HTTP/2 Rapid Reset

Une nouvelle vulnérabilité, nommée HTTP/2 Rapid Reset, a été découverte, mettant en scène des attaques DDoS jamais vues auparavant. Une nouvelle menace à l’origine de la plus volumineuse attaque de l’histoire d’Internet !

Cloudflare, Inc. spécialiste dans le domaine de la connectivité cloud, révèle au public avoir contribué à la divulgation d’une nouvelle vulnérabilité zero-day, baptisée « HTTP/2 Rapid Reset ». Cette vulnérabilité mondiale confère aux acteurs malveillants la possibilité de générer des attaques d’un volume encore jamais observé sur Internet.

Afin d’aider à atténuer les effets de cette nouvelle menace DDoS sur l’ensemble de l’écosystème Internet, le spécialiste a spécialement développé une technologie pour bloquer automatiquement n’importe quelle attaque basée sur Rapid Reset pour ses clients.

La société américaine a tout d’abord atténué ces risques avec succès et mis un terme aux abus potentiels pour tous ses clients, tout en donnant le coup d’envoi d’une procédure de divulgation responsable avec deux autres importants fournisseurs d’infrastructure. Elle a ensuite étendu les mesures d’atténuation de cette vulnérabilité à un large pourcentage d’Internet, avant de révéler l’existence de cette dernière au grand public.

« Si cette attaque DDoS et cette vulnérabilité restent au-dessus du lot à l’heure actuelle, les acteurs malveillants ne manqueront pas d’inventer d’autres tactiques et techniques zero-day évolutives, afin de perpétrer de nouvelles attaques. La constance dans la préparation et la capacité d’intervention face à ces menaces réside au cœur de notre mission visant à bâtir un meilleur Internet. » indique Matthew Prince, CEO de Cloudflare.

Anatomie de la vulnérabilité HTTP/2 Rapid Reset

Fin août 2023, il a découvert une vulnérabilité zero-day, développée par un acteur malveillant inconnu. La vulnérabilité exploite le protocole HTTP/2 standard, un composant fondamental du fonctionnement d’Internet et de la plupart des sites web. Le protocole HTTP/2 est responsable de la manière dont les navigateurs interagissent avec un site web, en leur permettant de « requérir » l’affichage rapide de certains éléments (comme le texte et les images) et tous à la fois, peu importe la complexité du site. Cette nouvelle attaque fonctionne en effectuant des centaines de milliers de « requêtes » et en les annulant immédiatement. En automatisant ce processus de « requête, annulation, requête, annulation » à grande échelle, les acteurs malveillants parviennent à submerger les sites web et peuvent entraîner la mise hors ligne de n’importe quel équipement utilisant le HTTP/2.

La vulnérabilité « Rapid Reset » confère aux acteurs malveillants un tout nouveau moyen, particulièrement puissant, d’attaquer leurs victimes sur Internet à un niveau d’envergure supérieur à tout ce qu’Internet a connu jusqu’ici. Le protocole HTTP/2 constitue la base d’environ 60 % de l’ensemble des applications web. Il détermine la vitesse et la qualité avec laquelle les utilisateurs voient et interagissent avec les sites web.

D’après les données, plusieurs attaques tirant parti de Rapid Reset ont été estimées à une ampleur près de trois fois supérieure à celle de l’attaque DDoS la plus volumineuse de l’histoire d’Internet. Au point culminant de cette campagne d’attaques DDoS, il a été enregistré et traité plus de 201 millions de requêtes par seconde (Mr/s), tout en se chargeant de l’atténuation des milliers d’attaques supplémentaires qui ont suivi.

Déjouer l’attaque en compagnie d’autres pairs du secteur

Les acteurs malveillants utilisant des méthodes d’attaques susceptibles de pulvériser tous les records ont énormément de mal à tester et à comprendre leur efficacité, du fait de leur absence d’infrastructure capable d’absorber les attaques. C’est pourquoi ils les testent souvent contre des fournisseurs, afin de mieux comprendre les performances futures de leurs attaques.

« Bien que les attaques de grande ampleur (comme celles qui tirent parti de vulnérabilités telles que Rapid Reset) puissent se révéler complexes et difficiles à atténuer, elles nous fournissent une visibilité sans précédent sur les nouvelles techniques employées par les acteurs malveillants, et ce à un stade précoce de leur processus de développement. S’il n’existe pas de « procédure parfaite » en matière de révélation de vulnérabilité« .

La NSA et la CISA pointent les principales erreurs de configuration en matière de cyber sécurité 

L’Agence de Sécurité Nationale (NSA) et l’Agence de Cybersécurité et de Sécurité des Infrastructures (CISA) ont révélé les dix erreurs de configuration les plus courantes en matière de cybersécurité, découvertes par leurs équipes dans les réseaux des grandes organisations.

L’avis détaille également les tactiques, techniques et procédures (TTP) utilisées par les acteurs de la menace pour exploiter avec succès ces mauvaises configurations avec différents objectifs, notamment l’accès, le déplacement latéral et le ciblage d’informations ou de systèmes sensibles.

Les dix configurations de réseau les plus courantes découvertes lors des évaluations des équipes et par les équipes de chasse et de réponse aux incidents de la NSA et de la CISA sont les suivantes :

  • Configuration par défaut de logiciels et d’applications;
  • Séparation inadéquate des privilèges de l’utilisateur et de l’administrateur;
  • Surveillance insuffisante du réseau interne;
  • Absence de segmentation du réseau,
  • Mauvaise gestion des correctifs;
  • Contournement des contrôles d’accès au système;
  • Méthodes d’authentification multifactorielle (MFA) faibles ou mal configurées;
  • Listes de contrôle d’accès (ACL) insuffisantes sur les partages et les services du réseau;
  • Mauvaise hygiène des informations d’identification ;
  • Exécution de code sans restriction.

Temu, Epik, Etc. ces applications qui aspirent vos données personnelles

Vous avez toujours rêvé de vous voir figurer dans un annuaire à l’américaine des années 90, avec votre portrait aux côtés de Backstreet Boys et Spice Girls ? Vous adorez acheter des produits chinois ? Les applications Epik et TEMU cachent des collecteurs de données que vous ne pourrez plus maitriser !

Epik, une application d’intelligence, une « IA » qui vous offre la possibilité de donner à votre photo une touche rétro des années 90. Derrière cette « pseudo » expérience nostalgique, des questions juridiques et éthiques se posent. À l’instar d’applications telles que Faceapp, qui permet de visualiser son visage vieilli, ou des filtres Snapchat de transformation masculine/féminine, l’application EPIK – AI Photo Editor, une filiale de la société sud-coréenne Snow Corporation, propose de créer une soixantaine d’images inspirées des années 1990 à partir de 8 à 12 de vos photos personnelles, incluant des tenues et coiffures rétro.

Les résultats de cette application semblent séduire un grand nombre d’utilisateurs, ce qui lui a valu une place parmi les applications les plus populaires sur l’App Store d’Apple, dans la catégorie Photos et vidéos. Sur le Play Store de Google, elle a déjà été téléchargée plus de 50 millions de fois. Un certain nombre de Youtubeur et « vedettes » ont diffusé des posts et autres vidéos vantant l’outil. A se demander, d’ailleurs, si nous n’avons pas là de la promotion cachée, ou du simple « p*te à clic » mettant en danger les données des viewers ainsi attirés.

Soyons clairs, les préoccupations liées à la sécurité et à la confidentialité des données via Epik doivent se poser. Pour générer ces images, l’application utilise la technologie de reconnaissance faciale, collectant ainsi des données biométriques et d’autres informations sensibles. La politique de confidentialité de l’application fournit très peu d’informations et de garanties concernant la protection des données personnelles. Autant dire que le RGPD, alors qu’ils doivent le suivre dans la mesure ou l’application est utilisée par des Européens, n’est pas vraiment cité dans le mode d’emploi. L’application a été développée en Corée du Sud, les lois encadrant les données biométriques y sont moins contraignantes. Il suffit d’ailleurs de lire ce mode d’emploi pour découvrir que l’application collecte pratiquement toutes les données disponibles, y compris des informations sur les autres photos stockées sur votre téléphone.

Bref, à votre de fournir votre visage au diable, le diable n’aura plus besoin de vous pour vous damner !

Application TEMU : logiciel espion possible

En avril 2023, l’application de commerce électronique d’origine chinoise [siège social aux USA], TEMU [concurrent de Wish, AliExpress et d’Amazon], a fait son entrée au Canada, puis en France et a rapidement gagné en popularité. Une société qui a déversé des millions de dollars en publicités sur le sol Américain [lors du Super bowl, entre autre].

Cependant, selon une enquête menée par la société américaine Grizzly Research, qui analyse les plus grandes sociétés cotées du monde, il pourrait y avoir des raisons de s’inquiéter quant à son utilisation. En seulement quelques semaines, TEMU est devenue l’une des applications les plus téléchargées en France, avec une tendance similaire observée aux États-Unis suite à une publicité diffusée lors du Super Bowl. Contrairement à ses concurrents, chinois ou américains, TEMU a réussi à attirer un public inattendu, en particulier parmi les personnes de plus de 40 ans, dont la part du chiffre d’affaires est 65 % supérieure à la moyenne des autres vendeurs Cependant, Grizzly Research a soulevé des préoccupations sérieuses concernant l’application. Selon leurs analyses, TEMU semble comporter des fonctions cachées qui permettent une exfiltration massive de données personnelles des utilisateurs, sans leur consentement explicite.

L’application a un accès pratiquement illimité à toutes les données stockées sur les smartphones des utilisateurs. Comme j’ai pu l’expliquer sur l’antenne de BFM TV ou dans le journal Le Point, les données peuvent, ensuite, être exploitées à de multiples fins [espionnage, marketing agressif, Etc.]. La réputation de TEMU et son succès commercial ne doivent pas occulter les inquiétudes quant à la sécurité et à la confidentialité des données. Il est crucial que les utilisateurs restent vigilants et conscients des risques potentiels associés à l’utilisation de cette application, en particulier en ce qui concerne la protection de leurs informations personnelles.

Bref, deux cas d’applications qui doivent inquiéter. Les avantages commerciaux, le côté « FUN » et la facilité d’utilisation ne doivent pas primer sur la sécurité en ligne.

Loi chinoise sur la cybersécurité : le ver est dans le Pitaya ?

Depuis 2021, la Chine a mis en place une nouvelle loi obligeant toutes les entreprises technologiques opérant sur son territoire à signaler les vulnérabilités de leurs systèmes aux autorités gouvernementales. Cette initiative, censée renforcer la sécurité nationale, soulève des inquiétudes quant à la manière dont les données sont gérées et utilisées.

Dans un récent rapport publié par l’Atlantic Council, il est révélé que cette loi, en apparence bien intentionnée, présente des implications importantes pour la sécurité en ligne et les relations internationales. La Chine avait précédemment utilisé la CNVD (National Vulnerability Database), une base de données nationale destinée à signaler les vulnérabilités des logiciels, pour protéger le pays contre les cyberattaques. Cependant, la nouvelle loi va plus loin en imposant un délai strict de 48 heures pour signaler toute vulnérabilité découverte.

Conformément à cette loi, les entreprises technologiques doivent signaler les failles à travers une plate-forme en ligne du ministère chinois de l’industrie et de la technologie de l’information. De là, les vulnérabilités sont ajoutées à la Cybersecurity Threat Intelligence Sharing Platform, une base de données qui, selon le rapport de l’Atlantic Council, pourrait être utilisée à des fins potentiellement malveillantes.

L’Atlantic Council met en lumière le fait que les données de cette plate-forme sont également partagées avec d’autres instances gouvernementales en Chine, certaines étant associées à des campagnes d’espionnage et de cyberattaques passées. Cette situation suscite des préoccupations quant à l’utilisation des vulnérabilités signalées, suggérant que certaines d’entre elles pourraient être exploitées pour des activités de piratage.

En plus de signaler les vulnérabilités, la loi exige également que les entreprises enregistrent des informations détaillées sur les produits contenant des vulnérabilités, telles que le nom, le modèle et la version. Les chercheurs de l’Atlantic Council ont constaté que le portail en ligne utilisé pour signaler les vulnérabilités comporte des champs de remplissage obligatoires, obligeant ainsi les entreprises à fournir des détails sur les erreurs du code source, voire à ajouter des vidéos démontrant la nature du bug et son emplacement.

Selon Dakota Cary, chercheuse au Global China Hub de l’Atlantic Council, cette nouvelle loi a suscité des préoccupations dès son annonce. Elle souligne qu’il existe un chevauchement notable entre les individus responsables de ces rapports et ceux qui mènent des opérations de piratage offensives.

Cependant, l’Atlantic Council admet que toutes les entreprises technologiques ne suivront pas nécessairement la loi chinoise de la même manière. Certaines entreprises pourraient ne pas être pleinement conscientes de ce que leurs responsables locaux transmettent aux autorités gouvernementales. L’impact de ce rapport sur les relations internationales entre la Chine et l’Occident reste à déterminer, mais il pourrait potentiellement influencer les décisions politiques futures concernant la technologie chinoise et les cyberattaques.

Cette nouvelle loi chinoise sur la cybersécurité soulève des questions cruciales sur la protection des données, la sécurité en ligne et les relations internationales, et elle continuera à susciter un débat animé dans les années à venir. Dans la foulée, la justice américaine vient de se pencher sur une nouvelle puce produite par la société Huawei. Un processeur de 7 nanomètres.

Une puce intégrée dans le nouveau fleuron de la marque chinoise, le Huawei Mate 60 Pro et Pro +. « Coquine » la société Huawei a lancé son nouveau téléphone au moment de la visite de la secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo, en Chine. (AC)

Fraud Detection Platform : le chasseur de fraude russe

L’écosystème numérique de MTS, l’un des plus important opérateur télécom russe, a annoncé sa transition vers sa propre plateforme de détection de fraude, baptisée « Fraud Detection Platform ».

Le russe MTS, Mobile TeleSystems, l’un des principaux opérateurs de télécommunications du pays a annoncé exploiter son propre outil de veille et de contrôle des fraudes pouvant passer par ses serveurs. Une plateforme de détection des fraudes baptisée Fraud Detection Platform.

Cette solution analyse le comportement des utilisateurs et détecte les anomalies. DataSecurityBreach.fr a repéré cette information via un communiqué de presse diffusé par la société.

« La mise en place de cette plateforme permettra à l’écosystème d’économiser environ 460 millions de roubles par an (4,3 millions d’euros). » Ce système anti-fraude analyse et organise les flux de données provenant de différents équipements et formats, les systématise et identifie des tendances. Fraud Detection Platform traite plus de 5 milliards de transactions par jour, prenant en moyenne moins de 50 millisecondes pour chaque transaction.

En cas de détection d’un comportement suspect de l’utilisateur, le système effectue une analyse et, si nécessaire, de bloquer rapidement les actions frauduleuses.

Les algorithmes de Fraud Detection Platform incluent une détection par apprentissage automatique (ML) basée sur plus de 250 paramètres calculés pour tous les abonnés actifs de MTS.

Cette analyse multifactorielle permet de détecter même les schémas de fraude les plus atypiques. « Auparavant, le système anti-fraude ne prenait en compte que 32 indicateurs pour chaque action sur le réseau, maintenant le nombre de paramètres est illimité », souligne le communiqué.

Fraud Detection Platform conserve les informations sur les opérations pendant une période suffisante pour effectuer une analyse rétrospective, ce suivi aide l’entreprise à développer de nouvelles hypothèses de détection de scénarios de fraude.

Des pirates indiens apprennent l’anglais via des vidéos YouTube

Des pirates indiens apprennent l’anglais américain grâce à des vidéos sur YouTube. Des pirates indiens, agissent la plupart du temps, de leur petite maison, dans la campagne.

En Inde, les activités d’un cartel de fraude spécialisé dans l’utilisation de mots de passe à usage unique ont été révélées. Cette enquête a été consacrée par la chaîne de télévision locale NDTV dans un reportage de 25 minutes intitulé « Inside The OTP Mafia: Nuh To New York » (Nuh étant une ville de l’État indien de l’Haryana, où le groupe transnational était basé).

Les criminels qui dirigent ce cartel ne sont pas des experts en technologie assis derrière de grands écrans d’ordinateurs à la pointe de la mode dans de grandes villes. Ces hommes et ces femmes ont abandonné l’école et travaillent sans quitter leurs cabanes situées dans les champs de Jamtara, Nuh, Mathura, Bharatpur et de nombreux autres villages.

L’activité du cartel a effacé les distances et les frontières au maximum : les habitants de Noida (dans l’État d’Uttar Pradesh, une agglomération de New Delhi) appellent tranquillement les habitants de New York, situés à des milliers de kilomètres d’eux. Les statistiques montrent qu’au cours de la dernière année, au moins 45 000 Américains ont été victimes de ces appels frauduleux.

Les escrocs utilisent des téléphones mobiles basiques, des centaines de cartes SIM et des comptes bancaires de « droppeurs » ruraux qui ne se doutent même pas de leur rôle dans ce schéma d’escroquerie mondiale. Je vous expliquais, il y a quelques jours, comment certains groupes pirates achètent des comptes bancaires existant de chômeurs pour faire transiter de l’argent sale.

« Certains habitants de villages de ce pays apprennent à parler comme des Américains en regardant des milliers de vidéos sur YouTube » a déclaré un haut responsable du FBI.

Les schémas de fraude OTP utilisent des milliers de cartes SIM. En avril 2023, la police de New Delhi a confisqué 22 000 cartes SIM à un seul groupe de pirates. Plusieurs hommes impliqués dans l’escroquerie, qui ont été arrêtés puis libérés sous caution, ont raconté qu’ils dépensaient l’argent volé pour s’amuser et mener une vie plus extravagante.

Cyber police en formation

Pendant ce temps, DataSecuritybreach.fr a repéré une information concernant la cyber police en Inde. Cinquante-sept nouvelles unités de cyberpolice seront créées pour lutter contre les fraudeurs. Dans l’État indien d’Uttar Pradesh (le plus grand État du pays avec une population de 200 millions d’habitants), cinquante-sept nouvelles divisions de la cyberpolice seront mises en place au cours des deux prochains mois. Le renforcement des forces de l’ordre dans cette région vise à réduire l’activité des cybercriminels, dont cette zone géographique occupe régulièrement l’une des premières places non seulement en Inde, mais dans le monde entier.

Le chef du gouvernement de l’État a proposé de réformer les unités de cyberpolice de manière que des policiers spécialisés dans ce type de crime soient présents dans chaque zone des 75 districts de la région. De plus, les bases de la sécurité informatiques seront enseignées dans les écoles locales, ce qui devrait sensibiliser les habitants d’Uttar Pradesh aux menaces cyber auxquelles ils peuvent être confrontés dans leur vie quotidienne.

Au Népal, à quelques encablures de l’Inde, pour lutter contre la cybercriminalité, un cyber bureau est en cours de création. L’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), en coordination avec la police népalaise, a posé la première pierre du Cyber bureau du pays. Selon le Kathmandu Post, le coût total de sa construction s’élève à huit millions de dollars. Ce montant comprend également le coût de l’équipement pour les enquêtes sur la cybercriminalité et le laboratoire d’expertise judiciaire numérique.

De plus, des formations sont prévues pour les membres de la police népalaise afin de les aider à lutter contre les crimes dans le domaine numérique. L’ensemble du projet devrait être terminé d’ici 2026. Le bâtiment du cyber bureau lui-même sera achevé plus rapidement, d’ici février 2025. Il convient de noter que l’aide du gouvernement coréen au Népal par le biais de la KOICA a régulièrement augmenté ces dernières années, car ce pays est considéré comme l’un des partenaires étrangers prioritaires de Séoul.

Piratage et fuite de données pour Sourcegraph

Un incident de sécurité majeur a secoué récemment Sourcegraph, la plateforme de développement utilisée par d’importantes entreprises telles qu’Uber, Reddit, Dropbox, et bien d’autres. Un hacker inconnu a réussi à obtenir un accès administratif à Sourcegraph AI, provoquant un véritable remue-ménage.

Diego Comas, le responsable de la sécurité de Sourcegraph, a révélé que le pirate informatique avait exploité un incident malheureux survenu le 14 juillet de cette année, même si l’attaque elle-même a été exécutée plus tard, le 28 août. La faille découle de la diffusion accidentelle d’un jeton d’accès administrateur dans une pull request. En utilisant ce jeton, le hacker a pu élever son propre compte au rang d’administrateur, ouvrant ainsi les portes du système Sourcegraph.

L’attaquant, ou un collaborateur potentiel, a ensuite développé une application proxy ingénieuse, permettant aux utilisateurs d’accéder directement à l’API Sourcegraph et d’utiliser le puissant modèle de langage Large Language Model (LLM). L’idée était de pousser les utilisateurs à créer des comptes gratuits sur Sourcegraph.com, de générer des jetons d’accès, puis de solliciter l’attaquant pour augmenter leurs privilèges.

L’incident a été repéré rapidement, dès le jour de l’attaque, grâce à une augmentation soudaine de l’utilisation de l’API. L’attrait d’un accès gratuit à l’API Sourcegraph a attiré de nombreuses personnes, conduisant à une croissance exponentielle des utilisateurs de l’application proxy.

Diego Comas explique : « L’application et les instructions d’utilisation se sont rapidement répandues sur Internet, collectant environ 2 millions de vues. Au fur et à mesure que de plus en plus d’utilisateurs découvraient l’application proxy, ils créaient des comptes gratuits sur Sourcegraph.com, ajoutaient leurs jetons d’accès et accédaient illégalement à l’API Sourcegraph. »

Il a également été révélé que, pendant l’attaque, le pirate informatique a eu accès à certaines informations client de Sourcegraph, telles que leurs clés de licence, noms et adresses e-mail (pour les utilisateurs de la version gratuite, uniquement les adresses e-mail).

Cependant, il est crucial de noter que cette attaque n’a pas exposé de données sensibles des clients, comme des informations personnelles, des mots de passe ou des noms d’utilisateur. Sourcegraph a affirmé que ces données étaient « isolées » dans des environnements sécurisés.

Dès la découverte de l’attaque, l’équipe de Sourcegraph a pris des mesures immédiates pour contenir la menace. Ils ont désactivé le compte de l’attaquant, temporairement restreint l’utilisation de l’API pour les utilisateurs de la version gratuite, et modifié les clés de licence potentiellement compromises lors de l’incident.

Le ransomware Cuba déploie un nouveau logiciel malveillant

Découvertes concernant le groupe de ransomware connu sous le nom de Cuba : le groupe a récemment déployé des logiciels malveillants qui ont échappé à la détection avancée, et ciblé des organisations partout dans le monde, compromettant ainsi des entreprises œuvrant dans divers secteurs d’activité.

En décembre 2022, des spécialistes  de la cybersécurité détectaient un incident suspect sur le serveur d’un de ses clients, avec la découverte de trois fichiers douteux. Ces fichiers ont déclenché une séquence de tâches qui ont conduit au chargement de la bibliothèque komar65, aussi appelée BUGHATCH.

BUGHATCH est une porte dérobée sophistiquée qui se déploie dans la mémoire du processus. Le programme exécute un bloc de shellcode intégré dans l’espace mémoire qui lui est alloué à l’aide de l’API Windows, qui comprend diverses fonctions. Il se connecte ensuite à un serveur de commande et de contrôle (C2) en attente d’autres instructions. Il peut recevoir des commandes pour télécharger des logiciels tels que Cobalt Strike Beacon et Metasploit. L’utilisation de Veeamp dans l’attaque suggère fortement l’implication de Cuba dans le déploiement de cette attaque.

Un moustique dans le serveur

Le fichier PDB fait notamment référence au dossier « komar », un mot russe signifiant « moustique », ce qui indique la présence potentielle de membres russophones au sein du groupe. En menant une analyse plus poussée, des experts ont découvert d’autres modules distribués par Cuba, qui améliorent les fonctionnalités du logiciel malveillant. L’un de ces modules est chargé de collecter des informations sur le système, qui sont ensuite envoyées à un serveur via des requêtes HTTP POST.

Poursuivant son enquête, les chercheurs ont identifié de nouveaux échantillons de logiciels malveillants attribués au groupe Cuba sur VirusTotal. Certains de ces échantillons étaient passés entre les mailles de la détection avancée fournie par d’autres fournisseurs de sécurité. Ces échantillons représentent de nouvelles itérations du logiciel malveillant BURNTCIGAR, exploitant des données cryptées pour échapper à la détection antivirus.

« Les gangs de ransomware comme Cuba évoluent rapidement, tout en affinant leurs tactiques, il est donc essentiel de rester à l’avant-garde pour contrer efficacement les attaques potentielles. Face à l’évolution constante du paysage des cybermenaces, la connaissance est l’ultime défense contre les groupes cybercriminels émergents« , a déclaré Kaspersky.

Cuba est une souche de ransomware à fichier unique, difficile à détecter, car elle fonctionne sans bibliothèques additionnelles. Ce groupe russophone est connu pour sa victimologie étendue, et cible des secteurs tels que la vente au détail, la finance, la logistique, les agences gouvernementales et la fabrication en Amérique du Nord, en Europe, en Océanie et en Asie. Les agents malveillants œuvrant au sein de Cuba utilisent un mélange d’outils publics et propriétaires, mettent régulièrement à jour leur boîte à outils et utilisent des tactiques telles que BYOVD (Bring Your Own Vulnerable Driver).

L’une des caractéristiques de leur opération consiste à modifier les dates et les heures des fichiers compilés afin d’induire les enquêteurs en erreur. Par exemple, certains échantillons trouvés en 2020 avaient une date de compilation du 4 juin 2020, alors que les horodatages de versions plus récentes étaient affichés comme étant datées du 19 juin 1992. Leur approche unique consiste non seulement à crypter les données, mais aussi à adapter les attaques pour extraire des informations sensibles, telles que des documents financiers, des relevés bancaires, des comptes d’entreprise et du code source. Les entreprises de développement de logiciels sont particulièrement exposées. Bien que Cuba soit sous les feux des projecteurs depuis un certain temps maintenant, ce groupe reste dynamique et affine constamment ses techniques.

L’augmentation de la fraude bancaire électronique au Nigeria : Plus de 11 millions d’euros volés en 2023

Le Nigeria est aux prises avec une épidémie persistante de fraude bancaire électronique qui sévit dans le pays depuis plusieurs années. Selon un récent rapport, les banques nigérianes ont été victimes de vols totalisant environ 11 millions d’euros au cours des huit premiers mois de 2023.

Ce fléau de la fraude électronique a été alimenté par des activités frauduleuses liées aux applications mobiles et aux sites web de sociétés de paris sportifs. Il est intéressant de noter que plus de la moitié de ces pertes massives ont été causées par ce type de fraudes, indiquent les représentants du Système nigérian de compensation interbancaire (NIBBS). Une autre méthode employée par les escrocs consiste à utiliser des terminaux de point de vente (POS) pour mener à bien leurs actes criminels.

Les autorités nigérianes ont pris des mesures strictes en faveur des paiements électroniques sans espèces, ce qui aurait pu influencer directement la recrudescence de ces fraudes. Les experts qualifient ces deux méthodes de « trous noirs » en raison de la difficulté à récupérer les fonds détournés des banques.

Bien que le montant total de l’argent perdu par le système bancaire continue d’augmenter depuis cinq ans, le nombre d’opérations frauduleuses diminue trimestre après trimestre. Cela suggère que les cybercriminels nigérians ont opté pour des fraudes plus importantes et plus lucratives, augmentant ainsi considérablement leurs revenus. (Legit)

Prince au persia hacker

L’auteur des chevaux de Troie Android CypherRAT et CraxsRAT s’est révélé être un pirate syrien nommé EVLF.

Selon un rapport publié récemment par Cyfirma, CypherRAT et CraxsRAT sont des chevaux de Troie conçus pour attaquer les utilisateurs Android, permettant à l’opérateur d’accéder à distance à l’appareil mobile de la victime. Des logiciels malveillants permettant à l’attaquant de contrôler la caméra du smartphone, de suivre la localisation de l’utilisateur et d’écouter à l’aide du microphone.

L’auteur de CypherRAT et CraxsRAT propose ces malwares à d’autres cybercriminels selon le modèle « malware-as-a-service » (MaaS). Environ une centaine de malfaiteurs ont acquis une licence à vie pour utiliser ces chevaux de Troie au cours des trois dernières années.

Le pirate syrien EVLF, suspecté d’être le créateur de ces chevaux de Troie, gère une boutique en ligne où les deux malwares sont disponibles depuis septembre 2022.

CraxsRAT, par exemple, est conçu pour que l’opérateur puisse contrôler l’appareil mobile infecté depuis un ordinateur Windows. De plus, l’auteur continue d’améliorer le cheval de Troie en fonction des demandes des clients. Des options permettent de personnaliser et d’obscurcir [cacher] la charge utile, à choisir l’icône, le nom de l’application et les fonctionnalités. Il est même possible de définir des autorisations individuelles que le malware demandera au système d’exploitation. (Cyfirma)

Grande braderie chez les pirates d’accés aux entreprises

Ventes massives d’accès à des entreprises par des pirates informatiques proposant leurs infiltrations entre 100 et 150 000 euros.

Sur un forum Russe particulièrement connu dans la communauté des malveillants numériques, les ventes d’accès à des entreprises Américaines, Britanniques, Australiennes, Etc. se sont accélérés ces derniéres semaines. En cause ? Le besoin de liquidité par les pirates, la hausse des failles et des fuites orchestrées grâce au social engineering, le phishing en tête.

Sur une centaine de « messages » publicitaires mis en ligne dans ce forum, ces commerçants pas comme les autres proposent l’accès à une centaine d’entreprises d’une vingtaine de secteurs différents. Parmi ces secteurs, on retrouve la défense, les télécommunications, la santé, les médias et les services financiers, allant de la banque, en passant par des cabinets de comptables ou d’assurances.

Le blog ZATAZ, une référence en la matière d’actualité liée à la lutte contre cyber criminalité, expliquait, il y a peu, comment un pirate informatique commercialisait, pour 130 000€ l’accès à une entreprise japonaise spécialisée dans le high tech santé.

Un pirate commercialise l’accès à un groupe d’agences immobilières américaines. Une vente aux enchères.

Accéder à une radio pour diffuser des informations malveillantes

À titre d’exemple, acheter l’accès à un média peut permettre à un malveillant politique, mais il peut aussi s’agir de blackmarket comme j’ai pu vous le montre ici, de diffuser n’importe quel message de son choix, à l’antenne.

L’accès proposé dans ce forum pirate russophone parle « d’un accès privilégié à une station de radio américaine« . Si le pirate peut accéder à la programmation, aux fichiers MP3 des publicités, des jingles, des musiques, il pourrait y rajouter n’importe quel message de son choix.

Certaines ventes aux enchères, comme ici un accès « militaire », débutent à 800 $

Le prix varient de 100 à 150 000 euros, moins d’un tiers des offres sont proposées moins de 1 000 euros. L’accès le plus coûteux (soit 120 000 dollars) est lié à un réseau d’une grande maison de vente aux enchères mondialement connue. Selon le vendeur, l’acheteur de ce lot obtiendra un accès privilégié en tant qu’administrateur aux enchères d’articles de collection, notamment des violons Stradivarius et des voitures de collection.

Toujours dans les ventes « étonnantes », un important « shop » européen avec plus de 20 000 cartes de crédit piratées en stock a été mis en vente, avec un prix de départ de 60 000 dollars ou encore 6 000 numéros de cartes de crédit de canadiens, avec une validation de 50 %, sont proposés à la vente pour 10 000 dollars américains.

Petites entreprises, grandes menaces : restez informés, restez protégés

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