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Prison pour un vendeur de DDoS

Un tribunal de Londres vient de condamner un pirate informatique Israélo-Britannique. Il vendait des attaques de DDoS.

Daniel Kaye, 30 ans, qui se faisait appeler dans l’underground « BestBuy » et « Popopret » vient d’écoper de deux ans et huit mois de prison ferme pour avoir lancé des attaques de type DDoS. Des Dénis Distribués de Service qui ont visé, entre autres, Lonestar Cell MTN, une société de télécommunication basée au Libéria.

Des DDoS qui ont perturbé l’Internet du pays et aurait causé des dizaines de millions de dollars de dommages.

Pour réussir ses malveillance, Popopret a exploité le botnet malveillant Mirai. Parmi les autres cibles de ce pirate : Lloyds Bank, Bank of Scotland et la banque Barclays.

Mirai comme arme numérique

À partir de septembre 2016, Kaye a utilisé son propre réseau de robots Mirai, constitué d’un réseau de caméras de sécurité Dahua infectées, pour mener des attaques sur Lonestar.

En novembre 2016, le trafic généré par le botnet de Kaye était si important que l’accès Internet à travers le Libéria a été totalement désactivé.

Un mandat d’arrêt européen a été émis contre Kaye et à son retour au Royaume-Uni en février 2017, il a été arrêté par des agents de la NCA. Il sera dans la foulée extradé à la demande de l’Allemagne. Il sera condamné à de la prison avec sursis pour des attaques similaires à l’encontre de Deutsche Telekom (novembre 2016).

Embauché par un concurrent !

Selon la National Crime Agency (NCA), les cyber-limiers du Royaume-Uni, Kaye a été embauché par un concurrent de Lonestar, Cellcom. Contre de l’argent, Daniel Kaye a lancé de multiples blocages.

C’est à la suite de sa condamnation allemande que Popopret a été extradé au Royaume-Uni. Kaye aurait commercialisé son réseau à d’autres pirates. Le pirate était aussi un utilisateur de stresser pour commercialiser ses actions malveillantes.

Les hébergeurs OVH et 123-Reg sous les coups de DDoS massifs

Le britannique 123-Reg et le Français OVH ont subit ces derniers jours des attaques massives ayant eu pour mission de bloquer leurs services et serveurs.

Les attaques DDoS ne baissent pas. Leurs intensités ont même une fâcheuse tendance à s’intensifier. Derniers cas en date, des Dénis de Services Distribués (D.D.o.S.) massifs ayant visé le Britannique 123-Reg et le Français OVH.

Pour les nordistes d’OVH, 520 Gbps qui n’ont pas impactés les services de l’entreprise « à chaque instant, on a entre 50 et 150 IP qui se font DDoS » souligne Octave Klaba, le patron d’OVH.

Pour l’Anglais 123-Reg, l’attaque aura durée toute la journée du 2 août. 30 Gbps qui ont impactés les services et les clients de l’hébergeur. A noter qu’un petit Gbps est plus que suffisant pour faire tomber un service web.

Le record DDoS, constaté par la société Arbor Network, est de 579 Gbps. Il a été constaté en ce débit 2016.

Qui derrière ces attaques ?

Les pirates utilisent de plus en plus des attaques DDoS comme moyen de chantage à l’encontre des entreprises. Des sociétés, plus que troubles, commercialisent aussi des systèmes « stresser » qui, sur le papier, sont censés permettre de tester vos propres systèmes face aux DDoS. Des stresser qui, pour quelques Euros, servent surtout à bloquer d’autres sites et serveurs, comme ce fût le cas cet été à l’encontre d’éditeurs de jeux vidéo.