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Les commerciaux et les managers, cibles des pirates

Cyber-protection des réseaux : les équipes commerciales et le management sont de plus en plus exposés aux attaques alors que moins de 50 % sont formés à la cybersécurité. Avec une hausse de 87 % d’URL infectées, le risque d’attaques réussies visant les employés non formés s’accentue.

La nouvelle enquête d’Intel Security illustre que les collaborateurs de la DSI restent les plus exposés aux cyberattaques (26 % au niveau européen contre 33 % en France, ce taux étant le plus élevé), les équipes commerciales et les managers (top et middle management) le deviennent de plus en plus. En France, 18 % des commerciaux, 17 % du middle management et 14 % des dirigeants sont des cibles potentielles car ils ont des contacts avec des individus extérieurs à l’entreprise – ces données sont respectivement de 21 %, 13 % et 10 % au niveau européen. Viennent ensuite les personnels d’accueil (5 % en France, taux identique à la moyenne européenne), et le service client (seulement 7 % en France, contre 15 % au niveau européen).

Or ces professionnels restent tous insuffisamment formés à la sécurité informatique. Le risque est particulièrement fort au niveau des équipes commerciales avec 78 % de professionnels non formés (niveau record en Europe où la moyenne est de 64 %) et 75 % des personnels d’accueil (contre 72 % eu niveau européen). Ces taux descendent un peu pour le top management (65 % de non formés) et pour les équipes du service client (68 %). La moitié du middle management est quant à elle formée (51 % en France, 46 % au niveau européen).

Avec une croissance de 87 % des URLs infectées[2], enregistrée entre 2013 et 2014, le risque de cliquer sur un lien dangereux et de déclencher involontairement une attaque sur le réseau de leur entreprise est devenu très élevé et impose un changement de posture.

Le top 5 des méthodes d’attaque de réseau
En complément de l’enquête, le dernier rapport d’Intel Security « Top 5 des attaques réseau : analyse détaillée du point de vue du voleur » identifie les principales attaques réseau qui menacent les entreprises aujourd’hui. Ce rapport souligne qu’au-delà des attaques ciblant les personnes non averties via leurs navigateurs avec des liens corrompus, les attaques de réseaux, les attaques furtives, les techniques évasives et les attaques SSL (qui se cachent dans le trafic crypté d’une entreprise) constituent une menace croissante pour les entreprises. Elles représentent d’ailleurs plus de 83 millions d’attaques réseau par trimestre.

Attaques furtives, pour tout savoir sur vous
Avec 387 nouvelles menaces détectées chaque minute dans le monde, l’étude révèle que les attaques furtives avancées qui se camouflent pour se faufiler dans les réseaux des entreprises, sont à la hausse. Pour contrer l’augmentation de ces menaces informatiques, les professionnels informatiques français réévaluent la stratégie de sécurité en moyenne tous les huit mois, en ligne avec les pratiques des autres pays européens sondés. 21 % mettent à jour leur système de sécurité moins d’une fois par an (contre 30 % en moyenne au niveau européen). Malgré cela, 72 % d’entre eux (et 74 % en moyenne en Europe) sont persuadés que leur système de sécurité pourra contrer ces nouvelles générations de cyberattaques.

Néanmoins, 67 % des équipes informatiques françaises (et 74 % au niveau européen) admettent que leur entreprise devrait adopter une stratégie de sécurité intégrant des solutions et techniques interconnectées et qui partagent entre elles leurs informations – une stratégie connectée, reconnue pour son efficacité dans la lutte contre des attaques furtives avancées.

Attaques de réseau, les pirates vous frapper là où ça fait mal
Conçu pour créer une panne de réseau, les attaques DDoS, utilisées par des hackers et cybercriminels pour détourner l’attention d’une entreprise, tandis qu’ils se faufilent dans leur système et volent des données, sont devenues une menace très importante. L’étude dévoile que 45 % des attaques réseau se font de cette manière. Pourtant seulement 20 % des professionnels informatiques français et européens estiment que ces attaques constituent la principale menace pour le réseau de leur entreprise.

Ces attaques DDoS s’accompagnent souvent d’une demande de rançon – on parle dans ce cas de ransomware. Le dernier Threat Report d’Intel Security début juin 2015 notait une augmentation de +165 % de ce type d’attaques au 1er trimestre 2015. Mais là encore, l’appréciation du risque est très faible : seuls 20 % des professionnels informatiques en Europe estiment que les demandes de rançons sont une réelle menace pour le réseau de leur entreprise. 7 % en France et 4 % en Europe estiment que les ransomwares sont la plus grande menace qui pèse sur leur réseau.

Pour David Grout, directeur technique Europe du Sud chez Intel Security explique à DataSecurityBreach.fr, « Les nouvelles menaces développées sans relâche 24/24 et 7/7 imposent aux équipes informatiques de repenser leur approche de la sécurité des réseaux. En continuant de s’appuyer sur des stratégies de sécurité trop globales et qui ne sont pas en phase avec les dernières menaces, elles compromettent la sécurité de leurs entreprises face aux nouvelles ressources déployées par les cyber-criminels ».

Cette étude insiste sur la nécessité de prendre le temps de comprendre la façon dont les attaques réseau évoluent afin de mieux appréhender les nouvelles menaces que les entreprises vont devoir contrer. Elle montre qu’il existe un profond décalage entre l’évolution des attaques et la perception qu’en ont les équipes informatiques.

« Avec la hausse des URL infectées, les entreprises ne peuvent plus négliger la formation des équipes non IT – qui comptent parmi les plus exposés aux cybermenaces. En attendant, les attaques réseau (DDoS, ransomwares, les attaques SSL et autres techniques avancées) se développent considérablement et imposent aux services informatiques et professionnels de la sécurité de mettre à jour leurs stratégies. Au-delà du simple déploiement de nouvelles solutions, ils devront évaluer la façon dont leurs systèmes communiquent les uns avec les autres pour protéger l’ensemble du réseau, » a conclu David Grout.

[1] Réalisée par le cabinet d’études de marché spécialisé Vanson Bourne, l’enquête a été menée auprès de 300 décideurs IT en France, en Royaume-Uni et en Allemagne dans des entreprises privées (1,000+ salariés).

[2] Comme indiqué dans le dernier rapport d’Intel Security « Top 5 des attaques réseau : analyse détaillée du point de vue du voleur ».

Les collaborateurs, première menace pour les données de l’entreprise ?

Selon une récente étude[1] réalisée en France, les salariés seraient très confiants quant à la sécurité informatique au sein de leur entreprise. En effet, seuls 36% d’entre eux pensent qu’elle a déjà été la cible de hackers alors qu’en réalité, 90% des organisations reconnaissent avoir déjà subi une attaque. En outre, 85% des personnes interrogées estiment que leur entreprise est bien protégée contre les cyber-attaques et les hackers.

Des résultats qui révèlent une importante contradiction entre la perception des employés et la réalité des risques actuels qui planent sur les ressources et les données d’une organisation alors que les menaces se multiplient et sont de plus en plus sophistiquées. Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm, a fait les commentaires suivants : « Ces chiffres sont surprenants dans la mesure où les affaires de faille de sécurité et de vol de données massifs font très régulièrement la une des médias depuis quelques mois. Ce sentiment de confiance représente une véritable porte ouverte aux hackers car si les collaborateurs n’ont pas conscience des risques qui planent sur les données et les ressources de l’entreprise, il y a fort à parier pour que les bonnes pratiques et les procédures essentielles en matière de sécurité ne soient pas non plus appliquées, voire négligées ».

En outre, ce n’est pas parce qu’une entreprise est protégée qu’elle ne subira pas d’attaque, ce que semblent pourtant penser les employés interrogés. En effet, des hackers qui souhaitent pénétrer au sein d’un système d’information finiront tôt ou tard par y parvenir, même si cela prend du temps.

Pour que les collaborateurs aient une perception en adéquation avec la réalité, les entreprises doivent impérativement poursuivre leurs efforts pour les sensibiliser aux cyber-risques, aussi bien pour leurs données personnelles que pour celles de l’organisation, ainsi qu’aux conséquences préjudiciables que peut entrainer une fuite de données. La formation de l’ensemble des membres d’une organisation aux risques, aux différents types d’attaques potentielles ainsi qu’à l’application systématique des bonnes pratiques représentent la base pour initier une stratégie globale de sécurité efficace. Le contrôle d’accès, la vigilance relative aux emails ainsi que le renouvellement régulier des mots de passe font notamment partie des mesures indispensables. En outre, les responsables de la sécurité doivent mettre en place un dispositif de sanction pour les employés qui ne respectent pas les règles imposées par l’entreprise, pour une meilleure implication mais aussi pour engager leur responsabilité.

Selon l’étude Capgemini, 28% des personnes interrogées estiment que la politique de sécurité informatique de leur société n’est pas vraiment claire, voire pas du tout, et 39% déclarent ne pas la connaître. Ces résultats révèlent un manque d’information et peut-être un manque d’implication de la part des directions à se saisir de ces problématiques auquel les entreprises doivent rapidement remédier. Pour les entreprises qui ne possèdent pas forcément les ressources en interne (un CSO par exemple, responsable principal de la sécurité), l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) et la Confédération Générale du Patronat des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) ont publié en mars dernier un guide des bonnes pratiques pour les PME. Cette excellente initiative répond à l’urgente nécessité de sensibiliser les salariés aux conséquences qui peuvent résulter d’une simple négligence et des règles de base à respecter, et aide les organisations en leur proposant une expertise adaptée à leurs besoins. Nous les encourageons donc vivement à partager ce guide en marge de leur stratégie globale de sécurité pour une meilleure information, prévention et prise de conscience des risques qui conduiront à l’adoption des bons réflexes.

La contradiction entre la perception de la cyber-sécurité par les salariés et la réalité met en avant le fait que l’humain reste l’un des maillons faibles d’une organisation. Les hackers le savent très bien, c’est la raison pour laquelle ils sont à l’affût du moindre faux pas. Dans ce contexte, la protection des données et des ressources représente aujourd’hui un véritable défi pour les entreprises. Il est donc primordial de faire prendre conscience aux employés que les cyber-risques sont réels, que les attaques ne sont pas uniquement portées sur les grandes organisations connues, et qu’ils peuvent eux-mêmes en être à l’origine. Avec une plus grande implication de la direction générale pour la formation de l’ensemble des collaborateurs, associée aux initiatives des autorités régissant la sécurité informatique, les entreprises vont pouvoir renforcer la protection de leurs données ainsi que l’efficacité de leur politique de sécurité, un enjeu majeur à l’heure où les cyber-attaques sont devenues monnaie courante.

[1] Etude « La Cybersécurité vue par les collaborateurs » menée par Opinion Way pour Capgemini auprès d’un échantillon de 1010 salariés français de bureau d’entreprises privées en mai 2015

Sécurité numérique et risques : enjeux et chances pour les entreprises

À l’heure de l’omniprésence du numérique et du développement constant de ses spectaculaires potentialités, les entreprises doivent pouvoir compter sur des outils numériques sécurisés. Or, chaque jour, de tous côtés, les exemples de nouvelles vulnérabilités se multiplient.

L’escalade entre les failles découvertes et les parades pour y remédier semble sans fin, d’autant plus que l’origine de ces fragilités réside dans nombre de comportements humains irréfléchis et dans la lenteur de l’indispensable prise de conscience.

Après avoir entendu plus d’une centaine de personnes et analysé en détail les atouts et les fragilités des messages numériques et de leurs canaux de diffusion, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques propose d’abord une trentaine de recommandations d’ordre général (culture du numérique, souveraineté, coopération entre les acteurs, droit européen de la donnée) puis un vade-mecum de sécurité numérique à l’usage des entreprises qui voudront bien s’attacher à la construction réfléchie et évolutive dont dépend leur future prospérité.

Face à la mondialisation numérique, l’élaboration de solutions se révèle être d’abord individuelle et nationale pour éviter que les entreprises françaises acquiescent elles-mêmes au pillage de leurs données en les offrant en libre-service.

Mme Anne-Yvonne Le Dain, députée, et M. Bruno Sido, sénateur, ont présenté l’étude de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur « Sécurité numérique et risques : enjeux et chances pour les entreprises ».

Le rapport (tomes I et II) est désormais en ligne sur les sites de l’Assemblée nationale et du Sénat au pages de l’OPECST.
– Tome I (rapport) : http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-271-1-notice.html
– Tome II (auditions) : http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-271-2-notice.html

Conservation des données et entreprises

Nouvelle loi relative à la conservation des données : Quels sont les impacts pour les entreprises et les administrations ? Les changements qu’il va falloir intégrer avec la récente entrée en vigueur de la loi du 13 novembre 2014 visant à encadrer l’apologie d’actes terroristes, notamment sur le net. (par Olfeo)

A l’heure où le gouvernement travaille sur des mesures permettant de mieux prévenir le terrorisme notamment sur Internet suite aux attentats en France, deux textes ont déjà vu le jour depuis début 2015. Ainsi le 1er janvier 2015, une nouvelle loi en matière de conservation des données a vu le jour à
travers le décret n° 2014-1576 du 4 décembre 2014 et le 10 janvier la loi du 13 novembre 2014 est entrée en vigueur afin d’encadrer l’apologie d’actes terroristes, notamment sur le net.

Quel impact l’entrée en vigueur de ce décret pour les entreprises et les administrations en matière de conservation des logs ?
A travers le décret n° 2014-1576 du 4 décembre 2014, les données auxquelles les services de renseignement et de défense peuvent avoir accès sont des données dites de connexion, telles que, notamment :

o   l’identifiant de la connexion ;
o   les dates et heure de début et de fin de la connexion ;
o   les données relatives aux destinataires de l’utilisation

Les services relevant de la sécurité intérieure, de la défense, de l’économie et du budget, chargées notamment de rechercher des informations intéressant la sécurité nationale, la criminalité et la délinquance organisée ou la prévention du terrorisme, sont habilités à demander l’accès à ces données de connexion. Ces « personnalités qualifiées » peuvent solliciter une demande d’accès aux données de connexion, en temps différé comme en temps réel, au groupement interministériel de contrôle.

Le groupement interministériel de contrôle transmet ensuite aux opérateurs de communication électroniques, aux fournisseurs d’accès à internet, aux hébergeurs et par extension aux entreprises et administrations (loi n° 2006-64 du 23 janvier 2006, relative à la lutte contre le terrorisme – alinéa 2 de l’article L. 34-1) la demande d’accès aux données ;

Les données transmises par ces derniers sont ensuite conservées, pour une durée maximale de trois ans, par le Premier ministre et sont automatiquement effacées passé ce délai. Par conséquent, ce décret modifie la durée de conservation des données collectées par le groupement interministériel de contrôle, qui passe d’un an à trois ans, et sont conservées par le Premier ministre seul.

Toutefois il ne modifie pas l’obligation de conservation, durant un an, par les opérateurs de communications électroniques, les fournisseurs d’accès à internet et les hébergeurs, entreprises et administrations des données de connexion. Depuis le 10 janvier 2015, l’utilisation d’Internet pour faire l’apologie d’actes terroristes est devenue circonstance aggravante à travers l’article 421-2-5 du code pénal.

Cet article dispose que « le fait de provoquer directement à des actes de terrorisme ou de faire publiquement l’apologie de ces actes est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 € d’amende », et précise que « les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et à 100.000 euros d’amende lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne ». Une entreprise ou administration peut ainsi être sollicitée par le groupement interministériel de contrôle (décret n° 2014-1576 du 4 décembre 2014) pour une demande d’accès aux données de connexion, en temps différé comme en temps réel.

Pour conclure, ces deux dernières évolutions de la législation française en matière de lutte contre le terrorisme ne font que mettre l’accent sur la réelle obligation de filtrer pour les entreprises et les administrations en France. Néanmoins, d’autres évolutions sont à prévoir dans le cadre des réflexions du gouvernement pour mieux prévenir les menaces terroristes.

Les services cloud de plus en plus convoités par les pirates

De plus en plus d’entreprises utilisent des services cloud de stockage tel que Dropbox, Onedrive, Google Disk,… sans vraiment se rendre compte du risque pour la sécurité de leurs données.

Alors que les services de stockage de fichiers dans le cloud ont depuis longtemps les faveurs des internautes, leur confort indéniable s’accompagne toutefois d’un certain nombre de risques. C’est ainsi que de nombreux utilisateurs conservent dans le cloud des copies numérisées de leur passeport et d’autres documents, bien que parfois des vulnérabilités dans le service compromettent la sécurité de leurs données personnelles. Cependant, l’utilisation de technologies cloud à des fins autres que celles pour lesquelles elles ont été conçues peut être encore plus dangereuse. Par exemple, il est facile de trouver des instructions permettant aux possesseurs d’ordinateurs désireux de mettre à profit ces services de piloter et de surveiller à distance leurs machines, de commander les téléchargements de type Torrent, etc. En appliquant ces recommandations, les utilisateurs créent involontairement différentes failles de sécurité facilement exploitables par des cybercriminels, en particulier dans le cadre d’attaques ciblées.

Scenario d’attaque
Des cybercriminels prennent le contrôle de l’ordinateur portable d’un employé via un logiciel client Dropbox installé sur celui-ci, notamment en dehors du bureau. Si des documents infectés sont placés dans des dossiers cloud, Dropbox les recopiera automatiquement sur tous les équipements connectés au réseau de l’’entreprise et utilisant le même service. Dropbox n’est pas le seul dans ce cas : – toutes les applications répandues de stockage dans le cloud – Onedrive (anciennement Skydrive), Google Disk, Yandex Disk, etc. – offrent des fonctions de synchronisation automatique. Des attaques à prendre au sérieux ? Les experts de Kaspersky Lab, éditeur de solution de sécurité informatique, ont cherché à savoir si les cybercriminels se servent effectivement de ces outils pour diffuser des malwares.

Programmes malveillants via le Cloud
Après avoir collecté des données auprès d’utilisateurs volontaires, les analystes ont déterminé qu’environ 30 % des programmes malveillants présents dans des dossiers cloud sur des ordinateurs domestiques y ont été importés par des mécanismes de synchronisation. Pour les utilisateurs au sein d’une entreprise, ce chiffre atteint 50 %. Il faut noter une certaine différence entre les utilisateurs en entreprise et à domicile : les premiers se caractérisent davantage par la présence de fichiers infectés Microsoft Office dans leurs dossiers cloud tandis que, chez les seconds, ces documents bureautiques cohabitent souvent avec des applications Android malveillantes. « Une soigneuse analyse des statistiques montre que le risque d’infection d’un réseau d’entreprise par le stockage dans le cloud est aujourd’hui relativement faible : un utilisateur sur 1000 risque de voir son ordinateur infecté sur une période d’un an. Cependant, il ne faut pas oublier que, dans certains cas, un seul ordinateur contaminé peut aboutir à une attaque touchant l’ensemble du réseau et causant des dommages considérables. La configuration du pare-feu de façon à bloquer l’accès à ces services est une procédure fastidieuse, qui nécessite des mises à jour constantes de ses paramètres », commente Kirill Kruglov, chercheur senior chez Kaspersky Lab.

En pareil cas, il est habituellement recommandé aux administrateurs système d’installer, sur chaque poste de travail du réseau, une suite logicielle de sécurité aux fonctionnalités complètes : protection antivirus heuristique et comportementale, contrôle d’accès (HIPS), contrôle du système d’exploitation (System Watcher ou Hypervisor), protection contre l’exploitation des vulnérabilités, etc. Kaspersky Lab conseille de tirer parti de la technologie innovante Application Control intégrée à sa solution d’entreprise, qui peut bloquer l’exécution de tout logiciel non explicitement autorisé par l’administrateur système. Application Control protège le réseau de l’entreprise contre les attaques ciblées via Dropbox, sans perturber le travail normal des utilisateurs.

On ne peut que conseiller aussi le chiffrement des informations que les employés souhaitent laisser sur le cloud, évitant ainsi une lecture non autorisée.

Les principales menaces de sécurité qui pèsent sur les entreprises

HP vient de publier son rapport Cyber Risk Report 2013, où sont identifiées les principales vulnérabilités qui touchent les entreprises dans le domaine de la sécurité. Cette étude propose par ailleurs une analyse du paysage des menaces, actuellement en pleine expansion.

Réalisée par le laboratoire de la recherche en sécurité HP Security Research, cette étude annuelle fournit des données complètes et une analyse approfondies des questions de sécurité les plus pressantes pour les entreprises. Cette édition dévoile les facteurs qui ont le plus contribué à élargir la surface d’attaque en 2013 – à savoir l’utilisation croissante des terminaux mobiles, la prolifération des logiciels non sécurisés et l’utilisation croissante de Java – tout en proposant aux entreprises des mesures appropriées pour réduire les risques de sécurité, ainsi que l’impact global des attaques.

« Les hackers sont plus performants que jamais et ils collaborent plus efficacement entre eux dans le but d’exploiter au mieux les vulnérabilités sur une surface d’attaque en expansion permanente », a déclaré Jacob West, directeur de la technologie, Enterprise Security Products, HP. « L’industrie doit par conséquent faire preuve de proactivité et partager les renseignements et les tactiques de sécurité pour lutter contre les activités malveillantes entraînées par un marché du cybercrime en plein essor. »

Faits marquants et principales conclusions de l’étude Cyber Risk 2013
·  Si les recherches consacrées aux vulnérabilités ont continué à susciter un vif intérêt, le nombre total de vulnérabilités annoncées officiellement a baissé de 6 % en un an, tandis que le nombre de vulnérabilités importantes a diminué pour la quatrième année consécutive (-9 %). Bien que non quantifiable, ce déclin peut être l’indication d’une forte augmentation des vulnérabilités qui ne sont pas annoncées officiellement mais, au contraire, qui sont transmises au « marché noir » en vue d’une utilisation privée et/ou malveillante.

·  Près de 80 %(2) des applications examinées contenaient des vulnérabilités dont l’origine se situe à l’extérieur du code source. Même un logiciel développé avec rigueur peut s’avérer particulièrement vulnérable s’il est mal configuré.

·  Les définitions variables et incohérentes du terme « malware » compliquent l’analyse des risques. Dans un examen portant sur plus de 500 000 applications mobiles pour Android, HP a constaté des écarts importants entre la façon dont les moteurs antivirus et les fournisseurs de plateformes mobiles classent les logiciels malveillants.(3)

·  46 %(2) des applications mobiles étudiées utilisent le chiffrement de manière inappropriée. L’étude de HP montre que les développeurs d’applications mobiles font rarement appel aux techniques de chiffrement pour stocker des données sensibles sur les appareils mobiles, s’appuient au contraire sur des algorithmes faibles, ou utilisent de façon inappropriée des outils de chiffrement plus forts, ce qui les rend inefficaces.

·  En 2013, Internet Explorer était l’application la plus ciblée par les spécialistes en vulnérabilités de la HP Zero Day Initiative (ZDI) avec plus de 50 %(4) des vulnérabilités acquises par le programme. Cette attention est liée au fait que les forces du marché [officielles et illégales] concentrent leurs recherches sur les vulnérabilités de Microsoft, ce qui ne reflète pas le niveau de sécurité global d’Internet Explorer.

·  Les vulnérabilités liées au contournement de la « sandbox » des applications sont les plus fréquentes et les plus graves pour les utilisateurs de Java(2). Les hackers ont considérablement haussé le niveau des agressions contre Java en ciblant simultanément plusieurs vulnérabilités connues (et « jour zéro ») dans des attaques combinées menées contre des objectifs spécifiques.

Principales recommandations
Dans un environnement où les cyberattaques sont de plus en plus nombreuses et la demande en logiciels sécurisés de plus en plus forte, il est impératif d’éliminer les possibilités de révéler involontairement des informations pouvant être exploitées par des pirates informatiques. Les entreprises comme les développeurs doivent rester au fait des failles de sécurité dans les frameworks et autres codes tierce partie, tout particulièrement dans le cas des plates-formes de développement mobile hybrides. Des directives de sécurité robustes doivent être appliquées pour protéger l’intégrité des applications et la confidentialité des utilisateurs. S’il est impossible d’éliminer la surface d’attaque sans pénaliser les fonctionnalités, une bonne combinaison des personnes, des processus et des technologies peut permettre aux entreprises de minimiser efficacement les vulnérabilités alentour pour réduire considérablement les risques globaux. La collaboration et le partage de renseignements sur les menaces entre les professionnels de la sécurité informatique permet de connaître de façon plus approfondie la tactique des adversaires, avec à la clé des stratégies de défense davantage proactives, l’incorporation de protections renforcées dans les solutions de sécurité proposées, et un environnement globalement plus sûr.

HP publie son étude Cyber Risk chaque année depuis 2009. Le laboratoire HP Security Research s’appuie sur un certain nombre de sources internes et externes pour réaliser cette étude, parmi lesquelles la HP Zero Day Initiative, les évaluations de sécurité HP Fortify on Demand, les études de sécurité HP Fortify Software Security Research, les laboratoires ReversingLabs et le référentiel de vulnérabilités du gouvernement américain (National Vulnerability Database). La méthodologie complète est présentée en détail dans le rapport.

Les menaces visant les entreprises

L’équipe de chercheurs d’Arbor Networks, qui publie régulièrement ses résultats sur son blog ASERT et dans le Worldwide Infrastructure Security Report (WISR), a présenté à data Secuyrity breach un nouveau document qui se concentre sur les menaces visant les entreprises. A noter que cet angle peut se reproduire pour les particuliers et autres entités. Parmi les principales conclusions du rapport de cette année :

– 63% des entreprises interrogées considèrent la lutte contre les attaques DDoS comme une priorité absolue.

-50% ont subi des attaques DDoS contre leur infrastructure.

– 25% ont rencontré des attaques DDoS contre leurs services clients ou partenaires

– 12,5% témoignent d’attaques d’« ennemis de l’intérieur » ou de menaces persistantes avancées (APT)

– 63% des entreprises autorisent le BYOD, mais 25% d’entre elles ne surveillent pas ces appareils personnels.

– 50% font de la protection contre les attaques DDoS une part conséquente de leur processus de gestion des risques de l’entreprise pour la disponibilité des services Internet.

– 35% des opérateurs de centres de données ont vu leurs pare-feu / IPS touchées par des DDoS en 2012.

– 2.12Gbps : c’est l’ampleur moyenne d’une attaque DDoS suivie par le système ATLAS au 1er semestre 2013, en hausse de 43% par rapport à 2012.

– 86% des attaques DDoS suivies par ATLAS au 1er semestre 2013 durent moins d’1 heure. La capacité à réagir rapidement est maintenant cruciale.

– x2 : le nombre d’attaques DDoS de plus de 20 Gbps suivies par ATLAS en 2012, observées au 1er semestre de 2013.