Le cybercrime en hausse de 20% au deuxième trimestre 2015

Se basant sur l’analyse de milliards de transactions mondiales menée d’avril à juin 2015, le Réseau ThreatMetrix Digital Identity a détecté et stoppé plus de 75 millions de cyberattaques en temps réel à travers le monde. Le secteur du e-commerce a particulièrement été touché, les attaques frauduleuses y ont crues de 20% durant cette période avec 36 millions de tentatives de fraude stoppées par le Réseau. Selon ThreatMetrix, ces attaques auraient généré 2,73 milliards d’euros de pertes pour les cybermarchands si elles avaient abouti.

Les nouvelles créations de comptes ont présenté le plus de risques, comptant pour près de 7% des transactions analysées bloquées par ThreatMetrix. Bien que sources de fraudes les plus fréquentes (80%), les ouvertures de sessions de comptes ont paradoxalement présenté moins de risques ce trimestre, comme en témoignent les seuls 3% de transactions bloquées par la société. Par ailleurs, 3% des paiements au niveau global ont également été jugés frauduleux au cours de la période. En France, avec 6,4% de transactions rejetées par le Réseau, les ouvertures de sessions de comptes ont été le plus soumises à des activités criminelles devançant ainsi les nouvelles créations de comptes (2.9%) et les paiements (2.5%).

Concernant la localisation des attaques, la tendance confirmée par ThreatMetrix dans son précédent rapport de sécurité se poursuit : la moitié des cyber-menaces (51%) ayant pesé sur les entreprises françaises durant cette période a eu de nouveau pour origine l’hexagone. Au niveau plus global, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont constitué durant ce trimestre, les principales scènes de la cybercriminalité internationale suivies par l’Allemagne, l’Inde et la République Dominicaine.

LE CREDIT EN LIGNE : DANS LA LIGNE DE MIRE DES CYBERCRIMINELS
Selon le rapport ThreatMetrix, les cybercriminels ciblant les organismes financiers se sont focalisés tout particulièrement sur le crédit en ligne. En effet, durant cette période, les attaques ont bondi de manière significative dans ce secteur ciblant principalement la création de nouveaux comptes et les remboursements. Considéré par les particuliers ayant un accès limité aux services financiers comme la façon la plus simple d’obtenir des prêts en un laps de temps très court, le marché du crédit en ligne est devenu une cible de choix pour les cybercriminels.

“Le crédit en ligne est un foyer de fraudes parce que c’est un canal insécurisé ciblant les exclus bancaires dans les économies développées » commente Pascal Podvin, Vice Président des Opérations Amériques et EMEA. “Tant que les entreprises et les particuliers stockeront et géreront leurs données financières en ligne, les cybercriminels seront en alerte maximale. C’est pourquoi la priorité numéro 1 aujourd’hui est de s’assurer que les identités numériques soient efficacement authentifiées et protégées.”

Le cybercrime est un phénomène mondial de plus en plus professionnalisé et organisé.  Dotés des technologies les plus abouties et de tactiques toujours plus ingénieuses, les cybercriminels partagent leurs connaissances avancées avec les filières du crime organisé, les gouvernements et les cyber bandes décentralisées. Ils attaquent les sources traditionnelles et non traditionnelles de données consommateurs pour mettre en commun des identités exploitables et générer leurs exactions.

ENCORE PLUS D’ATTAQUES LIEES AUX USAGES MOBILES
Représentant un tiers de l’ensemble des transactions analysées, le mobile est aujourd’hui la source d’opportunités et de risques à la plus forte croissance pour les entreprises et les institutions financières qui souhaitent proposer des expériences transactionnelles toujours plus fluides à leurs clients. Les usages mobiles continuent à se développer comptant pour plus de 31% des transactions mondiales. Avec plus de 20 millions de nouveaux périphériques mobiles ajoutés chaque mois au Réseau ThreatMetrix, cette tendance sera encore amenée à croitre.

Plus vous aurez de transactions mobiles, plus les cyber assaillants auront d’opportunités pour conduire des fraudes d’usurpation ou des vols d’identités en imitant d’autres périphériques pour faciliter les attaques,” ajoute Pascal Podvin. “ Les consommateurs favorisent principalement leurs smartphones au cours de leur temps libre. Ils seront donc plus enclins à conduire des transactions et des paiements pouvant compromettre leur empreinte numérique.”

Parmi les autres résultats marquants de ce rapport :

  • L’apparition dans le Top 5 de l’Inde et de la République Dominicaine comme pays sources de cyberattaques durant le deuxième trimestre 2015.
  • L’usurpation des identités et des périphériques (spoofing) ont constitué les menaces les plus courantes en France, comptant respectivement pour 5.2% et 7.9% des attaques sur la période.
  • Malgré le développement du commerce mondial, les transactions transfrontalières ont décliné par rapport aux transactions locales.
  • Hausse des bots et des violations de données.
  • La confiance reste un élément déterminant et critique pour la conversion et la fidélisation client comme les institutions financières et les cybermarchands aspirent à établir un fort relationnel avec leurs utilisateurs.

Pour plus d’informations, “ThreatMetrix Cybercrime Report: Q2 2015”

Campagnes de phishing ciblant les experts sécurité sur Linkedin

La société F-Secure a mis à jour la semaine dernière des campagnes de phishing/engineering social sur Linkedin, menées par des cybercriminels visant particulièrement des experts sécurité. Afin de recueillir un maximum d’informations sur des experts ciblés, les attaquants ont créé des faux comptes Linkedin invitant des experts sécurité à rejoindre leur réseaux.

Cette attaque d’ingénierie sociale mise en lumière par F-Secure nous rappelle que les réseaux sociaux sont une mine d’informations pour les cybercriminels. Le réseau Linkedin est particulièrement ciblé dans le cadre de social engineering car il permet aux cybercriminels de collecter et corréler un maximum d’informations professionnelles : qui sont les personnes en charge de la sécurité, en charge des finances, quels sont les outils IT et les applications métiers, les outils utilisés par l’entreprise, etc…

Les cybercriminels mènent des attaques de plus en plus ciblées pour franchir les systèmes de détection et investissent du temps dans le social engineering car cela leur permet de cibler très précisément les bonnes personnes dans le cadre d’attaques de spear phishing notamment, en leur envoyant des emails frauduleux très crédibles avec des pièces jointes vérolées, etc…

Au delà de Linkedin, ce sont évidemment tous les réseaux sociaux qui sont aujourd’hui ciblés. Sébastien Goutal, Chief Science Officer pour la société Vade Retro, spécialiste de la lutte anti-phishing,  livre ci-dessous une analyse un peu plus détaillée sur les abus liés aux réseaux sociaux, les moyens à mettre en place et notamment une vraie coopération des grands acteurs internationaux comme c’est le cas avec le projet ThreatExchange de Facebook.

Surveiller en permanence les abus

La gestion des abus au sein des réseaux sociaux présente de nombreux défis. En effet, la capacité d’un réseau social à pouvoir diffuser rapidement de l’information à un grand nombre d’utilisateurs joue en faveur de l’attaquant. Il suffit de considérer les chiffres pour appréhender l’aspect potentiellement hautement viral d’une attaque, dans le cas par exemple d’un compte utilisateur compromis – vecteur classique d’une attaque. Facebook c’est 1.4 milliard d’utilisateurs actifs, plus de 200 friends en moyenne et une très grande réactivité de la communauté, en particulier via l’application mobile. En outre, la quantité considérable de données à traiter en temps réel pour détecter les menaces pose un véritable défi à tous les niveaux. Les infrastructures techniques sont très fortement sollicitées et de nombreux éléments statistiques sont calculés au fil de l’eau pour permettre une analyse pertinente et rapide du flux d’information. A ce titre, on se rappellera que les réseaux sociaux ont été à l’origine – et restent au cœur – de la révolution Big data.

Les réseaux sociaux sont encore jeunes

Un autre élément majeur concerne la jeunesse des réseaux sociaux, et le fait que ce soient des produits en évolution permanente: rien n’est pour l’instant gravé dans le marbre, ce qui donne une certaine marge de manœuvre. Par exemple, des évolutions produits mineures ont permis de réduire de manière importante les menaces: l’obligation de posséder un téléphone portable pour créer un compte est une solution simple et très efficace pour limiter la création de comptes frauduleux, car elle implique un coût économique important pour l’attaquant, alors que la gène pour l’utilisateur légitime est négligeable. La communication entre les équipes produits et sécurité est un élément capital dans la lutte contre les abus.

L’union fait la force

En matière de sécurité, l’union fait la force. La coopération entre les grands acteurs du monde numérique est donc cruciale pour lutter contre les abus. A ce titre mentionnons une initiative lancée par Facebook, le projet ThreatExchange: une plateforme permettant aux différents acteurs de l’écosystème numérique d’échanger des informations relatives aux menaces – telles que des URL ou des adresses IP suspectes. Un des points importants de cette plateforme est que chaque participant peut sélectionner qui sera destinataire de ces informations sensibles. En effet, qui souhaiterait partager des informations sensibles avec un concurrent? De nombreux acteurs importants tels que Bitly, Yahoo!, LinkedIn ou Twitter participent dores et déjà à cette excellente initiative.

Les menaces numériques sont en évolution constante. On les retrouve sous plusieurs formes, de l’email au sms, elles tentent désormais de tirer partie des réseaux sociaux. La lutte s’annonce acharnée, et les acteurs du monde numérique ont les moyens de réduire significativement ces menaces, en particulier en coopérant. L’avenir nous dira si ces mesures ont été efficaces.

A noter que l’équipe de Data Security Breach propose des ateliers de sensibilisations à la sécurité informatique en entreprise, associations, territoriales, … n’hésitez pas à nous contacter.

Le chiffrement pour protéger sa propriété intellectuelle

Dans une étude publiée fin 2014, le spécialiste de la sécurité Kasperky Lab, soulignait que près de 20 % des entreprises industrielles ont subi un vol de propriété intellectuelle. S’il existe un cadre juridique et des solutions qui permettent de protéger sa propriété intellectuelle sur un marché local et à l’international, l’espionnage industriel n’en reste pas moins une réalité.

Ces mesures juridiques sont le plus souvent complétées par des solutions de protection physique (vidéosurveillance, alarmes, etc.) et informatique. Pourtant, l’évolution permanente des technologies, des terminaux et des applications complexifie la mise en œuvre d’une sécurité efficace.

Que ce soit le fait d’un employé peu scrupuleux qui profite d’un mauvais paramétrage ou de permissions d’accès trop étendues aux données sensibles ou d’une attaque extérieure qui exploitera une faille, une mise à jour oubliée ou une attaque ciblée, comment garantir que vos données sont à l’abri ? Comment faire en sorte que même piratés, les plans ou la formule de votre prochain produit stratégique ne puissent être exploités ?

Car une entreprise peut protéger le périmètre de son système d’information autant qu’elle veut, elle sera forcément victime d’une attaque dans un avenir plus ou moins proche. Or que ce passera-t-il si les protections ne fonctionnent pas ? Comment garantir la confidentialité des données relatives à la propriété intellectuelle même en cas de vol ?

Le contrôle des permissions et des accès : une bonne gouvernance est essentielle

Au delà des protections classiques que l’on retrouve au sein des entreprises (pare-feu, antivirus, proxy, etc.), l’une des premières choses à faire lorsque l’on souhaite garder le contrôle des données sensibles, c’est de mettre en place une bonne gouvernance des données. Cela consiste à définir qui a le droit d’accéder à quelles données et de pouvoir contrôler l’historique des accès, des modifications et les changements d’emplacement de ces dernières.

Le contrôle des permissions d’accès et surtout le suivi de ces accès permet d’avoir un premier niveau d’alerte en cas de mouvements suspects, que ceux-ci soient le fait d’un employé indélicat ou d’un pirate ayant réussit à pénétrer le système. Nous avons chaque jour des preuves que cela est possible.

L’autre solution consiste à protéger les données elles-mêmes afin de les rendre inexploitables en l’état en cas de piratage.

Protéger la données elle-même : le chiffrement

Le chiffrement reste une valeur sûre pour protéger des données de manière efficace. Comme le définit Wikipedia « Le chiffrement est un procédé de cryptographie grâce auquel on souhaite rendre la compréhension d’un document impossible à toute personne qui n’a pas la clé de (dé)chiffrement. ». Le chiffrement présente donc un réel intérêt pour les entreprises qui souhaitent protéger des données telles que celles liées à leur propriété intellectuelle pour les rendre illisibles, même (et surtout) en cas de vol. Il faudrait en effet déployer des efforts considérables et utiliser un matériel sophistiqué tel qu’un supercalculateur, pour avoir une chance de déchiffrer des données chiffrées obtenues de manière frauduleuse.

Une fois chiffrées, les données ne peuvent être lues que par les personnes ayant la clé pour pouvoir le faire et ce, où qu’elles sont stockées. Qu’elles soient sur le réseau de l’entreprise, dans le cloud, sur une clé USB ou qu’elles soient échangées par email ou tout autre moyen. Les données chiffrées resteront constamment protégées. L’entreprise sera ainsi la seule à pouvoir accéder au contenu des fichiers, garantissant ainsi leur totale sécurité.

Il convient toutefois de choisir sa solution de chiffrement avec soin. Mieux vaut éviter les solutions de chiffrement non validées ou gratuites dont la fiabilité n’est pas complètement garantie. Idéalement, une entreprise devra porter son choix vers une solution certifiée par des organismes reconnus tel que l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information).

Ensuite, il faut que cette solution garantisse à l’entreprise, et uniquement à l’entreprise, la totale responsabilité en ce qui concerne la gestion des clés. Le chiffrement doit se faire sur votre système avec la clé conservée en interne.

Si vous décidez d’opter pour le chiffrement et que vous restez maître de vos clés, alors la sécurité de votre propriété intellectuelle sera pleinement garantie.

Dans une récente étude, l’institut Ponemon révélait que « 33 % des entreprises françaises disposent d’une stratégie de chiffrement ». On peut s’étonner que le nombre d’utilisateurs soit si faible alors que la protection des données n’a jamais été aussi importante. Mais soyons positif cela laisse une bonne marge de progression. (‎Par Xavier Dreux, Responsable Marketing chez Prim’X)

Pourquoi il est vital de développer une culture de sécurité numérique en entreprise

Au moment où les décideurs prennent conscience de l’importance vitale du développement d’une culture sécurité, il est indispensable de travailler sur une approche verticale de la sensibilisation. Par Michel Gérard, DG de Conscio Technologies

La plupart des outils utilisés pour la mise en œuvre de campagnes en ligne, que sont les intranets ou les « learning management systems » ne permettent clairement pas de travailler comme il faut dans l’objectif du développement d’une culture de sécurité numérique. D’après une étude de PWC, les entreprises qui développent cette culture font une économie de 72% sur le coût des incidents de sécurité !

Une approche verticale de la sensibilisation permet un travail sur les trois aspects de la sensibilisation : sensibilité au sujet, connaissance et compréhension des enjeux et des bonnes pratiques, comportements réellement adoptés. Tout en s’adaptant aux spécificités du monde de l’entreprise.

Un public interne hétérogène
Hétérogène en âge, en sexe, en métier, en culture, en langue… La stratégie de sensibilisation doit donc tenir compte de cette homogénéité en diversifiant le contenu en fonction des profils.

Une communication à adapter
Les salariés n’attendent pas le lancement d’une campagne comme celui de la prochaine saison de « Games of Thrones ». Il est donc impossible de se contenter de mettre à disposition un contenu de référence et ensuite d’attendre que les collaborateurs viennent par eux même. La solution utilisée doit donc permettre de lancer des invitations et de programmer des relances, voire de communiquer et de commenter le déroulement de la campagne sur toute sa durée.

Doser et cadencer l’information
Vouloir faire ingurgiter en une seule fois tout un corpus de connaissances et de règles peut s’avérer contre productif. L’expérience nous a montré qu’il était bien plus efficace de mettre à disposition des contenus plutôt courts mais de façon répétée. N’oublions pas non plus l’effet de halo qui veut que lorsqu’on parle de certains thèmes de cybersécurité, on sensibilise globalement les salariés au sujet dans son ensemble.

Placer le contenu au cœur de la sensibilisation
Le contenu de la campagne est au coeur du succès de l’opération de sensibilisation. Il est donc important de pouvoir disposer de contenus génériques que l’on peut amender et enrichir en fonction de la politique de sécurité bien sûr mais aussi en fonction de l’environnement, et des particularités de la population cible. L’actualité étant telle sur ces sujets qu’il peut être nécessaire de réagir au plus vite. Là encore, la solution choisie doit permettre les modifications des contenus proposés et la possibilité de les mettre à jour de façon permanente.

Réduire le coût de incidents de sécurité
D’après une étude de PWC, les entreprises qui développent cette culture fond une économie de 72% sur le coût des incidents de sécurité. Il est donc important de mesurer l’impact de ce que l’on fait ainsi que le chemin parcouru.

En conclusion, les derniers incidents de sécurité les plus graves subis par les entreprises dans le monde le démontrent, il est absolument vital de développer une culture de sécurité numérique dans nos organisations. Cette tâche doit être prise très au sérieux dans les entreprises et les objectifs fixés doivent être précis. On ne doit pas se résoudre à une seule obligation de moyens. Les résultats doivent être au rendez-vous. Pour cela il faut en revanche se donner les bons moyens.

A noter que l’équipe de Data Security Breach propose des ateliers de sensibilisations à la sécurité informatique en entreprise, associations, territoriales, … n’hésitez pas à nous contacter.

Qui protège le mieux ses données personnelles ?

La récente affaire Ashley Madison a démontré une nouvelle fois les nombreuses failles de nos systèmes informatiques et  la négligence des utilisateurs à confier leurs données personnelles à tous types de sites. Newmanity au travers de son étude a voulu étudier le comportement des français face à cette polémique et les résultats s’avèrent des plus surprenants !  Homme, femme, qui a le plus peur pour ses données personnelles ?

On apprendre que la majorité des actifs Français déclarent faire plus attention à leurs données numériques dans le cadre personnel, plutôt que dans le cadre professionnel. Les hommes déclarent protéger davantage leurs données que les femmes. Les Français expriment plus de méfiance à l’égard des appareils mobiles (Smartphones, Tablettes) que des ordinateurs. La déconnexion des comptes est une habitude peu fréquente pour les Français

Une enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par Internet les 31 août et 1er septembre 2015 a permis de se faire une petite idée de la protection des données. Un échantillon de 1183 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

LES HOMMES PLUS MÉFIANTS QUE LES FEMMES

Selon les actifs français, les données numériques les plus préoccupantes sont celles issues d’une utilisation personnelle : 69% d’entre eux déclarent y être plus vigilants contre 28% dans le cadre professionnel. Et ce sont les femmes qui sont les moins regardantes (34%) sur la protection de leurs données dans le cadre personnelles contre 73% des hommes qui scrutent méticuleusement la moindre trace sur la toile ! Paradoxalement, les manipulations de base permettant de limiter les problèmes de sécurité en matière de données numériques sont encore assez peu utilisées. Par exemple, moins de 6 actifs sur 10 se déconnectent systématiquement de leur boite mail personnelle lorsqu’ils la consultent depuis le bureau, et cette proportion tombe à 48% lorsque l’utilisation se fait sur ordinateur personnel.

Que ce soit sur leur ordinateur personnel ou professionnel, moins de 4 Français sur 10 suppriment leurs données de navigation tous les jours ou au moins une fois par semaine. D’ailleurs, près de 3 actifs sur 10 ne suppriment jamais leur historique de navigation sur leur ordinateur professionnel. Des gestes pourtant simples qui permettraient une meilleures protection de la vie privée de tout un chacun.

Les appareils mobiles suscitent plus de méfiance

Près de la moitié des Français détenteurs d’équipements numériques n’en n’ont pas confiance, signe d’une certaine méfiance alors que les affaires de piratage de données personnelles (Orange, Ashley Madison…) font régulièrement la Une de l’actualité. Dans le détail, que ce soit à l’égard des ordinateurs personnels ou professionnels, les cadres et les femmes qui semblent être les plus confiants. A l’inverse, les hommes et les CSP ‘employés’ et ‘ouvriers’ sont nettement plus réservés.

Il est à noter que cette méfiance devient défiance lorsqu’il s’agit de tablettes ou de smartphones. Ces équipements mobiles sont marqués par le peu de confiance qui leur est accordé en matière de sécurité de données transmises : Seulement 37% des Français détenteurs d’une tablette numérique lui font confiance et à peine plus d’un tiers (34%), en ce qui concerne les possesseurs de smartphones. [l’étude complète]