Archives de catégorie : Fuite de données

Quand le chef des hackers de la NSA explique son travail

Voilà un rendez-vous qu’il ne fallait pas rater. Rob Joyce, le responsable des hackers de la NSA, des « pirates » connus sous le nom de Tailored Access Operations, a expliqué comment les entreprises pouvaient se protéger de ses « ninjas » !

Le Tailored Access Operations, c’est le service top secret de la NSA. Le TAO regroupe les informaticiens hackers de la National Security Agency. La mission du TAO, infiltrer et mettre la main sur des informations dont l’agence et l’Oncle Sam auraient besoin. Rob Joyce, le patron de cette section numérique de la NSA est venu expliquer le travail de son équipe lors de l’Enigma conférence. Étonnante rencontre alors que durant des années la NSA a toujours démenti agir à la sauce cyber attaque.

Plus étonnant encore, Rob Joyce a indiqué comment les entreprises pouvaient se protéger des actions de ses hommes. Bon, bien évidement, il a raconté ce qu’il pouvait/voulait dire, mais la démarche a le mérite d’ouvrir les sens. « Beaucoup de gens pensent que les États-Unis utilisent beaucoup de 0Day. Nous n’en possédons pas tant que ça et il n’est pas commun que nous les utilisions« . L’homme de l’ombre indique que l’ingéniosité et les essais suffisent « Nous essayons, nous attendons, puis essayons encore et attendons jusqu’à ce que nous trouvions la vulnérabilité. » Un détail amusant dans la conférence du Big boss du TAO, le fait que ses hommes, la plupart du temps, connaissent mieux le réseau et les installations que les informations de la cible de la NSA « Souvent, nous connaissons mieux les réseaux que ceux qui les ont conçus et les font fonctionner« . Les hackers de la NSA exploitent huit phases dans leurs actions : découvrir, première pénétration, assurer leur présence, installer un outil logiciel, étendre la présence, recueillir, exfiltrer et exploiter les données. L’agence spécial a indiqué que les entreprises doivent impérativement mettre à jour leurs logiciels et se méfier du cloud !

Trois employés de TalkTalk arrêtés

Novembre 2015, deux adolescents sont arrêtés dans l’affaire du piratage de données de l’opérateur TalkTalk. En Inde, trois employés du Call Centre de l’entreprise viennent d’être entendus par la police.

Un rapport avec l’affaire du piratage des données clients de l’opérateur britannique TalkTalk ? Je vous expliquais, en novembre 2015, comment deux adolescents avaient été arrêtés au Royaume-Unis. Ils étaient soupçonnés d’avoir participé au piratage des données de l’opérateur britannique TalkTalk. Quatre millions de données avaient été consultés. 157 000 avaient été volées.

Trois mois plus tard, en Inde cette fois, trois employés de TalkTalk, ils officiaient au Call Center de la société, ont été arrêtés. Ces personnes travaillaient pour un partenaire de TalkTalk, la société Wipro, un fournisseur de centre d’appel basé à Calcutta.

Suite à la cyberattaque d’octobre 2015, un audit a été lancé par l’opérateur. Il a été découvert que les trois individus avaient fait de « grosses bêtises » numériques. Un rapport avec le piratage ou un moyen pour TalkTalk de modifier son contrat commercial avec Wipro ? Chose est certaine, les trois indiens se sont servis dans les informations clients.

Que faire face à la déferlante des applications mobiles ?

Dans les entreprises, l’engouement pour les applications mobiles, couplé au phénomène BYOD (Bring Your Own Device), impose de sécuriser les systèmes et données en instaurant une gestion des certificats numériques.

Les acteurs opérant dans le secteur informatique depuis au moins 20 ans auront observé une quantité astronomique de changements. Si chacun d’eux est nécessaire, certains se révèlent plus intéressants que d’autres. L’essor des applications mobiles, en l’occurrence, représente incontestablement l’une des déferlantes frappant de plein fouet le monde de l’entreprise.

S’agissant des applications mobiles grand public, comme celles axées sur les jeux vidéo et les réseaux sociaux, les failles de sécurité sont aisément repérables dès lors que vous possédez un bagage dans le domaine. Étant donné que les développeurs d’applications mobiles sont, au contraire, très peu versés dans la sécurité, il est à craindre qu’ils exposent leurs applications à des risques dont ils n’ont pas même conscience. Personnellement, je m’intéresse à la composante Infrastructure à clé publique depuis le début de ma carrière, à l’époque où je participais au développement de logiciels pour l’Administration américaine. De ce fait, la sécurité a toujours été ma priorité. Et l’une des premières questions que je me suis efforcé d’élucider, au moment de l’éclosion des applications mobiles, a été la suivante : qui est chargé de diffuser et de gérer les certificats de sécurité des mobiles ?

La sensibilisation à la problématique de sécurité des applications mobiles s’est généralisée, consécutivement aux récents incidents liés aux certificats qui ont attiré l’attention des consommateurs. Des tas de buveurs de café ont ainsi supprimé leurs applications mobiles Starbucks à la suite de piratages qui ont exploité les failles de sécurité de l’entreprise pour accéder directement aux comptes bancaires des clients. Dans le même registre, des contrôles de certificats défaillants sur l’application Télé-Accès OnStar ont permis à des pirates de localiser, déverrouiller et même démarrer à distance des véhicules GM, d’où une certaine réticence de la part des propriétaires de véhicules de cette marque à utiliser l’application mobile du constructeur. General Motors a résolu le problème, contrairement à nombre de ses concurrents qui semblent l’ignorer ; récemment, un pirate a exploité exactement la même faiblesse de certificat dans les applications iOS pour BMW, Mercedes et Chrysler.

Des problèmes de ce genre montrent à quel point les clés et certificats numériques sont essentiels ; de fait, ils constituent le fondement même de la sécurité pour tous les équipements connectés. Néanmoins, sachant que même les entreprises les plus prudentes développent aujourd’hui des applications pour mobiles, assurer leur suivi est devenu une véritable gageure. Au moment où j’écris ces lignes, ces acteurs continuent à divulguer des informations qu’ils réservaient auparavant à leurs propres réseaux. Et, pour compliquer encore davantage la donne de la sécurité mobile, avec la révolution BYOD, les salariés accèdent aux informations de l’entreprise au moyen d’équipements qui échappent à leur contrôle. Autant d’aspects qui ont véritablement rendu plus délicate la vérification des certificats numériques. Tant que cette situation n’évoluera pas, les cybercriminels détourneront les certificats numériques pour mettre à profit les données résidant sur terminaux mobiles, qu’elles appartiennent à l’entreprise ou à ses collaborateurs, tout simplement parce que cette opération est un jeu d’enfant.

Pour empêcher ce scénario, les développeurs d’applications mobiles doivent être en mesure de sécuriser et de protéger leurs clés cryptographiques et certificats numériques. Les entreprises doivent avoir recours à des outils de cybersécurité permettant aux développeurs de découvrir et contrôler des certificats sur des appareils mobiles. À l’instar du système immunitaire qui assure la défense de l’organisme en repérant les agents pathogènes et les anomalies, ces outils surveillent les appareils mobiles en réseau pour détecter les certificats porteurs d’anomalies et de risques et les révoquer aussitôt. Ils s’intègrent également avec la plupart des solutions de gestion de flotte mobile (MDM) pour aider les entreprises à mettre en œuvre des règles qui leur permettront de se maintenir à flot sur un océan de réglementations et d’impératifs sécuritaires. (Par Hari Nair, Director, Product Management chez Venafi)

Sécurité des données : une tour en équilibre précaire

Pendant les fêtes, j’ai eu l’occasion de voir « The Big Short : Le Casse du siècle », film inspiré du livre de Michael Lewis sur la bulle immobilière. Ou plus exactement sur la manière dont un groupe de parias de Wall Street voit clairement les signes d’effondrement prochain du marché hypothécaire. Il est intéressant de constater qu’aucun de ces indices financiers ne constituait un secret.

Cela m’a poussé à me demander s’il existe aussi des signes incroyablement évidents montrant que la sécurité des données d’entreprise ne se trouve qu’à un ou deux piratages d’une explosion complète.

En guise de pièce à conviction A, veuillez consulter l’article de Krebs sur les nouvelles méthodes d’authentification mises en œuvre par Google et Yahoo. Google essaie une ouverture de session Gmail sans mot de passe par l’envoi d’un e-mail d’approbation au smartphone associé à votre adresse électronique. Après avoir accepté la requête, vous pouvez utiliser Gmail. Aucun mot de passe n’est nécessaire !

En octobre dernier, Yahoo a commencé à offrir un service similaire appelé « mots de passe à la demande ». Dans ce système, Yahoo envoie un code aléatoire de quatre caractères à un périphérique séparé lorsqu’un abonné tente de se connecter. Yahoo exige ensuite que l’utilisateur saisisse ce code sur son site Web pour obtenir l’accès.

Phishing récréatif et lucratif
Que dit Krebs à propos de ces changements ? Améliorer l’authentification est une bonne idée, mais Krebs pense que ces approches mèneront à des attaques de phishing plus sophistiquées. Aïe !

En règle générale, ce type de modèle reste exposé aux attaques de l’intercepteur.  Toutefois, Krebs semble suggérer que les pirates profitant de ces services enverront des e-mails contrefaits pour demander plus d’informations aux abonnés. Les utilisateurs de Yahoo et de Google ayant probablement l’habitude d’accepter et de répondre à des e-mails de vérification réels, ils pourraient accidentellement révéler un mot de passe ou d’autres informations en réponse à une communication falsifiée.

Alors que d’autres grands services en ligne commencent à essayer leurs propres méthodes et que certaines entreprises font appel à des techniques à facteurs multiples, d’insidieuses failles de sécurité restent possibles.

Le Web caché
Ma pièce à conviction B est constituée de toutes les données piratées au cours de ces deux dernières années. Étant donné que les IPI et autres données sensibles sont à la portée des pirates au moyen du Web caché, les cybercriminels possèdent beaucoup plus d’informations pour exécuter leurs futures opérations de phishing et autres attaques d’ingénierie sociale.

À l’heure où j’écris ces lignes, les médias technologiques signalent la divulgation massive de plus de 190 millions d’enregistrements électoraux comprenant des dates de naissance, des adresses électroniques et des affinités politiques. Bien sûr, cela s’ajoute à la violation géante de l’OPM, la violation de l’IRS  et les gigantesques violations des compagnies d’assurance.

Récemment, j’ai écrit un article au sujet des énormes quantités de données de santé protégées (PHI) qui se trouvent dans les systèmes informatiques des grandes entreprises. Ces dernières ne sont pas toutes des entreprises de services de santé. Souvent mal sécurisées, les PHI ont été écrémées par les pirates au cours des quelques dernières années. Elles constituent une autre remarquable source d’informations pour de futures attaques.

Le Jenga de la sécurité des données
Revenons au film « The Big Short ». Je ne pense pas que nous en dirons trop en révélant cette scène du film, car elle a déjà été largement distribuée. Je fais ici référence à Ryan Gosling montrant à ses collègues de Wall Street les pieds d’argile du colossal marché hypothécaire.

Comme au Jenga, il a lentement retiré les blocs de base de sa tour infernale. Comme on peut s’y attendre, la structure entière, y compris les blocs représentant les hypothèques les plus sûres, finit par s’effondrer.

J’attends qu’un DSI retire ce genre de bloc de Jenga ! C’est-à-dire qu’un collaborateur (peut-être un individu imprégné de philosophie « red team ») explique aux cadres dirigeants en quoi la sécurité informatique est semblable à une tour de Jenga.

Au sommet se trouvent une défense de périmètre et un chiffrement des données forts. Mais il existe des données mal sécurisées sous cette première couche. Et plus profondément encore, on rencontre des techniques d’authentification peu efficaces, des mauvaises stratégies de mots de passe, une gestion tardive des correctifs et une supervision des données insuffisante.

Le pirate mène ses essais et ses attaques à travers la main de l’employé. Guidé par les données volées existantes et d’autres informations de vulnérabilité acquises sur le marché noir (logiciels malveillants, IPI, informations d’identification volées), il sait quels blocs retirer de la base pour faciliter son accès à la prochaine couche de données mal sécurisées.

L’ensemble de la structure informatique s’effondre ensuite en laissant les blocs de Jenga éparpillés sur le bureau du DSI.

Je ne pense pas qu’en 2016 nous verrons l’équivalent informatique d’un effondrement financier dans lequel le commerce électronique et la pornographie seraient soudainement bloqués. Mais il existe depuis quelques années des signaux d’alarme en direction de sérieux problèmes au niveau des fondations mêmes de la sécurité des données informatiques. (Par Norman Girard, Vice Président et directeur général Europe de Varonis)

Suite logicielle Web de chez Wallix

WALLIX, éditeur de solutions logicielles de gestion des comptes à privilèges pour les grandes et moyennes entreprises, organisations publiques et opérateurs de services Cloud, annonce aujourd’hui le lancement de sa suite logicielle complète : Wallix AdminBastion Suite. Le lancement de cette nouvelle solution renforce l’offre du Groupe et lui permet d’élargir sa couverture commerciale à l’ensemble du marché du Privileged Account Management, estimé à 512 millions de dollars*, conformément à sa stratégie de développement.

Conçue sur une architecture non-intrusive, multi-tenante, cette nouvelle solution intègre de multiples fonctionnalités (gestion des mots de passe et des accès, portail d’accès web, surveillance et enregistrement exhaustif des sessions utilisateurs) et constitue aujourd’hui la solution la plus simple d’utilisation et la plus rapide à déployer pour réduire le plus gros risque IT.

55% DES CYBER-ATTAQUES LIÉES AUX ACCÈS À PRIVILÈGES
Une étude récente révèle qu’en 2015, 55% des cyber-attaques ont été menées par des personnes ayant un accès privilégié au système d’information d’une organisation. Ces failles de sécurité sont causées par une combinaison de faiblesses dans la maîtrise et la surveillance des comptes à privilèges : administrateurs, super-utilisateurs, prestataires externes, etc. En effet, les comptes et mots de passe partagés rendent très difficiles l’octroi et la révocation des accès.

Quelle que soit l’organisation, les professionnels de la sécurité de l’information sont confrontés à la non-maîtrise d’un nombre toujours croissant d’utilisateurs à privilèges et à l’incapacité de visualiser l’utilisation des comptes à privilèges. Bien que tout le monde s’accorde sur le fait qu’il s’agit du plus gros risque de cyber-sécurité. Pour en savoir plus sur l’identification des risques liés aux accès à privilèges, lisez notre guide.

UNE SOLUTION D’ORES ET DÉJÀ ADOPTÉE PAR DES CLIENTS MAJEURS POUR SON RETOUR SUR INVESTISSEMENT
Pour les clients WALLIX, le choix de tester la version béta de la nouvelle solution découle de ses atouts évidents en termes de déploiement et d’administration : pour eux une formation de quelques heures a suffi. Solution tout-en-un, Wallix AdminBastion Suite se différencie des autres solutions qui peuvent nécessiter plusieurs installations séparées, là où WALLIX n’en nécessite qu’une seule.

Enrichie d’une gamme complète d’options de déploiement – sur site, virtualisée, hébergée ou dans le cloud – Wallix AdminBastion Suite concilie la sécurité fondamentale des accès à privilèges à la flexibilité de mise en œuvre, ce qui rend la gestion des risques liés aux comptes à privilèges enfin accessible à toutes les organisations. Pour en savoir plus sur les 7 étapes pour réussir un projet de sécurisation des accès à privilèges, lisez notre guide.

UNE SOLUTION DE GESTION DES MOTS DE PASSE RAPIDE ET FACILE À DEPLOYER
Les solutions actuelles de gestion des accès à privilèges sont compliquées, très consommatrices de temps d’installation – tant en interne, côté utilisateur final, qu’en jours de prestation, côté éditeur –  et n’ont pas la couverture fonctionnelle nécessaire pour garantir le niveau de visibilité et de contrôle nécessaire.

Cinq conditions doivent être remplies pour une gestion efficace des accès à privilèges :

1-Les mots de passe : générer, sécuriser dans un coffre-fort certifié, cacher, dévoiler, changer ou pérenniser les mots de passe des cibles
2-Le contrôle d’accès : définir, accorder et révoquer facilement l’accès à chaque système pour chaque utilisateur à privilèges
3-La surveillance : visualiser et contrôler les connexions et les activités des utilisateurs sur les systèmes, et générer des alertes sur évènements
4-L’enregistrement : visionner les enregistrements vidéo des sessions des utilisateurs à privilèges
5-L’audit : créer la piste d’audit fiable et opposable de toutes les activités des utilisateurs à privilèges sur les systèmes cibles.

Pour savoir ce que vous devez attendre d’une solution de maîtrise des accès à privilèges, référez-vous à notre guide.

Les accès à privilèges sont sûrement l’un des plus grands enjeux de cyber-sécurité auxquels les organisations sont actuellement confrontées et auxquels elles doivent répondre immédiatement. C’est pour proposer une alternative puissante et simple que WALLIX lance sa suite logicielle Wallix AdminBastion.

Réunissant ces cinq exigences clés en matière de gestion des accès à privilèges, Wallix AdminBastion Suite est une solution tout-en-un qui peut être déployée en quelques heures seulement, sans aucun impact sur l’infrastructure existante ni sur la production IT au quotidien et offrant une expérience utilisateur exceptionnelle.

Les transports en commun de Dallas piratés

Trois semaines après le piratage de plusieurs de ses ordinateurs, les transports en commun de Dallas peinent à reprendre la route.

Les habitants de Dallas éprouvent des difficultés à planifier un itinéraire de bus ou de train sur le site web du DART, les transports en commun de la ville, et cela depuis trois semaines. Des problèmes dus au piratage des serveurs du Dallas Area Rapid Transit.

Une attaque que les fonctionnaires locaux indiquent comme n’étant pas un événement « catastrophique » (sic!). En attendant, les utilisateurs « rament » pour accéder à des informations sur leur voyage (arrivées/départs, temps de trajet…).

Plus tragique encore, ce comportement local du « ce n’est pas bien grave », ils se sont fait pirater, cela peut arriver à n’importe qui. Mais ils n’ont pas de mise à jour accessible. Sans parler du fait qu’ils ne savent pas vraiment ce que les pirates ont pu voler. « Le système peut rester en panne encore quelques semaines de plus. » termine le DART ! (WFAA)

Mamie veut récupérer le mot de passe de l’iPad de son défunt mari

Une grand mère souhaite pouvoir utiliser l’iPad de son défunt mari. Apple lui réclame une ordonnance du tribunal pour récupérer le mot de passe.

Je ne sais pas pour vous, mais l’affaire qui vise Peggy Bush, une grand mère canadienne de 72 ans et Apple me fait dire que la manipulation de l’opinion publique au sujet des mots de passe des téléphones et tablettes vient de débuter une nouvelle phase.

Je m’explique. La petite dame a perdu son mari. Décédé, monsieur est parti avec le mot de passe qui permet d’accéder à l’iPad familial. Bilan, la veuve a demandé à Apple le précieux sésame. Réponse de la firme américaine, la dame doit obtenir une ordonnance du tribunal pour récupérer le mot de passe de son défunt époux. « J’ai pu obtenir des pensions, des avantages du gouvernement fédéral. Mais d’Apple, je ne pouvais  pas obtenir un mot de passe ridicule. »

L’opinion public manipulé ? Imaginez le tollé. Apple, refuse d’aider une grande mère. Vite une loi pour faire plier les sociétés à fournir le mot de passe demandé par les familles. Pour finir l’histoire, Peggy ne voulait pas récupérer des photos sur la tablette… elle veut jouer aux jeux installés sur l’iPad.

Avouons aussi que ce problème sera de plus en plus récurant. Nous allons tous mourir laissant derrière nous mots de passe de sites web, forums, réseaux sociaux, smartphones… Comme j’ai déjà pu l’écrire sur le site zataz, il va falloir penser à se rapprocher de son notaire pour sauvegarder les précieux et les rendre disponibles aux proches parents.

123456, le mot de passe number 1 des internautes en 2015

Les mots de passe 2015 : pas de doute la majorité des utilisateurs méritent de finir en slip à force de prendre à la légère leur précieux sésames.

Comme chaque année, la société SplashData a présenté son classement annuel des pires mots de passe. Dans le top 10, le manque d’inspiration s’exprime avec des classiques indétrônables comme « 123456 » (1er du classement) mais également les passions, « football » en tête (10ème place du classement). Nos mots de passe seraient-ils révélateurs d’un manque d’hygiène digitale généralisé ? Accorde-t-on si peu d’importance à notre intimité en ligne, pour si mal la protéger ?  A la lecture de de ce classement, il démontre que l’utilisateur pense que le piratage de ses données, via son mot de passe, n’arrive jamais. C’est bien connu, ce genre de chose n’arrive qu’aux autres.

D’après IFOP et Kaspersky Lab, et pour illustrer le paradoxe qui existe entre volonté de protéger son intimité et difficultés à accepter les contraintes qui s’y rattachent, un sondage a été effectué auprès d’internautes français vis-à-vis de leurs mots de passe et de leurs sous-vêtements. En moyenne, 32% des Français reconnaissent avoir déjà partagé leurs sous-vêtements avec un proche, ou être prêts à le faire. Ils sont en revanche 51% à avouer avoir déjà communiqué leurs mots de passe. 76% des Français sont plus angoissés à l’idée de savoir que certaines de leurs informations ou comptes personnels en ligne sont accessibles sans mot de passe plutôt que de devoir sortir de chez eux sans sous-vêtements.

Nous avons tendance à considérer les mots de passe comme une protection inutile, une norme contraignante imposée par le secteur du numérique pour nous offrir l’illusion de la confidentialité. En réalité, certains cybercriminels sont prêts à investir beaucoup de temps et d’argent afin de récupérer les mots de passe qui protègent nos informations les plus confidentielles. « L’étude que nous avons réalisée avec l’IFOP est intéressante car elle illustre bien la relation complexe et contradictoire que nous entretenons avec les mots de passe et les informations qu’ils protègent. Parfois réellement privés, parfois sans intérêt, ces informations ont une valeur relative et nous préférons accepter le risque théorique de les voir exposés plutôt que de s’imposer des contraintes liées à leur protection. Pourtant la sécurité tient parfois à quelques règles simples : un mot de passe ne se partage pas, ne se montre pas et se change régulièrement, tout comme les sous-vêtements« , souligne Tanguy de Coatpont, Directeur Général de Kaspersky Lab France et Afrique du Nord.

85% des entreprises sont touchées par la fuite de données

Les entreprises doivent faire face à une industrialisation des attaques orchestrées par des cybercriminels organisés et dont le but est de ne pas être détectés par les solutions de sécurité pour exfiltrer les données de l’entreprise ciblée. Le nouveau rapport de Cisco est sans appel. 8 entreprises sur 10 seraient touchées par une fuite de données.

Le Rapport Annuel de Sécurité 2016 de Cisco analyse les plus grandes tendances en matière de cybersécurité avec l’aide des experts en sécurité de Cisco, en se basant sur les avancées de l’industrie de la sécurité et celles des cybercriminels qui cherchent à percer les défenses des entreprises. Il met également en évidence les éléments clés de l’étude Cisco sur les capacités sécuritaires des entreprises, en se concentrant sur la perception qu’ont les professionnels de l’état de la sécurité dans leurs propres entreprises. Les tendances géopolitiques, la perception des risques de cybersécurité ainsi que les principes d’une défense organisée (Integrated Threat Defense) contre les menaces, complètent le rapport.

Le Rapport Annuel sur la Sécurité 2016 de Cisco révèle que 54 % des entreprises sont confiantes dans leur capacité à détecter une attaque – 54 % également dans leur capacité à se défendre pendant une attaque – et 45 % dans leur capacité à évaluer l’ampleur d’une attaque et à y remédier. L’étude a été menée auprès de retour de 2 400 professionnels de la sécurité répartis dans des entreprises de toutes tailles dans 12 pays du monde.

Open bar dans les données
Les cybercriminels concentrent de plus en plus leurs attaques vers des cibles identifiées dans le but de leur soutirer de l’argent. En outre, les attaques menées via des ransomwares, ont déjà permis aux cybercriminels d’exfiltrer jusqu’à 34 millions de dollars par an et par campagne. Les cybercriminels s’appuient désormais sur des serveurs compromis pour lancer leurs attaques. Ainsi, le nombre de domaines WordPress utilisés pour des attaques par des hackers a grimpé de 221 % entre février et octobre 2015.

Fuite de données depuis les navigateurs : bien qu’elles soient souvent considérées par les équipes de sécurité comme des menaces de faible importance, les extensions de navigateurs malveillantes sont une source majeure de fuites de données, en affectant plus de 85% des entreprises. L’adware ou le malvertising touchent particulièrement les sites qui ne maintiennent pas à jour leurs logiciels.

Près de 92 % des malwares connus ont la capacité d’exploiter les DNS. Ces derniers sont régulièrement les grands oubliés de la sécurité, dans la mesure où les équipes de sécurité IT et les experts DNS travaillent dans différents groupes et échangent peu. Lors d’une attaque, 21 % des entreprises informent leurs partenaires, 18 % les autorités et 15 % leur compagnie d’assurance.

Infrastructures vieillissantes
Entre 2014 et 2015, le nombre d’entreprises qui affirment que leurs infrastructures de sécurité sont à jour a chuté de 10 %. L’étude montre que 92 % des outils connectés à Internet sont vulnérables aux failles connues. 31 % des outils analysés ne sont, quant à eux, plus pris en charge au niveau de la sécurité, ni maintenus par les constructeurs. Entre 2014 et 2015, le nombre de TPE/PME qui utilisent des solutions de sécurité a reculé de plus de 10 %, induisant des risques potentiels pour les grands comptes.

Dans le but de remédier à la pénurie de spécialistes, les entreprises trouvent dans l’outsourcing un véritable levier capable d’améliorer leur arsenal de sécurité, y compris  pour les missions de consulting, d’audits de sécurité et les prestations de réponse sur incident. Les TPE/PME, souvent moins bien structurées en termes de sécurisation, tentent d’améliorer leurs défenses en faisant appel à des prestations outsourcées. Celles-ci sont en hausse de 23 % en 2015, contre +14 % en 2014.

La rapidité de détection augmente
Le temps de détection (TDD) acceptable d’une attaque se situe entre 100 et 200 jours. Depuis la publication du Middle Security Report de Cisco en août dernier, Cisco a réduit son TDD de 46 à 17,5 heures. Réduire ce temps de détection permet de minimiser les dommages causés par une attaque, mais aussi les risques et les impacts tant sur les infrastructures que sur les clients. « Dans un contexte où chaque entreprise peut être la cible d’une cyber attaque, les professionnels de la sécurité travaillent quotidiennement pour résoudre les défis en matière de sécurité qui peuvent entraver leur capacité à détecter l’attaque, en limiter l’impact et récupérer les données compromises » explique Christophe Jolly, Directeur Sécurité Cisco France, à DataSecurityBreach.fr.

« Face à des cybercriminels organisés, les dirigeants et les directeurs métiers doivent prendre conscience de la réalité de la menace et s’impliquer auprès du RSSI pour mieux sécuriser l’ensemble des données de l’entreprise qui sont de plus en plus facilement partagées au-delà du périmètre de l’entreprise ».

Fraude au président ? une banque belge piégée à hauteur de 70 millions d’euros

La banque coopérative Crelan vient de révéler un piratage qui lui a coûté 70 millions d’euros.

Ca n’arrive pas qu’aux autresLa fraude au président, DataSecurityBreach.fr vous en parle malheureusement très souvent. L’idée, voler de l’argent à une entreprise en l’incitant à faire volontairement le virement. Les pirates, derrière ce type d’attaque, collectent un maximum d’informations sur leur cible. Identité, adresse, documents, postes occupés par les salariés… même les répondeurs des boites mails peuvent servir de source d’information.

La banque coopérative belge Crelan vient de goûter à ces escrocs particulièrement chevronnés. D’abord parce qu’ils ont la connaissance technique de l’environnement de l’entreprise qu’ils vont attaquer. Ensuite, ils ont l’aplomb pour appeler au téléphone, mettre la pression aux interlocuteurs par courriels. Ils se font passer pour un créancier, un client de la société et incitent un employé à valider des virements. Pour cette banque aux 288.000 clients, les pirates ont réussi à se faire virer pour 70 millions d’euros. « Aucun client n’a été touché. » confirme la banque à la presse Belge. C’est une enquête interne qui a découvert le pot aux roses. Il était malheureusement bien trop tard. L’enquête du parquet a été lancé. Il va falloir remonter à l’argent perdu entre la Moldavie, la Chine, Israël et les poches des voyous. Crelan indique avoir « renforcé les procédures de sécurité interne« .