L’Attaque Zero Day sur OSX et iOS : ce qu’il faut savoir

Comme beaucoup d’entre vous le savent probablement, un groupe de chercheurs a récemment révélé l’existence d’un ensemble d’exploits zero-day affectant aussi bien les dernières versions de Mac OSX que d’iOS. Vous trouverez ici des détails sur ces attaques, ainsi que le compte-rendu de recherche.

Dans le cadre de sa stratégie permanente de gestion des risques, l’équipe Good Technology Security a enquêté sur les rapports faisant état de vulnérabilités potentielles au niveau des systèmes d’exploitation Apple OS X et iOS.

Après l’examen du document technique publié par ces chercheurs, la conclusion est que la majorité des menaces évoquées s’appliquent à OS X, et que la seule menace pour iOS est le problème du « Scheme Hijacking », qui profite d’une faiblesse au niveau du système de communication inter processus (Inter-Process Communication ou IPC) d’iOS entre les applications. Selon les chercheurs, cette vulnérabilité empêche les applications d’authentifier correctement l’application à laquelle elles se connectent.

Fonctionnement de l’attaque

Apple iOS permet à différentes applications installées sur un même appareil iOS de communiquer entre elles. Cette communication ne nécessite d’origine aucune authentification. C’est ainsi qu’une application non autorisée/malveillante peut intercepter des données et des informations d’authentification destinées à une autre application.  Le rapport de recherche décrit un scénario selon lequel un système d’identification unique (SSO) Facebook pourrait être compromis. Le même scénario pourrait s’appliquer à une application d’entreprise transmettant des données d’authentification à l’aide du protocole OpenURL.

Analyse de Good Technology

Good n’est pas vulnérable à cette attaque, car nous n’utilisons pas uniquement l’IPC natif pour les communications entre applications. Pour cela, Good met en place un service sécurisé baptisé « Communications inter conteneurs » (ICC). Notre système ICC permet à chaque application Good d’authentifier de façon sécurisée l’autre application Good avant qu’elles soient autorisées à communiquer entre elles. L’ICC atténue la vulnérabilité de l’IPC et empêche les applications non autorisées d’intercepter des données sensibles, comme des informations d’authentification transmises via le protocole OpenURL, comme décrit précédemment.

Des rapports préliminaires du secteur indiquent que le trousseau d’Apple iOS est vulnérable. Après l’examen détaillé du document publié par les chercheurs, il est clair que l’attaque envers ce trousseau ne fonctionne que sur OS X. Cependant, dans l’éventualité d’un problème au niveau du trousseau d’iOS, Good ne serait pas affecté. En effet, par défaut, nous n’utilisons pas cette ressource afin de stocker des clés. Good stocke les identifiants professionnels dans des conteneurs sécurisés à l’aide de ses propres systèmes de contrôle, notamment le chiffrement certifié FIPS au niveau des applications.

Que faire

Ces révélations montrent pourquoi les organisations doivent adopter une approche à plusieurs niveaux en matière de sécurité afin de protéger les données professionnelles présentes sur les smartphones et tablettes grand public. Good recommande de respecter les étapes suivantes :

1) Continuez de sensibiliser vos utilisateurs quant aux différentes menaces que courent leurs appareils mobiles.  Cela permet non seulement de protéger vos données professionnelles, mais également d’aider vos employés à protéger leurs données personnelles.

a. Encouragez vos utilisateurs à télécharger des applications depuis des sources fiables. Cela ne permettra peut-être pas de limiter entièrement les problèmes soulevés dans ce rapport, mais le risque que des applications malveillantes interagissent avec l’appareil d’un utilisateur en sera atténué.

b. Encouragez vos utilisateurs à signaler les applications qui, selon eux, présentent des lacunes en matière de fonctionnalités de protection des données personnelles ou professionnelles.

2) Activez la détection de jailbreak si ce n’est pas encore le cas. Bien que cette attaque pourrait contourner le processus de validation d’applications d’Apple, il vaut toujours mieux s’assurer que les applications soient téléchargées à partir de sources fiables.

3) En outre, si vous êtes client de Good, fournissez à vos utilisateurs les applications sécurisées par Good nécessaires pour gérer leurs activités de façon adaptée et avec une bonne productivité. Le conteneur de Good utilisant des communications entre applications indépendantes de l’ICC d’Apple, il ne sera pas affecté par cette attaque.

4) Assurez-vous que les systèmes de protection contre la perte de données appropriés soient activés afin d’empêcher vos données de s’échapper des applications protégées.

a. « Empêchez la copie à partir d’applications GD vers des applications non sécurisées par GD »

b. « Empêchez la copie à partir d’applications non sécurisées par GD vers des applications GD »

5) Enfin, les services d’évaluation de la réputation des applications tels que NowSecure, FireEye et autres devraient vous fournir les outils nécessaires afin d’analyser les risques que représentent les appareils de vos employés. (Good).

Arrestations des pirates présumés de la banque JPMorgan Chase

Les services secrets américains semblent avoir mis la main sur les présumés pirates informatiques de la banque JPMorgan Chase. Les polices américaine et isralienne ont arrêtés 4 hommes. Un cinquième est en fuite.

Quatre personnes ont été arrêtées en Israël et en Floride dans le cadre de l’enquête sur le piratage informatique de la banque américaine de la banque JPMorgan Chase. Les réseaux informatiques de la banque avaient été attaqués au mois d’août 2014. 6 millions de foyers, et 7 millions de PME, avaient été visés par ce pirarate. Le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, a confirmé à l’agence Reuters que trois personnes avaient été arrêtées. Ils ont été présentés devant le juge de Rishon Lezion (région de de Tel Aviv. L’agence Bloomberg indique qu’un cinquième suspect est en fuite. Les 5 présumés pirates sont aussi accusés de l’infiltration de plus de 500.000 PC via l’exploitation du botnet Qbot (aussi appelé Qakbot). 800 000 transactions bancaires en ligne auraient été compromises. 59 % des sessions appartenaient à cinq des plus importantes banques américaines. 52 % des systèmes infectés étaient des systèmes Windows XP ! Des arrestations qui font suite à l’affaire Darkode ?

Prendre la main sur un Mac OS X 10.10, aussi simple qu’un tweet

Une faille visant les utilisateurs de MAC permet à un pirate de prendre la main sur un ordinateur de la grosse pomme. Une faille triviale qui est déjà corrigée… pour les futurs MAC.

Prendre la main sur un mac, sous Mac OS X 10.10, aussi simplement que de cliquer sur une souris. Yosemite, la version 10.10 de l’OS de la grosse pomme, est la dernière version stable du système d’exploitation d’Apple. Bilan, de nombreuses personnes sont donc touchées par cette vulnérabilité. L’exploit est si trivial qu’il tient dans un tweet.

Pour devenir root, un pirate n’a pas grand chose à faire pour obtenir les privilèges de niveau administrateur sur un Mac OS X Yosemite. Un bug de sécurité qui peut être exploité par des logiciels malveillants. La faille a été découverte par Stefan Esser, un allemand spécialiste de la sécurité informatique pour MAC. Une attaque possible grâce à une variable d’environnement appelée DYLD_PRINT_TO_FILE qui a été ajouté dans le Yosemite. Un pirate n’a jouer avec la chose pour devenir calife à la place du calife.

Cette faille est présente dans la dernière version de Yosemite, OS X 10.10.4, et dans la version bêta (10.10.5). Il faut mettre à jour son MAC avec la version bêta El Capitan (OS X 10.11) pour ne plus être vulnérable. « Apple fournit des correctifs pour la sécurité des versions bêtas de ses futurs produits, mais ne résout pas les versions actuelles » termine Esser. Vous pouvez installer SUIDGuard, sur votre « vieux » Mac, en attendant de passer sous une version El Capitan propre et 100% terminée. (Merci à Metabaron)