Archives de catégorie : Propriété Industrielle

Les attaques ciblées coutent beaucoup d’argent

Kaspersky Lab et B2B International viennent de dresser un état des lieux des coûts liés à une attaque ciblée pour les grandes entreprises et les PME. Les attaques ciblées comptent parmi les cybermenaces les plus dangereuses car elles sont généralement préparées et lancées par des pirates professionnels qui disposent de ressources financières importantes et d’une excellente expertise informatique. Datasecuritybreach.fr vous l’explique souvent, ces attaques visent en général à récupérer des informations secrètes ou confidentielles d’une entreprise spécifique. Toute fuite de ces données est susceptible d’entraîner des pertes considérables.

À combien peuvent s’élever les pertes à Selon l’étude « Global Corporate IT Security Risks 2013 » réalisée par B2B International pour Kaspersky Lab au printemps dernier, ces incidents coûtent en moyenne jusqu’à 2,4 millions de dollars à l’entreprise, dont environ 2,17 millions de dollars directement imputables à l’incident lui-même, sous la forme de pertes liées aux fuites de données stratégiques, à l’interruption d’activité et aux frais des services de rétablissement spécialisés (juristes, spécialistes de la sécurité informatique, etc.). Les entreprises doivent également régler une facture supplémentaire d’environ 224 000 dollars pour financer des mesures telles que la mise à jour des logiciels et de l’équipement, le recrutement et la formation du personnel ; en somme des mesures visant à éviter que ce type d’incident ne se reproduise.

Les pertes résultant d’attaques ciblées sur les PME sont nettement inférieures (environ 92 000 dollars par incident), mais si l’on considère la taille de ces entreprises (entre 100 et 200 employés en moyenne), le coup porté reste important. Sur ce montant moyen, environ 72 000 dollars sont dépensés pour remédier à l’incident et 20 000 dollars seront dédiés à la prévention d’incidents similaires à l’avenir.

Autres types d’attaques coûteuses Même si leur coût financier est le plus élevé, les attaques ciblées ne sont pas les attaques les plus courantes. Environ 9 % des participants à l’enquête ont indiqué que leur entreprise avait subi une attaque ciblée au cours des 12 mois précédents Alors qu’un pourcentage nettement supérieur (24 %) a signalé le piratage de l’infrastructure de réseau de l’entreprise. Pour les grandes entreprises, ces attaques peuvent coûter jusqu’à 1,67 million de dollars (73 000 dollars pour les PME) et sont considérées comme le deuxième type d’attaque le plus coûteux. 19 % des entreprises ont subi des fuites intentionnelles de données, pour un coût financier moyen de 984 000 dollars (51 000 dollars pour les PME). Les attaques exploitant des failles dans des logiciels courants ont touché 39 % des entreprises. Suite à ce type d’attaque, les grandes entreprises ont subi des dégâts d’un montant moyen de 661 000 dollars, contre 61 000 dollars pour les PME.

Les mesures préventives appropriées Les attaques ciblées sont complexes et exigent généralement une longue période de préparation au cours de laquelle les utilisateurs malveillants s’efforcent de repérer les points faibles de l’infrastructure informatique d’une entreprise et de trouver les outils nécessaires au lancement de l’attaque. Un antivirus seul n’offre pas de protection contre ce type de menace, bien que des solutions antivirus efficaces permettent de gérer d’autres types de menaces. Il est nécessaire de mettre en place une solution professionnelle basée sur des technologies de détection des menaces à la fois modernes et proactives pour protéger l’entreprise aussi bien contre les attaques ciblées, que contre d’autres menaces informatiques dangereuses.

VPN Persona non grata pour Visa et MasterCard

Le fondateur d’iPredator, un service de VPN qui permet de sécuriser et anonymiser ses connexions sur la toile, Data Security Breach vous vantait dernièrement l’intérêt des VPN, vient d’annoncer sur son blog que Visa et MasterCard interdisait toutes utilisation d’iPredator. Peter Sunde, propriétaire d’iPredator, et cofondateur de Pirate Bay, explique que les internautes qui souhaitent payer via ses deux solutions de paiement ne peuvent plus le faire. La société PaySon, qui se charge des transactions bancaires lui aurait indiqué que Visa et MasterCard interdisaient dorénavant les paiements pour des services VPN et autres systèmes d’anonymisation.

Le site Torrent freak, qui diffuse le courriel reçu par Payson, montre que les deux sociétés de paiement se sont aussi attaqués aux revenus des sociétés Anonine, Mullvad, VPNTunnel et Privatvpn. Bref, les deux entreprises américaines refont le coup de Wikileaks en bloquant les possibilités d’achats par leur biais. Un moyen pour le FBI et les services de renseignements américains de contrer, encore un peu plus, les fraudes et le black market ; ou est-ce une nouvelle méthode des majors de combattre les contrefacteurs de films, logiciels, albums de musique en les empêchant d’exploiter des moyens de rendre anonymes leurs actions.

C’est malheureusement mal connaitre ce milieu qui peut utiliser d’autres moyens de paiement comme PaySafeCard, des services téléphoniques surtaxés ou encore BitCoin.

Les responsables informatiques aveugles face aux failles de sécurité des réseaux d’entreprise ?

Dimension Data, le fournisseur mondial de services et de solutions informatiques, a déclaré à Data Security Breach que le nombre de périphériques vulnérables sur les réseaux informatiques d’entreprise a chuté entre 2011 et 2012, passant de 75 % à 67 %. Même s’il s’agit du chiffre le plus bas en deux ans, cette tendance met en évidence l’approche laxiste en matière de sécurité actuellement adoptée par les gestionnaires de réseau.

Telle est l’une des conclusions tirées dans le Baromètre des réseaux 2013 publié aujourd’hui par Dimension Data. Depuis son lancement en 2009, le Baromètre des réseaux informe de l’état des réseaux à l’échelle mondiale, en compilant des données en provenance des entreprises et les résultats des audits Technology Lifecycle Management (TLM) réalisés par Dimension Data dans le monde au cours de l’année écoulée. Ce rapport analyse la capacité opérationnelle des réseaux en évaluant la présence de failles de sécurité, le statut en fin de vie et le respect des bonnes pratiques de configuration des périphériques réseau. Aujourd’hui, Dimension Data affiche au compteur plus de 1 200 audits réalisés ces cinq dernières années, grâce à la solution Technology Lifecycle Management (TLM), auprès d’entreprises de toutes tailles et opérant dans tous les secteurs d’activités.

Comme l’explique à datasecuritybreach.fr Raoul Tecala, directeur du développement commercial de l’activité Intégration réseau chez Dimension Data : « Certaines failles de sécurité présentes depuis des années n’ont toujours pas été corrigées — et ce, malgré la proactivité dont font preuve certains fournisseurs comme Cisco Systems avec l’envoi d’alertes en cas de correctifs et les constantes mises à niveaux de leurs logiciels et systèmes. (…) « L’élimination de toutes les failles de sécurité peut constituer un défi de taille dans le cas d’environnements complexes d’envergure. Il convient toutefois de mettre en balance les perturbations subies et les efforts nécessaires, d’une part, avec les répercussions potentielles et les mesures qui s’avèrent indispensables. Bien que les réseaux semblent actuellement moins en proie aux failles de sécurité, la proportion importante de périphériques vulnérables se maintiendra jusqu’à l’application d’un correctif logiciel ou à la mise à niveau vers une nouvelle version plus sécurisée du code. »

Data security breach conseille aux entreprises de concentrer leurs efforts sur les failles de sécurité qui représentent le plus grand danger. « Plus le périphérique est proche d’Internet, plus le risque est important. Par conséquent, les entreprises doivent se montrer vigilantes et nous leur recommandons de mettre en place un système visant à évaluer, à hiérarchiser et à corriger en permanence les failles de sécurité des réseaux. termine Raoul Tecala, Même si les réseaux informatiques paraissent aujourd’hui moins vulnérables, bon nombre des failles de sécurité restantes sont difficiles à supprimer complètement et on en identifie de nouvelles chaque année. Il serait donc malvenu de se reposer sur ses lauriers ».

Demande de report des négociations TTIP

Suite au scandale PRISM, l’eurodéputée socialiste demande aux ministres européens du Commerce de reporter la réunion du 14 juin.

« Devant l’ampleur des révélations, je demande aux Ministres du Commerce des 27 d’ajourner leur réunion prévue dans trois jours à Luxembourg » déclare Françoise Castex à Datasecuritybreach.fr. Les 27 doivent décider ce vendredi du mandat de négociation de la Commission européenne dans le cadre de l’accord de libre échange UE / Etats-Unis.

Pour l’eurodéputée qui a saisi l’exécutif européen sur l’affaire PRISM par le biais d’une question écrite: « la confiance a été clairement rompue et nous ne pouvons engager des négociations avec nos partenaires américains tant que des garanties suffisantes n’auront pas été apportées par les autorités américaines. »

Pour la Vice-présidente de la Commission des affaires juridiques du Parlement européen: « cette affaire met en lumière le décalage entre notre vieux continent, où il existe déjà de puissantes règles en matière de protection des données, et les Etats-Unis qui n’ont pas les mêmes exigences en la matière. »

« Sur ce point nous devons être intransigeant: le traitement des données des citoyens européens par les autorités publiques américaines doit être fait selon nos normes. », souligne la députée.

Avant de conclure à Datasecuritybreach.fr : « cette affaire nous montre l’urgence de faire émerger en Europe les conditions d’un marché de l’Internet basé sur la confiance pour permettre aux citoyens de relocaliser leurs données en Europe, et non l’inverse! »

Cartouche underground pour la 3DS ?

Gateway 3DS, une cartouche underground annoncée pour la portable 3D de Nintendo. XavBox, la référence francophone dans tout ce qui concerne le bidouillage d’une console de jeu, vient d’annoncer la probable arrivée de la Gateway 3DS. Cette cartouche n’est rien d’autre qu’une possibilité underground de lancer des copies de sauvegarde de roms de jeux 3DS (voir la vidéo ci-dessous). Pour le moment, des cartouches « linker » fonctionnaient sur la 3DS de Nintendo, sans pour autant pouvoir lancer des jeux 3D. Avec la Gateway 3DS, cela deviendrait possible.


Gateway-3DS par xavbox

Trademark ClearingHouse

Noms de domaine personnalisés : La « Trademark ClearingHouse » au secours des titulaires de marques à partir du 26 mars 2013. Le lancement des nouvelles extensions personnalisées (.PARIS; .SKI; .SNCF) dont la presse s’est largement fait l’écho, est imminent. Plus de 1000 demandes devraient être acceptées cette année qui s’ajouteront aux extensions actuelles génériques (.com, .net, etc.) et régionales (.fr, .eu, etc.), et dans lesquelles des noms de domaine pourront être réservés.

La protection des marques contre le cybersquatting sera, davantage encore, un véritable enjeu stratégique pour les titulaires de droits. Dans cette perspective, l’ICANN a mis en place un mécanisme de protection des droits par la création d’une base de donnée, appelée Trademark ClearingHouse (TMCH), qui sera accessible à partir du 26 mars aux titulaires de marques, sous réserve d’une inscription préalable. La TMCH est un système de déclaration et de veille entre marques antérieures et réservations postérieures de noms de domaine sous les nouvelles extensions.

L’intérêt de l’inscription des marques dans la TMCH est double : – Seule l’inscription d’une marque dans la base permettra de participer aux périodes de réservations prioritaires dites « Sunrise », qui devront être proposées par les Registres pour chaque nouvelle extension. En d’autres termes, le titulaire d’une extension personnalisée, ex: .PARIS ou .SHOP, sera tenu de donner la priorité sur la réservation du nom de domaine au titulaire de la marque antérieure déclarée, ex: www.loreal.paris ou encore www.lacoste.shop.

– Les candidats à la réservation d’un nom de domaine seront, le cas échéant, informés de l’existence d’une marque antérieure inscrite au sein de la TMCH. De leurs côtés, les titulaires de marques seront également informés de la réservation du nom de domaine identique à leurs droits et pourront éventuellement s’y opposer par le biais d’une nouvelle procédure simplifiée de règlement des litiges appelée : Uniform Rapid Suspension (URS). Outre le paiement de taxes et d’annuités, plusieurs conditions sont requises pour le choix, l’inscription et le maintien des marques au sein de la Trademark Clearinghouse, qui nécessiteront un véritable accompagnement personnalisé par le Conseil en propriété industrielle. (William Lobelson et Julien Fialletout, Juriste Conseil en Propriété Industrielle pour DataSecurityBreach.fr)