Archives de catégorie : Linux

L’open source : L’innovation et la sécurité par la transparence

Le contraste entre les logiciels propriétaires et open source est aussi vieux que l’industrie de l’informatique elle-même. Dans presque toutes les catégories, des logiciels sont disponibles soit auprès de fournisseurs qui développent et commercialisent eux-mêmes leur code, soit auprès de communautés de développeurs travaillant avec du code ouvert.

Au cours de la dernière décennie, l’aversion envers l’utilisation des logiciels libres, particulièrement dans les entreprises, a pris un tournant majeur. Les managers ont réalisé que si même les géants de l’informatique comme Facebook, Google et Amazon font appel à l’open source, les entreprises ordinaires devraient pouvoir le faire aussi. Les avantages de l’open source sont bien connus : les coûts inférieurs (à noter que coûts inférieurs ne veut pas forcément dire gratuits), la qualité supérieure et la sécurité qui découlent d’une grande communauté de développeurs et l’absence de dépendance à un fabricant sont des arguments de poids. Dans certains domaines, les produits open source sont déjà leaders de leur catégorie. Linux, Firefox et WordPress, par exemple, sont d’énormes réussites auprès des particuliers. MySQL, Apache, Free BSD, Zimbra et Alfresco se retrouvent fréquemment dans les environnements d’entreprise.

Toutefois, la distinction n’est pas aussi claire qu’on pourrait le penser : il n’est pas possible de diviser simplement les logiciels en catégories (ouvert ou fermé, libre ou non-libre, open source ou propriétaire). Il existe toutes sortes de sous-catégories, ce qui donne lieu à d’importantes différences dans les conditions de licence. Pour les entreprises, toutefois, il est pertinent de s’intéresser aux catégories de logiciels open source et propriétaires, et c’est la combinaison des deux, sous la forme de logiciels open source commerciaux, qui offre de fait le meilleur des deux mondes.

Un changement culturel global est en cours en faveur de l’open source. Par exemple, l’UE et le gouvernement des États-Unis investissent de grosses sommes d’argent pour augmenter leur utilisation de l’open source. Et au CERN (l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire), qui a longtemps été un pionnier de l’informatique, les scientifiques sont encouragés à mener leurs recherches à l’aide de solutions libres de nouvelle génération. La tendance ne se limite plus désormais aux logiciels. Le « matériel libre » se répand : le Raspberry Pi, le Kano, l’Arudion, le MatchStick basé sur Firefox, le NAO et le Hummingboard sont tous des exemples démontrant le dynamisme des projets libres, qui font naître de nouvelles tendances comme l’Internet des Objets. Et pourtant l’open source n’est pas quelque chose de réellement nouveau. La plateforme informatique open source ultime reste le mainframe, qui était également le noyau de l’ordinateur personnel actuel et a donc toujours représenté une communauté open source considérable.

Des solutions open source commerciales : un système donnant-donnant

Le modèle de développement open source permet aux entreprises de prendre en charge leur projet avec des technologies adaptées, évolutives et un code ajusté à leurs exigences, et par là même de renvoyer l’ascenseur à la communauté. Dans les logiciels open source commerciaux, tout nouveau code passe par un processus strict d’assurance qualité pour garantir la sécurité des entreprises clientes et de leurs utilisateurs finaux. Les changements pouvant bénéficier à un ensemble plus large d’entreprises clientes sont contrôlés et la communauté les ajoute ensuite à son code de base. Pour pouvoir utiliser tous les avantages de l’open source, il faut une relation étroite avec un fournisseur de solutions open source commerciales. C’est essentiel pour promouvoir la créativité et les contributions au sein de la communauté. Les entreprises peuvent également fournir du code pour prendre en charge leurs activités. Les fournisseurs de solutions open source commerciales ne fournissent que l’assistance et le processus strict de développement du produit, comprenant les tests avec les bases de données, les conteneurs et l’assurance qualité qui font normalement partie du développement des logiciels propriétaires.

Des soucis de sécurité avec l’open source ? Au contraire !

Avec l’acceptation croissante des logiciels open source, les logiciels propriétaires purs perdent du terrain sur le marché. Beaucoup d’utilisateurs doutent de la souplesse des logiciels propriétaires dans les années à venir et beaucoup considèrent leur dépendance par rapport à leur fournisseur comme une restriction indésirable. Lorsqu’elles envisagent le futur des services numériques, qu’il s’agisse de ceux des entreprises ou des administrations, des entreprises comme Facebook et Google considèrent l’open source comme indispensable. La plupart des fournisseurs utilisent d’ailleurs déjà l’open source dans divers domaines de leurs opérations informatiques. Les solutions open source fournissent, en particulier, une plateforme pour une technologie prête à l’emploi pouvant être personnalisée pour différents produits. Néanmoins, malgré l’acceptation grandissante de l’open source, les entreprises gardent des inquiétudes à propos de leur fiabilité et de leur sécurité. Mais quels sont les arguments derrière ces inquiétudes ?

Le préjugé menant à penser que les logiciels open source ne sont pas sécurisés ne se vérifie absolument pas. Le réseau international de développeurs, d’architectes et d’experts de la communauté open source est de plus en plus reconnu en tant que ressource majeure. La communauté fournit un retour professionnel d’experts du secteur qui peuvent aider les entreprises à produire du code plus robuste, à créer des correctifs plus vite, et capables de développer des innovations et des améliorations à de nouveaux services. Dans un modèle propriétaire, la qualité du logiciel est limitée à celle du petit ensemble de développeurs qui y travaillent. Les entreprises qui font appel à des vendeurs tiers pour leurs logiciels propriétaires peuvent avoir un sentiment de sécurité plus fort, mais elles se bercent d’illusions : au nom de la propriété intellectuelle propriétaire, les éditeurs peuvent facilement empêcher leurs clients professionnels de savoir s’il existe des failles de sécurité dans leur code – jusqu’à ce que des pirates les exploitent. Nous avons vu récemment de nombreux exemples de ce fait, qui ont entraîné des problèmes pour de nombreux clients.

En raison du haut degré de transparence au sein de la communauté open source, le travail de ce réseau d’experts est d’une grande qualité ; ses membres attachent une importance extrême au maintien de leur réputation. Personne ne peut se permettre de mettre sa crédibilité en jeu lorsque toute la communauté peut voir le code publié sous son nom et le commenter. Par conséquent, les membres de la communauté soumettent tout code nouvellement compilé à un long travail de vérification avant de le publier. Cela devrait dissiper les craintes injustifiées concernant les failles de sécurité.

Une architecture ouverte et une évolutivité sans limite pour des solutions fiables

Les médias sociaux, le cloud, les big data, la mobilité, la virtualisation et l’Internet des Objets révolutionnent constamment l’informatique. Les technologies existantes peinent à suivre le rythme de ces changements. Les entreprises et les institutions doivent fournir leurs services sur de nombreux canaux tout en garantissant une sécurité totale des données. Avec des systèmes propriétaires rigides, cela est pratiquement impossible, et la communauté open source démontre tous les jours que les produits utilisant du code open source sont plus que prêts à gérer des services importants. Apache est déjà le numéro un. MySQL en prend le chemin ; tôt ou tard, il est très probable qu’OpenStack deviendra le logiciel de référence pour la gestion des centres informatiques et OpenAM est l’un des meilleurs produits pour les droits d’accès reposant sur les identités numériques. Les entreprises qui refusent d’utiliser l’open source courent le risque de prendre du retard sur l’étendue et la puissance des fonctions, et de ne pas être en mesure de proposer à leurs clients une expérience utilisateur numérique complète.

La réussite de l’open source se mesure par sa capacité à garantir un haut degré de sécurité et d’innovation. Si les logiciels développés de façon libre n’étaient pas sûrs, la sécurité et l’innovation ne seraient pas possibles. L’open source offre donc la sécurité grâce à sa transparence, ce que les logiciels propriétaires ne peuvent pas se permettre. Les entreprises feraient bien de garder un œil sur les solutions open source. (Par Ismet Geri, vice-président Europe du Sud chez ForgeRock)

Des millions de routeurs en danger

Des millions de routeurs de marques connues en danger. Une faille permet de bloquer les machines, à distance.

La société SEC Consult Vulnerability Lab vient d’annoncer qu’une faille, visant des millions de routeurs, permettait de bloquer un routeur Internet via une manipulation particulièrement formulée. Visé, le noyau Linux des routeurs, l’utilisation de NetUSB KCodes et le port TCP 20005. Un débordement de mémoire qui fait que les routeurs tombent en panne. Ce port permet un accès réseau aux périphériques (USB, imprimante, …) connectées au routeur.

TP-Link a publié des correctifs pour 40 de ses produits. Netgear vient de diffuser un patch pour 14 de ses machines. Quelques 24 autres fournisseurs, y compris D-Link et Western Digital sont potentiellement concernés par la faille.

4ème édition du livre Ethical Hacking

Ce livre sur la sécurité informatique est devenu une véritable référence. Écrit par des universitaires Français, « Sécurité informatique – Ethical Hacking » vient de sortir sa 4ème édition.

Ce gros pavé s’adresse à tout informaticien sensibilisé au concept de la sécurité informatique mais novice ou débutant dans le domaine de la sécurité des systèmes d’informations. Il a pour objectif d’initier le lecteur aux techniques des attaquants pour lui apprendre comment se défendre.

Cette nouvelle édition tient compte de l’actualité en matière de sécurité informatique et voit l’apparition de trois nouveaux chapitres qui traitent : des investigations Forensic, principalement utilisées dans la recherche de preuves numériques, des attaques plus orientées vers le matériel (comme les cartes à puce et autre) et des Box, omniprésentes dans nos maisons, en mettant en lumière que celles-ci ne sont pas infaillibles et qu’il faut bien savoir les configurer pour éviter les ennuis.

La 4ème édition de ce livre référence vient d’être publiée.

Les auteurs de ce livre (Marion AGÉ – Nicolas CROCFER – Robert CROCFER – David DUMAS – Franck EBEL – Guillaume FORTUNATO – Jérôme HENNECART – Sébastien LASSON – Raphaël RAULT – Laurent SCHALKWIJK) composent une équipe de personnes de conviction qui se donnent pour mission de rendre la sécurité informatique accessible à tous : « apprendre l’attaque pour mieux se défendre« . Sécurité informatique – Ethical Hacking – Edition ENI – 54€.

Windows, moins dangereux qu’iOS et OS X d’Apple

Le National Vulnerability Database, qui recense les failles dans les logiciels et autres applications web indique que l’année 2014 aura été l’année des vulnérabilités pour iOS, OS X Apple et Linux. Windows se classe 4ème.

Voilà qui a fait pas mal parler chez les « trolleurs » en tout genre. Mais il faut bien l’admettre, la firme de Redmond a mis les bouchées double pour protéger son OS, Windows. Bilan, la National Vulnerability Database, qui recense les failles (19 par jour en 2014) a classé l’OS de Microsoft plus sécurisé qu’iOS, OS X Apple. Même Linux, classé 3ème, dans ce top 4, devance Microsoft du point de vu des failles découvertes l’année dernière. Les problèmes dans les systèmes d’exploitation (OS) ne représentent que 13% des failles recensées en 2014. 1.705 failles recensées. 182 failles de moins que l’année record, en 2010. Les navigateurs sont toujours montrés du doigt. Internet Explorer, en 2014, a souffert de 242 brèches dangereuses. Chrome (124) et Firefox (117) ont dépassé la centaine de failles. (gfi)

En vacances, protégez votre vie 2.0

Que vous soyez une personne importante ou non, aux yeux d’un pirate informatique vous n’êtes rien d’autre qu’un cloud vivant dans lequel il pourra en soutirer argents et données sensibles.

La rédaction de Data Security Breach vous propose quelques trucs et astuces à utiliser lors de vos déplacements afin de sécuriser votre informatique, votre smartphone, bref, votre vie 2.0. Attention, nos conseils ne vous sécurisons pas à 100%, la sécurité totale n’existe pas. Par contre, nos conseils freineront un maximum le pirate, le curieux, bref ce malveillant. Pas de paranoïa, juste de la prudence et une hygiène numérique à respecter. Nous avons rencontré, lors de nos voyages, de vrais professionnels de la recherche d’information via des cibles touristiques ou en « séminaires ». N’oubliez jamais que le « curieux » doit être rapide pour agir. Plus il passera du temps sur sa cible, plus il sera fragilisé dans son action, visible, donc détectable.

Dans votre hôtel/camping/…
– Ranger votre machine dans le coffre de votre chambre (si coffre il y a).

– Retirer la batterie. Ranger la prise électrique ailleurs, dans la chambre. Dans votre valise, fermée à clé par exemple. Comme nous vous le montrons, il existe des prises qui permettent d’être scindée en trois parties. De quoi retarder le pirate. Il ne pourra pas alimenter l’ordinateur.

– Changer le mot de passe de portable et mettez un mot de passe au bios de votre machine. Le mot de passe bios vous évitera la modification de lancement de votre ordinateur, via une clé USB ou un CD boot casseur de mot de passe. [Voir comment Zatazweb.tv a cracké le mot de passe de n’importe quel Windows en 30 secondes].


– Chiffrer les informations sensibles ou le disque dur de votre ordinateur. Qu’on le veuille ou non, BitLocker sur Windows 8 pro est efficace. N’hésitez pas à rajouter une seconde, voire une troisième couche avec Zed! ou TrueCrypt. Zed! a reçu la qualification ANSSI niveau standard (08/2010) et Certification Critères Communs EAL3+ (07/2010). Pour TrueCrypt : qualification niveau élémentaire (08/2009) et Certification CSPN (12/2008).

– Utiliser un câble antivol.

– N’hésitez pas à mettre un bout de scotch qui bloque les deux parties de votre portable. Si quelqu’un tente de l’ouvrir, vous le verrez. Un autocollant original et difficile à trouver dans le commerce fera parfaitement l’affaire.

– Chez DataSecurityBreach.fr, nous prenons en photo les vis des disques durs de nos portables. Si ces dernières ont bougés, ont été déplacées, vous pourrez vous en rendre compte.

– Une goute de cire, sur les vis est aussi très utile pour y appercevoir une potentielle manipulation. Il existe des cires de couleurs, évitez le rouge.

– Un antivirus mis à jour obligatoire.

– Utiliser un VPN pour vos connexions. VyprVPN est, à notre sens, très efficace tout comme VyPRVPN [Nous les utilisons, plus d’autres, NDR] Nous l’utilisons. Rapide, propose des centaines de connexions protégées dans le monde, avec un firewall NAT intégré loin d’être négligeable.


– Nous employons aussi une mini caméra de 5 cm qui s’enclenche dès lors qu’un mouvement dans la zone surveillée est détecté.

Autre point, sauvegardez vos documents administratifs sur un cloud sécurisé n’est pas négligeable en cas de perte de vos papiers, moyens de paiement. Sauvegardez y aussi les numéros de téléphones d’urgences (Ambassade, amis, familles, …). Bien évidement, chiffrez les données. Utilisez, par exemple, l’excellent Zed! Free par exemple. Une connexion à votre cloud sécuriser à n’utiliser qu’en cas d’urgence. N’allez pas me taper le mot de passe, sur un poste informatique « libre ». Pensez, si vous vous sentez capable de l’utiliser, emporter avec vous une cd/clé USB bootable avec un Linux intégré (Knoppix USB ou Tails par exemples).

Il en va de même pour votre téléphone portable. Ne le quittez jamais des yeux. L’installation d’un code malveillant étant devenu très simple. Pensez à employer un filtre évitant les regards « au dessus de l’épaule » ou sur les côtés. Des filtres qui permettent d’éviter les regards un peu trop curieux. Dernier détail en date, et de taille, pensez à charger vos appareils électroniques au maximum, surtout si vous partez sur le sol de l’Oncle Sam. Dorénavant, votre téléphone, votre ordniateur, votre tablette pourront être allumés devant un agent de sécurité, histoire de s’assurer que ce dernier ne cache pas une bombe. En cas de « non » allumage, le matos finira à la poubelle. Pensez à détruire les papiers que vous souhaiteriez jeter à la poubelle. Des petits bouts de papiers dans les toilettes sont plus efficace qu’une boulette dans la corbeille de votre chambre. Coupez le wifi et le Bluetooth. Ne sauvegardez/mémorisez aucun mot de passe dans votre appareil (il en va de même pour votre ordinateur et tablette).

Loin d’être négligeable, une pochette de sécurité, de type Stop RFID, permettant de sécuriser votre carte bancaire, passeport, … d’une tentative de connexion NFC non autorisée. Un bookmark de sites indispensables comme http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs_909/ et Data Security Breach 😉 peut être envisagé.

L’utilisation des ordinateurs et des connexions proposés par les hôtels, campings, … sont à utiliser avec modération et intelligence. N’utilisez JAMAIS ces outils « libres » à des fins privées. JAMAIS vos mots de passe ; Accéder à vos courriels est fortement déconseillé sans passer par un système de VPN, INDISPENSABLE. Vous n’êtes cependant pas à l’abris d’un logiciel d’interception de vos frappes clavier (Keylogger). Pour finir, Comme nous le révélions dans notre article « Diner de cons dans les ordinateurs des Hôtels » nous croisons beaucoup trop de données qui n’ont rien à y faire ! Attention, dernier détail important, comme le rappel l’ANSSI, prenez connaissance de la législation locale. Des informations sur les contrôles aux frontières et sur l’importation ou l’utilisation de la cryptographie sont disponibles sur le site de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information.

Bref, contraignant, mais sécurisant. Si aucune de ces solutions proposées par Data Security Breach ne vous conviennent, posez-vous une dernière question : Avez-vous vraiment besoin d’un ordinateur pendant vos vacances ?

Java Bot, un code malveillant pour Windows, Mac et Linux

Un code malveillant Java multiplateforme découvert. Il fonctionne sur Windows, Mac et Linux. Les chercheurs en sécurité de chez Kaspersky sont tombés nez-à-nez sur un malware multi-plateforme qui est capable de fonctionner sur Windows, Mac et Linux. Plutôt facheux. Le malware est entièrement écrit en Java. L’exploit utilisé pour ré-installer le code pirate est connu comme étant un Java exploit (CVE-2013-2465) qui rend la campagne malveillante complètement multi-plateforme. Une fois que le bot a infecté un système, il se copie dans le répertoire personnel de l’utilisateur. Il ajoute des programmes de maniére à ce qu’il démarre automatique au lancement de l’ordinateur. Une fois sa configuration automatisée terminée, le logiciel génère un identifiant unique et en informe son « propriétaire » de pirate. La machine se transforme en zombie. Bilan, le pirate n’a plus qu’à revendre son accès ou l’utiliser plus tard, en communiquant avec son robot, via IRC. Ce bot java sert avant tout dans des attaques de Dénis Distribuées de Services (DDoS). Toutes les machines fonctionnant sous Java 7.21, ainsi que les versions antérieures sont susceptibles d’être vulnérables à cette attaque. (Securlist)

Un nouveau Trojan cible Linux avec un arsenal important

La société Doctor Web a annoncé, il y a quelques jours, la détection d’un nouveau programme malveillant ciblant Linux : Linux.Hanthie. Selon les résultats de l’étude, les spécialistes ont découvert que ce Trojan (aussi connu sous le nom de Hand of Thief) peut exécuter beaucoup de fonctions, ainsi que cacher sa présence dans le système. Aujourd’hui ce malware est très populaire sur les forums clandestins de hackers où les pirates le vendent souvent. Linux.Hanthie est lié aux bots des familles FormGrabber et BackDoor ciblant le système d’exploitation Linux, et dispose de mécanismes anti détection ainsi que d’un démarrage masqué qui ne nécessite pas de privilèges administrateur. Il utilise un chiffrement fort pour la communication avec l’interface de commande (256-bit). La configuration flexible du bot est possible via le fichier de configuration.

Après son lancement, le Trojan bloque l’accès aux adresses depuis lesquelles les mises à jour logicielles ou les logiciels antivirus sont téléchargés. Ce Trojan est capable de se soustraire à l’analyse antivirus et de s’exécuter dans des environnements isolés et virtuels. Cette version de Linux.Hanthie ne possède pas de mécanismes d’auto réplication, c’est pourquoi ses développeurs conseillent de le distribuer en utilisant les moyens de l’ingénierie sociale. Ce Trojan est compatible avec les distributions Linux (dont Ubuntu, Fedora et Debian) et avec huit types d’environnements de bureau, par exemple, GNOME et KDE.

Après le démarrage du Trojan, l’installateur masque sa présence dans le système et détecte les machines virtuelles. Ensuite, Linux.Hanthie s’installe dans le système en créant un fichier d’auto démarrage et en plaçant une copie de réserve de lui-même dans l’un des dossiers sur le disque. Dans le dossier des fichiers temporaires, il crée une bibliothèque exécutable, qu’il essaie d’intégrer dans tous les processus en cours. En cas d’échec, Linux.Hanthie lance un nouveau fichier exécutable depuis un dossier temporaire responsable de la connexion avec le serveur de gestion et supprime sa version originale.

Le Trojan comprend plusieurs modules fonctionnels : l’un d’eux, qui représente une bibliothèque, exécute des fonctions malveillantes. Ce module injecte un grabber dans les navigateurs Mozilla Firefox, Google Chrome, Opera, ainsi que Chromiim et Ice Weasel (développés uniquement pour Linux). Ce grabber permet d’intercepter les sessions HTTP et HTTPS et d’envoyer des données entrées par l’utilisateur aux malfaiteurs. Cette bibliothèque peut également remplir la fonction de backdoor. Le trafic, lors du transfert des données entre le logiciel et le serveur de gestion, est crypté.

Le Trojan comprend d’autres fonctions. Par exemple, via la commande socks, il lance sur la machine infectée un serveur proxy ; via la commande bind, il lance un script pour écouter le port ; par la commande bc, il se connecte à un serveur ; par la commande update, il télécharge et installe une nouvelle version ; par la commande rm, il se supprime. Un autre module permet au Trojan de réaliser des fonctionnalités limitées sans effectuer d’injections de code.

Forums Ubuntu piratée

Le site hébergeant les forums Ubuntu ont été piraté ce samedi. Canonical IS vient de diffuser un message à ses membres et a fermé les forums. Les pirates ont mis la main sur a base de données et les informations permettant aux inscrits de se connecter aux Ubuntu Forums. Identifiants, mot de passe et emails ont été volés. Ubuntu est un système d’exploitation Linux, sous Debian.  Voici le message diffusé par la société Canonical :

 

Ubuntu Forums is down for maintenance

There has been a security breach on the Ubuntu Forums. The Canonical IS team is working hard as we speak to restore normal operations. This page will be updated regularly with progress reports.

What we know

  • Unfortunately the attackers have gotten every user’s local username, password, and email address from the Ubuntu Forums database.
  • The passwords are not stored in plain text. However, if you were using the same password as your Ubuntu Forums one on another service (such as email), you are strongly encouraged to change the password on the other service ASAP.
  • Ubuntu One, Launchpad and other Ubuntu/Canonical services are NOT affected by the breach.

Progress report

  • 2013-07-20 2011UTC: Reports of defacement
  • 2013-07-20 2015UTC: Site taken down, this splash page put in place while investigation continues.

Se protéger de la cyber surveillance

Un ancien fonctionnaire de la CIA, officiant pour la NSA, révèle l’existence de PRISM, un espion numérique. Voici comment combattre cet espionnage. Vous avez très certainement dû lire les « révélations » d’un ancien agent de la CIA, Edward Snowden, expliquant que les grandes oreilles de l’Oncle Sam avaient mises en place, avec l’aide de Microsoft, Yahoo!, Google, Facebook, PalTalk, Youtube, Skype, AOL et Apple, un moyen d’interception de données global. Collecte de fichiers, photos, vidéos, audios, … Des données que peuvent ensuite se partager la NSA, le FBI et le MI6/MI5 Anglais. Vous comprenez mieux pourquoi zataz.com expliquait, il y a peu, le rachat de Skype (Entreprise alors Australienne) par Microsoft. Une collecte de taille, 97 milliards d’informations. Bref, voici avec Prism, le petit frère espion du système Echelon qui avait fait couler pas mal d’encore à la fin des années 90.

Chiffrez vos informations

Pour cela, de nombreux outils vous permettent de protéger vos données et autres contenus. Pour les eMails, passez par EnigMail (http://www.enigmail.org) ; pour l’ensemble de vos données GNU Privacy Guard (http://www.gnupg.org) ; Mailvelope vous permet de chiffrer vos correspondances par webmail (http://www.mailvelope.com) ou encore, via votre navigateur, WebPG (http://webpg.org/) ; couplez à cela des outils d’anonymisation et d’auto destruction de vos fichiers comme avec AnonPaste (http://www.anonpaste.me/anonpaste2/index.php) ou encore PastBay (http://pastebay.com) et FileTea (https://filetea.me) et vous voilà avec de quoi sécuriser votre vie sur la toile. En parlant de webmail (Gmail, Yahoo, …), si vous utilisez un outil de la sorte, pensez à chiffrer vos correspondances. BitMessage (https://bitmessage.org/) et RiseUp feront parfaitement l’affaire. DataSecurityBreach.fr conseille cependant d’utiliser des clients de messagerie. Plus « secure » ! Pour pallier à Outlook ou encore Apple Mail, penchez-vous sur Mozilla Thunderbird (https://www.mozilla.org/en-US/thunderbird/) ou encore iCedove. (http://directory.fsf.org/wiki/Icedove).

Vos « surfs »

les navigateurs alternatifs ne sont pas légions. Oubliez donc, à en croire l’ex 007, Safari, Chrome et Internet Explorer. Passez vers Firefox, le navigateur Open Source de Mozilla et le chiffrement proposé par l’outil TOR. Ce dernier propose d’ailleurs un navigateur chiffré et à la navigation anonyme. Petit bémol pour Firefox, comme l’indique le document lié à la politique de confidentialité de Firefox, plusieurs données sont collectées. En ce qui concerne les recherches sur Internet, oubliez Google Search, Yahoo! Search et Bing de Microsoft. Passez vers DuckDuckGo (https://duckduckgo.com/), StartPage (https://startpage.com/) ou encore Yacy (http://www.yacy.net/). Nous ne proposerons pas de solutions pour le Cloud. Si vous utilisez un tel service, pensez à chiffrer vos sauvegardes. Pour les amateurs de messagerie instantanée, oubliez Whats App Messenger, Yahoo! et autre Google Talk. RetroShare (http://retroshare.sourceforge.net) est parfait.

Vous pouvez aussi vous pencher sur l’application Firefox Cryptocat. Utilisateurs de smartphone, Android permet d’installer des outils qui sécuriseront vos appels comme le montre l’émission du mois de mai de ZATAZWeb.tv. TextSecure (https://whispersystems.org/#encrypted_texts) permet de sécuriser SMS et MMS. Les clés USB, aussi, peuvent se sécuriser, comme cette possibilité biométrique chiffrée présentée sur Data Security Breach. Pour les utilisateurs des outils de la grosse pomme, un Cat sécurisé/crypté est proposé avec ChatSecure (https://chatsecure.org) et le surf sans trace avec Onion Browser (https://mike.tig.as/onionbrowser).

Bref, prévenir les actes d’attentats, ok. 62% des américains estimeraient selon une étude récente (Le Monde) que les écoutes téléphoniques sont importantes pour lutter contre les terroristes ; 45 % veulent que le gouvernement aille plus loin dans ses « enquêtes ». Que ces américains se réjouissent, c’est en cours !