de travail et de son efficacité à long terme. L’enjeu dépasse le simple confort d’usage. Il touche à la qualité même de l’activité juridique, à sa fiabilité, à sa rigueur. Un bon logiciel juridique ne se contente pas d’automatiser des tâches. Il doit renforcer l’expertise de l’utilisateur, sans jamais la remplacer. L’objectif est donc clair : opter pour une solution qui respecte les exigences du métier, tout en s’adaptant aux évolutions technologiques et réglementaires.
Comprendre les spécificités de l’activité juridique
L’univers juridique repose sur la précision, la chronologie et l’argumentation. Un logiciel juridique performant doit respecter ces trois piliers. Il ne s’agit pas uniquement de stocker des données, mais de les classer, de les retrouver rapidement, de les relier entre elles avec rigueur. Chaque clause, chaque jurisprudence, chaque acte doit pouvoir être consulté sans délai, dans sa version exacte et à jour.
Certains cabinets manipulent des volumes très différents selon leur taille ou leur domaine de spécialisation. Un cabinet de droit social n’aura pas les mêmes besoins qu’un cabinet d’affaires. La capacité d’un logiciel à s’adapter à la structure d’un cabinet devient alors un critère de choix décisif. Le logiciel doit accompagner la pratique sans jamais l’entraver.
Évaluer la fiabilité des éditeurs de solutions juridiques
Le marché regorge de solutions proposées par des éditeurs aux profils très hétérogènes. Certains se concentrent uniquement sur les professions juridiques, tandis que d’autres développent des outils plus généralistes avec un module juridique intégré. Cette distinction a des conséquences concrètes. Un éditeur spécialisé proposera souvent une ergonomie mieux pensée pour un professionnel du droit, ainsi qu’un accompagnement plus ciblé.
Un autre critère de fiabilité repose sur la fréquence des mises à jour. Le droit évolue sans cesse. Un logiciel obsolète devient rapidement un risque pour le praticien. Il faut donc évaluer le sérieux du suivi technique, la qualité du support client et la réactivité en cas de dysfonctionnement. Le professionnalisme de l’éditeur doit rassurer, pas inquiéter.
Intégration avec l’environnement numérique du cabinet
Un logiciel juridique ne fonctionne jamais seul. Il s’insère dans un écosystème composé de multiples outils numériques : messagerie, traitement de texte, gestion électronique des documents, agenda partagé. L’interopérabilité du logiciel avec ces autres outils doit être fluide. Si l’interface impose des manipulations répétitives ou des exportations complexes, elle deviendra vite un frein.
La centralisation de l’information constitue également un enjeu majeur. Lorsqu’un document est modifié, l’ensemble des outils connectés doit en tenir compte instantanément. Une mauvaise synchronisation peut entraîner des erreurs coûteuses. L’utilisateur doit pouvoir naviguer entre les modules sans interruption logique. Ce critère d’intégration mérite d’être examiné de très près.
Sécurité des données et conformité réglementaire
Dans le domaine juridique, la confidentialité des données est une obligation stricte. Un logiciel juridique doit garantir une protection maximale des fichiers, courriels, pièces jointes, et éléments sensibles. Il est impératif que l’hébergement des données réponde aux normes en vigueur, notamment le RGPD en Europe. Cette conformité n’est pas un simple argument commercial. Elle engage la responsabilité du professionnel.
L’authentification des utilisateurs, la traçabilité des connexions et la sauvegarde automatique sont des fonctions que tout logiciel digne de ce nom doit offrir. Au moindre doute sur la solidité de ces aspects techniques, le choix du logiciel devient compromis. Le juriste doit pouvoir exercer sa mission sans craindre pour la sécurité des informations confiées par ses clients.
Souplesse d’usage et évolutivité de la solution
Un bon logiciel juridique ne doit jamais enfermer son utilisateur dans un fonctionnement rigide. Il doit au contraire s’ajuster à ses besoins, ses méthodes, son rythme. Cette souplesse se vérifie à l’usage : personnalisation des modèles, organisation des dossiers, configuration des alertes. Plus la solution est flexible, plus elle permet un travail efficace.
L’évolutivité représente une autre dimension essentielle. Un cabinet peut évoluer, croître, se réorganiser. Un logiciel qui semble adapté à un instant donné peut ne plus convenir un an plus tard. Il faut donc anticiper cette perspective. Une solution évolutive permet d’ajouter des fonctionnalités, d’intégrer de nouveaux modules ou de s’adapter à un changement de structure, sans devoir tout recommencer.
New York vit une série de piratages informatiques qui met à mal des millions d’habitants et étudiants de la Grosse Pomme. Nouveau cas aprés l’Université de New-York, une faille de sécurité dans le système de devis de Root. Une cyber attaque vieille de plusieurs mois qui a permis à des pirates d’accéder aux informations personnelles de 45 000 New-Yorkais. L’entreprise vient d’être condamnée à une forte amende.
L’entreprise d’assurance automobile Root, qui ne propose pas de services à New York, a néanmoins permis à des cybercriminels d’exploiter une faille dans son système de devis en ligne, entraînant la fuite de numéros de permis de conduire et d’autres informations sensibles. Cette attaque s’inscrit dans une série d’incidents similaires ayant ciblé le secteur de l’assurance, exposant des milliers de clients à des risques de vol d’identité.
Une faille de sécurité massive exploitée par des cybercriminels
Root permettait aux consommateurs d’obtenir une estimation de prix pour une assurance automobile via son site internet. Le système de devis utilisait une fonction de pré remplissage qui complétait automatiquement certains champs avec des informations sensibles, y compris les numéros de permis de conduire. Une fois le devis généré, le système créait un fichier PDF contenant les informations du client, y compris le numéro de permis de conduire en texte brut. Cette faille a permis à des cybercriminels d’automatiser le processus de collecte de données en utilisant des bots.
En janvier 2021, Root a découvert que des acteurs malveillants exploitaient cette vulnérabilité pour collecter massivement des informations personnelles. Les pirates ont utilisé ces données pour déposer des demandes frauduleuses de prestations de chômage pendant la pandémie de COVID-19. L’enquête du Bureau de la procureure générale (OAG) a révélé que Root n’avait pas mis en place de mesures de sécurité adéquates pour empêcher l’accès automatisé par des bots. L’entreprise n’a pas non plus identifié la vulnérabilité de son système de préremplissage ni sécurisé les fichiers PDF générés par le système.
La procureure générale Letitia James a déclaré que l’incapacité de Root à protéger ces informations sensibles représentait une violation grave des normes de sécurité des données. Elle a souligné que cette négligence avait directement exposé des milliers de New-Yorkais à des risques de vol d’identité. Selon l’enquête, Root n’avait pas effectué de contrôles de sécurité réguliers sur son système, ni mis en place de protocoles pour détecter et bloquer les attaques automatisées.
Une sanction financière et des mesures de sécurité renforcées
En plus de l’amende de 975 000 dollars, Root a accepté de mettre en place une série de mesures pour renforcer la sécurité de ses systèmes. L’entreprise devra mettre en place un programme de sécurité complet pour garantir la protection des informations sensibles de ses clients. Elle devra également surveiller en permanence les accès à ses systèmes et mettre en place un protocole d’alerte pour signaler toute activité suspecte. Root s’est engagée à renforcer ses procédures d’authentification et à effectuer régulièrement des audits de sécurité pour identifier et corriger les vulnérabilités potentielles.
Il aura fallu une condamnation pour que l’entreprise se penche sur la base de sa cybersécurité ? Les compagnies d’assurance collectent une quantité massive de données sensibles et doivent assumer la responsabilité de protéger ces informations contre les cybermenaces.
Une série de mesures contre le secteur de l’assurance
Cette amende s’inscrit dans une série d’actions menées par le bureau de la procureure générale contre le secteur de l’assurance. En novembre 2024, GEICO et Travelers avaient accepté de payer 5,1 millions de dollars après avoir été accusées d’avoir laissé des failles dans leurs systèmes de sécurité, facilitant le vol d’informations personnelles de milliers de New-Yorkais. En décembre 2024, Noblr a conclu un accord de 500 000 dollars avec le bureau de la procureure générale après avoir été accusée de pratiques de sécurité insuffisantes. En mars 2025, Letitia James a également engagé des poursuites contre Allstate Insurance, accusée d’avoir compromis les informations de plus de 165 000 clients à cause de failles de sécurité dans son système en ligne.
Letitia James s’est imposée comme une figure clé dans la protection de la vie privée des New-Yorkais face aux cybermenaces. Son bureau a également pris des mesures dans d’autres secteurs. En octobre 2024, un accord de 2,25 millions de dollars a été obtenu auprès d’un prestataire de soins de santé pour une fuite de données médicales. En août 2024, une coalition multirégionale dirigée par Letitia James a obtenu 4,5 millions de dollars d’une société de biotechnologie pour avoir échoué à protéger les données sensibles des patients. En juillet 2024, le bureau de la procureure générale a lancé deux guides sur la protection de la vie privée en ligne pour aider les entreprises et les consommateurs à mieux gérer la confidentialité de leurs données.
La Pennsylvania State Education Association (PSEA) a été victime d’une violation de données qui a exposé les informations personnelles de plus de 500 000 personnes. Cette attaque, revendiquée par le groupe de rançongiciels Rhysida, soulève de graves préoccupations concernant la sécurité des données dans le secteur de l’éducation publique.
La PSEA, un syndicat influent représentant les enseignants, les professionnels du soutien à l’éducation et le personnel scolaire de Pennsylvanie, a confirmé qu’une attaque informatique avait compromis les données de 517 487 personnes. L’incident, survenu aux alentours du 6 juillet 2024, a été détecté après qu’un acteur malveillant a réussi à s’introduire dans le réseau informatique de l’association. Après plusieurs mois d’enquête, la PSEA a officiellement révélé la nature et l’étendue de la faille le 18 février 2025, confirmant que des informations sensibles avaient été compromises. Un mois plus tard, ils alertaient les personnes potentiellement impactées. Soit 8 mois aprés l’attaque !
Une attaque d’envergure visant des informations critiques
Le mode opératoire des cybercriminels suggère une attaque soigneusement préparée, ciblant des informations personnelles sensibles. Les données compromises incluent les noms complets des membres de la PSEA, associés à une ou plusieurs informations sensibles : numéro de sécurité sociale, date de naissance, numéro de permis de conduire, numéros de comptes bancaires, identifiants de connexion, informations de paiement (y compris le code PIN et la date d’expiration), numéros de passeport, informations d’assurance maladie et données médicales.
La sophistication de cette attaque repose sur la diversité des données compromises, donnant aux cybercriminels une marge d’exploitation importante. La capacité à combiner ces informations pourrait permettre la mise en place de fraudes bancaires, d’usurpations d’identité ou encore d’attaques ciblées contre les personnes concernées. La PSEA a rapidement pris des mesures pour sécuriser son réseau et renforcer ses protocoles de sécurité. Cependant, le caractère massif de la fuite souligne une vulnérabilité structurelle dans la protection des données au sein du secteur de l’éducation publique.
« PSEA a connu un incident de sécurité le 6 juillet 2024 ou aux alentours de cette date, qui a impacté notre environnement réseau. Après une enquête approfondie et un examen minutieux des données concernées, achevés le 18 février 2025, nous avons déterminé que les données acquises par l’acteur non autorisé contenaient des informations personnelles appartenant à des personnes dont les informations étaient contenues dans certains fichiers de notre réseau« , précise la notification officielle publiée par la PSEA. L’enquête, c’est surtout l’accès aux données diffusées par les pirates ?
Le communiqué ajoute que l’association a « pris les mesures nécessaires, au mieux de nos capacités et de nos connaissances, pour garantir la suppression des données volées par l’acteur non autorisé« . Cette formulation laisse entendre que la PSEA a pu négocier avec le groupe de rançongiciels Rhysida, une hypothèse renforcée par le retrait ultérieur de la PSEA du site de fuite du groupe criminel sur le dark web.
Rhysida : un groupe de rançongiciels redouté
Le groupe Rhysida est apparu sur la scène cybercriminelle en 2023 et s’est rapidement imposé comme l’un des collectifs de ransomware les plus actifs au monde. Rhysida cible principalement les institutions publiques, les établissements de santé, les services éducatifs et les infrastructures critiques. Le mode opératoire du groupe consiste à infiltrer les réseaux informatiques par des techniques d’ingénierie sociale, souvent via des attaques de type hameçonnage (phishing) ou par l’exploitation de vulnérabilités dans des logiciels non mis à jour.
Une fois le réseau compromis, Rhysida utilise un logiciel de cryptage pour bloquer l’accès aux fichiers sensibles. Les attaquants réclament alors une rançon, souvent en cryptomonnaie, en échange de la clé de déchiffrement. Si la victime refuse de payer ou tarde à répondre, le groupe menace de publier les données volées sur son site de fuite hébergé sur le dark web. Cette double menace — paralysie des systèmes et publication des données — place les victimes dans une situation délicate, poussant souvent les institutions à négocier discrètement avec les attaquants.
Dans le cas de la PSEA, Rhysida a revendiqué l’attaque le 9 septembre 2024, exigeant une rançon de 20 bitcoins (environ 720 000 euros au taux de change de septembre 2024). Peu après, le nom de la PSEA a disparu du site de fuite du groupe, laissant penser qu’un accord financier a été trouvé. Bien que la PSEA n’ait pas confirmé avoir payé la rançon, la suppression des données du site de Rhysida renforce cette hypothèse.
Le groupe de ransomware Cloak a revendiqué la responsabilité de la cyberattaque qui a frappé le bureau du procureur général de Virginie en février dernier. L’attaque a forcé les autorités à désactiver les systèmes informatiques, perturbant le fonctionnement de l’institution et exposant potentiellement des données sensibles.
En février 2025, une cyberattaque sophistiquée a été détectée au sein du bureau du procureur général de Virginie, provoquant l’arrêt immédiat des systèmes informatiques internes, y compris les services de messagerie et de VPN. Face à l’ampleur de la faille, les responsables ont dû revenir temporairement à des procédures manuelles, utilisant des documents papier pour assurer la continuité du service. Steven Popps, procureur général adjoint en chef, a décrit l’attaque comme « particulièrement complexe », soulignant le niveau de sophistication des techniques employées par les assaillants. L’incident a été immédiatement signalé au FBI, à la police d’État de Virginie et à l’Agence des technologies de l’information de Virginie (VITA), qui ont ouvert une enquête pour évaluer l’ampleur des dégâts et identifier la source de l’attaque.
Le bureau du procureur général de Virginie est resté très discret sur la nature exacte de la brèche, refusant de divulguer des détails précis sur les systèmes compromis ou les types de données potentiellement volées. Cependant, le 20 mars 2025, le groupe Cloak a ajouté le bureau du procureur général de Virginie à la liste de ses victimes sur son site de fuite hébergé sur le dark web. Le groupe a déclaré que le délai de négociation avec les autorités avait expiré et a affirmé avoir volé 134 Go de données sensibles lors de l’attaque.
Des captures d’écran de certains fichiers volés avaient été publiées comme preuve initiale du piratage. Désormais, l’ensemble des 134 Go de données est accessible en téléchargement sur la plateforme de fuite du groupe. La divulgation de ces fichiers fait craindre une potentielle exposition de documents juridiques sensibles, de communications internes, et d’informations confidentielles concernant des enquêtes en cours. Cette fuite massive pourrait avoir des conséquences majeures sur le fonctionnement du bureau du procureur général, tout en compromettant la sécurité des affaires traitées par l’institution.
Cloak : un groupe de ransomware organisé et expérimenté
Le groupe Cloak est actif depuis au moins 2023. Selon un rapport de la société de cybersécurité Halcyon, le groupe aurait déjà ciblé plus d’une centaine d’organisations, principalement en Europe et en Asie. L’Allemagne figure parmi les cibles privilégiées du groupe, mais les attaques se sont également étendues à d’autres pays, touchant divers secteurs économiques, notamment la santé, l’immobilier, la construction, l’informatique, l’agroalimentaire et la production industrielle. Cette diversification des cibles témoigne de la capacité d’adaptation du groupe et de la sophistication de ses méthodes d’attaque.
Le mode opératoire de Cloak repose en grande partie sur l’acquisition d’accès réseau par l’intermédiaire de courtiers d’accès initiaux (Initial Access Brokers, IAB) ou par des techniques d’ingénierie sociale. Les méthodes employées incluent le hameçonnage (phishing), les publicités malveillantes (malvertising), les kits d’exploitation de vulnérabilités et les téléchargements furtifs (drive-by downloads) déguisés en mises à jour légitimes de logiciels, comme les installateurs de Microsoft Windows. Cette capacité à manipuler le comportement des utilisateurs par des techniques psychologiques et technologiques rend les attaques particulièrement difficiles à détecter avant qu’elles ne soient en cours d’exécution.
Cloak utilise une variante du ransomware ARCrypter, dérivée du code source du ransomware Babuk, qui avait fuité en 2021. Une fois le réseau infiltré, le ransomware chiffre les fichiers sensibles, rendant leur accès impossible sans une clé de déchiffrement. Les attaquants exigent ensuite une rançon, souvent en cryptomonnaie, en échange de cette clé. Si la victime refuse de payer ou tarde à réagir, Cloak menace de divulguer publiquement les données volées sur le dark web, comme ce fut le cas dans l’attaque contre le bureau du procureur général de Virginie.
Une attaque qui soulève des questions sur la sécurité des institutions publiques
L’attaque contre le bureau du procureur général de Virginie met en lumière la vulnérabilité des infrastructures informatiques des institutions publiques face à des menaces cyber de plus en plus agressives. Les institutions gouvernementales, souvent dotées de systèmes informatiques vieillissants et de protocoles de sécurité obsolètes, sans parler de la mise à la porte de milliers de fonctionnaires aux USA par l’administration TRUMP, constituent des cibles privilégiées pour les groupes de ransomware. La capacité des attaquants à paralyser les opérations critiques du bureau du procureur général démontre le niveau de préparation et de sophistication de Cloak.
Les conséquences potentielles de cette attaque sont multiples. Outre la compromission des dossiers juridiques en cours, le vol de données pourrait entraîner une manipulation de certaines affaires sensibles. Les communications internes du bureau, y compris les stratégies de défense et les éléments à charge dans des procédures judiciaires, pourraient également être utilisées comme levier par des acteurs malveillants.
Steven Popps, procureur général adjoint, a déclaré que le bureau s’efforce de restaurer ses systèmes et de renforcer ses mesures de sécurité. Les autorités de Virginie collaborent étroitement avec le FBI et la police d’État pour identifier les auteurs de l’attaque et évaluer l’ampleur des dommages causés. Cependant, dans la mesure où Cloak opère depuis des juridictions étrangères, les possibilités d’arrestation ou de sanction directe restent limitées.
Tornado Cash, une plateforme controversée de mixage de cryptomonnaies, a été retirée vendredi de la liste noire des sanctions américaines après une décision de justice favorable en novembre. Ce revirement met en lumière les tensions croissantes entre innovation technologique et sécurité nationale.
Depuis 2022, Tornado Cash figurait sur la liste des personnes nationales spécialement désignées (SDN) du département du Trésor américain. Accusée d’avoir facilité le blanchiment de centaines de millions de dollars volés par des hackers nord-coréens, la plateforme faisait l’objet de mesures strictes. La décision de la cour d’appel fédérale en novembre a toutefois bouleversé ce cadre juridique en invalidant les sanctions, estimant que le Trésor avait dépassé ses prérogatives légales.
Une victoire juridique décisive ?
La décision de la cour d’appel fédérale repose sur une interprétation clé de la loi de 1977 sur les pouvoirs économiques d’urgence internationaux (IEEPA). Le juge Don Willett de la 5e Cour d’appel des États-Unis a estimé que les contrats intelligents immuables de Tornado Cash ne peuvent pas être considérés comme des « biens » au sens de la loi. Cette distinction a été décisive dans l’annulation des sanctions. Les contrats intelligents sont des lignes de code autonomes sur la blockchain, conçues pour préserver l’anonymat des transactions. En d’autres termes, ces protocoles décentralisés échappent au contrôle direct de leurs créateurs et ne sont donc pas assimilables à des actifs traditionnels.
La plateforme de trading Coinbase, qui a soutenu financièrement la bataille juridique, a rapidement salué cette décision comme une « victoire historique pour la crypto« . Un responsable de Coinbase a déclaré que « personne ne veut que des criminels utilisent des protocoles cryptographiques, mais bloquer entièrement la technologie open source parce qu’une petite partie des utilisateurs sont de mauvais acteurs n’est pas ce que le Congrès a autorisé« . Cette déclaration illustre le débat persistant autour de la régulation des cryptomonnaies : faut-il sanctionner la technologie elle-même ou les acteurs qui en abusent ?
Une plateforme au cœur de scandales majeurs
Tornado Cash est une plateforme de mixage de cryptomonnaies lancée en 2019. Son fonctionnement repose sur un principe simple mais controversé : elle permet aux utilisateurs de combiner plusieurs transactions de cryptomonnaies afin d’en masquer l’origine. Ce processus complique considérablement la traçabilité des fonds, ce qui en fait un outil prisé des cybercriminels.
Le département du Trésor américain avait précédemment accusé Tornado Cash d’avoir blanchi plus de 7 milliards de dollars depuis sa création. Parmi les opérations de blanchiment les plus retentissantes figure le vol de plus de 600 millions de dollars du jeu Axie Infinity en mars 2022, attribué au groupe de hackers nord-coréen Lazarus. Tornado Cash aurait également été utilisé pour blanchir 275 millions de dollars dérobés sur la plateforme de trading KuCoin.
En août 2023, le cofondateur Roman Storm a été arrêté dans l’État de Washington pour blanchiment d’argent. Son associé Roman Semenov, de nationalité russe, est en fuite et reste sous le coup des sanctions américaines. Un autre développeur clé de Tornado Cash, Alexey Pertsev, a été condamné en mai 2023 à cinq ans et quatre mois de prison par un tribunal néerlandais pour blanchiment d’argent. La levée des sanctions contre Tornado Cash ne remet donc pas en cause la responsabilité pénale de ses dirigeants.
Un revirement stratégique du Trésor américain
Le département du Trésor a expliqué sa décision en évoquant un « examen des nouvelles questions juridiques et politiques soulevées par l’utilisation de sanctions financières contre l’activité financière et commerciale se produisant dans des environnements technologiques et juridiques en évolution ». Cette déclaration souligne la complexité croissante de la régulation des cryptomonnaies dans un contexte de développement technologique rapide.
Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a toutefois insisté sur la nécessité de protéger le secteur des actifs numériques contre les abus. « Protéger le secteur des actifs numériques contre les abus de la Corée du Nord et d’autres acteurs illicites est essentiel pour établir le leadership des États-Unis et garantir que le peuple américain puisse bénéficier de l’innovation et de l’inclusion financières », a-t-il déclaré. Cette position reflète une volonté de concilier développement technologique et sécurité nationale, deux objectifs souvent perçus comme contradictoires.
Des tensions politiques et réglementaires persistantes
La levée des sanctions contre Tornado Cash s’inscrit dans un contexte politique plus large. L’administration Trump a adopté une posture plus favorable à l’égard des cryptomonnaies et des actifs numériques. Plusieurs défenseurs de la blockchain ont été nommés à des postes stratégiques, influençant la politique du gouvernement en matière de régulation financière.
Cependant, cette approche divise profondément le paysage politique américain. Si certains considèrent les cryptomonnaies comme une opportunité d’innovation et de croissance économique, d’autres y voient un risque majeur pour la sécurité nationale. Les cyberattaques nord-coréennes visant les plateformes de cryptomonnaie et le financement du programme nucléaire de Pyongyang exacerbent ces tensions.
Le Trésor a d’ailleurs précisé que la surveillance des transactions suspectes se poursuivra. « Le Trésor continuera de surveiller de près toute transaction susceptible de profiter à des cyber acteurs malveillants ou à la RPDC, et les citoyens américains doivent faire preuve de prudence avant de s’engager dans des transactions qui présentent de tels risques », a averti le département.
Une décision qui pourrait redéfinir la régulation des cryptomonnaies
La levée des sanctions contre Tornado Cash pourrait créer un précédent juridique majeur. La décision de la cour d’appel limite la capacité du gouvernement à imposer des sanctions sur des protocoles décentralisés et soulève la question de la responsabilité des développeurs de technologies open source. Cette situation pourrait encourager le développement de nouvelles plateformes de mixage et d’anonymisation, tout en compliquant la tâche des régulateurs.
Les partisans de la décentralisation y voient une avancée majeure pour la protection de la vie privée et la souveraineté numérique. Les autorités, en revanche, redoutent une augmentation des activités illicites, facilitée par l’opacité des transactions cryptographiques.
Le cas de Tornado Cash illustre ainsi le dilemme fondamental auquel sont confrontés les gouvernements face à la révolution des cryptomonnaies : comment protéger l’innovation sans ouvrir la porte à des dérives criminelles ? La réponse à cette question façonnera sans doute l’avenir de la régulation financière dans l’économie numérique globale.
Fin mars 2025, un tournant majeur s’opère pour Huawei. La licence qui permettait au géant chinois d’équiper ses appareils du système d’exploitation Windows arrive à expiration.
Dès avril 2025, l’entreprise ne pourra plus commercialiser ses ordinateurs portables et autres terminaux avec l’OS de Microsoft. Ce bouleversement s’inscrit dans une stratégie plus large de Huawei, qui cherche à s’affranchir des technologies américaines en développant ses propres solutions logicielles et matérielles.
Cette transition, bien que soudaine, n’est pas une surprise. Dès septembre 2024, Huawei annonçait son intention de déployer HarmonyOS, son propre système d’exploitation, sur ses futures générations d’ordinateurs portables. Le PDG Yu Zhendong l’avait d’ailleurs confirmé : l’objectif est clair, éliminer totalement la dépendance aux composants et logiciels américains. Aujourd’hui, cette vision se concrétise avec l’arrivée de modèles fonctionnant sous des systèmes basés sur Linux.
L’expansion de HarmonyOS et des alternatives chinoises
Huawei n’a pas attendu la fin de sa licence avec Microsoft pour prendre les devants. Selon My Drivers, une publication technologique chinoise, la firme a déjà intégré des alternatives à Windows dans ses nouveaux ordinateurs portables de la série MateBook. Ces derniers, désormais équipés de systèmes Linux modifiés ou de HarmonyOS, seront commercialisés aussi bien en Chine qu’à l’international. La mise à jour des catalogues officiels de la marque reflète d’ailleurs cette transition.
L’entreprise ne se contente pas d’un simple remplacement de système d’exploitation. Elle adopte une approche plus globale en favorisant l’usage de composants entièrement conçus et fabriqués en Chine. Un modèle récemment dévoilé illustre cette tendance : équipé d’un OS issu de développeurs chinois et de composants nationaux, il incarne la volonté de Huawei de renforcer son indépendance technologique. Cette démarche est particulièrement marquée sur le marché intérieur, où les produits 100 % chinois se multiplient.
Un impact limité en Chine, des incertitudes à l’international
Si en Chine, l’abandon de Windows devrait avoir peu d’impact sur les ventes de Huawei, la situation pourrait être plus délicate à l’international. Les utilisateurs sont habitués aux solutions de Microsoft, et le passage à HarmonyOS ou Linux pourrait freiner l’adoption des nouveaux produits de la marque hors du territoire chinois. Cependant, Huawei mise sur l’attrait de son écosystème intégré et sur la compatibilité grandissante de ses logiciels avec les standards mondiaux pour convaincre.
Il reste un dernier frein, et pas des moindres ! Un produit 100% Chinois peut laisser craindre un espionnage 100% « made in China ». Les ordinateurs seront équipés du modèle IA DeepSeek. Il sera entièrement intégré et utilisant le processeur Kunpeng et le système PC Hongmeng comme puces et systèmes d’exploitation.
Des escrocs envoient des lettres physiques à des cadres dirigeants, prétendant appartenir au groupe de ransomware BianLian, pour extorquer des rançons allant jusqu’à 500 000 dollars.
Une nouvelle escroquerie cible les cadres dirigeants en leur envoyant des lettres physiques prétendant provenir du groupe de ransomware BianLian. Ces lettres affirment que des données sensibles ont été volées et menacent de les publier si une rançon, payable en Bitcoin, n’est pas versée dans les dix jours. Les montants exigés varient entre 250 000 et 500 000 dollars. Les autorités américaines, notamment le FBI et la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), alertent sur cette menace et recommandent aux entreprises de rester vigilantes face à cette tentative d’extorsion.
Un mode opératoire inédit
Contrairement aux méthodes traditionnelles des cybercriminels qui privilégient les courriels ou les messages électroniques pour leurs tentatives d’extorsion, cette arnaque se distingue par l’utilisation de lettres physiques envoyées par la poste. Les enveloppes, marquées « Time Sensitive Read Immediately » (Lecture urgente), sont adressées directement aux cadres supérieurs, souvent à leurs domiciles personnels ou professionnels. Elles contiennent une lettre prétendant que le groupe « BianLian » a infiltré le réseau de l’organisation et a dérobé des milliers de fichiers sensibles. La menace est claire : si une rançon n’est pas payée en Bitcoin dans un délai de dix jours, les données seront publiées sur des sites de fuite associés à BianLian.
Des indices révélateurs d’une escroquerie
Plusieurs éléments laissent penser que ces lettres sont l’œuvre d’escrocs usurpant l’identité du véritable groupe BianLian. Tout d’abord, les lettres contiennent une adresse de retour basée à Boston, Massachusetts, ce qui est inhabituel pour un groupe de ransomware généralement associé à des acteurs internationaux. De plus, aucune preuve concrète de vol de données n’est fournie dans les lettres, et aucun moyen de contacter les auteurs pour négocier n’est mentionné, ce qui est contraire aux pratiques habituelles des groupes de ransomware. Les autorités n’ont pas identifié de lien entre les expéditeurs de ces lettres et le groupe BianLian connu.
Cibles privilégiées et montants exigés
Les lettres ont principalement été envoyées à des cadres du secteur de la santé aux États-Unis, avec des demandes de rançon variant entre 150 000 et 500 000 dollars. Dans certains cas, les lettres incluent un mot de passe compromis dans la section « How did this happen? » (Comment cela est-il arrivé ?), probablement pour ajouter de la crédibilité à leur revendication. Cependant, aucune activité indicative d’une intrusion par ransomware n’a été détectée dans les organisations ciblées, ce qui suggère que cette campagne vise à exploiter la peur pour inciter les organisations à payer une rançon pour une intrusion qui n’a jamais eu lieu.
Les lettres contiennent une adresse de retour basée à Boston, Massachusetts, ce qui est inhabituel pour un groupe de ransomware généralement associé à des acteurs internationaux.
Recommandations des autorités
Il est recommandé aux entreprises de prendre les mesures suivantes pour se protéger contre cette escroquerie :
Sensibilisation interne :Informer les cadres et les employés de l’existence de cette arnaque afin qu’ils soient vigilants s’ils reçoivent de telles lettres.
Vérification des systèmes : S’assurer que les défenses du réseau sont à jour et qu’aucune activité malveillante n’est en cours.
Signalement : En cas de réception d’une telle lettre, contacter immédiatement les autorités de votre pays (Police Nationale, Etc.).
Les autorités insistent sur l’importance de ne pas céder à la panique et de ne pas effectuer de paiement sans avoir vérifié la véracité des allégations. Il est essentiel de suivre les protocoles de réponse aux incidents et de collaborer avec les forces de l’ordre pour gérer la situation de manière appropriée.
Le véritable groupe BianLian
Le groupe BianLian est un développeur de ransomware et un groupe cybercriminel spécialisé dans l’extorsion de données, probablement basé en Russie. Depuis juin 2022, le FBI a observé que le groupe BianLian a affecté des organisations dans plusieurs secteurs d’infrastructures critiques aux États-Unis.
En Australie, l’ACSC a observé que le groupe BianLian cible principalement des entreprises privées, y compris une organisation d’infrastructure critique. Le groupe BianLian employait initialement un modèle de double extorsion dans lequel ils exfiltraient des fichiers financiers, clients, commerciaux, techniques et personnels à des fins de levier et chiffraient les systèmes des victimes. En 2023, le FBI a observé que le groupe BianLian s’est principalement orienté vers l’extorsion basée sur l’exfiltration, laissant les systèmes des victimes intacts.
Cette nouvelle méthode d’escroquerie souligne l’ingéniosité des cybercriminels pour exploiter la peur et l’urgence chez leurs victimes. Le Social Engineering (Ingénierie sociale), une méthode qui est vieille comme le monde est plus efficace encore grâce au numérique. Il est crucial pour les organisations de rester informées des menaces émergentes et de renforcer les protocoles de sécurité. La vigilance, la sensibilisation et la collaboration avec les autorités sont essentielles pour contrer ces tentatives d’extorsion.
Les cyberattaques ne cessent d’évoluer, exploitant des failles humaines et techniques pour infiltrer les systèmes d’information. Une nouvelle campagne de phishing, orchestrée par le groupe de hackers Storm-2372, illustre cette menace grandissante en ciblant les utilisateurs de services de messagerie comme Microsoft Teams, WhatsApp et Signal.
Depuis six mois, un stratagème sophistiqué permet à ces cybercriminels d’accéder à des ressources sensibles sans passer par l’authentification multi facteur. En envoyant de fausses invitations à des réunions en ligne, ils exploitent un mécanisme d’authentification par code d’appareil pour détourner l’accès aux fichiers, communications et mails des victimes. Cette campagne cible des gouvernements et des secteurs clés comme la défense, la santé et les télécommunications, mettant en évidence la nécessité d’un renforcement des politiques de cybersécurité.
Une méthode redoutable basée sur l’authentification par code d’appareil
Contrairement aux attaques classiques de phishing qui redirigent les utilisateurs vers des pages web frauduleuses, cette nouvelle méthode repose sur l’exploitation des processus d’authentification de plateformes légitimes. Lorsqu’un utilisateur clique sur une invitation piégée, il est dirigé vers l’interface d’authentification de son application de messagerie habituelle. On lui demande alors de renseigner un code d’appareil, une procédure qui semble anodine. Cependant, ce code active une application malveillante qui accorde un accès total aux hackers.
Ce stratagème est particulièrement pernicieux car il contourne la vigilance habituelle des utilisateurs. Il ne nécessite même pas la saisie d’un mot de passe, ce qui réduit la suspicion et accélère la compromission des comptes. Une fois l’accès obtenu, les bad hackers peuvent exploiter les ressources du compte cible de manière prolongée, même si l’utilisateur modifie son mot de passe par la suite.
Une menace mondiale pour les secteurs stratégiques
Les gouvernements et les entreprises des secteurs critiques sont en première ligne de cette vague de cyberattaques. La défense, la santé et les télécommunications constituent des cibles stratégiques en raison des données hautement sensibles qu’elles gèrent.
Les conséquences d’une intrusion peuvent être dévastatrices : espionnage industriel, perturbation des infrastructures critiques ou encore vol massif d’informations confidentielles. Cette campagne rappelle l’importance d’une politique de cybersécurité robuste et adaptée aux nouvelles techniques d’attaque.
Selon Fabien Lavabre, Directeur de la sécurité chez Tixeo, la prévention et la réaction rapide sont essentielles pour limiter l’impact de ces attaques. Il recommande plusieurs mesures clés pour renforcer la sécurité des organisations face à ces stratagèmes de phishing sophistiqués :
Former les utilisateurs aux nouvelles formes de phishing afin d’augmenter leur vigilance.
Restreindre les autorisations d’accès aux applications tierces pour limiter les risques de compromission.
Renforcer les contrôles d’accès et la détection des connexions suspectes afin d’intervenir rapidement en cas d’intrusion.
Mettre en place un processus clair pour réagir efficacement en cas de compromission d’un compte.
Auditer régulièrement les applications autorisées et supprimer celles qui ne sont plus utiles.
Ces recommandations visent à minimiser les risques et à garantir une meilleure résilience face aux cybermenaces qui évoluent constamment.
Storm-2372, kesako
Storm-2372 est un groupe de hackers malveillant que Microsoft pense être aligné sur les intérêts et les méthodes de la Russie. Depuis août 2024, ce groupe mène des campagnes de phishing sophistiquées ciblant divers secteurs, notamment les gouvernements, les ONG, les services informatiques, la défense, les télécommunications, la santé, l’enseignement supérieur et l’énergie, à travers l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Afrique et le Moyen-Orient.
La technique principale utilisée par Storm-2372 est le « phishing par code d’appareil« . Cette méthode exploite le flux d’authentification par code d’appareil pour capturer les jetons d’authentification des utilisateurs, leur permettant ainsi d’accéder aux comptes ciblés et aux données associées sans nécessiter de mot de passe.
Les attaquants peuvent maintenir un accès persistant tant que ces jetons restent valides.
Les campagnes de Storm-2372 impliquent souvent l’envoi d’invitations à des réunions en ligne via des services de messagerie tels que WhatsApp, Signal et Microsoft Teams. Les victimes sont incitées à entrer un code d’appareil sur une page de connexion légitime, ce qui permet aux attaquants de capturer les jetons d’accès et de compromettre les comptes.
Pour se protéger contre de telles attaques, il est recommandé de bloquer l’utilisation du flux de code d’appareil lorsque cela est possible, de restreindre son utilisation aux appareils et réseaux de confiance via des politiques d’accès conditionnel, d’éduquer les utilisateurs sur les techniques de phishing, de mettre en œuvre une authentification multifactorielle (MFA) et d’utiliser des méthodes d’authentification résistantes au phishing.
Un avenir toujours plus complexe pour la cybersécurité ?
Alors que les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées, les organisations doivent sans cesse adapter leurs stratégies de protection. Cette campagne de phishing souligne à quel point les hackers sont capables d’exploiter les mécanismes légitimes d’authentification pour contourner les dispositifs de sécurité traditionnels. Comment les entreprises et les gouvernements pourront-ils anticiper ces menaces et s’adapter à un paysage numérique toujours plus hostile ?
L’année 2025 s’annoncerait comme un tournant décisif dans le monde de la cybersécurité. Un rapport met en évidence une escalade alarmante des cyberattaques. Cinq tendances majeures se dégagent : des extorsions plus agressives, une vulnérabilité accrue des chaînes d’approvisionnement et du cloud, une accélération des attaques, l’essor des menaces internes, et l’utilisation croissante de l’IA par les cybercriminels.
Derrière ces évolutions se cachent des groupes de cybercriminels toujours plus sophistiqués et des États-nations exploitant la technologie à des fins stratégiques. Le rapport, basé sur l’analyse de plus de 500 cyberattaques majeures en 2024, révèle une dynamique où la rapidité et la sophistication des attaques dépassent souvent la capacité de réponse des entreprises.
L’extorsion prend une nouvelle dimension : du rançongiciel à la destruction opérationnelle
Les cyberattaques par ransomware continuent d’évoluer. Les groupes criminels ne se contentent plus de chiffrer les fichiers et d’exiger une rançon. Aujourd’hui, la destruction intentionnelle des systèmes devient un levier de pression supplémentaire pour forcer les entreprises à payer. Le rapport décrit trois phases d’évolution des attaques par extorsion :
Phase 1 : le chiffrement des fichiers – Une méthode classique où les pirates bloquent l’accès aux données et réclament une rançon.
Phase 2 : l’exfiltration des données – Les hackers menacent de publier des informations sensibles en plus de bloquer l’accès.
Phase 3 : la perturbation massive des opérations – Au-delà de l’attaque numérique, les pirates suppriment des données, sabotent des infrastructures et harcèlent employés et clients.
86 % des attaques recensées en 2024 ont entraîné des interruptions opérationnelles majeures. Les rançons demandées ont augmenté de 80 %, atteignant une médiane de 1,25 million de dollars.
Chaînes d’approvisionnement et cloud : des failles de plus en plus exploitées
Le rapport de Palo Alto et de son équipe Unit42 révèle une explosion des attaques ciblant les chaînes d’approvisionnement logicielles et les environnements cloud. En 2024, 29 % des incidents concernaient des ressources cloud, et 21 % des cas ont vu des pirates perturber directement ces infrastructures.
Les cybercriminels exploitent des vulnérabilités dans les identités et accès (IAM), profitant d’erreurs de configuration et d’identifiants exposés. Dans un cas étudié par Unit 42, des attaquants ont scanné 230 millions de cibles uniques pour trouver des données sensibles mal protégées.
L’exploitation de failles dans les VPN et les applications SaaS est aussi en hausse. Des groupes comme Bling Libra et Muddled Libra s’infiltrent dans des systèmes cloud en abusant de politiques d’accès trop permissives et d’erreurs humaines, ce qui leur permet d’exfiltrer et de détruire des volumes massifs de données.
Les cyberattaques accélèrent : des heures, voire des minutes, pour réagir
L’un des constats les plus alarmants du rapport est l’accélération sans précédent des cyberattaques. Grâce à l’automatisation, aux kits de hacking prêts à l’emploi et à l’IA, les pirates peuvent compromettre un système et exfiltrer des données en moins d’une heure.
Les chiffres clés
25 % des attaques exfiltrent des données en moins de 5 heures (contre 15 heures en 2021).
19 % des attaques exfiltrent des données en moins d’une heure.
Temps médian pour l’exfiltration : 2 jours – une course contre la montre pour les défenseurs.
Un cas marquant du rapport concerne le groupe RansomHub, qui a infiltré un réseau municipal et exfiltré 500 Go de données en seulement sept heures, après avoir contourné une connexion VPN sans authentification multi-facteurs.
La montée en puissance des menaces internes : le rôle croissant des États-nations
L’année 2024 a vu une explosion des menaces internes orchestrées par des États-nations, notamment la Corée du Nord. Le nombre d’attaques de ce type a triplé, ciblant des secteurs variés comme la finance, les médias, la logistique et même des entreprises technologiques.
Le rapport détaille la tactique du groupe Wagemole, qui infiltre des entreprises via de faux employés en postes techniques sensibles. Ces agents : Exfiltrent des données sensibles. Introduisent des outils de surveillance clandestins. Altèrent du code source pour insérer des portes dérobées dans des logiciels critiques. L’utilisation de dispositifs KVM-over-IP permet également aux attaquants de prendre le contrôle de machines distantes sans être détectés par les outils de cybersécurité traditionnels.
L’IA : nouvelle arme des cybercriminels
Si l’intelligence artificielle est un atout pour les défenseurs, elle devient aussi une arme redoutable pour les attaquants. L’IA générative permet de créer des campagnes de phishing hyper réalistes ; De générer des malwares polymorphes, difficiles à détecter ; De simuler des voix et des visages pour tromper les entreprises et exécuter des attaques d’ingénierie sociale. Un test mené par Unit 42 a montré qu’un cybercriminel utilisant l’IA pouvait accélérer une attaque de 100 fois, réduisant le temps d’exfiltration de 2 jours à seulement 25 minutes.
La cybersécurité fait face à une évolution sans précédent des menaces. Selon le rapport 2025 de l’Unit 42 de Palo Alto Networks, les cyberattaques sont plus rapides, sophistiquées et impactantes que jamais.
En 2025, les entreprises du monde entier doivent redoubler de vigilance face à des cybermenaces en constante mutation. Le rapport annuel sur la réponse aux incidents de l’Unit 42 révèle une évolution marquante des tactiques employées par les cybercriminels. Avec plus de 500 cyberattaques majeures analysées dans 38 pays, ce document met en lumière une tendance croissante aux perturbations intentionnelles des opérations plutôt qu’au simple vol de données. Plus alarmant encore, les attaquants se montrent toujours plus rapides, réussissant à exfiltrer des données en quelques minutes seulement. Alors que les entreprises renforcent leurs dispositifs de sécurité, les cybercriminels perfectionnent leurs stratégies. Comment répondre à ces nouvelles menaces et quelles mesures adopter pour limiter les risques ?
Une évolution vers la perturbation intentionnelle
L’Unit 42 met en évidence une transformation majeure des objectifs des cyberattaques. Alors que le vol de données était historiquement l’une des principales motivations des attaquants, 86 % des incidents en 2024 ont engendré des interruptions d’activité ou des atteintes à la réputation des entreprises concernées. Cette tendance traduit un changement de paradigme : désormais, la perturbation est une arme d’extorsion à part entière.
Les cybercriminels déploient des attaques sophistiquées visant à paralyser les activités d’une organisation en provoquant des pannes systémiques. Ces interruptions coûtent cher, tant sur le plan financier que sur celui de la confiance des clients et partenaires. Une attaque bien orchestrée peut engendrer des pertes de plusieurs millions d’euros et nuire durablement à l’image d’une entreprise. Cette stratégie de sabotage illustre une mutation profonde des motivations des cyberattaquants, qui exploitent les faiblesses des infrastructures informatiques modernes pour maximiser leur impact.
La vitesse d’exfiltration des données s’accélère
Le rapport 2025 de l’Unit 42 souligne une accélération frappante des cyberattaques. Dans 25 % des incidents analysés, les attaquants ont exfiltré des données en moins de cinq heures, une vitesse trois fois plus rapide qu’en 2021. Plus alarmant encore, dans 20 % des cas, l’exfiltration a eu lieu en moins d’une heure.
Cette rapidité est favorisée par plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’automatisation des attaques permet aux cybercriminels d’utiliser des outils d’intelligence artificielle et des algorithmes avancés pour voler des données à une vitesse inégalée. Ensuite, l’exploitation des failles systémiques est devenue une stratégie récurrente, les vulnérabilités des systèmes cloud et des chaînes d’approvisionnement offrant des points d’entrée privilégiés pour une infiltration rapide. De plus, les attaquants ont affiné leur connaissance des systèmes informatiques ciblés, leur permettant de cartographier précisément les infrastructures avant de lancer leurs offensives, optimisant ainsi l’efficacité de leurs actions malveillantes. Le Social Engineering a gagné du terrain comme le stipule le rapport.
Des techniques d’attaque toujours plus sophistiquées
L’Unit 42 observe une diversification et une sophistication croissante des cyberattaques. Parmi les principales évolutions relevées :
Les cybercriminels déplacent désormais leurs exfiltrations de données vers le cloud. Dans 45 % des cas analysés, les informations volées sont stockées dans des infrastructures cloud, compliquant leur détection et leur récupération par les entreprises victimes. Par ailleurs, les navigateurs web représentent une surface d’attaque de plus en plus exploitée. En effet, 44 % des incidents impliquent des activités malveillantes utilisant les navigateurs des employés, souvent via des campagnes de phishing réalisées avec des techniques avancées. De plus, les attaques multi-vectorielles deviennent la norme, 70 % des cyberattaques exploitant simultanément plusieurs failles dans le but de contourner les défenses des entreprises.
Comment répondre à ces menaces croissantes ?
Face à cette escalade des menaces, l’Unit 42 préconise plusieurs mesures pour renforcer la cybersécurité des organisations :
Les entreprises doivent adopter le modèle Zero Trust, qui consiste à limiter la confiance implicite et à vérifier systématiquement les accès et identités des utilisateurs. Il est aussi essentiel de renforcer la sécurité des environnements cloud en surveillant et corrigeant rapidement les mauvaises configurations ainsi que les vulnérabilités identifiées. En parallèle, l’amélioration de la visibilité et de la réponse aux incidents passe par une centralisation et une analyse en temps réel des journaux d’activités afin d’identifier et de neutraliser les menaces plus rapidement. Enfin, l’automatisation de la détection et de la réponse aux incidents grâce à l’intelligence artificielle s’avère indispensable pour lutter efficacement contre ces nouvelles formes de cyberattaques.
Vers un futur où la cyberrésilience est essentielle
L’année 2025 marque une nouvelle ère pour la cybersécurité, où la rapidité et la complexité des cyberattaques obligent les organisations à repenser leurs stratégies de défense. Si les entreprises s’adaptent en améliorant leur capacité de détection et de réponse, les attaquants trouvent toujours de nouvelles failles à exploiter.
La question reste ouverte : les entreprises seront-elles capables de maintenir une longueur d’avance sur des cybercriminels de plus en plus sophistiqués ?
Le pôle spatial et cyber Galaxia de Redu/Transinne en province de Luxembourg accueille désormais un centre de cybersécurité de pointe, intégrant un laboratoire de cryptographie quantique et un cyber range avec simulateur de crise.
Mis en place en collaboration avec la firme belge Nexova, spécialisée en solutions d’ingénierie et de cybersécurité, le cyber range est une plateforme offrant aux organisations des scénarios d’attaque et de défense réalistes. Cet outil permet au personnel de vivre des expériences pratiques en cas d’attaque simulée, notamment dans le cadre de la directive NIS2. De plus, il offre la possibilité de tester et de déployer de nouvelles défenses sans impacter l’architecture réelle des systèmes.
Le cyber range est une plateforme d’émulation qui aide à comprendre le comportement des systèmes de défense internes, à anticiper les problèmes, à tester les correctifs et mises à jour, ainsi qu’à proposer des exercices et formations pratiques. Selon Axel Legay, expert en IA et cybersécurité chez Nexova, « 80% à 90% des cyberattaques sont d’origine humaine ou liées à des perturbations dans l’environnement humain ».
Pour répondre à ces défis, Nexova a développé l’outil CITEF, capable de créer une émulation réaliste des environnements IT et OT d’une organisation. Cet outil intègre des environnements de formation et de test, et génère des scénarios d’entraînement personnalisés basés sur l’intelligence artificielle.
Un Laboratoire de cryptographie quantique innovant
En partenariat avec Thales, le site de Redu/Transinne a également inauguré un laboratoire dédié à la cryptographie quantique. Gilles Brassard, cryptographe canadien et co-inventeur du premier protocole de cryptographie quantique BB84 en 1984, souligne que « l’arrivée de l’ordinateur quantique permettra de déjouer n’importe quelle sécurité puisque toutes les communications transmises et cryptées pourront être décryptées ».
Ce laboratoire offre un espace aux chercheurs, ingénieurs et experts pour développer des solutions innovantes visant à sécuriser les communications numériques en exploitant les principes de la physique quantique. L’objectif est de construire le réseau d’information du futur et de garantir une sécurisation complète des communications. Starion Group, spécialisée en ingénierie spatiale, a déjà manifesté son intérêt pour participer à ce projet, notamment pour étudier la sécurisation des données satellitaires et développer un bouclier quantique protégeant les systèmes d’échange de données.
Un Écosystème propice au développement
Ce projet, fruit d’un investissement de 10 millions d’euros dans le cadre du Plan de Relance de la Wallonie, bénéficie de la proximité du Centre européen de sécurité et d’éducation spatiale (ESEC). Ce centre se positionne comme une référence en matière de cybersécurité. L’Agence spatiale européenne (ESA) joue un rôle de catalyseur, avec pour objectif que ce centre de référence soit piloté par l’industrie.
La mise en place de ce centre de cybersécurité à Redu/Transinne représente une avancée majeure pour la région wallonne. Il offre aux entreprises et organismes publics les outils nécessaires pour renforcer leur résilience face aux cybermenaces croissantes. En combinant expertise locale et partenariats stratégiques, ce centre aspire à devenir un pilier essentiel de la cybersécurité en Europe.
À l’ère du numérique, assurer la sécurité informatique est un impératif stratégique pour toutes les entreprises. Chaque jour, de nouvelles menaces, telles que les cyberattaques, les pertes de données ou les défaillances techniques, apparaissent. Dans ce contexte, il est crucial d’évaluer précisément vos dispositifs de protection. C’est là qu’intervient l’audit de sécurité. Mais pourquoi est-il si important de l’effectuer régulièrement ? Voici cinq raisons clés de l’adopter dès maintenant.
Évaluer la sécurité informatique de votre SI
L’audit de sécurité informatique est un processus d’examen complet et structuré des solutions de sécurité mises en œuvre au sein de votre système d’information. Il permet d’identifier les failles et les vulnérabilités potentielles, qu’elles soient d’ordre matériel, logiciel ou organisationnel. Les auditeurs vont analyser en détail l’architecture de votre infrastructure, la configuration de vos équipements et applications, ainsi que les procédures de gestion et de contrôle. Grâce à ce diagnostic exhaustif, ils pourront vous fournir un rapport détaillé, accompagné de recommandations concrètes pour renforcer la sécurité globale de votre SI et le protéger efficacement contre les cybermenaces. Pour ce faire, vous pouvez découvrir le service axido. Ces derniers proposent des solutions adaptées pour renforcer la sécurité de votre système d’information.
Identifier les risques internes et externes de votre structure informatique
L’audit de vos équipements informatiques prend en compte bien plus que les vulnérabilités techniques. Il vise également à identifier les menaces, qu’elles soient d’origine interne (erreurs humaines, accès non autorisés, etc.) ou externe (cyberattaques, intrusions, etc.). Les auditeurs vont cartographier l’ensemble des risques pesant sur votre système d’information et les hiérarchiser en fonction de leur criticité. Cela vous permettra de prioriser les actions à mettre en place et de concentrer vos efforts sur les domaines les plus vulnérables. L’objectif est de pouvoir anticiper et de vous prémunir contre tous les types d’incidents susceptibles de compromettre la sécurité de vos données et de vos opérations.
Sécuriser vos données informatiques
La protection des données sensibles est un enjeu majeur pour toute entreprise. L’audit de sécurité informatique va examiner en détail les mesures de sauvegarde, de chiffrement et de contrôle d’accès mises en place pour assurer la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité de vos informations critiques. Les experts vérifieront notamment la robustesse de vos processus anti-violation, la pertinence de vos paramètres de sécurité et l’efficacité de vos mises à jour. Leurs recommandations vous permettront de combler les lacunes identifiées et de renforcer la sécurité globale de votre systèmed’information, garantissant ainsi la pérennité de vos données.
Mettre à jour les politiques et les normes de sécurité
L’audit de sécurité informatique ne se limite pas à analyser l’état actuel de votre système d’information ; il aide également à mettre à jour et à renforcer vos politiques et normes de sécurité. En s’appuyant sur les audits précédents, les experts vont examiner dans le détail l’application effective des mesures de protection au sein de votre entreprise. Cela leur permettra d’identifier les éventuels écarts et de proposer des améliorations pour atteindre un niveau de sécurité optimal, en adéquation avec vos enjeux métier et les exigences réglementaires en vigueur. Ainsi, votre organisation sera mieux armée pour faire face aux évolutions constantes des menaces.
L’instabilité de la connectivité mondiale a été marquée par de multiples incidents au quatrième trimestre 2024. Entre catastrophes naturelles, pannes de courant, coupures de câbles et décisions gouvernementales, l’internet a connu plusieurs interruptions majeures impactant de nombreux pays.
Cloudflare, acteur majeur de l’infrastructure internet, analyse en continu les perturbations affectant le réseau mondial. Au cours du dernier trimestre 2024, diverses interruptions ont eu lieu pour des raisons variées : pannes de courant prolongées, ouragans, séismes, conflits militaires ou encore maintenances techniques imprévues. Certains gouvernements ont également imposé des restrictions temporaires sur internet, provoquant des coupures ciblées. Cet article revient en détail sur ces incidents, leurs causes et leurs conséquences sur la connectivité des utilisateurs à travers le monde.
Une vision globale des coupures internet
Cloudflare, acteur majeur de l’infrastructure internet, surveille en permanence le réseau mondial et enregistre les anomalies qui perturbent la connectivité. Au quatrième trimestre 2024, nous avons relevé diverses coupures causées par des ruptures de câbles, des catastrophes naturelles, des coupures de courant, des interventions gouvernementales et des événements militaires. Ces incidents ont touché plusieurs pays, notamment en Afrique (Rwanda, Niger, Kenya), en Amérique (USA, Cuba), en Europe et en Asie.
Ruptures de câbles : Rwanda et Niger impactés
Le 1er octobre, une double rupture de fibre en Tanzanie et en Ouganda a provoqué une coupure quasi totale de l’internet au Rwanda. L’opérateur MTN Rwanda a signalé une interruption du trafic entre 13 h 15 et 13 h 30 heure locale, avec un retour progressif à la normale en fin de journée. Cette panne a mis en évidence le manque de redondance dans les infrastructures de télécommunications rwandaises.
Le 30 novembre, Airtel Niger a informé ses abonnés d’une interruption massive due à des coupures simultanées de fibre optique aux sorties de Niamey. L’internet a été indisponible sur tout le territoire de 17 h 30 le 29 novembre à 19 h 45 le 30 novembre. L’absence d’une connexion de secours a ralenti le processus de rétablissement du service.
Exergue : Les ruptures de câbles en Afrique illustrent la vulnérabilité des infrastructures télécoms face aux pannes simultanées.
Coupures de courant : Cuba, Guadeloupe et Kenya touchés
Le 18 octobre, une panne de la centrale Antonio Guiteras a plongé Cuba dans le noir, entraînant une chute du trafic internet de plus de 50 %. L’électricité n’a été rétablie qu’après trois jours et demi. De nouvelles pannes ont frappé l’île les 6 novembre et 4 décembre, perturbant à nouveau l’internet national. Le 25 octobre, une grève a conduit à l’arrêt d’urgence de la centrale électrique, laissant l’île sans courant. Cette situation a provoqué une chute du trafic internet de 70 %. Le rétablissement a été progressif, prenant plus de temps que prévu. Le 18 décembre, une panne de courant généralisée a affecté la majorité du pays, sauf les régions nord et ouest. Cette interruption a causé une chute de 70 % du trafic internet, avant un rétablissement complet dans la matinée.
Catastrophes naturelles : des réseaux dévastés
L’ouragan Milton, de catégorie 3, a touché la Floride le 9 octobre. Entre inondations et coupures d’électricité, le trafic internet a chuté de 40 % dans l’État, avec un retour progressif au cours des jours suivants.
Le 14 décembre, le cyclone Chido a gravement endommagé l’infrastructure de Mayotte, réduisant le trafic internet à presque zéro. Plusieurs semaines ont été nécessaires pour un retour partiel à la normale.
Un séisme de magnitude 7,3 a frappé le Vanuatu le 17 décembre, provoquant une chute de 90 % du trafic internet. Un incendie à la station d’accueil du câble sous-marin a retardé la restauration du service, qui n’a été pleinement opérationnel qu’après dix jours.
Coupures d’origine gouvernementale
Le 25 octobre, une coupure internet a été observée lors des manifestations contre la réélection du parti au pouvoir. Vodacom, Movitel et Telecomunicações de Mozambique ont tous connu des interruptions. Le ministre des Transports et des Communications a justifié ces mesures comme un moyen d’éviter des violences.
Actions militaires : Ukraine et Syrie
Le 9 novembre, une perturbation internet a suivi une frappe aérienne israélienne, entraînant une chute de 80 % du trafic pendant quatre heures. Les frappes russes du 17 et du 28 novembre sur les infrastructures électriques ont provoqué des pannes de courant, réduisant la connectivité de 65 % dans plusieurs régions. Le rétablissement a pris plusieurs jours.
Maintenances et incidents techniques
Le 3 décembre, une maintenance annoncée a entraîné une coupure totale du réseau Suisse Salt Mobile pendant trois heures.
Le 10 décembre, un incident technique combiné avec une maintenance planifiée a causé une panne totale de l’internet pendant près de trois heures va impacter Tusass A/S au Groenland.
Perturbations inexpliquées : Verizon aux États-Unis
Le 12 novembre, les clients Verizon Fios ont subi une panne majeure affectant plusieurs États américains. Malgré une résolution rapide en six heures, l’opérateur n’a pas précisé les causes exactes de cette interruption.
Le 20 décembre, une panne internet majeure a été signalée en Russie, touchant plusieurs régions du pays. Les rapports indiquent que cette interruption était due à une combinaison de pannes d’infrastructure et de mesures de censure gouvernementale accrues. Moscou et Saint-Pétersbourg ont été particulièrement affectés, avec des baisses de trafic significatives observées pendant plusieurs heures. Les autorités russes n’ont pas fourni d’explications officielles sur la cause exacte de la panne, bien que des spéculations évoquent des ajustements de contrôle du réseau ou une cyberattaque.
Le 15 novembre, plusieurs grandes villes françaises ont connu une panne internet affectant les principaux fournisseurs d’accès. Des problèmes de connectivité ont été signalés à Paris, Lyon et Marseille, en raison d’une panne de fibre optique majeure. L’incident a duré plusieurs heures avant d’être résolu en fin de journée.
Le 5 décembre, l’opérateur Telekom Deutschland a signalé une panne affectant des millions d’abonnés à travers le pays. Cette interruption était due à une mise à jour logicielle défectueuse ayant provoqué un dysfonctionnement des routeurs. Les services ont été progressivement rétablis dans les 24 heures suivantes.
Le 10 octobre, une coupure massive d’internet a touché plusieurs régions de l’Inde, notamment New Delhi et Mumbai. Cette panne a été attribuée à des travaux de maintenance imprévus sur les infrastructures de fibre optique. Certains services en ligne sont restés indisponibles pendant plus de 12 heures.
Le 8 novembre, une tempête violente a frappé São Paulo et Rio de Janeiro, causant d’importantes coupures d’électricité et affectant la connectivité internet. Des milliers d’abonnés ont été privés de service pendant près de 48 heures avant un retour progressif à la normale.
Bref, l’année 2024 a encore une fois démontré la fragilité de l’internet mondial face aux pannes d’infrastructure, aux catastrophes naturelles et aux décisions politiques. La résilience des réseaux reste un enjeu clé pour les gouvernements et les opérateurs télécoms. (Avec Cloudflare)
Pour en savoir plus sur les perturbations internet évoquées dans cet article, consultez les sources suivantes :
Cloudflare Radar : https://radar.cloudflare.com/
Downdetector : https://downdetector.com/
France : https://www.lemonde.fr & https://www.zataz.com
Allemagne : https://www.spiegel.de/
Inde : https://www.thehindu.com/
Brésil : https://www1.folha.uol.com.br/
Le 28 janvier 2025, Chronopost découvre une cyberattaque compromettant les données personnelles de 210 000 clients, exposant noms, adresses et signatures.
Le 28 janvier 2025, Chronopost, leader français de la livraison express, a été la cible d’une cyberattaque majeure. Cette intrusion aurait conduit à la fuite des données personnelles de 210 000 clients, incluant noms et adresses. Etonnamment, j’ai lu dans certains médias que le pirate avait eu accès aux signatures. Détail que le pirate n’a pas exprimé. Il a cependant indiqué dans sa petite annonce « Cette base de données contient des informations sur plus de 7,3 millions d’utilisateurs, comprenant à la fois des clients particuliers et des entreprises. » Les conséquences potentielles pour les clients sont préoccupantes et faciles à définir, notamment en matière de sécurité et de confidentialité. Le pirate, fan de Thorfinn de la saga manga Vinland ou encore de Jing (Arcane), connu sous le pseudonyme de akldvg/arkeliaad, n’est pas à son coup d’essai dans le vol de bases de données.
Le 29 janvier 2025, Chronopost détecte une intrusion dans son système informatique. Une détection assez facile. Il faut dire aussi que le pirate a diffusé une petite annonce vue par des centaines de personnes sur le forum Breached. Ce bad hacker indique avoir exfiltré les informations la veille, le 28 janvier.
Le cybercriminel aurait réussi à accéder aux données personnelles. Chronopost parle de 210 000 clients. Le pirate affiche, lui, l’exfiltration de 7 millions. Les informations compromises comprennent les noms, prénoms, adresses postales, numéros de téléphone et, dans certains cas, les signatures apposées lors des livraisons [ce que le pirate n’indiquait pas dans sa petite annonce].
Chronopost a rapidement informé les clients concernés et a renforcé la sécurité de ses systèmes pour prévenir de futures attaques. Chronopost a acheté la base de données au pirate ? Non, évidement ! L’échantillon diffusé par le pirate a permis à la société de retrouver la porte d’entrée et les données collectées par le malveillant.
Conséquences pour les clients
La fuite de ces données sensibles expose les clients à plusieurs risques. Elles peuvent être utilisées pour créer de faux documents ou accéder à des services en se faisant passer pour les victimes. Des messages frauduleux ciblés sont possible (Les phishing Chronopost sont déjà trés nombreux, NDR). Chronopost a annoncé travailler avec les autorités pour identifier les auteurs de l’attaque et sécuriser ses systèmes.
Microsoft et Adobe renforcent la sécurité avec des correctifs majeurs en février 2025 dont plusieurs zero day.
Le Patch Tuesday de février 2025 apporte des mises à jour importantes pour Microsoft et Adobe, avec un total de 56 CVE corrigées pour Microsoft et 45 pour Adobe. Parmi elles, plusieurs vulnérabilités critiques et des Zero Day exploitées activement. Windows reste la priorité absolue ce mois-ci.
Ce mois-ci, Microsoft ralentit son rythme après la grosse mise à jour de janvier, mais continue de résoudre des vulnérabilités majeures, y compris deux Zero Day et une révision critique de Secure Boot. Adobe, quant à lui, cible principalement Adobe Commerce, corrigeant 30 CVE sur les 45 publiées. La mise à jour de Google Chrome est attendue sous peu, ce qui renforcera la sécurité des navigateurs basés sur Chromium, dont Microsoft Edge.
Vulnérabilités Microsoft exploitées
CVE-2025-21418 – Élévation de privilèges via AFD Windows
Microsoft corrige une vulnérabilité critique dans le pilote de fonction auxiliaire (AFD) Windows pour WinSock. Cette faille, exploitée activement, permet d’obtenir des privilèges SYSTEM, ce qui en fait une priorité pour toutes les versions de Windows, de Windows 10 à Server 2025. Son score CVSS est de 7,8.
CVE-2025-21391 – Élévation de privilèges via stockage Windows
Cette vulnérabilité concerne le stockage Windows et affecte également toutes les versions de Windows 10 à Server 2025. Son exploitation permet de gagner des privilèges élevés, ce qui justifie son traitement prioritaire. Score CVSS : 7,1.
CVE-2023-24932 – Secure Boot : une mise à jour essentielle
Une révision du correctif Secure Boot a été publiée, élargissant la couverture à Windows 11 24H2 et Server 2025. Cette faille, exploitée et publiquement divulguée, nécessite une mise à jour immédiate pour garantir une protection optimale.
Vulnérabilités Microsoft divulguées publiquement
CVE-2025-21377 – Usurpation d’identité via hachage NTLM
Cette faille de type Spoofing permet l’exposition de hachages NTLM, affectant toutes les versions de Windows. Bien que classée « Important » avec un score CVSS de 6,5, elle est publiquement divulguée, augmentant le risque d’exploitation.
CVE-2025-21194 – Contournement des fonctions de sécurité sur Microsoft Surface
Cette faille affecte les systèmes Surface et leur kit de développement. Bien que sa maturité d’exploitation ne soit pas encore prouvée, elle reste une menace potentielle à surveiller. Score CVSS : 7,1.
Vulnérabilités tierces : focus sur Adobe et Google Chrome
Adobe publie des mises à jour pour plusieurs de ses produits phares, dont InDesign, Commerce, Substance 3D, InCopy et Illustrator. La mise à jour d’Adobe Commerce, classée Priorité 1, corrige 30 des 45 CVE, ce qui la rend critique pour les entreprises utilisant cette plateforme.
Google Chrome publiera sa mise à jour de sécurité d’ici peu, impactant aussi Microsoft Edge et d’autres navigateurs basés sur Chromium. Étant donné la fréquence hebdomadaire des correctifs Chrome depuis août 2023, il est vivement conseillé de mettre à jour ses navigateurs chaque semaine.
Priorités de mise à jour pour février
Microsoft Windows : Priorité absolue avec 3 CVE exploitées activement, 2 vulnérabilités publiquement divulguées et plusieurs correctifs critiques.
Adobe Commerce : 30 CVE corrigées, une mise à jour classée Priorité 1.
Navigateurs web : Les mises à jour hebdomadaires de Chrome, Edge et Firefox sont essentielles pour réduire le risque d’exploitation.
Une campagne de mishing sophistiquée se faisant passer pour l’USPS utilise des PDF malveillants pour voler des identifiants sur les appareils mobiles.
Zimperium, spécialiste de la sécurité mobile, a découvert une campagne de mishing ciblant exclusivement les appareils mobiles. Les cybercriminels se font passer pour le service postal américain (USPS) et utilisent des fichiers PDF malveillants pour dérober des informations sensibles. Cette attaque, qui exploite la confiance des utilisateurs envers les communications officielles et le format PDF, démontre une sophistication croissante des techniques de hameçonnage mobile. Elle souligne l’importance de mesures de sécurité proactives pour protéger les données des utilisateurs.
Une campagne de mishing sophistiquée ciblant les appareils mobiles
Zimperium, spécialiste de la sécurité mobile, a récemment identifié une campagne de mishing (hameçonnage sur mobile) usurpant l’identité du service postal américain (USPS). Cette attaque vise exclusivement les appareils mobiles en diffusant des fichiers PDF malveillants conçus pour voler des identifiants et compromettre des données sensibles. Les cybercriminels exploitent la confiance que les utilisateurs accordent aux communications d’apparence officielle et au format PDF pour les tromper. Sur les appareils mobiles, où la visibilité du contenu des fichiers est souvent limitée avant ouverture, les risques de violation de données et de vol d’identifiants augmentent considérablement.
Méthodes d’obscurcissement innovantes et portée mondiale de l’attaque
L’équipe de recherche zLabs de Zimperium a révélé que cette campagne utilise une méthode d’obscurcissement sans précédent pour diffuser des fichiers PDF malveillants. Plus de 20 fichiers PDF malveillants et 630 pages de phishing ont été identifiés, ciblant des organisations dans plus de 50 pays. Les cybercriminels intègrent des éléments malveillants dans les PDF et utilisent des tactiques d’ingénierie sociale pour tromper les destinataires. Ces techniques d’évasion innovantes masquent les liens malveillants, échappant ainsi aux solutions traditionnelles de sécurité des endpoints.
Conseils pour se protéger contre le mishing et les PDF malveillants
Pour se protéger contre ce type de tentatives d’hameçonnage par SMS et PDF, il est conseillé de d’examiner l’identité de l’expéditeur. Pour cela, vérifiez le numéro de téléphone ou l’adresse électronique de l’expéditeur. Les messages officiels de l’USPS proviendront d’une source vérifiée.
Naviguez directement vers le site officiel de l’USPS ou utilisez leur application mobile au lieu de cliquer sur des liens intégrés.
Sur un ordinateur de bureau ou via une application fiable, examinez les propriétés du document à la recherche d’informations inhabituelles ou incohérentes.
Utilisez des solutions de sécurité mobile avancées pour détecter et bloquer les tentatives d’hameçonnage.
En adoptant ces mesures, les utilisateurs peuvent réduire significativement les risques associés aux attaques de mishing et protéger leurs informations sensibles.
Cette campagne de mishing souligne la sophistication croissante des cyberattaques ciblant les appareils mobiles. Il est essentiel pour les utilisateurs de rester vigilants et d’adopter des mesures de sécurité proactives pour protéger leurs données personnelles. Pour rester informé des dernières menaces et obtenir des conseils de sécurité, inscrivez-vous à la newsletter de Zataz et suivez-nous sur WhatsApp et nos réseaux sociaux.
Avec des cyberattaques en hausse constante, certains pays se démarquent par leur leadership en matière de cybersécurité, montrant ainsi la voie pour contrer cette menace mondiale.
Les violations de sécurité prolifèrent à un rythme alarmant, menaçant des organisations partout dans le monde. Dans ce contexte, les nations se mobilisent pour renforcer leurs défenses et établir leur position en tant que leaders en cybersécurité. Mais qu’est-ce qui distingue les pays les plus performants ? Leur réactivité, leurs capacités organisationnelles et leurs cadres juridiques jouent un rôle crucial. Selon l’indice mondial de cybersécurité (GCI) de l’Union internationale des télécommunications (UIT), les initiatives nationales varient grandement. Cet article dévoile les 8 pays les plus dynamiques en cybersécurité à l’approche de 2025, chacun proposant des solutions innovantes pour relever ces défis complexes.
Leadership européen : la Finlande en première ligne
L’Europe domine la scène mondiale de la cybersécurité avec 20 pays classés comme modèles par l’UIT. Parmi eux, la Finlande se distingue grâce à une stratégie de sécurité nationale ambitieuse. Cette stratégie, qui s’étend sur une décennie, illustre une compréhension approfondie des menaces cyberélectroniques actuelles.
Les pays nordiques, dont la Finlande, excellent dans les efforts conjoints. Leur coopération régionale et internationale, combinée à des programmes éducatifs avancés, renforce leurs défenses. En Finlande, des initiatives clés, comme la formation des professionnels du secteur, visent à préparer la main-d’œuvre aux menaces futures.
Malgré ces atouts, la Finlande n’est pas à l’abri. Des cyberattaques provenant de groupes comme APT31 ou des ransomwares ciblant la Banque de Finlande ont mis en lumière des vulnérabilités. L’adhésion à l’OTAN en 2023 a également intensifié les tensions, notamment avec des cyberattaques russes. Pourtant, la Finlande s’engage à être un modèle à suivre dans la gestion de ces menaces croissantes. Avec une feuille de route ambitieuse et des stratégies bien définies, la Finlande aspire à être une référence mondiale en cybersécurité d’ici 2030. Son approche proactive et inclusive inspire d’autres nations à adopter des stratégies similaires.
Des infrastructures robustes : le Royaume-Uni et les États-Unis
Malgré le Brexit, le Royaume-Uni a su maintenir des normes européennes de cybersécurité. Le National Cyber Security Centre (NCSC) y joue un rôle central. En 2024, après une attaque majeure contre le NHS London, le pays a intensifié ses efforts pour prévenir de telles crises. Le projet de loi sur la cybersécurité et la résilience, présenté en 2024, vise à renforcer les contrôles, les rapports d’incident et les réponses rapides. Ce texte met l’accent sur la protection des infrastructures critiques, réduisant ainsi les risques pour les services essentiels.
Les États-Unis, cible privilégiée des cybercriminels, développent une approche collaborative unique. Des agences comme la CISA et la NSA partagent des données sur les cyberattaques, permettant ainsi aux organisations de mieux se préparer. Les faiblesses subsistent cependant. Le pays manque d’une loi nationale sur la protection des données, contrairement à d’autres nations. De plus, la coordination entre le secteur public et privé est souvent défaillante, exposant des entreprises à des attaques de grande ampleur. Les programmes de formation et les campagnes de sensibilisation lancées par la CISA illustrent une volonté d’éduquer la population sur les cyberrisques. En complétant ces efforts par une législation harmonisée, les États-Unis pourraient devenir un modèle mondial… mais le nouveau Président des Etats-Unis d’Amérique a déjà balayer plusieurs décrets de l’ancienne administration, dont celui de la sécurité dans l’environnement de l’IA.
Une vision étendue : Asie-Pacifique, Moyen-Orient et Afrique
Singapour, avec son score élevé au GCI, s’impose grâce à des initiatives telles qu’un plan directeur pour les technologies opérationnelles et des formations ciblées. Ces mesures montrent une compréhension approfondie des menaces cyberélectroniques. La Corée du Sud, confrontée à des millions de cyberattaques quotidiennes, mise sur une stratégie préventive ambitieuse. Le Plan national de cybersécurité 2024 vise à protéger les infrastructures critiques et à contrer la désinformation, élément clé dans les conflits modernes.
L’Arabie Saoudite se distingue par sa stratégie nationale de cybersécurité et sa loi sur la protection des données. Ce leadership audacieux inspire les pays voisins. Les Émirats Arabes Unis, quant à eux, adoptent une approche innovante avec leur stratégie de cybersécurité de Dubaï. Des projets comme le chiffrement quantique pour la transmission des données positionnent le pays comme un pionnier technologique.
Seul pays africain avec un score parfait au GCI, Maurice prouve que la taille n’est pas un obstacle. Ses stratégies incluent le partage de renseignements sur les menaces et des réseaux d’équipements leurres (« honeypots »), des initiatives à émuler par d’autres nations.
A noter un grand absent aux yeux de DataSecuritybreach.fr, l’Inde. Le continent est pourtant un énorme fournisseur de codes, d’informaticiens et de solutions informatiques dans le monde.
Tendances anticipées
Bien que l’édition 2024 ne soit pas encore formellement publiée, plusieurs tendances ont été repérées par Data Security Breach. Elles sont déjà soulignées ou attendues dans les travaux préparatoires et les rapports intérimaires de l’UIT. D’abord, l’émergence de l’intelligence artificielle dans la cybersécurité et la cybercriminalité (détection automatisée des menaces, attaques plus sophistiquées). Puis le rôle des technologies émergentes : Blockchain, IoT (Internet des objets), 5G, quantique, etc., qui élargissent la surface d’attaque et appellent de nouvelles stratégies de protection. Ensuite, dimension humaine et éducation. La cybersécurité n’est pas qu’une question technique : l’UIT met de plus en plus l’accent sur la formation, la sensibilisation et la disponibilité de professionnels compétents. Enfin, une meilleure intégration de la résilience avec l’adoption de cadres nationaux résilients face aux cybercatastrophes (menaces à grande échelle, ransomwares, disruptions d’infrastructures critiques) et une collaboration renforcée avec des initiatives multipartites s’intensifient (partenariats public-privé, alliances régionales, etc.) pour contrer des menaces transnationales.
Les leaders mondiaux en cybersécurité partagent des caractéristiques communes : stratégies ambitieuses, agences centrales puissantes et engagement dans l’éducation. Alors que les menaces évoluent, ces pays montrent qu’il est possible de s’adapter et d’innover. L’indice mondial de cybersécurité (GCI) est une référence fiable qui mesure l’engagement des pays en matière de cybersécurité à l’échelle mondiale, afin de sensibiliser à l’importance et aux différentes dimensions de la question. La cybersécurité ayant un vaste champ d’application, couvrant de nombreux secteurs et industries, le niveau de développement ou d’engagement de chaque pays est évalué selon cinq piliers – Mesures juridiques, Mesures techniques, Mesures organisationnelles, Développement des capacités et Coopération – puis agrégé dans un score global.
Les cinq piliers d’évaluation
Mesures légales
Lois et réglementations spécifiques à la cybersécurité et la cybercriminalité.
Mise à jour des cadres législatifs pour tenir compte des nouvelles menaces et technologies.
Mesures techniques
Politiques de normalisation, utilisation de standards internationaux.
Infrastructure technique (centres de réponse aux incidents, technologies de chiffrement, etc.).
Mesures organisationnelles
Stratégies nationales de cybersécurité (planification, gouvernance).
Coordination entre agences gouvernementales et privées.
Renforcement des capacités (capacity building)
Programmes de formation, initiatives de sensibilisation, recherche et développement.
Partenariats académiques, certifications et laboratoires spécialisés.
Coopération
Collaboration internationale et régionale.
Échanges d’information, accords bilatéraux ou multilatéraux en matière de cyberdéfense.
Ce 5ème rapport, le premier date de 2014, est le fruit d’un examen de plus de 30 000 URL, de plus de 1 000 fichiers PDF et d’une multitude de courriers électroniques échangés entre l’UIT et les 190 États membres. En cartographiant les efforts actuels déployés par les pays dans les domaines juridique, technique, organisationnel, de développement des capacités et de coopération, cette édition du GCI vise à garantir une plus grande cohérence et une plus grande précision.
LinkedIn, plateforme incontournable pour les professionnels, devient un terrain fertile pour les cyberattaques. Les faux recruteurs exploitent la confiance pour piéger les chercheurs d’emploi.
LinkedIn, avec ses millions d’utilisateurs actifs, est l’un des outils préférés des professionnels pour développer leur réseau et découvrir des opportunités. Mais cette plateforme, conçue pour favoriser les connexions authentiques, est devenue une cible de choix pour les cybercriminels. Parmi eux, des groupes organisés comme Lazarus infiltrent LinkedIn à travers de faux profils de recruteurs, attirant des victimes grâce à des offres d’emploi alléchantes. Ces opérations malveillantes, souvent complexes, ciblent particulièrement les secteurs de la finance et des cryptomonnaies. Leurs objectifs vont bien au-delà des simples escroqueries individuelles : il s’agit d’attaques à grande échelle visant à compromettre des entreprises entières. Dans cet article, nous analyserons les méthodes de ces cybercriminels, leurs impacts sur les chercheurs d’emploi et les mesures à adopter pour se protéger. Rester informé et vigilant est essentiel dans un monde numérique en constante évolution.
La montée des faux profils : une menace invisible mais bien réelle
LinkedIn, plateforme reconnue pour son professionnalisme, est confrontée à une menace croissante : la prolifération de faux profils. Ces comptes, souvent très bien conçus, visent à tromper les utilisateurs en leur proposant des opportunités professionnelles fictives. Mais derrière ces profils se cache un objectif bien plus sinistre : l’infiltration et le vol de données sensibles.
Prenons l’exemple de John Carlo Galvez, un faux recruteur identifié récemment. Son profil semble parfait : une photo professionnelle, des relations dans des entreprises prestigieuses et des publications engageantes. Pourtant, ce visage amical masque les intentions d’un groupe de cybercriminels. Ces faux profils, comme ceux de Margaret Blackmore et Sally Redaza, ne sont pas des cas isolés.
Des pirates entrainés et secondés par l’IA
Ces attaques sont souvent orchestrées par des groupes comme Lazarus, tristement célèbre pour ses cyberattaques sophistiquées. Ce groupe nord-coréen utilise LinkedIn comme point d’entrée pour cibler les secteurs de la finance et des cryptomonnaies. En utilisant des entreprises renommées telles que Binance ou Ripple comme appâts, ils créent un environnement crédible pour leurs victimes. Une fois qu’une personne morde à l’hameçon, les conséquences peuvent être désastreuses.
Les cybercriminels ne laissent rien au hasard. Chaque détail, de la photo de profil au contenu des messages, est conçu pour maximiser la crédibilité. Ces profils peuvent même interagir avec d’autres utilisateurs pour renforcer leur légitimité. Une fois la confiance établie, la victime est dirigée vers des liens ou des fichiers malveillants, ouvrant ainsi la porte à une infiltration profonde de son système.
70 % des cyberattaques réussies commencent par un simple clic sur un lien apparemment inoffensif.
Un défi pour LinkedIn
Malgré ses efforts pour lutter contre les faux comptes, LinkedIn est confronté à une tâche titanesque. La plateforme, avec ses millions d’utilisateurs dans le monde, doit jongler entre encourager les interactions et protéger ses membres contre les abus. Signalements, vérifications automatiques et suppression de comptes suspects font partie des mesures mises en place, mais elles ne suffisent pas à éradiquer totalement la menace.
Les conséquences des attaques orchestrées via LinkedIn vont bien au-delà des simples pertes financières. Elles affectent non seulement les individus, mais aussi les entreprises et l’économie en général.
Pour les chercheurs d’emploi, les escroqueries sur LinkedIn représentent un véritable choc émotionnel. Imaginez placer vos espoirs dans une opportunité d’emploi prometteuse, pour découvrir ensuite que vous avez été dupé. Une victime témoigne : « J’étais excité à l’idée de travailler pour une grande entreprise. Mais en cliquant sur le lien envoyé par le recruteur, tout a changé. Mon ordinateur a été compromis, et j’ai perdu l’accès à mes comptes professionnels. «
Cette expérience peut conduire à une perte de confiance envers les plateformes numériques et même à un isolement professionnel.
Des entreprises en danger
Ces attaques ne visent pas uniquement les individus. Une fois qu’un appareil est infecté, les cybercriminels peuvent accéder aux réseaux internes de l’entreprise. Les données sensibles, y compris les informations financières et stratégiques, deviennent des cibles potentielles. Les entreprises des secteurs de la finance et des cryptomonnaies sont particulièrement vulnérables, car elles manipulent des actifs à haut risque.
Les cyberattaques ont des répercussions économiques importantes. Selon une étude récente, le coût moyen d’une violation de données pour une entreprise dépasse 4 millions de dollars. Ces pertes incluent non seulement la récupération technique, mais aussi les dommages à la réputation et la perte de confiance des clients.
Une entreprise met en moyenne 280 jours pour identifier et contenir une violation de données.
Un effet domino
Les conséquences d’une seule attaque peuvent se propager rapidement. Par exemple, si un employé clique sur un lien malveillant, cela peut compromettre les systèmes de l’ensemble de l’entreprise. Les données volées peuvent ensuite être revendues sur le dark web ou utilisées pour d’autres attaques, créant ainsi un effet domino dévastateur.
Les attaques via LinkedIn montrent à quel point les cybercriminels s’adaptent rapidement. Alors que les entreprises renforcent leurs défenses techniques, les hackers ciblent désormais les faiblesses humaines. La sensibilisation et l’éducation restent donc des armes essentielles pour limiter ces risques.
Comment se protéger face à ces menaces croissantes
Bien que les risques soient réels, il est possible de se protéger assez facilement de ce genre de contact, au risque avouons le, de laisser de côté des comptes qui paraissaient louches au premier contact comme je vous le montre dans mes captures écrans. En adoptant des comportements numériques responsables et en restant vigilant vous ne devriez pas être inquiété !
Analyser les profils suspects
Avant d’interagir avec un recruteur sur LinkedIn, prenez le temps d’examiner son profil. Recherchez des incohérences dans son parcours professionnel, ses publications ou ses connexions. Si le profil semble trop parfait ou manque de détails, il pourrait s’agir d’une fraude.
Vérifier les offres d’emploi
Si une offre d’emploi semble trop belle pour être vraie, elle l’est probablement. Contactez directement l’entreprise pour vérifier la légitimité de l’offre. Utilisez les sites officiels ou les numéros de téléphone disponibles sur les pages officielles pour valider les informations.
Éviter les liens non vérifiés
Les cybercriminels utilisent souvent des liens pour diffuser des logiciels malveillants. Avant de cliquer, passez la souris sur le lien pour afficher l’URL complète. Si l’adresse semble suspecte, évitez-la. Dans le doute, accédez directement au site de l’entreprise via votre navigateur.
Renforcer la sécurité de vos comptes
Activez l’authentification à deux facteurs pour vos comptes LinkedIn et de messagerie. Cette couche de sécurité supplémentaire rend plus difficile pour les hackers de compromettre vos comptes, même s’ils obtiennent vos identifiants.
Se former aux bonnes pratiques
La sensibilisation reste la clé pour prévenir les cyberattaques. Participez à des formations en cybersécurité et restez informé des dernières menaces. LinkedIn propose régulièrement des webinaires et des articles sur le sujet.
Contribuer à la lutte collective
Signalez les profils suspects ou les messages frauduleux à LinkedIn. Ces signalements aident la plateforme à identifier et supprimer les comptes malveillants, contribuant ainsi à protéger l’ensemble de la communauté.
La FTC US exige des réformes drastiques de GoDaddy suite à plusieurs failles de cybersécurité majeures. Cette décision souligne l’importance croissante de la sécurité des données dans un monde numérique en constante évolution.
La Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis a frappé un grand coup en pointant du doigt les manquements de GoDaddy, un acteur majeur de l’hébergement Web, en matière de cybersécurité. L’agence accuse l’entreprise d’avoir échoué à mettre en œuvre des mesures de sécurité conformes aux normes du secteur, entraînant des violations critiques entre 2019 et 2022. Des millions de petites entreprises qui dépendent de GoDaddy pour sécuriser leurs sites Web ont été exposées à des attaques, redirigeant parfois les utilisateurs vers des sites malveillants et compromettant leurs données personnelles. Cette décision marque un tournant pour les entreprises technologiques, en rappelant que les défaillances en matière de cybersécurité ne resteront pas impunies. Retour sur une affaire qui résonne dans tout le secteur numérique.
Des lacunes de cybersécurité au cœur du problème
Entre 2019 et 2022, GoDaddy a été confronté à des failles de sécurité répétées, mettant en lumière des lacunes significatives dans sa gestion des cybermenaces. Ces incidents ont permis à des pirates informatiques d’accéder aux données sensibles des clients et de détourner des visiteurs vers des sites malveillants. Selon la FTC, l’entreprise n’a pas respecté des pratiques de base comme la mise à jour régulière des logiciels ou l’isolation des plateformes d’hébergement partagé, pourtant indispensables pour garantir la sécurité des données.
Une analyse approfondie de ces incidents révèle que GoDaddy a également manqué à son devoir de transparence envers ses clients. L’entreprise aurait exagéré ses efforts pour sécuriser ses services, affirmant se conformer aux cadres internationaux en matière de protection des données. Ces affirmations trompeuses ont aggravé les préjudices subis par les consommateurs, déjà victimes de violations.
Ces manquements soulignent un défi global pour l’industrie de l’hébergement Web, où les exigences en matière de sécurité deviennent de plus en plus complexes. La FTC a comparé cette situation à celle de Marriott, une autre entreprise sommée de réformer ses pratiques après plusieurs violations de données. Dans un secteur où la confiance est essentielle, l’affaire GoDaddy envoie un message fort : négliger la cybersécurité peut avoir des conséquences graves, non seulement pour les entreprises, mais aussi pour leurs millions de clients.
Les mesures imposées par la FTC
Pour corriger ces lacunes, la FTC a imposé à GoDaddy un ensemble de réformes strictes. Parmi les exigences clés figurent la création d’un programme de sécurité de l’information complet, l’évaluation externe régulière de ce programme, et l’interdiction pour GoDaddy de publier des déclarations trompeuses concernant ses pratiques de sécurité.
Un programme de sécurité renforcé. GoDaddy devra désormais mettre en place des mécanismes avancés pour analyser et répondre aux menaces. Cela inclut la gestion proactive des mises à jour logicielles et la surveillance continue des incidents de cybersécurité. Ce programme devra être conforme aux normes internationales et être audité tous les deux ans par un tiers indépendant.
Transparence accrue. La FTC insiste également sur une communication honnête envers les clients. Toute exagération sur les capacités de sécurité sera désormais considérée comme une infraction. Cette transparence est cruciale pour rétablir la confiance, essentielle pour les petites entreprises qui dépendent de ces services.
Cette décision fait écho à une tendance plus large où les régulateurs demandent aux entreprises de technologie de respecter des normes plus élevées. Alors que le nombre d’incidents de cybersécurité continue de croître, les entreprises comme GoDaddy sont de plus en plus tenues responsables de leurs défaillances. Cette affaire pourrait bien servir de modèle pour d’autres actions similaires dans le futur.
Un signal d’alarme pour l’industrie
L’affaire GoDaddy met en lumière un problème systémique dans le secteur de l’hébergement Web : une sous-estimation des cybermenaces. Alors que des millions de petites entreprises et particuliers confient leurs données à des fournisseurs comme GoDaddy, ces derniers doivent impérativement investir dans des infrastructures de sécurité robustes.
La pression des régulateurs. En imposant des mesures strictes, la FTC envoie un message clair : aucune négligence ne sera tolérée. Pour les entreprises d’hébergement Web, cela signifie un changement de paradigme. Désormais, la cybersécurité ne peut plus être reléguée au second plan ; elle doit devenir une priorité stratégique.
L’importance de l’éducation des consommateurs. Les utilisateurs doivent également être conscients des risques associés à la sécurité en ligne et demander des garanties solides à leurs fournisseurs. Des outils comme l’authentification à deux facteurs ou la sauvegarde régulière des données peuvent faire une différence significative.
Enfin, cette affaire souligne l’importance de partenariats solides entre régulateurs et entreprises pour renforcer l’écosystème numérique. Alors que les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées, seule une approche collective permettra de relever ce défi.
La décision de la FTC contre GoDaddy marque un tournant dans la régulation des pratiques de cybersécurité. Les entreprises technologiques doivent désormais adopter des normes élevées pour protéger les données de leurs clients. Pour les professionnels et les particuliers, c’est un rappel que la sécurité en ligne n’est pas optionnelle.
Le 10ᵉ baromètre du CESIN révèle une décennie d’évolutions en cybersécurité, illustrant les défis des entreprises françaises face à des menaces sophistiquées, et soulignant leur résilience grâce à des stratégies défensives robustes.
Depuis dix ans, le baromètre annuel du CESIN, réalisé en collaboration avec OpinionWay, fournit un éclairage précieux sur l’état de la cybersécurité en France. À travers une enquête exclusive auprès de 401 Directeurs Cybersécurité et Responsables Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI), ce rapport explore les tendances, défis, et innovations qui façonnent la protection numérique des entreprises. Cette 10ᵉ édition, publiée en janvier 2025, met en lumière un panorama complexe où la menace reste omniprésente mais où les organisations gagnent en maturité face aux cyberattaques. Le phishing, les attaques volumétriques, et l’émergence des deepfakes traduisent l’évolution rapide des menaces. En parallèle, les entreprises investissent dans des solutions innovantes comme le Zero Trust et l’IA, tout en intégrant la cybersécurité dans des initiatives de RSE. Ce baromètre souligne l’importance d’une vigilance constante et d’une approche collaborative pour renforcer les défenses dans un environnement numérique en mutation rapide.
Une stabilité des attaques, mais des impacts croissants
En 2024, 47% des entreprises interrogées ont déclaré avoir subi une cyberattaque significative, un chiffre stable par rapport à 2023. Le phishing reste le principal vecteur d’attaque (60%), suivi des failles exploitées (47%) et des attaques par déni de service (41%). Cependant, l’impact des attaques s’intensifie, avec une augmentation notable du vol de données (+11 points à 42%) et des perturbations opérationnelles affectant 65% des entreprises.
L’apparition des deepfakes dans le paysage des cybermenaces (9%) marque une nouvelle tendance préoccupante. Ces manipulations réalistes de voix ou d’images facilitent des attaques d’ingénierie sociale. En revanche, les attaques par ransomware diminuent (-9 points), reflétant l’efficacité croissante des outils de défense.
Adoption de technologies avancées et stratégies de défense
Les entreprises adoptent massivement des outils comme l’EDR (95% d’efficacité perçue) et l’authentification multi-facteurs (MFA). Les concepts émergents, tels que le Zero Trust (+7 points) et les VOC (+9 points), progressent également. L’adoption d’outils comme l’EASM et le CAASM améliore la visibilité sur les assets numériques, réduisant les angles morts dans les environnements cloud.
Malgré une amélioration de la maturité, seules 62% des entreprises victimes d’attaques portent plainte, soulignant un potentiel à mieux collaborer avec les autorités pour lutter contre la cybercriminalité.
Défis émergents : IA, gouvernance et RSE
L’intelligence artificielle connaît une adoption croissante, passant de 46% à 69% d’intégration dans les processus d’entreprise. Pourtant, seules 35% des organisations l’utilisent pour renforcer leur cybersécurité. La réglementation, avec des cadres comme NIS2 et DORA, impacte désormais 79% des entreprises.
Les initiatives de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) se lient de plus en plus à la cybersécurité. Environ 77% des RSSI favorisent une culture de sécurité et de conformité, affirmant le rôle stratégique et sociétal de la cybersécurité dans les organisations modernes.
En somme, ce baromètre illustre une décennie de progrès, mais souligne la nécessité de continuer à renforcer la résilience et la collaboration pour contrer des menaces toujours plus sophistiquées.
LinkedIn, réseau professionnel de Microsoft, est accusé aux États-Unis d’avoir partagé des données privées d’abonnés Premium pour former des modèles d’intelligence artificielle, déclenchant une controverse sur la confidentialité des utilisateurs.
LinkedIn, plateforme professionnelle appartenant à Microsoft, est sous le feu des projecteurs après des accusations graves concernant la confidentialité des données de ses utilisateurs Premium. Ces derniers affirment que leurs messages privés auraient été partagés à des tiers, sans leur consentement explicite, pour entraîner des modèles d’intelligence artificielle (IA). Cette affaire, désormais portée devant le tribunal fédéral de San Jose en Californie, soulève de nombreuses questions sur l’éthique des pratiques de la plateforme. En août, LinkedIn aurait introduit discrètement un paramètre de confidentialité permettant de désactiver ce partage, suivi d’une mise à jour controversée de sa politique en septembre. Les plaignants réclament des réparations financières significatives, dénonçant une violation de la vie privée et un manquement aux promesses contractuelles. Cet épisode soulève des inquiétudes croissantes quant à l’impact de l’IA sur la protection des données personnelles.
Une mise en accusation fondée sur la violation de la vie privée
La plainte déposée contre LinkedIn repose sur une accusation précise : la plateforme aurait utilisé les données personnelles de ses abonnés Premium pour alimenter des modèles d’intelligence artificielle sans leur consentement éclairé. Les messages privés, souvent considérés comme inviolables par les utilisateurs, auraient été analysés et traités dans ce but. Cette situation est perçue comme une rupture de confiance entre les abonnés et LinkedIn, une entreprise qui s’est pourtant engagée publiquement à protéger la confidentialité de ses utilisateurs.
L’un des aspects les plus troublants de cette affaire réside dans l’introduction d’un paramètre de confidentialité en août dernier. Ce paramètre permettait aux abonnés de désactiver le partage de leurs données personnelles, mais il aurait été mis en place discrètement, sans notification explicite aux utilisateurs. En septembre, une mise à jour de la politique de confidentialité aurait confirmé que ces données pouvaient être utilisées à des fins d’apprentissage automatique. Cette opacité dans la communication a renforcé la colère des utilisateurs concernés.
Un autre élément central de cette affaire est l’accusation selon laquelle LinkedIn était « pleinement consciente » des violations de la vie privée qu’elle aurait commises. Cette affirmation découle des preuves apportées dans la plainte, notamment les modifications successives des paramètres de confidentialité et de la politique d’utilisation des données. Cela soulève une question cruciale : jusqu’où une plateforme professionnelle peut-elle aller dans l’exploitation des données personnelles sans franchir les limites éthiques et légales ?
Les enjeux juridiques et financiers pour LinkedIn
Sur le plan juridique, l’affaire a été portée devant le tribunal fédéral de San Jose, en Californie. La plainte exige des dommages-intérêts pour rupture de contrat et non-respect des lois californiennes sur la confidentialité des données. Une des demandes les plus marquantes concerne une compensation de 1 000 dollars par utilisateur pour violation d’une loi fédérale. Si cette indemnisation était accordée, elle pourrait représenter des millions de dollars pour LinkedIn, étant donné l’ampleur de sa base d’abonnés Premium.
Ce procès met également en lumière la manière dont les plateformes numériques interprètent les législations existantes en matière de protection des données. La Californie, avec son « California Consumer Privacy Act » (CCPA), impose des normes élevées en matière de confidentialité. Cependant, les plaignants affirment que LinkedIn n’a pas respecté ces obligations, en particulier concernant le consentement explicite et l’information des utilisateurs.
Pour LinkedIn, cette affaire pourrait avoir des conséquences importantes, non seulement en termes financiers, mais aussi sur sa réputation. La plateforme, qui revendique être un lieu sûr pour les professionnels, risque de perdre la confiance de ses utilisateurs si les accusations sont avérées. Cette perte de confiance pourrait entraîner une baisse des abonnements Premium, une source de revenus clé pour LinkedIn.
Par ailleurs, cette affaire soulève une question plus large : celle de l’utilisation des données personnelles dans le développement des technologies d’intelligence artificielle. À une époque où l’IA est de plus en plus intégrée dans les outils professionnels et personnels, les utilisateurs sont en droit de s’interroger sur la transparence des pratiques des entreprises technologiques. Microsoft, maison-mère de LinkedIn, pourrait également être impactée par cette controverse, notamment en raison de son rôle dans l’intégration de l’IA dans ses outils phares, tels que Word et Excel.
Confidentialité, IA et avenir des plateformes numériques
Cette affaire LinkedIn met en lumière un problème fondamental : l’équilibre délicat entre innovation technologique et protection des droits des utilisateurs. L’intégration de l’intelligence artificielle dans les plateformes numériques offre des opportunités inédites, mais elle pose également des défis éthiques majeurs. Les utilisateurs souhaitent profiter des avantages de l’IA sans compromettre leur vie privée.
Pour les abonnés Premium de LinkedIn, la possibilité que leurs messages privés aient été utilisés pour entraîner des modèles d’IA représente une atteinte grave à leur confiance. Ce cas met également en évidence la nécessité pour les plateformes de mettre en place des politiques claires et transparentes concernant l’utilisation des données. Les utilisateurs doivent être informés de manière proactive et avoir un contrôle total sur leurs informations personnelles.
Cette affaire pourrait également avoir un impact au-delà de LinkedIn. Les régulateurs et législateurs, déjà préoccupés par la protection des données dans un monde de plus en plus connecté, pourraient utiliser ce cas comme un exemple pour renforcer les lois existantes. À l’échelle mondiale, des initiatives telles que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) en Europe ont déjà montré l’importance de cadres juridiques solides pour protéger les consommateurs.
Enfin, cette controverse souligne une réalité préoccupante : l’IA, bien qu’elle soit un outil puissant, dépend largement des données qu’elle consomme. Les entreprises technologiques doivent trouver des moyens d’entraîner leurs modèles sans porter atteinte à la vie privée des utilisateurs. Cela pourrait passer par des solutions telles que la fédération des données ou l’anonymisation, mais ces technologies nécessitent des investissements significatifs et un engagement ferme envers des pratiques éthiques.
David Balland, cofondateur de l’entreprise de cryptomonnaies Ledger, a été enlevé le 21 janvier à son domicile dans le Cher. Une mobilisation massive des forces de l’ordre a permis de libérer l’entrepreneur et sa compagne rapidement. Quinze jours plus tôt, son associé expliquait sur Youtube comment il se protégeait !
Le mardi 21 janvier, au petit matin, des individus armés ont fait irruption au domicile de David Balland et de sa compagne, à Vierzon. Les victimes ont été séparées et emmenées dans des lieux différents. Une rançon en cryptomonnaies a été réclamée à un autre cofondateur de Ledger, ce qui a alerté les autorités.
Une intervention rapide et efficace
Le mercredi 22 janvier, grâce à une première interpellation et aux enquêtes menées par les gendarmes, le lieu de séquestration de David Balland a été identifié à Châteauroux. Une opération du GIGN a permis de libérer l’entrepreneur sans effusion de sang. Cependant, celui-ci présentait des blessures graves à la main, nécessitant une hospitalisation immédiate.
La libération de la compagne
Dans la nuit suivante, les enquêteurs ont localisé la compagne de David Balland, ligotée dans un véhicule à Étampes, dans l’Essonne. Libérée sans blessure physique, elle a été prise en charge pour un suivi psychologique.
Un réseau criminel rapidement identifié
Des interpellations en série
Dix individus, âgés de 20 à 40 ans, ont été interpellés. Parmi eux, neuf hommes et une femme, pour la plupart connus des services de police. Les enquêtes ont révélé une organisation criminelle structurée, qui avait planifié chaque étape de l’enlèvement. Les ravisseurs avaient choisi d’utiliser les cryptomonnaies pour tenter de dissimuler les traces de la rançon. « La gendarmerie nationale a été saisie dans son ensemble, de la section de recherches de Bourges à l’Unité nationale Cyber. Son travail a permis la libération de David Balland le 22 janvier, celui-ci ayant été pris en charge par les secours et devant faire l’objet de soins. » comme le stipule le communiqué de presse du Parquet de Paris JUNALCO.
La traçabilité des cryptomonnaies
Grâce à la technologie blockchain, une partie des fonds réclamés a été localisée, gelée, puis saisie. Cet épisode met en avant à la fois les avantages et les limites des cryptomonnaies dans de telles situations. « les malfaiteurs ont […] réclamé le paiement d’une importante rançon en cryptomonnaie.«
Une enquête toujours en cours
Une information judiciaire a été ouverte pour enlèvement et séquestration en bande organisée avec actes de torture et extorsion sous menace d’armes. L’enquête, supervisée par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), se poursuit pour démanteler entièrement ce réseau. Les personnes arrêtées, s’ils sont reconnus coupables encourent « la réclusion criminelle a perpétuité.«
Le rôle prévisible des cryptomonnaies
Une cible de choix pour les criminels
L’utilisation des cryptomonnaies dans cette affaire illustre une nouvelle tendance dans les activités criminelles. Ledger, entreprise spécialisée dans la sécurité des actifs numériques, gère des millions d’euros en cryptomonnaies, ce qui en fait une cible de choix.
Un avertissement qui prend tout son sens
En janvier, Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger, avait publié une vidéo sur les précautions à prendre pour protéger l’entreprise et ses collaborateurs. Ironiquement, quelques semaines plus tard, David Balland a été kidnappé, confirmant que ces risques sont réels et imminents.
Cette affaire met en lumière l’importance des mesures de protection dans un secteur où les cyberattaques et les risques physiques sont en augmentation, sans parler de ce que vous montrez ou racontez sur Internet. « La vigilance de la presse est à saluer dans cette affaire, nombreux media ayant été attentifs à ne pas divulguer trop tôt d’informations risquant de mettre en danger la vie humaine.«
Une simple application de fitness révèle des informations sensibles sur l’une des bases militaires les plus protégées de France.
L’île Longue, base stratégique de la dissuasion nucléaire française, fait face à une faille inattendue : les montres connectées. L’application de fitness Strava, utilisée par des marins, a permis de révéler des détails sur les patrouilles de sous-marins nucléaires, remettant en cause les mesures de sécurité.
La base de l’île Longue : un site ultrasensible mis en péril par la technologie grand public
Située dans la rade de Brest, l’île Longue est le cœur du dispositif de dissuasion nucléaire français. Depuis 1972, les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) y stationnent avant de partir pour des missions en mer. Chacun de ces navires est capable de transporter jusqu’à 16 missiles nucléaires, incarnant une stratégie de dissuasion qui place la France parmi les grandes puissances nucléaires mondiales.
L’accès à cette base militaire est strictement contrôlé. Plus de 2 000 employés y travaillent, soumis à une identification obligatoire et à des mesures de sécurité strictes. Les appareils électroniques, notamment les smartphones, y sont interdits pour limiter les risques d’espionnage. Pourtant, malgré ces précautions, les montres connectées ont permis une fuite d’informations préoccupante.
L’application Strava, plébiscitée par des millions de sportifs dans le monde, enregistre et partage automatiquement les parcours réalisés par ses utilisateurs. Sur l’île Longue, plusieurs marins utilisaient ces montres pour suivre leurs performances sportives. Ces données, lorsqu’elles étaient partagées publiquement, ont offert des indices sur l’activité des sous-marins.
Un exemple frappant est celui de « Paul », un pseudonyme utilisé pour protéger l’identité d’un marin. En 2023, il a partagé 16 sessions de course à pied réalisées sur la base, près des docks des sous-marins. Son absence d’activité pendant deux mois, suivie d’un retour soudain, correspondait à une période de patrouille d’un sous-marin. Ces informations, croisées avec les activités d’autres marins, ont permis à des observateurs de reconstituer des mouvements sensibles.
Une problématique récurrente pour les forces armées
L’incident de l’île Longue n’est pas un cas isolé. Les applications de fitness, populaires parmi les militaires, ont déjà suscité des controverses similaires. En 2018, une carte thermique publiée par Strava a révélé les trajets de soldats américains autour de bases secrètes en Afghanistan et en Syrie.
Dans une autre affaire, en Russie, Stanislav Rjitski, capitaine de sous-marin, a été localisé puis assassiné à Krasnodar. Ses déplacements avaient été repérés via ses publications Strava, rendant possible une attaque ciblée.
Ces exemples montrent à quel point les technologies grand public peuvent devenir des outils involontaires de renseignement pour des acteurs malveillants. Le problème ne réside pas uniquement dans les applications elles-mêmes, mais aussi dans l’usage imprudent qu’en font les utilisateurs.
Sur l’île Longue, l’enquête a révélé qu’environ 450 utilisateurs de Strava ont été actifs sur la base au cours des 10 dernières années. Les données partagées, bien qu’anodines au premier abord, ont fourni des informations cruciales pour quiconque souhaite analyser les mouvements des sous-marins ou les habitudes des marins.
Les mesures envisagées face aux failles constatées
Bien que la marine française n’ait pas officiellement communiqué sur des actions spécifiques concernant l’utilisation des montres connectées, des incidents similaires survenus dans d’autres armées ont généralement conduit à des révisions des politiques de sécurité. La possibilité d’interdire l’utilisation des appareils connectés ou de restreindre davantage les paramètres de confidentialité est régulièrement évoquée dans des contextes similaires.
Le rapport initial, publié par Le Monde et relayé par le Daily Mail, indique que ces incidents résultent davantage d’une imprudence individuelle que d’une faille technologique pure. Ce manque de vigilance soulève des questions sur la sensibilisation des marins à ces risques numériques. Et ce n’est pas la première fois !
D’autres cas « d’espionnage »
La carte de chaleur de Strava révélant des bases militaires
En novembre 2017, Strava a publié une « Global Heatmap » qui visualisait deux années de données d’activités de ses utilisateurs. En janvier 2018, il a été découvert que cette carte mettait en évidence des bases militaires secrètes, y compris des bases américaines en Syrie et des bases avancées en Afghanistan. Ces informations ont suscité des préoccupations concernant la confidentialité et la sécurité des données des utilisateurs.
Identification de soldats israéliens via Strava (2024)
En novembre 2024, une enquête menée par des journalistes du journal Le Monde a révélé qu’un individu avait pu extraire méthodiquement les profils de milliers de soldats israéliens à partir de l’application Strava. En simulant de fausses activités sur des bases militaires et des sites sensibles, cette personne a réussi à identifier les militaires actifs dans ces lieux, retraçant ainsi leurs déplacements grâce aux données géolocalisées de Strava. Cette faille de sécurité a conduit le ministère de la Défense israélien à ouvrir une enquête.
Exposition des mouvements de dirigeants mondiaux
En octobre 2024, une enquête du journal Le Monde a révélé que l’application Strava avait involontairement exposé les mouvements de personnalités de haut niveau, notamment le président américain Joe Biden, l’ancienne première dame Melania Trump, et d’autres dirigeants mondiaux. Des agents de sécurité utilisant l’application ont partagé leurs itinéraires d’entraînement, permettant ainsi de déduire les emplacements et les déplacements des personnalités protégées. Le Secret Service américain a déclaré qu’aucune mesure de protection n’avait été compromise, tout en révisant ses politiques internes.
Une fuite de données a exposé les informations de 220 000 utilisateurs en Espagne, compromettant des données personnelles et des détails de projets clients hébergés par l’entreprise Loading.
Le 14 janvier 2025, une importante fuite de données a été découverte par le Service veille ZATAZ, impliquant Loading, un fournisseur de services d’hébergement basé en Espagne. Cette base de données comprend les informations personnelles et professionnelles de 220 000 utilisateurs, réparties sur 356 435 lignes. Le fichier constitué par le pirate contient des détails critiques comme les adresses électroniques, les numéros de téléphone, les commentaires clients et des informations relatives aux projets. Ce nouvel incident met une fois de plus en lumière les défis posés par la sécurité des données dans le domaine de l’hébergement web. Explorons les détails et les implications de cette fuite.
Une fuite ciblant les utilisateurs et projets clients
La base de données compromise contient des informations très spécifiques, offrant une vue d’ensemble des projets et des utilisateurs concernés. Voici une décomposition des données exposées :
Données personnelles :
Nom complet : Identité des utilisateurs.
Adresse e-mail : Points d’entrée majeurs pour des attaques de phishing.
Numéro de téléphone : Utilisable pour des arnaques téléphoniques ou des campagnes malveillantes.
Détails des projets :
Type de projet : Catégorisation des projets hébergés (e-commerce, éducatif, etc.).
Nombre de pages web : Données exploitables pour évaluer la taille et la portée des projets.
Détails marketing : Informations liées aux campagnes publicitaires META et SEM (ex. : mots-clés, types de dispositifs utilisés).
Données techniques et géographiques :
Adresses IP et URLs spécifiques : Permettent d’identifier l’origine des utilisateurs et les pages consultées.
Géolocalisation : Informations sur les villes, codes postaux et pays d’origine des utilisateurs.
Traçabilité des interactions : Horaires de contact, outils CRM utilisés, et plateformes marketing associées.
Le prix de cette base, mise en vente pour seulement 500 $, rend ces données accessibles à des acteurs malveillants prêts à exploiter des informations précieuses pour du phishing ou d’autres cyberattaques.
Qui est Loading et quel est son rôle dans le marché espagnol ?
Loading est une entreprise espagnole bien établie dans le domaine de l’hébergement web. Créée pour répondre aux besoins des entreprises et des particuliers en matière de gestion de sites internet, Loading propose des solutions variées, notamment dans l’hébergement mutualisé ; Serveurs dédiés et VPS ainsi que les solutions cloud.
En 2024, les clics sur des liens de phishing ont triplé, alors que l’usage des outils d’IA générative en entreprise s’intensifiait.
L’année 2024 a vu l’explosion des menaces cyber, notamment le phishing et les mauvaises pratiques liées aux applications cloud personnelles et à l’IA générative. Plusieurs rapports (Netskope, Microsoft, ZATAZ) révèlent que les clics sur des liens de phishing ont triplé, illustrant la sophistication croissante de ces attaques. En parallèle, l’adoption massive d’outils d’IA générative comme ChatGPT a accru les risques de fuites de données sensibles. Ces évolutions mettent en lumière l’urgence d’une approche nouvelle en matière de cybersécurité, mêlant outils de pointe, sensibilisation renforcée et stratégies proactives pour protéger les entreprises et leurs données. Des questions qui seront posées, à Paris, en Janvier, lors d’un rendez-vous politique autour de l’IA. (Elon Musk sera présent selon les infos de DataSecurityBreach.fr)
Phishing : une menace toujours plus sophistiquée
En 2024, les cybercriminels ont redoublé d’efforts pour perfectionner leurs attaques, entraînant une hausse de 190 % des incidents liés au phishing.
Des attaques toujours plus ciblées
Les campagnes de phishing modernes exploitent des outils sophistiqués, souvent alimentés par l’IA générative, pour créer des messages hyper-personnalisés. Les attaques se sont particulièrement concentrées sur les identifiants Microsoft, avec 42 % des attaques visant cette cible. L’utilisation d’applications cloud populaires comme Google Drive ou Microsoft OneDrive pour héberger des contenus malveillants a multiplié les points d’entrée pour les hackers.
Des techniques renforcées par l’IA
L’IA générative permet de produire des emails frauduleux d’une qualité impressionnante, rendant la détection humaine difficile. Les entreprises doivent donc s’équiper d’outils capables d’analyser les comportements pour repérer des anomalies et bloquer les tentatives de phishing en temps réel.
Prévention et formation : un duo indispensable
La sensibilisation des employés reste essentielle, mais elle doit être accompagnée de solutions technologiques robustes. Les simulations régulières de phishing et l’analyse comportementale des clics suspects sont des mesures indispensables.
L’utilisation croissante d’applications cloud personnelles par les employés, en particulier dans les environnements de travail hybrides, représente un défi majeur. En 2024, près de 88 % des organisations ont rapporté des incidents liés à des outils non autorisés.
Les applications cloud personnelles sont fréquemment utilisées pour stocker ou partager des données sensibles, ce qui expose les entreprises à des risques importants. Les données réglementées, telles que les informations financières et médicales, constituent 60 % des violations signalées, suivies par la propriété intellectuelle et les codes source.
Dans de nombreux cas, les violations sont dues à un manque de sensibilisation. Par exemple, les employés utilisent des outils gratuits, souvent peu sécurisés, pour partager des fichiers professionnels, ignorant les conséquences potentielles.
Les solutions possibles
Pour contrer ces pratiques, les entreprises doivent :
Mettre en place des politiques restrictives interdisant l’usage d’applications non approuvées.
Utiliser des outils de Cloud Access Security Broker (CASB) pour surveiller et bloquer les transferts non autorisés.
Renforcer la formation en expliquant les risques juridiques et financiers des mauvaises pratiques.
Exergue : « Les applications cloud personnelles sont un angle mort de la cybersécurité. »
La mise en place de systèmes de surveillance en temps réel et de contrôles d’accès est essentielle pour limiter les risques liés à ces usages. De plus, les entreprises doivent privilégier des solutions qui permettent une traçabilité des données et une intervention rapide en cas d’incident.
IA générative : moteur d’innovation et de risques
Les outils d’IA générative, tels que ChatGPT, sont devenus des acteurs incontournables dans le paysage professionnel. Leur adoption rapide, bien que bénéfique, présente des risques non négligeables.
L’essor des outils d’IA générative
En 2024, 94 % des entreprises utilisent des applications d’IA générative, avec une moyenne de 9,6 outils par organisation. Ces applications facilitent des tâches variées, de la rédaction de rapports au brainstorming créatif. Toutefois, leur utilisation sans contrôle strict expose les organisations à des menaces inédites.
Les risques majeurs
Les cybercriminels exploitent ces technologies pour concevoir des attaques de phishing sur mesure. Par ailleurs, les employés peuvent, par inadvertance, introduire des informations confidentielles dans ces outils, qui ne garantissent pas toujours la confidentialité des données.
Des réponses technologiques et humaines
Pour limiter ces risques, 45 % des entreprises ont déployé des solutions de prévention des pertes de données (DLP). Ces outils surveillent en permanence les interactions entre les employés et les plateformes d’IA générative. En parallèle, les organisations investissent dans des programmes de coaching en temps réel, qui alertent les utilisateurs lorsqu’ils effectuent des actions à risque.
L’avenir passe également par l’élaboration de politiques claires et par l’intégration de mesures de contrôle automatisées. Ces initiatives permettront de concilier innovation et sécurité, tout en réduisant les vulnérabilités.
Bref, face à des menaces cyber de plus en plus sophistiquées, les entreprises doivent adopter une approche proactive. DataSecuritybreach.fr rappel que cela doit inclure : L’intégration d’outils de détection avancée ; La formation continue des employés. L’élaboration de politiques claires pour l’usage des applications cloud et de l’IA.
Le règlement DORA vise à renforcer la résilience numérique des institutions financières européennes face aux cybermenaces croissantes. Ce cadre impose des règles strictes pour une cybersécurité robuste et harmonisée.
Entrant en vigueur le 17 janvier 2025, le règlement sur la résilience opérationnelle numérique (DORA) représente une évolution majeure dans la protection des infrastructures financières en Europe. Conçu pour répondre à la montée des cyberattaques et des dysfonctionnements numériques, il impose des exigences claires aux institutions financières ainsi qu’à leurs prestataires de services numériques. DORA s’adresse aux banques, compagnies d’assurance, entreprises d’investissement, FinTechs et gestionnaires d’actifs opérant au sein de l’Union européenne ou avec des clients dans cette région.
Le cadre, comme l’explique le Livre Blanc de Barracuda, comprend des directives sur la gestion des risques, le test de résilience, la surveillance des fournisseurs tiers, et le partage d’informations. À travers ces mesures, DORA favorise une meilleure coordination entre les acteurs, réduisant ainsi l’impact des incidents numériques. Cet article explore en détail les objectifs, les implications et les actions nécessaires pour se conformer à ce règlement.
Les objectifs et principes fondamentaux du règlement DORA
Le Digital Operational Resilience Act (DORA) repose sur un objectif principal : renforcer la résilience opérationnelle numérique des institutions financières pour protéger l’ensemble du système économique et sociétal. Il reconnaît que la dépendance croissante aux technologies numériques expose le secteur financier à des risques accrus, nécessitant une réglementation harmonisée au sein de l’Union européenne.
Objectifs clés :
Renforcer la cybersécurité des institutions financières : Chaque entité doit disposer de systèmes robustes pour prévenir, détecter, et répondre efficacement aux incidents. Harmoniser les pratiques au sein de l’UE : Les règles uniformes facilitent la coopération et la transparence entre les États membres. Protéger les consommateurs et les investisseurs : En réduisant les risques de perturbations et de violations de données, DORA améliore la confiance dans le secteur financier.
Cinq axes stratégiques :
Gestion des risques informatiques : Cela inclut l’identification des vulnérabilités, l’évaluation des impacts potentiels et la mise en œuvre de mesures préventives. Tests de résilience : Les tests réguliers, tels que les simulations d’attaques, garantissent que les systèmes sont prêts à gérer des situations critiques. Notification d’incidents : Toute perturbation majeure doit être signalée rapidement pour limiter les conséquences. Surveillance des tiers : Les fournisseurs critiques doivent respecter les mêmes normes de sécurité. Partage d’informations : Une coopération accrue permet de renforcer la sécurité collective.
DORA s’applique non seulement aux entreprises européennes, mais également aux entités non européennes opérant avec des clients dans l’UE. Par exemple, une entreprise technologique américaine fournissant des services cloud à une banque européenne devra également respecter ces normes. En reconnaissant que la sécurité numérique est une responsabilité partagée, DORA favorise une approche collaborative pour faire face aux cybermenaces.
Implications pour les entreprises et obligations spécifiques
Une large portée pour une réglementation exhaustive DORA cible une variété d’acteurs : banques, assurances, FinTechs, plateformes de trading, mais aussi les fournisseurs tiers de services technologiques critiques tels que les sociétés cloud. L’objectif est de réduire les vulnérabilités dans l’ensemble de la chaîne de valeur financière.
Principales obligations :
Documentation et gouvernance : Les entreprises doivent fournir des preuves tangibles de leur conformité, incluant des audits réguliers et des rapports détaillés. Contrats renforcés avec les fournisseurs tiers : Chaque contrat doit inclure des clauses précisant les niveaux de service et les mesures de sécurité. Formation des équipes : Le personnel doit être formé pour répondre rapidement et efficacement aux incidents.
Sanctions en cas de non-conformité Les régulateurs européens auront le pouvoir d’imposer des sanctions sévères, notamment des amendes substantielles ou des interdictions temporaires d’opérer sur le marché. Par exemple, une banque ne respectant pas les normes pourrait être tenue responsable d’une cyberattaque affectant des millions de clients.
Un cadre mondial Bien que DORA soit une initiative européenne, elle a des répercussions mondiales. De nombreuses entreprises non européennes choisissent de s’aligner sur ce règlement pour garantir leur accès au marché européen et pour bénéficier des meilleures pratiques en matière de cybersécurité.
Focus sur la chaîne d’approvisionnement Les attaques contre les tiers représentent une menace majeure. En réponse, DORA exige une surveillance accrue des fournisseurs, y compris des évaluations continues de leur sécurité et de leur conformité.
Étapes pour se conformer au règlement et exemples de meilleures pratiques
1. Identifier les entités concernées La première étape consiste à déterminer si votre entreprise est directement ou indirectement concernée par DORA. Les entreprises opérant avec des clients ou partenaires européens doivent se préparer dès maintenant.
2. Réaliser une analyse des lacunes Une évaluation complète des systèmes actuels de cybersécurité permet d’identifier les domaines nécessitant des améliorations. Cela inclut la documentation, les protocoles d’urgence et la collaboration avec les tiers.
3. Mettre en œuvre des outils technologiques avancés L’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique jouent un rôle clé dans la détection proactive des menaces. Des solutions comme XDR (Extended Detection and Response) offrent une visibilité complète sur les infrastructures numériques.
4. Renforcer la collaboration avec les fournisseurs tiers Chaque contrat doit inclure des obligations claires sur la sécurité, conformément à l’article 30 de DORA. Par exemple, une société cloud européenne a récemment mis en place un programme de sécurité commun avec ses principaux clients, réduisant ainsi de 50 % les incidents liés à des tiers.
5. Former et tester régulièrement Les simulations d’incidents permettent de préparer les équipes et d’identifier les faiblesses. Une FinTech allemande a réalisé des tests trimestriels, réduisant ainsi le temps moyen de réponse aux incidents de 40 %.
Exemples de réussite confiée par Barracuda : une grande banque française a adopté un système de surveillance en temps réel, réduisant les intrusions détectées par des tiers de 30 % en un an. Un fournisseur de paiement numérique a mis en place un plan de continuité opérationnelle, garantissant un fonctionnement ininterrompu malgré une attaque majeure.
Un employé d’Apple accuse l’entreprise de surveiller la vie privée de ses salariés via iCloud et des dispositifs intrusifs, soulevant un débat sur les droits numériques.
Apple fait face à des accusations graves de la part de l’un de ses employés, Amar Bhakta, responsable de la publicité numérique depuis 2020. Ce dernier a déposé une plainte devant un tribunal californien le 1er décembre, affirmant que l’entreprise impose des pratiques de surveillance intrusive qui interfèrent avec la vie privée des employés. Selon la plainte, Apple exige que les employés relient leurs comptes iCloud personnels aux systèmes d’entreprise, ce qui permettrait à l’entreprise d’accéder à leurs e-mails, photos, vidéos et même données de localisation, y compris en dehors des heures de travail.
Le procès met également en lumière des restrictions sur la liberté d’expression des employés, des dispositifs de surveillance dans les bureaux à domicile, et des violations présumées des droits du travail californien. Apple a nié catégoriquement ces accusations, mais cette affaire relance le débat sur la vie privée des salariés dans un monde professionnel de plus en plus numérisé et connecté.
La plainte déposée par Amar Bhakta accuse Apple de pratiques de surveillance numérique invasive via sa politique de conduite commerciale (BCP). Cette politique stipule que l’entreprise peut accéder et archiver toutes les données liées aux appareils et comptes des employés, y compris leurs comptes personnels iCloud. Selon Bhakta, cette mesure donne à Apple un accès potentiel à des informations privées telles que les photos, vidéos, e-mails, et données de localisation de ses salariés, même en dehors des heures de travail.
L’affaire va plus loin, alléguant qu’Apple impose également des restrictions aux employés dans leurs communications personnelles et professionnelles. Bhakta affirme qu’il lui a été interdit de discuter de son travail sur des podcasts, et qu’Apple a exigé qu’il supprime certaines informations professionnelles de son profil LinkedIn. De plus, il dénonce l’installation de dispositifs de surveillance dans les bureaux à domicile des employés, une pratique qui enfreindrait le droit californien du travail.
Si les accusations s’avèrent fondées, cette affaire pourrait entraîner des sanctions substantielles contre Apple en vertu du California Private Attorney General Act. Apple, de son côté, nie fermement ces allégations. Un porte-parole a déclaré que l’entreprise assure une formation annuelle à ses employés sur leurs droits, notamment sur la discussion des salaires, des horaires et des conditions de travail.
Pourtant, cette plainte met en lumière une problématique plus large : celle de la surveillance numérique sur le lieu de travail moderne. Une enquête récente révèle qu’un employé sur cinq est surveillé via des outils numériques, comme des trackers d’activité ou le Wi-Fi. Cependant, aucune preuve n’indique que ces pratiques améliorent réellement la productivité, ce qui soulève des questions sur leur nécessité.
Cette affaire n’est pas un incident isolé pour Apple. L’entreprise a déjà été poursuivie par le National Labor Relations Board (NLRB) des États-Unis pour avoir imposé à ses employés des accords de confidentialité, de non-divulgation et de non-concurrence contenant des clauses jugées illégales. Ces pratiques auraient enfreint les droits fédéraux des travailleurs à s’organiser et à défendre collectivement leurs conditions de travail.
Le débat sur la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle prend une nouvelle dimension dans un monde de plus en plus connecté. Alors que des entreprises comme Apple investissent dans des outils numériques pour accroître leur efficacité, elles risquent de brouiller les limites de la vie privée, au détriment des droits individuels de leurs employés.
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Roskomnadzor a restreint l’accès à de nombreux hébergeurs étrangers pour non-conformité à la législation russe. AWS et GoDaddy viennent de rejoindre la liste des interdits.
Roskomnadzor (RKN), l’autorité de régulation des communications en Russie, continue de durcir ses mesures contre les hébergeurs étrangers qui ne respectent pas les exigences de la loi dite « d’atterrissage » (loi fédérale n° 236-FZ). Après avoir limité l’accès à huit fournisseurs en mars et avril 2024, le régulateur vient de bloquer Amazon Web Services (AWS) et GoDaddy, laissant seulement Hetzner Online GmbH et FastComet hors de ces restrictions.
La loi impose aux entreprises étrangères fournissant des services en Russie d’ouvrir des bureaux locaux, de créer un compte officiel sur le site de Roskomnadzor et de fournir un formulaire de contact pour les citoyens et organisations russes. Les fournisseurs qui ne respectent pas ces obligations sont non seulement bloqués, mais leurs sites peuvent être marqués comme non conformes dans les résultats des moteurs de recherche russes, compliquant davantage leur visibilité et leur accessibilité.
Depuis le printemps 2024, Roskomnadzor a progressivement restreint l’accès aux services de huit hébergeurs étrangers, invoquant leur non-respect des dispositions prévues par la loi fédérale n° 236-FZ. Ces restrictions ont concerné des sociétés majeures, parmi lesquelles :
Kamatera Inc. (25 mars 2024)
HostGator.com LLC (29 mars 2024)
DigitalOcean LLC (10 avril 2024)
DreamHost LLC (3 avril 2024)
Conformément à la loi, ces entreprises auraient dû créer un compte personnel sur le site de Roskomnadzor. Publier un formulaire de commentaires pour les citoyens et organisations russes. Ouvrir un bureau local pour gérer leurs opérations en Russie. Les Américains et l’Europe imposent aussi ce type de contrôle.
Malgré plusieurs avertissements, les fournisseurs n’ont pas respecté les exigences de Roskomnadzor. Le ministére a d’abord utilisé des outils de sensibilisation publique, tels que des avertissements dans les résultats de recherche sur Yandex pour signaler les violations. Lorsque cela n’a pas suffi, le régulateur a imposé des restrictions totales d’accès aux ressources concernées.
Les récentes décisions de Roskomnadzor marquent une escalade dans les tensions entre le régulateur russe et les hébergeurs étrangers. En mai 2024, les sites de deux autres fournisseurs notables, Amazon Web Services (AWS) et GoDaddy, ont été bloqués pour des raisons similaires. AWS et GoDaddy avaient pourtant évité les premières vagues de restrictions, mais leur incapacité à se conformer aux obligations légales a conduit à leur inclusion dans la liste noire. Il faut dire aussi qu’avoir un bureau en Russie n’est plus possible pour Amazon Web Services ou GoDaddy.
Avec ces nouveaux ajouts, seules Hetzner Online GmbH et FastComet restent autorisées parmi les fournisseurs initialement listés par Roskomnadzor. Cependant, leur situation pourrait également changer si elles ne respectent pas rapidement les règles en vigueur. Les moteurs de recherche russes, tels que Yandex, continuent de signaler les entreprises non conformes, rendant difficile leur utilisation pour les citoyens russes.
Ces mesures s’inscrivent dans un cadre plus large visant à limiter la dépendance de la Russie aux infrastructures étrangères et à garantir que les données des utilisateurs russes soient protégées selon les normes locales. Roskomnadzor a également souligné que les hébergeurs étrangers ne pouvaient pas garantir la sécurité des données, évoquant des risques d’accès non autorisé et d’utilisation des serveurs pour diffuser des contenus interdits.
Blocages !
Facebook et Instagram : En mars 2022, Roskomnadzor a bloqué l’accès à ces plateformes, les qualifiant d' »extrémistes » après que Meta Platforms a autorisé des messages appelant à la violence contre les forces russes.
BBC News : Le site de la BBC a été bloqué en mars 2022, les autorités russes accusant les médias occidentaux de diffuser de la désinformation sur l’invasion de l’Ukraine.
Twitter : Bien que Twitter ne soit pas complètement bloqué, son accès est fortement restreint depuis mars 2022, rendant son utilisation difficile pour les internautes russes.
Deezer : Le service de streaming musical Deezer est également inaccessible en Russie depuis mars 2022, dans le cadre des restrictions sur les plateformes occidentales.
Chess.com : En avril 2022, le site d’échecs en ligne a été bloqué après la publication d’articles critiques sur l’invasion russe en Ukraine.
Applications VPN : Depuis juillet 2024, environ 25 services de VPN, dont Proton VPN, ont été retirés de l’App Store en Russie, limitant les moyens de contourner la censure.
YouTube : En août 2024, les autorités russes ont considérablement ralenti l’accès à YouTube, réduisant le débit à environ 128 kilobits par seconde, rendant la plateforme pratiquement inutilisable.
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Le groupe de crackers Massgrave annonce avoir trouvé une méthode pour activer presque toutes les versions de Windows et Office, incluant des licences permanentes.
Le groupe de « pirate de logiciels » Massgrave (MassGravel) affirme avoir réalisé une avancée majeure dans le piratage des licences des logiciels Microsoft, permettant désormais d’activer quasiment toutes les versions de Windows et Office de manière permanente.
Selon leurs déclarations, cette nouvelle méthode fonctionne sur toutes les éditions clients et serveurs de Windows, y compris les mises à jour de sécurité étendues (ESU) et les clés de licence spécifiques à Microsoft (CSVLK). Massgrave promet ainsi une activation complète pour des versions allant de Windows Vista jusqu’à Windows 11 et Server 2025.
Cette méthode, encore en développement, pourrait également offrir un support prolongé pour Windows 10 à partir d’octobre 2025, date à laquelle le support officiel prendra fin. Les outils de Massgrave, disponibles en open source sur GitHub, illustrent une nouvelle étape dans la guerre entre Microsoft et les pirates, avec des implications majeures pour la cybersécurité.
Une fenêtre pirate pour Windows
Massgrave a récemment annoncé une méthode permettant d’activer « presque toutes les protections de licence des logiciels Windows et Office» de manière permanente. Leur nouvelle technique, basée sur une extension des solutions de contournement existantes, inclut des fonctionnalités avancées comme la prise en charge des mises à jour de sécurité étendues (ESU) et des licences en volume spécifiques (CSVLK), rendant la méthode compatible avec les dernières versions de Windows et Office. Autant dire que Microsoft pourrait voir d’un très mauvais œil cette annonce.
Depuis des années, l’activation des logiciels Microsoft nécessite une clé valide ou une licence officielle. Cependant, les solutions de contournement, souvent basées sur des lignes de commande PowerShell, permettent d’activer temporairement certaines versions. Massgrave franchit un nouveau cap en revendiquant une méthode capable d’activer définitivement Windows 8, Windows 10, et même Windows 11, ainsi que les dernières éditions d’Office, y compris Server 2025.
Les crackers annoncent également que leur outil offrira un support étendu (ESU) pour Windows 10, prévu pour octobre 2025. Cette fonctionnalité est particulièrement attirante pour les utilisateurs souhaitant prolonger la durée de vie de leurs systèmes après la fin du support officiel.
Le groupe a également souligné que leurs outils, disponibles en open source sous le projet Microsoft Activation Scripts (MAS) sur GitHub, illustrent un paradoxe intéressant : malgré la visibilité de ces projets, Microsoft n’a pris aucune mesure significative pour les bloquer. Il est même rapporté que certains ingénieurs du support Microsoft auraient utilisé les solutions de Massgrave dans des situations de dépannage. (Sic!)
La disponibilité des outils sur GitHub pose des questions sur la politique de tolérance de Microsoft envers ce type de pratiques. Alors que l’entreprise pourrait engager des actions pour limiter leur diffusion, elle semble, jusqu’à présent, adopter une posture passive. Cette situation alimente un débat sur la manière dont les grandes entreprises technologiques gèrent le piratage de leurs propres produits.
Massgrave précise que leur nouvelle méthode est encore en phase de développement et devrait être disponible dans les mois à venir.
Préoccupation pour les entreprises
Pour les entreprises, cette annonce soulève des préoccupations importantes en matière de cybersécurité et de conformité légale. D’abord le risque de se faire piéger par des logiciels crackés. Le cas des logiciels professionnels piégés par l’info stealer Redline en est un parfait exemple.
Ensuite, l’utilisation de cracks, bien qu’elle puisse sembler une solution rapide et économique, expose les utilisateurs à des risques majeurs. Ces outils peuvent inclure des malwares ou des portes dérobées, rendant les systèmes vulnérables aux attaques. De plus, l’usage de logiciels non licenciés constitue une violation des termes d’utilisation, avec des implications légales et financières potentielles.
Alors que Massgrave promet une avancée significative dans le piratage, il est crucial de rappeler que l’utilisation de ces outils n’est pas sans conséquence. Les entreprises comme les particuliers doivent se méfier des solutions « trop belles pour être vraies » et privilégier des alternatives légales pour sécuriser leurs systèmes.
Années 2010 : Premiers outils d’activation temporaire basés sur PowerShell. 2020 : Développement du projet Microsoft Activation Scripts (MAS) par Massgrave. Décembre 2024 : Annonce d’une méthode révolutionnaire pour activer Windows et Office de manière permanente. 2025 : Prévision d’un support étendu (ESU) pour Windows 10 après la fin du support officiel.
L’annonce de Massgrave illustre les défis croissants auxquels sont confrontées les entreprises technologiques comme Microsoft face au piratage de leurs produits.
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L’Iran choisit la réglementation plutôt que l’interdiction des crypto-monnaies, visant contrer les sanctions américaines et s’aligner sur l’économie mondiale.
L’Iran, pays fortement impacté par les sanctions économiques internationales, adopte une stratégie en choisissant de réglementer les crypto-monnaies au lieu de les interdire. Selon Abdolnasser Hemmati, ministre de l’Économie et des Finances, les autorités cherchent à exploiter le potentiel des crypto-actifs pour stimuler l’emploi des jeunes, réduire l’impact des sanctions américaines et intégrer le pays dans l’économie mondiale.
La Banque centrale d’Iran jouera un rôle central en devenant l’organisme de réglementation des crypto-monnaies. Elle aidera les traders à se conformer aux lois fiscales et anti-blanchiment d’argent. Avec des investisseurs iraniens détenant entre 30 et 50 milliards de dollars en actifs cryptographiques – un tiers du marché total de l’or du pays –, cette initiative reflète un potentiel économique significatif.
En outre, des discussions sont en cours avec la Russie pour créer un stablecoin commun destiné aux transactions internationales, renforçant ainsi le rôle stratégique des crypto-monnaies pour l’Iran.
Une stratégie économique tournée vers les crypto-monnaies
L’Iran voit dans les crypto-monnaies une opportunité unique de surmonter les restrictions imposées par les sanctions américaines. Depuis 2022, les entreprises locales sont autorisées à utiliser des actifs numériques pour les transactions d’importation, une mesure destinée à contourner les blocages financiers internationaux.
En 2023, la Banque centrale d’Iran a entamé des discussions avec la Russie sur la création d’un stablecoin régional, permettant de faciliter les règlements commerciaux bilatéraux tout en réduisant la dépendance au dollar américain. Cette initiative pourrait offrir une alternative durable pour les échanges internationaux des deux pays, renforçant leur résilience économique face aux pressions occidentales.
« Les actifs cryptographiques détenus par les Iraniens représentent entre 30 et 50 milliards de dollars, un tiers de la valeur du marché de l’or national. »
Avec une grande partie des échanges cryptographiques centralisés affiliés au gouvernement, l’Iran espère utiliser ces plateformes pour attirer des investissements, encourager l’innovation et stimuler l’emploi dans les secteurs technologiques et financiers.
Un cadre réglementaire sous l’égide de la banque centrale
La Banque centrale d’Iran deviendra le principal organisme de réglementation des crypto-monnaies, orientant les politiques pour équilibrer les opportunités économiques et les risques associés. Les efforts se concentreront sur la lutte contre le blanchiment d’argent, la conformité fiscale et la création d’un environnement sûr pour les traders de crypto.
Cette approche vise à éliminer les impacts négatifs des actifs cryptographiques tout en exploitant leur potentiel économique. Le ministre de l’Économie, Abdolnasser Hemmati, a souligné que cette réglementation pourrait transformer les crypto-monnaies en outil de croissance économique, en particulier pour les jeunes Iraniens, tout en offrant une alternative pour contrer les sanctions.
« La Banque centrale iranienne guidera les traders pour respecter les lois fiscales et anti-blanchiment, favorisant un écosystème cryptographique sûr et conforme. »
En favorisant l’adoption des crypto-monnaies, l’Iran espère également intégrer son économie dans le paysage mondial, tout en réduisant sa dépendance aux systèmes financiers traditionnels. Le hic! Les pirates pourraient passer par ce biais pour blanchir l’argent volé, comme ce fût le cas avec deux entreprises Russes épinglées par la NCA britanniques.
Défis et perspectives économiques
Malgré les opportunités offertes par les crypto-monnaies, des défis subsistent. Une étude récente a révélé que la plupart des échanges cryptographiques iraniens sont affiliés au gouvernement et participent au contournement des sanctions.
Depuis 2023, le projet de stablecoin commun avec la Russie souligne une vision régionale stratégique, avec la création d’un mécanisme alternatif pour les règlements commerciaux. Ce partenariat pourrait inspirer d’autres pays cherchant à se libérer de la domination du dollar et des sanctions dans le commerce mondial.
En réglementant les crypto-monnaies, l’Iran adopte une approche visant à stimuler son économie tout en contournant les sanctions internationales. En raison des sanctions américaines, il est interdit aux plateformes internationales d’actifs numériques de fournir des services aux utilisateurs iraniens. Selon une étude diffusée en octobre 2024, il existerait 90 plateformes de trading de crypto-monnaies en activité en Iran. Parmi ceux-ci, plus de 10 fonctionnent comme des échanges centralisés avec des sites Web et des applications. Il y aurait entre 15 à 19 millions d’utilisateurs actifs.
Stoli Group, célèbre fabricant de vodka, attribue son dépôt de bilan à une attaque de ransomware en août, aggravant une situation financière déjà tendue.
Le fabricant de vodka Stoli Group, connu pour ses produits emblématiques comme la vodka Stoli, a révélé qu’une attaque de ransomware en août 2024 avait considérablement aggravé ses difficultés financières, conduisant deux de ses filiales américaines à déposer le bilan. L’incident a désactivé son système ERP, obligeant l’entreprise à passer à une gestion manuelle, perturbant ses opérations et compliquant sa relation avec ses créanciers.
Ce ransomware, bien qu’aucun groupe n’ait encore revendiqué l’attaque, s’inscrit dans un contexte de défis multiples pour Stoli : des batailles juridiques prolongées avec le gouvernement russe, des sanctions internationales et une baisse de la demande post-pandémie. En proie à une dette de 84 millions de dollars, l’entreprise lutte pour maintenir ses opérations, visant une restauration de ses systèmes au premier trimestre 2025. Cette affaire illustre l’impact dévastateur des cyberattaques sur les grandes entreprises et leur stabilité financière.
Une attaque de ransomware paralysante
En août 2024, Stoli Group a été victime d’une attaque de ransomware ayant perturbé l’ensemble de son infrastructure informatique, y compris son système de planification des ressources (ERP). Ce système était crucial pour les opérations globales, et sa désactivation a forcé l’entreprise à basculer vers des processus manuels pour gérer ses fonctions internes, notamment la comptabilité.
Les perturbations causées par cette attaque ont également compliqué la communication avec les créanciers, Stoli étant incapable de fournir des rapports financiers actualisés. Cette incapacité à répondre aux exigences des prêteurs a aggravé la situation financière, contribuant directement au dépôt de bilan de ses filiales américaines, Stoli Group USA et Kentucky Owl.
« L’attaque a provoqué des problèmes opérationnels importants dans toutes les sociétés du groupe Stoli, y compris Stoli USA et KO, en raison de la désactivation du système de planification des ressources de l’entreprise (ERP) du groupe Stoli et du passage forcé de la plupart des processus internes du groupe Stoli (y compris les fonctions comptables) à un mode de saisie manuelle.«
Aucun groupe de ransomware n’a encore revendiqué l’attaque, et la société n’a pas précisé si une rançon a été versée. Stoli vise à restaurer ses systèmes d’ici le premier trimestre 2025, mais les pertes opérationnelles restent lourdes.
La branche américaine de la société a été créée en 2013 et distribue tous ses produits aux États-Unis. En plus de la vodka homonyme Stoli, la société possède plusieurs autres marques internationales d’alcool.
Un contexte économique et juridique déjà tendu
L’impact du ransomware s’ajoute à une série de défis majeurs pour Stoli Group, dont des batailles juridiques prolongées avec le gouvernement russe. Depuis un décret de Vladimir Poutine en 2000 cherchant à renationaliser la marque, Stoli a été confrontée à une série de poursuites et de confiscations, culminant avec la saisie en 2022 de ses deux dernières distilleries en Russie, d’une valeur estimée à 100 millions de dollars.
En juillet 2024, un gouvernement local russe a qualifié Stoli d’« extrémiste », citant son soutien aux réfugiés ukrainiens. Ces mesures, combinées aux coûts juridiques globaux et à la perte d’actifs, ont mis une pression énorme sur les finances de l’entreprise.
La pandémie de COVID-19 et l’inflation ont également joué un rôle. Une baisse de la demande d’alcool, combinée à une hausse des coûts opérationnels, a entraîné une érosion des marges bénéficiaires, exacerbant les défis financiers.
Ransomware : une menace pour la stabilité des entreprises
L’attaque contre Stoli n’est pas un cas isolé. Les cyberattaques par ransomware continuent de causer des pertes massives aux entreprises dans divers secteurs. En 2023, la Brunswick Corporation a estimé les pertes liées à un ransomware à 85 millions de dollars, tandis qu’un libraire canadien a déclaré des pertes de 50 millions de dollars dues à une attaque ayant paralysé ses opérations pendant des semaines.
L’impact des ransomwares va au-delà des pertes financières immédiates, affectant la réputation des entreprises, leur relation avec les créanciers et leur capacité à maintenir des opérations normales. Applied Materials, fournisseur pour l’industrie des semi-conducteurs, a rapporté des pertes potentielles de 250 millions de dollars à cause d’une attaque contre l’un de ses fournisseurs.
Pour Stoli, cette attaque de ransomware a agi comme un catalyseur, accélérant un dépôt de bilan rendu inévitable par des pressions économiques, juridiques et opérationnelles multiples. Ces incidents soulignent la nécessité pour les entreprises de renforcer leurs défenses cybernétiques et de planifier des réponses rapides aux attaques.
L’attaque de ransomware contre Stoli Group illustre l’impact dévastateur des cyberattaques sur les grandes entreprises. Elle montre comment ces incidents, combinés à des pressions économiques et juridiques, peuvent pousser des organisations autrefois solides à la faillite.
En France, même constat pour l’opérateur Octave placé en redressement à la suite d’une cyberattaque. Une attaque informatique qui a mis au tapis l’entreprise, mais aussi et surtout de nombreuses entreprises partenaires, et leur boutique en ligne, obligées de ressortir, crayon et papier en magasin physique. Certaines boutiques ont été relancée… 3 mois aprés l’attaque !
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BT Group, acteur majeur des télécommunications britanniques, confirme une tentative de cyberattaque, revendiquée par le groupe de ransomware Black Basta.
BT Group, pilier des télécommunications britanniques, a révélé une tentative de cyberattaque visant sa plateforme de conférence. Le groupe de ransomware Black Basta, apparu en 2022, a revendiqué l’incident, affirmant avoir exfiltré des données sensibles, notamment des informations personnelles sur les employés et des accords de non-divulgation.
Selon un porte-parole de BT, l’incident a été rapidement circonscrit à une partie spécifique de la plateforme, sans impact sur les services de conférence en direct ni sur les infrastructures critiques de l’entreprise. BT, qui emploie environ 100 000 personnes et génère plus de 20 milliards de livres sterling de chiffre d’affaires, collabore avec les autorités pour enquêter sur cet incident.
Black basta, un acteur redouté du ransomware
Apparu en 2022, le groupe de ransomware Black Basta est rapidement devenu une menace notable, ciblant des secteurs stratégiques tels que la santé et les infrastructures critiques. Son modèle repose sur le double extorsion : chiffrer les données des entreprises tout en menaçant de publier des informations sensibles sur leur site de fuites.
Dans le cas de BT, Black Basta prétend avoir obtenu des informations personnelles relatives aux employés ainsi que des accords de non-divulgation et d’autres documents sensibles. Bien que BT n’ait pas confirmé ces revendications, cette tentative montre que même les géants des télécommunications ne sont pas à l’abri des cybermenaces sophistiquées.
« Black Basta : un groupe de ransomware qui cible des secteurs stratégiques avec des méthodes de double extorsion. »
Les autorités américaines ont déjà émis des avertissements concernant Black Basta, en raison de son implication dans des attaques à grande échelle. Ce groupe continue d’évoluer, adoptant des techniques avancées pour contourner les défenses des entreprises et exploiter leurs vulnérabilités.
Une tentative d’attaque circonscrite mais préoccupante
BT a rapidement réagi en isolant la plateforme de conférence affectée, limitant ainsi l’impact de l’incident. L’entreprise a confirmé que les serveurs touchés ne prennent pas en charge ses services de conférence en direct et que les infrastructures critiques, telles que les centraux téléphoniques britanniques, n’ont pas été affectées.
Cependant, l’attaque soulève des questions sur la sécurité des données d’entreprise et les informations sensibles détenues par BT. Les fichiers présentés par Black Basta comme preuve de la compromission incluraient des informations personnelles sur les employés et des documents confidentiels, renforçant les préoccupations quant à l’exposition des données internes.
« L’incident illustre les risques croissants pour les entreprises gérant des infrastructures critiques. »
BT travaille activement avec les régulateurs et les forces de l’ordre pour enquêter sur cet incident et renforcer ses défenses. Cette réponse souligne l’importance de collaborations rapides et efficaces pour minimiser les impacts des cyberattaques.
Un rappel des menaces pour les infrastructures critiques
L’attaque contre BT s’inscrit dans un contexte de cybermenaces croissantes ciblant les entreprises gérant des infrastructures critiques. En tant que fournisseur historique de télécommunications au Royaume-Uni, BT joue un rôle central dans l’écosystème technologique national. Toute attaque visant ses systèmes pourrait avoir des conséquences graves pour les services dépendant de son infrastructure.
Les groupes de ransomware comme Black Basta exploitent les vulnérabilités des entreprises pour exfiltrer des données sensibles et exercer une pression financière et réputationnelle. Cette attaque met en évidence l’importance pour les entreprises stratégiques de renforcer leurs systèmes de sécurité, d’investir dans des solutions de détection avancées et de former leurs employés à reconnaître les menaces.
Cette tentative de compromission, bien que limitée dans son impact immédiat, est un rappel que les entreprises doivent rester vigilantes face à des acteurs cybercriminels toujours plus audacieux et sophistiqués.
Cette tentative de cyberattaque contre BT Group illustre une fois de plus les risques auxquels sont confrontées les entreprises gérant des infrastructures critiques. A voir maintenant si l’incident a bien été circonscrit.
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Une multinationale américaine, possédant des actifs en Chine, a été victime d’une cyberattaque sophistiquée orchestrée par des pirates chinois entre avril et août 2024.
Entre avril et août 2024, une entreprise américaine d’envergure internationale, active en Chine, a été la cible d’une cyberattaque orchestrée par un groupe de pirates chinois. Bien que le nom de l’entreprise reste confidentiel, cette attaque s’inscrit dans un contexte de cyberespionnage intensifié visant les grandes entreprises opérant sur le marché chinois.
Les experts de Symantec ont identifié des indices clairs pointant vers une stratégie élaborée impliquant des outils open source comme PowerShell, FileZilla et WinRAR, mais également des méthodes complexes comme le « Kerberoasting».
Les assaillants ont exploité des vulnérabilités des systèmes, notamment les serveurs Exchange, pour exfiltrer des données sensibles. Cette attaque s’ajoute à une série d’actions malveillantes similaires, notamment celles du groupe Daggerfly, qui avait ciblé cette même entreprise en 2023. Une enquête approfondie révèle les tactiques et les outils utilisés, ainsi que leurs implications sur la cybersécurité mondiale.
Un scénario bien orchestré : des attaques ciblées et des outils open source
L’attaque a débuté le 11 avril 2024, marquant le point de départ d’une campagne cybercriminelle méticuleusement orchestrée. Les assaillants ont commencé par exploiter les commandes Windows Management Instrumentation (WMI) pour explorer l’infrastructure cible et collecter des données critiques. Rapidement, des techniques avancées comme le « Kerberoasting » ont été utilisées pour interroger Active Directory et obtenir des informations d’authentification.
Un des points marquants de cette attaque est l’utilisation d’outils open source bien connus dans le domaine de la cybersécurité, comme FileZilla et PuTTY, rebaptisé en « putty.exe ». Cette approche, surnommée « vivre de la terre », consiste à détourner des outils légitimes pour éviter la détection. De plus, PowerShell et WinRAR ont été mis à contribution pour compresser et exfiltrer les données, tandis que PsExec a permis une gestion à distance des ressources piratées.
Les cybercriminels ont su structurer leurs attaques en répartissant les rôles entre différentes machines, accentuant l’efficacité de leur intrusion. Cette méthodologie témoigne d’une organisation poussée, où chaque machine se voyait attribuer une tâche spécifique, qu’il s’agisse de la collecte d’informations, de l’extraction ou de la persistance réseau.
Empreintes numériques et pistes chinoises
Des éléments retrouvés sur les systèmes compromis relient directement cette attaque au groupe chinois Crimson Palace. Parmi ces indices figurent des fichiers malveillants utilisés dans des attaques similaires par ce groupe par le passé. Les pirates ont également usé d’une DLL malveillante, introduite le 13 juin via « iTunesHelper.exe », renforçant la complexité de l’attaque.
Ce type d’opération reflète une approche méthodique. L’utilisation d’outils comme Impacket démontre la maîtrise des techniques modernes de cyberespionnage. Crimson Palace est connu pour ses campagnes visant à collecter des renseignements industriels et stratégiques, notamment en exploitant les infrastructures critiques d’entreprises étrangères opérant en Chine.
L’enquête révèle aussi une résilience réseau impressionnante mise en place par les assaillants. À l’aide de modifications dans le registre, de WMI et de PsExec, ils ont établi des points d’entrée persistants pour garantir un accès prolongé, même après la découverte initiale de l’intrusion.
Des leçons à tirer pour la cybersécurité mondiale
Les outils et méthodes employés dans cette attaque illustrent une tendance préoccupante : l’adoption par les cybercriminels d’une approche hybride mêlant exploitation des vulnérabilités internes et utilisation d’outils open source. Cette combinaison leur permet d’opérer sous le radar des systèmes de détection classiques.
Les experts de Symantec insistent sur la nécessité pour les entreprises de surveiller en continu leurs infrastructures, en particulier les serveurs Exchange, souvent ciblés pour leur valeur stratégique. Par ailleurs, la sophistication de cette attaque met en lumière l’importance de la formation des équipes internes à la cybersécurité et la mise en place de politiques rigoureuses de gestion des accès.
Les entreprises doivent également investir dans des solutions de détection avancées, capables d’identifier les comportements anormaux liés aux outils open source et aux techniques comme le « Kerberoasting ». Enfin, les partenariats internationaux restent essentiels pour répondre aux menaces transnationales, en particulier face à des groupes comme Crimson Palace ou Daggerfly.
Cette attaque rappelle l’importance de rester vigilant face aux menaces cybernétiques sophistiquées. Pour approfondir vos connaissances sur la cybersécurité et suivre les dernières actualités, abonnez-vous à notre newsletter et rejoignez notre groupe WhatsApp.
Les opérateurs téléphoniques américains refusent de partager avec le Pentagone les résultats de tests de sécurité, invoquant le secret professionnel.
Le refus des opérateurs téléphoniques de partager les résultats de tests de sécurité avec le Pentagone soulève des préoccupations majeures en matière de cybersécurité nationale.
Le 4 décembre 2024, une lettre révélait que des entreprises de télécommunications américaines refusaient de fournir au Département de la Défense les résultats de leurs tests et audits de sécurité numérique, invoquant le privilège avocat-client. Cette situation a suscité l’indignation de sénateurs, qui estiment que le Pentagone, en tant que l’un des plus grands acheteurs de services téléphoniques sans fil aux États-Unis, devrait exiger des normes de cybersécurité plus strictes de la part de ses fournisseurs.
Un refus justifié par le secret professionnel
Selon les informations divulguées par Reuters, le Pentagone a sollicité les résultats de tests et d’audits de sécurité numérique auprès des opérateurs téléphoniques avec lesquels il contracte pour des services de télécommunications. Cependant, ces entreprises ont refusé de partager ces informations, arguant qu’elles sont protégées par le privilège « avocat-client« . Cette position a été confirmée par des réponses fournies au sénateur démocrate Ron Wyden [lire].
Les réponses du Département de la Défense n’ont pas nommé spécifiquement les opérateurs concernés. Cependant, il est connu que des entreprises telles qu’AT&T, Verizon et T-Mobile fournissent des services sans fil commerciaux pour des usages non classifiés au sein du gouvernement. Ces entreprises n’ont pas immédiatement répondu aux sollicitations pour commenter cette affaire.
Une cybersécurité nationale en question
La sécurité des télécommunications américaines, en particulier via des opérateurs commerciaux, est devenue une préoccupation majeure après une série d’intrusions attribuées à des hackers chinois. Des responsables américains ont précédemment allégué qu’un groupe de hackers, surnommé « Salt Typhoon », avait dérobé des enregistrements audio téléphoniques limités, ainsi qu’une grande quantité de données d’appels. Ces enregistrements concernaient principalement des personnes dans la région de Washington.
Les autorités chinoises ont qualifié ces allégations de désinformation, affirmant que Pékin « s’oppose fermement et combat les cyberattaques et le cybervol sous toutes ses formes ». Le jeudi suivant la révélation de cette affaire, les sénateurs devaient recevoir un briefing confidentiel sur « Salt Typhoon » et son impact sur les données américaines.
Dans une lettre co-signée avec le sénateur républicain Eric Schmitt, le sénateur Wyden a exprimé son mécontentement face à cette situation. Ils ont souligné que, bien que le Pentagone soit l’un des plus grands acheteurs de services téléphoniques sans fil aux États-Unis, il n’a pas utilisé son pouvoir d’achat pour exiger des défenses cybernétiques et une responsabilité accrues de la part des opérateurs.
Implications pour la sécurité nationale
Le refus des opérateurs de partager des informations cruciales avec le Département de la Défense soulève des questions sur la capacité du gouvernement à protéger ses communications sensibles. Cette situation met en lumière la nécessité d’une collaboration renforcée entre le secteur privé et les agences gouvernementales pour assurer la sécurité des infrastructures critiques.
Les opérateurs de télécommunications ont l’obligation de protéger les données de leurs utilisateurs. En France, par exemple, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) impose aux opérateurs de mettre en place des mesures techniques et organisationnelles pour assurer la sécurité des données personnelles. Ils doivent également notifier toute violation de données à la CNIL dans les 72 heures et, si nécessaire, informer les personnes concernées.
L’accès des autorités publiques aux données conservées par les opérateurs téléphoniques est encadré par la loi. En France, par exemple, l’accès aux données de trafic des communications électroniques par les autorités publiques constitue une ingérence dans les droits fondamentaux, qui doit être proportionnée et justifiée par des motifs légitimes, tels que la prévention et la répression des infractions pénales. En France, les opérateurs de télécommunication sont tenus de conserver les données de connexion de leurs utilisateurs pendant un an à des fins de lutte contre la criminalité et le terrorisme. Cette obligation a été confirmée par le Conseil d’État, qui a jugé que la conservation généralisée des données est justifiée par la menace existante pour la sécurité nationale.
La réticence des opérateurs téléphoniques américains à partager des informations de sécurité avec le Département de la Défense met en lumière les défis complexes de la cybersécurité nationale. Il est essentiel que les entreprises et les gouvernements collaborent étroitement pour protéger les infrastructures critiques et les données sensibles. Les exemples internationaux, tels que les réglementations européennes sur la protection des données, peuvent offrir des perspectives sur la manière de concilier la sécurité nationale et la protection des droits individuels.
L’ambiance est-elle que même le FBI incite à l’utilisation de messageries chiffrées ! Dans une alerte de ce 4 décembre, la CISA (Cybersecurity and Infrastructure Security Agency), la NSA (National Security Agency), le FBI (Federal Bureau of Investigation), le Centre australien de cybersécurité (ACSC), le Centre canadien pour la cybersécurité (CCCS), et le Centre national de cybersécurité de Nouvelle-Zélande (NCSC-NZ) alertent sur une vaste campagne d’espionnage menée par des acteurs affiliés à la République populaire de Chine (RPC). Ces derniers auraient compromis les réseaux de grands fournisseurs mondiaux de télécommunications pour accéder à des informations sensibles. Cette alerte vise à fournir des pratiques exemplaires pour protéger les infrastructures et équipements critiques, tout en renforçant leur visibilité et leur durcissement face aux menaces.
Pour anticiper ces défis, il est essentiel de rester informé et de mettre en place des stratégies de défense modernes et adaptatives. Rejoignez la newsletter de ZATAZ MEDIA et le Groupe WhatsApp pour ne rien manquer des actualités et des conseils en cybersécurité.
Alors que 2024 s’achève, voici les prédictions de Data Security Breach pour 2025, une année où l’Intelligence Artificielle (IA) et les attaques sur les identités promettent de redéfinir le paysage de la cybersécurité. Avec une sophistication accrue des cybermenaces, les entreprises et individus devront redoubler de vigilance face aux nouvelles formes d’ingénierie sociale et d’attaques assistées par IA.
Les plateformes cloud comme AWS, GCP, et autres environnements similaires, devenues indispensables pour les entreprises, continuent d’être des cibles de choix pour les cybercriminels. La stratégie des attaquants n’a jamais été aussi claire : compromettre des identités plutôt que des systèmes.
Les vulnérabilités liées aux identités, telles que :
Comptes à privilèges excessifs avec identifiants faibles.
Comptes d’anciens collaborateurs désactivés mais non sécurisés.
Accès dormant laissé actif après une démission.
permettent aux attaquants de s’infiltrer sans déclencher d’alertes. Une fois un compte compromis, ces acteurs malveillants peuvent « se connecter » aux ressources sensibles, sans effort ni piratage technique complexe. La sécurisation des identités devient ainsi une priorité absolue pour les entreprises en 2025.
L’IA : entre innovation et menace
Une IA plus avancée pour la détection des menaces. En 2025, les systèmes d’IA devraient atteindre de nouveaux sommets. Des modèles avancés permettront :
Une détection améliorée des menaces internes avec une précision inégalée.
Une prédiction proactive des cyberattaques, limitant leur impact avant qu’elles ne se concrétisent.
La collaboration mondiale d’IA pour instaurer des standards de sécurité réactive et proactive.
La répression de l’IA générative
Toutefois, les entreprises seront également confrontées à un revers de la médaille. En 2025, les dirigeants comprendront que l’IA générative n’apporte pas que des avantages. Nous pourrions voir apparaitre un usage restreint et contrôlé autour de cas spécifiques ayant prouvé leur utilité. Les applications non essentielles seront limitées pour éviter des dérives coûteuses et risquées. Cependant, le contrôle s’annonce déjà très compliqué et potentiellement liberticide.
Ingénierie sociale et arnaques avancées : des outils plus puissants
Ingénierie sociale sophistiquée. L’ingénierie sociale, une méthode classique d’exploitation des comportements humains, continuera d’évoluer en 2025 grâce à l’IA générative. Cette dernière permettra de :
Créer des contenus réalistes (textes, images, voix, vidéos) pour tromper les cibles.
Améliorer la personnalisation des attaques, rendant les campagnes de phishing presque indétectables.
Les acteurs malveillants pourront exploiter ces outils pour produire des contenus sophistiqués à faible coût, augmentant l’impact psychologique sur leurs victimes.
Les arnaques vocales (vishing) et les vidéos générées par IA (deepfakes) deviendront encore plus convaincantes en 2025. L’une des innovations les plus inquiétantes sera la combinaison de voix synthétiques et de deepfakes vidéo lors d’appels en temps réel. Cette technologie permettra aux cybercriminels :
D’interagir directement avec leurs victimes en simulant l’apparence et la voix d’un proche ou d’un supérieur hiérarchique.
De manipuler des employés pour autoriser des transferts de fonds ou divulguer des informations sensibles.
Multiplication des menaces assistées par IA
L’IA générative permettra des campagnes de phishing d’une précision jamais vue. Les attaques utiliseront des données publiques ou compromises pour créer des e-mails, messages ou appels authentiques et ciblés.
Exploitation des vulnérabilités à distance
Les cyberattaques à distance, comme le minage illicite de cryptomonnaies, resteront un vecteur de menace majeur. Couplées à l’IA générative, ces attaques deviendront plus complexes, contournant les mesures de sécurité traditionnelles et nécessitant des contre-mesures sophistiquées.
Se préparer aux défis cybersécurité de 2025
Les prévisions du Threat Labs soulignent que 2025 sera une année charnière pour la cybersécurité. Les entreprises et les individus devront investir dans des technologies modernes et repenser leurs stratégies pour contrer ces nouvelles menaces. Quelques axes clés pour se préparer :
Renforcer la gestion des identités et des accès : Supprimer les comptes dormants, implémenter des politiques robustes de mots de passe et activer une authentification multifactorielle.
Investir dans l’IA pour la sécurité : Intégrer des systèmes capables de détecter et de prévenir les comportements anormaux.
Sensibiliser les employés : Former les collaborateurs à reconnaître les tactiques d’ingénierie sociale, même lorsqu’elles sont sophistiquées.
Collaborer à l’échelle mondiale : Participer à des initiatives internationales pour établir des standards de sécurité contre les menaces générées par l’IA.
En 2025, le paysage de la cybersécurité sera marqué par des avancées technologiques et des menaces inédites. L’IA générative, bien qu’offrant des opportunités de protection sans précédent, sera également exploitée par des cybercriminels toujours plus inventifs.
Pour anticiper ces défis, il est essentiel de rester informé et de mettre en place des stratégies de défense modernes et adaptatives. Rejoignez la newsletter de ZATAZ MEDIA et le Groupe WhatsApp pour ne rien manquer des actualités et des conseils en cybersécurité.
En matière de visibilité sur le web, le SEO (Search Engine Optimization), ou optimisation pour les moteurs de recherche, est devenu une nécessité incontournable pour toute entreprise ou organisation souhaitant se démarquer dans un environnement numérique ultra-concurrentiel. Mais de quoi s’agit-il exactement ? À quoi sert-il, et quels outils sont essentiels pour réussir dans ce domaine ? Voici un tour d’horizon précis et concret de l’univers du SEO.
Qu’est-ce que le SEO ?
Le SEO désigne l’ensemble des techniques utilisées pour améliorer le positionnement d’un site web dans les résultats des moteurs de recherche, tels que Google. Ces techniques visent à rendre un site plus pertinent aux yeux des algorithmes, afin qu’il soit mieux classé lorsque des utilisateurs effectuent des recherches liées à son contenu.
Contrairement au SEA (Search Engine Advertising), qui repose sur des campagnes publicitaires payantes, le SEO repose sur des efforts organiques, sans coût direct par clic. L’objectif est d’attirer un trafic durable et qualifié, sans dépendre exclusivement des budgets publicitaires.
À quoi sert le SEO ?
Un bon SEO est essentiel pour plusieurs raisons :
Gagner en visibilité : Être bien classé dans les résultats de recherche augmente considérablement les chances que des internautes visitent votre site. Environ 75 % des utilisateurs ne consultent jamais la deuxième page des résultats Google.
Attirer un trafic qualifié : En optimisant le SEO, vous ciblez directement des utilisateurs intéressés par vos produits ou services.
Améliorer l’expérience utilisateur : Un site bien optimisé est généralement rapide, facile à naviguer, et pertinent, ce qui satisfait à la fois les moteurs de recherche et les visiteurs.
Booster la crédibilité de votre marque : Être en première position sur des requêtes pertinentes renforce la confiance des utilisateurs envers votre entreprise.
Pour en savoir plus sur les avantages et les solutions offertes dans ce domaine, cliquez ici.
Les piliers du SEO
Le SEO repose sur trois grands axes :
Le SEO technique : Cela inclut des aspects tels que la vitesse de chargement, la compatibilité mobile, ou la structure des URLs.
Le contenu : Rédiger un contenu pertinent et original est essentiel pour répondre aux intentions de recherche des internautes.
Le netlinking : Obtenir des liens entrants de qualité, venant de sites reconnus, est un facteur majeur d’autorité pour les moteurs de recherche.
Les meilleurs outils pour optimiser le SEO
L’un des secrets d’une stratégie SEO efficace est l’utilisation des bons outils pour analyser, optimiser et suivre vos performances. Voici une liste des incontournables :
1. Google Analytics et Google Search Console
Gratuits et puissants, ces outils de Google permettent d’analyser le trafic, de surveiller les performances de votre site, et de détecter des problèmes techniques susceptibles d’impacter le référencement.
2. SEMrush
Cet outil est une référence pour analyser vos mots-clés, évaluer la concurrence, et suivre l’évolution de votre classement. Avec SEMrush, vous obtenez également des recommandations précises pour optimiser vos pages.
3. Ahrefs
Idéal pour le netlinking, Ahrefs vous aide à découvrir les liens pointant vers votre site, à en analyser la qualité, et à en trouver de nouveaux. Vous pouvez également surveiller les backlinks de vos concurrents.
4. Yoast SEO
Pour les sites créés sur WordPress, Yoast SEO est un plugin indispensable. Il guide la rédaction et l’optimisation de vos contenus pour qu’ils répondent aux meilleures pratiques SEO.
5. Screaming Frog
Cet outil d’analyse technique scanne votre site pour identifier les problèmes qui pourraient freiner votre référencement, comme les erreurs 404 ou des balises manquantes.
6. Ubersuggest
Développé par Neil Patel, Ubersuggest est une solution accessible et performante pour explorer des idées de mots-clés et améliorer votre stratégie de contenu.
En combinant ces outils avec une stratégie bien pensée, vous pouvez atteindre un niveau de performance SEO impressionnant.
SEO en Belgique : une opportunité à saisir
Le SEO n’a pas de frontières, et son importance est également cruciale en Belgique. Les entreprises belges, qu’elles soient francophones ou néerlandophones, peuvent considérablement augmenter leur présence numérique grâce à des stratégies de référencement adaptées. Par exemple, une PME à Bruxelles cherchant à attirer une clientèle locale bénéficiera d’une optimisation locale, tandis qu’une start-up technologique à Anvers privilégiera un SEO axé sur des marchés globaux.
Exemples concrets de réussite grâce au SEO
Un site e-commerce dans la mode : Une boutique en ligne spécialisée dans les vêtements écoresponsables a vu son trafic organique augmenter de 200 % en un an grâce à une refonte SEO combinant des mots-clés de niche et une stratégie de netlinking avec des blogs influents.
Une agence immobilière locale : En utilisant des mots-clés géolocalisés comme « agence immobilière Lille » et en optimisant ses fiches Google My Business, l’agence a doublé ses leads en six mois.
Un blog culinaire : En publiant régulièrement des recettes optimisées pour des recherches populaires (« meilleures recettes de pâtes faciles »), ce blog a multiplié par trois ses abonnements à sa newsletter.
En conclusion
Le SEO est une discipline à la fois complexe et indispensable pour toute organisation souhaitant prospérer en ligne. Que vous soyez une start-up, une PME ou une multinationale, investir dans le SEO est l’une des meilleures façons d’améliorer votre visibilité, de fidéliser vos clients, et d’accroître vos ventes. Armé des bons outils et d’une stratégie solide, vous êtes prêt à gravir les échelons des résultats de recherche et à tirer parti du potentiel immense du référencement naturel.
Le Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes, plus connu sous son acronyme SSIAP, joue un rôle crucial dans la sécurité des établissements recevant du public (ERP) et des immeubles de grande hauteur (IGH). La sécurité des personnes et des biens, dont l’environnement informatique, en cas d’incendie ou d’incidents majeurs, est au cœur des préoccupations des agents SSIAP, chargés de veiller, prévenir et intervenir.
Mais qu’est-ce exactement le SSIAP ? Quelles sont les missions de ce service et pourquoi est-il si indispensable ? Dans cet article, nous découvrirons en profondeur les responsabilités des agents SSIAP, leur formation et leur quotidien, pour mieux comprendre leur importance dans la sécurité incendie.
Qu’est-ce que le SSIAP ?
Le SSIAP, ou « Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes », est une qualification spécifique dédiée à la sécurité incendie, particulièrement dans les bâtiments accueillant du public et dans les immeubles de grande hauteur. SSIAP signification: cela renvoit à une spécialisation en sécurité incendie pour laquelle un personnel qualifié est formé et certifié. Les agents SSIAP sont formés pour réagir de manière efficace face aux incendies, garantir une évacuation rapide des lieux, sécuriser les installations, et fournir une assistance immédiate aux personnes en situation de danger.
Il existe trois niveaux de certification SSIAP : SSIAP 1, SSIAP 2, et SSIAP 3, chacun correspondant à un niveau de responsabilité et de compétences accru. Le SSIAP 1 forme les agents de sécurité incendie à l’exécution des tâches de base de prévention et d’intervention. Le SSIAP 2 qualifie les chefs d’équipe pour la supervision des agents, tandis que le SSIAP 3 désigne les chefs de service, chargés de la gestion globale de la sécurité incendie au sein d’un établissement.
Les missions principales d’un agent SSIAP
Les missions d’un agent SSIAP sont diversifiées et demandent une vigilance constante, une capacité d’anticipation ainsi qu’une réactivité sans faille. Dans les grandes lignes, leurs missions se répartissent en quatre grands axes : la prévention des incendies, l’assistance à personnes, l’intervention en cas d’incendie, et la gestion des installations de sécurité incendie.
La prévention des incendies
La prévention est le pilier central des missions des agents SSIAP. Avant même de devoir intervenir, ils sont chargés de veiller à ce que les normes de sécurité incendie soient respectées. Cela inclut des rondes régulières pour détecter tout risque potentiel, le contrôle des issues de secours, des dispositifs d’alarme incendie, et des extincteurs. La prévention passe également par une sensibilisation continue du personnel et des occupants aux consignes de sécurité, pour garantir une évacuation rapide et ordonnée en cas de sinistre.
L’assistance à personnes
En cas d’incendie, les agents SSIAP sont responsables de l’évacuation et de l’assistance aux personnes en situation de danger. Ils s’assurent que les procédures d’évacuation sont bien appliquées, viennent en aide aux personnes en difficulté (personnes à mobilité réduite, enfants, personnes paniquées), et veillent à leur sécurité jusqu’à ce qu’elles soient hors de danger. Leur présence et leur action immédiate sont essentielles pour réduire les risques de blessure et rassurer les occupants pendant l’évacuation.
L’intervention en cas d’incendie
Lorsqu’un incendie se déclare, la rapidité d’intervention est essentielle pour éviter sa propagation et minimiser les dégâts. Les agents SSIAP suivent une formation poussée pour éteindre les incendies avec des moyens appropriés et utiliser les équipements de sécurité tels que les extincteurs, les lances à incendie et les systèmes de désenfumage. Ils collaborent avec les pompiers en leur fournissant des informations cruciales (plans d’évacuation, accès aux points névralgiques) pour faciliter leur intervention.
La gestion des installations de sécurité incendie
Un autre aspect fondamental de leur mission est la vérification et la maintenance des installations de sécurité incendie, comme les détecteurs de fumée, les alarmes, les dispositifs de désenfumage et les portes coupe-feu. Cette surveillance régulière permet de s’assurer que ces équipements sont toujours en parfait état de fonctionnement et qu’ils répondent aux normes légales. En cas de dysfonctionnement, les agents SSIAP sont responsables de signaler et de coordonner les réparations pour éviter tout risque.
Les qualités et la formation d’un agent SSIAP
Devenir agent SSIAP nécessite de suivre une formation spécifique, réglementée par la loi. La formation SSIAP comprend des cours théoriques et pratiques pour acquérir les compétences en sécurité incendie, en évacuation, et en gestion de crise. Cette formation inclut des simulations d’incendies, des exercices d’évacuation et des études de cas pour préparer les agents aux situations les plus diverses.
Les qualités requises pour ce métier sont nombreuses : une excellente condition physique, un sens aigu de l’observation, de la rigueur, un bon esprit d’équipe, et une capacité de gestion du stress. En effet, en situation d’urgence, il est crucial pour un agent SSIAP de garder son sang-froid, de rester concentré, et de prendre des décisions rapides pour assurer la sécurité des personnes. Un bon agent SSIAP est également doté d’une grande capacité de communication, car il est en contact direct avec le public et doit savoir transmettre des consignes claires en cas d’évacuation.
Un maillon indispensable de la sécurité incendie
Les agents SSIAP sont aujourd’hui des acteurs incontournables dans la prévention et la gestion des incendies. Grâce à leur présence et à leurs actions, ils contribuent à éviter des drames humains et matériels au sein des établissements qu’ils surveillent. Ils jouent également un rôle pédagogique en sensibilisant régulièrement les occupants et en veillant à ce que les règles de sécurité soient respectées.
Ainsi, le SSIAP ne se limite pas à une simple intervention en cas d’incendie : il assure un rôle de veille, de prévention, et de sécurité permanente. En garantissant un environnement sécurisé et en étant préparés à gérer l’inattendu, les agents SSIAP incarnent une assurance de tranquillité pour les établissements recevant du public et les immeubles de grande hauteur. Leur mission est essentielle pour la protection des individus et des biens, prouvant que la sécurité incendie est bien plus qu’un simple protocole, mais un engagement quotidien au service de tous.
Au cours des deux dernières années, les principales sources de fuites d’informations personnelles sur les citoyens Russes ont été les magasins en ligne et les établissements médicaux, tandis que les organismes bancaires ne représentaient que 2 % de l’ensemble des fuites.
Stanislav Kuznetsov a décrit la situation en matière de protection des données en Fédération de Russie comme « déplorable », affirmant qu’au cours de cette période, les données personnelles d’au moins 90 % de la population adulte ont été rendues publiques. Cette statistique choquante souligne la vulnérabilité des systèmes de sécurité dans plusieurs secteurs cruciaux.
La majorité des fuites proviennent de secteurs tels que le commerce en ligne et les établissements médicaux, et non des institutions bancaires.
Un pic des fuites en 2023
Le vice-président a souligné que 2023 a été l’année la plus critique pour les fuites de données confidentielles. En 2024, même si le nombre d’incidents a diminué, les conséquences restent importantes. Sberbank prévoit que les dommages économiques liés aux incidents de cybersécurité atteindront environ 1 000 milliards de roubles pour la période 2023-2024. Le montant estimé des vols par les escrocs et cybercriminels en 2024 s’élève à 250 milliards de roubles.
Cette situation alarmante montre que malgré les efforts des institutions financières, la fuite des données et le vol de fonds continuent d’afficher une tendance à la hausse.
L’essor des escroqueries téléphoniques
Entre février et mars 2024, Sberbank a enregistré un pic record de 20 millions d’appels frauduleux par jour. À l’heure actuelle, ce chiffre reste élevé, avec entre 6 et 7 millions d’appels quotidiens. Les escrocs, de plus en plus habiles, perfectionnent leurs techniques et adoptent des approches toujours plus sophistiquées pour tromper leurs victimes. Un représentant d’une institution financière a déclaré qu’au cours des deux dernières années, les données personnelles d’au moins 90 % de la population adulte de la Fédération de Russie étaient devenues librement accessibles sur Internet.
La majorité des appels frauduleux proviennent de numéros masqués ou internationaux, renforçant la difficulté de leur détection par les victimes.
Malgré cela, les systèmes de sécurité des banques bloquent actuellement environ 99 % des tentatives de transfert frauduleux. Cette statistique montre l’efficacité relative des mesures prises par les institutions financières, mais aussi la nécessité de rester vigilant face aux nouvelles méthodes des criminels.
Amende en cas de fuite de données
Le chef du ministère russe du Développement numérique, Maksut Shadayev, a déclaré que la décision d’introduire des amendes en cas de fuite de données confidentielles serait prise par la Douma d’État et le gouvernement de la Fédération de Russie avant la fin de cette année. Le ministre a fait la déclaration correspondante lors de son discours lors de l’événement en cours SOC Forum 2024.
Maksut Shadayev a déclaré qu’aujourd’hui le volume total des fuites d’informations personnelles sur les citoyens russes dépasse toutes les limites acceptables. À cet égard, on s’attend à ce que les autorités russes décident d’introduire des amendes négociables pour de tels incidents de sécurité de l’information avant la fin de 2024, d’autant plus que le projet de loi correspondant a déjà été adopté en première lecture à la Douma d’État.
Le ministre du Développement numérique, lors de son discours, a également souligné qu’en Russie, il était depuis longtemps nécessaire d’introduire des mesures économiques sérieuses visant à empêcher les fuites de données confidentielles. De plus, nous parlons non seulement des données personnelles des citoyens russes, mais également des informations sur les entreprises, qui présentent également un grand intérêt pour les fraudeurs et les cybercriminels. Maksut Shadayev est convaincu que les entreprises devraient assumer une responsabilité financière importante dans les fuites d’informations confidentielles, surtout si elles concernent les données personnelles des citoyens russes.
Les attaques visant à compromettre les données d’identification se multiplient, avec plus de 600 millions de tentatives chaque jour.
Les cyberattaques axées sur le vol de données d’identification connaissent une croissance exponentielle. Chaque jour, ce ne sont pas moins de 600 millions d’attaques qui ciblent des comptes personnels et professionnels. L’obtention d’un premier accès est le point de départ de nombreuses cyberattaques majeures.
Les pirates mènent ces attaques pour voler les données d’accès aux réseaux sociaux, comptes bancaires et professionnels. Cet accès initial ouvre la voie à des stratégies plus complexes, telles que le phishing, l’installation de logiciels espions ou de rançongiciels.
Les mots de passe : la cible principale
Selon les statistiques, près de 99 % des attaques contre les données d’identification impliquent la compromission d’un mot de passe. Les logiciels spécialisés utilisés par les attaquants permettent de déchiffrer ces mots de passe de manière automatisée, augmentant ainsi le nombre total d’attaques.
L’avènement de l’IA et des logiciels d’automatisation a radicalement changé la donne pour les pirates informatiques. Ils n’ont plus besoin de tenter manuellement de deviner les mots de passe, car un programme le fait pour eux en un temps record. Ainsi, le volume d’attaques peut être multiplié grâce à la capacité du logiciel à traiter simultanément de nombreux mots de passe.
L’avenir des cyberattaques et la riposte nécessaire
Une augmentation de 15 à 20 % par an du nombre d’attaques, alimentée par l’amélioration constante des outils automatisés pourrait rapidement apparaitre. Pour se protéger, datasecuritybreach.fr recommande de renforcer la sécurité des comptes par :
L’utilisation de mots de passe complexes et leur mise à jour régulière.
L’adoption de la technologie MFA (authentification multi-facteurs).
La segmentation régulière du réseau.
La limitation et la répartition stricte des droits d’accès.
Le modèle « Zéro confiance » : une tendance de sécurité à surveiller
Une tendance majeure pour 2025 sera l’adoption croissante du modèle de « zéro confiance ». Ce modèle prévoit l’absence d’accès par défaut aux éléments de l’infrastructure informationnelle. Bien que cette approche minimise les risques de fuites de données et d’opérations malveillantes, elle peut ralentir les processus métiers si la configuration des accès est mal gérée.
Le filtrage web est une technologie conçue pour contrôler l’accès à Internet en bloquant ou en autorisant certains sites web. Cette solution est devenue incontournable pour les établissements scolaires, qui cherchent à protéger les élèves des contenus inappropriés et des menaces potentielles. Netiful, en particulier, propose un outil de filtrage web sous forme de boîtier matériel, offrant une solution efficace et robuste contre les dangers en ligne.
L’importance du filtrage web
Les établissements scolaires font face à de nombreux risques liés aux menaces en ligne, comme le phishing, les logiciels malveillants, et les contenus inappropriés. L’utilisation d’un filtrage web s’avère cruciale pour :
Empêcher l’accès aux sites malveillants : bloquer les sites connus pour diffuser des logiciels malveillants ou pour servir de plateforme au phishing.
Protéger les mineurs : filtrer les contenus inappropriés tels que les sites pornographiques ou violents.
Filtrage d’URL : empêche l’accès à des URL spécifiques ou des catégories d’URL, offrant un niveau de personnalisation élevé.
Filtrage DNS : bloque des domaines entiers, assurant une protection plus large mais moins granulaire.
Filtrage par catégorie : repose sur des bases de données qui classent les sites par type de contenu, tels que les sites pour adultes, les jeux d’argent, ou les réseaux sociaux.
Avantages du filtrage web matériel
La solution de Netiful se distingue par l’utilisation d’un boîtier matériel qui offre des avantages notables :
Efficacité accrue : un boîtier matériel traite les demandes de filtrage rapidement, avec une latence réduite.
Sécurité renforcée : difficile à contourner, ce type de filtrage assure une conformité stricte aux politiques de sécurité.
Gestion centralisée : simplifie l’administration et la maintenance en regroupant les politiques de filtrage au sein d’une interface unique.
Exemples concrets d’utilisation du filtrage web
Utilisation dans les écoles : les établissements scolaires emploient le filtrage web pour sécuriser l’environnement en ligne des élèves. En bloquant des sites pornographiques, violents ou de jeux d’argent, ils garantissent un cadre adapté à l’apprentissage. Les enseignants peuvent également configurer des règles de filtrage adaptées à leurs besoins pédagogiques.
Compatibilité étendue : l’outil de Netiful est compatible avec divers systèmes (PC, Mac, Linux, Android, iOS), permettant une protection uniforme sur tout le réseau.
Un outil polyvalent et respectueux de l’environnement
Le boîtier de Netiful est écoresponsable, fabriqué localement avec des matériaux biosourcés, et ne consomme que 5W. Cela répond aux normes de sobriété écologique tout en étant un atout pédagogique permettant une gestion centralisée des ressources numériques. De plus, Netiful offre un excellent rapport qualité/prix avec des solutions à partir de 279 €, rendant l’outil accessible à tous.
Exigence réglementaire
Le filtrage web est une obligation légale pour les établissements en France. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information propose d’ailleurs sur son site web un dossier complet sur le sujet. Le Bulletin Officiel de 2004 et la loi de protection des mineurs de 2012 imposent aux écoles de prévoir des mesures techniques afin de prévenir l’accès à des contenus nuisibles. La loi HADOPI, axée sur la traçabilité, oblige également la conservation des logs d’accès, assurant un suivi rigoureux des activités en ligne.
Le monde numérique repose sur une infrastructure vaste et complexe de logiciels qui régissent presque tous les aspects de la vie moderne. Cependant, cette dépendance croissante aux produits logiciels expose également les infrastructures critiques, les entreprises et les particuliers à des risques de sécurité potentiellement dévastateurs.
Le 26 octobre 2024, la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA) des États-Unis, en collaboration avec le Federal Bureau of Investigation (FBI), a dévoilé une série de recommandations sur les pratiques de sécurité à éviter dans le développement des produits logiciels, appelées « mauvaises pratiques » (« Bad Practices »). Ces pratiques représentent des faiblesses importantes dans les produits finaux et compromettent leur sécurité et leur fiabilité.
Dans un contexte où la cybersécurité est un impératif pour le bon fonctionnement des infrastructures critiques, la CISA et le FBI invitent le public, les professionnels de la cybersécurité, et les fabricants de logiciels à contribuer en partageant leurs commentaires et suggestions sur ce document de bonnes pratiques. Cette initiative, intitulée « Secure by Design », vise à encourager une approche proactive où la sécurité est intégrée dans les produits dès leur conception.
Les « Mauvaises Pratiques » Identifiées
Les directives mises en avant par la CISA et le FBI identifient des pratiques courantes dans le développement de produits, qui sont souvent négligées en matière de sécurité et exposent les systèmes à des vulnérabilités graves. L’une des principales préoccupations est la manière dont les développeurs abordent la sécurité au cours du cycle de vie des produits, en particulier les choix de conception, les configurations par défaut et les failles de sécurité non corrigées.
Les pratiques jugées comme les plus risquées incluent :
Absence de sécurisation par défaut : Dans de nombreux cas, les produits logiciels sont expédiés sans configuration de sécurité active par défaut, laissant ainsi aux utilisateurs la responsabilité de mettre en place eux-mêmes des paramètres de sécurité adéquats.
Stockage et Transmission des Données Non Sécurisées : L’utilisation de méthodes non sécurisées pour le stockage ou la transmission de données sensibles, telles que des mots de passe ou des informations d’identification personnelle, ouvre la porte aux cyberattaques.
Absence de Mises à Jour Automatiques ou de Patches Réguliers : Les produits qui ne disposent pas de mécanismes automatiques pour les mises à jour de sécurité sont particulièrement vulnérables, car les utilisateurs ne sont souvent pas informés des mises à jour critiques, augmentant ainsi les risques d’attaques réussies.
Les Dangers pour les Infrastructures Critiques
Ces pratiques concernent en premier lieu les infrastructures critiques, un ensemble de systèmes essentiels pour le bon fonctionnement d’une société, comme l’approvisionnement en énergie, les télécommunications et les soins de santé. Les cyberattaques ciblant ces infrastructures peuvent entraîner des conséquences potentiellement désastreuses, y compris des pannes de courant, des interruptions de services de communication, et des atteintes à la sécurité des patients dans les hôpitaux. La CISA et le FBI soulignent que les produits logiciels destinés à ces infrastructures devraient bénéficier d’une attention de sécurité renforcée.
Ces mauvaises pratiques représentent également un risque pour les petites et moyennes entreprises (PME) qui, souvent, n’ont pas les ressources pour se protéger efficacement des menaces de cybersécurité. En utilisant des produits vulnérables, les PME exposent non seulement leur propre système, mais peuvent également servir de point d’entrée pour des attaques de plus grande ampleur visant des entreprises partenaires ou des réseaux plus larges.
« Secure by Design » : Intégrer la Sécurité dès la Conception
La campagne « Secure by Design » de la CISA et du FBI met l’accent sur une approche proactive de la sécurité dans la conception des produits. Cette approche incite les développeurs à prévoir des mesures de sécurité dès le début du processus de création d’un produit. L’idée est de ne pas considérer la sécurité comme une simple mise à jour ou un patch appliqué en fin de cycle, mais comme un élément fondamental intégré dans chaque phase de développement. Les recommandations encouragent les entreprises technologiques et les développeurs à adopter des pratiques comme :
Des Paramètres de Sécurité par Défaut : Assurer que les produits sont configurés de manière sécurisée dès l’installation, pour éviter que les utilisateurs finaux n’aient à modifier manuellement ces paramètres.
Des Protocoles de Chiffrement Solides : Utiliser des méthodes de chiffrement de pointe pour le stockage et la transmission des données sensibles, réduisant ainsi le risque de compromission.
Des Mises à Jour Automatisées et Simples d’Accès : Faciliter la gestion des mises à jour de sécurité en intégrant des processus automatisés qui alertent les utilisateurs en temps réel des correctifs nécessaires.
En agissant ainsi, la CISA et le FBI espèrent que les produits sécurisés dès la conception deviendront une norme, non seulement pour les infrastructures critiques, mais aussi pour tous les secteurs qui reposent sur des technologies numériques avancées.
Commentaires Publics et Implication de l’Industrie
L’une des étapes clés de cette initiative est l’appel aux commentaires publics, ouvert jusqu’au 16 décembre 2024. Cet appel invite les fabricants de logiciels, les experts en cybersécurité, ainsi que toute partie prenante du domaine à examiner les directives publiées et à contribuer par des suggestions. L’objectif est de créer une base de pratiques sécurisées partagées et appliquées par l’ensemble de l’industrie.
Cet effort collaboratif vise à renforcer la sécurité à tous les niveaux, de la petite entreprise à la grande infrastructure critique, pour développer une cyber-résilience commune. L’implication de l’industrie dans ce processus est essentielle pour s’assurer que ces pratiques de sécurité soient non seulement adoptées, mais aussi constamment améliorées et adaptées aux menaces émergentes.
La Responsabilité Partagée pour un Futur Plus Sûr
En somme, la publication de ces mauvaises pratiques par la CISA et le FBI représente une étape significative vers un renforcement de la cybersécurité globale. En encourageant des pratiques sécurisées dès la conception des produits, cette initiative vise à réduire les risques auxquels les infrastructures et les utilisateurs sont confrontés. Les commentaires publics permettront d’enrichir et de peaufiner ces recommandations, et d’établir un consensus sur les meilleures pratiques en matière de développement de logiciels.
Pour les entreprises, développeurs, et utilisateurs finaux, cette démarche de la CISA et du FBI rappelle que la sécurité numérique est une responsabilité partagée. Le respect de ces directives contribuera à la construction d’un écosystème numérique plus sûr et plus résilient, dans lequel chaque acteur joue un rôle crucial pour se prémunir contre les cybermenaces.
Une nouvelle forme de cybercriminalité nord-coréenne inquiète les entreprises américaines et britanniques : l’infiltration d’agents nord-coréens sous couvert de travailleurs informatiques. Grâce à des identités volées ou falsifiées, ces individus accèdent à des informations sensibles et, une fois découverts, extorquent des rançons à leurs employeurs.
L’arnaque des faux travailleurs informatiques n’est pas nouvelle, mais ce qui est inédit, c’est la tactique d’extorsion qui s’est développée au sein de ces opérations. Les agents, souvent employés comme sous-traitants informatiques dans de grandes entreprises, commencent par voler des données sensibles dès leur embauche. Lorsqu’ils sont licenciés pour des performances insuffisantes ou démasqués, ces agents menacent de rendre publiques les informations volées à moins de recevoir une rançon.
Par exemple, un sous-traitant a commencé à exfiltrer des données dès les premiers jours de son contrat en 2024. Après son licenciement, l’entreprise a reçu des demandes de rançon à six chiffres en cryptomonnaie. L’agent a envoyé des preuves du vol de données à travers des e-mails provenant de plusieurs adresses anonymes.
Un programme massif et organisé
Ces extorsions sont la partie émergée d’un vaste programme d’infiltration mené par le gouvernement nord-coréen. Depuis plusieurs années, les États-Unis et d’autres pays occidentaux mettent en garde les entreprises contre le recrutement de faux travailleurs informatiques, souvent opérant depuis la Chine ou la Russie, mais se faisant passer pour des résidents locaux grâce à des infrastructures de fermes d’ordinateurs portables. Le programme, qui ciblait initialement les entreprises de cryptomonnaie, s’est élargi aux entreprises du Fortune 100 et à des secteurs variés comme les technologies de l’information, les systèmes de chaîne d’approvisionnement, ou encore la production de puces électroniques.
Selon James Silver, directeur de la sécurité de Secureworks, ces agents ne se contentent pas d’extorquer de l’argent. Ils sont également intéressés par des informations sensibles, allant de la propriété intellectuelle aux données militaires et financières. Cela permet à la Corée du Nord de financer ses programmes militaires tout en profitant d’un flux de revenus via les rançons demandées aux entreprises.
Cependant, certaines de ces infiltrations semblent cibler des données qui ne sont pas traditionnellement d’intérêt pour Pyongyang, ce qui laisse penser qu’il pourrait y avoir une collaboration avec d’autres acteurs, comme la Chine. Stephen Schmidt, directeur de la sécurité chez Amazon, a mentionné lors d’une conférence que certaines informations exfiltrées semblaient plus utiles à Pékin qu’à Pyongyang, suggérant une éventuelle relation d’échange d’informations entre les deux nations.
Techniques utilisées par les agents nord-coréens
Les faux travailleurs nord-coréens utilisent plusieurs méthodes pour éviter d’être démasqués. Ils masquent souvent leur adresse IP et dirigent leurs ordinateurs portables professionnels vers des centres de calcul situés à l’étranger. Ils exploitent des outils tels que Chrome Remote Desktop ou AnyDesk pour accéder à distance aux systèmes de leurs employeurs.
Un autre indice de leur activité frauduleuse réside dans leur réticence à participer à des appels vidéo, souvent demandés par les entreprises pour vérifier l’identité des employés. Pour contourner ce problème, ces agents ont commencé à utiliser des outils comme SplitCam, qui permet de gérer plusieurs conversations vidéo en même temps à partir d’une seule webcam, brouillant ainsi davantage leur identité.
Les recherches menées ont révélé une tendance au partage d’identités parmi les agents nord-coréens. Dans certains cas, plusieurs individus semblent utiliser la même adresse e-mail ou CV pour postuler à différents postes. Lorsqu’un agent est démasqué ou licencié, il est parfois remplacé par un autre individu du même réseau, ce qui complique la tâche des entreprises pour identifier les véritables responsables.
Les défis de la détection et les risques pour les entreprises
Les entreprises touchées par ces infiltrations se trouvent confrontées à des défis majeurs. L’utilisation de faux profils, combinée à des méthodes de travail à distance, rend la détection des agents malveillants particulièrement difficile. Il a été observé que les agents nord-coréens mettent à jour fréquemment leurs informations bancaires et utilisent des services comme Payoneer pour éviter les systèmes de contrôle traditionnels. Cela permet de masquer les flux financiers et de rendre plus difficile l’identification des transactions suspectes.
De plus, ces agents travaillent souvent en réseau, se recommandant les uns les autres auprès des entreprises et partageant des identités et des outils pour faciliter l’infiltration. Dans certains cas, une seule personne peut adopter plusieurs identités ou utiliser différents styles de communication pour tromper ses employeurs.
Le risque pour les entreprises ne se limite plus à la perte de données ou à l’extorsion financière. Le vol de propriété intellectuelle, en particulier dans les secteurs technologiques et militaires, peut avoir des conséquences graves sur la sécurité nationale, en plus des pertes économiques. Les entreprises qui embauchent par inadvertance ces agents nord-coréens se retrouvent souvent dans des situations délicates, où elles doivent non seulement gérer les répercussions internes mais aussi les risques de réputation et de responsabilité légale.
La combinaison de cybercriminalité, d’espionnage industriel, et d’extorsion à grande échelle fait de ce phénomène un défi croissant pour les entreprises à travers le monde. Avec des méthodes de plus en plus sophistiquées et une expansion rapide de leurs cibles, les acteurs nord-coréens posent une menace sérieuse que les forces de l’ordre internationales peinent à contenir.
Avez-vous embauché un agent nord-coréen sans le savoir ?
Parmi les comportements suspects observés, si un employé insiste pour utiliser ses propres appareils, évite de se présenter à la webcam, et modifie fréquemment ses services de paiement, il pourrait s’agir d’un agent nord-coréen infiltré. Ces tactiques sont utilisées par Nickel Tapestry, un groupe soutenu par l’État nord-coréen, pour placer de faux travailleurs dans des entreprises commerciales basées aux États-Unis, au Royaume-Uni, et en Australie.
Utilisation d’équipements personnels : Les faux employés demandent souvent à utiliser leur propre ordinateur portable ou une infrastructure de bureau virtuel pour éviter de se connecter avec l’équipement de l’entreprise, ce qui complique la surveillance de leurs activités. Camouflage de leur emplacement : Certains employés font envoyer leur équipement de travail à des adresses anonymes ou utilisent des fermes d’ordinateurs portables masquées par des adresses IP américaines. Évitement des appels vidéo : Lorsqu’ils sont contraints d’utiliser les appareils de l’entreprise, ces agents invoquent des « problèmes techniques » pour éviter de se présenter lors des réunions en visioconférence. Dans certains cas, ils utilisent même des logiciels de clonage vidéo pour simuler leur présence.
Une infiltration bien orchestrée
Les agents de Nickel Tapestry ne se contentent pas de travailler seuls. Ils créent des réseaux entiers de faux employés et de fausses entreprises, fournissant des références professionnelles crédibles et gérant les paiements. Si un agent est découvert ou licencié, il est rapidement remplacé par un autre, permettant ainsi au système de continuer à fonctionner sans interruption. Les documents et CV utilisés par ces agents présentent souvent des similitudes dans leur style d’écriture, laissant supposer que plusieurs personnages sont contrôlés par une seule et même personne, ou par un groupe coordonné. Pour éviter d’être repérés par les banques, ces agents mettent à jour leurs comptes bancaires de manière régulière ou utilisent des services de paiement numérique comme Payoneer, qui a indiqué travailler de manière proactive pour lutter contre cette menace.
Le programme de cybercriminalité nord-coréen : une source de revenus vitale
L’infiltration des entreprises étrangères est devenue une source de revenus essentielle pour la Corée du Nord, qui est soumise à de sévères sanctions internationales limitant ses débouchés économiques. En 2022, le FBI, le département du Trésor et le département d’État des États-Unis ont publié un avertissement public, qualifiant le programme d’infiltration des travailleurs informatiques nord-coréens de « source de revenus cruciale » pour le régime de Pyongyang.
Les agents nord-coréens placés dans des entreprises occidentales, mais opérant en réalité depuis la Chine ou la Russie, peuvent gagner jusqu’à 300 000 dollars par an, ce qui représente un revenu dix fois supérieur à celui d’un ouvrier moyen en Corée du Nord.
Ces fonds servent à financer les projets militaires du pays, notamment son programme d’armement nucléaire. Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, a investi massivement dans les infrastructures informatiques et la formation des informaticiens du pays. De nombreux Nord-Coréens reçoivent des diplômes en informatique via des programmes rigoureux mis en place dans des centres de recherche régionaux, tant en Corée du Nord qu’à l’étranger. (treasury.gov)
Une nouvelle plateforme communautaire interdite en Russie. Discord ne fonctionne plus pour les internautes Russes. Pendant ce temps, Kaspersky est banni du Google Store.
La plateforme populaire de communication vocale et de messagerie Discord a été officiellement bloquée en Russie, marquant une nouvelle étape dans les efforts du gouvernement pour renforcer le contrôle sur l’espace Internet du pays. Roskomnadzor, l’agence russe de régulation des communications, a expliqué que ce blocage était dû au non-respect des lois russes sur le stockage des données sur le territoire national et le filtrage des contenus. Selon Roskomnadzor, Discord aurait ignoré à plusieurs reprises les avertissements concernant la localisation des serveurs et l’accès aux données des utilisateurs, ce qui, selon l’agence, constitue une menace pour la sécurité nationale. Le service a également souligné que la plateforme permettait une communication anonyme qui pourrait être exploitée à des fins d’extrémisme et de terrorisme.
Dans ce contexte, la Russie exige que toutes les plateformes stockant des données personnelles localisent ces informations sur des serveurs russes et les rendent accessibles aux autorités en cas d’enquête, notamment dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme. Roskomnadzor a réitéré que la protection des citoyens russes contre les violations de leurs données personnelles et la préservation de la souveraineté informationnelle du pays sont des priorités. Le blocage de Discord, tout comme celui d’autres plateformes internationales, entre dans cette logique.
La décision de bloquer Discord a eu des répercussions immédiates et significatives sur la communauté en ligne russe. Bien que la plateforme soit largement connue pour son utilisation dans les jeux vidéo, elle est également devenue un outil essentiel pour de nombreux professionnels et étudiants, en particulier pour les réunions de travail, les échanges de projets et même les formations à distance. Selon Downdetector, les premiers problèmes d’accès à Discord ont été signalés le matin du 8 octobre. Plus tard dans la journée, Roskomnadzor a confirmé que la plateforme avait été bloquée. Le blocage de Discord s’ajoute à une série d’interdictions similaires visant d’autres plateformes populaires telles que LinkedIn, Google News et, plus récemment, Instagram, sous prétexte de non-respect des lois russes sur la cybersécurité et la protection des données.
Pour de nombreux utilisateurs russes, le blocage de Discord représente un coup dur, notamment pour ceux qui l’utilisent comme un outil de communication clé dans le cadre de leurs activités professionnelles ou personnelles. De nombreuses personnes ont exprimé leur frustration face à cette décision, tandis que d’autres recherchent déjà des solutions pour contourner le blocage, notamment par l’utilisation de VPN. Alors que les réactions varient, une question demeure : comment cette série de blocages affectera-t-elle l’avenir du numérique en Russie et la place des grandes plateformes internationales dans ce paysage de plus en plus restreint ?
Pendant ce temps, Kaspersky, l’éditeur d’antivirus Russe, se retrouvait éjecté de la boutique de Google. Les produits Kaspersky Lab tels que Kaspersky Endpoint Security et VPN & Antivirus de Kaspersky ne sont plus disponibles au téléchargement sur Google Play aux États-Unis et dans plusieurs autres régions du monde. Les forums officiels de Kaspersky ont confirmé le problème et indiqué que l’entreprise étudiait actuellement les raisons pour lesquelles ses applications ne sont plus disponibles sur le Google Play Store.
Marriott International, ainsi que sa filiale Starwood Hotels, ont accepté de verser 52 millions de dollars dans le cadre d’un règlement suite à une série de violations de données ayant exposé les informations personnelles de 344 millions de clients.
Le parcours de Marriott et Starwood en matière de sécurité des données est marqué par trois violations majeures. En juin 2014, une première faille chez Starwood a compromis les informations relatives aux cartes de paiement des clients, une fuite qui est restée non détectée pendant 14 mois. L’ampleur de cet incident a augmenté le risque pour des millions de clients, dont les informations étaient à la merci des cybercriminels.
Un deuxième incident s’est produit en juillet 2014, révélant cette fois 339 millions de dossiers clients, dont 5,25 millions de numéros de passeport non cryptés. Ce n’est qu’en septembre 2018 que cette faille a été découverte, laissant les clients dans une situation de vulnérabilité prolongée. Ces deux événements, antérieurs à l’acquisition de Starwood par Marriott, ont néanmoins rendu ce dernier responsable de la protection des données à la suite de l’intégration.
En septembre 2018, Marriott a également été directement touché par une attaque. Cette fois, les informations personnelles de 5,2 millions de clients ont été compromises, incluant les noms, adresses e-mail, numéros de téléphone, dates de naissance et informations liées aux comptes de fidélité. Bien que cet incident ait eu lieu en 2018, la fuite n’a été découverte qu’en février 2020, mettant en évidence des failles dans la détection et la gestion des incidents de cybersécurité.
Les conséquences du règlement pour Marriott et ses clients
Cet accord intervient après plusieurs incidents de sécurité, dont certains remontent à 2014, avant même l’acquisition de Starwood par Marriott en 2016. Outre l’amende, Marriott devra mettre en place un programme de cybersécurité complet, offrir aux clients la possibilité de supprimer leurs données personnelles et limiter la quantité d’informations stockées.
Pour faire face aux répercussions de ces violations, Marriott a accepté de verser 52 millions de dollars aux autorités de 49 États américains. L’entreprise devra également instaurer des mesures de sécurité renforcées, parmi lesquelles l’implémentation d’un programme complet de protection des données, des audits tiers réguliers, et des limitations strictes quant aux données clients stockées. Ces efforts visent à empêcher de futurs incidents similaires, en assurant que seules les informations nécessaires sont conservées et en offrant aux clients la possibilité de demander la suppression de leurs données personnelles.
Cet accord, bien que coûteux pour Marriott, constitue un signal fort quant à l’importance de la cybersécurité dans un monde de plus en plus connecté. Avec plus de 7 000 hôtels répartis dans 130 pays, Marriott est une entreprise qui gère une quantité massive de données personnelles. La multiplication des attaques informatiques visant les grandes entreprises a souligné l’urgence d’investir dans des systèmes de protection robustes et d’assurer une vigilance constante face aux menaces cybernétiques.
La Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis, qui a surveillé de près les différentes violations, a souligné que les entreprises doivent non seulement protéger les données de leurs clients, mais également être en mesure de détecter rapidement toute faille de sécurité pour minimiser les risques. Le cas de Marriott illustre parfaitement l’importance de la détection précoce : une fuite restée inaperçue pendant plusieurs mois, voire années, expose non seulement l’entreprise à des sanctions sévères, mais surtout met en danger les informations sensibles de millions de personnes.
Des changements structurels pour une meilleure gestion des données
L’une des principales mesures prises par Marriott dans le cadre de cet accord est l’audit régulier de ses systèmes de sécurité par des tiers. Cette pratique permettra de garantir que les nouvelles politiques de sécurité mises en place sont effectivement respectées et fonctionnent efficacement. Limiter la quantité de données stockées est également une réponse directe aux violations antérieures, où des informations non nécessaires étaient conservées, augmentant inutilement les risques en cas de piratage.
Offrir aux clients la possibilité de supprimer leurs données personnelles est une autre mesure significative, permettant une transparence accrue et un contrôle direct sur les informations partagées. Ce droit de suppression répond aux attentes croissantes en matière de protection des données dans le cadre des législations internationales, telles que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) en Europe.
À l’ère de la digitalisation, les entreprises sont en quête de solutions de communication plus modernes et efficaces pour attirer l’attention de leur audience. L’affichage dynamique s’impose aujourd’hui comme une réponse puissante à ce besoin, permettant de diffuser en temps réel du contenu diversifié (images, vidéos, pages web, flux de données, etc.) sur un grand nombre d’écrans. Parmi les acteurs de ce secteur, Cenareo se distingue avec une solution d’affichage dynamique qui combine ergonomie et puissance, adaptée à tous types de contextes et facile à adopter.
Qu’est-ce que l’affichage dynamique ?
L’affichage dynamique, ou Digital Signage, consiste à utiliser des écrans pour diffuser du contenu numérique et ainsi capter l’attention d’une audience ciblée. Ce mode de communication visuelle est particulièrement prisé dans les espaces publics, les commerces, les bureaux ou encore les lieux de transit (aéroports, gares). Contrairement aux supports traditionnels, il permet de diffuser des contenus variés et d’actualiser l’information en temps réel. Cela en fait un moyen flexible et engageant pour partager des informations, promouvoir des produits ou animer des espaces.
L’affichage dynamique Cenareo permet justement cette gestion centralisée et à distance de tous les écrans, avec une vue d’ensemble sur le parc d’affichage et les utilisateurs associés. Cette solution repose sur une plateforme de gestion intuitive, facilitant l’adoption rapide en interne et l’utilisation par des équipes locales. Grâce à des algorithmes de programmation intelligente, Cenareo propose une diffusion des contenus optimisée en fonction de nombreux critères, pour des campagnes toujours plus ciblées et efficaces.
Les avantages de l’affichage dynamique
L’un des principaux atouts de l’affichage dynamique réside dans la flexibilité et l’attractivité du contenu diffusé. Comparé à un affichage statique, il capte davantage l’attention grâce à l’utilisation de vidéos et d’images animées. De plus, les contenus peuvent être mis à jour en temps réel, permettant une grande réactivité en cas de modifications de dernière minute.
Les fonctionnalités de centralisation et de gestion à distance sont également des avantages notables pour les entreprises qui possèdent des écrans dans plusieurs lieux. Grâce à une interface de contrôle centralisée comme celle de Cenareo, les utilisateurs peuvent facilement piloter plusieurs écrans à partir d’un seul point, programmer les contenus et obtenir une vue d’ensemble en temps réel. Cela facilite la gestion d’un parc d’écrans, qu’il soit local ou réparti sur plusieurs sites.
Enfin, l’affichage dynamique permet de segmenter les messages selon des critères de contextualisation, optimisant ainsi l’impact des campagnes. Cenareo utilise un algorithme avancé pour contextualiser les campagnes en fonction de critères variés (heure de la journée, localisation, audience). La personnalisation ainsi obtenue améliore la pertinence des contenus et, par conséquent, l’engagement des spectateurs.
Choisir Cenareo pour un ROI rapide et un support de qualité
Opter pour la solution Cenareo, c’est aussi bénéficier d’un partenaire expert, transparent sur les coûts et proactif dans le support. La transparence des coûts garantit aux entreprises de maîtriser leur budget, tout en optimisant le retour sur investissement. Le support proposé par Cenareo assure, de surcroît, une prise en main rapide des équipes sur la plateforme, ainsi qu’une réponse rapide aux besoins et aux questions.
Cenareo propose un accompagnement technique et stratégique à chaque étape du projet, depuis l’installation jusqu’à la mise en place des contenus. Cette assistance proactif et efficace accélère le ROI du projet d’affichage dynamique et optimise la satisfaction des utilisateurs finaux.
Une communication toujours plus attractive et impactante
L’affichage dynamique Cenareo répond aux besoins de communication modernes en permettant une diffusion de contenu qui sait capter l’attention. Le potentiel de personnalisation et la gestion intuitive des écrans permettent d’adapter le message aux différentes cibles, qu’il s’agisse de clients, visiteurs ou collaborateurs en interne. La qualité du contenu diffusé est garantie par la prise en charge de nombreux formats (vidéos, images, pages web, flux RSS), et la flexibilité de la plateforme permet d’ajuster les diffusions en fonction de l’actualité ou des campagnes marketing en cours.
Avec Cenareo, chaque écran devient un atout pour la communication de l’entreprise. Les messages sont clairs, précis, et immédiatement visibles, contribuant à une communication sur écrans toujours attractive et impactante.
Un atout pour la stratégie digitale des entreprises
Pour les entreprises souhaitant améliorer leur communication visuelle, l’affichage dynamique représente bien plus qu’un simple support visuel : il s’agit d’un outil stratégique intégré dans les plans de marketing et de communication. En facilitant l’adaptation rapide aux changements et l’actualisation constante des messages, Cenareo permet aux entreprises d’adopter une posture proactive dans leur communication.
La solution Cenareo s’intègre facilement dans des environnements divers, qu’il s’agisse de sièges sociaux, de points de vente, ou d’espaces publics. Par son ergonomie et ses fonctionnalités avancées, cette solution aide les entreprises à rester réactives et à optimiser l’impact de leurs campagnes.
Un nouvel épisode de cyberattaque par ransomware frappe durement la Belgique. Le groupe de hackers Killsec a publié plus de 50 000 documents contenant des informations médicales sensibles sur des patients belges.
Ces données ont été dérobées après une intrusion en ligne dans les systèmes de MediCheck, une entreprise spécialisée dans les contrôles médicaux pour des entreprises comme bpost, H&M, et Lidl. La fuite concerne des informations telles que les noms et adresses des patients, des médecins-contrôles, ainsi que des données sur les symptômes médicaux et les médicaments prescrits.
Les pirates du groupe Killsec ont initialement exigé une rançon pour éviter la publication de ces documents. Bien que MediCheck ait d’abord affirmé ne pas vouloir entrer en contact avec les hackers, des négociations ont finalement eu lieu. Ces discussions n’ont pas abouti, et, en conséquence, toutes les données dérobées ont été publiées sur le dark web. Ces informations incluent des données confidentielles concernant l’absentéisme justifié ou non des employés, ce qui soulève des inquiétudes majeures quant à la vie privée et la confidentialité des dossiers médicaux en Belgique.
L’impact de la fuite et la réaction de MediCheck
Cette fuite de données compromet sérieusement la sécurité des informations médicales en Belgique. Dina De Haeck, CEO de MediCheck, a reconnu la gravité de l’incident en affirmant que son entreprise avait « beaucoup appris » de ce piratage. Depuis l’attaque, MediCheck a renforcé ses mesures de sécurité en collaboration avec le Centre pour la cybersécurité Belgique et a annoncé la mise en place d’un audit de sécurité trimestriel. Malgré le silence qui a entouré l’entreprise après l’incident, MediCheck prévoit de relancer ses activités la semaine prochaine, après avoir renforcé ses systèmes.
Le précédent avec Penbox
Il est important de noter que ce n’est pas la première fois que Killsec s’attaque à une entreprise belge. Le mois dernier, le groupe avait dérobé des données à Penbox, une autre entreprise belge. Toutefois, Penbox avait réussi à éviter la divulgation de ces informations en payant une rançon pour récupérer les données volées. Cette affaire montre que Killsec continue d’exploiter des failles dans les systèmes de sécurité des entreprises, renforçant ainsi l’importance de mesures de cybersécurité accrues pour prévenir de telles attaques. (Le Vif)
Une série d’attaques majeures secoue l’écosystème des crypto-monnaies et des services financiers
Ces dernières semaines, l’écosystème des crypto-monnaies et des services financiers a été frappé par une série d’attaques massives, affectant plusieurs plateformes de premier plan à travers le monde. Indodax, BingX, Truflation et MoneyGram figurent parmi les victimes les plus marquantes de ces incidents de cybersécurité, qui ont entraîné des pertes cumulées de plusieurs millions de dollars. Ces événements soulignent la vulnérabilité des systèmes numériques et la nécessité croissante de renforcer la sécurité dans l’univers des actifs numériques et des services financiers en ligne.
L’attaque contre Indodax : plus de 22 millions de dollars en crypto-monnaies volés
Le 10 septembre 2024, l’échange de crypto-monnaies Indodax, basé en Indonésie, a été frappé par une cyberattaque qui a conduit au vol de plus de 22 millions de dollars en divers jetons numériques. Selon des rapports publiés par les experts en cybersécurité de Slowmist et CertiK, l’attaque a ciblé les portefeuilles chauds de la plateforme – ces portefeuilles qui sont connectés en permanence à Internet pour permettre un accès rapide aux fonds et aux transactions. Bien que cette fonctionnalité soit essentielle pour faciliter l’expérience utilisateur, elle présente également des risques accrus de vulnérabilité face aux cyberattaques.
Plus de 14 millions de dollars en Ethereum (ETH) 2,4 millions de dollars en Tron (TRX) 1,4 million de dollars dans d’autres actifs cryptographiques
L’attaque contre Indodax est l’une des plus importantes en termes de montant dérobé cette année. Elle a jeté un froid sur l’industrie des crypto-monnaies, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité des actifs détenus sur les plateformes d’échange. Bien que la société ait immédiatement pris des mesures pour renforcer ses mesures de sécurité et protéger les fonds restants, cet incident met en lumière les failles persistantes dans les systèmes de sécurité des portefeuilles chauds.
BingX : une perte colossale de plus de 44 millions de dollars
À peine quelques jours après l’attaque contre Indodax, un autre échange de crypto-monnaies majeur a été ciblé. BingX, une plateforme de crypto-monnaies basée à Singapour, a révélé avoir subi une cyberattaque qui a entraîné la perte de plus de 44 millions de dollars en actifs numériques.
L’attaque a été découverte après que les spécialistes en sécurité de la blockchain ont commencé à enregistrer des retraits anormalement élevés sur la plateforme. En réponse, BingX a suspendu temporairement ses opérations, expliquant qu’il s’agissait d’une « maintenance du portefeuille ». Cependant, l’entreprise a rapidement confirmé que cette suspension était en réalité due à la détection d’un accès réseau anormal, ce qui a mis en lumière la gravité de la situation.
La suspension des travaux et des transactions a généré une onde de choc parmi les utilisateurs de la plateforme, soulevant des questions sur la sécurité des fonds déposés. À ce jour, BingX n’a pas encore fourni de détails sur la manière dont l’attaque a été menée, ni sur la manière dont l’entreprise prévoit de compenser les pertes subies. Cependant, cette attaque est l’une des plus importantes survenues cette année en termes de pertes financières.
Truflation : une attaque ciblant la trésorerie et les portefeuilles personnels
Le 25 septembre 2024, une nouvelle attaque a secoué la sphère des crypto-monnaies. Cette fois, c’est Truflation, une plateforme blockchain spécialisée dans la fourniture de données financières, qui a été prise pour cible. Selon des informations partagées par le chercheur en sécurité blockchain ZachXBT, environ 5 millions de dollars ont été volés au cours de cette attaque, principalement à partir de la trésorerie de la plateforme et des portefeuilles personnels de certains de ses membres.
L’incident a été détecté lorsque Truflation a observé des activités anormales sur ses systèmes, indiquant un accès non autorisé à ses fonds. Les hackers semblent avoir utilisé des techniques avancées pour contourner les mesures de sécurité de la plateforme et s’approprier les actifs cryptographiques. Truflation a rapidement réagi en renforçant ses contrôles de sécurité, mais l’incident montre à quel point même les projets les plus réputés peuvent être vulnérables.
Ce type d’attaque soulève des préoccupations importantes quant à la protection des fonds au sein des plateformes décentralisées, et met en avant l’importance de systèmes de sécurité encore plus robustes, particulièrement lorsqu’il s’agit de protéger des trésoreries conséquentes.
MoneyGram : perturbation majeure des services de transfert d’argent
Le secteur financier traditionnel n’a pas été épargné par cette vague d’attaques. Le 20 septembre 2024, MoneyGram, un géant des services de transfert d’argent, a suspendu l’ensemble de ses opérations en raison d’un cyber-incident d’envergure. Les services en ligne et hors ligne de MoneyGram ont cessé de fonctionner, plongeant ses millions d’utilisateurs dans l’incertitude.
Le 22 septembre, MoneyGram a confirmé que cette suspension était la conséquence directe d’une cyberattaque ayant compromis les données personnelles de ses clients ainsi que des informations sur leurs transactions. Bien que la société ait indiqué qu’elle enquêtait sur l’incident, elle n’a pas encore fourni de détails quant au nombre exact d’utilisateurs touchés ni à l’ampleur des données compromises.
L’impact de cette attaque est profond. MoneyGram, étant un acteur majeur dans le secteur des transferts d’argent, dessert des millions de personnes à travers le monde. La perturbation de ses services pendant plusieurs jours a non seulement affecté des transactions financières cruciales, mais a également semé le doute sur la capacité de l’entreprise à protéger les données sensibles de ses utilisateurs. Bien que le système soit progressivement remis en ligne, la réputation de MoneyGram pourrait être durablement affectée par cet incident.
Ces attaques successives montrent clairement que l’ère numérique, et en particulier le secteur des crypto-monnaies, reste une cible privilégiée pour les cybercriminels. Les attaques contre Indodax, BingX, Truflation, et MoneyGram mettent en lumière la sophistication croissante des menaces auxquelles ces plateformes doivent faire face.
Une nouvelle fonctionnalité pour les utilisateurs Apple permet de distinguer un appel d’une véritable entreprise du spam et des arnaques.
Apple va mettre en place, dans quelques semaines, une option dédiée à contrer les escroqueries et les tentatives d’usurpation d’identité des entreprises. Les sociétés vérifiées via l’option « Business Caller ID » pourront afficher leur logo, leur nom et leur service directement sur l’écran d’appel des appareils Apple. Toute entreprise vérifiée peut s’inscrire sur Apple Business Connect, sans que la taille, l’emplacement géographique ou la présence d’un bureau ne soient des facteurs limitants. La vérification est basée sur l’identifiant Apple.
Le lancement de cette nouvelle fonctionnalité est prévu pour 2025.
La simulation de crédit est un outil incontournable pour quiconque envisage de souscrire à un crédit. Que ce soit pour financer un projet, un achat conséquent ou gérer des imprévus, cet outil permet de mieux comprendre les implications financières liées à l’emprunt.
Pourtant, beaucoup ignorent l’importance d’une simulation de crédit bien réalisée avant de s’engager. Cet article vous présente l’intérêt et les étapes clés de la simulation de crédit, tout en vous guidant sur les éléments à prendre en compte pour en tirer un maximum d’avantages.
Pourquoi faire une simulation de crédit ?
Avant de contracter un crédit, il est essentiel d’évaluer sa capacité d’emprunt et d’anticiper les coûts totaux du prêt. La simulation de crédit, via un simulateur crédit par exemple, permet d’obtenir une estimation personnalisée du montant de vos mensualités en fonction de plusieurs critères tels que :
Le montant emprunté : L’outil prend en compte le capital que vous souhaitez emprunter. Plus le montant est élevé, plus les mensualités seront conséquentes.
La durée du crédit : La durée de remboursement impacte directement le montant des mensualités. Un crédit sur une durée plus courte entraîne des mensualités plus élevées, mais réduit le coût total du crédit.
Le taux d’intérêt : Le taux d’intérêt proposé par la banque ou l’établissement financier est un facteur décisif dans le coût global du crédit. En simulant différentes offres, vous pouvez comparer les taux et choisir l’option la plus avantageuse.
Les assurances et garanties : Certaines simulations incluent le coût de l’assurance emprunteur, qui est souvent exigée pour garantir le remboursement en cas d’imprévus (maladie, accident, etc.). Cette couverture représente un coût additionnel qui doit être pris en compte dans la simulation.
Un outil pour mieux anticiper le coût réel
Une simulation de crédit ne se limite pas à déterminer le montant de vos mensualités. Elle vous donne également une vue d’ensemble du coût total du crédit, c’est-à-dire la somme des intérêts et des frais annexes qui s’ajoutent au capital emprunté. Cela permet d’éviter les mauvaises surprises une fois le crédit souscrit.
De plus, la simulation de crédit vous aide à mieux évaluer votre capacité de remboursement. Cela vous permet de vous assurer que le montant des mensualités est compatible avec vos revenus et vos autres charges mensuelles. En fin de compte, cela vous permet d’éviter le surendettement, qui peut vite devenir un problème si le remboursement d’un crédit dépasse vos capacités financières.
Les différents types de simulation de crédit
Les outils de simulation de crédit sont proposés par la majorité des établissements financiers et sont accessibles en ligne. Voici les principaux types de simulations que l’on peut rencontrer :
Crédit à la consommation : Ce type de crédit concerne principalement les achats de biens de consommation, comme un véhicule, des équipements pour la maison ou des voyages. La simulation permet de connaître le montant total à rembourser en fonction de l’emprunt et des conditions du crédit.
Crédit renouvelable : Cette simulation est essentielle pour ceux qui envisagent ce type de crédit où l’emprunteur dispose d’une somme d’argent qu’il peut utiliser à sa convenance. Une simulation permettra de visualiser les intérêts et les frais associés.
Crédit pour travaux ou aménagements : Pour les particuliers qui souhaitent financer des rénovations ou des aménagements dans leur domicile, la simulation est également utile pour prévoir les coûts globaux liés aux travaux.
Les pièges à éviter lors d’une simulation de crédit
Bien que la simulation de crédit soit un outil puissant, il existe certains pièges à éviter :
Négliger les frais annexes : Certaines simulations ne prennent pas en compte les frais de dossier ou les assurances. Il est essentiel de veiller à ce que ces coûts soient inclus dans le calcul.
Sous-estimer sa capacité de remboursement : Se baser uniquement sur les mensualités les plus basses peut sembler alléchant, mais cela allonge la durée du crédit et augmente les intérêts payés au final.
Oublier les variations de taux : Si vous optez pour un crédit à taux variable, il est important de simuler plusieurs scénarios en fonction de différentes variations du taux afin de prévoir les éventuels impacts sur vos mensualités.
Floa* : une référence dans la simulation de crédit
Parmi les établissements financiers proposant des outils performants de simulation de crédit, Floa* se démarque par la simplicité et la précision de ses services en ligne. Les particuliers peuvent accéder à une interface intuitive pour simuler leurs emprunts. Floa* propose plusieurs types de crédits, et leurs outils de simulation permettent d’obtenir des résultats précis en quelques clics. De plus, un accompagnement personnalisé afin de guider les internautes dans le choix de la meilleure solution de financement est possible.
Attention, assurez vous de pouvoir rembourser tous crédits que vous souhaiteriez souscrire. Le site du Ministère de l’économie apporte de nombreuses questions sur les crédits, les assurances crédits, Etc.
Mentions légales :
* Floa – Société Anonyme au capital de 72 297 200€ – Siège social : Immeuble G7, 71 rue Lucien Faure, 33300 Bordeaux – RCS Bordeaux 434 130 423. Soumise au contrôle de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution 4 Place de Budapest, CS 92459, 75436 Paris. Orias N° : 07 028 160 (www.orias.fr).
Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.argzct
La sécurité des mots de passe reste un enjeu majeur dans la protection des systèmes numériques et des données sensibles. Le guide du NIST, « Special Publication 800-63B », aborde en détail les pratiques à suivre pour garantir une gestion et une utilisation des mots de passe conformes aux normes de sécurité modernes.
Le National Institute of Standards and Technology (NIST) est l’autorité fédérale américaine. Sa mission, mettre en place des normes technologiques qui s’appliquent aux entreprises américaines. Ses recommandations dépassent les frontière et font, la plupart du temps, référence à l’échelle mondiale. Le guide SP 800-63B du National Institute of Standards and Technology place l’authentification au cœur de la protection des systèmes d’information avec quelque chamboulement. Le NIST rappelle que l’authentification est subdivisée en trois niveaux d’assurance, appelés AAL (Authentication Assurance Levels), qui varient en fonction du niveau de sécurité nécessaire :
AAL1 : Authentification à faible niveau d’assurance, généralement un mot de passe seul.
AAL2 : Authentification nécessitant au moins deux facteurs (par exemple, mot de passe et un facteur physique comme un smartphone ou une clé de sécurité).
AAL3 : Authentification à très haut niveau d’assurance, requérant des méthodes robustes et cryptographiquement sécurisées.
L’un des aspects critiques du SP 800-63B concerne la gestion des mots de passe à tous les niveaux d’authentification.
Traditionnellement, les politiques de sécurité exigeaient des mots de passe complexes, avec des règles telles que l’obligation d’inclure des caractères spéciaux, des chiffres et des majuscules. Le NIST recommande un changement d’approche radical. Plutôt que de forcer la complexité, le guide encourage à privilégier des mots de passe plus longs (au moins 8 caractères) qui sont plus faciles à retenir pour les utilisateurs mais plus difficiles à deviner pour les attaquants. Les mots de passe de 64 caractères ou plus sont autorisés, et les restrictions de complexité doivent être minimisées pour encourager l’utilisation de phrases de passe.
Une autre recommandation du NIST consiste à abandonner les politiques de changement de mot de passe régulier, qui peuvent avoir des effets contre-productifs. Lorsqu’on oblige les utilisateurs à changer leurs mots de passe trop fréquemment, cela les conduit souvent à choisir des mots de passe plus simples ou à réutiliser des variantes faciles à deviner. Bilan, le NIST préconise de ne pas imposer de changement de mot de passe à moins qu’il y ait une raison spécifique, comme la détection d’une compromission. Cela permet de diminuer le stress des utilisateurs tout en garantissant une meilleure protection des comptes.
Désactivation des contraintes inutiles
Le guide déconseille également l’utilisation de règles de composition restrictives qui refusent certains caractères ou qui exigent des combinaisons spécifiques. Cela inclut également la désactivation des systèmes qui empêchent les utilisateurs de copier-coller ou de générer automatiquement des mots de passe, une pratique courante avec les gestionnaires de mots de passe. Le but est de faciliter la création de mots de passe sécurisés tout en réduisant le fardeau cognitif sur les utilisateurs. Le NIST recommande que les mots de passe proposés par les utilisateurs soient vérifiés par rapport à des listes de mots de passe compromis, communément disponibles après des violations de données. Cela inclut les mots de passe courants, les mots de passe exposés et les termes prévisibles associés à des informations personnelles. En bloquant l’utilisation de ces mots de passe connus, le risque de compromission est considérablement réduit. A noter que le Service Veille ZATAZ, entreprise Française, est capable de vous alerter lors de la compromission des informations de votre entreprise, dont les mots de passe.
Les attaques par force brute, où un pirate (ou ses logiciels automatisés) tente d’essayer toutes les combinaisons possibles de mots de passe, restent une menace constante. Le NIST suggère des mesures pour limiter ces tentatives, comme l’introduction de temporisations après un certain nombre d’échecs de connexion. De nombreux sites utilisent cette solution, dont Data Security Breach. L’utilisation d’authentification multi-facteurs est également une défense efficace contre ces types d’attaques, car le hacker malveillant doit non seulement deviner un mot de passe, mais également obtenir un second facteur, ce qui est « quasiment » impossible rapidement et efficacement. Le NIST recommande l’authentification multi-facteurs (MFA) comme méthode essentielle pour garantir une sécurité accrue. Le MFA combine généralement un mot de passe avec quelque chose que l’utilisateur possède (comme un téléphone ou une clé de sécurité) ou quelque chose qu’il est (comme une empreinte digitale). Concernant la biométrie (contrôle par l’empreinte palmaire, l’iris, Etc), le NIST encourage à ne pas utiliser la biométrie comme unique facteur.
Algorithmes de hachage obsolètes
Le NIST déconseille de stocker les mots de passe en texte clair ou sous une forme faiblement protégée, comme les algorithmes de hachage obsolètes (par exemple, MD5 ou SHA-1). Il est essentiel d’utiliser des méthodes modernes de protection des mots de passe comme l’algorithme de hachage sécurisé PBKDF2 ou Argon2, qui ralentissent le processus de vérification hors ligne, rendant les attaques par force brute beaucoup plus difficiles. Les gestionnaires de mots de passe sont fortement recommandés par le NIST pour gérer la complexité de la création et de la mémorisation des mots de passe. Ces outils permettent aux utilisateurs de créer des mots de passe longs et uniques pour chaque service sans avoir à s’en souvenir, ce qui réduit le risque de réutilisation de mots de passe. Le guide suggère d’encourager les utilisateurs à adopter ces outils comme une solution viable pour renforcer leur sécurité personnelle.
Pour conclure, le NIST rappelle la base de la cyber : éducation ! L’un des éléments clés de la sécurité des mots de passe est la sensibilisation des utilisateurs. Les meilleures pratiques en matière de sécurité peuvent être inefficaces si les utilisateurs ne sont pas bien formés. Le NIST insiste sur l’importance de campagnes de sensibilisation pour encourager l’utilisation de phrases de passe, de gestionnaires de mots de passe et de l’authentification multi-facteurs. Il est également crucial que les utilisateurs comprennent les risques liés aux attaques par phishing et à la compromission de leurs identifiants.
La batterie est l’un des éléments indispensables pour le fonctionnement d’un ordinateur portable. Elle offre la liberté et la mobilité aux utilisateurs en raison de son autonomie. Cependant, cet accessoire est disponible en plusieurs marques. De même, les caractéristiques varient selon chaque modèle. Dans cet article, nous vous présentons les paramètres à prendre en compte pour choisir une bonne batterie pour votre ordinateur portable.
Pour acheter une batterie originale pour votre ordinateur portable, la première indication est la marque. Sachez qu’une batterie ne peut pas alimenter toutes les marques d’ordinateur. Pour chaque appareil, il existe une batterie spécifique. Si votre ordinateur est de marque Apple, par exemple, seule une batterie Apple peut l’alimenter. Ce principe est valable pour toutes les autres fabrications.
Un autre indice pour reconnaître rapidement la batterie idéale pour votre ordinateur est de trouver le numéro de produit de l’ancienne batterie. En effet, chaque batterie possède un code d’identification unique. Celui-ci est souvent une combinaison de chiffres et de lettres. Votre mission est de choisir une nouvelle batterie ayant la même référence que l’ancienne.
Vérifier la capacité de la batterie
Une autre caractéristique à prendre en compte pour choisir la batterie de votre ordinateur portable est sa capacité. C’est l’élément qui détermine l’autonomie de votre ordinateur. Plus la capacité de la batterie est importante, plus votre appareil fonctionnera plus longtemps. À titre indicatif, une batterie de 4400 mAh peut alimenter votre ordinateur pendant 48 h.
Le choix de la capacité de votre batterie dépend de vos besoins. Si vous devez utiliser votre ordinateur uniquement pour travailler au bureau ou à la maison, une batterie de capacité moyenne peut vous convenir. En revanche, si vous utilisez l’appareil en dehors de votre bureau, l’idéal est de privilégier une batterie dotée d’une grande capacité.
Tenir compte de la tension de la batterie
La tension est un autre indicateur à vérifier avant d’acheter une nouvelle batterie pour votre ordinateur portable. La plupart des appareils disponibles aujourd’hui sur le marché fonctionnent avec des batteries dont la tension est comprise entre 7,2 V et 14,8 V. Il est donc essentiel de bien vérifier le voltage correspondant à votre ordinateur pour éviter de choisir une batterie incompatible.
En réalité, un ordinateur qui nécessite un voltage plus bas ne fonctionnera pas avec une batterie de haute tension. Par exemple, vous ne pouvez pas utiliser une batterie de 4,8 V pour un ordinateur qui n’en demande que 7,2 V. En revanche, une petite différence de tension est acceptable. Par exemple, 14,4 V et 14,8 V sont considérés comme la même tension.
Choisir une batterie ayant un grand nombre de cellules
Le nombre de cellules est un critère étroitement lié à la capacité de la batterie. Plus le nombre de cellules est élevé, plus la capacité est importante. De manière générale, 80 % des ordinateurs actuels possèdent entre 3 et 6 cellules.
Toutefois, si vous souhaitez utiliser votre ordinateur le plus longtemps possible, il est conseillé de choisir une batterie ayant 9 à 12 cellules. Cependant, une batterie avec un nombre important de cellules est plus lourde et coûte aussi cher.
Le FBI a récemment émis une alerte sur une menace de plus en plus courante et souvent négligée : la menace interne. Si les entreprises se concentrent principalement sur les attaques externes, il apparaît que les cybercriminels trouvent de nouveaux moyens d’infiltrer les systèmes de sécurité des organisations en se faisant passer pour des employés.
Une menace interne qui prend une nouvelle dimension avec l’exemple concret de Kyle, un faux employé nord-coréen, qui a réussi à contourner toutes les étapes de recrutement, jusqu’à pénétrer le réseau d’une entreprise. En juillet, KnowBe4 a levé le voile sur un cas inquiétant. L’entreprise avait recruté un employé, appelé Kyle, qui semblait remplir toutes les qualifications nécessaires.
Cependant, dès que Kyle a connecté son PC au réseau de l’entreprise, une vague de malwares a immédiatement été détectée. Le helpdesk a tenté de joindre l’utilisateur, mais celui-ci est resté silencieux. Après une enquête approfondie, il est apparu que Kyle n’était en réalité qu’un faux employé – un agent nord-coréen ayant utilisé une fausse photo générée par l’IA pour tromper les recruteurs. Cette infiltration a mis en lumière un schéma de fraude bien rodé : des fermes d’ordinateurs portables aux États-Unis permettent aux agents nord-coréens de se connecter aux serveurs internes des entreprises depuis l’étranger, camouflant ainsi leur localisation réelle.
Une menace en plein essor aux États-Unis
Et Kyle n’est pas un cas isolé. Le FBI a récemment averti que ce type de menace se propageait aux États-Unis, avec des centaines, voire des milliers de cas similaires recensés depuis 2022 et 2023. Ces infiltrations par des agents étrangers montrent clairement que la cybercriminalité interne est un problème persistant et que les entreprises ne peuvent plus se permettre de sous-estimer ce risque. Face à cette menace croissante, il est essentiel pour les entreprises d’adopter une approche proactive pour renforcer leurs défenses internes. Bien que certaines mesures de sécurité soient déjà en place, d’autres actions peuvent être prises pour limiter les risques d’infiltration.
Les recruteurs doivent désormais redoubler de vigilance, notamment en matière de vérification des antécédents. Même pour des postes en full remote, il est important d’exiger la présence physique des candidats lors du processus de recrutement et régulièrement après leur embauche. La mise en place d’un système de détection des comportements inhabituels est cruciale. Cela peut être aussi simple que de surveiller des paramètres tels que les volumes de données transférées ou les horaires de connexion, ou d’utiliser des technologies avancées comme l’UEBA (User and Entity Behavior Analytics) pour identifier des anomalies plus subtiles. La gestion des droits d’accès aux informations est souvent un point faible dans la sécurité des entreprises. Il est impératif de limiter l’accès aux données sensibles et de s’assurer que chaque employé n’ait accès qu’à ce qui est nécessaire à son travail.
Il est recommandé de constituer une équipe spécifiquement chargée de traiter les incidents liés aux menaces internes. Cette équipe pourra gérer les cas de manière discrète, sans que les informations sensibles ne circulent librement dans le SOC (Security Operations Center) ou dans les tickets ouverts, afin d’éviter des fuites d’informations. Une red team dédiée à la « menace interne » devrait être incluse dans les budgets de cybersécurité pour l’année 2025. Cette équipe spécialisée pourrait simuler des scénarios d’infiltration afin d’identifier les failles potentielles dans les processus de recrutement et de sécurité des entreprises.
Protéger la vie privée tout en assurant la sécurité
Bien que ces mesures soient cruciales, il est tout aussi important de respecter les droits à la vie privée des employés. Les entreprises doivent donc équilibrer la protection contre les menaces internes avec les préoccupations en matière de protection des données personnelles. Pour ce faire, elles peuvent s’inspirer des pratiques éprouvées dans le domaine de la lutte contre la fraude, où des protocoles de sécurité sont en place depuis longtemps tout en préservant les droits des individus.
La menace interne représente un défi croissant pour les entreprises, en particulier avec des cybercriminels capables de se faire passer pour des employés légitimes. L’exemple de Kyle, l’agent nord-coréen infiltré, souligne à quel point ces attaques peuvent être sophistiquées et difficiles à détecter. Mais attention, l’employé malveillant n’est pas obligatoirement venu de pays étranger. Il peut être aussi un « simple » malveillant comme a pu le vivre l’entreprise CapGemini, en France, en 2024.
Le 27 août 2024, Daniel Ryan, un résident de Kansas City, Missouri, âgé de 57 ans, a été arrêté pour tentative d’extorsion de données suite à une opération de cyber-chantage menée contre son ancien employeur, une entreprise industrielle basée dans le comté de Somerset, New Jersey. Cet événement marquant soulève des questions cruciales sur la sécurité des systèmes informatiques et les vulnérabilités internes que certaines entreprises doivent affronter.
Un ancien employé devient cybercriminel
Daniel Ryan, un ancien ingénieur en infrastructures, a été inculpé de trois chefs d’accusation : extorsion par menace de dommages à un ordinateur protégé, dommages intentionnels à un système informatique protégé, et fraude électronique. Ces charges résultent d’une tentative de sabotage et d’extorsion visant à paralyser le réseau informatique de l’entreprise, à moins qu’une somme non spécifiée ne soit versée.
L’arrestation de Ryan met en lumière l’importance de la confiance placée dans les employés ayant accès à des informations sensibles. L’ancien employé, après avoir quitté son poste, a réussi à conserver un accès non autorisé aux systèmes de l’entreprise, exploitant cette faille pour lancer son attaque.
Tentative d’extorsion : un scénario de chaos planifié
L’affaire a débuté lorsque Ryan a envoyé plusieurs lettres de menace à des employés de l’entreprise le 25 novembre 2023, affirmant que le réseau de l’entreprise avait été compromis. Dans ces lettres, il indiquait que tous les administrateurs IT avaient été « exclus ou supprimés » du réseau et que les sauvegardes de données avaient été détruites. Plus alarmant encore, Ryan menaçait de fermer 40 serveurs par jour pendant une période de 10 jours si l’entreprise refusait de se plier à ses exigences.
Cette menace, visant à paralyser totalement l’activité de l’entreprise, souligne l’impact potentiel d’une cyberattaque initiée de l’intérieur, une menace souvent négligée par les entreprises.
L’enquête, menée par le ministère américain de la Justice (DoJ), a révélé que Daniel Ryan avait réussi à obtenir un accès à distance non autorisé au réseau de l’entreprise, en utilisant un compte administrateur. Il a configuré plusieurs tâches malveillantes, incluant la modification des mots de passe des administrateurs et l’arrêt des serveurs, compromettant ainsi la stabilité du réseau.
L’enquête a également découvert que Ryan avait utilisé des outils de hacking bien connus comme Sysinternals Utilities PsPasswd pour changer les mots de passe de l’administrateur de domaine et des comptes locaux, modifiant ces derniers pour qu’ils deviennent TheFr0zenCrew!. Cette modification lui a donné un contrôle quasi total sur les systèmes informatiques de l’entreprise.
De plus, Ryan avait mis en place une machine virtuelle cachée qui lui permettait d’accéder à distance aux systèmes de l’entreprise, dissimulant ses traces grâce à des techniques sophistiquées comme l’effacement des journaux Windows. Les autorités ont également découvert des recherches effectuées par Ryan sur la façon de changer les mots de passe administrateurs à travers des lignes de commande.
Procès et sanctions sévères
Daniel Ryan, après son arrestation, a immédiatement comparu devant la justice. Pour les trois chefs d’accusation retenus contre lui, il risque une peine maximale de 35 ans de prison et une amende de 750 000 dollars. Ce cas de cybercriminalité met en lumière la sévérité des peines encourues pour les crimes liés à l’extorsion et à la fraude électronique, ainsi que l’importance d’une sécurisation renforcée des systèmes IT, même après le départ d’un employé.
L’arrestation de Daniel Ryan est un rappel frappant des dangers internes auxquels les entreprises sont confrontées en matière de cybersécurité. Il est impératif que les entreprises mettent en place des procédures strictes de contrôle d’accès, en particulier lorsque des employés quittent l’organisation, afin de minimiser les risques d’abus. Des systèmes de surveillance renforcés, associés à des pratiques de cybersécurité rigoureuses, sont essentiels pour prévenir de telles attaques internes à l’avenir.
En résumé, la tentative infructueuse d’extorsion de Daniel Ryan démontre les risques liés à une mauvaise gestion des accès IT et souligne la nécessité de rester vigilant face aux menaces internes. Le secteur de la cybersécurité doit continuer à évoluer pour faire face à ces défis en constante mutation, garantissant ainsi la protection des données critiques des entreprises.
Le Service fédéral de surveillance des communications, des technologies de l’information et des communications de masse (Roskomnadzor) Russe a publié le premier document officiel sur l’enregistrement des blogueurs ayant une audience de 10 000 abonnés ou plus.
Selon ce document, les blogueurs ayant une telle audience sont tenus de s’inscrire auprès de Roskomnadzor dans un registre spécial et de fournir des informations sur :
Nom complet du blogueur (propriétaire de la page personnelle).
Date de naissance.
Données de passeport ou données d’un autre document d’identification.
Adresse email.
Numéro de téléphone du contact.
Le nom du réseau social ou de la plateforme (par exemple, VKontakte, Telegram, YouTube, etc.).
Un lien vers une page personnelle ou un compte comptant plus de 10 000 abonnés.
Confirmation que le nombre d’abonnés dépasse le seuil des 10 000 personnes.
Informations sur le fournisseur d’hébergement et l’adresse IP (le cas échéant).
La nature du contenu.
Les blogueurs s’engagent également à vérifier l’exactitude des informations publiées et à ne pas enfreindre les lois de la Fédération de Russie (par exemple, les lois sur les fausses nouvelles et l’extrémisme). En cas de violation, ils s’exposent à des amendes ou à d’autres sanctions prévues par la législation de la Fédération de Russie. À son tour, Roskomnadzor a la possibilité de surveiller les informations diffusées par les principaux blogueurs pour garantir leur conformité avec les lois russes.
Statistiques
Les statistiques sur le nombre de blogueurs en Russie comptant plus de 10 000 abonnés changent constamment. Ainsi, les blogueurs comptant plus de 10 000 abonnés sont classés parmi les micro-influenceurs, qui représentent une part importante du marché. En 2022, il y avait environ 1,5 million de blogueurs en Russie avec différents niveaux d’abonnés. Parmi eux, les micro-influenceurs (10 000 à 50 000 abonnés) représentent plus de 50 %, les influenceurs intermédiaires (50 000 à 100 000 abonnés) – environ 20 %.
Les chiffres exacts changent constamment, mais le total des blogueurs avec une audience de plus de 10 000 personnes peut être estimé à des centaines de milliers uniquement sur les principales plateformes : VKontakte, Odnoklassniki, Telegram, LiveJournal, Pikabu, Pinterest, Rutube, Yandex.Zen, Twich, Discorde et Yappy. Des plateformes telles qu’Instagram et TikTok, qui sont bloquées en Russie (mais accessibles via un VPN), pourraient également tomber sous le coup de ces règles si elles opèrent officiellement en Russie.
A noter que Roskomnadzor a supprimé le document de son portail quelques heures aprés sa diffusion.
Dans un monde où la communication visuelle prend de plus en plus d’importance, les totems d’affichage dynamique d’intérieur se révèlent être des outils indispensables pour capter l’attention et transmettre efficacement des messages. Utilisés dans divers secteurs, allant des centres commerciaux aux salons professionnels, ces dispositifs technologiques offrent une multitude de possibilités. Voici ce que vous devez savoir sur le totem d’affichage dynamique d’intérieur.
Qu’est-ce qu’un totem d’affichage dynamique ?
Un totem d’affichage dynamique est une borne numérique, généralement de forme verticale, équipée d’un écran haute définition. Ces dispositifs sont conçus pour diffuser des contenus multimédias variés tels que des vidéos, des images, des textes ou des animations. Grâce à leur design élégant et leur capacité à captiver l’attention, les totems sont devenus des éléments clés dans les stratégies de communication visuelle.
Les avantages des totems d’affichage dynamique d’intérieur
1. Attention et Engagement
Les totems d’affichage dynamique attirent naturellement l’attention grâce à leurs écrans lumineux et animés. Ils sont particulièrement efficaces pour capter l’intérêt des passants dans des environnements souvent surchargés d’informations visuelles, comme les centres commerciaux ou les halls d’exposition.
2. Flexibilité du contenu
Contrairement aux affiches statiques, les totems permettent de diffuser un contenu dynamique et modifiable en temps réel. Les messages peuvent être ajustés instantanément pour s’adapter à l’audience ou à des événements spécifiques. Cette flexibilité est un atout majeur pour les campagnes marketing, les annonces promotionnelles ou les informations institutionnelles.
3. Interactivité
De nombreux totems sont équipés de technologies tactiles, permettant une interaction directe avec les utilisateurs. Cette interactivité peut enrichir l’expérience client, fournir des informations personnalisées et même recueillir des données sur les préférences des utilisateurs.
4. Impact environnemental réduit
En remplaçant les affiches papier par des supports numériques, les entreprises réduisent leur consommation de papier et leur empreinte écologique. De plus, les contenus numériques peuvent être mis à jour sans coût supplémentaire de production, contrairement aux affiches traditionnelles.
Applications courantes des totems d’affichage dynamique
1. Marketing et publicité
Les totems sont largement utilisés dans les campagnes publicitaires pour promouvoir des produits, des services ou des événements. Leur capacité à diffuser des contenus attrayants et leur flexibilité en font des outils de choix pour les marketeurs.
2. Information et orientation
Dans les lieux publics comme les gares, les aéroports ou les centres commerciaux, les totems servent souvent de points d’information et d’orientation. Ils fournissent des cartes interactives, des horaires ou des informations sur les services disponibles.
3. Événements et salons professionnels
Lors des salons et événements professionnels, les totems sont utilisés pour diffuser des présentations, des vidéos de démonstration ou des messages de bienvenue. Ils contribuent à renforcer l’image de marque et à engager les participants.
4. Secteur éducatif
Dans les écoles et les universités, les totems d’affichage dynamique sont utilisés pour communiquer des informations importantes, des annonces d’événements ou des messages de sécurité.
Comment choisir un totem d’affichage dynamique ?
Lors du choix d’un totem d’affichage dynamique, plusieurs critères doivent être pris en compte :
Taille et résolution de l’écran : Selon l’emplacement et la distance de visionnage, il est crucial de choisir un écran de taille appropriée et de haute résolution pour assurer une bonne lisibilité.
Capacités interactives : Si l’interactivité est un critère important, il faut opter pour des modèles équipés de technologies tactiles.
Robustesse et design : Les totems doivent être suffisamment robustes pour résister à une utilisation intensive et leur design doit s’intégrer harmonieusement dans l’environnement.
Facilité de mise à jour : Les systèmes de gestion de contenu doivent être intuitifs et permettre une mise à jour facile et rapide des contenus.
En conclusion, les totems d’affichage dynamique d’intérieur sont des outils puissants pour améliorer la communication visuelle et l’engagement des utilisateurs. Leur flexibilité, leur interactivité et leur impact visuel en font des alliés précieux dans de nombreux domaines. Pour maximiser leur efficacité, il est essentiel de choisir un modèle adapté à ses besoins spécifiques et à son environnement d’utilisation.
L’ère numérique actuelle connaît une évolution rapide, et l’intelligence artificielle (IA) en est un acteur majeur. Selon le McKinsey Global Institute, l’IA générative pourrait apporter entre 2,6 et 4,4 milliards de dollars à l’économie mondiale chaque année, augmentant l’impact économique de l’IA de 15 à 40 %. Cependant, cette avancée s’accompagne de risques significatifs, notamment dans le domaine de la cybersécurité.
Notre partenaire Barracuda revient dans un nouveau livre blanc sur Le rôle de l’IA dans la Cybersécurité. L’IA modifie profondément le paysage des menaces en cybersécurité. Depuis la fin de 2022, les attaques de phishing ont augmenté de 1265 %, et celles ciblant les identifiants de 967 %. Cette montée en puissance coïncide avec le lancement de ChatGPT et d’autres outils d’IA générative, facilitant la création d’e-mails de phishing convaincants et difficiles à distinguer des messages légitimes.
Data Security Breach a retrouvé dans ce livre blanc à télécharger ICI plusieurs points d’exploitations de l’Intelligence Artificielle par les cybercriminels.
D’abord, le Phishing/Spear phishing/Spoofing : L’IA permet de générer des e-mails de phishing personnalisés et contextuellement pertinents, augmentant le taux de succès des attaques.
La génération de malwares : Des outils comme WormGPT permettent de créer des malwares adaptatifs capables d’échapper aux mesures de sécurité traditionnelles.
Les Deepfakes / fausses informations : Les vidéos et enregistrements audio falsifiés peuvent usurper l’identité de dirigeants pour extorquer des fonds ou diffuser des malwares.
Ensuite, localisation de contenu : L’IA permet de créer des contenus de phishing adaptés culturellement et linguistiquement, rendant les attaques plus convaincantes.
Enfin, le vol d’accès et d’identifiants : Les outils d’IA facilitent le bourrage d’identifiants et la création de fausses pages de connexion pour voler les informations sensibles.
Cependant, l’IA offre également des opportunités pour renforcer la cybersécurité. Elle peut aider à protéger les entreprises en détectant les anomalies, en identifiant les tentatives d’accès non autorisées et en automatisant les réponses aux incidents. Les solutions basées sur l’IA, telles que Barracuda Email Threat Scanner et Barracuda XDR, utilisent l’apprentissage automatique pour analyser les schémas de menace et améliorer la sécurité globale des systèmes d’information.
Le cybermois se présente chaque année et pour sa réussite, il est important de bien le préparer. L’été étant une période qui attire les cybercriminels, une approche proactive s’avère nécessaire pour une excellente préparation. Vous devez, en effet, mettre en place cette année des stratégies robustes et originales. À ce propos, voici ce qu’il faut faire.
Évaluer les risques actuels
Avant de commencer toute préparation, il est indispensable d’évaluer les risques actuels liés à votre infrastructure numérique. Une évaluation complète vous permettra d’identifier les vulnérabilités potentielles et de prioriser les actions nécessaires pour les atténuer. Pour ce faire, vous devez réaliser un audit de sécurité complet de votre site web et de vos systèmes internes. Cela vous permettra d’identifier les points faibles que les cybercriminels pourraient exploiter. Vous pouvez également utiliser des outils de détection des menaces pour surveiller les activités suspectes et les tentatives d’intrusion.
Enfin, il faudra compiler les résultats de l’audit dans un rapport détaillé. Ce document servira de base pour les actions correctives à mettre en application.
Former vos équipes
La formation de vos équipes est une étape fondamentale pour garantir une sécurité optimale durant et après le Cybermois. Notez que les employés bien formés sont votre première ligne de défense contre les cyberattaques. Alors, organisez des sessions de sensibilisation pour informer vos employés sur les menaces actuelles et les bonnes pratiques à adopter. Pour ce faire, votre équipe pourrait prendre part à l’initiative comment réussir son cybermois 2024 avec Erium. Il faudra également mettre en place des programmes de formation continue pour maintenir les compétences de vos équipes à jour. À ce propos, l’initiative d’Erium confronte vos employés et vous à des scénarios réalistes pour simuler des attaques et tester les réactions.
Mettre à jour les logiciels et les politiques de sécurité
Les logiciels utilisés par votre entreprise et les politiques de sécurité doivent être régulièrement mis à jour pour rester efficaces face aux nouvelles menaces. Notez qu’une politique claire et bien communiquée est essentielle pour guider les actions de vos employés. Alors, examinez vos politiques de sécurité actuelles et identifiez les domaines nécessitant des améliorations. Impliquez toutes les parties prenantes pour obtenir des perspectives variées. Mettez à jour vos politiques de sécurité au moins une fois par an, ou plus fréquemment si nécessaire. Incluez des procédures pour la gestion des incidents, la protection des données et l’accès aux systèmes.
Quant aux logiciels, notez que les mises à jour régulières peuvent non seulement corriger des vulnérabilités connues, mais aussi renforcer la résistance de vos systèmes aux attaques.
Communiquer régulièrement
Pour maintenir la confiance et la sécurité durant cette période de changement en termes de cybersécurité, une communication régulière et transparente avec vos clients et employés est essentielle.
Informez donc vos clients des mesures de sécurité que vous avez mises en place pour protéger leurs données. Maintenez également à ce propos une communication ouverte avec vos employés. Utilisez des réunions régulières et des bulletins internes pour partager des mises à jour sur la sécurité et les meilleures pratiques.
Enfin, préparez un plan de communication spéciale pour les crises pour gérer les incidents de sécurité. Assurez-vous que votre équipe est prête à communiquer rapidement et efficacement en cas de problème.
Depuis août 2023, le ransomware INC, fonctionnant sous le modèle Ransomware-as-a-Service (RaaS), fait parler de lui. Le code source a été mis en vente sur le darknet.
Par le passé, des entreprises notables comme la division américaine de Xerox Business Solutions, la division philippine de Yamaha Motor, et le National Health Service of Scotland (NHS) ont été touchées par le ransomware Ransomware INC. Le code source du ransomware est en vente, mais il semblerait aussi qu’une scission soit survenue au sein du groupe de hackers. Un individu surnommé salfetka a proposé les versions Windows et Linux/ESXi d’INC sur des forums de hackers, demandant 300 000 $ et limitant l’offre à trois acheteurs potentiels.
Les annonces de vente que le Service Veille ZATAZ a repéré mentionnent des détails techniques, comme l’utilisation d’AES-128 en mode CTR et l’algorithme Curve25519 de Donna, cohérents avec les analyses publiques précédentes des échantillons de INC Ransom.
Actif sur les forums de hackers depuis mars 2024, salfetka avait tenté d’acheter l’accès au réseau d’une organisation pour 7 000 $ et avait proposé une part de la rançon lors d’une future attaque. Sa signature inclut les URL des anciennes et nouvelles pages de INC Ransom, suggérant un lien avec le ransomware. Du moins tente-t-il de le faire croire.
Le 1er mai 2024, le groupe a annoncé sur son ancien site web qu’il déménageait vers un nouveau blog avec une adresse Tor, l’ancien site devant fermer dans deux à trois mois.
Un nouveau site qui reste sobre et affichant peu d’informations. Les divergences entre les deux sites pourraient indiquer un changement de direction ou une scission en différents groupes. Salfetka référant aux deux sites comme étant ses projets pourrait signifier qu’il est associé aux deux et que le nouveau blog a été créé pour maximiser les profits de la vente.
A moins qu’une infiltration des autorités se soit chargée de faire tomber ces criminels.
Actualités cybersécurité, protections des données pour PME/PMI/TPE