Archives de catégorie : Communiqué de presse

Directive sur le droit d’auteur : alerte pour les intermédiaires techniques

Les intermédiaires techniques s’inquiètent de la directive sur le droit d’auteur. La France pousse-t-elle pour l’interdiction des sites d’hébergement en Europe ?

Dès la présentation du projet de directive sur le droit d’auteur en septembre 2016, des organisations professionnelles du numérique avaient alerté sur le risque de brèche dans le statut d’hébergeur. Alors que les travaux avancent au niveau européen, l’Association des Services Internet Communautaires (ASIC), France Digitale, Syntec Numérique et TECH IN France souhaitent faire part de leur vive inquiétude compte tenu des discussions actuelles autour de l’article 13 de cette proposition de directive.

Le projet d’article 13 de la directive sur le droit d’auteur contraindrait les fournisseurs de services d’hébergement (qu’il s’agisse de prestataires de stockage, de sites marchands, de réseaux sociaux, ou encore de plateformes de partage de vidéos) sur Internet à surveiller et filtrer activement les contenus générés par leurs utilisateurs, avec des obligations fortes en termes de détection et de retrait des contenus couverts par le droit d’auteur.

De telles obligations porteraient ainsi atteinte au régime de responsabilité prévu pour les hébergeurs en Europe par la directive commerce électronique et en France par la loi pour la confiance dans l’économie numérique, régime qui s’est avéré fondamental pour le développement d’Internet en France et en Europe.

Par ailleurs, la Présidence estonienne de l’Union européenne a invité les Etats membres à considérer des mesures qui porteraient ouvertement atteinte au régime des hébergeurs*, et à se prononcer sur une extension du droit d’auteur de nature à rendre automatiquement responsable les intermédiaires de l’Internet, en contradiction avec le régime de responsabilité des intermédiaires de la directive commerce électronique**.

La mise en œuvre d’une telle obligation supposerait une pré-sélection systématique par les hébergeurs de chaque contenu envoyé par un internaute avant sa publication et menacerait donc non seulement le fonctionnement de ces services mais surtout l’accès de chacun aux moyens de libre expression et de libre création en ligne. Les hébergeurs deviendraient de facto seuls juges, ex ante, de ce qui doit ou non être accessible sur Internet.

Ainsi, au-delà de l’impact sur les intermédiaires, les mesures envisagées conduiraient nécessairement à une restriction des droits fondamentaux des citoyens européens sur Internet. Cette analyse est partagée par plus de cinquante universitaires européens*** et une lettre ouverte sur le sujet**** a été signée par près de 60 ONG réparties à travers l’Europe et défendant les libertés fondamentales.

Les organisations professionnelles signataires appellent donc la France à défendre le statut des fournisseurs d’hébergement, qui n’est pas contradictoire avec la mise en œuvre de moyens de protection du droit d’auteur, et demandent à ce qu’une réflexion associant les parties prenantes soit engagée au plus vite par le Gouvernement.

* Article 14 de la Directive sur le Commerce Électronique 2000/31
** Article 3(1) de la Directive 2001/29 sur le droit d’auteur dans la société de l’information
*** papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=3054967
**** liberties.eu/en/news/delete-article-thirteen-open-letter/13194

La sécurité reste l’un des freins les plus importants à l’adoption du Cloud

Selon une récente enquête, la sécurité informatique reste l’un des freins les plus importants à l’adoption du Cloud pour les entreprises.

Les entreprises de la zone EMEA se tournent de plus en plus vers Office 365 de Microsoft, même si compte tenu de toutes les cyber attaques récentes, les inquiétudes concernant la sécurité restent l’un des freins les plus importants à l’adoption du cloud. Telle est une des principales conclusions d’une enquête internationale conduite auprès de plus de 1.100 organisations par Barracuda Networks, Inc., un éditeur de solutions de sécurité et de protection de données basées sur le cloud.

L’enquête, intitulée “Office 365 Adoption Survey: Drivers, Risks, and Opportunities” avait pour but de mesurer les tendances autour de l’adoption et de l’utilisation de Microsoft Office 365, y compris les facteurs contribuant à la décision pour ou contre la migration vers cette plate-forme. L’étude a également permis de rassembler des informations sur l’utilisation par les entreprises de solutions tierces de sécurité et de protection de données avec Office 365, et leur engagement vis à vis de revendeurs à valeur ajoutée (VARs) et de fournisseurs de services managés.

Commentant ces résultats, Chris Ross, SVP International chez Barracuda Networks, a déclaré : “L’adoption d’Office 365 continuant d’augmenter d’une année sur l’autre en Europe, il est naturel d’assumer que les inquiétudes concernant les cyber menaces vont persister. Mais il est encourageant de constater que les entreprises s’éveillent à l’importance d’une approche de protection multi-couches, ce qui suggère une meilleure compréhension de leurs obligations lors de l’adoption du cloud.

Un domaine où l’Europe a encore du chemin à faire pour atteindre les niveaux constatés aux États-Unis est l’adoption de solutions tierces pour ajouter une couche supplémentaire de sécurité contre les attaques de spear phishing, d’usurpation d’identité et de ‘social engineering.

Seules 14% des organisations de la zone EMEA ont déjà quelque chose en place, à comparer à 36 pour cent aux États-Unis. Nous pensons que cette situation devrait évoluer au cours de l’année qui vient, et nous incitons les entreprises européennes à y prêter attention.

Nous constatons que les cyber criminels changent de cibles, passant du top management à des employés plus bas dans la hierarchie, et de grandes entreprises à des organisations plus petites disposant de moins de ressources.”

Principales conclusions dans la zone EMEA

* Près des deux tiers (62%) des entreprises de la zone EMEA utilisent désormais Office 365, en augmentation de 50 pour cent par rapport à une enquête similaire réalisée par Barracuda en 2016.

* Parmi celles qui n’utilisent pas aujourd’hui Office 365, un peu moins de 40% indiquent qu’elles prévoient de migrer dans l’avenir – une proportion moindre qu’aux États-Unis, où près de 49% déclarent prévoir cette migration.

* La plus grande inquiétude visant la sécurité pour plus de 90% des entreprises européennes concerne les ransomwares. Près la moitié d’entre elles (48%) avouent avoir déjà été frappée par une infection de ce type, même si seulement 3% d’entre elles ont finalement payé la rançon.

* Pour les entreprises ayant déjà été frappées, le mail a été de loin le principal vecteur d’attaque pour les cyber criminels, près des trois quarts (70%) des attaques par ransomware arrivant via email. Les trafic web (18%) et le trafic réseau (12%) n’ont représenté qu’un nombre relativement faible d’infections.

* La raison la plus couramment invoquée pour ne pas migrer vers Office 365 a changé depuis l’étude de l’année dernière, les entreprises européennes rejoignant les américaines en plaçant en tête les inquiétudes concernant la sécurité (32%). Mais à la différence des États-Unis, les entreprises européennes citent toujours une politique “no cloud” comme une raison significative de ne pas migrer (28%).

* Malgré ces inquiétudes, plus de 85 pour cent des entreprises européennes interrogées ont indiqué ne pas utiliser la fonction Advanced Threat Protection (ATP) de Microsoft Office 365 – s’appuyant plutôt sur des solutions tierces pour accroître la protection de leurs environnements Office 365. Plus de deux cinquièmes d’entre elles (43%) utilisent des solutions tierces de sécurité, d’archivage ou de sauvegarde, ce chiffre étant encore plus important (68%) parmi celles qui prévoient de migrer.

* A côté de cela, 41% des organisations interrogées ont déclaré redouter des attaques de phishing, de spear phishing, d’usurpation d’identité ou de ‘social engineering’. Toutefois, seules 14% des organisations européennes ont indiqué disposer d’une solution tierce pour adresser ces menaces.

Ces résultats confirment la prise de conscience croissante des besoins de sécurité que nous constatons chez nos clients, et la nécessité d’adopter une approche multi-couches pour progresser,” a ajouté Sanjay Ramnath, Vice President of Security Products and Business Strategy chez Barracuda. “Nos clients et nos partenaires indirects qui déploient Barracuda Sentinel et Barracuda Essentials for Office 365 peuvent migrer certains de leurs processus de gestion stratégiques dans le cloud, tout en étant certains d’être protégés contre les ransomwares, les attaques de spear phishing et d’autres menaces avancées.

Trafic des Code Signing Certificates

Sur le dark web, le trafic illicite des « Code Signing Certificates » se révèle plus lucratif que le trafic de passeports et d’armes. Une étude révèle le commerce florissant des certificats de signature de code.

Le business des Code Signing Certificates prend de l’ampleur. C’est du moins ce qu’a constaté Venafi, éditeur de solutions axées sur la protection des identités machines. La société annonce les conclusions d’une enquête menée pendant six mois, sur les ventes de certificats numériques de signature de code réalisées sur le darkweb.

Menée par le CSRI (Cyber Security Research Institute), cette enquête a mis en évidence l’abondance de certificats de signature de code sur le darkweb, qui peuvent se négocier jusqu’à 1 200 dollars – rendant ces articles plus onéreux que des passeports contrefaits, des cartes bancaires dérobées et même des armes de poing aux États-Unis.

« Nous savons depuis plusieurs années que les cybercriminels recherchent activement des certificats de signature de code pour diffuser des logiciels malveillants sur ordinateurs », indique Peter Warren, président du CSRI. « La preuve de l’existence d’un marché de la criminalité aussi conséquent pour les certificats remet en question l’ensemble de notre système d’authentification sur Internet et témoigne de l’urgente nécessité de déployer des systèmes technologiques capables de faire obstacle à l’utilisation abusive des certificats numériques. »

Les certificats de signature de code servent à vérifier l’authenticité et l’intégrité des logiciels et applications informatiques, et constituent un élément essentiel de la sécurité sur Internet et en entreprise. Néanmoins, les cybercriminels peuvent mettre à profit des certificats de signature de code compromis pour introduire des malwares sur des réseaux d’entreprise et équipements grand public.

« Notre étude révèle que les certificats de signature de code constituent des cibles lucratives pour les cybercriminels », souligne Kevin Bocek, stratège sécurité chez Venafi.

Les certificats de signature de code dérobés rendent la détection de logiciels malveillants quasiment impossible pour les entreprises. N’importe quel cybercriminel peut s’en servir pour fiabiliser et mener à bien des attaques de malwares, de ransomware et aussi des attaques cinétiques.

De plus, les certificats de signature de code pouvant être revendus plusieurs fois avant que leur valeur ne commence à décroître, ils s’avèrent très profitables aux pirates et aux négociants présents sur le darkweb. Autant de facteurs qui alimentent la demande en leur faveur.

« Bien que notre enquête ait mis au jour un trafic florissant au niveau des certificats de signature de code, nous avons uniquement fait apparaître la partie émergée de l’iceberg. Ironie du sort, nos chercheurs n’ont pu, bien souvent, approfondir leurs investigations, les opérateurs du darkweb se montrant méfiants à leur égard. Nous soupçonnons un négoce de certificats et de clés TLS, VPN et SSH tout aussi prospère, en marge du trafic de certificats de signature de code que nous avons mis au jour », conclut Peter Warren.

Assurance : Euler Hermes lance EH Fraud Reflex

La première assurance fraude globale et 100% digitale des petites entreprises.

Face à un risque de fraude croissant et protéiforme, Euler Hermes affirme à nouveau sa volonté d’accompagner les entreprises dans la prévention des risques et la protection de leur trésorerie. Le leader européen de l’assurance fraude lance une nouvelle solution complète et totalement dématérialisée à destination des petites entreprises[1], EH Fraud Reflex.

Entre persistance de la fraude par usurpation d’identité et explosion du nombre de cyber attaques, le risque de fraude se diversifie, s’intensifie, et évolue vers plus de sophistication. D’après l’étude menée en 2017 par Euler Hermes et la DFCG[2], 8 entreprises sur 10 ont été victimes d’au moins une tentative de fraude l’an passé, et 1 entreprise sur 5 a subi au moins une fraude avérée sur la même période.

« Les petites entreprises semblent les plus exposées au risque de fraude, car leur budget alloué à la protection des données et au renforcement des process est limité. De plus, la moindre perte peut s’avérer désastreuse pour leur trésorerie. Selon notre enquête, 10% des sociétés attaquées l’an passé auraient subi une perte supérieure à 100 000 €. Un montant conséquent qui mettrait en danger la viabilité de beaucoup de petites entreprises », analyse Sébastien Hager, Expert fraude chez Euler Hermes France.

Efficacité, simplicité et personnalisation

Afin d’aider les petites entreprises à protéger leur activité, Euler Hermes propose une nouvelle solution d’assurance fraude globale et 100% digitale. EH Fraud Reflex les protège contre la cyberfraude, la fraude externe et la fraude interne, avec une couverture des pertes directes et de certains frais consécutifs (atteinte au système de téléphonie, décryptage du ransomware, restauration et/ou décontamination des données). La couverture, la franchise et la durée sont personnalisées selon le profil de l’entreprise et modulables.

Le parcours de souscription, entièrement dématérialisé, s’effectue sur une plateforme internet dédiée : de la qualification du besoin à la définition des paramètres du contrat, avec une possibilité de signature électronique une fois les options et le tarif sélectionnés, EH Fraud Reflex propose une expérience digitale optimisée, intuitive et rapide. De plus, l’outil allie à la fois prévention et protection : plusieurs questions sont posées à l’entreprise afin de l’aider à identifier ses mesures de prévention face au risque de fraude, et à définir précisément son besoin de couverture.

« Finalement, EH Fraud Reflex pourrait se résumer en trois mots : efficacité, puisqu’elle protège contre tous les types de fraude à moindre coût (à partir de 75€ HT par mois) ; simplicité, puisqu’on peut y souscrire en ligne, en quelques clics et sans audit préalable ; personnalisation, puisqu’elle s’adapte aux besoins de l’entreprise », résume Sébastien Hager.

De nouveaux risques qui nécessitent de nouvelles défenses

Pour Eric Lenoir, Président du Comité Exécutif d’Euler Hermes France, la dématérialisation de l’assurance répond parfaitement à l’évolution des attentes des petites entreprises. « Le progrès technologique permet aux pirates de se réinventer en permanence, d’où l’apparition récurrente de nouveaux risques pesant sur la trésorerie et la rentabilité des petites entreprises. Dans ce contexte, ces dernières recherchent avant tout de la flexibilité, de la simplicité et de l’immédiateté dans les outils qu’elles utilisent pour se défendre. L’assurance 100% digitale réunit l’ensemble de ces critères, et EH Fraud Reflex relève de cette philosophie. La commercialisation de cette nouvelle solution d’assurance fraude est une étape supplémentaire dans notre accélération digitale, et appelle à d’autres innovations dans la façon de protéger les actifs des sociétés. C’est un virage primordial pour accompagner au mieux les petites entreprises dans leur prévention, leur protection et leur développement. »

[1] Entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10 millions d’euros
[2] Enquête menée en avril 2017 auprès de 200 entreprises. Toutes les tailles d’entreprises et tous les secteurs sont représentés

RGPD : choisir entre l’anonymisation ou la pseudonymisation des données personnelles

Anonymisation ou pseudonymisation ? Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) entrera en vigueur dans quelques mois, le 25 mai 2018. Avec la digitalisation et l’augmentation accrue du nombre de données, cette nouvelle réglementation européenne demande à toute entreprise manipulant des données personnelles et toute information permettant d’identifier une personne, de mettre en place les moyens techniques adéquats pour assurer la sécurité des données des citoyens européens.

Anonymisation ou pseudonymisation ? Deux grandes techniques très distinctes mises en avant dans la réglementation RGPD / RDPG mais qui sont pourtant souvent confondues dans le monde de la sécurité informatique : l’anonymisation des données et la pseudonymisation des données. Pour être conforme à la RGPD, il est important de pouvoir faire la différence, afin de s’assurer d’être bien préparé et de protéger correctement les données des citoyens.

Data anonymization (anonymisation) ou comment anonymiser l’information

La technique de l’anonymisation des données détruit toute possibilité de pouvoir identifier à quel individu appartiennent les données personnelles. Ce processus consiste à modifier le contenu ou la structure des données en question afin de rendre la « ré-identification » des personnes quasi impossible, même après traitement.

Cette méthode, intéressante au départ, reste pourtant difficile à mettre en œuvre dans la mesure où plus le volume de données croît, plus les risques de ré-identification par recoupement sont importants. En effet, des informations totalement anonymisées peuvent conduire à l’identification d’une personne en fonction du comportement relevé dans les informations, comme les habitudes de navigation sur internet, les historiques d’achats en ligne. Par exemple, si une entreprise garde les données de l’employée Sophie, même en les rendant anonymes (plus de nom, prénom, date de naissance et adresse), l’humain ayant des habitudes, il reste tout de même possible de déterminer un comportement spécifique : L’entreprise saura par exemple que Sophie se rend sur le même site d’information tous les matins, consulte ses mails quatre fois par jours et aime visiblement commander tous les jeudis son déjeuner au restaurant au coin de la rue. Au final, même anonymisées, les habitudes de comportement de Sophie permettent de la ré-identifier.

Or, la CNIL rappelle que « pour qu’une solution d’anonymisation soit efficace, elle doit empêcher toutes les parties d’isoler un individu dans un ensemble de données, de relier entre eux deux enregistrements dans un ensemble de données (ou dans deux ensembles de données séparés) et de déduire des informations de cet ensemble de données. »

Pour de nombreuses entreprises donc, l’anonymisation totale des données personnelles reste difficile à mettre en œuvre. Ces dernières se tournent alors vers une autre technique qui apparait comme un bon compromis : la pseudonymisation.

La pseudonymisation ou l’anonymisation des données

La réglementation RGPD introduit un nouveau concept de protection des données à échelle européenne, la pseudonymisation, un « entre deux » qui ne rend pas les données complètement anonymes ni complètement identifiables non plus. La pseudonymisation consiste à séparer les données de leurs propriétaires respectifs pour que tout lien avec une identité ne soit possible sans une information supplémentaire. En résumé, il s’agit d’une technique d’amélioration de la vie privée où les données d’identification directes sont conservées séparément et en toute sécurité à partir des données traitées, afin de garantir la non-attribution. Ainsi, dans le contexte de la pseudonymisation, les données ne sont pas complètement anonymes sans être identifiables pour autant.

L’unique point faible de la pseudonymisation est qu’elle génère une clé d’identification, une pièce maîtresse qui permet d’établir un lien entre les différentes informations des personnes. Pour assurer la sécurité des données, ces clés d’identification doivent être stockées avec un contrôle d’accès performant. En effet, une clé d’identification mal protégée permet à un attaquant de retrouver les informations originales avant que ces dernières ne soient traitées. L’utilisation du chiffrement des données sensibles fait partie des solutions robustes de protection des informations confidentielles en matière de pseudonymisation. Et il est du devoir de l’entreprise de mettre en place les solutions de sécurité adéquates et raisonnables permettant de limiter les risques de vols de ces précieuses clés par des personnes mal attentionnées.

Les entreprises ont le choix entre les techniques d’anonymisation et de pseudonymisation des données personnelles pour être conformes au RGPD. Leur choix dépendra de leurs besoins mais aussi de la nature des informations collectées. Si l’anonymisation est une technique qui peut être difficile à mettre en place, la pseudonymisation permet de simplifier le processus de protection des données personnelles tout en restant conformes à la nouvelle réglementation européenne. (Jan Smets, pre-sales manager chez Gemaltode)

La sécurité de l’IoT et de l’OT est une véritable bombe à retardement pour les entreprises

Les décideurs métiers et IT sont anxieux par rapport à la sécurité de l’IoT, notamment en raison des dommages possibles liés à une faille de sécurité.

ForeScout Technologies, Inc., spécialiste de la sécurité de l’Internet of Things (l’IoT), dévoile les résultats de sa dernière étude portant sur l’impact de l’IoT et des technologies opérationnelles (Operation Technology – OT) sur les entreprises. Elle se penche notamment sur les dilemmes de cybersécurité, inhérents à l’IoT et à l’OT, causés au sein des équipes de sécurité et métiers.

L’étude, conduite par le cabinet d’analystes indépendant Forrester Consulting, révèle que ces mêmes équipes sont soumises à de fortes pressions en matière de sécurité de l’IoT et des technologies opérationnelles. Ce stress est notamment dû aux répercussions négatives qu’une faille de sécurité pourrait avoir sur le business de l’entreprise. De plus, la majorité des entreprises (82 %) peinent à identifier l’ensemble des objets connectés à leur réseau. Quant à la désignation d’un responsable de la sécurité de l’IoT, les décideurs IT comme métiers ne peuvent s’accorder sur une réponse précise.

« Les résultats de cette enquête démontrent un changement dynamique dans la manière dont les entreprises abordent la sécurité et les risques liés à l’IoT. Chaque nouvel appareil connecté représente un vecteur supplémentaire d’attaque. Il suffit d’un seul périphérique pour compromettre un réseau entier et perturber les activités de l’entreprise », explique Michael DeCesare, Président et CEO de ForeScout. « La sécurisation de l’IoT n’est pas seulement un enjeu de cybersécurité mais un également un enjeu business. Une personne malveillante exploitera le maillon le plus faible, qui opéré à un niveau de risque même minime, représente déjà un danger. Pour se prémunir, les entreprises ont donc besoin d’une visibilité complète. »

D’après les résultats de l’étude, 77 % des entreprises interrogées reconnaissent que l’utilisation accrue des appareils connectés génère d’importants challenges en matière de sécurité. De plus, 76 % des responsables interrogés ont déclaré que leurs doutes quant à l’IoT les obligeaient à repenser leurs stratégies de sécurité informatique.

Selon Forrester Research, « l’IoT et l’OT apportent des avantages significatifs aux entreprises à travers le monde. Elles vont dans la bonne direction en ce qui concerne les investissements en matière de sécurité de l’IoT. Nous entendons davantage sensibiliser aux défis et aux best pratices à mener en la matière. Car les conclusions de l’enquête révèlent qu’il faut renforcer les actions autour de la sécurité l’IoT. »

Selon l’étude de Forrester Consulting, « Fail to plan, plan to fail », les entreprises voient déjà les avantages d’une nouvelle connexion de périphériques. Mission améliorer les processus/fonctions métier.

Les progrès technologiques ont donné lieu à un déluge de nouveaux types de dispositifs connectés. Des IoT qui, à leur tour, introduisent de nouvelles menaces de sécurité.

Les entreprises sont mal équipées pour les combattre et les reconnaître.

Avec un financement accru et une nouvelle stratégie de sécurité axée sur la visibilité et la conformité, les entreprises peuvent commencer à faire des progrès. In fine, elles réduiront leur anxiété au sujet de l’IoT et regagneront confiance en leur réseau.

L’angoisse autour de la sécurité IoT paralyse l’entreprise

L’IoT engendre un nouveau niveau de complexité et un potentiel impact négatif sur les activités de l’entreprise en cas de défaillance de la sécurité. Plus de la moitié des répondants (54 %) reconnaissent que la sécurité de l’IoT les rend anxieux. Les responsables métiers le sont notamment plus (58 %) que leurs homologues de l’informatique (51 %). En effet, ils comprennent l’ampleur qu’une violation peut avoir sur le fonctionnement de l’entreprise. De plus, ils n’ont parfois pas l’assurance que leurs dispositifs soient totalement sécurisés. Sans compter que ce sentiment de détresse est dû aux coûts supplémentaires et au temps nécessaire pour gérer ces dispositifs, ainsi qu’au manque de compétences en matière de sécurité.

Les obstacles et les complications de la conformité mènent au risque

Pour près de la moitié des informaticiens (45 %) les contraintes budgétaires constituent le principal obstacle à davantage d’investissements dans le domaine de la sécurité IoT. Le scepticisme de la Direction entre également en ligne de compte. Or, sans investissement supplémentaire, 40 % des professionnels de la sécurité continuent de s’appuyer sur une approche de sécurité traditionnelle pour protéger l’IoT et l’OT. Cette stratégie empêche les entreprises de détecter tous les périphériques connectés au réseau. In fine, cela ouvre la porte à un plus grand risque de sécurité ainsi qu’à des complications potentielles de conformité. D’autant plus que 82 % des entreprises reconnaissent ne pas être en mesure d’identifier l’intégralité des appareils connectés à leur réseau, courant ainsi un véritable risque. De plus, 59 % s’avouent même prêtes à tolérer un niveau de risque moyen voir élevé par rapport aux exigences de conformité de la sécurité de l’IoT. Une telle approche est préoccupante quand 90 % des entreprises s’attendent à voir le volume d’appareils connectés augmenter au cours des prochaines années.

Prolifération de l’IoT et de l’OT et les nouveaux challenges inhérents à la responsabilité de leur sécurité

L’étude soutient une déconnexion claire entre les responsables IT et métiers. Elle met en évidence les problèmes potentiels de responsabilité liés à la sécurisation des dispositifs IoT/OT.

Qui est le principal responsable de la sécurisation des appareils IoT/OT sur un réseau d’entreprise ? 44% des responsables IT, contre 36 % des répondants métiers, déclarent qu’elle tient de la responsabilité de professionnels au sein des centres d’opérations de sécurité.

Les responsables métiers sont plus favorables à l’idée qu’un responsable informatique spécialisé métiers puisse en assurer la gestion. Voire un responsable métier directement. Alors que la plupart des entreprises ont tendance à conserver la gestion de la sécurité sous la responsabilité du service informatique, la collaboration entre les gestionnaires d’actifs, les équipes métiers et les équipes réseau, qui adoptent et déploient ces périphériques connectés, devient de plus en plus critique. Ce point est important pour établir une stratégie de sécurité IoT harmonieuse, d’autant plus lors de la gestion des configurations de sécurité par défaut et la visibilité correcte de tous les périphériques.

Relever les défis de sécurité inhérents à l’IoT/OT, savoir prendre les bonnes mesures pour progresser
Un ensemble de mesures émanant de la part de la Direction (usage d’outils de sécurité appropriés et réalisation d’audits) suffit à renforcer la confiance d’appareil sur le réseau.

En effet, pour 48 % des répondants l’amélioration de la prise en compte et de la visibilité des appareils IoT est LA priorité. Ainsi, 82 % des répondants s’attendent à ce que leurs dépenses IoT/OT augmentent au cours des deux prochaines années.

Cependant, pour plus de la moitié d’entre eux (55 %), l’intégration de nouvelles solutions de sécurité IoT avec les existants constitut le critère le plus important.

Méthodologie de l’étude

Cette étude, commanditée par ForeScout, a été réalisé par Forrester en aout 2017 auprès de 603 responsables informatiques et métiers impliqués dans les processus de sécurité réseau. Les participants ont été interrogés sur les défis liés à la sécurité de l’IoT. Sur leur niveau de conscience de la sécurité des dispositifs sur leur réseau. Des entreprises implantées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Toutes comptant 2 500 employés ou plus, ont été interrogées pour cette étude.

Le cabinet d’avocats Desmarais en direct dans le Dark Web

Dark Web, deux mots qui font fantasmer… et renvoient souvent aux hackers, crackers et autres pirates informatiques. Un espace qui pourtant n’est pas à négliger. Le cabinet d’avocats Desmarais vient d’y implanter un espace numérique.

Ce Dark Web, appelé officiellement « Internet Clandestin » par la Commission d’Enrichissement de la Langue Française n’est pas une zone de non droit pour Pierre Desmarais du Cabinet Desmarais Avocats. « Le Dark Web est d’abord et avant tout un espace chiffré permettant des échanges et des connexions sécurisées et plus anonymes. Comme sur tout espace public, le droit y a pleinement sa place ».

De l’autre côté du miroir

En amont de l’ouverture du Hackfest de Québec et à l’occasion du lancement de son nouveau site Internet (www.desmarais-avocats.fr), le Cabinet, spécialisé notamment en droit de l’innovation, des données et du numérique, a décidé de se présenter également sur TOR (The Onion Router) via l’adresse pxpalw3plncz4umm.onion (Uniquement via TOR).

« Aujourd’hui, c’est une simple transposition de note site classique. Demain, nous irons plus loin. En effet, les utilisateurs du Dark Web, de TOR, se posent de nombreuses questions sur l’usage crypté / anonymisé permis pour cet espace. C’est pourquoi nous allons rapidement leurs proposer une FAQ sur les points principaux » précise Mr Pierre Desmarais.

De plus, et pour aller encore plus loin, le cabinet Desmarais Avocats envisage déjà de réaliser des webinars dédiés sur TOR. Pour construire ceux-ci et préparer la FAQ, chaque internaute présent sur le Dark Web et s’interrogeant sur une question juridique liée à son usage est invité à transmettre celle-ci via le formulaire de contact présent sur le site.

Dark Web, un nouvel espace de sécurité pour les usagers et les entreprises

À l’heure où la sécurisation des données, leur anonymisation sont au centre de tous les débats, aussi bien dans le monde de la santé, du e-commerce, de la banque-assurance ou de l’information, le Dark Web est de plus en plus porteur de solutions.

OpenBazzar est un exemple révélateur de cette évolution, de ces nouveaux usages issus du Dark Web. Non seulement cette plateforme de e-commerce permet de limiter le prix de biens vendus (absence de commission, chaque utilisateur ou entreprise étant sa propre plateforme de e-commerce) mais elle permet également de rester maître de ses données personnelles, de ses habitudes d’achat qui ne sont transmises à personne.

« Les technologies blockchain, dont on parle de plus en plus et dont les usages commencent à émerger pour sécuriser des transactions financières, des échanges de données…, sont nées du Dark Web » indique Mr Pierre Desmarais avant de poursuivre « Il est nécessaire de s’immerger dans cet espace si l’on souhaite accompagner au mieux les usages. Cela fait partie de l’ADN du cabinet ».

RGPD : la protection des données, mais à quel prix ?

Sur les lèvres de tous les marketeurs depuis maintenant plusieurs mois, le RGPD – Règlement Général sur la Protection des Données – entrera officiellement en vigueur le 25 mai 2018. Bien plus qu’un simple hashtag à la mode, ce règlement va impacter les services marketing de l’ensemble des entreprises en Europe, qui vont devoir faire face à de nouveaux défis de taille.

À la lecture du règlement RGPD, qui tend à homogénéiser autour d’un même texte les pratiques de collecte et de traitement des données des consommateurs au sein de l’Union Européenne, un premier constat s’impose : les changements à prévoir au sein des services marketing concernés ne seront pas révolutionnaires. Il s’agit davantage d’une version plus intégrée, mieux approfondie, de principes et préceptes existants. Avec néanmoins une nouvelle arme fatale : des sanctions sévères en cas d’infraction et une amende maximale portée à 20 millions d’euros ou 4% du CA mondial annuel, le montant le plus important étant retenu. Si l’on transpose l’amende infligée par la CNIL à Facebook, celle-ci passerait de 15 000 euros à 1 milliard : plus du tout la même histoire !

Le consentement, pour mieux collecter

Bien que le principe de consentement du consommateur soit un prérequis évident pour certains, le nouveau règlement exige que les modalités autour de son obtention soient renforcées et clarifiées.

Les entreprises ont, comme auparavant, l’obligation de demander au consommateur l’autorisation de collecter et d’utiliser ses données personnelles afin que leur traitement soit validé. Toutefois, pour obtenir cette autorisation, elles ne peuvent désormais plus pré-cocher les cases prévues à cet effet. De même, elles doivent noter que les autorisations obtenues ne sont plus irrévocables : le consommateur peut demander la suppression de ses données quand il le souhaite et où qu’elles aient été transmises. Il bénéficie également d’un droit d’opposition à l’utilisation de ses données à des fins de marketing direct, et d’un droit d’opposition au profilage selon les informations qu’elles contiennent.

Afin d’encadrer le traitement de ces données, les entreprises devront, par ailleurs, intégrer à leur effectif un Data Protection Officer (DPO) qui sera le garant de sa conformité.

La transparence, pour mieux fidéliser

Si le consommateur décide d’accepter que ses données personnelles soient collectées et utilisées, encore faut-il qu’il sache à quelle fin ! Aussi les organisations devront-elles expliquer clairement et simplement – le règlement met particulièrement l’accent sur ce point – aux institutions comme aux consommateurs l’utilisation qui sera faite des données.

Ce précepte va de paire avec la notion de privacy by design : les marketeurs doivent, dès lors qu’ils établissent une campagne de marketing ou les bases d’un traitement, penser à mettre en œuvre l’ensemble des principes du règlement, mais aussi fournir de la documentation prouvant que ces principes ont bien été pris en compte à chaque étape du projet… par chacune des parties concernées.

La sécurité, pour mieux protéger

Les sous-traitants voient leur responsabilité s’accroître, afin que les normes soient respectées et que la sécurité des données soit assurée. Tous ont l’obligation de communiquer aux consommateurs les failles et le vol éventuel de leurs données.

De même, le RGPD interdit la transmission des données personnelles des citoyens européens hors Union européenne vers les pays[1] où la protection des données est jugée insuffisante par la Commission européenne[2]. Par exemple, les entreprises européennes ne peuvent pas impunément utiliser les services de sociétés américaines. Charge aux marketeurs de s’équiper des outils développés pour leur permettre d’apporter un niveau de protection suffisant : règles internes d’entreprise (BCR), Clauses Contractuelles Types et adhésion aux principes du « Privacy Shield ».

Aujourd’hui seul garant d’un respect des données européennes outre-Atlantique, le Privacy Shield est néanmoins fortement contesté et pourrait, à l’instar de son prédécesseur le Safe Harbor, être finalement abandonné. Dans ce cas, les prestataires « Privacy Shield Compliants » risquent de mettre leurs clients européens dans une position inconfortable face à la CNIL. Si le Privacy Shield est maintenu, les audits de sous-traitants américains requis par le RGPD seront difficilement réalisables, et particulièrement couteux.

Le ciblage, pour mieux toucher

À l’instar des services bancaires et de téléphonie mobile, les entreprises doivent désormais permettre la portabilité et la récupération des données et les transmettre en cas de demande aux instances souhaitées. Mais surtout, le RGPD fait la part belle à l’ennemi antinomique du big data, la data minimization, qui préfère la qualité à la quantité. Plutôt que de collecter le maximum d’informations, afin d’en extraire ensuite une donnée potentiellement intéressante, il s’agit de ne collecter que les informations les plus pertinentes : la data n’est plus big, elle est smart.

En filigrane de ce nouveau règlement, un appel au retour aux sources. Le terme data vient du latin dare : « donner en main propre ». Les consommateurs et les clients, en acceptant de donner « en main propre » leurs données personnelles à une entreprise, expriment la confiance qu’ils lui accordent. Il est donc essentiel, pour ne pas rompre ce lien de confiance, que les consommateurs sachent que l’entreprise fait le nécessaire pour protéger ces données, et qu’elle collabore avec des sous-traitants à même d’en assurer la sécurité.

Entre simple formalisation de pratiques courantes et réel bouleversement des habitudes, la data privacy ‘version 2018’ imposée aux marketeurs n’aura qu’un seul but : protéger les citoyens européens et respecter – enfin – leurs souhaits. (par Marc Désenfant, Directeur général d’ACTITO France)

[1] https://www.cnil.fr/fr/la-protection-des-donnees-dans-le-monde
[2] Sont reconnus « adéquats » l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège, ainsi que Andorre, l’Argentine, le Canada, les Iles Féroé, l’Ile de Man, Guernesey, Jersey, Israël, l’Uruguay et la Suisse.

Les entreprises françaises trop sûres d’elles face au RGPD

Règlement européen sur la protection des données (RGPD) : Les entreprises françaises seraient-elles trop confiantes vis à vis de leur conformité réglementaire ?

A moins de 8 mois de l’entrée en vigueur du RGPD, le Règlement Général sur la Protection des Données  le 25 mai 2018, Trend Micro a souhaité vérifier si les entreprises étaient bien préparées. Pour ce faire, l’éditeur a conduit une étude internationale auprès de 1 000 cadres dirigeants à travers une dizaine de pays, dont la France.

Les entreprises françaises : vraiment prêtes ?

98 % des entreprises françaises savent qu’elles doivent se conformer au RGPD et 92 % des cadres dirigeants affirment avoir déjà pris connaissance des dispositions légales s’y rapportant, conscients de l’importance de la règlementation. De même, la moitié d’entre eux connait le montant des pénalités financières en cas de non-conformité, démontrant une certaine avance en comparaison d’autres pays tels que le Royaume-Unis où seuls 27 % des dirigeants sont conscients que leur entreprise encourt une amende équivalente à 4 % du chiffre d’affaires.

Cependant, les entreprises ne semblent ni aussi préparées ni aussi protégées qu’elles le prétendent. En effet, une certaine confusion demeure quant à la nature exacte des données personnelles à protéger. L’étude démontre par exemple que les cadres dirigeants français sont encore nombreux à ignorer que sont considérées comme des données personnelles : la date de naissance d’un client (67 %), les bases de données marketing contenant des mails (33 %), les adresses postales (27 %) ou encore les adresses électroniques (21 %).

La bonne compréhension des principes généraux du RGPD s’accompagne donc d’un certain excès de confiance puisque près de 8 entreprises françaises sur 10 (79 %) affirme pourtant que leurs données sont totalement sécurisées (89 % aux États-Unis). Une majorité d’entre elles (33 %) estime d’ailleurs n’avoir besoin que de 7 à 12 mois pour se mettre en conformité.

Mise en conformité : quelles étapes, quels obstacles ?

Les étapes considérées comme prioritaires par les entreprises françaises pour se conformer à la règlementation sont l’augmentation de la police d’assurance en cas de faille (60 %) et l’embauche d’une tierce personne en charge de la conformité (58 %). Sur ce sujet, on constate une divergence entre les pays : en Allemagne (64 %), aux Etats-Unis (63 %) et au Royaume-Uni (58 %), investir davantage pour sécuriser le SI reste en effet la première priorité.

Trend Micro s’est également attaché à mettre en lumière les principaux freins liés à la mise en conformité. Ainsi parmi les personnes sondées, le manque de processus clairs et d’informations liées à l’appartenance des données (34 %) et les ressources financières nécessaires (32 %) sont perçus comme les principaux obstacles.

Les entreprises françaises : suffisamment transparentes vis-à-vis de leurs clients ?

Selon l’étude, 97 % des entreprises françaises déclarent avoir d’ores et déjà mis en place un processus permettant de prévenir les autorités en charge de l’application du RGPD dans les 72 heures suivant la détection d’une faille de données. Cependant, 27 % admettent ne pas prévenir leurs clients suite à une fuite de données… un point sur lequel d’autres pays font preuve de davantage de transparence, puisque 13% des organisations américaines et 14% des entreprises anglaises déclarent ne pas avertir leurs clients. En France, ce manque de rigueur est largement décrié par les clients qui, à 81 %, demandent plus de transparence sur la protection et l’utilisation de leurs données.

Quant aux conséquences, 43 % des cadres dirigeants estiment qu’une faille de données survenant après l’entrée en vigueur du RGPD aurait un impact négatif sur la fidélité de leurs clients, tandis que 30 % d’entre eux considèrent que l’impact serait davantage d’ordre financier.

L’appartenance des données est quant à elle une question encore relativement floue pour les entreprises françaises. En effet, en cas de fuite de données européennes détenues par un prestataire de services américain, 57 % pensent que la responsabilité revient au propriétaire des données en Europe et 25 % au prestataire de services basé aux Etats-Unis. La tendance varie aux Etats-Unis, 43 % des sondés considérant que la faute incombe au prestataire de services et 42 % au propriétaire des données.

Mise en place du RGPD : mais qui est responsable au sein de l’entreprise ?

En France, 46 % des personnes interrogées tiennent le RSSI pour responsable de la mise en conformité, tandis que cette tâche revient à l’ensemble de l’entreprise aux yeux des entreprises allemandes (40%), anglaises (37 %) et américaines (38 %). « Si cette étude illustre bien la prise de conscience et le chemin parcouru, elle confirme cependant que le processus de mise en conformité ne doit pas être pris à la légère », commente Loïc Guézo, Stratégiste CyberSécurité Europe du Sud, Trend Micro. « En effet, les entreprises se doivent de mettre en place des solutions de protection des données efficaces pour éviter d’exposer leur réputation et ne pas mettre en péril la relation de confiance construite avec leurs clients ».

Global Transparency Initiative

Global Transparency Initiative : alors qu’il ne reste que quelques jours à l’administration américain pour effacer les outils Kaspersky de leurs postes informatiques, le géant de la sécurité informatique Russe lance son programme transparence !

Kaspersky Lab a présenté son « Global Transparency Initiative ». Mission, la société russe fournira un accès au code source – y compris des mises à jour – pour une évaluation par un tiers de confiance. Kaspersky explique qu’il ouvrira aussi trois centres de transparence dans le monde entier. Un peu comme l’annonçait, il y a quelques années, Microsoft. La Global Transparency Initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement à garantir l’intégrité et la fiabilité de des solutions logiciels, afin de protéger les clients contre les cyber-menaces.

Grâce à cette initiative, Kaspersky Lab incitera la communauté de la cyber sécurité dans sa globalité et d’autres parties prenantes à valider et vérifier la fiabilité de ses solutions, de ses processus internes et de ses opérations commerciales. Le Russe entend également favoriser la mise en place de mécanismes de responsabilisation supplémentaires, qui permettront à l’entreprise de démontrer qu’elle s’attaque rapidement et en profondeur à tous les problèmes de cybersécurité. Dans le cadre de cette initiative, la société a l’intention de fournir à un tiers de confiance, et sous condition, l’accès au code source de ses logiciels – y compris les mises à jour des logiciels et des règles de détection des menaces – à des fins d’examen et d’évaluation indépendants. « La balkanisation de l’Internet ne profite à personne, explique Eugene Kaspersky, PDG de Kaspersky Lab. Sauf aux cybercriminels. Une coopération réduite entre les pays favorise l’action des cybercriminels et les partenariats public-privé ne fonctionnent pas comme ils le devraient.« .

Kaspersky a été accusé par la Maison Blanche d’avoir participé (directement ou indirectement) à des fuites de données concernant le renseignement américain. A regardé de plus prêt, le protectionnisme de l’Oncle Sam a trouvé un moyen de couper l’herbe sous le pied d’une entreprise concurrente aux structures locales. A voir si l’examen indépendant du code source de la société, réalisé par un tiers de confiance et qui débutera d’ici le 1er trimestre 2018, avec des examens similaires des mises à jour logicielles de la société et des règles de détection des menaces à suivre sera suffisent pour faire reculer l’administration Trump.

A noter que Kaspersky vient de signer un nouvel accord de partenariat avec Europol. Tout comme Trend Micro qui vient d’unir son expertise avec les policiers d’Europol pour protéger le secteur financier face aux attaques ciblant les Distributeurs Automatiques de Billets.