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14 200 dossiers en ligne de patients atteints de VIH compromis

Lundi 28 janvier, le ministère de la Santé singapourien a révélé avoir été piraté. 14 200 dossiers en ligne de patients atteints de VIH ont été compromis.

Selon le ministère, bien que l’accès aux informations confidentielles ait été désactivé, les données sont toujours entre les mains d’une personne non autorisée et pourraient donc encore être divulguées publiquement à l’avenir. Il travaille actuellement avec les parties concernées pour analyser internet, à la recherche de signes de divulgation supérieures.  La fuite de données de santé à Singapour est le résultat malheureux d’une situation dans laquelle des règles sensibles ont pu être contournées par un individu. C’est probablement loin d’être un cas isolé. « Nos propres recherches révèlent régulièrement qu’une proportion incroyablement élevée d’employés ont accès à des données sensibles – telles que des informations financières ou RH – bien plus que ce qui pourrait raisonnablement être jugé nécessaire ou normal. » confirme David Higgins, Director of Customer Development, chez CyberArk.

Veiller en interne

Les organisations, les RH … continuent de consacrer des sommes conséquentes à la défense du périmètre, alors qu’en réalité, l’approche la plus adaptée est de veiller à ce que l’accès aux actifs et aux données sensibles soit à la fois limité et contenu. Sans cela, des vulnérabilités de ce type ne cesseront de se répéter, pouvant conduire à des conséquences catastrophiques pour les individus.

Cybersécurité : 4 caractéristiques de la menace interne

La cybersécurité ne se limite pas à se protéger de malveillances externes. Bien souvent, les risques sont intimement liés à l’interne, de façon accidentelle ou intentionnelle. Mieux connaître ces menaces, c’est déjà les anticiper.

Lorsqu’on se figure un cybercriminel, on imagine une silhouette inquiétante, penchée sur un clavier dans un lieu sombre et lointain. Or dans les faits, les menaces les plus vives pour une entreprise sont bien plus proches qu’on ne le pense.

Un collègue croisé le matin même dans l’ascenseur ou dans le cadre d’une réunion stratégique est peut-être sur le point de devenir responsable de la fuite de données qui va coûter des millions à l’entreprise.

Les menaces internes doivent être prises au sérieux et leur nature doit être bien appréhendée pour qu’une protection efficace soit mise en place, sans pour autant affecter les opérations quotidiennes, la productivité ou l’agilité de l’entreprise.

Chaque entreprise est confrontée à des cybermenaces différentes, dont les caractéristiques dépendent d’une série de facteurs tels que son domaine d’activité, son infrastructure et sa sécurité informatique, ainsi que les méthodes de travail qu’elle applique. Il existe toutefois plusieurs règles qui s’appliquent généralement à tous les scénarios de menace interne.

  1. Les compromissions internes sont généralement accidentelles

Les organisations qui ont reconnu la gravité des menaces internes se focalisent souvent sur la prévention des attaques malveillantes, telles que celles perpétrées avec un motif de vengeance par des employés mécontents, ou celles visant à voler l’organisation. Toutefois, selon le Forum sur la sécurité de l’information, la plupart des infractions sont accidentelles et non intentionnelles.

  1. Les hackers savent identifier les collaborateurs à cibler

Les cybercriminels ciblent souvent les employés disposant de privilèges importants, tels que des administrateurs système, le personnel du service d’assistance informatique et les membres de comité de direction. Piégés par des attaques de phishing très ciblées, ils ouvrent sans le savoir la porte aux pirates informatiques et leur permettent d’accéder à l’infrastructure de l’entreprise.

  1. Les tiers utilisateurs et les ex-collaborateurs : des menaces particulières

De nombreuses organisations donnent accès à leurs réseaux à des personnes tierces. Des clients, des fournisseurs et des sous-traitants. N’étant pas employés de la société, ces individus sont plus difficiles à gérer que les employés, ce qui rend le contrôle de leur accès encore plus ardu.

Mais les anciens collaborateurs (ou en phase de départ) peuvent devenir de véritables menaces. Si la plupart des atteintes internes sont involontaires, 1 incident interne sur 4 provient d’un (ex)employé malveillant, généralement motivé par la vengeance contre l’organisation, suite au licenciement par exemple, ou les croyances politiques et religieuses, voire même sous pression d’un réseau criminel.

  1. Les pirates agissent selon un plan précis

Les attaques internes généralement exécutées en plusieurs étapes. Tout d’abord, une approche par phishing ou autre stratagème d’ingénierie sociale, permettant de récupérer un compte à droits limités. Ces privilèges étendus via une collecte de mots de passe ou de hachage de mots de passe. Ainsi que d’autres informations d’authentification. La technique Pass-the-hash utilisée pour se déplacer sur le réseau et accéder aux différents systèmes. Enfin, les données cibles ou autres ressources localisées et compromises.

Quelle que soit l’origine et l’intentionnalité de la compromission, se protéger contre les menaces internes nécessite de développer une véritable culture de la cybersécurité en interne, afin que les collaborateurs prennent conscience des risques et adoptent les bons réflexes (complexité et modification régulière des mots de passe, utilisation ou non du Cloud public, etc.)

Mais l’application du principe du moindre privilège (droits d’un utilisateur strictement limités aux besoins de son travail) reste essentielle afin de contenir au maximum les risques suite à la compromission d’un compte utilisateur : moins ce dernier aura de droits, moins l’attaque sera efficace. (Par Thomas Leconte, Responsable avant-vente chez MTI France)

8 incidents informatiques sur 10 seraient dus au facteur humain

84 % des incidents de sécurité informatique sont liés au facteur humain, alors que seulement la moitié des budgets est consacrée à ce type de menaces.

Voilà les premiers chiffres de l’étude menée lors de la RSA Conference et présentée lors du Gartner Identity & Access Management Summit 2014 par BalaBit. L’étude eCSI de BalaBit souligne le fait qu’il est désormais nécessaire d’ajuster le budget sécurité à hauteur des menaces liées au facteur humain.

BalaBit IT Security, acteur sur le marché des solutions dédiées à la gestion de logs et à la surveillance des comptes à privilèges, a présenté les résultats de son dernier rapport eCSI lors du Gartner Identity & Access Management Summit 2014. L’étude a été menée auprès de 300 participants lors de la récente RSA Conference à San Francisco. Les résultats de cette enquête montrent que 84 % des incidents de sécurité informatique sont liés au facteur humain (erreur humaine, attaques sophistiquées internes ou externes, etc.). En terme de budget, l’étude souligne également que les dépenses sont assez équilibrées entre : les 55 % du budget consacrés à la gestion du risque humain et les 45 % consacrés à l’infrastructure.

Ainsi, les entreprises concentrent toujours leurs ressources dédiées à la sécurité informatique à la sécurité des infrastructures et aux facteurs de risque externe. Les personnes interrogées ont classé les principaux facteurs de risque, en fonction du budget consacré : 30 % privilégient la menace externe, au-dessus de tous les autres risques ; 28 % ont déclaré que les dysfonctionnements du système sont parmi les risques les plus importants ; 17 % ont cité les attaques automatiques (injection SQL, DDoS, …) Alors que la protection dédiée aux erreurs humaines et aux hackers internes est une priorité budgétaire absolue pour seulement une petite minorité des personnes interrogées : respectivement 13 % et 12 %. Pourtant, en terme d’évaluation du coût potentiel de la menace, les résultats sont différents : 51 % des personnes interrogées ont déclaré que les erreurs humaines provoquent la plus grande perte financière ; Seulement 18 % pour la menace externe ; 15 % pour la menace interne et 9 % pour les dysfonctionnements du système et 7 % pour les attaques automatiques.

« La plus grande incohérence que notre étude ai permis de révéler est que les professionnels de l’IT savent clairement que les erreurs humaines causent 51 % de leurs pertes alors qu’en terme de budget, seulement 13 % d’entre eux placent le risque lié au facteur humain en haut de la liste et 40 % des personnes interrogées placent les erreurs humaines comme la menace la moins importante. Si les entreprises souhaitent dépenser leur budget de sécurité informatique de manière logique, il est temps de palier à cette contradiction », commente Zoltán Györko, CEO de BalaBit IT Security. BalaBit a également demandé aux participants de la RSA Conference d’estimer, jusqu’à combien le niveau de la sécurité informatique de leur entreprise pouvait être réduit pour satisfaire les besoins des utilisateurs à privilèges : 83 % des personnes interrogées ont répondu que leur niveau de sécurité était réduit (19 % fortement, notablement à 32 % et modérément à 32 %), pour satisfaire les utilisateurs privilégiés.

« En raison de leur manque de flexibilité, les solutions de contrôle d’accès ne sont souvent pas en mesure de prévenir les incidents mais empêchent les utilisateurs de travailler efficacement. La surveillance peut être un outil efficace contre les risques de sécurité liés au facteur humain, que la source soit interne ou externe. Les risques liés au facteur humain peuvent être considérablement diminués par la détection et le blocage des activités suspicieuses des utilisateurs. Les alertes et la surveillance en temps réel sont inévitables pour les comptes à privilèges, qui disposent de droits d’accès, de modification ou de suppression des informations sensibles de l’entreprise. Il n’est pas étonnant que leurs profils soient la cible principale des hackers. Un taux plus élevé de détection est plus dissuasif que le contrôle passif et plus favorable aux entreprises  », ajoute Zoltán Györko.