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Données personnelles : Les Français exigent plus de transparence de la part des entreprises

Les Français exigent plus de transparence de la part des entreprises concernant l’utilisation de leurs données personnelles et admettent avoir besoin d’aide pour garantir leur confidentialité.

Une étude CISCO indique que 77 % des Français estiment que le traitement des données personnelles par une entreprise est révélateur de la façon dont elle considère et respecte ses clients.

55 % des Français déclarent ne pas être en mesure de protéger efficacement leurs données personnelles.

38 % des Français estiment que le gouvernement doit être l’acteur principal de la protection de leur vie privée.

Menée dans 12 pays dont la France, l’étude montre que près de huit consommateurs français sur dix font un lien direct entre le traitement des données personnelles par une entreprise et le respect de ses clients. Ainsi, la transparence apparaît comme la priorité absolue aux yeux des Français.

Pour accorder leur confiance à une entreprise, 32 % des Français exigent d’avoir un accès simplifié aux informations concernant l’utilisation de leurs données et 30 % déclarent ne vouloir en aucun cas que leurs informations personnelles puissent être commercialisées.

À l’international

L’érosion de la confiance auprès des entreprises qui ne respectent pas les données des consommateurs a des conséquences directes. Ainsi :

76 % des consommateurs dans le monde déclarent qu’ils n’achèteraient pas de produits/solutions à une entreprise à laquelle ils ne font pas confiance pour la gestion de leurs données.
37 % indiquent qu’ils ont changé de fournisseur en raison des pratiques en matière de confidentialité des données.
53 % disent qu’ils gèrent leurs paramètres de cookies à partir d’un site web avant de les accepter.
46 % des personnes possédant un appareil à commande vocale à domicile déclarent l’éteindre régulièrement pour protéger leur vie privée.
En France, il y a un fort besoin d’accompagnement et de clarté quant à l’utilisation des données personnelles par les entreprises. En effet, 59 % des Français avouent ne pas parvenir à lire complètement les conditions générales avant de les accepter. De plus, les Français aimeraient pouvoir faire confiance aux entreprises dans la personnalisation de leurs paramètres de confidentialité sous peine d’aller voir ailleurs… Ainsi, lorsqu’une entreprise ne peut pas répondre aux attentes de protection de leur vie privée, 25 % des consommateurs français déclarent changer de prestataire de services pour des raisons de confidentialité.

Des Français volontaires et à l’écoute mais qui restent à convaincre

55 % des Français déclarent ne pas être en mesure de protéger efficacement leurs données personnelles. Les raisons évoquées sont l’impossibilité de savoir ce que les entreprises font de leurs données (83 %) tandis que 45 % des Français se sentent obligés d’accepter la manière dont les données sont utilisées s’ils veulent disposer du service proposé par l’entreprise en question. Plus préoccupant, 43 % ont le sentiment que leurs données personnelles sont de toutes façons déjà accessibles. L’effort de transparence est ici une question majeure pour restaurer la confiance.

38 % des Français estiment que le gouvernement doit endosser le rôle de protecteur des données tandis que 21 % pensent que la garantie de la confidentialité incombe aux entreprises. Environ 1 Français sur 2 pense que les lois en matière de protection des données personnelles ont un impact positif. Autre fait intéressant, les consommateurs français ont une meilleure connaissance des lois relatives à la protection de la vie privée (52 %) que leurs voisins allemands (46 %), italiens (33 %) et espagnols (28 %). Cela laisse l’opportunité au gouvernement de proposer des nouvelles lois pour des Français plus que jamais à l’écoute.

Enfin, une lueur d’espoir existe concernant la réappropriation des données personnelles par les Français puisqu’ils sont 18 % à avoir déjà exercé leur droit d’accès qui consiste à demander à une entreprise de récupérer les données qu’elle détient sur eux. En effet, même si cette part est relativement faible par rapport à des pays comme l’Inde (59 %) ou l’Italie (26 %), on peut envisager que les Français seront davantage conscients des données récoltées par des tiers à mesure que cette pratique, encore inconnue il y a quelques années, prendra de l’ampleur. La sensibilisation aux recours possibles pour les Français souhaitant plus de visibilité sur leurs données sera donc un des principaux moteurs du regain de leur confiance.

Règlement eiDAS, 2017 année charniére

Règlement eiDAS : 2017, une année charnière pour l’identification et la confiance numérique.

Grâce au règlement eIDAS (Règlement européen sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques), l’Union européenne se distingue comme la première région mondiale à disposer d’un cadre juridique pour les transactions numériques transnationales visant à renforcer la confiance des échanges électroniques. Cela constitue un défi autant qu’une promesse dans un marché qui rassemble plus de 500 millions d’habitants. La mise en place de l’eIDAS, qui a débuté en 2015 avec une phase d’accompagnement et de précision des modalités d’application de ce règlement, s’échelonnera sur une période de 5 ans.

2017 sera une année charnière, marquée par les premières notifications des schémas d’identités numériques par des Etats membres au sein de l’Union européenne. C’est aussi une année importante pour le développement des services de confiance numérique qualifiés en Europe, le régime de transition cessant dès juillet prochain.

Un des aspects les plus novateurs et aussi des plus attendus du règlement est la possibilité d’accéder à de nombreux services presque partout en Europe, avec la même identité numérique nationale, qu’elle soit publique ou privée à condition que celle-ci soit officialisée par les autorités du pays où elle est actuellement utilisée. Les entreprises pourront également bénéficier de règles communes pour la reconnaissance mutuelle des signatures électroniques, des cachets ou des certificats numériques en s’appuyant sur un réseau de prestataires de confiance qualifiés, permettant de réduire les barrières aux transactions numériques et d’augmenter l’adoption de nouveaux services à travers les frontières.

Le Règlement de la confiance numérique, eIDAS introduit ainsi des bénéfices et des avancées sur le plan national pour presque tous les Etats membres. Un point important car la volumétrie des échanges numérique à l’intérieur des Etats reste pour l’instant largement supérieure à celle des flux transfrontières de l’UE. Concrètement, le dialogue initié par les acteurs économiques nationaux pour s’adapter aux exigences du règlement peut amener des améliorations significatives en particulier dans 4 domaines :

  1. 1.   1. Le renforcement d’une identité numérique nationale pour pouvoir s’authentifier avec fiabilité et signer numériquement
  1.  2. La modernisation de l’architecture des échanges numériques
  1. 3.  3.L’accélération du déploiement des services numériques utilisables. Cette démarche peut aussi favoriser une meilleure complémentarité et des synergies dans l’usage des infrastructures numériques entre secteur public et privé.
  1. 4.  4. La mise en place des signes de reconnaissance d’une confiance qualifiée assurant une garantie pour des échanges électroniques formels, caractéristique essentielle pour que les utilisateurs tirent pleinement avantage des services proposés.

Les citoyens et résidents pourront maintenant bénéficier de la reconnaissance aisée du nouveau label européen de confiance, instauré par le règlement dans le but de signaler les prestataires de services qualifiés. Ce label augmente la transparence du marché et apporte une présomption de valeur légale permettant de s’assurer de la sécurité maximale juridique et technique des échanges réalisés ou des services utilisés.

Les entreprises devront donc disposer de solutions compatibles avec le règlement eIDAS et les actes d’implémentation qui en découlent, afin de se mettre en conformité et ainsi bénéficier de solutions éprouvées.

Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous trouverez ci-dessous le communiqué complet proposé par Gemalto : Règlement eIDAS : 2017 l’année charnière pour l’identification numérique