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L’OTAN va avoir accès aux codes sources de Microsoft

Nous vous en parlions en juin 2015, Microsoft a ouvert une antenne de son Transparency Center en Belgique. Dans la foulée, le partenariat avec l’OTAN vient d’être renouvelé.

Le Transparency Center, un espace de Microsoft dédié aux états et autres entités souhaitant découvrir les codes sources des produits Microsoft. Le géant américain a ouvert un TC en Europe, en juin 2015, et plus exactement à Bruxelles. Ce centre permet d’avoir accès aux informations « cybersécurité » du géant américain. Un rapprochement qui a du être décidé pour ne pas perdre un contrat de longue date avec l’OTAN.

Depuis 12 ans, Microsoft et la Nato Communications and Information Agency (NCI) ont un partenariat lié aux outils du géant de Redmond. Un nouvel accord, et donc un prolongement du contrat, vient d’être signé. L’OTAN a dorénavant la possibilité d’accéder au code-source de certains produits. Failles, 0days et informations de cybersécurité sont liés à ce contrat.

42 agences gouvernementales de 23 pays disposent d’un accès au Transparency Center.

Forensic Analysis Threat Prevention Platform certifiée « SECRET OTAN »

L’analyse et l’exécution des malwares avancés sont désormais autorisées pour les opérations de l’OTAN en Europe et en Amérique du Nord.

FireEye, spécialiste de la lutte contre les cyber-attaques de nouvelle génération, vient de recevoir la certification OTAN pour sa plateforme « Forensic Analysis Threat Prevention Platform™” (série AX) et son intégration dans le portefeuille de produits d’assurance de l’information (NIAPC). L’intégration de  cette solution FireEye délivre aux pays de l’OTAN ainsi qu’aux organismes civils et militaires un outil d’évaluation pour lutter contre les menaces de nouvelle génération, qui répond à la directive INFOSEC.

« Les attaques persistantes avancées deviennent une menace réelle pour les gouvernements ainsi que les organisations privées, qui collaborent à la sauvegarde des libertés, aux cotés de l’OTAN», déclare Paul Davis, Vice-Président, Europe de FireEye. « Les pays membres sont des cibles de choix pour les auteurs des menaces de pointe, qui sont financés pour voler des données de haute valeur telles que des plans ou des communicationsde l’OTAN. C’est pour nous un honneur de voir nos plateformes d’analyse conçues pour détecter ces menaces,certifiées par l’OTAN ».

Le NIAPC fournit aux Centres des Systèmes d’Opération de l’OTAN, une diversité de produits d’assurances pour l’information, différents profils de protection ainsi que des packages qui permettent de sécuriser la manipulation des informations classées ou non par l’OTAN. Ces produits ont subi trois niveaux d’évaluation afin de déterminer le plus haut niveau de protection pour les informations de l’OTAN. A la suite d’une évaluation complète par l’OTAN, FireEye Forensic Analysis (série AX) a été certifié pour traiter les informations classées « SECRET OTAN ».

« La protection des informations de l’OTAN, de ses membres et de ses organisations contre les menaces visant la cybersécurité est de la plus haute importance », a déclaré John Tatman, directeur de l’Assurance de l’Information de l’OTAN.« Nous sommes convaincu que le paysage des menaces de pointe représente une part croissante des activités de cybersécurité, c’est pourquoi nous évaluons des fournisseurs tels que FireEye, spécialiste de ce type d’attaques ».

La place de la France dans la cyberdéfense de l’Otan

François Loncle, député socialiste de l’Eure a interrogé le Ministre de la Défense (QSuestion 52074) sur la réflexion stratégique en matière de cyberdéfense. Après plusieurs années de coopération, la France a décidé à l’été 2013 d’adhérer officiellement au Centre d’excellence de cyberdéfense de l’OTAN (CCD-COE) basé à Tallinn (Estonie). Elle rejoint une institution créée en 2008, installée dans une ancienne caserne et regroupant onze autres pays, dont l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Pologne, les États-unis.

L’idée de ce centre avait été lancée par l’Estonie qui avait subi, en 2007, des attaques informatiques, ce qui avait mis en évidence la vulnérabilité potentielle des membres de l’Alliance atlantique à ce type de menace. Ce centre remplit plusieurs fonctions : il réfléchit à la codification juridique de la cyberdéfense ; il incorpore la dimension informatique dans la réflexion tactique et stratégique ; il envisage des contre-mesures à des agressions informatiques ; il forme des militaires à la gestion d’incidents, à l’infiltration, à la balistique digitale, à la surveillance et à la prévention, en particulier en organisant des simulations de cyberattaques. Il lui demande donc de lui fournir des précisions chiffrées sur le personnel militaire français en poste au CCD-COE, sur la participation financière française à ce centre, sur les activités concrètes de celui-ci.

Le député a demandé à connaître les résultats du dernier exercice CCD-OTAN de novembre 2013 et savoir comment s’est comporté notre réseau informatique national, en comparaison de celui de l’OTAN basé en Belgique. Nous attendons avec impatience le « secret défense » qui sera accolé à la potentielle réponse !