Un Mac reconditionné est-il plus vulnérable qu’un Mac neuf ?

Pour les entreprises comme pour les particuliers, la question de la sécurité d’un Mac reconditionné est légitime : équiper ses équipes avec du matériel de seconde main, surtout quand des données sensibles sont en jeu, expose-t-il l’entreprise à des risques supplémentaires ? Cet article analyse concrètement les faits, en distinguant les idées reçues des menaces réelles, pour vous permettre de prendre une décision éclairée et pragmatique. Vous découvrirez pourquoi la véritable clé de la sécurité ne réside pas dans l’âge de l’appareil, mais bien dans la rigueur du processus de reconditionnement et la fiabilité du fournisseur choisi.

Mac reconditionné : le mythe de la vulnérabilité accrue

Un Mac qui a déjà servi. Est-il plus fragile ? Plus risqué ? La question se pose, surtout quand on gère des données sensibles. En tant que responsable RH, l’idée d’introduire une faille dans le parc informatique via un matériel d’occasion est une angoisse légitime. Mais la vraie question n’est pas l’âge ou l’usage précédent de la machine. Tout repose sur la qualité du processus de reconditionnement et sur l’architecture même de macOS.

La sécurité intrinsèque d’un Mac ne s’évapore pas avec son premier utilisateur. L’architecture macOS est conçue pour être robuste, que l’appareil soit neuf ou non. Les menaces existent, bien sûr, mais elles ne font pas de distinction entre un Mac sorti d’usine et un autre qui a été scrupuleusement remis à neuf.
Démêlons ensemble le vrai du faux. Nous allons analyser froidement, sous un angle purement technique, si un Mac reconditionné présente une exposition plus élevée aux menaces numériques. Loin des idées reçues, juste des faits concrets pour prendre une décision éclairée.

La sécurité de macOS : une forteresse logicielle, peu importe le contenant

Dans mon métier, on jongle avec les budgets et les besoins matériels. La question du reconditionné se pose donc souvent. Et avec elle, une interrogation légitime : un Mac qui a déjà servi est-il aussi sûr qu’un neuf ? La réponse, pour moi, réside moins dans l’historique de la machine que dans la conception même de son système d’exploitation.

Le point de départ : un système d’exploitation verrouillé par défaut

Qu’il sorte de l’usine ou d’un atelier, un Mac fonctionne avec macOS. C’est là que tout se joue. Apple a bâti son système sur une approche de sécurité multicouche, un point non négociable de leur architecture.
Concrètement, des mécanismes comme Gatekeeper vérifient la provenance des logiciels, tandis que le sandboxing isole les applications pour qu’elles n’interfèrent pas entre elles. Ajoutez la protection de l’intégrité du système (SIP), et vous obtenez une véritable forteresse logicielle, inhérente au système et qui ne s’use pas avec le temps.

La réinitialisation : la clé qui remet les compteurs de sécurité à zéro

C’est le point fondamental. Un reconditionnement professionnel n’est pas un simple nettoyage. C’est une réinstallation complète et propre de macOS. Ce processus efface toutes les données et réinitialise l’intégralité des configurations. Le Mac redémarre comme au premier jour.
Il n’a aucune « mémoire » de son passé. Sur les modèles récents, des puces dédiées comme la Secure Enclave protègent les données sensibles. La réinitialisation efface les clés de l’ancien propriétaire, rendant ses données inaccessibles et restaurant la sécurité matérielle à son état d’origine.
Le passé de la machine est numériquement effacé. Pour le système, il n’y a pas de « précédent propriétaire ». La sécurité repart d’une page blanche, identique à celle d’un appareil neuf.

Les vraies menaces : où se cache le risque réel pour un Mac ?

La vraie question n’est pas si le Mac a eu une vie avant, mais où se situe le danger. Le statut « reconditionné » est souvent un leurre. Le débat porte sur les menaces qui pèsent sur n’importe quel appareil, neuf ou non.

Les attaques logicielles : un danger universel

Soyons clairs. Les menaces les plus communes n’ont que faire de l’origine de votre machine. Phishing, malwares, ransomwares… Ils ne font aucune distinction entre un Mac neuf et un reconditionné. C’est aussi simple que ça.
Le principal vecteur d’attaque, c’est l’humain. Un clic trop rapide, un mot de passe trop simple. La meilleure défense reste notre vigilance, couplée aux mises à jour régulières de macOS. Un Mac reconditionné à jour est donc aussi protégé qu’un neuf sur ce front.
Les portes d’entrée courantes pour les attaquants sont :

  • Phishing (hameçonnage) : des tentatives de vol d’identifiants via de faux e-mails ou sites web.
  • Malwares (logiciels malveillants) : des programmes installés à votre insu pour nuire ou voler des informations.
  • Mots de passe faibles ou réutilisés : la porte d’entrée la plus simple pour un attaquant.
  • Logiciels non mis à jour : laisser des failles de sécurité connues ouvertes aux exploits.

Les menaces persistantes : le risque matériel et firmware

Ici, on touche au cœur de la méfiance, au point le plus technique. L’ANSSI est claire à ce sujet. Une menace persistante est un code malveillant qui survit à une réinstallation complète du système. Il s’accroche à la machine.
Il y a deux niveaux d’attaques avancées. D’abord, le piégeage matériel : l’ajout d’un composant physique. C’est rare, complexe et coûteux, un scénario d’espionnage ciblé. Ensuite, la corruption du firmware (UEFI), comme avec le rootkit LoJax. Une attaque sophistiquée qui modifie le logiciel de démarrage, quasi indétectable pour un non-spécialiste.
Oui, ces menaces existent en théorie. Mais dans la pratique, elles sont extrêmement improbables pour un Mac acheté auprès d’un reconditionneur sérieux. Le risque n’est jamais nul, mais pour une entreprise classique, il est infinitésimal.

Reconditionné vs occasion : le vrai critère de sécurité n’est pas l’âge, mais le processus

Confondre « reconditionné » et « occasion » est une erreur fondamentale en matière de sécurité. La vraie question n’est pas l’âge du Mac, mais comment il a été préparé pour sa seconde vie. C’est le processus qui fait la différence.
Un appareil d’occasion acheté à un particulier, c’est la loterie. Aucune garantie. Le système peut contenir des configurations hasardeuses, voire pire. Le risque est bien réel.

La différence fondamentale qui change tout

Le terme « reconditionné » implique un processus industriel, normé et certifié. Un Mac professionnellement reconditionné subit des tests rigoureux. L’effacement des données est une purge certifiée, rendant les anciennes informations irrécupérables.
Ensuite, macOS est réinstallé proprement. L’appareil reçu est vierge. Cette chaîne de contrôle — effacement, tests, réinstallation — constitue le véritable rempart. Ce n’est pas une promesse, c’est une procédure vérifiable.

Mac reconditionné vs. Mac d’occasion : ce qui change pour votre sécurité
Critère Mac Reconditionné (Professionnel) Mac d’Occasion (Particulier)
Effacement des données Certifié et systématique. L’appareil est vierge. Aucune garantie. Dépend du vendeur. Risque élevé.
Réinstallation du système (macOS) Propre et complète. Le système est comme neuf. Non garanti. Peut contenir des logiciels ou configurations de l’ancien utilisateur.
Vérification matérielle Tests sur de multiples points (ports, batterie, etc.). Prévention des pannes. Aucune. Vendu « en l’état ».
Garantie Obligatoire (12 mois minimum légal). Sécurité en cas de panne. Aucune. Risque total pour l’acheteur.

Alors, verdict ? Votre Mac reconditionné est-il sûr ?

Allons droit au but. Oui, un Mac reconditionné par un professionnel est aussi sûr qu’un Mac neuf face aux menaces logicielles classiques. Le passé de la machine importe peu ; c’est la procédure de remise à zéro qui compte.
La vraie différence ne se situe pas entre neuf et reconditionné. Elle se joue sur la rigueur du reconditionneur. C’est là que votre attention doit se porter. Un effacement de données normé et une réinstallation propre du système suffisent à écarter la quasi-totalité des risques.
Bien sûr, on peut imaginer des scénarios extrêmes, comme des menaces matérielles ou des attaques sur le firmware. Mais restons pragmatiques : pour la majorité des entreprises, ces risques sont infimes, presque théoriques. En réalité, la sécurité d’un Mac, qu’il soit neuf ou reconditionné, repose sur deux piliers : des mises à jour système régulières et la vigilance de l’utilisateur. C’est le b.a.-ba.
Choisir un Mac reconditionné n’est donc pas un compromis sur la sécurité. C’est une décision économique et écologique intelligente, parfaitement alignée avec une gestion RH stratégique et responsable, à condition de la prendre de manière éclairée.
Alors, verdict ? Votre Mac reconditionné est-il sûr ? Oui, un Mac reconditionné par un professionnel est aussi sûr qu’un Mac neuf face aux menaces courantes. Le facteur décisif n’est pas son passé, mais la rigueur du reconditionneur. Les risques matériels, bien que réels, restent rares. La sécurité repose avant tout sur des mises à jour régulières et votre vigilance.

FAQ

Est-ce qu’un antivirus est réellement nécessaire sur un Mac, qu’il soit neuf ou reconditionné ?

D’un point de vue technique, macOS est conçu avec une architecture de sécurité robuste (sandboxing, Gatekeeper) qui limite nativement l’exposition aux menaces traditionnelles. C’est pourquoi, historiquement, les Mac sont réputés moins ciblés. Cette protection est inhérente au système et reste identique sur un appareil neuf ou reconditionné, à condition que ce dernier ait été correctement réinitialisé.
Cependant, aucune protection n’est absolue. La principale menace reste l’utilisateur lui-même, via le phishing ou le téléchargement de logiciels non vérifiés. La meilleure approche consiste donc à maintenir son système à jour, à adopter des pratiques de navigation prudentes et à n’installer que des applications provenant de sources fiables. Un antivirus n’est pas indispensable, mais une vigilance constante, oui.

Peut-on vraiment faire confiance à un Mac reconditionné, notamment s’il est certifié ?

La confiance dans un produit reconditionné ne dépend pas de son statut d’occasion, mais de la rigueur du processus de reconditionnement. Un appareil simplement « d’occasion » vendu par un particulier n’offre aucune garantie. En revanche, un Mac reconditionné par un professionnel certifié a subi une série de tests, un effacement sécurisé des données et une réinstallation complète du système d’exploitation.
Cette démarche professionnelle garantit que l’appareil est remis dans un état fonctionnel et sécuritaire quasi neuf. La présence d’une garantie légale (12 mois minimum en France) est un indicateur concret de la fiabilité du reconditionneur et de la confiance que vous pouvez accorder au produit. Le critère clé est donc le sérieux du vendeur, plus que le passé de la machine.

Quelle est la durée de vie attendue pour un MacBook Air reconditionné ?

La durée de vie d’un MacBook Air reconditionné dépend moins de son reconditionnement que de son modèle d’origine et de l’usage qui en est fait. Les MacBook sont conçus pour durer. Un modèle reconditionné par un professionnel a été testé, et ses composants potentiellement usés (comme la batterie) ont souvent été remplacés. Il est donc tout à fait réaliste d’attendre plusieurs années d’utilisation fiable.
En choisissant un modèle récent (par exemple, avec une puce Apple Silicon M1 ou M2), vous vous assurez une compatibilité avec les futures mises à jour de macOS pendant de nombreuses années, ce qui est essentiel pour la sécurité et l’accès aux nouvelles fonctionnalités. La durée de vie est donc comparable à celle d’un appareil neuf, l’investissement initial en moins.

D’où proviennent les MacBook qui sont ensuite reconditionnés ?

Les MacBook reconditionnés proviennent de diverses sources, principalement professionnelles. Il s’agit souvent de flottes d’ordinateurs d’entreprises qui renouvellent leur parc informatique, de modèles d’exposition ou de retours clients auprès de grands distributeurs. Ils peuvent aussi provenir de programmes de reprise proposés par les fabricants eux-mêmes.
Ces appareils sont ensuite collectés par des entreprises spécialisées dans le reconditionnement. Celles-ci les soumettent à un processus industriel de diagnostic, de réparation, de nettoyage, d’effacement des données et de réinstallation logicielle avant de les remettre sur le marché avec une garantie.

Comment puis-je m’assurer de bien sécuriser mon Mac ?

La sécurité d’un Mac, neuf ou reconditionné, repose sur des pratiques simples et rigoureuses. La première étape est de toujours installer les mises à jour de macOS dès qu’elles sont disponibles ; elles contiennent des correctifs essentiels pour les failles de sécurité. Activez également le pare-feu intégré dans les réglages système (section « Réseau »).
Ensuite, soyez vigilant : ne téléchargez des applications que depuis l’App Store ou les sites officiels des développeurs. Méfiez-vous des emails et des messages inattendus vous demandant de cliquer sur un lien ou de fournir des informations personnelles (phishing). Enfin, utilisez des mots de passe complexes et uniques pour chaque service, et activez l’authentification à deux facteurs sur votre compte Apple.

Quel est le principal inconvénient lors de l’achat d’un produit reconditionné ?

Le principal inconvénient, si l’on peut en parler ainsi, réside dans l’aspect esthétique et la variabilité de l’offre. Contrairement à un produit neuf, un appareil reconditionné peut présenter de légères imperfections cosmétiques (micro-rayures), classées par grade (par exemple, « Parfait état », « Très bon état »). Il faut donc accepter que l’appareil ne soit pas toujours visuellement impeccable.
Un autre point est la disponibilité : les configurations spécifiques peuvent être plus difficiles à trouver que dans le neuf. Cependant, ces inconvénients sont souvent largement compensés par un prix significativement plus bas et un impact environnemental réduit, sans compromis sur la performance ou la sécurité si l’achat est fait auprès d’un reconditionneur fiable.

La sécurité documentaire au cœur de la transformation numérique

La numérisation des processus ne suffit plus : la sécurité devient la condition de survie des organisations face aux risques de fuite et de falsification de données.

La gestion électronique des documents (GED) est désormais un pilier de la transformation numérique. En centralisant, indexant et sécurisant les fichiers sensibles, elle réduit les risques d’erreur humaine et renforce la conformité réglementaire. Mais cette modernisation crée aussi de nouvelles vulnérabilités comme vous l’explique trés souvent Data Security Breach. Cyberattaques, hameçonnage ciblé, détournement d’accès : les menaces évoluent aussi vite que les technologies. Les entreprises doivent donc combiner solutions de GED performantes et stratégie de cybersécurité rigoureuse. Toshiba Tec propose une approche intégrée alliant numérisation, sécurité et respect du RGPD pour garantir l’intégrité des données.

Dématérialisation et cybersécurité, un duo indissociable

La dématérialisation accélère les flux d’information mais multiplie aussi les points d’entrée potentiels pour les cybercriminels. Chaque document numérique, chaque plateforme collaborative, devient une cible. En France, selon l’ANSSI, 44 % des incidents signalés en 2024 concernaient des compromissions d’accès aux données internes. Dans ce contexte, la gestion électronique des documents ne se limite plus à l’archivage. Elle s’impose comme un dispositif stratégique pour assurer la traçabilité, la confidentialité et la disponibilité des informations.

Une GED bien configurée offre une visibilité complète sur le cycle de vie documentaire : création, modification, partage, destruction. Chaque action est enregistrée, chaque utilisateur authentifié. C’est cette granularité du contrôle qui permet de limiter les risques de fuite.

Le renseignement économique face aux menaces internes

Les fuites d’informations sensibles proviennent souvent de l’intérieur. Un employé ou un prestataire négligeant, un poste de travail compromis : autant de vecteurs d’exfiltration de données. Dans le secteur industriel ou public, ces incidents relèvent parfois du renseignement économique.

Les systèmes de GED modernes intègrent désormais des outils d’analyse comportementale. Grâce à l’intelligence artificielle, ils détectent les anomalies d’usage : téléchargement massif, accès inhabituel à un répertoire, modification suspecte de métadonnées. Ces alertes précoces permettent d’intervenir avant la compromission complète du réseau documentaire.

L’intégration de la sécurité à la source, chiffrement, contrôle d’accès, journalisation, renforce la résilience organisationnelle. Toshiba Tec a fait de cette approche une priorité, en développant des solutions capables de sécuriser les échanges documentaires tout en respectant les exigences réglementaires du RGPD.

Vers une gouvernance documentaire souveraine

L’avenir de la dématérialisation passe par une souveraineté numérique accrue. Héberger et traiter les documents dans des infrastructures conformes aux standards européens devient un enjeu stratégique. Les plateformes de GED certifiées, hébergées en France ou dans l’Union européenne, garantissent une meilleure maîtrise des données sensibles.

Les acteurs publics et les entreprises privées convergent vers cette exigence : contrôle total des flux, audit complet et interopérabilité entre services. Le défi n’est plus technique mais organisationnel : créer une culture documentaire où la sécurité est une responsabilité partagée.

Toshiba Tec, à travers son expertise en solutions documentaires et en technologies d’impression sécurisées, accompagne cette transition vers une gouvernance numérique intégrée, alliant performance, conformité et souveraineté.

– Sources
ANSSI, Panorama de la cybermenace 2024 : https://www.ssi.gouv.fr/publication/panorama-de-la-cybermenace-2024/
CNIL, Sécuriser les données et les documents, 2024 : https://www.cnil.fr/fr/securiser-les-donnees

Les prestations informatiques B2B, moteur stratégique de la compétitivité numérique

Face à la complexité croissante des systèmes d’information, les entreprises B2B externalisent de plus en plus leurs besoins technologiques à des prestataires spécialisés pour gagner en agilité et en sécurité.

Les prestations informatiques B2B regroupent l’ensemble des services destinés à accompagner les entreprises dans la gestion, la transformation et la sécurisation de leurs systèmes numériques. De la conception d’applications métier à la cybersécurité, ces prestations répondent à des enjeux de performance et de résilience. Dans un contexte d’évolution rapide des technologies, Data Security Breach le voit, les sociétés recherchent aujourd’hui des partenaires capables de conjuguer expertise technique, accompagnement stratégique et innovation durable. Collaborer avec un prestataire ESN, par exemple, d’allier proximité géographique pour les entreprises et compétences pointues dans le développement web et mobile. L’objectif : renforcer l’efficacité opérationnelle et la sécurité des infrastructures.

L’externalisation comme levier d’agilité et de sécurité

Externaliser ses fonctions informatiques à un prestataire B2B permet de concentrer les ressources internes sur le cœur de métier tout en bénéficiant d’une expertise technique constamment mise à jour.

L’infogérance, par exemple, offre un suivi continu de l’infrastructure et une réactivité face aux incidents. Un prestataire ESN à Nantes peut accompagner les entreprises locales et nationales dans le déploiement de solutions web et mobiles sécurisées sur toute la côte Ouest hexagonale. Cette proximité géographique favorise la collaboration et le pilotage agile des projets.

Dans un environnement soumis à des menaces numériques en constante évolution, disposer d’un partenaire capable de garantir la sécurité des données devient un avantage concurrentiel majeur. Les prestataires B2B intègrent désormais la cybersécurité à chaque étape du développement : audit, chiffrement, tests de pénétration et conformité au RGPD. La sécurité n’est plus une option, elle structure désormais la conception même des architectures numériques.

Des services informatiques au service de la transformation numérique

La transformation numérique ne se limite plus à la simple dématérialisation des processus. Elle implique une refonte complète de la manière dont les entreprises collectent, traitent et exploitent leurs données.

Les prestations informatiques B2B couvrent aujourd’hui un champ vaste : développement applicatif, intégration de logiciels de gestion, maintenance de serveurs, infogérance, cybersécurité, espace nuagique (cloud) ou encore l’intelligence artificielle. Selon une étude de Syntec Numérique (2024), le secteur des services informatiques représente plus de 65 milliards d’euros en France, porté par la demande croissante des PME et des ETI.

Les prestataires technologiques deviennent alors de véritables partenaires d’innovation. Leur rôle dépasse la simple exécution technique : ils contribuent directement à la stratégie de croissance de leurs clients.

L’importance d’une approche stratégique et durable

Les prestations informatiques ne se résument plus à une série de projets ponctuels. Elles s’inscrivent dans une logique de partenariat durable. Les entreprises recherchent des acteurs capables de comprendre leurs enjeux métiers, d’anticiper les évolutions technologiques et de proposer des solutions adaptées à long terme.

L’émergence du cloud souverain, la montée de l’IA générative et les exigences réglementaires européennes (comme NIS2) redéfinissent les priorités. Les prestataires doivent concilier performance, conformité et sobriété numérique. À ce titre, des acteurs comme A5sys se distinguent par leur approche éthique et collaborative, plaçant l’humain et la valeur ajoutée au centre de la technologie.

Pour approfondir la dimension cybersécurité de ces services, un article connexe disponible sur ZATAZ analyse les menaces émergentes visant les infrastructures B2B et les solutions de protection à adopter.

Syntec Numérique, Baromètre des services IT en France, 2024 : https://syntec-numerique.fr/publications/barometre-services-it-2024
ANSSI, Guide de la cybersécurité des entreprises, 2024 : https://www.ssi.gouv.fr/entreprise/bonnes-pratiques-cybersecurite/
ZATAZ, Cybersécurité et services informatiques B2B, 2024 : https://www.zataz.com

Vers un barème mondial pour les vulnérabilités de l’IA

L’OWASP lance l’AI Vulnerability Scoring System (AIVSS), un cadre inédit pour mesurer les risques des systèmes d’intelligence artificielle autonomes, au-delà des limites du modèle CVSS.

Le Common Vulnerability Scoring System (CVSS) reste la norme en cybersécurité, mais il atteint ses limites face aux IA modernes, non déterministes et autonomes. Pour combler ce vide, un groupe d’experts piloté par Ken Huang, en partenariat avec l’OWASP, a créé l’AI Vulnerability Scoring System (AIVSS). Ce nouveau modèle évalue la gravité des failles dans les systèmes d’IA, intégrant des critères comme l’autonomie, la capacité d’adaptation ou l’usage d’outils. Objectif : fournir une mesure fiable des menaces spécifiques à l’IA agentique, dont la nature évolutive échappe aux approches de sécurité classiques.

Une évaluation repensée pour l’intelligence artificielle

Le système AIVSS reprend la structure du CVSS tout en y ajoutant des indicateurs adaptés aux IA. Chaque vulnérabilité est d’abord notée selon le barème classique, puis ajustée à l’aide de paramètres liés au comportement de l’agent. Cette « surcouche » mesure l’autonomie, le non-déterminisme et la capacité d’interaction avec des outils externes. Le score final est obtenu en divisant le total par deux, puis en appliquant un coefficient environnemental.

Ken Huang, chercheur et expert en sécurité de l’IA, précise que ce modèle vise à traduire la réalité d’une IA « qui agit de manière dynamique, interagit et apprend ». Le projet, mené au sein de l’OWASP, réunit également Michael Bargury (Zenity), Vineeth Sai Narajala (AWS) et Bhavya Gupta (Stanford). Ensemble, ils cherchent à bâtir un référentiel mondial d’évaluation des vulnérabilités spécifiques à l’IA.

Le portail aivss.owasp.org met déjà à disposition un outil de calcul des scores et une documentation détaillée pour aider les chercheurs et entreprises à évaluer leurs risques d’exposition.

Les risques uniques de l’IA agentique

Les systèmes d’intelligence artificielle autonomes posent un problème inédit : leur autonomie partielle multiplie les points d’attaque possibles. « L’autonomie n’est pas une vulnérabilité, mais elle accroît les risques », explique Huang. Contrairement aux logiciels déterministes, une IA peut modifier son comportement ou son identité à la volée. Cette fluidité complique la traçabilité et le contrôle d’accès.

L’équipe AIVSS a ainsi recensé dix types de menaces majeures pour les IA agentives : usage abusif d’outils, violations d’accès, défaillances en cascade, orchestration non sécurisée, usurpation d’identité, manipulation du contexte mémoire, interactions non sécurisées avec des systèmes critiques, attaques par dépendance, agents intraçables et détournement des objectifs.

Selon le rapport AIVSS, ces risques se recoupent souvent. Un agent mal protégé peut, par exemple, manipuler ses instructions, détourner un outil légitime, puis compromettre d’autres agents connectés. Le risque se propage alors en chaîne.

Vers une standardisation de la cybersécurité de l’IA

L’ambition du projet AIVSS est d’unifier l’évaluation de la sécurité des IA à l’échelle internationale. Les chercheurs d’OWASP espèrent que ce cadre deviendra, à terme, un standard comparable au CVSS pour les logiciels classiques. Il doit permettre aux responsables sécurité de mieux anticiper les dérives des systèmes d’IA agentifs, capables d’apprendre ou de redéfinir leurs propres objectifs. La mise en œuvre d’un tel cadre pourrait influencer la future régulation de l’intelligence artificielle, notamment en Europe, où la directive AI Act impose déjà des niveaux de contrôle différenciés selon les usages.

Huang insiste sur la nécessité d’un équilibre entre autonomie et sécurité : « Si l’on veut une IA vraiment indépendante, il faut lui donner des privilèges. Mais ces privilèges doivent être mesurés, surveillés et évalués. »

Avec l’AIVSS, la cybersécurité entre dans une nouvelle ère : celle où les failles ne résident plus seulement dans le code, mais dans la capacité des machines à penser et à agir seules. La question reste ouverte : comment concilier innovation et sécurité sans freiner le développement de l’IA autonome ?

Principaux risques liés aux systèmes d’IA agentifs 

Le projet AIVSS a également identifié les dix principaux risques de sécurité pour Agentic AI , même si l’équipe s’est abstenue de les qualifier de liste officielle des « 10 principaux ». Data Security Breach vous les propose ci-dessous : 

  • Utilisation abusive des outils d’IA agentique 
  • Violation du contrôle d’accès de l’agent 
  • Défaillances en cascade des agents 
  • Orchestration des agents et exploitation multi-agents 
  • usurpation d’identité d’agent 
  • Mémoire de l’agent et manipulation du contexte 
  • Interaction non sécurisée entre agents et systèmes critiques 
  • Attaques par chaîne d’approvisionnement et dépendance des agents 
  • Agent intraçable 
  • Manipulation des objectifs et des instructions de l’agent

Royaume-Uni : un projet de loi pour une cybersécurité nationale renforcée

Le Royaume-Uni lance le Cyber Security and Resilience Bill, une réforme majeure pour protéger ses infrastructures critiques face à l’escalade des cyberattaques qui fragilisent l’économie nationale.

Le gouvernement britannique vient de présenter le Cyber Security and Resilience Bill, une législation ambitieuse destinée à protéger les services essentiels — santé, énergie, eau, transport — contre la montée des cybermenaces. Face à un coût annuel estimé à 15 milliards de livres sterling, cette réforme impose des normes de sécurité accrues aux fournisseurs informatiques et renforce les pouvoirs des régulateurs. Dans un contexte où l’Europe a recensé plus de 2 700 cyberincidents en 2025.

Un texte centré sur la résilience des infrastructures critiques

Le Cyber Security and Resilience Bill vise avant tout la protection des infrastructures vitales du Royaume-Uni. Les hôpitaux, réseaux d’eau et de transport devront renforcer leurs dispositifs de défense numérique afin d’éviter toute interruption de service. Pour la première fois, les prestataires informatiques de taille moyenne et grande, notamment ceux du NHS, seront soumis à des obligations strictes : déclaration rapide des incidents majeurs, plan de continuité et contrôles réguliers de sécurité.

Les régulateurs disposeront de pouvoirs élargis pour désigner les fournisseurs critiques, tels que les laboratoires de diagnostic ou les opérateurs énergétiques, et leur imposer des standards de sécurité minimaux. Ces exigences visent à combler les failles de la chaîne d’approvisionnement, souvent exploitées par les cybercriminels.
Des amendes calculées sur le chiffre d’affaires sanctionneront les manquements graves. Le ministre de la Technologie pourra, en cas d’urgence nationale, ordonner des actions correctives immédiates aux organismes publics et privés concernés.

Une économie sous pression croissante des cyberattaques

Les chiffres confirment la gravité de la situation. Le coût moyen d’une cyberattaque majeure au Royaume-Uni dépasse désormais 190 000 £, soit environ 14,7 milliards £ (17,2 milliards d’euros) de pertes annuelles. Selon l’Office for Budget Responsibility, une attaque d’envergure sur les infrastructures critiques pourrait creuser la dette publique de 30 milliards £ (35 milliards d’euros), soit 1,1 % du PIB.

Pour le directeur du NCSC, Dr Richard Horne, cette dynamique impose une réponse coordonnée : « Les impacts concrets des cyberattaques n’ont jamais été aussi visibles. Ce texte est essentiel pour protéger nos services vitaux. »

Vers une cyberdéfense collective et proactive

Le projet de loi marque une transformation structurelle de la cybersécurité britannique. Il établit un cadre de régulation modernisé, tourné vers la prévention et la résilience. Les entreprises technologiques saluent cette évolution.

New York encadre la tarification algorithmique

New York devient le premier État américain à réglementer l’usage des algorithmes dans la fixation des prix.

Depuis lundi, la loi new-yorkaise sur la tarification algorithmique impose aux entreprises de déclarer si elles exploitent les données personnelles des consommateurs pour ajuster leurs tarifs. Cette obligation marque une première nationale, la loi californienne équivalente n’étant pas encore entrée en vigueur.

Des prix calculés à partir des données personnelles

La tarification algorithmique repose sur des modèles capables de modifier automatiquement les prix en fonction de variables comme le revenu, l’historique d’achats ou la géolocalisation. Cette pratique, utilisée dans le commerce en ligne ou les services de transport, permet d’optimiser les marges, mais soulève de fortes inquiétudes éthiques.

Selon les défenseurs de la vie privée, cette « tarification de la surveillance » risque d’amplifier les discriminations économiques, en facturant davantage certaines catégories de consommateurs jugées plus solvables. La Federal Trade Commission (FTC) a d’ailleurs publié en janvier un rapport analysant ces risques et les dérives possibles de l’IA dans la fixation des prix.

La procureure générale durcit le ton

La procureure générale Letitia James a publié une alerte aux consommateurs, appelant les New-Yorkais à signaler tout cas d’utilisation non divulguée de données personnelles dans la tarification.
Elle a rappelé dans un communiqué : « Les New-Yorkais méritent de savoir si leurs informations personnelles servent à fixer les prix qu’ils paient. Je n’hésiterai pas à agir contre ceux qui tentent d’induire les consommateurs en erreur. »

Le bureau de la procureure entend renforcer la transparence et la responsabilité des entreprises, notamment celles qui emploient des outils d’intelligence artificielle ou d’apprentissage automatique pour personnaliser les prix.

Vers une régulation nationale de la tarification automatisée ?

L’entrée en vigueur de la loi new-yorkaise pourrait faire école. En Californie, le texte équivalent, encore en attente d’application, devrait s’inspirer du modèle new-yorkais pour encadrer la collecte, le traitement et l’usage des données de consommation dans la tarification.

Cette régulation s’inscrit dans un mouvement plus large aux États-Unis visant à limiter les effets opaques de l’IA dans la sphère économique. La question centrale demeure : comment concilier innovation algorithmique et respect des droits des consommateurs ?

L’ère des algorithmes régissant les prix touche à sa première grande régulation. Entre transparence et surveillance, New York teste le futur du commerce automatisé. La loi suffira-t-elle à freiner les dérives de l’intelligence économique ?

Smartphone : un technique d’espionnage des Galaxy découverte

Un logiciel espion Android nommé Landfall a infecté discrètement des Galaxy depuis juillet 2024 via une faille zero-click. Samsung a corrigé la vulnérabilité en avril 2025.

Unit 42 de Palo Alto Networks a analysé Landfall, un implant Android capable d’infecter des Samsung Galaxy sans interaction utilisateur, en exploitant la CVE-2025-21042. Les attaques, actives depuis juillet 2024 et colmatées par Samsung en avril 2025, ciblent des individus précis plutôt qu’un déploiement massif. Landfall exfiltre photos, messages, contacts et appels, peut activer le micro et suivre la géolocalisation. Des échantillons soumis à VirusTotal proviennent du Maroc, d’Iran, d’Irak et de Turquie. L’infrastructure présente des similarités avec le projet Stealth Falcon, sans preuve d’attribution formelle. Les modèles S22, S23, S24 et certains Z sont explicitement référencés; Android 13 à 15 sont concernés potentiellement.

Une attaque zero-click et des victimes ciblées

Unit 42 décrit Landfall comme un implant exploiting une vulnérabilité zero-day dans le composant Galaxy, identifié sous la référence CVE-2025-21042. L’exploit repose sur l’envoi d’une image spécialement conçue. La victime n’a pas besoin d’ouvrir le fichier ni de cliquer sur un lien. L’exécution se produit de manière silencieuse à la réception du contenu. Selon les éléments partagés, Samsung n’avait pas conscience de cette exploitation avant d’appliquer un correctif en avril 2025. Les traces d’opérations remontent à juillet 2024, ce qui indique une fenêtre d’exploitation prolongée. Itai Cohen, chercheur cité par Unit 42, précise que la campagne semble axée sur des objectifs particuliers. Le mode opératoire, la sélection restreinte des cibles et la dispersion géographique des échantillons laissent penser à une logique de cyber-reconnaissance plutôt qu’à une opération de masse.

Landfall, à l’instar d’autres outils d’espionnage gouvernementaux, offre un large accès aux données du terminal. Les capacités rapportées comprennent la collecte de photos, de messages, de contacts et d’historique d’appels. L’implant peut également activer le microphone pour écouter l’environnement et suivre la position GPS. Ces fonctionnalités autorisent une observation prolongée et discrète d’une cible et la collecte de preuves audio, photo et de trafic téléphonique. Unit 42 précise que le code contient des références explicites à cinq modèles Galaxy, incluant les gammes S22, S23, S24 et certains modèles Z. Les versions d’Android mentionnées comme potentiellement affectées s’échelonnent d’Android 13 à Android 15, ce qui élargit la population de terminaux vulnérables avant la correction.

Pistes d’infrastructure et rapprochements opérationnels

L’analyse de l’infrastructure utilisée par les opérateurs révèle des recoupements notables. Certains éléments d’architecture et des patterns de déploiement présentent des similarités avec Stealth Falcon, un projet d’espionnage connu pour cibler journalistes et militants aux Émirats arabes unis. Toutefois, Unit 42 souligne l’absence de preuve formelle reliant Landfall à cet acteur spécifique. Des échantillons de l’implant ont été envoyés à VirusTotal par des utilisateurs situés au Maroc, en Iran, en Irak et en Turquie. L’équipe d’intervention turque USOM a identifié une adresse IP associée à Landfall comme malveillante, corroborant des infections probables en Turquie. Ces éléments géographiques et techniques permettent d’établir des hypothèses de ciblage régional mais n’autorisent pas une attribution définitive sans davantage de preuves opérationnelles et d’améliorations de la traçabilité des infrastructures.

Landfall illustre la menace majeure que représentent les exploits zero-click sur mobiles. L’absence d’action de l’utilisateur comme condition d’infection abaisse significativement la barrière d’entrée pour un espionnage discret et durable. Les caractéristiques de ciblage rapportées orientent l’analyse vers des opérations de renseignement numérique plutôt que vers du cybercrime opportuniste. Samsung a corrigé la faille en avril 2025 ; néanmoins, la fenêtre d’exploitation entre juillet 2024 et la mise à jour souligne l’importance d’une détection proactive, d’un durcissement des composants sensibles et d’une réponse coordonnée entre fabricants, CERT et communautés de chercheurs. À noter, selon les éléments fournis, aucune déclaration publique officielle de Samsung sur ces résultats n’a été rapportée au moment de la rédaction.

Une histoire diffusée sur Zataz signale qu’une faille zero-click dans WhatsApp a été exploitée pour installer un autre spyware appelé Graphite. Cette autre affaire illustre une tendance : l’exploitation de vecteurs zero-click dans des applications et composants de masse pour implanter des outils d’espionnage. La cooccurrence de vulnérabilités zero-click ciblant à la fois la couche système (Galaxy) et des applications de messagerie montre que les acteurs malveillants privilégient des vecteurs silencieux et à fort potentiel d’accès aux données. Cette convergence justifie une vigilance accrue autour des correctifs, des mécanismes de détection et de la sensibilisation des opérateurs nationaux de réponse aux incidents.

La persistance de campagnes zero-click soulève une question cruciale : comment renforcer, au-delà des correctifs ponctuels, la résilience des écosystèmes mobiles face à des implantations invisibles et ciblées ?

Microsoft corrige 63 failles, dont une exploitée activement

Le Patch Tuesday de novembre a comblé 63 vulnérabilités, dont une faille zéro-day déjà exploitée. Quatre d’entre elles sont jugées critiques.

Microsoft a publié ses correctifs mensuels de sécurité, colmatant 63 vulnérabilités réparties entre élévation de privilèges, exécution de code à distance, divulgation d’informations et déni de service. Parmi elles, une faille de type zero-day dans le noyau Windows, identifiée sous le numéro CVE-2025-62215, est activement exploitée. Elle découle d’une condition de course permettant à un attaquant d’obtenir les privilèges SYSTEM et donc le contrôle complet d’un poste. Découverte par les équipes MSTIC et MSRC, cette brèche représente le risque le plus critique du mois.

Quatre vulnérabilités sont classées « critiques » : deux autorisent l’exécution de code à distance (dans Microsoft Office et Visual Studio), une entraîne une élévation de privilèges (DirectX Graphics Kernel), et une dernière cause une fuite d’informations (Nuance PowerScribe 360). Les autres sont qualifiées d’« importantes ». Microsoft souligne que les correctifs appliqués à Edge et à Mariner ne figurent pas dans ce bilan, ce qui explique d’éventuelles différences de chiffres par rapport aux rapports cumulés de novembre.

Répartition par type :
29 élévations de privilèges ; 2 contournements de mécanismes de sécurité ; 16 exécutions de code à distance ; 11 divulgations d’informations ; 3 dénis de service ; 2 attaques par usurpation (spoofing).

En parallèle, l’entreprise a lancé le premier Extended Security Update (ESU) pour Windows 10. Les utilisateurs encore sous cette version sont invités à migrer vers Windows 11 ou à souscrire au programme ESU afin de continuer à recevoir les correctifs. Un correctif d’urgence a également été diffusé pour résoudre un bug affectant l’enregistrement au programme ESU.

Ce Patch Tuesday illustre la persistance des attaques ciblant les composants centraux du système, notamment les services de gestion des privilèges et les modules graphiques. La faille CVE-2025-62215, exploitée avant publication, démontre une fois de plus l’importance des mises à jour rapides dans la défense en profondeur des environnements Windows.

Microsoft n’a pas divulgué les vecteurs d’attaque exacts, mais la nature du bogue (condition de course dans le noyau) laisse penser à une exploitation locale après compromission initiale. Pour les administrateurs, la priorité consiste à appliquer sans délai le lot de correctifs, en particulier sur les postes sensibles et les serveurs exposés.

L’ensemble des correctifs peut être consulté via le Microsoft Security Update Guide.

Ce Patch Tuesday rappelle que, même avec un cycle mensuel régulier, les menaces évoluent plus vite que les correctifs. La faille zero-day CVE-2025-62215 relance la question : combien de vulnérabilités du noyau Windows restent encore inconnues ?

Sources

La faillite de Near relance le débat sur la revente des données de géolocalisation

La société Near, autrefois valorisée à un milliard de dollars, a fait faillite. Son immense base de données de géolocalisation suscite aujourd’hui de vives inquiétudes politiques et juridiques.

Near, courtier en données basé en Inde, s’était imposé en 2021 comme un acteur majeur de la collecte de données de localisation. Elle affirmait alors détenir des informations sur « 1,6 milliard de personnes dans 44 pays ». Introduite en bourse en 2023 via une SPAC, l’entreprise a pourtant déposé le bilan sept mois plus tard. Sa liquidation pose une question cruciale : que deviendront les données personnelles qu’elle détient, notamment celles liées à des lieux sensibles aux États-Unis ?

Des données de géolocalisation au cœur d’une tempête politique

La faillite de Near a rapidement attiré l’attention du Congrès américain. Le sénateur Ron Wyden a demandé à la Federal Trade Commission (FTC) d’empêcher toute revente des bases de données de géolocalisation, en particulier celles collectées autour des cliniques d’avortement. Son bureau avait ouvert une enquête après un article du Wall Street Journal de mai 2023 révélant que Near avait vendu des licences de données à l’organisation anti-avortement Veritas Society. Cette dernière aurait ciblé des publicités vers les visiteuses de 600 cliniques Planned Parenthood dans 48 États.

L’enquête a également montré que Near fournissait des données de géolocalisation au département de la Défense et à des services de renseignement américains. Dans sa lettre à la FTC, Wyden a dénoncé des pratiques « scandaleuses » et exigé la destruction ou l’anonymisation des données américaines sensibles.

Une ordonnance de faillite sous haute surveillance

Les demandes de Wyden ont été entendues. Un document judiciaire publié cette semaine impose de strictes restrictions sur la gestion et la revente des données collectées par Near. Toute entreprise reprenant ces actifs devra instaurer un « programme de gestion des données de géolocalisation sensibles », incluant une surveillance continue, des politiques de conformité et une liste de lieux interdits.

Parmi ces lieux figurent les établissements de santé reproductive, les cabinets médicaux, les églises, les prisons, les centres d’hébergement et les établissements psychiatriques. L’ordonnance interdit toute collecte, utilisation ou transfert de données sans le consentement explicite des personnes concernées.
Dans un communiqué transmis à The Markup, Ron Wyden a salué la décision de la FTC, estimant qu’elle « empêchera l’utilisation abusive du stock de données de géolocalisation des Américains ».

Les pratiques du marché de la donnée mises à nu

Les documents de faillite de Near offrent un rare aperçu du fonctionnement du marché des données de géolocalisation. Ils révèlent des accords de monétisation conclus avec plusieurs courtiers et annonceurs : X-Mode, Tamoco, Irys, Digital Origin, ainsi que des institutions universitaires et des administrations locales.

Un contrat de 2023 liait Near à Digital Origin (maison mère de X-Mode) pour 122 706 $ (112 000 euros). La FTC a depuis interdit à X-Mode de vendre des données de géolocalisation sensibles après un règlement amiable. D’autres contrats montrent que Tamoco et Irys, identifiés parmi 47 acteurs majeurs de ce marché évalué à plusieurs milliards de dollars, avaient conclu des partenariats similaires avec Near.

Selon la politique de confidentialité de l’entreprise, les données pouvaient être « transférées aux acheteurs potentiels » en cas de vente. Une clause devenue critique maintenant que Near cherche un repreneur.

OpenAI lance Aardvark, un agent IA dédié à la chasse aux failles

OpenAI dévoile Aardvark, un agent GPT-5 autonome capable d’analyser le code, détecter les failles et suggérer des correctifs, marquant son entrée dans la cybersécurité.

OpenAI a lancé Aardvark, un agent d’intelligence artificielle fondé sur GPT-5 et destiné aux équipes de sécurité. L’outil scanne les dépôts de code, identifie les vulnérabilités, reproduit les exploitations en environnement isolé et propose des correctifs vérifiés. Intégré à GitHub, il fonctionne sur les projets open source comme en entreprise. D’après les tests internes, Aardvark détecte 92 % des vulnérabilités connues. OpenAI prévoit aussi des analyses gratuites pour certains dépôts publics afin de renforcer la sécurité de la chaîne logicielle. Le programme reste en bêta fermée, accessible sur demande via un formulaire d’inscription disponible sur le site d’OpenAI.

Un nouvel acteur dans la cybersécurité

Jusqu’ici concentrée sur les modèles de langage, OpenAI s’ouvre à la cybersécurité avec Aardvark, présenté comme une « avancée majeure dans la recherche en IA et en sécurité ». Cet agent agit comme un chercheur automatisé capable d’examiner des dépôts entiers et de construire un modèle de menace contextuel. Il s’intègre nativement à GitHub et s’adapte aux environnements d’entreprise comme aux projets open source.

Aardvark fonctionne en quatre étapes : cartographie des risques, analyse des commits, reproduction d’exploitations en sandbox et élaboration de correctifs via le moteur Codex d’OpenAI. Chaque rapport est soumis à validation humaine avant tout déploiement. Ce modèle hybride garantit rapidité et fiabilité, tout en maintenant la supervision humaine au cœur du processus de correction.

Résultats prometteurs et concurrence émergente

Les tests internes d’OpenAI indiquent une détection de 92 % des vulnérabilités connues et synthétiques. En pratique, Aardvark a découvert plusieurs failles inédites dans des projets open source, certaines déjà enregistrées sous identifiant CVE. Ce positionnement s’inscrit dans une stratégie de contribution à la sécurité numérique mondiale. L’entreprise offrira gratuitement des analyses à des dépôts non commerciaux pour renforcer la sécurité de la chaîne logicielle libre. Ce que propose OpenAI avec Aardvark rappelle CodeMender de Google, un outil concurrent capable de détecter et corriger automatiquement des vulnérabilités dans le code. Aucune date de sortie officielle n’a été communiquée, mais l’accès à la version bêta peut être demandé via le formulaire disponible sur le site d’OpenAI.

Petites entreprises, grandes menaces : restez informés, restez protégés

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