Deux applications malveillantes dans 1 million de smartphones

Deux applications pour smartphone et tablette Android, Cowboy Adventure et Jump Chess, cachaient en leur sein un outil d’interception de données pour se connecter aux réseaux sociaux des joueurs piégés.

Des logiciels pour smartphone (ordiphone, NDR) et tablette, Google Play en propose des centaines de milliers. Dans le lot, des brebis galeuses à l’image des jeux proposés par l’éditeur Tinker Studio. L’entreprise, totalement inconnue et inexistante sur Internet, diffusait depuis avril 2015, un jeu de plateforme. Vous étiez représenté par un « Indiana Johns » et vous deviez récupérer des diamants à la sauce Mario Bros. Le jeu, pas vraiment original, offrait cependant de joli graphisme et une musique attrayante.

Le 16 mai 2015, Data Security Breach constatait que l’application était considérée comme « non dangereuse » par 56 antivirus. C’est du moins ce que tentait de faire croire les malveillants derrières cette application et les sites qu’ils utilisaient pour diffuser leurs microbes.

A noter que les mêmes créateurs avaient édité Jump Chess 1.1. Lui aussi, soit disant « safe », lui aussi diffusé par des dizaines de sites Internet spécialisé dans les applications Android. Sites qui ne vérifient en rien les contenus qu’ils diffusent. Jeu d’échec lui aussi piégé. C’est d’ailleurs l’éditeur ESET qui va tirer la sonnette d’alarme.

Les deux applications récupérées les informations permettant de se connecter à Facebook. 1.000.000 copies auraient été téléchargées selon l’éditeur d’antivirus. Des logiciels qui ont depuis été retirés du Google Play Store.

La méthode du pirate était simple. Une fausse page Facebook s’affichait dans le menu du jeu. L’internaute ainsi piégé rentrait ses identifiants de connexion. Autant dire que le « pirate » a pu engranger énormément de comptes Facebook.

Il est fortement conseillé, surtout si vous avez téléchargez le jeu de plateforme ou le jeu d’échec, d’effacer les programmes de votre téléphone, de votre tablette, mais aussi et surtout de changer votre mot de passe Facebook (Profitez-en pour utiliser la double authentification, NDR). A noter que l’escroc est un malin, il en a profité pour jouer avec un bug sur Google Play qui permet de mettre n’importe quelle information à l’écran. Bilan, facile d’afficher son appartenance aux éditeurs du Google Play aux yeux qui ne connaissent pas les finesses économiques et commerciales du géant de l’Internet. Voici l’exemple de Data Security Breach (sans danger) qui prouve une facilité de manipulation.