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Infection des entreprises, +20 % en 1 mois

Les menaces qui pèsent sur les réseaux des entreprises s’aggravent de jour en jour : le risque d’infection par des logiciels malveillants augmente de 17 %, tandis que le nombre de familles de logiciels malveillants actives augmente de 25 %, en un mois seulement.

Un spécialiste de solutions informatique liée à la sécurité, vient de mettre en exergue la gravité des menaces qui pèsent sur les réseaux des entreprises. Entre le constat effectué en novembre et décembre 2015, le risque d’infection des entreprises par des logiciels malveillants a augmenté de 17 %, tandis que le nombre de familles de logiciels malveillants actives a augmenté de 25 %. Ce qui montre l’importance de la menace grandissante, Infection en hausse en aussi peu de temps… Sur 142 pays, la France est au 59ème rang des pays les plus exposés au risque en décembre 2015. Les dernières attaques du  ransomware locky en sont malheureusement un bel exemple.

L’entreprise a pu collecter ces informations détaillées sur les menaces grâce à sa ThreatCloud World Cyber Threat Map, qui recense des cyberattaques du monde entier en temps réel. Ainsi, Check Point a identifié plus de 1 500 familles de logiciels malveillants différentes au cours du mois de décembre, contre 1 200 le mois précédent. La tendance souligne clairement le niveau de menace croissant auquel les entreprises font face pour protéger leur réseau.

Comme les mois précédents, l’infection Conficker reste le type de logiciel malveillant le plus répandu, représentant 25 % de toutes les attaques connues durant cette période, soit nettement plus que Sality en seconde position, qui représentait 9 % des attaques. Conficker, et la variante Necurs en troisième position, sont spécialisés dans la désactivation des services de sécurité pour rendre les réseaux plus vulnérables, les compromettre encore plus, et les utiliser pour déclencher des attaques DDoS et d’envoi de spam.

Le top dix des familles de logiciels malveillants représentait 60 % de toutes les attaques reconnues de décembre, les trois principales étant :

1.       Conficker – 25 % de toutes les attaques reconnues à lui seul. Les machines infectées par Conficker sont contrôlées par un botnet. Il désactive également les services de sécurité, laissant les ordinateurs encore plus vulnérables à d’autres infections.

2.       Sality – Virus permettant d’effectuer des opérations à distance et de télécharger des logiciels malveillants supplémentaires dans les systèmes infectés par son opérateur. Son objectif principal est de rester actif dans un système pour le télécommander et installer d’autres logiciels malveillants.

3.       Necurs – Utilisé comme porte dérobée pour télécharger des logiciels malveillants sur des machines infectées et désactiver leurs services de sécurité pour échapper à toute détection.

L’étude a également identifié les logiciels malveillants mobiles les plus répandus au cours de décembre 2015, et précise de nouveau que les attaques contre les appareils Android sont plus courantes que pour iOS. Le top trois des logiciels malveillants mobiles était :

Xinyin – Un cheval de Troie de fraude aux clics qui cible principalement des sites publicitaires chinois.
AndroRAT – Un logiciel malveillant capable de se déguiser en application mobile légitime et de s’installer à l’insu des utilisateurs, permettant à un pirate de contrôler entièrement des appareils Android à distance.
Ztorg – Un cheval de Troie utilisant les privilèges root pour télécharger et installer des applications sur des téléphones mobiles à l’insu de leurs utilisateurs.

Nathan Shuchami, Head of Threat Prevention déclare : « L’augmentation du nombre de logiciels malveillants actifs au cours de décembre souligne la gravité des menaces qui pèsent sur les réseaux et les données confidentielles des entreprises. Par conséquent, les entreprises devraient placer la cybersécurité au premier rang de leurs priorités pour 2016, tandis que les cybercriminels continuent de trouver de nouvelles façons d’attaquer les réseaux, afin d’être tout aussi résolus à se protéger. »

Des attaques qui peuvent largement être bloquées par des services tels qu’AltoSpam et autres services de filtre anti-spam.

500 millions d’ordinateurs seraient infectés à cause du streaming pirate

L’AISP, l’Association of Internet Security Professionals, indique dans son nouveau rapport qu’une machine est infectée toutes les 18 secondes à cause des sites de streaming illicites.

Comment faire peur aux internautes qui consomment du film piraté ? D’abord leur expliquer que le téléchargement via le P2P peut ramener dans le pc familial des codes malveillants, des virus, des trucs pas sympas qui vont effacer leurs disques durs, … Sauf que la diffusion de films pirates n’a pas cessée, elle a même évolué vers le streaming, la diffusion directe, dans télécharger le moindre fichier. Bilan, les ayants droits et Hollywood en tête cherchent de nouvelles ficelles pour faire peur. Bilan, une étude proposée par une association américaine d’experts en sécurité informatique, l’Association of Internet Security Professionals, tente d’expliquer que les sites de streaming sont de vrais nids de vipères (ils n’ont pas totalement tord, ndlr).

Selon l’OCDE, les vidéos en ligne représentent aujourd’hui jusqu’à 91% du trafic mondial Internet. Ces vidéos sont majoritairement partagées par des internautes ou des médias mais un véritable marché noir s’est développé parallèlement, rendant accessible gratuitement des vidéos payantes. Au-delà des habituelles questions liées au respect des droits d’auteur, l’AISP s’est interrogée sur les risques réels encourus par les internautes qui consomment ces flux vidéo. Son rapport intitulé ‘Illegal Streaming and Cyber Security Risks : a dangerous status quo ?’, démontre que la mise à disposition de contenus via des plateformes de live streaming correspond à un vrai business model où les pirates infectent jusqu’à 97 % des sites qu’ils éditent.

En l’occurrence, ces plateformes de live-streaming permettent notamment aux pirates, en ciblant des internautes empressés de consommer les vidéos recherchées puis passifs pendant de longues minutes, d’accéder à leurs données personnelles (photos, données bancaires, historique de navigation, etc.), de les exposer à des contenus pornographiques ou encore de récupérer leurs emails pour adresser des contenus spam. Le rapport dévoile plusieurs chiffres qui vont glacer d’effroi madame Michu. Par exemple, selon l’AISP, 500 millions d’ordinateurs auraient été infectés dans le monde par les sites de streaming illicites. Il y aurait une nouvelle infection toutes les 18 secondes. Ce rapport se conclut par une série de recommandations mille fois lues, vues : renforcement de la coopération internationale, lancement de grandes campagnes de sensibilisation et paramétrage d’une approche juridique plus protectrice des internautes.