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Hypershield de cisco : une avancée dans la sécurité des réseaux et applications ?

Dans un contexte où les menaces numériques évoluent constamment, Cisco affirme avoir développé une méthode révolutionnaire pour sécuriser les réseaux et leurs applications contre les vulnérabilités avant même la disponibilité d’un correctif. Cette innovation arrive alors que les infrastructures numériques restent exposées en moyenne 49 jours, le temps que les correctifs soient appliqués après la découverte d’une faille.

Les systèmes d’information sont particulièrement vulnérables pendant la période qui s’étend entre la découverte d’une vulnérabilité et le déploiement d’un correctif. Bien que certaines mesures provisoires telles que la désactivation de ports ou de fonctionnalités spécifiques puissent offrir une protection temporaire, leur mise en œuvre reste complexe dans des réseaux d’envergure.

Pour combler ce vide de sécurité, Cisco a lancé Hypershield, une architecture de sécurité qui intègre l’intelligence artificielle pour offrir une protection rapide et efficace en attendant un patch. Cette technologie promet d’être opérationnelle sur le marché d’ici août.

Fonctionnement d’hypershield

Hypershield fonctionne en segmentant automatiquement les réseaux et applications, empêchant ainsi toute tentative de mouvement latéral d’un intrus à travers les applications ou zones d’un data center. Chuck Robbins, président et CEO de Cisco, explique que cette technologie fusionne les capacités avancées de gestion de trafic et de données de l’entreprise avec son expertise en sécurité, infrastructure et observabilité, plaçant Cisco en position idéale pour maximiser les avantages de l’IA pour ses clients.

Technologie et intégration avancées

Le système utilise des data processing units (DPU), des puces matérielles conçues pour analyser et réagir aux comportements des applications et du réseau, tout en étant évolutives en fonction de la taille du réseau. De plus, l’utilisation de la technologie open source acquise auprès de la firme suisse Isolvent renforce les capacités de Hypershield.

Pour faciliter l’application des mises à jour et des correctifs, Hypershield intègre un mécanisme d’automatisation qui utilise des jumeaux numériques pour tester les mises à jour dans un environnement virtuel. Cela permet de simuler l’environnement spécifique du client, y compris le trafic de données et les règles stratégiques, avant d’appliquer effectivement la mise à jour au système.

Les domaines .RU seront enregistrés auprès des Services de l’Etat

Panique chez les utilisateurs de noms de domaine en .RU [Russe]. Il va falloir fournir ses informations non plus au registar, mais au gouvernement !

Anton Gorelkin, vice-président du Comité de la Douma d’État sur la politique de l’information, de l’informatique et des communications, a parlé le 8 avril lors de la conférence « Le domaine .ru a 30 ans » de la préparation d’un projet de loi sur la réglementation du processus d’administration des noms de domaine. Le document sera soumis à la Douma d’Etat cette année, a précisé le député : « Un tel accord a été trouvé avec tous les acteurs dont il dépend ». Selon M. Gorelkin, il s’agit de « vérifier ceux qui enregistrent des noms de domaine via le système unifié d’identification et d’autorisation. » 82% (selon Statdom) appartiennent à des résidents de la Fédération de Russie, 7% à un inconnu, 5% à des résidents des Seychelles, 2% à des résidents d’Ukraine, 0,5% à des résidents de Biélorussie.

Référencement

En France, les utilisateurs de nom de domaine .fr doivent fournir des informations les concernant. Chaque année, les registar demandent aux utilisateurs si leur identité, adresse ont changé.

Mais pour la Russie, les informations devront être envoyées directement aux Services de l’État pour les domaines .RU, .РФ et .SU.

Bref, le renouvellement automatique, fini ! Les utilisateurs d’un domaine .Ru, hors de Russie, fini.

Pour des raisons évidentes, il est trop tôt pour parler des détails, de la mise en œuvre technique, des caractéristiques de l’application de la loi, etc., avant le texte du projet de loi, mais on peut déjà supposer plusieurs scénarios d’évolution des événements. Mais il est clair que les propriétaires de domaine n’auront plus de secret pour le FSB l’État.

Fédération de Russie – 675 000 domaines, 92,5 % sont des résidents russes.
SU – 105 000, 86,5% sont des résidents de la Fédération de Russie.

Ceux qui, pour une raison ou une autre, ne souhaitent pas lier leur domaine à un compte sur les services de l’État et les citoyens étrangers ne renouvelleront probablement pas leur domaine. Autrement dit, un assez grand nombre d’entreprises étrangères perdront très probablement leurs domaines russes. Des experts estiment qu’au moins 3 millions de domaines seront impactés [sur les 5 millions existant]. Sauf si des dépositaires de domaines indépendant récupèrent les domaines pour les propriétaires légitimes et sous louent les domaines. Une sorte de « protection » mafieuse ?

L’Essentiel du Métier de Data Analyst

Dans l’univers en rapide évolution des données massives, le rôle de data analyst devient crucial pour les organisations de toutes tailles. Un data analyst, ou analyste de données, est un professionnel dont la principale mission est d’analyser les données pour aider à prendre des décisions éclairées. Grâce à des compétences en statistiques et en informatique, le data analyst transforme les données brutes en informations exploitables, révélant des tendances, des modèles et des prévisions qui étaient auparavant cachés dans des amas complexes de données.

Formation et Compétences Requises

La formation pour devenir data analyst varie grandement, mais elle inclut généralement un diplôme de niveau bachelor (licence) dans des domaines tels que les statistiques, l’informatique, l’économie ou les mathématiques. Se former à la data, comme par exemple avec wildcodeschool.com devient quasi obligatoire, tant le sujet est présent aujourd’hui, et le sera encore plus demain. De nombreux professionnels poursuivent également des études supérieures ou des certifications spécialisées en analyse de données, telles que Google Data Analytics Professional Certificate ou le IBM Data Analyst Professional Certificate.

Les compétences essentielles pour un data analyst incluent la maîtrise des outils d’analyse de données tels que SQL pour la gestion des bases de données, Python ou R pour le traitement statistique, et des plateformes comme Tableau ou Power BI pour la visualisation de données. De solides compétences en communication sont également cruciales, car l’analyste doit souvent expliquer ses trouvailles à des décideurs non techniques.

Rôle en Entreprise

Dans un contexte d’entreprise, le data analyst a un rôle pivot. Par exemple, dans le secteur de la vente au détail, un analyste pourrait analyser les tendances d’achat des clients pour optimiser les stocks et les promotions. Dans le secteur bancaire, les analyses de données permettent de détecter les fraudes ou d’optimiser les stratégies d’investissement.

Un cas concret pourrait être celui d’une entreprise de e-commerce utilisant l’analyse de données pour personnaliser les recommandations de produits aux utilisateurs en fonction de leur historique d’achat et de navigation, augmentant ainsi les ventes et la satisfaction client.

Importance en Cyber Sécurité

En cyber sécurité, le rôle du data analyst est de plus en plus vital. Avec l’augmentation exponentielle des données générées, les entreprises doivent s’assurer que ces informations restent sécurisées. Le data analyst en cyber sécurité utilise ses compétences pour identifier les tendances anormales qui pourraient indiquer une tentative de cyberattaque.

Par exemple, une analyse de données pourrait révéler une quantité inhabituelle de demandes à un serveur particulier, suggérant une attaque par déni de service distribué (DDoS). En identifiant rapidement ces anomalies, les entreprises peuvent réagir avant que les dommages ne deviennent substantiels.

Bref, le data analyst est un maillon essentiel de la chaîne de valeur de toute entreprise moderne. Sa capacité à transformer les données en insights permet non seulement d’améliorer les performances et la compétitivité mais aussi de renforcer les défenses contre les cyberattaques. À mesure que le volume de données continue de croître, la demande pour des professionnels qualifiés dans ce domaine ne fera qu’augmenter, soulignant l’importance d’une formation solide et continue dans ce domaine en pleine évolution.

La Russie et l’Ukraine en tête du classement mondial de la cybercriminalité

Une étude menée par un groupe de recherche international, regroupant une centaine d’experts, a récemment établi le premier classement exhaustif des pays en matière de cybercriminalité. Les résultats révèlent que la Russie, suivi de près par l’Ukraine et la Chine, occupe les premières places de ce classement.

Il y a quelques jours, ZATAZ.COM, référence de l’actualité liée à la lutte contre le cybercrime, une étude menée par Europol qui établissait une liste des groupes de cybercriminels les plus présents sur Internet. Sans surprise, Russes et Ukrainiens se partageaient le haut du podium.

Des chercheurs de l’Université d’Oxford, viennent de publier leur propre analyse. Elle permet de mieux comprendre la répartition géographique de la cybercriminalité ainsi que les domaines d’intérêt des citoyens de différents pays. Elle suggère que la collecte continue de ces données pourrait aider à identifier les nouveaux foyers de cybercriminalité et à prendre des mesures préventives dans les pays à risque avant que la situation ne s’aggrave.

L’étude identifie cinq catégories principales de cybercriminalité, dont les services et produits techniques, les attaques et l’extorsion, le vol de données et d’identité, la fraude et le blanchiment d’argent. Les deux premières catégories sont considérées comme les plus courantes en Russie et en Ukraine.

Federico Varese, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, souligne l’importance d’élargir cette étude pour déterminer si des facteurs nationaux tels que le niveau d’éducation, la pénétration d’Internet, le PIB ou les niveaux de corruption sont liés à la cybercriminalité. Il met en lumière le fait que la cybercriminalité, tout comme les formes de criminalité organisée, est enracinée dans des contextes nationaux spécifiques, contrairement à l’idée répandue selon laquelle elle serait un phénomène mondial et fluide.

Outre la Russie, l’Ukraine et la Chine, le classement des dix premiers comprend également les États-Unis, le Nigeria, la Roumanie, la Corée du Nord, la Grande-Bretagne, le Brésil et l’Inde. Parmi les autres pays mentionnés, la Biélorussie occupe la 12e place, tandis que la Moldavie se situe en 15e position. Enfin, la Lettonie clôture le top 20.

Les agences de renseignement américaines accusent les hackers russes d’audace excessive

Les hackers russes deviennent de plus en plus audacieux dans leurs attaques. C’est ce qu’a déploré Brian Vondran, chef de la division de lutte contre la cybercriminalité du Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis, qui enquête également sur les crimes liés aux cryptomonnaies.

« C’est un problème pour l’économie mondiale, pour l’économie américaine et pour la sécurité des États-Unis. Selon nos estimations, les pertes mondiales dépassent le milliard de dollars par an« , a souligné Vondran.

Il a ajouté qu’il considère le groupe Scattered Spider comme responsable des récentes attaques de ransomwares, lié, selon la perception occidentale, au Ministère de la Défense russe. Scattered Spider serait derrière, par exemple, les attaques des groupes hôteliers MGM Resorts ou encore Caesars Palace. À Washington, il est appelé « un réseau cohésif de hackers » qui parlent anglais et sont responsables de dizaines de piratages. La technique principale du groupe, l’ingénierie sociale. Hacker le cerveau avant d’attaquer les claviers.

L’ancien directeur de la cybersécurité de la NSA, Rob Joyce, indique qu’il y a peu de chance que ce groupe soit stoppé, pour le moment. Il a noté que l’attaque de REvil contre Colonial Pipeline « a forcé à réfléchir et à décider que nous devons investir davantage de ressources dans la lutte contre cette menace externe ». Il a ajouté qu’en janvier 2022, l’un des exécutants de cette attaque avait été identifié et arrêté en Russie, ainsi que ses complices. Depuis, des mois, les tribunaux et avocats locaux se battent, les défenseurs arguant qu’il n’existait aucune preuve d’actes de piratage.

Les avantages du matériel de surveillance ONVIF pour les magasins

La sécurité des magasins est une préoccupation majeure pour les commerçants, surtout face à l’accroissement des vols à l’étalage et des intrusions après les heures d’ouverture. L’utilisation de systèmes de vidéosurveillance efficaces est cruciale pour la protection des biens et la dissuasion des comportements délictueux. L’un des aspects les plus innovants de la technologie moderne de surveillance est l’adoption du protocole ONVIF (Open Network Video Interface Forum), une norme qui facilite la communication entre les produits IP de vidéosurveillance. Cet article explore les avantages spécifiques de ce protocole pour les magasins, en mettant en lumière ses caractéristiques et son importance.

Qu’est-ce que le protocole ONVIF ?

Créé en 2008, l’ONVIF est une initiative de standardisation qui permet aux appareils de vidéosurveillance de différentes marques de communiquer entre eux sur un même réseau. Ce protocole ONVIF englobe les caméras IP, les enregistreurs vidéo et les logiciels de gestion vidéo, assurant une interopérabilité totale sans égard à la marque ou au modèle des appareils.

Caractéristiques et importance de l’ONVIF pour la surveillance en magasin

Interopérabilité des équipements : Le protocole ONVIF garantit que tous les appareils conformes peuvent fonctionner ensemble sans problème. Cela permet aux propriétaires de magasins de choisir parmi une large gamme de produits sans se soucier des problèmes de compatibilité, offrant ainsi une grande flexibilité dans la configuration de leur système de sécurité.

Standardisation de la communication : Avec ONVIF, les informations telles que la configuration réseau et les flux vidéo sont standardisées, ce qui simplifie considérablement l’installation et la gestion des systèmes de surveillance. Cette uniformité est essentielle pour maintenir la sécurité des données conformément aux directives RGPD.

Ouverture et innovation : En encourageant une concurrence saine entre les fabricants, ONVIF stimule l’innovation dans le domaine de la vidéosurveillance. Les nouvelles technologies peuvent être intégrées plus rapidement dans les produits existants, ce qui améliore continuellement les solutions disponibles pour les commerçants.

Avantages spécifiques du protocole ONVIF pour les magasins

Flexibilité et choix élargi : Les propriétaires de magasins bénéficient d’une plus grande liberté dans le choix de leur équipement. Ils peuvent sélectionner les meilleures caméras et systèmes d’enregistrement du marché, tout en étant assurés que ces éléments seront compatibles entre eux grâce à la norme ONVIF.

Réduction des coûts : La compatibilité inter-marques permise par ONVIF élimine la nécessité d’acheter des équipements supplémentaires pour intégrer différents systèmes, réduisant ainsi les coûts d’investissement initiaux et de maintenance.

Sécurité accrue : En facilitant l’intégration de technologies avancées, ONVIF permet aux commerçants de mettre en place des systèmes de surveillance plus complexes et plus efficaces. La surveillance en temps réel et les alertes automatiques contribuent à une meilleure protection contre les intrusions et les activités suspectes.

Simplicité d’utilisation : La gestion d’un système de sécurité ONVIF est souvent plus simple et plus intuitive, grâce à l’unification des interfaces utilisateur et des protocoles de communication. Cela réduit le besoin de formations techniques poussées pour le personnel du magasin.

L’adoption du protocole ONVIF dans les systèmes de vidéosurveillance en magasin offre de multiples avantages, de l’interopérabilité à la facilité de gestion, en passant par une meilleure sécurité globale. Ce standard mondial représente une évolution significative dans la manière dont les technologies de sécurité peuvent être utilisées pour protéger efficacement les biens et le personnel. Avec une approche ouverte et flexible, ONVIF continue de jouer un rôle crucial dans l’optimisation des pratiques de surveillance commerciale, assurant aux commerçants une tranquillité d’esprit accrue et une protection optimale de leur investissement.

Failles de sécurité dans les appareils NAS D-Link

Un chercheur en cybersécurité met au jour des failles de sécurité inquiétantes dans de nombreux appareils NAS D-Link. Ces vulnérabilités, actuellement non prises en charge par le fabricant, incluent des injections de commandes et des portes dérobées codées en dur.

Le problème a été identifié dans le script /cgi-bin/nas_sharing.cgi, spécifiquement dans son composant HTTP GET Request Handler. Ces failles de sécurité ont été répertoriées sous l’identifiant CVE-2024-3273.

Risques pour les utilisateurs

Le compte vulnérable, nommé « messagebus », possède un mot de passe vide, ce qui permet l’injection de commandes via le paramètre « system ». Si un attaquant parvient à exploiter ces deux failles, il peut potentiellement exécuter du code à distance sur l’appareil. Cette exploitation pourrait conduire à un accès non autorisé à des données sensibles, à la modification des paramètres système, voire à un déni de service (DoS).

Appareils concernés par les failles

Les appareils NAS D-Link suivants sont affectés par la vulnérabilité CVE-2024-3273 :

DNS-320L version 1.11, version 1.03.0904.2013, version 1.01.0702.2013
DNS-325 version 1.01
DNS-327L version 1.09, version 1.00.0409.2013
DNS-340L version 1.08

Une analyse du réseau a révélé plus de 92 000 stockages réseau D-Link vulnérables, soulignant ainsi l’ampleur du problème. Étant donné que D-Link a cessé de prendre en charge ces NAS, il est recommandé aux utilisateurs de remplacer les équipements obsolètes par des modèles plus récents et pris en charge. Cette mesure est essentielle pour garantir la sécurité des données et des systèmes. (Netsecfish)

Législation européenne sur le cloud : Un changement favorable aux fournisseurs américains

Dans un revirement surprenant, il semble que l’Europe n’exige finalement pas que les fournisseurs de cloud soient exemptés des lois non européennes. Cette évolution est une bonne nouvelle pour les entreprises américaines cherchant à offrir plus facilement leurs services aux gouvernements.

Bien que la loi n’ait pas encore été finalisée, la dernière version, selon Reuters, ne précise plus que les règles de cybersécurité pour les contrats cloud doivent éviter les lois non européennes.

Cela marque un changement par rapport à une version précédente, qui exigeait que les entreprises américaines souhaitant fournir des services cloud à l’Europe ou à ses États membres établissent une coentreprise avec une entité européenne. Dans le cadre de cette collaboration, les données des clients européens devaient être stockées et traitées au sein de l’Union.

Ces principes ont été vivement critiqués, non seulement par les fournisseurs de cloud, mais aussi par les banques, les chambres de compensation, les assureurs et les start-ups, qui préféraient des exigences techniques à des règles politiques et de souveraineté générales.

Ce changement représente une évolution positive pour les fournisseurs de cloud américains. Précédemment soumises à la législation américaine, ces entreprises pouvaient, dans des cas exceptionnels, être contraintes de coopérer avec les enquêtes américaines. De plus, elles n’étaient peut-être pas autorisées à divulguer de telles informations à leurs clients européens.

Selon Reuters, la version adaptée est actuellement examinée par les états membres. La version finale devrait suivre ultérieurement.

PowerMail : La Réponse Française à la Souveraineté Numérique des Emails d’Entreprise

Dans un monde où la numérisation des échanges est devenue une norme, la souveraineté numérique s’affirme comme un enjeu stratégique majeur pour les entreprises françaises. À l’heure où la majorité des solutions de messagerie électronique sont dominées par de grandes entités américaines telles que Microsoft et Google, PowerMail se distingue par une proposition de valeur résolument tournée vers l’indépendance et la sécurité numérique. Fondée sur une approche 100% française, cette petite Société de Services en Ingénierie Informatique (SSII) s’impose comme un acteur clé de la souveraineté des données emails pour les entreprises en France.

Une Technologie Française Innovante

Au cœur de l’offre de PowerMail réside une solution et une infrastructure d’hébergement email révolutionnaire. Contrairement à ses concurrents qui se reposent sur des solutions existantes telles que Exchange ou des logiciels open-source comme Zimbra, PowerMail a développé sa propre technologie serveur POP/IMAP/SMTP. Cette innovation technologique permet à PowerMail de proposer une infrastructure à haute disponibilité, avec répartition de charge et tolérance de panne, assurant ainsi une continuité de service sans faille pour ses clients.

L’Engagement pour la Souveraineté Numérique

L’engagement de PowerMail pour la souveraineté numérique est total. En choisissant de localiser ses infrastructures exclusivement en France, l’entreprise garantit à ses clients que leurs données sont hébergées dans le respect des normes et lois françaises, offrant ainsi un niveau de confidentialité et de sécurité sans précédent. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de promouvoir une alternative crédible et souveraine face aux géants technologiques américains, dont les pratiques en matière de gestion des données suscitent régulièrement des interrogations.

Une Proximité Client Inégalée

PowerMail tire également sa force de sa taille humaine. En tant que petite SSII, elle cultive une proximité avec ses clients qui se traduit par un service personnalisé et réactif. Cette approche client-centric permet à PowerMail de répondre précisément aux besoins spécifiques de chaque entreprise, allant de grandes multinationales telles que TotalEnergies à des collectivités locales, qui ont choisi PowerMail pour la gestion sécurisée de leurs emails.

PowerMail : Une Référence en Devenir

Avec 14 années d’existence et un portefeuille de clients impressionnant, PowerMail s’établit petit à petit comme une référence dans le secteur de l’hébergement email pour les entreprises françaises. Loin de se satisfaire du statut de « Petit Poucet » face aux géants technologiques, PowerMail prouve que l’expertise française peut offrir des solutions performantes et sécurisées, respectueuses de la souveraineté numérique.

En conclusion, à une époque où la souveraineté des données est devenue une préoccupation centrale pour les entreprises françaises, PowerMail se positionne comme une alternative de choix. Son engagement envers une technologie française innovante, la sécurité des données et une relation client de qualité fait de PowerMail un acteur incontournable pour les entreprises en quête de solutions d’emailing souveraines et sécurisées.

Le ransomware : le plus actif des rançongiciel change de ton

Stop, le plus discret et pourtant le plus actif des rançongiciels au monde. Le code malveillant vient de connaître une mise à jour qui le rend encore plus agressif.

Stop, un code malveillant de la famille des ransomwares. Ce rançongiciel fait de très gros dégâts depuis 2018. Cet outil de prise d’otage est discret, et pourtant, il est le plus actif au monde.

STOP est distribué principalement via des offres groupées publicitaires et des sites suspects. Ces ressources font la publicité pour de faux cracks de logiciels, comme exemple pour Cubase, Photoshop, des antivirus et des logiciels gratuits. Logiciels groupés qui sont en réalité des offres groupées. Elles installent divers programmes indésirables et logiciels malveillants sur les machines des utilisateurs. L’un de ces logiciels malveillants est STOP.

Stop chiffre les fichiers, leur ajoute une nouvelle extension et place une demande de rançon sur la machine infectée (490$, puis le double après 72 heures). En 2019, Bleeping Computer proposait un outil pour se reprendre la main sur Stop.

Mais malheureusement, il existe actuellement près de 850 variantes de STOP connues des chercheur. Chiffre qui ne facilite pas la lutte contre ce microbe.

Parmi les extensions repérées : .STOP, .SUSPENDED, .WAITING, .PAUSA, .CONTACTUS, .DATASTOP, .STOPDATA, .KEYPASS, .WHY, .SAVEfiles, .DATAWAIT, .CAROTE, .DJVU, .COHAROS., .NOOD.

Nouvelle variante

Les chercheurs ont découvert une nouvelle variante du ransomware STOP qui utilise un mécanisme d’exécution en plusieurs étapes pour contourner les mesures de sécurité. Elle fait d’autant plus de dégâts que les victimes ne vont pas se plaindre. Ce malware attaque principalement les fans de contenus piratés, les visiteurs de sites suspects.

Depuis son introduction en 2018, le blog ZATAZ alertait de sa présence excessive dans les ordinateurs d’internautes, le ransomware est resté pratiquement inchangé et de nouvelles versions sont principalement publiées pour résoudre des problèmes critiques. Cependant, les experts de SonicWall ont découvert une nouvelle version de STOP, qui pourrait toucher un grand nombre de personnes.

Le malware télécharge d’abord un fichier DLL supposément sans rapport (msim32.dll), peut-être comme un faux-positif. Il implémente également une série de longues boucles temporisées qui peuvent aider à contourner les protections basées sur le temps. STOP utilise ensuite des appels d’API dynamiques sur la pile pour allouer l’espace mémoire requis pour les autorisations de lecture/écriture et d’exécution, ce qui rend la détection encore plus difficile. Le malware utilise des appels API pour diverses opérations, notamment l’obtention d’instantanés des processus en cours d’exécution afin de comprendre dans quel environnement il s’exécute. À l’étape suivante, le ransomware intercepte les processus légitimes et y injecte sa charge utile pour s’exécuter silencieusement en mémoire. Cela se fait via une série d’appels API soigneusement conçus qui manipulent la mémoire du processus et contrôlent le flux.

Une fois la charge utile finale exécutée, une série d’actions sont effectuées visant à la sécuriser dans le système, à modifier l’ACL (afin que les utilisateurs n’aient pas la possibilité de supprimer des fichiers importants et des répertoires de logiciels malveillants) et également à créer une tâche planifiée pour exécuter la charge utile toutes les cinq minutes.

Spy to love me : un espion chez Google

Un ancien ingénieur logiciel de Google a été accusé par les États-Unis d’avoir volé des secrets commerciaux sur l’intelligence artificielle (IA) alors qu’il travaillait secrètement pour deux sociétés chinoises.

Linwei Ding, également connu sous le pseudonyme de Leon Ding, fait face à des accusations aux États-Unis pour avoir dérobé des secrets d’affaires liés à l’intelligence artificielle (IA) de Google, tout en étant employé simultanément par deux entreprises basées en Chine. Inculpé en Californie sur quatre chefs d’accusation, Ding a été arrêté mercredi. Le citoyen chinois est accusé d’avoir subtilisé plus de 500 documents confidentiels. En cas de condamnation, il encourt une peine maximale de 10 ans de prison et une amende de 250 000 $ pour chaque accusation.

À ce jour, aucun représentant légal de Ding n’a été cité pour réagir à ces allégations, selon des rapports de presse locaux. Ding est suspecté d’avoir collecté des informations critiques sur l’infrastructure des data centers de supercalcul de Google, essentiels pour l’hébergement et l’entraînement de vastes modèles d’IA. D’après l’accusation, Google l’avait recruté en 2019 pour développer ce type de logiciel. Il aurait entamé le téléchargement de données depuis le réseau de Google vers un compte personnel en mai 2022, une activité qui s’est étendue sur un an.

Pendant ce temps, il a séjourné plusieurs mois en Chine pour collaborer avec Beijing Rongshu Lianzhi Technology, une startup qui lui avait proposé un poste de directeur de la technologie avec un salaire mensuel de 14 800 $. Il est également le fondateur de Shanghai Zhisuan Technology, une entreprise spécialisée dans l’IA et l’apprentissage automatique, dont il est le PDG. Des tentatives de communication avec Rongshu ont été faites par la BBC, tandis que Zhisuan n’était pas joignable pour commentaire.

Les procureurs soulignent que Ding n’a jamais informé Google de son engagement avec ces sociétés. Selon l’acte d’accusation, il a sollicité l’aide d’une organisation chinoise pour développer son entreprise, qu’il a présentée lors d’une conférence d’investisseurs en Chine en novembre 2023. Il a été dénoncé par Google le mois suivant alors qu’il tentait de télécharger davantage de fichiers en Chine, mais a prétendu à l’enquêteur de Google que c’était pour prouver son affiliation avec le géant tech.

Après son retour aux États-Unis, et à l’insu de Google, Ding aurait planifié un voyage sans retour de San Francisco à Pékin, avant de démissionner le 26 décembre. Google a ensuite suspendu son accès après avoir découvert ses actions durant la conférence, révélant ainsi les téléchargements non autorisés à travers son historique d’activités.

Qnap alerte sur des vulnérabilités critiques dans ses systèmes d’exploitation

Dans le monde toujours connecté d’aujourd’hui, la sécurité des systèmes informatiques est devenue une priorité absolue pour les entreprises et les particuliers. QNAP, une entreprise leader dans le domaine du matériel de sauvegarde informatique, a récemment mis en lumière des vulnérabilités critiques dans plusieurs de ses systèmes d’exploitation.

QNAP a identifié des failles de sécurité dans ses systèmes d’exploitation QTS, QuTS hero, QuTScloud et myQNAPcloud. Ces vulnérabilités, si elles sont exploitées, pourraient permettre à des attaquants d’accéder aux appareils des utilisateurs et de compromettre la sécurité des systèmes concernés. Les vulnérabilités affectent un large éventail de versions des systèmes d’exploitation de QNAP, ce qui rend un grand nombre d’appareils potentiellement vulnérables.

Comprendre les risques

Les vulnérabilités identifiées par QNAP comprennent un contournement d’authentification (CVE-2024-21899), une injection de commandes (CVE-2024-21900) et une injection SQL (CVE-2024-21901). La nature de ces failles varie, mais elles partagent un point commun : elles pourraient toutes compromettre gravement la sécurité des systèmes affectés.

La plus préoccupante des vulnérabilités, CVE-2024-21899, permet à des utilisateurs non autorisés de compromettre à distance la sécurité du système sans nécessiter d’authentification. Cela signifie que cette vulnérabilité pourrait être exploitée par n’importe qui ayant accès à Internet, rendant les systèmes non mis à jour extrêmement vulnérables aux attaques.

Mesures correctives de qnap

En réponse à ces vulnérabilités, QNAP a rapidement publié des mises à jour pour ses systèmes d’exploitation, visant à corriger les failles de sécurité et à renforcer la protection des appareils des utilisateurs. Les versions mises à jour qui résolvent ces vulnérabilités sont les suivantes :

QTS 5.1.3.2578 20231110 et versions ultérieures ;
QTS 4.5.4.2627 20231225 et versions ultérieures ;
QuTS hero h5.1.3.2578 20231110 et versions ultérieures ;
QuTS hero h4.5.4.2626 20231225 et versions ultérieures ;
QuTScloud c5.1.5.2651 et versions ultérieures ;
myQNAPcloud 1.0.52 (2023/11/24) et versions ultérieures.

L’importance de la mise à jour

QNAP conseille vivement à tous les utilisateurs de ses systèmes d’exploitation de procéder à ces mises à jour sans délai. La mise à jour des systèmes d’exploitation est une étape cruciale pour garantir la sécurité des données et la protection contre les attaques extérieures. Dans un monde où les menaces informatiques évoluent constamment, maintenir ses systèmes à jour est le meilleur moyen de se prémunir contre les vulnérabilités potentielles.

Alerte sécurité : une vulnérabilité critique chez Fortinet menace 150 000 appareils

La cybersécurité est un domaine en constante évolution, où les menaces et les vulnérabilités émergent à un rythme alarmant. Un récent rapport de la Shadowserver Foundation met en lumière une vulnérabilité critique affectant les appareils Fortinet FortiOS et FortiProxy. 

Identifiée et corrigée le mois dernier, la vulnérabilité CVE-2024-21762 a reçu un score CVSS alarmant de 9,6, soulignant sa gravité. Ce bug critique réside dans FortiOS et est lié à un enregistrement hors limites. Il permet à des attaquants non authentifiés d’exécuter à distance du code arbitraire en envoyant des requêtes HTTP spécialement conçues. Ce qui rend cette vulnérabilité particulièrement dangereuse, c’est sa capacité à permettre l’exécution de code sans nécessiter d’authentification préalable.

L’exploitation active de la vulnérabilité

Le caractère critique de CVE-2024-21762 a attiré l’attention de l’Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), qui a rapidement ajouté cette vulnérabilité à sa liste de failles déjà exploitées par des attaquants. Cette inclusion souligne non seulement la gravité du problème mais aussi le fait qu’il est activement exploité dans des attaques de cyberpirates.

L’ampleur de la menace : 150 000 appareils vulnérables

La Shadowserver Foundation a lancé un avertissement concernant l’ampleur de cette menace. Selon leurs analyses, environ 150 000 appareils Fortinet FortiOS et FortiProxy restent vulnérables à CVE-2024-21762. Les États-Unis comptent le plus grand nombre de ces appareils vulnérables, avec plus de 24 000 cas recensés. Des nombres significatifs d’appareils affectés ont également été identifiés en Inde, au Brésil et au Canada, soulignant l’impact global de cette vulnérabilité.

Comment vérifier et protéger vos appareils

Les administrateurs de système ne sont pas sans défense face à cette vulnérabilité. Un script Python spécial, développé par les spécialistes en sécurité de l’information de BishopFox, est disponible pour aider à identifier les appareils vulnérables. Il est crucial pour les administrateurs de vérifier l’état de leurs systèmes et d’appliquer les correctifs nécessaires pour se protéger contre les exploitations potentielles de cette faille critique.

BlueFiles : l’outil indispensable pour sécuriser vos transferts

Le service français Bluefiles s’arme de nouvelles options permettant de sécuriser vos transferts.

Dans le monde professionnel d’aujourd’hui, la sécurité des données et des communications électroniques est une préoccupation majeure. Il existe de nombreuses solutions apportant des solutions pour répondre à ce défi, renforçant la confidentialité et la sécurité des informations échangées. Il y a un an, ZATAZ nous faisait découvrir un outil étonnant, 100% français, offrant une solution de transfert de fichiers sécurisé : Bluefiles. J’utilise d’ailleurs cette solution pour transmettre et recevoir des documents en toute sécurité. Un an plus tard, retour sur l’évolution de cette solution venue du Sud de la France.

Simplicité d’usage et intégration transparente

BlueFiles se distingue par sa capacité à s’intégrer de manière fluide dans les routines quotidiennes, notamment en se greffant sur Microsoft Outlook grâce à un complément (AddIn). Cette intégration permet aux utilisateurs de continuer à composer leurs courriers électronique et joindre des fichiers comme ils le feraient habituellement, tout en offrant la possibilité de sécuriser les envois en un clic. Une nouveauté notable réside dans l’option laissée à l’utilisateur de choisir ou non de sécuriser chaque message envoyé, renforçant ainsi la flexibilité sans compromettre la sécurité. Il est toujours possible de blinder le transfert par un mot de passe et une auto destruction selon un timing prédéterminé.

Capacités étendues de transfert de fichiers

Dans sa dernière mise à jour, BlueFiles augmente la capacité de transfert de fichiers jusqu’à 2 Go en standard, répondant ainsi aux besoins croissants de partage de fichiers volumineux dans le cadre professionnel. L’outil introduit également un système d’accusés de réception, informant l’expéditeur dès que les destinataires accèdent aux données ou téléchargent les pièces jointes. Cette fonctionnalité renforce la traçabilité et assure une meilleure responsabilité dans la gestion des informations sensibles.

Comptes partagés et anonymisation

BlueFiles innove en proposant la mise en œuvre de comptes partagés, simulant le fonctionnement des boîtes électroniques de service, tout en garantissant une traçabilité nominative des actions réalisées à partir de ces comptes. Cette fonctionnalité favorise la continuité du service et une meilleure gestion des communications au sein des équipes. Une avancée particulièrement intéressante est la possibilité de créer et de publier des formulaires réglementaires sans nécessiter de compétences en programmation. Cette option simplifie considérablement les démarches administratives et réglementaires pour les entreprises.

Le Filigrane dynamique : une innovation marquante

Pour la diffusion de documents sensibles ou personnels, BlueFiles propose une liseuse PDF en ligne sécurisée. Cette innovation permet aux destinataires de consulter les documents directement dans leur navigateur sans devoir les télécharger, offrant ainsi une couche supplémentaire de protection. Enfin, BlueFiles introduit le concept du Filigrane dynamique, inspiré de l’intelligence Corse. Cette technologie permet d’insérer des informations personnelles spécifiques à chaque destinataire, telles que leur adresse IP ou leur adresse électronique, directement dans le filigrane du document. Cette approche sensibilise les destinataires à la confidentialité des informations reçues et renforce leur responsabilité individuelle, tout en facilitant l’identification de la source en cas de fuite de données.

Santé : impossible de distribuer des médicaments à la suite d’une cyber attaque

Les opérateurs du ransomware « Blackcat » ont été identifiés comme responsables de la récente panne chez Change Healthcare, une division technologique du groupe UnitedHealth spécialisée dans le traitement des réclamations d’assurance et des paiements dans le secteur de la santé aux États-Unis. Cette cyberattaque a entraîné une perturbation nationale, interrompant la distribution des médicaments sur ordonnance pendant une durée de six jours.

Notre quotidien repose fortement sur la fiabilité des chaînes d’approvisionnement. Des attaques d’envergure comme celles qui ont touché Colonial Pipeline ou MoveIT, ainsi que celles visant des prestataires de services IT tels que Kaseya et Materna, démontrent, quelle que soit leur ampleur ou leur secteur, l’importance cruciale d’adopter une démarche collective pour renforcer la cyber-résilience des services essentiels tels que la santé, l’énergie, l’eau et les transports.

L’impact en cascade d’une compromission au sein de la chaîne d’approvisionnement [La Supply chain] peut être catastrophique. La cyber-résilience est la capacité de maintenir des opérations attendues face à des incidents cybernétiques, et pour les infrastructures essentielles, cela inclut la gestion des incidents externes.

Les entités appartenant aux infrastructures vitales doivent s’assurer qu’elles sont préparées à continuer leurs opérations malgré une attaque et évaluer régulièrement les risques liés à leur chaîne d’approvisionnement. Il est crucial d’analyser et de réévaluer les dépendances tierces. Notamment, un plan de réponse aux incidents devrait prévoir des actions à entreprendre en cas d’indisponibilité ou d’attaque externe affectant la supply chain.

Si une dépendance est critique, il est vital pour les équipes IT de consulter leurs homologues sur leurs pratiques pour assurer la continuité des opérations dans de telles situations. Ce dialogue ouvre la voie à des discussions plus poussées sur l’amélioration de la résilience globale des infrastructures critiques.

Une cyberattaque contre une organisation peut compromettre la capacité d’une autre à traiter ses données. La compromission d’une identité privilégiée dans une entreprise peut provoquer des incidents dans une autre. Les capacités à s’adapter, à anticiper et à récupérer – éléments clés de la résilience – doivent être envisagées au-delà des limites d’une seule entreprise, en identifiant et en gérant les dépendances externes. »

Le cas c’est vue aussi, dernièrement, quand Bank America a été obligé d’alerter ses clients à la suite d’une fuite de données chez son prestataire IMS. Bank of America est l’une des plus grandes banques des États-Unis avec 69 millions de clients aux États-Unis et dans plus de 35 pays à travers le monde. Selon des documents fournis au procureur général du Texas, des informations personnelles sur des clients ont été divulguées, notamment leurs noms, adresses, numéros de sécurité sociale, dates de naissance, ainsi que des données financières, notamment des numéros de compte et de carte bancaire. 57 028 clients auraient été impactés début novembre 2023.

« Il est peu probable que nous soyons en mesure de déterminer avec certitude quelles informations personnelles ont été consultées à la suite de cet incident. » indiquait alors IMS ! IMS avait été bloqué par Lockbit, le 4 novembre 2023, affichant la prise d’otage de plus de 2 000 systèmes de l’entreprise. [Avec Reuters]

Un petit vaccin pour le ransomware Rhysida

Des chercheurs en Corée du Sud ont identifié une faille dans le ransomware Rhysida, permettant la création d’un outil de décryptage gratuit pour les fichiers Windows affectés. Toutefois, certains experts critiquent la divulgation de ce défaut.

Lancé mi-2023, le groupe de pirates Rhysida a ciblé des secteurs variés, dont l’éducation et la santé. La Bibliothèque nationale britannique figure parmi ses victimes notables, ayant subi une attaque à l’automne. L’Université Kookmin et la KISA ont révélé une vulnérabilité dans le générateur de nombres pseudo-aléatoires de Rhysida, exploitée pour générer des clés de déchiffrement uniques par attaque, permettant ainsi de concevoir un outil pour restaurer les données chiffrées sans frais.

Ils ont détaillé dans leur étude que Rhysida utilisait LibTomCrypt pour le chiffrement et traitait les données en parallèle pour une efficacité accrue. Le programme appliquait un chiffrement discontinu, une stratégie courante chez les ransomwares pour accélérer le processus tout en évitant la détection, en alternant entre chiffrement et non-chiffrement de segments de données. Le décryptage fut possible grâce à l’analyse du modèle de chiffrement et l’application sélective de la clé correcte.

Les chercheurs ont expliqué que Rhysida se servait d’un CSPRNG basé sur l’algorithme ChaCha20 pour créer des clés de chiffrement, utilisant une valeur initiale dérivée de l’heure système, rendant la graine prévisible. En exploitant cette faille, ils ont mis au point une méthode pour reconstruire l’état du CSPRNG en testant différentes valeurs initiales, permettant de prédire les nombres aléatoires et de restaurer les fichiers chiffrés sans la clé originale.

Leur outil de décryptage est disponible sur le site de la KISA, avec un rapport technique et des instructions d’utilisation.

Peu après cette révélation, Fabian Vosar a indiqué que d’autres avaient découvert cette vulnérabilité mais avaient choisi de ne pas la rendre publique. Avast (octobre 2023), le CERT français (juin 2023), et Vosar lui-même, en mai 2023, avaient identifié la faille, permettant le décryptage de nombreux systèmes. Vosar a précisé que cette faille ne s’applique qu’à la version Windows de Rhysida, et non aux versions ESXi ou PowerShell, avertissant que les créateurs de Rhysida pourraient rapidement corriger cette vulnérabilité, rendant la récupération de fichiers sans rançon de nouveau impossible.

L’association InterCERT France alerte les entreprises et les organisations sur l’enjeu sécuritaire lié à leur dépendance aux solutions Microsoft

Microsoft est aujourd’hui omniprésent au sein des organisations publiques et privées, créant une forme d’addiction à ses solutions. L’association française des CERT, InterCERT France, interpelle les entreprises et organisations sur la dangereuse dépendance dans laquelle elles se placent du point de vue technologique, financier et des failles de sécurité inhérentes aux produits de Microsoft. Cette préoccupation ne se limite pas seulement à la question de la sécurité informatique et des coûts, mais elle soulève également des interrogations quant à la souveraineté numérique. 

En effet, la dépendance excessive à un fournisseur étranger peut compromettre la capacité d’un pays à exercer son contrôle et sa gouvernance sur ses propres infrastructures et données. En encourageant une diversification des fournisseurs et en favorisant le développement de solutions alternatives nationales ou européennes, les entreprises et les organisations pourraient renforcer leur souveraineté numérique et réduire les risques associés à une dépendance exclusive à un seul acteur du marché comme Microsoft.

L’InterCERT France est la première communauté de CERT en France. C’est le seul “collectif” rassemblant des membres experts en matière de sécurité cyber, oeuvrant par le partage de bonnes pratiques, l’entraide et la collaboration.

C’est dans le souci de préserver au maximum la sécurité des organisations publiques et privées que l’InterCERT France estime crucial de les alerter sur les risques auxquels elles s’exposent en laissant petit à petit les GAFAM, Microsoft en tête, installer leur monopole.

Anatomie d’une dépendance

Microsoft a su créer une « addiction » auprès des entreprises et des administrations de toutes tailles, par sa simplicité d’usage et son efficacité pour structurer l’ensemble d’un système d’information (annuaire, messagerie, bureautique, collaboration, bases de données…) sous forme d’offres imbriquées.

« Exemple : avec l’annuaire Active Directory. Microsoft mène actuellement une politique commerciale agressive auprès de ses clients afin qu’ils évoluent d’un modèle informatique « à demeure » vers un modèle entièrement cloud. Utilisant massivement des logiciels comme Microsoft Exchange ou Office, les organisations se trouvent dans la quasi impossibilité de se passer des annuaires de l’éditeur… Et Microsoft joue de cela comme effet de bascule, en fournissant en priorité aux clients de ses offres cloud (Azure, Office 365) les nouvelles fonctions et mises à jour de ces logiciels. » explique Frédéric Le Bastard, Président de l’InterCERT France.

Faute d’alternative, les entreprises et administrations développent un point névralgique, prêtant le flan aux cyber attaquants. Quand cette porte d’entrée est compromise, le risque affecte aussitôt l’ensemble du système d’information, et donc le fonctionnement de toute l’organisation, en interne comme en externe.

« Mi-2023 aux États-Unis, des douzaines de structures privées et publiques ont été piratées par la Chine, du fait de lacunes de sécurité dans des produits de Microsoft. Et dans un premier temps, seuls les clients disposant d’un contrat premium (60 % plus cher) en ont été informés par l’éditeur ! Ce qui fit dire à Ron Wyden, sénateur membre du Comité de renseignement des États-Unis que, fournir des produits non sécurisés puis faire payer aux clients des fonctions premium contre le piratage, revient à vendre un véhicule, puis à faire payer en supplément les ceintures de sécurité et les airbags ! » poursuit Frédéric Le Bastard.

Que faire pour limiter ces dérives ?

L’InterCERT France identifie trois leviers pour agir et invite les entreprises et institutions à :

  •       En interne : élever au maximum le niveau de contrôle de sécurité. En utilisant en aval les bons indicateurs, afin de conserver la maîtrise des sauvegardes, des détections, des authentifications à facteur multiple, du chiffrement, de la gestion des clés de sécurité, etc.
  •       Auprès des fournisseurs : proposer des configurations sécurisées par défaut. C’est essentiel pour garantir la sécurité des systèmes et des logiciels. Ces pratiques de sécurité peuvent être intégrées dans les configurations par défaut des systèmes, des applications et des services pour offrir une protection de base contre les menaces « courantes ».
  •       Auprès des pouvoirs publics : renforcer leur action contre les pratiques anticoncurrentielles et menaçantes. Enquêtes antitrust, décisions et amendes, coopération internationale, etc.

Protection des mineurs sur internet quelles sont les failles du Digital Services Act ?

Le DSA, Digital Services Act, réglementation européenne entrée pleinement en application le 17 février dernier, a pour objectif de lutter contre la propagation de contenus illicites, de désinformation sur le web et vise également à favoriser la transparence des plateformes vis-à-vis des consommateurs. Face à la généralisation de l’accès des enfants aux smartphones et aux tablettes, la protection des mineurs est donc l’un des enjeux prioritaires de cette nouvelle réglementation. Grazia Cecere, Professeure à Institut Mines-Télécom Business School, spécialiste de l’économie numérique, décrypte cette nouvelle législation.

Le Digital Services Act : acteurs concernés, objectifs et mesures mises en place

Samedi 17 février 2024, le Digital Services Act (DSA) est entré en effet ; il vise entre autres à rendre Internet plus sûr et plus transparent pour les citoyens européens. Cette réglementation va s’appliquer en particulier au gatekeepers – les très grandes plateformes en ligne et les très grands moteurs de recherche, utilisés par plus de 45 millions d’Européens par mois, désignés par la Commission européenne – tels que TikTok, Facebook, Instagram, Airbnb…

Plus généralement, les fournisseurs de plateformes en ligne accessibles aux mineurs sont tenus de mettre en place des mesures appropriées pour garantir un niveau élevé de confidentialité, de sécurité et de sûreté des mineurs sur leurs services. Ce règlement vise notamment à interdire la publicité ciblée sur les plateformes en ligne pour les enfants en se basant sur des catégories spéciales de données personnelles telles que l’ethnicité, les opinions politiques ou l’orientation sexuelle.

Toutefois, ces mesures ne répondent qu’à une petite partie de la problématique et négligent d’autres dangers auxquels sont exposés les mineurs.

DSA, ce que la nouvelle réglementation européenne néglige 

Les très grandes plateformes et très grands moteurs de recherche ont donc à présent l’obligation de prendre des mesures identifiées d’atténuation des risques (vérification de l’âge, mise en place d’outils de contrôle parental ou d’outils permettant d’aider les mineurs à signaler les abus ou à obtenir un soutien…). La publicité ciblée sur les mineurs devient interdite et des sanctions lourdes sont prévues pour les plateformes en infraction. Le problème principal concerne donc les entreprises ciblées : les petites entreprises (entreprises de moins de 50 salariés et de moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel) sont moins visées par la régulation. Or, dans le marché des applications mobiles pour enfants il y a beaucoup de développeurs de petite taille. 

L’éducation des enfants et des parents représente donc un enjeu majeur. Pour les entreprises, il existe un marché réel pour la création de contenus adaptés pour les enfants, respectueux de la vie privée et de la réglementation et qui puissent offrir une expérience utilisateur éducative et constructive.

Les mineurs et le numérique : quelques chiffres

– Une enquête du Ministère de la culture1 en France indique que 27% des enfants de moins de 2 ans utilisent une tablette ou un smartphone et ce pourcentage augmente à l’âge de 5 ans pour atteindre une utilisation de la tablette par 54% des enfants.
– 74% des enfants sont en ligne avant 14 ans, selon une étude de la CNIL publiée en 2020.
– 26% des enfants européens interrogés déclarent avoir été victimes d’arnaques par phishing.

Vous souhaitez lancer une campagne d’e-mails marketing et vous êtes à la recherche de conseils pour la réussir ?

Vous souhaitez lancer une campagne d’e-mails marketing et vous êtes à la recherche de conseils pour la réussir ? Vous cherchez des astuces pour optimiser votre prochaine campagne de marketing afin d’envoyer la bonne communication au bon moment ?

D’une vérification complète de votre liste d’e-mails à un bon ciblage de vos messages, il existe plusieurs points essentiels à prendre en compte pour faire de votre campagne marketing une réussite. Pour vous accompagner vers le succès, nous vous proposons de découvrir nos quelques conseils pour réussir ses campagnes d’e-mails marketing.

Faire une vérification de sa liste d’e-mails

Premier conseil pour réussir vos campagnes d’e-mails marketing, nous vous recommandons de procéder à une vérification de votre liste d’envoi avant de faire partir vos messages. Pour cela, il existe aujourd’hui des outils numériques comme le mail tester de Captain Verify qui vous permettront d’effectuer votre vérification en quelques clics. Grâce à cette opération, vous pourrez vous assurer de n’envoyer votre e-mail qu’à des adresses valides. Vous gagnerez ainsi de l’argent sur vos campagnes et vous aurez surtout de meilleurs retours. Chaque message délivré à un e-mail non valide fait en effet tomber vos taux d’ouverture puisque vous n’avez aucune chance que votre communication soit ouverte. De plus, vous pouvez faire chuter votre réputation sur le web en envoyant trop d’e-mails à des adresses non valides. Prenez donc le temps de faire une simple vérification de votre base de données pour envoyer votre e-mail marketing uniquement à des adresses valides.

Cibler les bonnes personnes

Nous vous conseillons de cibler les bonnes personnes en fonction de la nature de votre communication. Si vous voulez faire connaître votre message à un maximum de personnes, vous pouvez envoyer votre message sans ciblage particulier mais celui-ci sera peu efficace. Si vous ciblez davantage votre communication avec des textes impactant pour une catégorie de personnes en particulier, vous aurez plus de chances de réussir votre campagne de marketing. Prenez pour cela le temps de maintenir à jour une bonne base de données de vos clients.

Écrire du contenu de qualité

Autre point important, vous devez écrire du contenu de qualité dans vos messages. Si vous envoyez des e-mails sans intérêt, vos clients ne vont les ouvrir qu’une fois et ils perdront ensuite tout intérêt pour votre entreprise. Soignez donc particulièrement l’intitulé de votre e-mail pour augmenter son taux d’ouverture mais aussi le contenu que vous rédigez pour apporter une information intéressante aux personnes qui vont ouvrir votre message.

Envoyer ses e-mails marketing à une date stratégique

Nous vous recommandons d’envoyer vos communications à une date stratégique. Réfléchissez par exemple à un moment qui a du sens par rapport à votre message. Selon la nature de votre entreprise, vous pouvez aussi mettre en place une communication régulière avec des dates fixes. Veillez alors à ne pas envoyer des messages trop souvent pour ne pas lasser vos clients. Il est en effet essentiel de trouver une date d’envoi stratégique mais aussi d’adopter une fréquence d’envoi optimale pour réussir ses campagnes d’e-mails marketing.

Et vous, quels sont vos conseils pour réussir vos campagnes d’e-mails marketing ?

Nouveau malware souligne l’intérêt continu pour les appareils edge

Découverte par les Services de Renseignements, cette menace souligne l’importance de sécuriser les périphéries du réseau.

Le monde de la cybersécurité est en alerte suite à la découverte d’un nouveau malware ciblant spécifiquement les appareils FortiGate. Cette révélation, issue d’une enquête conjointe menée par le Service de renseignement militaire (MIVD) et le Service général de renseignement et de sécurité (AIVD), met en lumière une tendance préoccupante : les cyberattaquants portent désormais un intérêt accru aux appareils edge accessibles au public.

Contexte : une menace sophistiquée

Lors de leur enquête, le MIVD et l’AIVD ont identifié un cheval de Troie d’accès à distance (RAT) persistant, conçu pour opérer discrètement et maintenir l’accès aux systèmes compromis. Ce malware exploitait une vulnérabilité critique dans les appareils FortiGate, référencée sous le code CVE-2022-42475 [Le CERT Français avait lancé une alerte, en décembre 2022], pour laquelle le Centre National de Cybersécurité (NCSC) avait émis un avertissement en décembre 2022.

Une tendance à la hausse

Cette attaque n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une tendance plus large où les vulnérabilités des appareils edge, tels que les pare-feux, les serveurs VPN et les serveurs de messagerie, sont exploitées. Ces appareils, situés à la frontière des réseaux et souvent directement connectés à Internet, échappent généralement à la surveillance des solutions de détection et de réponse aux incidents sur les points de terminaison (EDR), rendant les attaques difficiles à détecter.

Perspective d’action : sécuriser les appareils edge

Face à cette menace, le MIVD, l’AIVD et le NCSC recommandent plusieurs mesures pour renforcer la sécurité des appareils edge :

  • Analyse des risques : évaluer régulièrement les risques associés à ces appareils, surtout lors de l’ajout de nouvelles fonctionnalités.
  • Restriction d’accès : limiter l’accès à Internet en désactivant les ports et fonctionnalités inutilisés et en évitant de rendre l’interface de gestion accessible depuis l’extérieur.
  • Surveillance des journaux : analyser régulièrement les journaux pour détecter toute activité suspecte, telle que des tentatives de connexion à des heures inhabituelles ou des modifications non autorisées de la configuration.
  • Mises à jour de sécurité : installer sans délai les dernières mises à jour fournies par les fabricants et appliquer les mesures de protection supplémentaires recommandées.

Un contexte géopolitique tendu

La découverte de ce malware s’inscrit dans un contexte de tensions géopolitiques, illustré par l’incident de l’année dernière où un logiciel espion chinois a été détecté dans un système informatique des forces armées néerlandaises. Bien que l’ambassade de Chine à La Haye rejette toute implication, le MIVD met en garde depuis plusieurs années contre les risques d’espionnage de la part de la Chine.

Qu’est-ce-qu’un appareil Edge ?

Un appareil edge, dans le contexte de l’informatique et des réseaux, fait référence à un dispositif situé à la « périphérie » (ou « edge » en anglais) du réseau, c’est-à-dire à l’extrémité du réseau proche de l’utilisateur final plutôt que dans un centre de données centralisé ou dans le cloud. Ces appareils jouent un rôle crucial dans le traitement et la collecte de données à proximité de la source des données, ce qui permet de réduire la latence, d’améliorer les performances et de réduire la charge sur le réseau central.

Les appareils edge peuvent inclure des routeurs, des commutateurs, des pare-feux, des serveurs de messagerie, des serveurs VPN, des caméras de surveillance, des appareils IoT (Internet des Objets), des capteurs, ainsi que des dispositifs de stockage et de traitement des données. En traitant les données localement ou à proximité de l’utilisateur, les appareils edge permettent des réponses plus rapides et des décisions en temps réel sans nécessiter de transmission de grandes quantités de données vers un emplacement central pour analyse.

Le concept d’edge computing est devenu particulièrement important avec l’essor des technologies IoT et des applications nécessitant une faible latence, comme la réalité augmentée, la réalité virtuelle, le streaming vidéo de haute qualité et les applications de véhicules autonomes. Dans ces scénarios, le traitement des données à la périphérie du réseau permet d’obtenir des performances supérieures, une meilleure efficacité énergétique et une sécurité améliorée en limitant la quantité de données sensibles transmises ou stockées en dehors du site local.

TEMU renforce la sécurité de sa boutique

Temu renforce ses mesures de cybersécurité avec une nouvelle initiative de Primes Aux Bogues [bug bounty] et la mise en œuvre de l’authentification à deux facteurs (2FA).

Temu, l’application de shopping la plus téléchargée au monde, a introduit des mesures de sécurité améliorées dans le cadre de son plan visant à renforcer la sécurité de son site Web et de ses applications mobiles. L’entreprise a introduit l’authentification à deux facteurs (2FA) et a lancé un programme de primes aux bogues sur la plateforme américaine Hacker One, l’une des plateformes de cybersécurité les plus renommées.

Les plateformes de commerce électronique populaires deviennent souvent la cible d’escrocs et de fraudeurs exploitant la confiance des utilisateurs dans des marques reconnues. Pour lutter contre cela, Temu a introduit un certain nombre de mesures de sécurité améliorées qui promettent de garantir une expérience d’achat plus sûre et plus agréable pour les utilisateurs.

Temu a rejoint d’autres grandes plateformes de commerce électronique et passerelles de paiement pour mettre en œuvre le 2FA, qui est de plus en plus considéré comme un élément nécessaire d’une cybersécurité solide. Il ajoute une couche supplémentaire de sécurité au-delà du simple nom d’utilisateur et du mot de passe. Il est ainsi beaucoup plus difficile pour les utilisateurs non autorisés d’accéder au compte d’un utilisateur, même s’ils ont compromis le mot de passe, réduisant ainsi le risque de pertes financières.

En novembre 2023, Temu s’est également associé à l’Américain HackerOne pour proposer un programme de primes aux bogues, rejoignant ainsi des entreprises telles qu’Amazon, Google, Tesla et Meta.

Grâce à ce programme, les pirates éthiques pourront se connecter à Temu et signaler les vulnérabilités de l’application afin de s’assurer qu’elles sont comblées et que l’application reste à l’abri des pirates et des fraudeurs. Le déploiement du 2FA et le programme de primes aux bogues font suite aux poursuites judiciaires de Temu contre les sites web frauduleux qui se font passer pour Temu afin de tromper les utilisateurs, et à l’appel de Temu aux utilisateurs pour qu’ils signalent les fraudes exploitant la marque Temu. En début d’année, Temu a obtenu des injonctions contre les sites d’hameçonnage de la part des tribunaux américains, une victoire dans son action juridique pour obliger les acteurs malveillants à rendre des comptes.

Temu est entré sur le marché européen au début de l’année 2023 et est depuis devenu l’une des applications les plus téléchargées dans la région.

Les entreprises ont du mal à identifier et à gérer les risques liés à la cybersécurité de leurs API

De nouvelles statistiques révèlent que si les API sont à l’origine de la majorité du trafic Internet, ces dernières demeurent en grande partie non sécurisées.

Un rapport consacré à la gestion et à la sécurité des API apporte quelques réponses sur la problématiques des API. Les conclusions démontrent que les entreprises tirent plus que jamais parti des API, une technologie qui sous-tend l’ensemble des applications et des sites les plus utilisés aujourd’hui. Or, cette surexploitation ouvre la porte à un nombre toujours plus important de menaces en ligne. Le rapport souligne l’écart entre l’utilisation des API par les entreprises et la capacité de celles-ci à sécuriser les données auxquelles les API accèdent.

Les API sont au cœur de l’univers numérique. Téléphones, montres connectées, systèmes bancaires et sites d’achat, toutes ces applications se reposent sur les API pour communiquer. Ces dernières peuvent aider les sites d’e-commerce à accepter les paiements, permettre aux systèmes médicaux de partager les données de leurs patients de manière sécurisée, voire permettre aux taxis et aux services de transport en commun d’accéder en temps réel aux données de circulation.

Toutes les entreprises d’aujourd’hui ou presque s’en servent pour développer des sites, des applications et des services de meilleure qualité et mieux les proposer à leurs clients. Malheureusement, les API non gérées ou non sécurisées représentent une mine d’or pour les acteurs malveillants à la recherche d’informations potentiellement sensibles.

Les API occupent une position centrale dans la manière dont les applications et les sites web fonctionnent. Elles constituent donc une cible privilégiée et relativement récente pour les pirates.

Gestion et à la sécurité des API

Même les secteurs les plus improbables connaissent des pics élevés de trafic lié aux API. L’intégration fluide proposée par ces dernières a poussé les entreprises de tous les secteurs à en tirer davantage parti, certaines plus rapidement que d’autres. Les secteurs de l’IdO, des trains, bus et taxis, des services juridiques, des jeux et du multimédia, ainsi que ceux de la logistique et de l’approvisionnement, détiennent la plus grande part de trafic lié aux API en 2023.

Le trafic lié aux API est à l’origine de la majorité du trafic Internet : les API dominent le trafic Internet dynamique autour du monde (57 %) et chaque région a observé une augmentation de leur utilisation au cours de l’année dernière. L’Afrique et l’Asie sont toutefois les premières régions à avoir massivement adopté les API et à constater la part de trafic la plus élevée en 2023.

Les API font face à un large éventail de menaces fréquentes et en augmentation constante. comme pour n’importe quelle fonction stratégique populaire hébergeant des données sensibles, les acteurs malveillants tentent d’exploiter tous les moyens nécessaires pour accéder à ces dernières. L’essor des API en termes de popularité a également entraîné une hausse du volume des attaques, les attaques par anomalie HTTP, par injection et par inclusion de fichiers étant les trois types d’attaques les plus couramment utilisés.

Les API « fantômes »

Les « Shadow API » constituent un moyen d’accès non sécurisé pour les acteurs malveillants. Les entreprises ont du mal à protéger ce qu’elles ne peuvent pas voir. Près de 31 % de points de terminaison d’API REST (l’endroit où une API se connecte aux logiciels) supplémentaires ont été identifiés grâce au Machine Learning (apprentissage automatique) plutôt que par l’intermédiaire d’identifiants fournis par les clients. En résumé, les entreprises ne disposent pas d’un inventaire complet de leurs API à l’heure actuelle.

Le Service Veille ZATAZ a pu repérer, il y a peu, des exploitations d’API par des pirates pour collecter de nombreuses informations [directes et indirectes] personnelles et professionnelles.

A noter que les solutions d’atténuation des attaques DDoS sont l’un des outils les plus efficaces pour protéger les API. Que les entreprises disposent d’une visibilité totale sur l’ensemble de leurs API ou non, les solutions d’atténuation des attaques DDoS peuvent les aider à bloquer les menaces potentielles. Un tiers (33 %) des mesures d’atténuation des menaces liées aux API ont été appliquées par des services de protection contre les attaques DDoS déjà en place.

« Les API sont des outils puissants permettant aux développeurs de créer des applications complexes et complètes afin de servir leurs clients, leurs partenaires et leurs collaborateurs, mais chaque API constitue une surface d’attaque potentielle devant être sécurisée », précise Melinda Marks, Practice Director, Cybersecurity chez Enterprise Strategy Group. « Comme le montre ce nouveau rapport, les entreprises ont besoin d’outils plus efficaces pour traiter la sécurité des API, comme une meilleure visibilité sur les API, des ressources permettant d’assurer l’authentification et l’autorisation entre les connexions, ainsi que de meilleurs moyens de protéger leurs applications contre les attaques. »

Les conclusions de ce rapport, notamment les statistiques mentionnées ci-dessus, se basent sur les schémas de trafic observés par le réseau mondial de Cloudflare entre le 1er octobre 2022 et le 31 août 2023.

L’employé, le meilleur ami des pirates

21 % des cyber incidents survenus dans les entreprises en France au cours des deux dernières années auraient été provoqués par des employés.

Selon une récente étude, les violations des politiques de sécurité de l’information d’une organisation par ses employés sont aussi dangereuses que les attaques de cyberpirates externes à l’organisation. En France, au cours des deux dernières années, 21 % des cyber incidents survenus dans les entreprises ont été provoqués par des employés qui ont intentionnellement violé les protocoles de sécurité. Ce chiffre est presque égal aux dommages causés par les violations de la cybersécurité, dont 22 % sont dues à des piratages informatiques.

La perception selon laquelle l’erreur humaine est l’une des principales causes des cyberincidents dans les entreprises est bien établie. Mais les choses ne sont pas aussi tranchées. Le niveau de cybersécurité d’une organisation dépend de nombreux facteurs dont il n’est pas si simple de rendre compte. L’étude visait à recueillir des informations sur les différents groupes de personnes influençant la cybersécurité, en tenant compte à la fois du personnel interne et des acteurs externes.

L’étude a révélé que, outre les erreurs involontaires, les violations de la politique de sécurité de l’information par les employés constituaient l’un des plus gros problèmes pour les entreprises. Les personnes interrogées dans des organisations du monde entier ont déclaré que des actions intentionnelles visant à enfreindre les règles de cybersécurité avaient été menées par des employés des services informatiques et non informatiques au cours des deux dernières années.

En France

En France, ces violations de politiques telles que celles commises par les responsables de la sécurité informatique ont été à l’origine de 8 % des cyberincidents survenus au cours des deux dernières années. D’autres professionnels de l’informatique et leurs collègues non informaticiens ont provoqué respectivement 6 % et 7 % des cyberincidents en enfreignant les protocoles de sécurité.

En ce qui concerne le comportement individuel des employés, le problème le plus courant réside dans le fait qu’ils font délibérément ce qui leur est interdit et, inversement, qu’ils ne font pas ce qui est exigé. En France, les personnes interrogées affirment que près d’un quart (21 %) des incidents de cybersécurité survenus au cours des deux dernières années sont dus à l’utilisation de mots de passe faibles ou au fait que ceux-ci n’ont pas été modifiés en temps voulu. La seconde cause (14 %) des atteintes à la cybersécurité est la consultation par le personnel de sites web non sécurisés.

Par ailleurs, 14 % des entreprises françaises interrogées déclarent avoir été confrontées à des incidents de cybersécurité dus au fait que les employés n’ont pas mis à jour les logiciels ou les applications utilisés en temps et en heure.

L’utilisation de services ou de dispositifs non sollicités est un autre vecteur important de violation intentionnelle de la politique de sécurité de l’information. En France, 11 % des entreprises ont subi des cyberincidents parce que leurs employés ont utilisé des systèmes non autorisés pour partager des données. Les employés de 21 % des entreprises ont intentionnellement accédé à des données par le biais d’appareils non autorisés, tandis que 11 % du personnel ont envoyé des données à des adresses électroniques personnelles. Une autre action signalée est le déploiement de l’informatique fantôme (Shadow IT) sur les appareils professionnels – 10 % des personnes interrogées indiquent que cela a été à l’origine de leurs cyberincidents.

Fait alarmant, les personnes interrogées en France admettent que, outre le comportement irresponsable déjà mentionné, 18 % des actions malveillantes ont été commises par des employés à des fins d’enrichissement personnel. Autre constatation intéressante, les violations intentionnelles de la politique de sécurité de l’information par les employés constituent un problème relativement important dans les services financiers, comme l’indiquent 34 % des personnes interrogées dans ce secteur.

« Outre les menaces externes à la cybersécurité, de nombreux facteurs internes peuvent conduire à des incidents dans n’importe quelle organisation. Comme le montrent les statistiques, les employés de n’importe quel service, qu’il s’agisse de non-informaticiens ou de professionnels de la sécurité informatique, peuvent avoir une influence négative sur la cybersécurité, que ce soit intentionnellement ou non. C’est pourquoi il est important de prendre en compte les méthodes de prévention des violations de la politique de sécurité informatique lors de la mise en place des dispositifs et des mesures de sécurité, c’est-à-dire de mettre en œuvre une approche intégrée de la cybersécurité. D’après nos recherches à l’échelle mondiale« , commente Alexey Vovk, responsable de la sécurité de l’information chez l’éditeur Russe Kaspersky, auteur de l’étude.

NotPetya, six ans après : Merck et ses assureurs trouvent un accord !

Six ans après la redoutable cyberattaque NotPetya, le géant pharmaceutique Merck a conclu un accord significatif avec ses assureurs. Cet arrangement, non divulgué mais initialement rapporté par Bloomberg Law, marque la fin d’une bataille juridique intense qui a captivé les secteurs de la cybersécurité et de l’assurance. Au cœur du débat : la définition des ‘actes de guerre’ dans le cyberespace.

En 2017, suite à l’attaque NotPetya, Merck, basée aux États-Unis dans le New Jersey, s’est vu refuser une couverture d’assurance pour près de 700 millions de dollars. La raison invoquée était une clause d’exclusion pour les ‘actes de guerre’. NotPetya, un logiciel malveillant d’envergure, a initialement ciblé des logiciels de comptabilité ukrainiens avant de s’étendre à l’échelle mondiale, affectant plus de 40 000 appareils du réseau de Merck. On soupçonne des pirates russes d’être à l’origine de cette attaque.

Début 2022, la justice du New Jersey a statué que la clause d’exemption pour guerre ne s’appliquait pas dans ce cas. Cette décision, confirmée en appel en 2023, a conduit les assureurs à faire appel une dernière fois. Toutefois, selon Bloomberg Law, un accord ‘de dernière minute’ a été conclu juste avant l’audience prévue devant la Cour suprême du New Jersey.

Dans sa décision initiale, le tribunal a souligné que, bien que le paysage cybernétique ait évolué avec l’implication croissante d’acteurs étatiques dans des activités malveillantes, il était évident pour les deux parties que les cyberattaques, qu’elles soient privées ou d’origine étatique, sont de plus en plus courantes. Le tribunal a critiqué les assureurs pour n’avoir pas actualisé le libellé de leur clause d’exclusion, laissant ainsi Merck dans l’incertitude quant à la couverture des cyberattaques.

Depuis NotPetya, des efforts ont été déployés pour clarifier les types d’attaques couverts par les exemptions. Lloyd’s de Londres, un acteur majeur du marché de l’assurance, a annoncé en 2022 de nouvelles directives exigeant des souscripteurs d’exclure les cyberattaques liées à des conflits étatiques ou à des incidents compromettant significativement la fonctionnalité d’un État.

Dans un cas similaire, lié à l’attaque NotPetya, le géant de l’agroalimentaire Mondelez a également trouvé un accord en 2022 avec l’assureur Zurich, après que celui-ci ait refusé une demande d’indemnisation de 100 millions de dollars pour des raisons comparables.

Protéger les données financières dans un paysage numérique en évolution

Dans un monde où la digitalisation s’accélère, la gestion des finances est en pleine mutation. Face à cette révolution, les entreprises se tournent de plus en plus vers les cartes prépayées en ligne pour faciliter et sécuriser leurs transactions commerciales. Toutefois, l’essor de ces nouvelles solutions implique également une attention accrue à la protection des données qui y sont associées.

Pourquoi renforcer la sécurité des transactions avec les cartes prépayées en ligne ?

La multiplication des cyberattaques et des fraudes en ligne met en péril des données sensibles telles que les informations bancaires. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de processus liés à l’utilisation de cartes prépayées en ligne, tels que l’achat de Paysafe, souvent perçue comme étant moins sécurisée par rapport aux moyens de paiement classiques. Il apparaît donc essentiel pour les entreprises d’instaurer des mécanismes sophistiqués pour sécuriser ces transactions et rassurer leurs clients sur leur fiabilité. Dans cette perspective, plusieurs techniques peuvent être adoptées pour renforcer la sécurité des données en lien avec les cartes prépayées en ligne.

Les protocoles de cryptage avancés au service de la protection des données financières

Face à la prolifération des menaces informatiques, il est devenu capital d’opter pour des algorithmes et protocoles de cryptage performants. Ces systèmes garantissent une sécurisation optimale des données en les rendant illisibles et donc inutilisables par les éventuels pirates informatiques. Parmi les techniques novatrices à considérer figure la tokenisation, qui consiste à convertir une donnée financière sensible (comme le numéro de carte bancaire) en un code chiffré unique, appelé « token ». Ainsi, en cas de piratage ou de fuite de ces tokens, ils restent inexploitables, tant que l’intrus ne dispose pas du système permettant de relier chaque tokénisation à son information originelle.

L’authentification à deux facteurs pour renforcer l’accès aux transactions en ligne

Outre la technologie de cryptage avancée, les entreprises doivent aussi se munir de mécanismes pertinents permettant d’assurer l’identité de leurs clients lorsqu’ils réalisent des opérations en ligne avec leurs cartes prépayées. L’authentification à deux facteurs (2FA) s’impose comme l’une des solutions les plus efficaces en matière de sécurité. En complément du traditionnel mot de passe utilisateur, cette méthode demande la validation d’un second élément, tel qu’un code PIN envoyé par SMS au client, une empreinte digitale ou encore une reconnaissance faciale. De cette façon, les usurpateurs potentiels se voient barrer la route par cette double vérification. Les cybercriminels étant toujours à l’affût des avancées technologiques, aucune solution n’est infaillible sur le long terme.

La sensibilisation du personnel et des clients, un facteur clé pour une meilleure sécurité des données financières

Si investir dans des solutions de cryptage puissantes et des mécanismes d’authentification performants contribue indéniablement au renforcement de la sécurité des transactions liées aux cartes prépayées en ligne, cela ne suffit pas. En effet, la réussite d’une stratégie de protection des données financières repose également sur la sensibilisation du personnel et des clients aux meilleures pratiques en matière de cybersécurité, telle que la création de mots de passe robustes ou encore la prudence vis-à-vis des tentatives de phishing.

Dans un contexte où la sécurité prime, les entreprises doivent aussi sélectionner des fournisseurs de services de paiement fiables et reconnus pour leur respect des normes de sécurité de l’industrie. De cette manière, elles peuvent bénéficier de garanties supplémentaires concernant la protection de leurs données et le bon déroulement de leurs opérations.

Solution Helpdesk Informatique : Augmentez l’efficacité de votre support aux utilisateurs

Les activités de support et de maintenance du parc informatique sont devenues essentielles pour les entreprises et les organisations de toutes tailles. Elles influencent directement la productivité de l’ensemble des utilisateurs et des services. Dans un monde de plus en plus dépendant de la technologie, la gestion efficace de ces activités est cruciale pour garantir le bon fonctionnement des systèmes informatiques. C’est là qu’intervient la solution Helpdesk informatique, un outil puissant qui peut aider à améliorer l’efficacité du support aux utilisateurs. Dans cet article, nous explorerons en profondeur les avantages de cette solution et comment elle peut transformer la manière dont votre entreprise gère son parc informatique.

Avant de plonger dans les détails de la solution Helpdesk informatique, il est important de comprendre pourquoi le support informatique est si crucial pour une organisation. Les activités de support informatique incluent la résolution des problèmes techniques, la maintenance préventive, la gestion des mises à jour logicielles et matérielles, et bien plus encore. Voici quelques raisons pour lesquelles le support informatique est essentiel :

1. Productivité des utilisateurs

Un parc informatique bien entretenu et un support réactif permettent aux utilisateurs de travailler de manière plus efficace. Lorsque les problèmes informatiques sont rapidement résolus, les interruptions de travail sont minimisées, ce qui se traduit par une productivité accrue.

2. Sécurité des données

La sécurité des données est une préoccupation majeure pour toutes les organisations. Le support informatique joue un rôle essentiel dans la protection des données sensibles en identifiant et en traitant les vulnérabilités de sécurité, en installant des mises à jour critiques, et en mettant en œuvre des politiques de sécurité robustes. La gestion des incidents n’en saura que plus efficace et rapide.

3. Réduction des coûts

Une gestion efficace du parc informatique peut contribuer à réduire les coûts liés à la maintenance et à la réparation des équipements. De plus, elle permet de prolonger la durée de vie des équipements, évitant ainsi des dépenses inutiles.

4. Satisfaction des utilisateurs

Fournir un support informatique de qualité améliore la satisfaction des utilisateurs. Les employés sont plus satisfaits de leur environnement de travail lorsque leurs problèmes informatiques sont résolus rapidement et efficacement.

Les défis du support informatique

Malgré l’importance du support informatique, de nombreuses entreprises sont confrontées à des défis majeurs dans sa gestion. Voici quelques-uns des défis les plus courants auxquels sont confrontés les départements informatiques :

1. Gestion des demandes

Le suivi et la gestion des demandes de support peuvent rapidement devenir chaotiques sans un système adéquat en place. Les demandes d’assistance par e-mail, téléphone, ou en personne peuvent s’accumuler, ce qui rend difficile leur priorisation et leur suivi.

2. Communication inefficace

La communication entre les utilisateurs et l’équipe de support peut être inefficace, entraînant des malentendus et des retards dans la résolution des problèmes. Il peut également être difficile pour les utilisateurs de suivre l’état de leurs demandes.

3. Gestion des ressources

Il est souvent difficile de savoir comment allouer efficacement les ressources du département informatique. Certaines tâches peuvent être prioritaires, tandis que d’autres peuvent être reportées, mais sans une visibilité claire, il est difficile de prendre des décisions éclairées.

La solution Helpdesk informatique

Pour surmonter ces défis et améliorer l’efficacité du support informatique, de nombreuses organisations se tournent vers une solution Helpdesk informatique. Cette solution est un logiciel conçu pour faciliter la gestion des demandes de support, la communication avec les utilisateurs, et la gestion des ressources. Voici comment elle peut contribuer à résoudre les problèmes courants du support informatique :

1. Centralisation des demandes

Un Helpdesk informatique permet de centraliser toutes les demandes de support, quel que soit le canal par lequel elles sont soumises (e-mail, téléphone, formulaire en ligne). Cela permet une meilleure visibilité et un suivi plus efficace.

2. Automatisation des processus

Les tâches répétitives et les processus de routine peuvent être automatisés grâce à un Helpdesk informatique. Par exemple, l’attribution automatique des tickets aux techniciens appropriés peut accélérer la résolution des problèmes.

3. Suivi transparent

Les utilisateurs peuvent suivre l’état de leurs demandes en temps réel grâce à un portail en libre-service. Cela améliore la transparence et réduit le nombre d’appels ou d’e-mails de suivi.

4. Priorisation intelligente

Les solutions Helpdesk informatiques peuvent utiliser des algorithmes de priorisation intelligents pour classer automatiquement les demandes en fonction de leur urgence et de leur impact sur l’entreprise. Cela permet une utilisation plus efficace des ressources.

5. Gestion des connaissances

La plupart des solutions Helpdesk informatiques intègrent une base de connaissances où les techniciens peuvent stocker des solutions aux problèmes courants. Cela réduit le temps nécessaire pour résoudre les problèmes et assure une uniformité dans les réponses fournies.

Les avantages d’une solution Helpdesk informatique

L’adoption d’une solution Helpdesk informatique présente de nombreux avantages pour les entreprises et les organisations. Voici quelques-uns des avantages clés :

1. Efficacité opérationnelle

Une solution Helpdesk informatique permet d’optimiser les processus de support, ce qui se traduit par une résolution plus rapide des problèmes et une utilisation plus efficace des ressources.

2. Amélioration de la satisfaction des utilisateurs

Les utilisateurs bénéficient d’un support plus rapide et plus efficace, ce qui améliore leur satisfaction et leur productivité.

3. Réduction des coûts

La gestion plus efficace du parc informatique permet de réduire les coûts de maintenance et de réparation des équipements, ainsi que les temps d’arrêt.

4. Sécurité renforcée

Un Helpdesk informatique peut aider à identifier et à résoudre rapidement les problèmes de sécurité, contribuant ainsi à renforcer la sécurité des données.

5. Reporting et analyse

Les solutions Helpdesk informatiques offrent des fonctionnalités de reporting avancées, permettant aux organisations de suivre les tendances, d’identifier les domaines à problèmes et de prendre des décisions éclairées.

Comment choisir la bonne solution Helpdesk informatique

Le choix d’une solution Helpdesk informatique appropriée est une étape cruciale pour maximiser les avantages qu’elle peut apporter à votre organisation. Voici quelques éléments à prendre en compte lors de la sélection d’une solution :

1. Fonctionnalités

Assurez-vous que la solution offre les fonctionnalités nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques de votre organisation. Cela peut inclure la gestion des demandes, l’automatisation des processus, la gestion des connaissances, etc.

2. Facilité d’utilisation

Une interface conviviale est essentielle pour assurer une adoption rapide et efficace de la solution par votre équipe de support et vos utilisateurs.

3. Intégrations

Vérifiez si la solution peut s’intégrer facilement avec d’autres systèmes que vous utilisez déjà, tels que la gestion des actifs informatiques ou les outils de sécurité.

4. Évolutivité

Assurez-vous que la solution peut évoluer avec votre organisation, en prenant en charge une croissance future et de nouveaux besoins.

5. Support technique

Un bon support technique est essentiel pour résoudre rapidement les problèmes et garantir le bon fonctionnement de la solution.

La gestion efficace du support informatique est un élément clé de la productivité et de la sécurité des données au sein de votre organisation. Une solution Helpdesk informatique bien choisie peut transformer la manière dont vous gérez votre parc informatique, en améliorant l’efficacité opérationnelle, en augmentant la satisfaction des utilisateurs, en réduisant les coûts et en renforçant la sécurité. Avant de choisir une solution, évaluez attentivement vos besoins et assurez-vous de sélectionner celle qui correspond le mieux à votre organisation.

L’informatique russe se replie de plus en plus sur elle-même

Le Ministère du digital Russe met en place de nouvelles règles concernant les logiciels utilisés dans le pays.

Le ministère du Développement numérique, des Communications et des Médias de la Fédération de Russie (Mindigits), en collaboration avec des associations spécialisées dans les logiciels, a préparé de nouvelles règles qui ont pour mission de proposer aux développeurs de logiciels nationaux de bénéficier de préférences dans les marchés publics. C’est ce qu’a rapporté le journal Kommersant, en se référant à deux sources du marché informatique. Selon la publication, des amendements sont en préparation pour deux résolutions du gouvernement russe : la n° 325 et la n° 1236, qui réglementent l’inclusion des logiciels dans le registre des logiciels nationaux.

Selon les nouvelles règles, le registre des logiciels nationaux sera divisé en deux parties : les logiciels qui répondent aux nouvelles exigences supplémentaires et les logiciels qui ne les satisfont pas. La première catégorie bénéficiera d’avantages sur le marché des marchés publics, et les détenteurs des droits y bénéficieront d’avantages fiscaux et non fiscaux. La deuxième catégorie n’aura que quelques avantages, tels qu’un taux de TVA nul.

Afin de figurer dans la première catégorie, le détenteur des droits d’auteur du logiciel devra prouver que son produit est compatible avec l’un des processeurs russes, fonctionne correctement avec les navigateurs nationaux, et que le développeur peut fournir un support technique complet ainsi qu’une infrastructure pour la formation des utilisateurs travaillant avec le logiciel. De plus, des exigences supplémentaires seront établies pour chaque catégorie de logiciels (par exemple, SGBD, systèmes d’exploitation, suites bureautiques, etc.).

La publication précise que seules les entreprises capables de mettre à jour leurs logiciels à partir de ressources situées en Russie bénéficieront de préférences en matière de marchés publics. En d’autres termes, ceux qui développent des logiciels basés sur des codes open source devront utiliser soit leur propre référentiel de code, soit un référentiel appartenant à d’autres sociétés ou associations russes pour les mises à jour.

Le directeur exécutif de l’association Domestic Soft a confirmé à la publication que l’organisation travaille à la préparation du document. Il a précisé que les logiciels candidats à l’inscription au registre seront évalués pour déterminer dans quelle mesure l’entreprise a traité les composants open source : « Si le niveau de traitement est suffisant, le logiciel bénéficiera de préférences supplémentaires dans les marchés publics par rapport aux autres logiciels du registre. »

Le ministère du Développement numérique a confirmé le développement de l’initiative. Les changements sont prévus pour entrer en vigueur au premier trimestre 2024.

PERSPECTIVES POUR 2024 : LES CYBERCRIMINELS S’OFFRENT DE NOUVEAUX LEVIERS D’ATTAQUE SIMPLIFIÉS

Avec la progression des offres de cybercriminalité en tant que service (CaaS) et l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative, les auteurs de menaces gagnent en simplicité pour mener à bien leurs attaques. Avec leurs boîtes à outils qui s’enrichissent de nouvelles capacités, les assaillants affûtent leurs armes. Ils lanceront des attaques plus ciblées et furtives, capables de contourner les arsenaux de sécurité en place et gagneront en agilité en rendant chaque tactique d’attaque plus efficace au fil du temps. Voici les perspectives pour 2024.

Dans son rapport 2024 de prédictions sur les menaces, FortiGuard Labs se penche sur une nouvelle ère de la cybercriminalité, examine comment l’IA change la donne en matière d’attaques et livre les nouvelles tendances qui devraient émerger pour l’année à venir et au-delà. Ce rapport propose également des conseils qui permettront aux entreprises dans le monde de renforcer leur résilience face à des menaces qui n’ont pas fini d’évoluer.

Une évolution des techniques traditionnelles d’attaque

Depuis des années, nous observons et échangeons sur les tactiques d’attaque les plus populaires, abordées dans des rapports précédents. Les grands classiques ne disparaissent jamais, mais ils évoluent et progressent à mesure que les assaillants accèdent à de nouveaux outils. Ainsi, en matière de menaces APT (Advanced Persistent Threat), nous anticipons une activité plus dynamique. Au-delà de l’évolution des APT, nous prévoyons qu’en général, les groupuscules cybercriminels diversifieront leurs cibles et leurs playbooks en misant sur des attaques plus sophistiquées et plus destructives, basées notamment sur des dénis de services et autres tentatives d’extorsion.

Les guerres de territoires restent d’actualité au sein de la cybercriminalité. En l’espace de 24 heures ou moins, de nombreux groupuscules se concentrent sur les mêmes cibles en déployant plusieurs variantes de ransomware. Cette multiplication des actions est telle que le FBI américain a lancé un avertissement aux entreprises sur ce sujet en début d’année.

D’autre part, n’oublions pas que l’IA générative évolue et que l’instrumentalisation de l’IA jette de l’huile sur le feu en offrant aux assaillants un moyen simple d’améliorer les nombreuses étapes de leurs attaques. Comme nous l’avions prédit, les cybercriminels font de plus en plus appel à l’IA pour optimiser leurs actions, qu’il s’agisse de déjouer la détection de leurs techniques d’ingénierie sociale ou d’imiter des comportements humains.

Nouvelles tendances pour 2024 et au-delà

Même si les cybercriminels continuent de tirer parti de tactiques éprouvées pour engranger des gains rapides, ils disposent d’un nombre croissant d’outils pour simplifier l’exécution de leurs attaques. À mesure que la cybercriminalité évolue, nous anticipons différentes tendances pour 2024, et au-delà :

Voir plus grand : ces dernières années, les attaques par ransomware ont proliféré dans le monde, ciblant toutes les entreprises, quelles que soient leur taille et leur secteur d’activité. Toutefois, alors des cybercriminels sont toujours plus nombreux à exécuter leurs attaques, ils épuisent rapidement les cibles les plus petites et les plus faciles à pirater. À l’avenir, nous prévoyons que les assaillants adopteront une approche de type « tout ou rien ». Ils se recentreront leurs attaques sur des secteurs critiques (santé, finance, transports et services publics) pour un impact majeur sur l’ensemble de la société et des demandes de rançons bien plus élevées qu’aujourd’hui. Ils élargiront également leur mode opératoire, rendant leurs exactions plus personnalisées, moins prévisibles, plus agressives et donc plus dommageables.

Des vulnérabilités zero-day toujours plus nombreuses : les entreprises intègrent de nouvelles plateformes, applications et technologies pour mener leurs activités. Les cybercriminels disposent ainsi de nouvelles opportunités d’exploiter des vulnérabilités logicielles. Nous avons observé un nombre record de vulnérabilités zero-day et CVE en 2023, et cette tendance s’accélère. Ces vulnérabilités attirent les assaillants et nous nous attendons à ce que des brokers (cybercriminels qui revendent ces vulnérabilités sur le dark web à plusieurs acheteurs) apparaissent au sein de la communauté CaaS. De manière générale, les vulnérabilités N-days continueront à faire courir d’importants risques aux entreprises.

Jouer à domicile : les entreprises renforcent leurs contrôles de sécurité, adoptent de nouvelles technologies et de nouveaux processus pour consolider leurs défenses. Il est donc beaucoup plus difficile d’infiltrer un réseau depuis l’extérieur. Les cybercriminels doivent donc trouver de nouvelles stratégies pour atteindre leurs cibles. Anticipant cette évolution, nous prévoyons que les assaillants continueront à préparer toujours plus en amont leurs exactions (tactiques, reconnaissance et armement). D’ailleurs certains groupuscules n’hésiteront pas à recruter à l’intérieur même des entreprises ciblées pour obtenir un accès initial pour leurs attaques.

L’avènement d’attaques médiatiques : nous nous attendons à ce que les assaillants tirent parti de rendez-vous géopolitiques et événementiels majeurs, tels que les élections américaines de 2024 ou les Jeux olympiques de Paris en 2024. Pour cibler ces événements, les cybercriminels disposent désormais de nouveaux outils, en particulier l’IA générative, pour rendre leurs opérations plus efficaces.

Réduire le champ d’action des TTP : les assaillants continueront inévitablement à élargir l’ensemble des tactiques, techniques et procédures (TTP) qu’ils utilisent pour atteindre leurs cibles. Cependant, les équipes de sécurité en entreprise peuvent prendre l’avantage en identifiant les leviers pour perturber leurs actions. Bien que la majeure partie du travail quotidien des équipes de cybersécurité consiste à traiter les indicateurs de compromission, il est utile d’examiner de près les tactiques, techniques et procédures régulièrement utilisées pour en maîtriser le champ d’action.

La 5G en tant que nouveau terrain de chasse : l’accès à un éventail toujours plus large de technologies connectées entraîne de nouvelles opportunités. Avec la croissance exponentielle de la 5G, nous prévoyons une accélération des attaques connectées. Des attaques réussies contre l’infrastructure 5G sont susceptibles de perturber nombre de secteurs critiques (pétrole et gaz, transports, sécurité publique, finance, santé).

Vivre dans la nouvelle ère de la cybercriminalité

La cybercriminalité impacte chaque citoyen et les conséquences d’un incident sont souvent considérables. Pour autant, les acteurs malveillants ne sont pas nécessairement en capacité de prendre le dessus. Les professionnels de la cybersécurité peuvent prendre de nombreuses mesures pour anticiper les actions des criminels et perturber leurs activités : collaboration entre public et privé pour partager des informations, normalisation des procédures de reporting des incidents, etc.

Les entreprises ont bien sûr un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre la cybercriminalité. En premier lieu, il s’agit de favoriser une culture de la cyber résilience pour faire de la cybersécurité le travail de chacun. On peut également penser à des initiatives permanentes telles que des programmes d’information et de formation à l’échelle de l’entreprise, ou encore des activités plus ciblées telles que des simulations ou des études de cas pratiques à l’intention des dirigeants. Un autre axe consiste à pallier le déficit de compétences de cybersécurité en interne en puisant dans de nouveaux viviers de talents pour pourvoir les postes vacants, une approche qui aidera les entreprises à faire face à la surcharge de travail des équipes sécurité et à anticiper l’évolution des menaces. Enfin, le partage de l’information, qui est appelé à gagner en importance, permettra d’activer rapidement les mesures de protection qui s’imposent.

NIS 2 : ÊTES-VOUS « CYBER READY » ?

Votée par les députés européens le 10 novembre 2022 et inscrite au Journal Officiel, NIS 2 (ou “Network Information Security”) a pour objectif d’harmoniser et de renforcer la cybersécurité du marché européen. Etes-vous « cyber ready » ?

NIS 2, cela vous dit quelque chose. Êtes-vous au courant qu’il existait un NIS 1 ? En 2016, le parlement européen a adopté NIS 1 dans un souci de renforcement de la cybersécurité des organisations majeures en Europe, dans des secteurs perçus comme sensibles. Mais avec l’instabilité du contexte géopolitique et l’augmentation des cyberattaques, l’Europe a publié à la fin de l’année 2022 l’extension NIS 2 afin d’élargir le périmètre des secteurs critiques et augmenter les niveaux de sécurité.

Cette directive, qui sera transposée à l’échelle nationale d’ici le 17 octobre 2024, apportera plusieurs exigences pouvant bouleverser les entreprises européennes.

Avec plus de 18 secteurs d’activité concernés, cette directive oblige des milliers d’entités à mieux protéger la sécurité de leurs réseaux par le biais de différentes stratégies cyber comme l’analyse de données, le traitement des incidents, la continuité des activités, la sécurité de la chaîne d’approvisionnement, la veille [comme celle proposée par le Service Veille ZATAZ] ou l’utilisation de système de communication d’urgence sécurisés au sein de l’organisation. Cette directive prévoit aussi des sanctions plus sévères, avec des amendes comprises entre 1,4 % et 2 % du chiffre d’affaires pour les entreprises n’appliquant pas les mesures de sécurité adéquates.

Il est également important de noter que la Directive NIS 2 efface la dénomination OSE (Opérateurs de services essentiels) au profit de deux catégories d’entités : les entités essentielles (EE) qui regrouperaient principalement les grandes entreprises dans les secteurs classés comme hautement critiques et les entités importantes (EI) qui concerneraient principalement les organisations de taille moyenne dans les secteurs classés comme hautement critiques et les organisations des secteurs critiques.

DORA l’exploratrice

En complément de NIS 2, le parlement européen a adopté en juin 2023 la réglementation DORA (Digital Operational Resilience Act) visant particulièrement le secteur bancaire car il est considéré comme hautement critique. Parmi les acteurs concernés, on retrouve les établissements de crédit, des sociétés de gestion ou des compagnies d’assurance. Ces organisations devront redoubler de vigilance sur les risques liés aux technologies d’information et communication et élaborer des processus de gestion des incidents.

« Dans le cadre de NIS 2, confirme Renaud Ghia, Président de Tixeo, les organisations attestant d’un incident de cybersécurité disposent d’un délai de 24 heures pour le signaler à l’ANSSI. Bien que la mesure puisse encore être modifiée, les entreprises devront s’organiser pour réagir rapidement. »

S’il leur est conseillé fortement conseillé de faire appel à des prestataires pour évaluer leur niveau de sécurité et recevoir des préconisations, les entreprises doivent également préparer et former dirigeants, managers et collaborateurs aux risques cyber. Cette directive attend justement des entreprises qu’elles ne dépendent plus simplement de leur service informatique mais que la direction soit en capacité d’approuver des mesures de sécurité.

Piratage et fuite de données pour Sourcegraph

Un incident de sécurité majeur a secoué récemment Sourcegraph, la plateforme de développement utilisée par d’importantes entreprises telles qu’Uber, Reddit, Dropbox, et bien d’autres. Un hacker inconnu a réussi à obtenir un accès administratif à Sourcegraph AI, provoquant un véritable remue-ménage.

Diego Comas, le responsable de la sécurité de Sourcegraph, a révélé que le pirate informatique avait exploité un incident malheureux survenu le 14 juillet de cette année, même si l’attaque elle-même a été exécutée plus tard, le 28 août. La faille découle de la diffusion accidentelle d’un jeton d’accès administrateur dans une pull request. En utilisant ce jeton, le hacker a pu élever son propre compte au rang d’administrateur, ouvrant ainsi les portes du système Sourcegraph.

L’attaquant, ou un collaborateur potentiel, a ensuite développé une application proxy ingénieuse, permettant aux utilisateurs d’accéder directement à l’API Sourcegraph et d’utiliser le puissant modèle de langage Large Language Model (LLM). L’idée était de pousser les utilisateurs à créer des comptes gratuits sur Sourcegraph.com, de générer des jetons d’accès, puis de solliciter l’attaquant pour augmenter leurs privilèges.

L’incident a été repéré rapidement, dès le jour de l’attaque, grâce à une augmentation soudaine de l’utilisation de l’API. L’attrait d’un accès gratuit à l’API Sourcegraph a attiré de nombreuses personnes, conduisant à une croissance exponentielle des utilisateurs de l’application proxy.

Diego Comas explique : « L’application et les instructions d’utilisation se sont rapidement répandues sur Internet, collectant environ 2 millions de vues. Au fur et à mesure que de plus en plus d’utilisateurs découvraient l’application proxy, ils créaient des comptes gratuits sur Sourcegraph.com, ajoutaient leurs jetons d’accès et accédaient illégalement à l’API Sourcegraph. »

Il a également été révélé que, pendant l’attaque, le pirate informatique a eu accès à certaines informations client de Sourcegraph, telles que leurs clés de licence, noms et adresses e-mail (pour les utilisateurs de la version gratuite, uniquement les adresses e-mail).

Cependant, il est crucial de noter que cette attaque n’a pas exposé de données sensibles des clients, comme des informations personnelles, des mots de passe ou des noms d’utilisateur. Sourcegraph a affirmé que ces données étaient « isolées » dans des environnements sécurisés.

Dès la découverte de l’attaque, l’équipe de Sourcegraph a pris des mesures immédiates pour contenir la menace. Ils ont désactivé le compte de l’attaquant, temporairement restreint l’utilisation de l’API pour les utilisateurs de la version gratuite, et modifié les clés de licence potentiellement compromises lors de l’incident.

Grande braderie chez les pirates d’accés aux entreprises

Ventes massives d’accès à des entreprises par des pirates informatiques proposant leurs infiltrations entre 100 et 150 000 euros.

Sur un forum Russe particulièrement connu dans la communauté des malveillants numériques, les ventes d’accès à des entreprises Américaines, Britanniques, Australiennes, Etc. se sont accélérés ces derniéres semaines. En cause ? Le besoin de liquidité par les pirates, la hausse des failles et des fuites orchestrées grâce au social engineering, le phishing en tête.

Sur une centaine de « messages » publicitaires mis en ligne dans ce forum, ces commerçants pas comme les autres proposent l’accès à une centaine d’entreprises d’une vingtaine de secteurs différents. Parmi ces secteurs, on retrouve la défense, les télécommunications, la santé, les médias et les services financiers, allant de la banque, en passant par des cabinets de comptables ou d’assurances.

Le blog ZATAZ, une référence en la matière d’actualité liée à la lutte contre cyber criminalité, expliquait, il y a peu, comment un pirate informatique commercialisait, pour 130 000€ l’accès à une entreprise japonaise spécialisée dans le high tech santé.

Un pirate commercialise l’accès à un groupe d’agences immobilières américaines. Une vente aux enchères.

Accéder à une radio pour diffuser des informations malveillantes

À titre d’exemple, acheter l’accès à un média peut permettre à un malveillant politique, mais il peut aussi s’agir de blackmarket comme j’ai pu vous le montre ici, de diffuser n’importe quel message de son choix, à l’antenne.

L’accès proposé dans ce forum pirate russophone parle « d’un accès privilégié à une station de radio américaine« . Si le pirate peut accéder à la programmation, aux fichiers MP3 des publicités, des jingles, des musiques, il pourrait y rajouter n’importe quel message de son choix.

Certaines ventes aux enchères, comme ici un accès « militaire », débutent à 800 $

Le prix varient de 100 à 150 000 euros, moins d’un tiers des offres sont proposées moins de 1 000 euros. L’accès le plus coûteux (soit 120 000 dollars) est lié à un réseau d’une grande maison de vente aux enchères mondialement connue. Selon le vendeur, l’acheteur de ce lot obtiendra un accès privilégié en tant qu’administrateur aux enchères d’articles de collection, notamment des violons Stradivarius et des voitures de collection.

Toujours dans les ventes « étonnantes », un important « shop » européen avec plus de 20 000 cartes de crédit piratées en stock a été mis en vente, avec un prix de départ de 60 000 dollars ou encore 6 000 numéros de cartes de crédit de canadiens, avec une validation de 50 %, sont proposés à la vente pour 10 000 dollars américains.