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Facebook collecte-t-il des données étatiques ?

Pour récupérer un compte Facebook, un espace Instagram piraté, le géant de l’Internet réclame une photo de votre visage et une copie de votre carte d’identité. Facebook collecte-t-il des données étatiques sous couvert de cybersécurité ?

Facebook serait-il en train de se constituer une base de données contenant des informations étatiques sous le couvert de ses opérations de cybersécurité ? Voilà la question qui est posée. De nombreux lecteurs de Data Security Breach ont reçu un message de Facebook après le blocage de leur compte sur le réseau social. un piratage, un message douteux, … Facebook exige la photographie du propriétaire et sa pièce d’identité. Un scan de la carte d’identité. Facebook explique qu’il s’agit de s’assurer que le propriétaire légitime pourra récupérer son espace. Cela démontre surtout que les algorithmes biométriques sont efficaces. Facebook compare avec les photos présentes sur le compte. Mais n’est-ce-pas aussi et surtout un moyen de fichier plus efficacement encore les utilisateurs.

Cette « récupération » de données (carte d’identité) permet de prouver aux actionnaires que les comptes sont bien associés à des personnes physiques.

Des majeures et solvables si possible.

Bref, voilà le questionnement sur cette « demande » d’informations. Facebook affirme ne rien sauvegarder sur ses serveurs : « Merci d’envoyer une photo de vous montrant clairement votre visage. Nous la vérifierons puis la supprimerons définitivement de nos serveurs ».

Valider son compte Facebook avec sa carte d’identité

Facebook a annoncé il y a peu vouloir utiliser cette méthode pour valider un nouveau compte ouvert sur sa plateforme. Le nouvel abonné, explique Wired, aura l’obligation de se prendre en photo pour ouvrir un profil. Facebook indique que ce projet de sécurisation sera opérationnel sous peu. Le système est testé depuis avril 2017. Facebook parle d’un système de sécurité. Système qui doit permettre de « détecter les activités suspectes » lors d’une demande d’ami ou pour créer une publicité.

Des algorithmes Facebook qui ne sont pas tous à mettre dans la case « espionnage » (quoique) ! A l’image de son détecteur de suicide. Un code qui apprend par lui même et qui serait capable d’alerter en cas de messages considérés comme « annonçant » un passage à l’acte suicidaire en cours. Un système de détection qui ne sera pas mis en place en Europe en raison des règles en matière de respect de la vie privée (RGPD). Une technologie testée depuis mars 2017.

Pour détecter ce genre de cri de détresse, Facebook a introduit en mars 2017 une technologie apprenant par elle-même.

Un algorithme autodidacte. Il a appris à identifier des modèles dans des données existantes : messages, photos … Il peut être utilisé pour détecter ces modèles dans de nouvelles données. Ces données peuvent être des messages inquiétants, des réactions soucieuses à ceux-ci, voire des appels à l’aide sous la forme de vidéos en direct. Plus l’algorithme de détection s’appliquera, plus il deviendra intelligent. « L’intelligence artificielle nous aidera à reconnaître également les nuances linguistiques plus subtiles et à identifier les tendances suicidaires, le harcèlement« , indique Mark Zuckerberg.

Règlement eiDAS, 2017 année charniére

Règlement eiDAS : 2017, une année charnière pour l’identification et la confiance numérique.

Grâce au règlement eIDAS (Règlement européen sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques), l’Union européenne se distingue comme la première région mondiale à disposer d’un cadre juridique pour les transactions numériques transnationales visant à renforcer la confiance des échanges électroniques. Cela constitue un défi autant qu’une promesse dans un marché qui rassemble plus de 500 millions d’habitants. La mise en place de l’eIDAS, qui a débuté en 2015 avec une phase d’accompagnement et de précision des modalités d’application de ce règlement, s’échelonnera sur une période de 5 ans.

2017 sera une année charnière, marquée par les premières notifications des schémas d’identités numériques par des Etats membres au sein de l’Union européenne. C’est aussi une année importante pour le développement des services de confiance numérique qualifiés en Europe, le régime de transition cessant dès juillet prochain.

Un des aspects les plus novateurs et aussi des plus attendus du règlement est la possibilité d’accéder à de nombreux services presque partout en Europe, avec la même identité numérique nationale, qu’elle soit publique ou privée à condition que celle-ci soit officialisée par les autorités du pays où elle est actuellement utilisée. Les entreprises pourront également bénéficier de règles communes pour la reconnaissance mutuelle des signatures électroniques, des cachets ou des certificats numériques en s’appuyant sur un réseau de prestataires de confiance qualifiés, permettant de réduire les barrières aux transactions numériques et d’augmenter l’adoption de nouveaux services à travers les frontières.

Le Règlement de la confiance numérique, eIDAS introduit ainsi des bénéfices et des avancées sur le plan national pour presque tous les Etats membres. Un point important car la volumétrie des échanges numérique à l’intérieur des Etats reste pour l’instant largement supérieure à celle des flux transfrontières de l’UE. Concrètement, le dialogue initié par les acteurs économiques nationaux pour s’adapter aux exigences du règlement peut amener des améliorations significatives en particulier dans 4 domaines :

  1. 1.   1. Le renforcement d’une identité numérique nationale pour pouvoir s’authentifier avec fiabilité et signer numériquement
  1.  2. La modernisation de l’architecture des échanges numériques
  1. 3.  3.L’accélération du déploiement des services numériques utilisables. Cette démarche peut aussi favoriser une meilleure complémentarité et des synergies dans l’usage des infrastructures numériques entre secteur public et privé.
  1. 4.  4. La mise en place des signes de reconnaissance d’une confiance qualifiée assurant une garantie pour des échanges électroniques formels, caractéristique essentielle pour que les utilisateurs tirent pleinement avantage des services proposés.

Les citoyens et résidents pourront maintenant bénéficier de la reconnaissance aisée du nouveau label européen de confiance, instauré par le règlement dans le but de signaler les prestataires de services qualifiés. Ce label augmente la transparence du marché et apporte une présomption de valeur légale permettant de s’assurer de la sécurité maximale juridique et technique des échanges réalisés ou des services utilisés.

Les entreprises devront donc disposer de solutions compatibles avec le règlement eIDAS et les actes d’implémentation qui en découlent, afin de se mettre en conformité et ainsi bénéficier de solutions éprouvées.

Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous trouverez ci-dessous le communiqué complet proposé par Gemalto : Règlement eIDAS : 2017 l’année charnière pour l’identification numérique

Empreintes biométriques : l’authentification par les veines

Empreintes biométriques – I-TRACING, entreprise française de conseil et d’ingénierie en sécurité des systèmes d’information et sécurité Internet, participe à un important projet de mise au point de la technologie d’identification biométrique basée sur le dessin des veines du poignet. Une vision d’avenir qui permet de supprimer les mots de passe si souvent piratés.

C’est reconnu, le mot de passe, s’il reste aujourd’hui encore le mode d’identification et d’authentification le plus utilisé dans le monde pour accéder aux outils et aux services informatiques, présente d’énormes risques. Les entreprises sont victimes de vols de mots de passe qui permettent aux hackers de s’introduire dans leur système d’information. Pour y remédier, les empreintes biométriques représentent une alternative d’avenir, permettant d’identifier et d’authentifier une personne par ses caractéristiques physiques.

Le dessin des veines, une technologie d’authentification pratique et fiable
BIOWATCH, spécialiste en biométrie a mis au point cette technique de reconnaissance et d’identification. Son concept est basé sur le chemin que font les veines sur le poignet. Le dessin des veines du poignet de chaque individu est unique et l’identification s’opère grâce à un algorithme de reconnaissance embarqué. L’objectif étant de supprimer les mots de passe quotidiennement utilisés pour accéder au système d’information. La solution proposée prend la forme d’un lecteur biométrique placé dans un bracelet montre, authentifiant son porteur par l’analyse du dessin des veines de son poignet.

« La technologie BioWatch prouve que vous êtes celui que vous prétendez être. Notre solution de reconnaissance permet de vérifier l’identité d’une personne par simple détection du dessin – unique – que forment les veines du poignet « Très fiable, la reconnaissance biométrique par les veines s’applique particulièrement bien à l’authentification des personnes », déclare Matthias Vanoni, co-fondateur et CEO de BIOWATCH. La reconnaissance biométrique BIOWATCH est un moyen moderne, rapide, fiable et performant de gestion des accès au système d’information, aux réseaux et aux applications d’entreprise.

« Dans cette phase de R&D de son partenariat avec la start-up suisse BIOWATCH, I-TRACING apporte à travers ses ingénieurs, l’expertise en sécurité applicative, en design d’architecture et en ingénierie de solutions de sécurité » précise Laurent Charvériat, CTO et Directeur Général d’I-TRACING. « L’identification biométrique par les veines représente un marché potentiel important. A ce stade de développement du produit, I-TRACING apporte également la vision du monde des entreprises, un condensé des besoins, souhaits, contraintes techniques et usages des grandes entreprises, clients potentiels de la solution BIOWATCH qui est une solution simple, ergonomique et plus sûre, tout en supprimant les points d’entrée vulnérables que sont les mots de passe », souligne Théodore-Michel Vrangos, cofondateur et Président d’I-TRACING.

Une faille du Login de Facebook corrigée

Les pirates se faisaient passer pour les titulaires des comptes en exploitant une faille du Login de Facebook.

Les Bitdefender Labs ont révélé une vulnérabilité  lors de l’authentification en ligne sur des sites Web tiers via Facebook. Un manque de mesure de sécurité lors de la validation permet aux pirates d’usurper l’identité des internautes et d’accéder, sans mot de passe, à leurs comptes en ligne.

Les social logins sont une alternative à l’authentification traditionnelle et un mode apprécié par les utilisateurs pour leur côté pratique : ils permettent aux utilisateurs de se connecter à leurs comptes Web sans saisir leur nom d’utilisateur ni leur mot de passe. La plupart des sites offrent des social logins via Facebook, LinkedIn, Twitter ou Google Plus. Les chercheurs des Bitdefender Labs ont trouvé un moyen d’usurper l’identité de l’utilisateur et d’avoir accès à ses comptes Web en utilisant le plug-in Facebook Login.

« Il s’agit d’une vulnérabilité grave qui permet aux pirates de créer un compte avec une adresse e-mail ne leur appartenant pas et de changer l’adresse e-mail liée au compte d’un site par une autre adresse non vérifiée », prévient Ionut Cernica, chercheur spécialiste des vulnérabilités chez Bitdefender. « Cela signifie qu’un pirate peut effectuer des paiements en ligne au nom de l’utilisateur, arrêter son moteur antivirus pour infecter ses périphériques, propager des malwares à ses contacts et bien plus encore. »

Pour que l’attaque réussisse, l’adresse e-mail de la victime ne doit pas déjà être enregistrée sur Facebook. La plupart des internautes ont plus d’une adresse e-mail publiée sur différents sites Web, accessibles à tout le monde. Il est donc assez simple pour le pirate d’obtenir une de ces adresses et de créer un compte Facebook avec cette dernière.

Pour vérifier l’identité d’un utilisateur sans exposer ses identifiants d’authentification, Facebook Login utilise le protocole OAuth. Grâce à OAuth, Facebook est autorisé à partager certaines informations de l’utilisateur avec le site Web tiers.

Comment se fait l’usurpation d’identité ? Une faille du Login de Facebook

Bitdefender a réussi à contourner l’étape de confirmation généralement requise lors de l’enregistrement d’une nouvelle adresse e-mail Facebook.

L’un de ses chercheurs a créé un compte Facebook avec l’adresse e-mail de la victime.

Après l’inscription, il a remplacé l’adresse e-mail par une autre dont il a le contrôle.

Après actualisation de la page, il apparaît que l’adresse e-mail de la victime a également été validée.

Lorsque le chercheur a tenté de se connecter sur un autre site via le bouton Facebook Login (avec l’adresse e-mail de la victime), il a dû confirmer sa propre adresse e-mail, et non celle de la victime.

Bien que le chercheur de Bitdefender n’ait confirmé que son compte personnel dans les paramètres du compte Facebook, l’adresse de la victime était bien le contact principal.

« J’ai utilisé à nouveau Facebook Login et décidé de mettre mon adresse comme contact principal à la place de celle de la victime, puis de la changer à nouveau pour faire du compte de la victime le compte principal. C’est une étape importante pour reproduire le problème », a ajouté Ionut Cernica.

Puis, sur un autre site Web, le chercheur de Bitdefender a utilisé Facebook Login pour se connecter sous l’identité de la victime. Le site a fait le lien entre l’adresse e-mail de la victime (en passant par Facebook) et le compte existant et a permis au chercheur, qui aurait pu être un pirate, de contrôler ce compte. « Le fournisseur d’identité – dans ce cas, Facebook – aurait dû attendre que la nouvelle adresse e-mail ait bien été vérifiée », affirme Ionut Cernica à DataSecurityBreach.fr.

Une faille du Login de Facebook corrigée rapidement. Facebook a réparé la vulnérabilité après en avoir été alerté par Bitdefender.

FBI Vs Apple : violation du système de confiance

Pourquoi la demande du FBI auprès d’Apple constitue une violation du système de confiance … une question qui va bien au delà du chiffrement des données.

En résumé, on demande à Apple de démonter le système de confiance utilisé depuis plus de 20 ans pour sécuriser Internet. Cette action du gouvernement américain -qui exige de pouvoir utiliser des certificats Apple- constitue un détournement et un piratage d’Internet. La question n’est pas de décrypter un téléphone utilisé par un terroriste.

Les certificats constituent le socle de la cybersécurité. Si le gouvernement est autorisé à utiliser les certificats Apple, il contrôle le logiciel qui contrôle en grande partie l’accès aux logiciels, à Internet et aux applications. Il en prendra alors le contrôle et le détournera.

L’enjeu de la demande du FBI et le défi d’Apple ne se limitent pas à un seul téléphone chiffré utilisé par un terroriste. C’est une violation du système de confiance à base de certificats [numériques] sur lequel reposent les logiciels et Internet ! Le FBI souhaite qu’Apple utilise un certificat Apple pour signer le logiciel qui s’exécutera ensuite (ce que le FBI appelle le fichier logiciel signé de l’iPhone [‘‘signed iPhone Software File’’]). Ces tactiques rappellent celles utilisées pour rendre Stuxnet si efficace – un malware signé à l’aide de certificats valides qui avait pu s’exécuter sans éveiller la méfiance. La requête du FBI risque de marquer un précédent, car elle porte, non sur le fait de casser le chiffrement, mais sur le fait de casser le logiciel. D’où la réponse de Tim Cook : ‘‘Le gouvernement demande à Apple de pirater ses propres utilisateurs et de saper les avancées réalisées depuis plusieurs décennies dans le domaine de la sécurité pour assurer la protection de nos clients.’’

Or, la plus grosse ‘‘avancée’’ dans le cas présent est l’intérêt croissant que les cybercriminels portent au système de confiance créé par les certificats tel que nous le connaissons, et les attaques dont il fait l’objet. Les logiciels font tourner le monde et c’est le rôle des certificats TLS ou les signatures de code de distinguer ce qui est digne de confiance de ce qui ne l’est pas, de trier le bon grain de l’ivraie. Le logiciel signé par Apple ne deviendrait pas seulement une arme convoitée, ce serait également un prototype supplémentaire dans le manuel d’attaques des méchants, comme l’a été Stuxnet il y a 6 ans.

Qu’est-ce que cela signifie pour les entreprises du Global 5000 ? À une époque où certificats et clés suscitent de plus en plus l’intérêt des gouvernements et les convoitises de personnes mal intentionnées, je dirais qu’il est d’autant plus important de connaître les certificats et clés auxquels l’on peut se fier, pour protéger ceux que l’on utilise.

La réponse rapide et légitime d’Apple au FBI contraste fortement avec un autre grand problème de sécurité qui a concerné tous les utilisateurs de smartphones et d’ordinateurs dans le monde. L’autorité de certification chinoise CNNIC, une entité du gouvernement chinois qui contrôle le ‘‘Grand Pare-feu de Chine’’ et surveille le cybercomportement des citoyens de l’Empire du Milieu, était jugée digne de confiance par l’ensemble des navigateurs, ordinateurs, smartphones et tablettes Microsoft, Apple et Google. Or, la CNNIC a été impliquée dans une tentative d’usurpation de Google en Égypte – un incident auquel Google et Mozilla ont rapidement réagi en jetant le discrédit sur la CNNIC. Face aux dizaines de milliards de dollars de chiffres d’affaires en jeu chaque trimestre sur le marché chinois, Apple et Microsoft n’ont pas bougé pendant des mois. Apple a discrètement choisi de faire confiance à certains certificats CNNIC, tandis que Microsoft a laissé faire. L’incident n’a pas reçu la même couverture médiatique que la requête du FBI. Malheureusement, dans le cas de la CNNIC et contrairement à aujourd’hui, Apple n’a pas réagi. Son absence de réaction rapide ou publique a donné l’impression que la firme à la pomme faisait passer ses intérêts financiers chinois devant la sécurité et la confidentialité des données de tous les utilisateurs d’iPhone, d’iPad et de Mac à travers le monde. La réactivité d’Apple à la demande du FBI est un changement bienvenu et nous espérons qu’à l’avenir, l’entreprise ferait de même en cas d’incidents impliquant les autorités chinoises. [Kevin Bocek, VP Threat Intelligence and Security Strategy, Venafi]