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Un centre de contact pour palier les escrocs du web

Un centres de contact pour palier les escrocs du web

Parmi les nombreuses méthodes d’infiltrations pirates, le téléphone. Des pirates, tel que le groupe Sekhmet n’hésitent pas à téléphoner aux entreprises sous cyber attaque pour les faire chanter. Et pourquoi ne pas faire appel à un centre d’appel pour filtrer les premiers contacts.

Fraude au faux virement (FoVI), collecte d’informations, chantage … les fraudes par le biais d’un appel téléphonique sont aussi nombreuses que les lames dans un couteau Suisse. Des groupes de pirates informatiques, comme les opérateurs du ransomware (rançongiciel) Sekhmet le disent eux même : « We can’t say for sure but we think that we are the first group that tries to contact the companies by phone as soon as possible after the incident » – (Nous ne pouvons pas le dire avec certitude, mais nous pensons être le premier groupe à essayer de contacter les entreprises par téléphone le plus rapidement possible après l’incident.)

Bref, former son personnel aux questions de cyber sécurité est indispensable. Une notion qui doit inclure la gestion des appels téléphoniques. Faire appel à un centre de contact peut-être une solution. Nous nous sommes penchés sur Odigo, un des leaders mondiaux des centres de contact as a service (CCAAS) et de l’expérience client. Un de leur article de blog revient sur le télétravail, la cyber sécurité et les informations à fournir lors d’un appel téléphonique.

Hervé Leroux, le directeur marketing & communication d’Odigo explique qu’en matière de sécurité, il est indéniable qu’à l’ère du RGPD, l’usage du cloud soulève de nombreux enjeux autour de sujets tels que le stockage, la rétention, la portabilité, l’accessibilité en continue, mais aussi bien sûr la protection des données. « Nous offrons une sécurité améliorée, renforcées. Peu importe le lieu d’actions des agents.« 

Deux certifications indispensables, ISO-27001 & ISO-9001. L’opérateur du centre doit impérativement respecter les normes spécifiques de l’industrie : traitement des cartes bleues (norme PCI DSS), les données de santé (HDS).

Des équipes d’un centre d’appel qui n’ont pas accès aux « secrets » de l’entreprise : téléphone de la direction, adresses mails de la DRH, code wifi, systèmes utilisés en interne … pour ne citer que ces quatre exemples pouvant être recherchés par les pirates sans parler d’une protection active des appelants.

Droit à l’oubli : Google interjette appel de sa condamnation par la CNIL

Cnil contre Google : Le combat du droit à l’oubli continue après l’appel de sa condamnation par la CNIL ce 19 mai.

Google est bousculé par les autorités européennes et nationales depuis 2 ans concernant le référencement des personnes physiques au sein du moteur de recherches.

Tout a commencé avec l’affaire dite ‘’Google Spain’’ en 2014, au terme de laquelle la Cour de justice de l’Union Européenne a condamné le géant mondial de l’internet à retirer les résultats « inadéquats, pas ou plus pertinents ou excessifs » référençant le nom de personnes qui ne le souhaitaient pas ou plus et en ont formulé la demande.

Suite à cette décision, le moteur de recherche a reçu des dizaines de milliers de requêtes de la part de citoyens français. On dit qu’ils cherchent à exercer leur « droit à l’oubli », bien que celui-ci n’existe pas actuellement de manière explicite dans la législation ou jurisprudence européenne et française.

Les tentatives de Google pour échapper au droit à l’oubli
Suite à la décision de la Cour de Strasbourg, la société Google a accédé en demi-teinte aux demandes des internautes. Après avoir créée un formulaire à cet effet, elle a procédé au déréférencement de certains résultats mais seulement sur les extensions européennes du moteur de recherches comme google.fr ou google.uk. A contrario, elle refuse catégoriquement de faire jouer le droit à l’oubli des personnes sur le portail google.com. Or, tout le monde peut utiliser cette extension, ce qui revient à rendre illusoire le déférencement.

En mai 2015, face à ce manque de volonté, la présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a publiquement mis en demeure le moteur de recherche mondial n°1 d’accéder aux demandes de déréférencement sur tous les noms de domaine de la société. Un recours gracieux a été formé fin juillet 2015 par Google faisant valoir que l’injonction entraverait le droit à l’information de ses internautes tout en instaurant une forme de censure. Selon la société, il ne revient pas à une agence nationale de protection des données à caractère personnel de se revendiquer « une autorité à l’échelle mondiale pour contrôler les informations auxquelles ont accès les internautes à travers le monde ».

Après le rejet de ce recours gracieux, la CNIL a engagé une procédure de sanction à l’encontre de Google qui s’est soldée par sa condamnation à 100 000 euros d’amende pour ne pas avoir appliqué le droit à l’oubli sur l’ensemble de ses extensions géographiques.

Google interjette appel de sa condamnation par la CNIL
Ce jeudi 19 mai 2016, Google a fait appel de cette condamnation peu sévère au regard du chiffre d’affaire astronomique de cette société de droit américain, qui était de 66 milliard de dollars en 2014, soit 19% de plus qu’en 2013. On en déduit que Google en fait une affaire personnelle, une affaire de principe : La société ne veut pas se laisser dicter sa conduite par la Cour de justice de l’Union européenne et certainement pas par une autorité administrative française.

A l’image de David contre Goliath, le combat de la CNIL contre Google est extrêmement déséquilibré. Nous ne pouvons que saluer la persévérance de la CNIL dans sa confrontation avec Google pour faire respecter les droits des particuliers français partout dans le monde. Le projet de loi pour une République numérique conforte la position de la CNIL en consacrant un droit à l’oubli pour les mineurs. De plus, toute personne pourra dorénavant organiser les conditions de conservation et de communication des données à caractère personnel la concernant après son décès, ce qu’on peut rattacher au droit à l’oubli. Entre neutralité du net et droit à l’oubli, des choix vont devoir être pris et il faudra les imposer à Google, ce qui présage encore une longue vie à la saga judiciaire sur le déréférencement. (Par Maitre Antoine Chéron, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC)

43 heures de communications pirates pour la Ville de Solignac

La commune de Solignac se fait pirater son standard téléphonique. Aucun employé ne s’était rendu compte du problème. L’opérateur va réagir après avoir découvert 43 heures de communications pirates durant le week-end de Pâques.

Que dire ? Les petites et moyennes communes ne prennent pas leur sécurité informatique au sérieux. Le silence est d’or, l’excuse du droit de réserve a bon dos… Le dos de l’argent et des données des contribuables s’envolant à coups de piratages, fuites de données, ransomwares, phreaking…

C’est d’ailleurs du phreaking, piratage dans la téléphonie, qui vient de toucher une commune de la région de Limoges. La Direction Générale de la mairie de Solignac a été alertée par l’opérateur Orange d’un étrange comportement de sa ligne téléphonique. Le pirate est un malin, 43 heures d’appels téléphoniques illicites sur le dos des finances de la ville, entre le samedi après-midi et la nuit du lundi au mardi du week-end de Pâques.

Les phreakers sont particulièrement bien organisés. Je peux en croiser, dans certains blackmarkets,  proposant ce type de service. Durant ces trois jours, 283 appels à destination de l’Azerbaïdjan, le Pakistan, le Liberia, la Somalie,  les Iles Falkland, les Maldives et Haïti. Bref, plusieurs dizaines de milliers d’euros envolés.

Du piratage de standard téléphonique qui n’est pourtant pas une nouveauté. Malheureusement, je croise trop de chefs de service aux égos surdimensionnés, aux titres ronflants et à l’incapacité de gérer l’informatique, la sécurité, ou simplement la communication sur ce type de méfait. Je ne parle même pas des budgets qui se réduisent comme peau de chagrin et des employés territoriaux devenus responsables informatiques par l’effet du Saint-Esprit (comprenez le piston). Je ne généralise pas, mais mes constatations me font dire que cela ne s’arrange pas. En novembre 2015, 43 000 € de détournement téléphonique au Conseil Départemental des Deux-Sévres ; 15 000 à la commune de Pessac, 15 000 pour la commune de Licques… et ici, je ne parle que des cas connus.

Communications pirates : ce que dit la loi

Pour les pirates, la loi est claire : piratage, escroquerie, … entre 5 et 7 ans de prison et jusqu’à 350000 euros d’amende. Pour l’entreprise impactée, il est dorénavant possible de se retourner contre le prestataire de service, l’entreprise qui a pris en charge l’installation du standard. Une jurisprudence condamne les intégrateurs dans la mesure où ces derniers n’ont pas informé et formé leurs clients.