Rendre la transparence des cyber-attaques obligatoire

Propositions de la Commission européenne de rendre la transparence des cyber-attaques obligatoire dans certaines industries. La proposition de la Commission européenne reflète la prise de conscience que les cyber-attaques ne sont pas uniquement un problème militaire. Comme dans tous les conflits, les infrastructures critiques seront aussi prises pour cible. Les gouvernements doivent avoir une idée claire et immédiate de la menace qui impose aux entreprises d’industries critiques, de signaler l’intégralité des attaques dont elles sont victimes, dès qu’elles sont découvertes. Il est également essentiel de partager les informations sur les attaques, les vulnérabilités et les dégâts causés, pour pouvoir développer des moyens de lutte qui permettront à d’autres entreprises de ne pas être victimes du même genre d’attaques.

Les protestations des entreprises concernant des données confidentielles et les secrets commerciaux ne sont pas fondées. En ne se focalisant que sur leur réputation et leur valeur boursière, les entreprises oublient le fait que ce sont les données des utilisateurs qui sont la cible d’une attaque. C’est-à-dire, nos données.

Nos informations ont été volées ? Il nous faut le savoir ! L’entreprise risque d’en souffrir et nous devons être tenus au courant des attaques secondaires potentielles, auxquelles nous pourrions avoir à faire face, pour des données que nous pensions en sécurité avec nos fournisseurs de services, nos banques, nos hôpitaux, et même les magasins où l’on fait nos achats et les médias auxquels on s’abonne. N’importe quelle information sensible nous concernant, nous ou notre conduite, pourrait être la cible d’attaques « phishing » (comme celles qui ont été utilisées pour pirater l’éditorial du New York Times). Il est donc clair que la prochaine ébauche de proposition de l’Union Européenne pour la Stratégie de la Cybersécurité a besoin d’une clause obligeant les entreprises à signaler leurs attaques sur des systèmes publics, puisque leur propre bon sens ne les a pas encore convaincues de le faire.