Risques ! En vacances, hors de vos murs, le WIFI ne s’utilise pas sans VPN

Une enquête menée par HideMyAss! révèle en effet que, si la grande majorité (80 %) des Français sont conscients des risques de sécurité en ligne, près d’un internaute sur cinq (17 %) se connecte toujours à des réseaux Wi-Fi gratuits dans des lieux publics.

Selon une étude récente, partir en vacances est un besoin vital pour 55 % des Français. Seulement, à l’approche des vacances de la Toussaint, le même dilemme se pose pour toutes les familles qui ont décidé d’en profiter pour voyager : comment occuper les enfants ? Sécurité des données ! Selon Harris Interactive, disposer d’un accès à Internet constitue un critère important pour 71 % des Français, pour choisir leur lieu de vacances. En effet, ils vont se connecter, entre autres, pour rester en contact avec des proches, planifier des loisirs ou encore surveiller leur compte bancaire.

Pour Brad Pool, Responsable chez HideMyAss!, bien que cela soit pratique, se connecter à n’importe quel endroit, à tout moment, comporte de nombreux risques, si on ne se montre pas vigilant : « Une enquête menée par HideMyAss! révèle en effet que, si la grande majorité (80 %) des Français sont conscients des risques de sécurité en ligne, près d’un internaute sur cinq (17 %) se connecte toujours à des réseaux Wi-Fi gratuits dans des lieux publics. Parmi ces derniers, près de la moitié des répondants (47 %) admet préférer se connecter aux réseaux Wi-Fi gratuits qui ne nécessitent ni inscription, ni mot de passe. Or, ces critères de connexion attestent en réalité de leur manque de sécurisation. ».

Risques réels

Les risques augmentent d’autant plus pour les personnes qui se connectent au Wi-Fi de leur hôtel. L’année dernière, des recherches ont ainsi montré que le groupe de hackers russes ‘Fancy Bear’ ciblait les réseaux Wi-Fi d’hôtels dans toute l’Europe, pour installer des logiciels malveillants sur les appareils des vacanciers. Pour s’immiscer dans les terminaux et récupérer des informations personnelles, les cybercriminels créent aussi de faux réseaux Wi-Fi, dotés d’un nom proche de celui de l’hôtel, pour inciter les voyageurs à s’y connecter.

Près de la moitié des utilisateurs français (47 %) se fient à un logiciel, ou une application, pour assurer leur sécurité en ligne, et 28 % affirment éviter de saisir des informations sensibles sur un réseau Wi-Fi public, telles que des identifiants de connexion ; mais de nombreuses personnes ne sont pas aussi prudentes. Presque un répondant sur dix pense que la sécurité du fournisseur réseau le protège, et seuls 12 % des français utilisent un proxy ou un réseau privé virtuel (VPN) pour sécuriser leur connexion.

Trois démarches clés peuvent aider les familles à protéger leurs données

  1. S’assurer que la connexion Wi-Fi est sécurisée. Les points d’accès Wi-Fi publics sont en effet des cibles de choix pour les pirates. S’ils se connectent au même réseau qu’un internaute, ils peuvent facilement voir les sites web visités, leur historique de navigation, ainsi que leurs mails et identifiants de connexion. Pour toute navigation hors du réseau domestique, il est donc fortement conseillé d’installer un VPN sur ses appareils pour sécuriser la connexion, et de minimiser les risques de compromission avec des extensions de navigateur telles que « HTTPS Everywhere ».
  1. Désactiver les services de géolocalisation et, si possible, l’extraction de métadonnées sur les appareils et navigateurs. Dans le cas contraire, le simple fait de partager une photo sur un réseau social permet de révéler sa position, ou celle d’un membre de sa famille.
  1. Installer un logiciel de sécurité de confiance sur les smartphones et les tablettes. De très bonnes versions gratuites sont disponibles, et réduisent tout risque de perte de données personnelles ou de vol d’identité.

Si, comme l’indique le rapport Harris Interactive, plus de 8 Français sur 10 utilisent Internet durant leurs congés pour rester en contact avec leurs proches, ou pour planifier et réserver des activités, les pirates informatiques sont eux aussi au rendez-vous et profitent de chaque vulnérabilité pour opérer. Partant du constat que les cyberattaques ont augmenté de 100 % ces deux dernières années, d’après un rapport publié par ThreatMetrix, il est urgent que les vacanciers connaissent et adoptent les bonnes pratiques en ligne pour y faire face et pour protéger leurs informations sensibles, non seulement en voyage, mais également le reste de l’année.

Élaborer une stratégie de sécurité des données – pourquoi les acteurs du marché doivent collaborer

D’ici 2025, près de 90 % des données créées dans le monde nécessiteront un certain niveau de sécurité, mais moins de la moitié seront sécurisées.

L’augmentation de l’influence des données sur nos données personnelles, nos vies personnelles et professionnelles au cours des dernières années a été plus rapide que ce que l’on pouvait imaginer. Le rythme du changement devrait se poursuivre : selon le rapport Data Age 2025 d’IDC et de Seagate, d’ici 2025, le volume de données mondial pourrait atteindre 163 zettaoctets et 90 % de ces données nécessiteront un certain niveau de sécurité, mais moins de la moitié seront sécurisées. Face aux cas de violation de données et de cybercriminalité qui font beaucoup parler d’eux dans les médias, les entreprises de différents secteurs, tels que la finance, le transport, la santé et la distribution, reconnaissent le besoin urgent d’investir dans la sécurité des données.

Comme on pouvait s’y attendre, ce regain d’intérêt pour les produits de sécurité des données n’a pas échappé au marché de la sécurité. Celui-ci est à présent sous de nouvelles offres de produits et solutions qui prétendent répondre aux préoccupations des entreprises et aux nouvelles réglementations gouvernementales, telles que le règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne. Selon un récent rapport de MarketsandMarkets, le marché mondial de la cybersécurité pourrait atteindre 231 milliards de dollars d’ici 2022.

Manque de vision d’ensemble

Bien que l’augmentation des dépenses puisse être une bonne chose pour la sécurité des données, il est à craindre que, dans la course visant à être le premier à commercialiser de nouveaux produits et services, les fournisseurs du secteur de la sécurité n’aient pas de vision d’ensemble. La sécurité est un cercle et non une ligne : il incombe à chaque acteur impliqué dans la gestion et le traitement des données de garantir leur sécurité. Concrètement, cela implique de recentrer l’attention sur les domaines de la protection matérielle et logicielle qui n’ont jamais été au centre des préoccupations ou fait l’objet d’importants investissements de la part des entreprises, la sécurité au niveau des disques étant à cet égard un parfait exemple.

Un problème de silos

Comme pour bon nombre d’autres questions liées aux technologies de l’information, le problème commence par les silos. Aujourd’hui, les données se déplacent fréquemment, ce qui augmente les problèmes de sécurité. Pour le moment, tous ceux impliqués dans la gestion et le traitement des données – des opérateurs de réseaux aux fabricants de matériel en passant par les éditeurs de logiciels Cloud – ont chacun leurs propres techniques pour sécuriser leur petite partie de la chaîne de valeur des informations et vont rarement plus loin.

Cela devient un réel problème à l’heure où l’environnement mondial des données gagne en complexité. Nous assistons à l’essor de l’IdO, des systèmes embarqués, de l’apprentissage automatique et de l’analyse en temps réel, qui peuvent tous être en fonction dans des systèmes complexes tels que les véhicules autonomes et les drones. Plus il y a d’étapes dans le transfert de données, plus il y a de risques d’infiltration de malfaiteurs dans le système.

Pour fournir à leurs clients les environnements les plus fiables, les fournisseurs du secteur de la sécurité devront garder une longueur d’avance sur plusieurs aspects : la manière dont les entreprises mettent en œuvre leurs technologies, quels sont les autres produits utilisés dans la même pile et comment ces différents produits peuvent fonctionner ensemble pour créer une boucle de protection des données des clients.

Données personnelles : sécurité au niveau des disques

Dans un monde où les propriétaires d’informations sont constamment sous les attaques de type WannaCry, il est important de s’assurer que chaque maillon de la chaîne de sécurité est en place et que tous les éléments matériels et logiciels qui gèrent des contenus sensibles disposent de fonctions de sécurité adéquates. Selon un récent rapport Thales Data Threat, les outils de protection des données inactives sont systématiquement considérés comme le meilleur moyen de protéger les données après l’infiltration d’attaquants. Le chiffrement des données inactives fonctionne comme une dernière ligne de défense : si un malfaiteur parvient à violer des couches de sécurité externes en utilisant des informations d’identification piratées ou frauduleuses, le chiffrement au niveau du matériel peut protéger l’entreprise contre le vol de données.

Cependant, malgré les avantages évidents, ce type de chiffrement est en retard sur d’autres domaines, tels que la sécurité des réseaux et des terminaux, en termes d’investissement. Selon le rapport Thales Data Threat mentionné précédemment, en 2016, la sécurité des données inactives figurait au bas de l’échelle de l’augmentation des dépenses : +44 %, contre +62 % pour la sécurité des réseaux et +56 % pour la sécurité des terminaux.

Données personnelles : boucler la boucle

Selon l’étude Cost of Cybercrime d’Accenture, le nombre de violations de données a augmenté de 27,4 % en 2017 par rapport à 2016. Il devient de plus en plus difficile de se protéger contre ce type d’attaques.

Pensons, par exemple, à la multitude d’entreprises qui utilisent des services hébergés dans un Cloud. Compte tenu de l’augmentation des données stockées dans le Cloud, les entreprises doivent se préparer à faire face à des problèmes de sécurité majeurs en cas de défaillance de la technologie du Cloud. Et il y en a de nombreux exemples. De même, le développement rapide de la technologie de la chaîne de blocs (blockchain) et les attaques de logiciels malveillants tels que WannaCry présentent des menaces beaucoup plus graves que celles auxquelles les entreprises s’habituent.

Il n’y a pas de réponse unique à ces différentes menaces, et c’est vraiment le point le plus important. À l’époque où nous vivons, la sécurité dans cette nouvelle ère exige que plusieurs systèmes de défense complexes fonctionnent harmonieusement les uns avec les autres. Ces systèmes, y compris le chiffrement au niveau des disques, doivent communiquer entre eux et former une boucle de sécurité autour des données sensibles. Les acteurs du marché de la sécurité doivent collaborer et être compétitifs pour pouvoir servir efficacement leurs clients. (Par Raghavan Srinivasan, directeur de l’entité Enterprise Data Solutions chez Seagate Technology pour DataSecurityBreach)