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Comment élaborer une bonne stratégie de sécurité

Les DSI ont pris note des scénarios de cauchemar que les violations de données peuvent engendrer : vous souvenez-vous de Sony ou de Target ? Pour combattre ces bombes à retardement, ils ont étoffé leurs budgets de sécurité. L’équipe d’intervention informatique d’urgence (CERT) de la Carnegie Mellon University recommande également de mettre en place une stratégie de sécurité que vous pouvez consulter si vos systèmes sont compromis.

Pourquoi avez-vous besoin d’une stratégie de sécurité ? Une stratégie de sécurité contient des procédures organisationnelles qui vous indiquent exactement quoi faire pour prévenir les problèmes ainsi que la marche à suivre si vous vous trouvez en situation de violation de données. Les problèmes de sécurité peuvent concerner :
– la confidentialité, lorsque des personnes obtiennent ou divulguent des informations de manière inappropriée ;
– l’intégrité, quand des informations sont altérées ou validées de manière erronée, délibérément ou accidentellement ;
– la disponibilité, avec des informations inaccessibles lorsqu’elles sont requises ou disponibles à plus d’utilisateurs que nécessaire.

En tout cas, disposer d’une stratégie permettra d’assurer que tous les membres du service informatique se trouvent sur la même longueur d’onde en ce qui concerne les processus et procédures de sécurité.

À quoi ressemble une bonne stratégie de sécurité ?
Vous avez peut-être une idée de ce à quoi la stratégie de sécurité de votre entreprise doit ressembler. Mais si vous souhaitez vérifier votre travail ou disposer d’indicateurs supplémentaires, visitez la page consacrée aux modèles de stratégies de sécurité de l’information  de SANS. Vous y trouverez vingt-sept stratégies de sécurité à consulter et utiliser gratuitement. Une bonne stratégie de sécurité doit ressembler à :
– Objectifs : des attentes et des buts clairs.
– Conformité : les législations peuvent faire partie des exigences d’une stratégie de sécurité, et il est donc essentiel de les énumérer.
– Dernière date de test : les stratégies doivent constituer une documentation vivante fréquemment contrôlée et remise en question.
– Date de dernière mise à jour : les documents d’une stratégie de sécurité doivent être mis à jour pour s’adapter aux changements de l’entreprise, aux menaces extérieures et aux évolutions technologiques.
– Contact : les informations contenues dans les stratégies de sécurité sont censées être lues, comprises et mises en application par tous les collaborateurs d’une entreprise et s’il y a des questions, un propriétaire du document doit y répondre.

Questions à poser lors de la création de votre stratégie de sécurité ?
Lorsque vous créez une stratégie de sécurité, il est utile de poser des questions parce qu’en y répondant, vous découvrirez ce qui est important pour votre entreprise et vous pourrez discerner les ressources nécessaires pour former et maintenir votre stratégie. Voici quelques questions pour démarrer :
– De quelle(s) personne(s) vous faudra-t-il l’approbation ?
– Qui sera le propriétaire de cette stratégie de sécurité ?
– Quel est le public concerné par cette stratégie ?
– Quelles réglementations s’appliquent à votre secteur d’activité (par exemple, GLBA, HIPAA, Sarbanes-Oxley, etc.) ?
– Qui a besoin d’avoir accès aux données de votre entreprise ?
– Qui possède les données que vous gérez ? Votre entreprise ? Vos clients ?
– Combien de demandes d’accès aux données recevez-vous chaque semaine ?
– Comment ces demandes sont-elles satisfaites ?
– Comment et quand l’accès est-il examiné ?
– Comment pouvez-vous vous assurer qu’aucun conteneur ne sera ouvert à un groupe d’accès global (Tout le monde, Utilisateurs du domaine, Utilisateurs authentifiés, etc.) sans autorisation explicite des propriétaires de données et de la hiérarchie concernée ?
– Comment toutes les activités d’accès seront-elles enregistrées et disponibles pour audit ?
– Si des données n’ont pas été consultées depuis 18 mois, comment seront-elles identifiées et restreintes afin que seuls leurs propriétaires y aient accès jusqu’à ce qu’une demande soit formulée par un autre utilisateur ?
– Comment harmoniserez-vous votre stratégie de sécurité aux objectifs de l’entreprise ?

Derniers conseils
Les stratégies de sécurité donnent de meilleurs résultats lorsqu’elles sont concises et vont droit au but. Elles doivent aussi favoriser et répondre aux besoins de l’activité. Grâce à une maintenance régulière, la stratégie de sécurité de votre entreprise contribuera à en protéger les actifs. (Par Norman Girard, pour DataSecurityBreach.fr, Vice Président et directeur général Europe de Varonis)

Stratégies BYOD : sécuriser les données d’entreprise dans un monde mobile

Les environnements des entreprises évoluent rapidement. Dans ce contexte, les employés doivent pouvoir accéder à leurs informations professionnelles à tout moment en situation de mobilité, ceci afin d’améliorer leur productivité, leur niveau de satisfaction et les performances globales de leur entreprise. Souvent, les salariés veulent accéder à leurs messageries, calendriers, contacts, données clients et documents sensibles sur leurs appareils personnels, ce qui représente un potentiel cauchemar pour les départements informatiques, qui doivent s’assurer de la sécurité des informations professionnelles.

Selon les prévisions du Gartner, d’ici 2017, un employeur sur deux exigera de ses employés qu’ils utilisent leurs appareils personnels au travail. Les entreprises doivent donc impérativement prendre des mesures appropriées afin de s’assurer que la vague de smartphones et de tablettes pénétrant dans le périmètre de l’entreprise soit sécurisée. Pour cela, elles doivent mettre en œuvre des stratégies BYOD offrant de la flexibilité aux employés, et assurant dans le même temps la sécurité au niveau de l’entreprise. De telles stratégies peuvent faire toute la différence, car elles instaurent des règles strictes permettant de faire face à diverses problématiques essentielles : quels appareils et applications sont autorisés à accéder aux informations professionnelles ; qui est responsable des applications et des données ; quelles données doivent être en lecture seule / modifiables, ou disponibles hors ligne ; ou encore qui doit payer pour la consommation professionnelle de données et de voix.

Déterminer en quoi il est nécessaire de migrer vers le BYOD
La première étape dans la mise en œuvre d’un programme BYOD efficace est tout d’abord de définir en quoi celui-ci est nécessaire, et d’établir clairement des indicateurs de réussite. Un tel programme est-il nécessaire pour réduire les dépenses d’investissements et les frais ? L’objectif est-il de stimuler la productivité du personnel ? Lorsque l’on détermine la nécessité d’un programme BYOD pour une entreprise, il est important de s’assurer que le raisonnement adopté soit en accord avec les objectifs de l’entreprise. Une fois le but clairement défini, il sera plus facile pour les dirigeants de justifier un investissement continu dans un tel programme, et l’adoption de ce dernier devrait également s’en trouver renforcée dans l’entreprise.

Il est également essentiel de démontrer la valeur ajoutée du BYOD pour l’entreprise, et de présenter ses avantages et ses risques aux utilisateurs mobiles, ainsi que la façon dont le programme envisagé permettra d’en assurer la protection. Les équipes informatiques pourront faire l’objet d’un certain rejet lors d’un tel déploiement  : en effet, certains employés verront cela comme une excuse pour accéder aux appareils personnels, craindront de voir leurs informations personnelles effacées, ou encore que leur consommation personnelle de données et de voix augmente sur leurs forfaits mensuels. Cependant, les départements informatiques prenant le temps d’expliquer en quoi ce programme leur sera bénéfique et permettra de les protéger ont alors plus de chance de rencontrer de l’enthousiasme de la part des utilisateurs plutôt que l’inverse. Une stratégie BYOD pertinente implique que chacune des parties soit sur la même longueur d’onde dès le début pour que les organisations récoltent rapidement les fruits de leurs efforts.

Exposer les droits de la société en matière de gestion de données professionnelles sur des appareils personnels
Lors de la mise en œuvre d’un programme BYOD, un contrat de licence de l’utilisateur final (EULA) devrait clairement définir le comportement attendu des employés et promouvoir le respect volontaire des stratégies d’entreprise et de sécurité, tout en protégeant leur vie privée. Le cas échéant, la stratégie mise en œuvre devrait clairement préciser que l’entreprise se réserve le droit d’effacer ses données et applications lorsque nécessaire.

Beaucoup d’organisations se tournent vers une solution de conteneurisation garantissant une séparation nette entre les données professionnelles et personnelles. Une telle solution permet de satisfaire le besoin de confidentialité des employés mobiles, ainsi que les exigences des départements informatiques en matière de sécurité des données professionnelles. De cette façon, en cas de vol ou de perte de l’appareil, ou si un employé quitte l’entreprise, seules les données professionnelles seront effacées à distance, réduisant ainsi le risque de compromission de données sensibles. Pour les équipes informatiques, la conteneurisation est un gage de confiance quant à la sécurité des données. Ils peuvent ainsi promouvoir en toute sérénité l’utilisation d’informations professionnelles sur des appareils appartenant aux employés ou à l’entreprise dans le cadre de workflows mobiles. Du côté des employés, le fait que leurs messageries personnelles, photos et bibliothèques musicales soient inaccessibles et ne puissent pas être effacées par leur département informatique est une source supplémentaire de tranquillité quant au respect de leur vie privée.

Envisager des solutions de facturation partagée
Le BYOD est récemment devenu un point de discorde quant à l’identité de celui devant payer la facture mensuelle de services de téléphonie mobile. Ainsi, en 2014, la Cour suprême et la Cour d’appel de Californie se sont prononcées sur la question.

La facturation partagée peut faciliter la transition vers la gestion de la mobilité d’entreprise (EMM) pour les entreprises, en leur évitant des problématiques complexes d’indemnisation, de remboursement et d’attribution de crédits. Au lieu d’inclure les frais de données liées à une consommation professionnelle sur des forfaits mensuels personnels, l’accès aux applications fournies par l’entreprise peut être directement facturé à l’employeur et aux partenaires. Les remboursements peuvent ainsi être rationalisés en même temps que les questions de responsabilité des RH et juridique quant aux contenus des utilisateurs. Plus besoin d’enregistrer des notes de frais, de payer des frais cachés liés au traitement des remboursements, ou de gérer des questions fiscales liées à des indemnisations.

En intégrant un forfait de données professionnel et une facturation partagée à leurs stratégies BYOD, les dirigeants d’entreprise peuvent accélérer la transition de leur personnel vers la mobilité.

Impliquer également les employés
Malgré toutes les meilleures intentions du monde, les services juridiques et informatiques élaborent parfois une stratégie BYOD manquant de convivialité. Lorsqu’ils définissent et déploient une telle stratégie, les dirigeants doivent impliquer tous les services, y compris les RH, le service financier et juridique, les responsables de la sécurité et de la confidentialité, ainsi que les responsables informatiques. Ils pourront ainsi exposer à ces principaux acteurs un cadre de meilleures pratiques de BYOD structuré afin de favoriser une prise de décision rapide et collaborative.

La mobilité est essentielle pour lutter contre la concurrence. En donnant aux employés la possibilité de travailler sur les appareils de leur choix, il est possible d’accélérer les tâches quotidiennes et d’accroître ainsi la productivité des salariés et leur degré de satisfaction. Lors de la mise en œuvre de stratégies BYOD complètes, les dirigeants doivent clairement présenter les arguments en faveur du déploiement de tels programmes, et établir avec précision le droit de leur entreprise à gérer les données professionnelles stockées sur les appareils personnels. Ils doivent également envisager de mettre en place une solution de conteneurisation afin de séparer les données professionnelles et personnelles, et réfléchir à une solution de facturation partagée afin d’éviter les problématiques complexes d’indemnisation, de responsabilité quant au contenu de l’utilisateur final et de contrôle des notes de frais des employés.

Enfin, il est essentiel d’aborder le déploiement de stratégies et de solutions BYOD dans votre entreprise comme un effort commun à tous vos services. Créez une campagne de marketing interne proactive destinée aux utilisateurs d’appareils mobiles en vous assurant qu’elle soit engageante et facile à comprendre, comme avec des vidéos, des posters, des FAQ, ou des événements dédiés à des endroits stratégiques. Expliquez clairement les avantages, et comment votre stratégie et votre solution BYOD permettent de gérer les risques au niveau des données professionnelles. La clé d’une stratégie efficace est de s’assurer que le programme créé profite aux employés tout en renforçant la sécurité des données professionnelles. (Par Florian Bienvenu, pour datasecuritybreach.fr, vice-président UK, Europe Centrale, Europe du Sud et Moyen Orient de Good Technology)

Microsoft ne veut pas corriger une faille

Le géant de l’informatique, Microsoft, ne corrigera pas une faille visant Internte Explorer. Les chercheurs, derrière la découverte de la vulnérabilité, annonce diffuser le problème pour s’en protéger, seul.

En Février 2015, l’équipe de sécurité informatique de HP mettait à jour un 0day, une faille non publique, visant Internet Explorer. Présenté à Microsoft lors du Zero Day Initiative, l’équipe HP avait gagné 125.000 dollars de la Microsoft Mitigation Bypass Bounty.

Lors de la conférence RECon de Montréal, l’équipe a divulgué les détails de leur recherche. Ils ont expliqué cette divulgation par le fait que Microsoft a annoncé ne pas avoir l’intention de corriger la faille et de laisser Internet Explorer en danger face à l’utilisation de la vulnérabilité par des pirates. DataSecurityBreach.fr pense tout simplement que Microsoft faisant disparaitre son navigateur dans la prochaine monture de Windows, cette non correction peut inciter « consommateurs » à migrer vers Microsoft Edge.

Bilan, le problème découvert dans l’Address Space Layout Randomization (ASLR) restera problème. « Libérer des informations sur une faille non corrigée est une première pour nous, confirme l’équipe HP, nous ne faisons pas cela par dépit ou par malveillance. Nous préférerions expliquer le problème une fois corrigé. Cependant, depuis que Microsoft a confirmé nos contacts, ils ont indiqué ne pas prévoir de mesures à partir de nos recherches ». A noter que cela ne doit pas être si compliqué à protéger, HP en profite pour annoncer que ses outils de sécurité bloquent l’attaque !

Les informations techniques se trouvent sur GitHub. Une non correction, qui ressemble bizarrement aux inquiétudes autours du non « patchage », par certains opérateurs, des smartphones Samsung s4, s5, s6 en danger face à un piratage possible de masse.

Une nouvelle menace nommée Equation Group

En février dernier, la sphère de la cyber-sécurité a pris conscience des efforts déployés par Equation Group, organisation de cyber-espionnage de haut niveau qui exploite les firmwares HDD et SSD.

McAfee Labs a évalué les modules de reprogrammation exposés et a observé qu’ils pouvaient reprogrammés les firmwares des HDD et des SSD. Ainsi, les logiciels malveillants peuvent être rechargés et infecter l’ordinateur à chaque redémarrage du système : ils ne disparaissent pas, même en cas de reformatage du disque ou de réinstallation du système d’exploitation. Une fois infecté, le logiciel de sécurité ne peut plus détecter le malware qui est caché au sein du système. « Chez Intel Security, explique David Grout, nous avons suivi de près ces types de menaces hybrides software/hardware. En effet, bien que ces logiciels malveillants aient historiquement été déployés pour des attaques ciblées, les entreprises doivent se préparer à l’inévitable volet commercial que pourraient représenter de telles menaces à l’avenir ».

Il est nécessaire pour une entreprise de prendre des mesures pour renforcer la détection des menaces existantes telles que l’hameçonnage intégrant des liens frauduleux et les malwares infestant les périphériques USB, et d’envisager des solutions qui pourraient prévaloir l’exfiltration des données.

600 millions d’utilisateurs d’un téléphone Samsung en danger ?

Plus de 600 millions d’utilisateurs de téléphones portables Samsung ont été touchés par un risque de sécurité important. Samsung S3, S4, S5 et S6 touchés par une vulnérabilité dans un clavier pré-installé qui permet à un pirate d’exécuter du code à distance.

Intéressant ! Après la diffusion de faille et bug visant le téléphone portable d’Apple, l’iPhone, voici venir la faille pour le concurrent direct de la grosse pomme, la famille des Samsung S. Cette faille a été découverte par le chercheur Ryan Welton de la société américaine de NowSecure. Samsung a été alerté en décembre 2014.

Compte tenu de l’ampleur du problème, NowSecure a aussi notifié le CERT américain afin de faire corriger le problème rapidement (CVE-2015-2865). L’équipe de sécurité de Google Android a elle aussi été mise dans la boucle. L’attaque permet de récupérer la connexion GPS, brancher caméra et micro, installer en cachette des applications malveillantes, lire les messages (SMS, MMS, Mails, …). Bref, une petite cochonnerie.

Samsung n’a rien dit, mais propose depuis début de 2015 un correctif. Impossible de savoir si les opérateurs ont suivi la même mouvance sécuritaire… mais particulièrement pratique pour espionner une cible précise. A la lecture de la liste ci-dessous, qui ne concerne que des opérateurs américains, il y a de forte chance que votre téléphone soit toujours un espion en puissance dans votre poche.

Malheureusement, l’application du clavier défectueux ne peut pas être désinstallé. Côté solution : ne pas utiliser de wifi non sécurisé (utilisez un VPN, INDISPENSABLE NDLR)… ou changez de téléphone.

Galaxy S6      Verizon  Non corrigée
Galaxy S6       AT & T   Inconnu
Galaxy S6       Sprint   Non corrigée
Galaxy S6       T Mobile Inconnu
Galaxy S5       Verizon  Inc9nnu
Galaxy S5       AT & T   Inconnu
Galaxy S5       Sprint   Inconnu
Galaxy S5       T Mobile N8n c2rrigée
Galaxie S4       Verizon  Inconnu
Galaxie S4       AT & T   Inconnu
Galaxie S4       Sprint   Inconnu
Galaxie S4       T Mobile Inc8nnu
Galaxy S4 Mini  Verizon  Inconnu
Galaxy S4 Mini  AT & T   Non corrigée
Galaxy S4 Mini  Sprint   Inconnu
Galaxy S4 Mini  T Mobile Inc9nnu

Merci à @dodutils pour l’alerte.

Windows Server 2003 : la fin des mises à jour le 14 juillet

Microsoft Windows Server 2003 ne sera plus mis à jour à partir du 14 juillet 2015. Changer ou subir de potentielles futures failles ? Faîtes vos jeux !

Les utilisateurs de Windows Server 2003 sont encore très nombreux. Microsoft parle même de 23,8 millions de WS 2003 en fonction dans le monde. Le cabinet  Enterprise Strategy Group a révélé dernièrement que 25% des sociétés interrogées déclaraient vouloir continuer à utiliser WS 2003 après le 14 juillet.  Difficile de passer à autre chose. Le coût, premier frein.

Sans service de support, ni de maintenance

Utiliser Windows Server 2003 peut être perçu comme une vulnérabilité d’exploitation dès la mis juillet. Un danger potentiel, comme les utilisateurs, et ils sont encore nombreux, de Windows XP.  Pour une question de budget, de temps ou tout simplement par manque d’information, vous ne changerez pas avant le 15 juillet. Ou parce que certaines de vos applications critiques exigent cet OS. Selon Distributique l’opération couterait 60 000 dollars par migration. Si vous êtes dans une situation qui vous oblige à garder Windows Server 2003 au-delà du 15 juillet, vous devriez vous pencher sur la gestion des vulnérabilités sans patch, grâce aux fonctionnalités de Deep Security comme le préconise Trend Micro.

Attention, l’outil ne va pas combattre une éventuelle vulnérabilité qui affecte le système, mais elle fournira une protection contre les attaques susceptibles d’utiliser cette vulnérabilité indique Sophie Saulet sur le blog de l’éditeur japonais. Trend Micro a diffusé un livre blanc sur le sujet. A consulter pour ce faire une idée. La meilleure des options est de mettre au rebut Windows Server 2003 avant la date butoir.

Attaque LogJam : les clés Diffie-Hellman visées

Des milliers de messagerie, Web, SSH, et les serveurs VPN sont vulnérables à une nouvelle attaque. Appelée Logjam, elle affecte l’échange de clés Diffie-Hellman. Le protocole d’échange de clé Internet (IKE) qui utilise l’algorithme de Diffie-Hellman est largement mis en œuvre dans le cryptage des données (par exemple, par SSL / TLS).

Le 20 mai 2015, une équipe de plusieurs chercheurs en sécurité de US a annoncé une faiblesse dans l’échange de clés Diffie-Hellman exploitée par l’«attaque Logjam » (Logjam attack). La faiblesse est causée par un défaut dans le protocole TLS qui est utilisé pour HTTP, SSH, et le cryptage de la connexion VPN. Elle peut être exploitée par la technique de l’homme du milieu (Man-in-the-Middle – MITM). Les cybercriminels peuvent surveiller ou même manipuler le trafic de données entre deux ou plusieurs parties de communication. La faiblesse est en fait dans la procédure de prise de contact TLS, au cours de laquelle l’attaquant fragilise l’exportation et l’échange de clés au lieu de l’échange de clés Diffie-Hellman normale. En réponse, le serveur continue échanger la clé de 512 bits, mais sans résultat.

Généralement, l’attaque de Logjam met en péril toutes les méthodes de chiffrement qui utilisent l’algorithme de Diffie-Hellman et l’échange de clés sur Internet (IKE). Comme déjà mentionné, ils comprennent le protocole TLS et SSL son prédécesseur qui sont largement utilisés pour SSH, courrier, web, et le cryptage de la connexion VPN.

Sésame ouvre-toi : un jouet Mattel ouvre les portes des garages

Le jouet Mattel IM-ME permet, avec une petite modification, d’ouvrir les portes des garages. Vive le sans-fil !

Les garages des Américains, nouvel espace de jeu pour les pirates ? Samy Kamkar, un informaticien curieux, a découvert qu’avec le jouet IM-ME de Mattel, et un code de son invention, il devenait possible d’ouvrir les portes des garages. Un outil qui ne coûte que quelques dollars.

Le problème est que certains garages ne sont protégés que par un code dont la sécurité est équivalente à un mot de passe à deux caractères. Samy Kamkar a réussi à cracker (pirater) la chose, avec son tool OpenSesame, en quelques secondes. « Une sécurité qui est une vaste blague, dit Kamkar. Un pirate peut entrer dans votre garage, en utilisant un appareil que vous ne remarquerez même pas dans sa poche, et en quelques secondes, votre porte de garage est ouverte.« 

OpenSesame ne fonctionne qu’avec les portes de garage dont l’ouverture se fait par un code unique, transmis en sans-fil via une télécommande. Bref, les portes ne tiennent pas longtemps, en ce moment, face aux pirates. Comme le cas du piratage des portières de voitures que ZATAZ vous révélait dernièrement. (Wired)

Planter Skype à coup de http://:

Planter le Skype d’un correspondant et l’empêcher de redémarrer la machine, simple comme un message de 8 signes.

Nous avions vu, la semaine dernière, comment une commande mal interprétée dans certains iPhone, utilisant une version iMessage boguée (L’ensemble des iPhone n’était pas sensible à ce bug comme on a pu le lire un peu partout, NDLR).

Cette fois, prenons Skype avec une vulnérabilité bien plus gênante. Que vous soyez sous iOS, Android, Windows (sauf Windows 8.1) ou Mac, le fait d’envoyer le message  » http://:  » à un correspondant fait planter son outil de communication en ligne. Plus gênant encore, le chercheur russe qui est tombé sur ce bug, s’est rendu compte que le « code » continué le blocage de Skype si le message n’était pas effacé par l’émetteur. La solution, réinstaller l’outil de Microsoft dans sa nouvelle version. La rédaction s’est amusée à bloquer ses propres Skype sous MAC (OS X 10.10.3) ou Windows (Skype 7.3.0.101). Ca fonctionne malheureusement que trop bien. Imaginez les entreprises, utilisatrices de ce moyen de conversation. Lors d’un rendez-vous important, plus possible de communiquer. Bref, mise à jour obligatoire !

Les Risques Cachés de l’Explosion du Trafic HTTPS

Si vous n’êtes pas préparé à une forte augmentation du trafic HTTPS, votre réseau est menacé !

Paradoxal, non ? HTTPS, après tout, est une bonne chose. Comme tout le monde le sait, HTTPS est la version sécurisée du Hypertext Transfer Protocol (HTTP), qui utilise le protocole SSL/TLS pour crypter et protéger le trafic web. Si vous souhaitez privatiser n’importe quelle action en ligne — qu’il s’agisse de l’achat de nouvelles chaussures ou du paiement d’une facture— HTTPS est ce qui protège vos communications des regards mal intentionnés.

Les professionnels de la sécurité ont toujours encouragé l’utilisation d’HTTPS par les applications web. Il semble que leurs vœux aient été exhaussés. Comme le confirme l’ouvrage The Cost of “S” in HTTPS, 50% des flux sur le web sont aujourd’hui sécurisés. En fait, beaucoup des plus grands sites web ont adopté HTTPS comme leur protocole par défaut, dont Google, Facebook et YouTube. Mieux encore, les fournisseurs de navigateurs tels que Google ont même commencé à considérer toutes les pages non HTTPS comme non sécurisées, un nouveau pas vers la standardisation par défaut d’HTTPS.

De nombreux facteurs contribuent à cette ruée vers HTTPS, dont le principal est probablement « l’effet Snowden. » Certes, les spécialistes ont toujours compris la facilité avec laquelle nos conversations sur Internet peuvent être interceptées, mais les documents secrets dévoilés par Edward Snowden n’ont pas seulement permis au grand public d’identifier le risque du ‘man-in-the-middle’ (MitM), mais ont prouvé que les gouvernements y ont participé activement depuis des années. Maintenant que nous savons que quelqu’un nous regarde, nous prenons la protection de nos conversations beaucoup plus sérieusement.

Au sens large, cet accroissement du trafic HTTPS est une bonne chose. Toutefois, sous la surface il dissimule deux écueils qui peuvent sérieusement affecter votre sécurité, si vous n’y êtes pas préparé. Spécifiquement,

1.      Les méchants utilisent aussi HTTPS,
2.      La sécurisation de ce trafic entraîne de nouvelles contraintes en matière de performances.

Les avantages que vous retirez d’HTTPS profitent également aux hackers. Les pirates veulent dissimuler leurs communications, qu’il s’agisse de leurs téléchargements de malware ou des canaux de commande et de contrôle (C&C) que leur malware utilise pour communiquer avec eux. HTTPS fournit un mécanisme très efficace pour faire précisément cela. Les méchants ont compris que HTTPS est typiquement un « trou noir » pour vos outils de sécurité réseau, et ont donc commencé à l’utiliser pour leurs activités malveillantes, afin de les masquer.

C’est la raison pour laquelle il est plus important que jamais de commencer à sécuriser HTTPS. Vous avez besoin de solutions de sécurité capables de “voir” à l’intérieur des communications HTTPS, et d’y appliquer les scans traditionnels de sécurité (IPS, antivirus, etc.).

Heureusement, il existe une solution à ce problème. De nombreuses solutions de sécurité réseau actuelles, telles que de nouvelles versions de boîtiers UTM, des firewalls de nouvelle génération (NGFW), et d’autres proxies de sécurité, disposent de passerelles sur la couche applicative ou de capacités d’inspection DPI pour HTTPS. En gros, ils effectuent une attaque MitM « amicale » sur HTTPS afin de le décrypter de façon temporaire et de mettre en œuvre les scans de sécurité. Le boîtier ré encrypte ensuite le trafic pour le délivrer au réseau. Ces outils nécessitent que vos clients acceptent un certificat numérique, afin de maintenir la confidentialité de la connexion HTTPS. En bref, ils vous permettent de potentiellement détecter des activités malicieuses dans un trafic normalement indéchiffrable, sans remettre en cause la vie privée de vos utilisateurs.

Toutefois, sécuriser le trafic HTTPS met en lumière et exacerbe le second problème – les contraintes d’HTTPS en matière de performances. En termes simples, encrypter quelque chose consomme des ressources de traitement et accroît le volume du trafic. Si vous désirez savoir dans quelle proportion, il vous suffit de consulter l’ouvrage que j’ai cité précédemment. En gros, les conséquences ne sont pas négligeables, mais nous disposons généralement des ressources processeur et réseau pour les gérer… Ceci, avant d’y ajouter les solutions de sécurité dont j’ai parlé plus haut.

Comme je l’ai mentionné précédemment, des solutions de sécurité peuvent maintenant décrypter le trafic HTTPS. Toutefois, ce décryptage double le temps de traitement d’HTTPS, le boîtier de sécurité devant décrypter puis ré encrypter avant de délivrer le trafic. De plus, dans l’environnement actuel riche de menaces, vous souhaiterez que plusieurs couches de sécurité (par exemple IPS, antivirus, détection C&C) contrôlent votre trafic HTTPS. Si vous avez mis en place un contrôle de sécurité séparé pour chaque couche, chacune d’entre elles nécessite un traitement, ce qui ralentit singulièrement le trafic. Si 50% du trafic Internet est en protocole HTTPS, cela représente un vrai goulet d’étranglement.

La solution ? Utiliser des contrôles de sécurité tout en un conçus pour traiter la charge HTTPS. Un des avantages des nouveaux boîtiers UTM et des firewalls de nouvelle génération est que leurs couches de sécurité sont toutes appliquées en un seul point. Ceci veut dire qu’ils n’ont à décrypter HTTPS qu’une seule fois. Cependant, si votre sécurité dépend à ce point d’un seul boîtier, mieux vaut être sûr qu’il sera capable de supporter la charge. Beaucoup de boîtiers UTM ou Next Generation Firewalls mettent en avant leurs performances firewall, qui ne tiennent pas compte des autres contrôles de sécurité et de l’inspection des paquets HTTPS. Il est donc très important d’examiner la performance du boîtier lorsque tous les contrôles de sécurité sont activés, et spécialement l’inspection des paquets HTTPS. Ce n’est qu’une fois cette vérification faite que vous saurez si votre boîtier sera capable ou non de traiter, et de sécuriser, l’explosion des flux HTTPS.

Pour résumer, l’usage accru du protocole HTTPS est une très bonne chose pour la sécurité du web. Toutefois, vous devez vous assurer que vos solutions de sécurité en place sont capables réellement d’identifier les menaces à l’intérieur d’HTTPS, et qu’elles peuvent supporter l’accroissement de la charge HTTPS induit par l’effet Snowden. (Par Pierre Poggy, Country Manager Watchguard France / TechDirt)