Archives de catégorie : Fraude au président

Renforcer la cybersécurité des organismes financiers

La société financière SWIFT a publié très récemment un communiqué visant à sensibiliser ses 11 000 banques clientes à relever le niveau de sécurité lors de l’utilisation de leur système de transfert. Cette recommandation fait suite à la cyberattaque perpétrée contre la Banque Centrale du Bangladesh (BCB) ayant conduit au vol de 81 millions de dollars via un système de transfert de fonds Swift.

Dans ce contexte de sensibilisation accrue et de transformation digitale des entreprises, les cyberattaques perpétrées contre les organismes financiers démontrent le besoin global de revoir la place de la sécurité dans les stratégies des organismes financiers et des entreprises, aux plus hauts niveaux de ces dernières. C’est d’autant plus essentiel à l’heure où les dommages collatéraux tels que l’impact sur le cours de la bourse et sur les investissements semblent inévitables.

Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk, commente à Data Security Breach : « La cybersécurité doit irrévocablement être considérée comme une priorité par les entreprises car les répercussions immédiates d’une faille de sécurité concernent directement, et en premier lieu, leurs dirigeants qui sont porteurs de ces questions et sont donc tenus pour responsables du moindre incident. Dans le cas d’une cyberattaque de grande ampleur, cela aboutit la plupart du temps au renvoi ou à la démission quasi immédiate du PDG, comme ce fût le cas, par exemple, de la Banque Centrale du Bangladesh. Des mesures souvent radicales qui s’expliquent par des arguments économiques et stratégiques« .

D’un point de vue économique, les cybermenaces doivent aujourd’hui être considérées comme un risque systémique. En effet, les attaques contre les organisations financières impactent directement les investissements et le cours de la bourse, ce qui contribue à inciter les agences de notation et les organismes de contrôles financiers, qui jusqu’à présent ne prenaient pas en compte le risque cyber dans leurs analyses, à l’intégrer de plus en plus, à l’instar d’analystes financiers tels que Moody’s. L’adoption de cette démarche anticipative leur permet entre autres d’éviter que les investisseurs ne se retournent contre eux dans le cas d’un décrochage boursier causé par une cyberattaque.

Relever le niveau de sécurité

Par ailleurs, dès lors que les investissements et/ou le cours de la bourse sont impactés, les organisations doivent prendre conscience de l’effet « boule de neige » d’une cyberattaque, d’un point de vue stratégique. En effet, en attaquant l’entreprise, elle touche en premier lieu la direction, suivi du comité de direction et par extension atteint le conseil d’administration. Cela conduit à la nécessité de développer en amont un plan d’urgence, tenant compte des répercussions sur l’image et la réputation, pour faire face à l’éventualité d’une cyberattaque. Mais ce qui aura le plus de poids est sa manière d’appréhender une telle crise auprès de ses clients, partenaires et investisseurs et surtout sa capacité à recouvrer le business suite à une compromission. Par exemple, le renvoi effectif d’un dirigeant, ou sa démission, reste à l’heure actuelle quasiment inévitable car il démontre une volonté de l’entreprise d’aller de l’avant et de ne pas reproduire les mêmes erreurs : il envoie un message de renouveau à l’opinion.

Cependant, avant d’en arriver là, les hauts dirigeants, qui ont en majorité pris conscience de la menace du risque lié à la cybersécurité, doivent à présent s’atteler sérieusement à la mise en place et au verrouillage d’un plan de sécurité de l’information au sein de leur organisation, et ce, au-delà des investissements financiers dans les technologies. Pour y parvenir, ils doivent indiscutablement impliquer l’ensemble des départements de l’entreprise afin d’adresser à l’unisson, et en priorité, le problème central des pirates informatiques qui trouveront le moyen de s’introduire dans le périmètre de sécurité, et de détourner et d’abuser d’identifiants afin d’accéder à des informations sensibles ou de perpétrer des transactions frauduleuses dont les conséquences risquent de marquer l’organisme au fer rouge pour de longues années.

Stopper la progression des pirates au cœur des systèmes informatiques

Systèmes informatiques – Selon une étude conduite récemment par le Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique (Cesin), 81 % des entreprises et administrations françaises déclarent avoir subi une attaque au cours des douze derniers mois et 93 % ne font pas confiance à leurs outils informatiques, leurs fournisseurs et leurs hébergeurs.

L’erreur humaine, les vulnérabilités favorisées par la montée du cloud et la généralisation du BYOD dans les entreprises sont autant de facteurs de risques qui menacent la sécurité de leurs données et fragilisent la confiance des RSSI en leur capacité à contrôler l’ensemble des points d’accès du système d’information.

La plupart des attaques avancées commencent par des e-mails de phishing envoyés aux utilisateurs d’une entreprise qui ne disposent pas d’accès aux comptes d’administrateurs dits « à privilèges ou hauts-pouvoirs » par défaut. Ces derniers, permettant d’accéder à l’ensemble des données de l’entreprise et de prendre le contrôle des systèmes, sont la première cible des cyberattaques. Ainsi, les comptes disposant de privilèges d’administration locaux représentent un important vecteur d’attaque car ils se trouvent sur chaque terminal et sur chaque serveur de l’environnement. En outre, les comptes d’utilisateurs individuels qui y résident et disposent de privilèges d’administration contribuent à accroître la surface d’attaque. En moyenne, dix emails1 suffisent aux pirates informatiques pour parvenir à leurs fins et introduire un malware au sein des systèmes. Ces programmes malveillants très sophistiqués, lorsqu’ils ont pénétré le réseau, exploitent des machines, dérobent des données, capturent les informations d’identification des comptes à hauts pouvoirs ou endommagent des systèmes. L’erreur étant fondamentalement humaine, tout le monde est susceptible de se faire piéger au moins une fois par un email de phishing, que ce soit par manque d’attention ou par curiosité, ce qui confirme une nouvelle fois que la menace se trouve aussi à l’intérieur. Il ne s’agit donc plus d’empêcher une intrusion dans un système avec un pare-feu, un anti-virus ou tout système de blocage à l’entrée du réseau, mais bien de stopper la progression des pirates déjà infiltrés à l’intérieur du réseau.

Systèmes informatiques

Il est par ailleurs difficile pour les équipes IT de faire un suivi détaillé de l’ensemble des applications et programmes présents dans les systèmes d’une organisation et d’en vérifier précisément la fiabilité. Partant du principe qu’une entreprise peut rassembler jusqu’à 20 000 applications métiers2, on peut facilement concevoir que des applications corrompues passent inaperçues et constituent des portes d’entrée dans les systèmes, et donc un accès direct aux données de l’entreprise. C’est là que la gestion des droits d’administration relatifs aux applications s’avère cruciale : ainsi, une entreprise peut intervenir sur les droits de l’utilisateur afin d’éviter les erreurs liées à la modification des configurations systèmes, à l’installation de programmes malveillants ou encore à l’accès et à la modification de comptes utilisateurs. Toutefois, révoquer tous les droits d’administration des utilisateurs oblige parfois les équipes IT à leur accorder de nouveau des privilèges pour effectuer certaines tâches au niveau des applications. Ces derniers, une fois accordés, sont rarement révoqués et s’accumulent au fil du temps, rouvrant ainsi une faille de sécurité liée à l’excès de droits d’administration ; supprimer ces droits pour les utilisateurs au niveau des points d’accès et des serveurs sans contrôler au préalable les programmes autorisés sur ces machines favorise l’introduction et l’exécution autonomes d’applications malveillantes au sein du réseau.

Pour relever ces défis, les organisations ont besoin d’outils flexibles, permettant d’automatiser la gestion des privilèges des administrateurs locaux et le contrôle des applications sur l’ensemble des périphériques et serveurs. En privilégiant la combinaison du contrôle d’application et du principe du « moindre privilège » pour développer une approche de sécurité équilibrée et organisée par couches, les organisations peuvent réduire la surface d’attaque et mieux se protéger contre les menaces ayant déjà pu infiltrer le système. Ainsi, les équipes de sécurité sont immédiatement alertées de potentielles tentatives d’attaques en cours, le tout sans perturber la productivité des employés, ni surcharger les services IT en charge de la sécurité. Si on considère qu’un pirate motivé parviendra toujours à s’introduire dans le système d’une entreprise, ces mesures bloqueront sa progression et l’empêcheront de naviguer des points d’entrée vers les serveurs pour prendre possession du réseau. (Par Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk)

Sources:
1- Verizon, « 2015 Data Breach Investigations Report », page 13
2- Viewfinity, « IT Security’s 50 Shades of Grey Whitepaper », page 2

Poseidon : un groupe de pirates informatiques opérant sur terre, dans les airs et en mer

Poseidon, une campagne de piratage ciblant des établissements financiers ainsi que des opérateurs de télécommunications, des fabricants, des compagnies d’énergie et des groupes médias. La France visée par l’attaque.

L’équipe GREaT (Global Research & Analysis Team) de Kaspersky Lab annonce la découverte du groupe Poseidon, une menace avancée active dans des opérations internationales de cyber espionnage depuis au moins 2005. L’originalité de Poseidon est qu’il s’agit d’une entité commerciale, dont les attaques font appel à des malwares personnalisés, signés numériquement avec des certificats pirates et déployés dans le but de dérober des données sensibles aux victimes et de les racketter. En outre, le malware est conçu pour fonctionner spécifiquement sur les machines Windows en anglais et en portugais brésilien, une première pour une attaque ciblée.

Au moins 35 entreprises victimes ont été identifiées, les principales cibles étant des établissements financiers et des administrations, des opérateurs de télécommunications, des fabricants, des compagnies d’énergie et d’autres réseaux de services collectifs, ainsi que des groupes médias et des agences de relations publiques. Les experts ont également détecté des attaques contre des sociétés proposant leurs services à des cadres supérieurs. Les victimes du groupe Poseidon se trouvent dans les pays suivants :

  • Etats-Unis
  • France
  • Kazakhstan
  • Emirats Arabes Unis
  • Inde
  • Russie

Cependant, la répartition des victimes penche très nettement vers le Brésil, où bon nombre d’entre elles réalisent des opérations via des joint-ventures ou des partenaires.

L’une des caractéristiques du groupe Poseidon réside dans l’exploration active des réseaux d’entreprise sur la base des noms de domaine. Selon le rapport d’analyse consulté par DataSecurityBreach.fr, Poseidon recourt à des e-mails de spear-phishing accompagnés de documents RTF/DOC, comportant généralement un appât sur le thème des ressources humaines, qui installent un fichier binaire malveillant dans le système cible lorsque le destinataire clique dessus. Un autre trait marquant est la présence de chaînes de caractères en portugais du Brésil. La prédilection du groupe pour les systèmes lusophones, comme le révèlent les échantillons, est une pratique inédite.

Une fois un ordinateur infecté, le malware rend compte à des serveurs de commande et de contrôle, avant d’entamer une phase complexe de déplacements latéraux à l’intérieur du réseau de l’entreprise. Cette phase fait souvent intervenir un outil spécialisé qui collecte automatiquement et systématiquement un grand nombre d’informations (identifiants, règles de sécurité, voire journaux système) afin de mieux cibler les attaques suivantes et d’assurer la bonne exécution du malware. De la sorte, les auteurs des attaques savent quelles applications et commandes utiliser sans alerter l’administrateur du réseau pendant leur exploration et leur exfiltration.

Les informations rassemblées sont ensuite exploitées par une organisation de façade pour racketter les entreprises victimes en les contraignant à engager Poseidon comme consultant en sécurité, sous peine de voir utiliser les informations dérobées dans une série de transactions louches au profit du groupe.

« Le groupe Poseidon est une équipe de vétérans intervenant sur tous les théâtres d’opérations : terre, air et mer. Certains de ses centres de commande sont implantés chez des fournisseurs d’accès Internet desservant des navires en mer, des connections sans fil ou encore des opérateurs classiques », commente Dmitry Bestuzhev, Directeur de l’équipe GREaT de Kaspersky Lab en Amérique latine. « En outre, plusieurs de ses implants présentent une durée de vie très courte, ce qui a permis à ce groupe de sévir aussi longuement sans se faire repérer. »

Le groupe Poseidon étant en activité depuis au moins 10 ans, les techniques de conception de ses implants ont évolué, ce qui complique pour de nombreux chercheurs la mise en corrélation des indicateurs et l’assemblage des pièces du puzzle. Cependant, en réunissant soigneusement tous les indices, en étudiant la signature de la menace et en reconstituant la chronologie des attaques, les experts ont pu établir vers la mi-2015 que des traces détectées précédemment mais non identifiées appartenaient bien à la même menace, c’est-à-dire le groupe Poseidon.

La signature de vos mails, porte d’accès pour pirate

Quoi de plus anodin qu’une signature dans un courrier électronique. Prenez garde, elle peut révéler beaucoup d’informations au premier pirate qui passe. DataSecurityBreach vous propose un mode d’emploi contre la collecte d’information via votre répondeur.

Dans le piratage informatique, la collecte d’informations sur la cible est primordiale. Avant d’attaquer un ordinateur, le pro de la malveillance informatique doit tout savoir sur l’humain et son environnement. Connaitre sur le bout des doigts la vie de l’objectif. Parmi les « espaces » de travail de l’espion : les poubelles (on se retrouve au FIC 2016 lors du challenge CDAISI, NDR) ; les bureaux ; les pages communautaires (Facebook, …) ainsi que les mails, les signatures et, surtout, le répondeur qui annonce votre absence.

Les réponses automatiques, l’ami de vos ennemis
Aussi bête que cela puisse paraître, j’ai pu constater depuis des années que les messages automatiques des répondeurs de nos boites mails étaient capables de fournir des informations sensibles, stratégiques pour celui qui sait les lires. Comme l’explique le site Internet dédié aux Professionnels de l’opérateur Orange « Au moment de paramétrer votre message d’absence pensez à faire figurer quelques informations comme » et l’entité historique des télécoms Français d’égrainer les données à fournir dans le message automatique : La durée de votre absence ; les coordonnées d’une personne à contacter en cas d’urgence... »

Aujourd’hui, ces informations ne sont plus à mettre. Imposez à votre direction une adresse électronique générique à mettre en place durant les absences. Paul.Abuba@Federalbank.gov.us n’est plus pensable dans un répondeur. Absence@Federalbank.gov ou informatique@Federalbank.gov (si vous officiez dans ce service, NDR) semble plus logique. Il ne faut plus communiquer la durée de l’absence, et encore moins l’identité de la personne à contacter en cas d’absence.

Social Engineering automatisé

Votre répondeur ne doit plus ressembler au message ci-dessus, mais à celui proposé ci-dessous. Un message qui aura pour mission de préserver les intérêts de votre entreprise et de votre vie numérique. De bloquer les tentatives de fraudes, de type Fraude au président par exemple. Il est aujourd’hui impératif d’éviter toute personnalisation. Un malveillant possédant l’identité de vos proches collaborateurs, d’un numéro de téléphone direct et de la date de votre absence à suffisamment de données pour piéger votre entreprise.

Prévisions en matière de menaces informatiques à l’horizon 2020

Les prévisions d’Intel Security fournissent également des perspectives précieuses aux entreprises dans le cadre de la définition de leurs stratégies de sécurité informatique à court et à long terme.

Le nouveau rapport d’Intel Security intitulé ‘McAfee Labs Threat Predictions Report’ prédit les principales tendances à anticiper en 2016 en matière de menaces informatiques. Il fournit également un aperçu prédictif unique de ce paysage jusqu’à l’horizon 2020 et livre les potentielles réponses de l’industrie de la sécurité informatique face à l’évolution des cyber-menaces.

« A l’image des joueurs de foot qui savent saisir les opportunités et anticiper le jeu, il est important que les entreprises puissent garder une longueur d’avance sur les tendances business et technologiques mais également sur l’environnement des menaces informatiques. Le rôle de l’industrie informatique est de les accompagner dans cette bataille en mettant à leur disposition des technologies performantes pour les soutenir dans leurs activités et leur permettre de comprendre à quels types de menaces elles seront confrontées demain », commente Vincent Weafer, Vice-Président de McAfee Labs d’Intel Security.

Les menaces à venir en 2016

L’éventail des risques à anticiper en 2016 s’étend des probables attaques de ransomware, aux risques d’attaques contre les véhicules connectés, en passant par des attaques contre des infrastructures, ou encore la vente de données volées, etc. Différents types d’attaques en matière de menaces sont à prévoir :

Matérielle. Les attaques sur tous les types de matériel et de firmware vont encore continuer l’année prochaine et se traduire par le développement et la croissance du marché noir liés aux outils d’exécution de ce type d’attaque. Les machines virtuelles seront également ciblées avec des rootkits de firmware.

Ransomware. L’anonymisation des réseaux et des modalités de paiement continuera à alimenter le risque de ransomwares. En 2016, un plus grand nombre de cybercriminels novices devrait exploiter les offres de Ransomware-as-a-Service et accélérer ainsi la croissance de ce marché.

Ciblées sur les accessoires connectés. Bien que la plupart des accessoires connectés stocke une quantité relativement faible de renseignements personnels, les plates-formes sur lesquelles fonctionnent ces devices pourront s’avérer la cible des cybercriminels afin d’en compromettre les smartphones associés. L’industrie devra s’atteler à la protection des potentielles surfaces d’attaques tels que les noyaux des systèmes d’exploitation, les logiciels de gestion de réseau et de WiFi, les interfaces utilisateur, la mémoire, les fichiers locaux et les systèmes de stockage, les machines virtuelles, les applications Web, les logiciels de sécurité et de contrôle d’accès.

Par des OS des salariés. Les entreprises devront continuer à rester vigilantes et à renforcer leurs mesures de sécurité via notamment la mise en place des dernières technologies de sécurité disponibles, l’embauche de personnel expérimenté pour assurer la protection de son IT et de ses données, et la définition de politiques de sécurité efficaces. En revanche, les hackers essayeront de nouveau de détourner ces mécanismes de protection en passant par les systèmes d’exploitation des salariés et en tirant profit notamment de la faible protection des systèmes qu’ils utilisent chez eux pour accéder aux réseaux de leur entreprise.

Services Cloud. La protection des services Cloud est encore souvent négligée par les entreprises. Cela devrait pousser les cybercriminels à profiter de la faiblesse, voire de l’inexistence, de certaines politiques de sécurité d’entreprises. Le Cloud rassemble une quantité croissante d’informations confidentielles d’entreprises, le vol des données stockées par ces services pourrait compromettre toute la stratégie d’une entreprise, y compris le développement de son portefeuille de produits, ses futures innovations, ses services financiers, les données de ses employés, etc.

Voitures. Les experts en sécurité continueront à étudier les potentielles menaces auxquelles sont exposés les systèmes d’exploitation des voitures connectées dépourvus des capacités de sécurité embarquée ou non conformes aux best practices des politiques de sécurité établies. Les fournisseurs de solutions de sécurité informatique et les constructeurs automobiles devront coopérer de manière proactive afin d’élaborer des directives, des normes et des solutions techniques pour protéger les surfaces d’attaques potentielles que représentent par exemple les unités de commande électronique (Engine Control Unit ou ECU) des systèmes d’accès du véhicule, les ECU relatifs au moteur et à la transmission, au système avancé d’assistance au conducteur, les systèmes de verrouillage du véhicule à distance, le télé-déverrouillage passif, le récepteur V2X, les clés USB, le diagnostic embarqué, les applications de type RemoteLink et l’accès smartphone.

Stockage de données volées. Les blocs d’informations personnelles qui permettent une identification sont aujourd’hui reliés entre eux dans de grandes bases de données, où l’ensemble des éléments volés font ainsi augmenter la valeur des dossiers compilés. L’année prochaine verra le développement d’un marché noir encore plus robuste qui offrira davantage d’informations personnelles (date d’anniversaire, adresse, etc.) associées à des identifiants en ligne et à des mots de passe.

Contre l’intégrité de système. Les attaques sélectives compromettant l’intégrité des systèmes et des données seront l’un des plus importants nouveaux vecteurs d’attaques. L’objectif de ces attaques consiste à saisir et à modifier des transactions ou des données en faveur des attaquants. Par exemple, un cybercriminel peut parvenir à modifier des paramètres de dépôt direct de versement de salaires pour verser l’argent sur son propre compte bancaire. En 2016, McAfee Labs prévoit une possible attaque contre l’intégrité de système dans le domaine financier, secteur dans lequel des millions de dollars pourraient être dérobés par des cybercriminels.

Partage de renseignements sur les menaces. Le partage de renseignements sur les menaces entre les entreprises et les fournisseurs de solutions de sécurité devrait croître rapidement. Des mesures législatives seront prises afin de faciliter les échanges d’informations entre les entreprises et les gouvernements. Le développement accéléré de best practices devrait favoriser l’identification de métriques permettant de mesurer l’amélioration des niveaux de protection.

Les prévisions à l’horizon 2020

La vision prédictive de McAfee Labs tend à identifier la manière dont les différents acteurs du cyber-crime vont évoluer, comment vont changer à la fois les comportements et les objectifs des attaquants, mais aussi de prédire la façon dont l’industrie répondra à ces défis au cours des 5 prochaines années.

Attaques sous l’OS. Alors que les applications et les systèmes d’exploitation seront de plus en plus protégés, les attaquants chercheront des faiblesses dans le firmware et le matériel informatique. Ce type d’attaque pourrait éventuellement offrir aux hackers le contrôle total des systèmes. En effet, ils seraient théoriquement en mesure d’accéder à un nombre illimité de ressources et de fonctionnalités de gestion et de contrôle au sein des systèmes.

Contournement de détection. Les assaillants chercheront à contourner les technologies de détection de cyber-menaces en ciblant de nouvelles surfaces d’attaques et en utilisant des méthodes d’attaques toujours plus sophistiquées. Cela signifie qu’il faudra dès lors anticiper des malwares sans fichier, des infiltrations cryptées, des malwares en mesure de contourner les sandbox, des exploits à distance des protocoles RSH et des protocoles de contrôle, ainsi que des attaques sous l’OS ciblant et exploitant les Master Boot Records (MBR), le BIOS et le firmware.

Appareils connectés : de nouvelles surfaces d’attaques. D’ici 2020, ces dispositifs devraient atteindre un niveau de pénétration du marché assez conséquent pour attirer les cybercriminels. Les fournisseurs de technologie et de solutions verticales seront amenés à collaborer afin de définir des conseils de sécurité pour les utilisateurs et des best practices pour l’industrie. De plus, les fabricants d’objets connectés chercheront, de plus en plus, à intégrer les mécanismes de contrôle de sécurité dès la phase de conception de leurs produits.

Pénétration du cyber-espionnage dans les entreprises. Jusqu’alors, les logiciels de cyber-espionnage ciblaient davantage le secteur public. McAfee Labs prévoit que, d’ici 2020, le marché noir des malwares et des services de piratage pourrait rendre possible leur utilisation pour exécuter des attaques contre les entreprises afin de collecter des renseignements financiers et de manipuler les marchés en faveur des attaquants.

Enjeux et opportunités de la confidentialité. Le volume et la valeur des données personnelles sur le Web vont continuer de croître. Pour répondre à la menace constante du vol de ces informations, de nouvelles réglementations sur la confidentialité vont être élaborées et mises en oeuvre à travers le monde. En parallèle, les utilisateurs devront commencer à exiger des compensations pour le partage de leurs données. Ce mouvement donnera probablement naissance à un nouveau marché d’« échange de valeur» qui pourrait profondément changer la façon dont les individus et les entreprises gèrent leurs vies privées numériques.

Réponse de l’industrie de la sécurité. Les industriels développeront des outils plus efficaces pour détecter et remédier aux attaques sophistiquées. Les nouvelles technologies devront s’appuyer sur une analyse de comportement prédictive pour repérer les activités irrégulières et détecter les comptes compromis. La protection des systèmes deviendra plus rapide et efficace grâce au partage des renseignements sur les menaces entre les parties prenantes. La sécurité intégrée avec le Cloud va améliorer la visibilité et le contrôle des systèmes et des données. Finalement, les technologies de détection et de correction automatiques assureront la protection des entreprises contre les attaques les plus courantes, en permettant aux responsables de sécurité informatique de se concentrer sur les incidents de sécurité plus critiques.

« Afin d’avoir une longueur d’avance sur des menaces en constante évolution et pourvoir devancer ses adversaires, l’industrie informatique a besoin de s’appuyer sur les mêmes ‘armes’ que les cybercriminels. Il lui faudra ainsi associer le partage des renseignements liés aux cyber-risques entre ses différents acteurs à la puissance technologique, dont le Cloud computing et l’agilité de plates-formes, mais aussi aux compétences humaines », conclut Vincent Weafer. « Ainsi, pour gagner des batailles contre les futures menaces, les entreprises doivent avoir une meilleure visibilité et une meilleure connaissance des risques potentiels. Elles doivent également être en mesure de détecter et de répondre plus rapidement et d’utiliser pleinement à la fois les ressources humaines et techniques à leur disposition. »

TOP 10 des méthodes de piratage

L’ingénierie sociale serait la méthode la plus utilisée, suivie par la compromission de comptes et les attaques web de type injections SQL/de commandes selon une étude de Balabit.

BalaBit, fournisseur européen de technologies de sécurité contextuelle, a présenté lors de la 15è édition des Assises de la Sécurité, les résultats d’une étude menée auprès des participants de la Black Hat en août dernier, conférence de référence mondiale en matière de sécurité de l’information. BalaBit a interrogé 349 professionnels de la sécurité afin de définir le top 10 des méthodes de hacking actuellement les plus populaires. Cette étude offre aux entreprises l’opportunité de mieux connaître leurs ennemis en identifiant les méthodes et les vulnérabilités les plus utilisées par les hackers lorsqu’il s’agit de s’attaquer à leurs données sensibles. Cette base de connaissance est la première étape fondamentale pour toute entreprise souhaitant mettre en place une stratégie de sécurité IT efficace, et cela quelque soit son secteur d’activité.

Attaquant interne ou externe ? Pas si évident…
Les menaces sont différentes et plus sophistiquées aujourd’hui et la frontière entre les menaces internes et externes est devenue très étroite. La majorité des attaquants externes tentent de pénétrer le réseau, d’acquérir des niveaux d’accès basiques et d’utiliser leurs droits pour petit à petit remonter jusqu’à des niveaux d’accès privilégiés. Dans la plupart des cas, ils restent invisibles dans le réseau pendant plusieurs mois, puisqu’ils parviennent à s’identifier comme des utilisateurs internes. Qu’en est-il des utilisateurs internes malveillants ? : Sont-ils conscients des conséquences de leurs actes lorsqu’ils partagent leurs identifiants ou lorsqu’ils cliquent sur des liens de phishing – dans ce cas, la fuite de données est-elle le résultat d’actions intentionnelles ou accidentelles ? Doivent-ils être considérés comme malveillants seulement si leur action était intentionnelle ? Cela a t-il vraiment beaucoup d’importance si la fuite de données est très grave ?

70% des personnes interrogées considèrent les menaces internes comme les plus risquées.
54% des personnes interrogées déclarent avoir très peur des hackers qui pénètrent au sein du réseau de l’entreprise via leur pare-feu, alors même que 40% d’entre elles déclarent qu’un pare-feu n’est pas assez efficace pour empêcher les hackers d’entrer.

Les participants ont également été interrogés sur les attaquants – internes ou externes – qu’ils considèrent les plus à risques : Les résultats soulignent un point important en vue de la définition d’une stratégie de défense efficace : 70% des personnes interrogées considèrent que les utilisateurs internes présentent le plus de risques (et seulement 30% estiment que les attaquants externes posent plus de risques). Une chose est sûre : les attaquants externes cherchent à devenir des utilisateurs internes, et les utilisateurs internes les aident pour y parvenir – accidentellement ou intentionnellement. Quelque soit la source de l’attaque, la liste des 10 méthodes de piratage les plus populaires -présentées ci-dessous – démontre qu’il est crucial pour les entreprises de savoir ce qu’il se passe sur leur réseau en temps réel. Qui accède à quoi ; est-ce le bon utilisateur derrière l’identifiant et le mot de passe ou est-ce un attaquant externe utilisant un compte compromis ?

Le top 10 des méthodes de piratage les plus utilisées :

1. Ingénierie sociale (ex : phishing).
2. Compromission de comptes (sur la base de mots de passe faibles par exemple).
3. Attaques web (ex : injection SQL/de commandes).
4. Attaques de clients de l’entreprise ciblée (ex: contre des destinataires de documents, navigateurs web).
5. Exploits avec des mises à jour de serveurs connus (ex: OpenSSL, Heartbleed).
6. Terminaux personnels non sécurisés (manque de politique de sécurité BYOD, datasecuritybreach.fr vous en parle très souvent).
7. Intrusion physique.
8. Shadow IT (utilisation personnelle de services Cloud à des fins professionnelles).
9. Attaque d’une infrastructure outsourcée en ciblant un fournisseur de services externe.
10. Attaque de données hébergées sur le Cloud (via l’IaaS, le PaaS).

Le cybercrime en hausse de 20% au deuxième trimestre 2015

Se basant sur l’analyse de milliards de transactions mondiales menée d’avril à juin 2015, le Réseau ThreatMetrix Digital Identity a détecté et stoppé plus de 75 millions de cyberattaques en temps réel à travers le monde. Le secteur du e-commerce a particulièrement été touché, les attaques frauduleuses y ont crues de 20% durant cette période avec 36 millions de tentatives de fraude stoppées par le Réseau. Selon ThreatMetrix, ces attaques auraient généré 2,73 milliards d’euros de pertes pour les cybermarchands si elles avaient abouti.

Les nouvelles créations de comptes ont présenté le plus de risques, comptant pour près de 7% des transactions analysées bloquées par ThreatMetrix. Bien que sources de fraudes les plus fréquentes (80%), les ouvertures de sessions de comptes ont paradoxalement présenté moins de risques ce trimestre, comme en témoignent les seuls 3% de transactions bloquées par la société. Par ailleurs, 3% des paiements au niveau global ont également été jugés frauduleux au cours de la période. En France, avec 6,4% de transactions rejetées par le Réseau, les ouvertures de sessions de comptes ont été le plus soumises à des activités criminelles devançant ainsi les nouvelles créations de comptes (2.9%) et les paiements (2.5%).

Concernant la localisation des attaques, la tendance confirmée par ThreatMetrix dans son précédent rapport de sécurité se poursuit : la moitié des cyber-menaces (51%) ayant pesé sur les entreprises françaises durant cette période a eu de nouveau pour origine l’hexagone. Au niveau plus global, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont constitué durant ce trimestre, les principales scènes de la cybercriminalité internationale suivies par l’Allemagne, l’Inde et la République Dominicaine.

LE CREDIT EN LIGNE : DANS LA LIGNE DE MIRE DES CYBERCRIMINELS
Selon le rapport ThreatMetrix, les cybercriminels ciblant les organismes financiers se sont focalisés tout particulièrement sur le crédit en ligne. En effet, durant cette période, les attaques ont bondi de manière significative dans ce secteur ciblant principalement la création de nouveaux comptes et les remboursements. Considéré par les particuliers ayant un accès limité aux services financiers comme la façon la plus simple d’obtenir des prêts en un laps de temps très court, le marché du crédit en ligne est devenu une cible de choix pour les cybercriminels.

“Le crédit en ligne est un foyer de fraudes parce que c’est un canal insécurisé ciblant les exclus bancaires dans les économies développées » commente Pascal Podvin, Vice Président des Opérations Amériques et EMEA. “Tant que les entreprises et les particuliers stockeront et géreront leurs données financières en ligne, les cybercriminels seront en alerte maximale. C’est pourquoi la priorité numéro 1 aujourd’hui est de s’assurer que les identités numériques soient efficacement authentifiées et protégées.”

Le cybercrime est un phénomène mondial de plus en plus professionnalisé et organisé.  Dotés des technologies les plus abouties et de tactiques toujours plus ingénieuses, les cybercriminels partagent leurs connaissances avancées avec les filières du crime organisé, les gouvernements et les cyber bandes décentralisées. Ils attaquent les sources traditionnelles et non traditionnelles de données consommateurs pour mettre en commun des identités exploitables et générer leurs exactions.

ENCORE PLUS D’ATTAQUES LIEES AUX USAGES MOBILES
Représentant un tiers de l’ensemble des transactions analysées, le mobile est aujourd’hui la source d’opportunités et de risques à la plus forte croissance pour les entreprises et les institutions financières qui souhaitent proposer des expériences transactionnelles toujours plus fluides à leurs clients. Les usages mobiles continuent à se développer comptant pour plus de 31% des transactions mondiales. Avec plus de 20 millions de nouveaux périphériques mobiles ajoutés chaque mois au Réseau ThreatMetrix, cette tendance sera encore amenée à croitre.

Plus vous aurez de transactions mobiles, plus les cyber assaillants auront d’opportunités pour conduire des fraudes d’usurpation ou des vols d’identités en imitant d’autres périphériques pour faciliter les attaques,” ajoute Pascal Podvin. “ Les consommateurs favorisent principalement leurs smartphones au cours de leur temps libre. Ils seront donc plus enclins à conduire des transactions et des paiements pouvant compromettre leur empreinte numérique.”

Parmi les autres résultats marquants de ce rapport :

  • L’apparition dans le Top 5 de l’Inde et de la République Dominicaine comme pays sources de cyberattaques durant le deuxième trimestre 2015.
  • L’usurpation des identités et des périphériques (spoofing) ont constitué les menaces les plus courantes en France, comptant respectivement pour 5.2% et 7.9% des attaques sur la période.
  • Malgré le développement du commerce mondial, les transactions transfrontalières ont décliné par rapport aux transactions locales.
  • Hausse des bots et des violations de données.
  • La confiance reste un élément déterminant et critique pour la conversion et la fidélisation client comme les institutions financières et les cybermarchands aspirent à établir un fort relationnel avec leurs utilisateurs.

Pour plus d’informations, “ThreatMetrix Cybercrime Report: Q2 2015”

Campagnes de phishing ciblant les experts sécurité sur Linkedin

La société F-Secure a mis à jour la semaine dernière des campagnes de phishing/engineering social sur Linkedin, menées par des cybercriminels visant particulièrement des experts sécurité. Afin de recueillir un maximum d’informations sur des experts ciblés, les attaquants ont créé des faux comptes Linkedin invitant des experts sécurité à rejoindre leur réseaux.

Cette attaque d’ingénierie sociale mise en lumière par F-Secure nous rappelle que les réseaux sociaux sont une mine d’informations pour les cybercriminels. Le réseau Linkedin est particulièrement ciblé dans le cadre de social engineering car il permet aux cybercriminels de collecter et corréler un maximum d’informations professionnelles : qui sont les personnes en charge de la sécurité, en charge des finances, quels sont les outils IT et les applications métiers, les outils utilisés par l’entreprise, etc…

Les cybercriminels mènent des attaques de plus en plus ciblées pour franchir les systèmes de détection et investissent du temps dans le social engineering car cela leur permet de cibler très précisément les bonnes personnes dans le cadre d’attaques de spear phishing notamment, en leur envoyant des emails frauduleux très crédibles avec des pièces jointes vérolées, etc…

Au delà de Linkedin, ce sont évidemment tous les réseaux sociaux qui sont aujourd’hui ciblés. Sébastien Goutal, Chief Science Officer pour la société Vade Retro, spécialiste de la lutte anti-phishing,  livre ci-dessous une analyse un peu plus détaillée sur les abus liés aux réseaux sociaux, les moyens à mettre en place et notamment une vraie coopération des grands acteurs internationaux comme c’est le cas avec le projet ThreatExchange de Facebook.

Surveiller en permanence les abus

La gestion des abus au sein des réseaux sociaux présente de nombreux défis. En effet, la capacité d’un réseau social à pouvoir diffuser rapidement de l’information à un grand nombre d’utilisateurs joue en faveur de l’attaquant. Il suffit de considérer les chiffres pour appréhender l’aspect potentiellement hautement viral d’une attaque, dans le cas par exemple d’un compte utilisateur compromis – vecteur classique d’une attaque. Facebook c’est 1.4 milliard d’utilisateurs actifs, plus de 200 friends en moyenne et une très grande réactivité de la communauté, en particulier via l’application mobile. En outre, la quantité considérable de données à traiter en temps réel pour détecter les menaces pose un véritable défi à tous les niveaux. Les infrastructures techniques sont très fortement sollicitées et de nombreux éléments statistiques sont calculés au fil de l’eau pour permettre une analyse pertinente et rapide du flux d’information. A ce titre, on se rappellera que les réseaux sociaux ont été à l’origine – et restent au cœur – de la révolution Big data.

Les réseaux sociaux sont encore jeunes

Un autre élément majeur concerne la jeunesse des réseaux sociaux, et le fait que ce soient des produits en évolution permanente: rien n’est pour l’instant gravé dans le marbre, ce qui donne une certaine marge de manœuvre. Par exemple, des évolutions produits mineures ont permis de réduire de manière importante les menaces: l’obligation de posséder un téléphone portable pour créer un compte est une solution simple et très efficace pour limiter la création de comptes frauduleux, car elle implique un coût économique important pour l’attaquant, alors que la gène pour l’utilisateur légitime est négligeable. La communication entre les équipes produits et sécurité est un élément capital dans la lutte contre les abus.

L’union fait la force

En matière de sécurité, l’union fait la force. La coopération entre les grands acteurs du monde numérique est donc cruciale pour lutter contre les abus. A ce titre mentionnons une initiative lancée par Facebook, le projet ThreatExchange: une plateforme permettant aux différents acteurs de l’écosystème numérique d’échanger des informations relatives aux menaces – telles que des URL ou des adresses IP suspectes. Un des points importants de cette plateforme est que chaque participant peut sélectionner qui sera destinataire de ces informations sensibles. En effet, qui souhaiterait partager des informations sensibles avec un concurrent? De nombreux acteurs importants tels que Bitly, Yahoo!, LinkedIn ou Twitter participent dores et déjà à cette excellente initiative.

Les menaces numériques sont en évolution constante. On les retrouve sous plusieurs formes, de l’email au sms, elles tentent désormais de tirer partie des réseaux sociaux. La lutte s’annonce acharnée, et les acteurs du monde numérique ont les moyens de réduire significativement ces menaces, en particulier en coopérant. L’avenir nous dira si ces mesures ont été efficaces.

A noter que l’équipe de Data Security Breach propose des ateliers de sensibilisations à la sécurité informatique en entreprise, associations, territoriales, … n’hésitez pas à nous contacter.

Pourquoi il est vital de développer une culture de sécurité numérique en entreprise

Au moment où les décideurs prennent conscience de l’importance vitale du développement d’une culture sécurité, il est indispensable de travailler sur une approche verticale de la sensibilisation. Par Michel Gérard, DG de Conscio Technologies

La plupart des outils utilisés pour la mise en œuvre de campagnes en ligne, que sont les intranets ou les « learning management systems » ne permettent clairement pas de travailler comme il faut dans l’objectif du développement d’une culture de sécurité numérique. D’après une étude de PWC, les entreprises qui développent cette culture font une économie de 72% sur le coût des incidents de sécurité !

Une approche verticale de la sensibilisation permet un travail sur les trois aspects de la sensibilisation : sensibilité au sujet, connaissance et compréhension des enjeux et des bonnes pratiques, comportements réellement adoptés. Tout en s’adaptant aux spécificités du monde de l’entreprise.

Un public interne hétérogène
Hétérogène en âge, en sexe, en métier, en culture, en langue… La stratégie de sensibilisation doit donc tenir compte de cette homogénéité en diversifiant le contenu en fonction des profils.

Une communication à adapter
Les salariés n’attendent pas le lancement d’une campagne comme celui de la prochaine saison de « Games of Thrones ». Il est donc impossible de se contenter de mettre à disposition un contenu de référence et ensuite d’attendre que les collaborateurs viennent par eux même. La solution utilisée doit donc permettre de lancer des invitations et de programmer des relances, voire de communiquer et de commenter le déroulement de la campagne sur toute sa durée.

Doser et cadencer l’information
Vouloir faire ingurgiter en une seule fois tout un corpus de connaissances et de règles peut s’avérer contre productif. L’expérience nous a montré qu’il était bien plus efficace de mettre à disposition des contenus plutôt courts mais de façon répétée. N’oublions pas non plus l’effet de halo qui veut que lorsqu’on parle de certains thèmes de cybersécurité, on sensibilise globalement les salariés au sujet dans son ensemble.

Placer le contenu au cœur de la sensibilisation
Le contenu de la campagne est au coeur du succès de l’opération de sensibilisation. Il est donc important de pouvoir disposer de contenus génériques que l’on peut amender et enrichir en fonction de la politique de sécurité bien sûr mais aussi en fonction de l’environnement, et des particularités de la population cible. L’actualité étant telle sur ces sujets qu’il peut être nécessaire de réagir au plus vite. Là encore, la solution choisie doit permettre les modifications des contenus proposés et la possibilité de les mettre à jour de façon permanente.

Réduire le coût de incidents de sécurité
D’après une étude de PWC, les entreprises qui développent cette culture fond une économie de 72% sur le coût des incidents de sécurité. Il est donc important de mesurer l’impact de ce que l’on fait ainsi que le chemin parcouru.

En conclusion, les derniers incidents de sécurité les plus graves subis par les entreprises dans le monde le démontrent, il est absolument vital de développer une culture de sécurité numérique dans nos organisations. Cette tâche doit être prise très au sérieux dans les entreprises et les objectifs fixés doivent être précis. On ne doit pas se résoudre à une seule obligation de moyens. Les résultats doivent être au rendez-vous. Pour cela il faut en revanche se donner les bons moyens.

A noter que l’équipe de Data Security Breach propose des ateliers de sensibilisations à la sécurité informatique en entreprise, associations, territoriales, … n’hésitez pas à nous contacter.