Archives de catégorie : Fuite de données

Faites risettes, Facebook vend votre sourire

Un peu de biométrie, un peu de stockage et voilà nos photographies de profils devenus une denrée économique pour Facebook. Nous vous en parlions, l’année dernière dans zatazweb.tv. Facebook met en place des systèmes économiques avec nos données et nos photographies. Parmi les (très) nombreuses actions en préparations, une webcam, chez les commerçants qui, couplée avec Facebook et votre smartphone, vous communique des bons de réductions dans la boutique partenaire.

Depuis quelques jours, Big Brother a décidé de débuter une autre forme de commercialisation des vies privées proposées dans son portail communautaire. L’information a été diffusée de manière « douce », dans un courriel annonçant « de nouvelles conditions d’utilisation« . Dans ces nouveautés, l’utilisation des photos des profils des utilisateurs. Ces dernières peuvent être stockées (ce qui était déjà le cas, ndlr datasecuritybreach.fr) dans une base de données centrale (la nouveauté, ndlr zataz.com). Une BDD centralisée que peuvent consulter les annonceurs.

L’intérêt ? L’avenir va très rapidement nous le dire via les applications et outils (comme notre webcam citée plus haut, ndlr datasecuritybreach.fr). L’annonce de Facebook est aussi d’indiquer aux utilisateurs que leur visage pourra être scanné et exploitée à partir d’un système biométrique prévu à cet effet. Erin Egan, responsable de la confidentialité et de la vie privée chez Facebook, indique ces données offriront aux utilisateurs un meilleur contrôle sur leurs informations personnelles. En gros, si quelqu’un diffuse votre tête sur Facebook, Facebook vous préviendra. Un peu de vie privée par-ci et un gros coup de louche dans le tas car si vous n’acceptez pas les nouvelles conditions d’utilisations, dehors ! Bref, la BDD centrale ne gardera que votre photographie de profile, tout en étant capable de contrôler les autres.

Pour vous protéger de ce genre de débordement commercial, plusieurs choix. Ne pas s’inscrire à Facebook. Bien choisir ses options de confidentialités proposées par le portail. Chiffrer votre visage. Pour cela, troublez par exemple, vos yeux ; mettez un bonnet ; où faîtes comme votre serviteur, faîtes des sourires à vous arracher la mâchoire.

Intercepter les données du dossier public de DropBox… facile

Le dossier Public de DropBox, un peu trop libre pour les personnes non autorisées à le consulter. Dropbox est une société bien connue spécialisée dans les solutions de cloud computing. La société annonce des centaines de millions d’utilisateurs, avec des pétaoctets de données stockées. Aujourd’hui, beaucoup utilisent Dropbox pour partager quoi que ce soit en famille ou entre amis. Cet usage semble parfaitement raisonnable si les données partagées ne sont pas sensibles, mais Dropbox est aujourd’hui aussi largement utilisé par les entreprises. DropBox remplace même parfois le service de Backup ou autres moyens de partager des fichiers entre collègues. Il parait que cela permet d’économiser de l’espace disque, du temps. Mais côté confidentialité, il faudra repasser, surtout si vous utilisez le dossier « Public ».

Notre ami Jean-Pierre Lesueur (DarkCoderSc) vient de nous montrer comment les fichiers DropBox dans le dossier « Public », normalement sécurisés et non accessibles aux personnes non autorisées, sont en fait parfaitement libres d’être consultés par des personnes extérieures. Pour cela, rien de plus simple. Il faut posséder un compte DropBox valide, une petite application python du nom de wfuzz et … c’est tout.

L’outil va égrener les noms de fichiers qui peuvent se trouver dans le dossier Public d’un compte DropBox ciblé. Bref, arrêtez de penser que le dossier « Public » n’est pas accessible aux personnes non autorisées. Démonstration en vidéo, ci-dessous.

X-Keyscore, l’outil d’analyse des services de renseignements US

Il est logique que la NSA utilise les ambassades américaines basées à l’étranger en tant qu’outil collecteur pour le système d’analyse d’information X-Keyscore, moissonneuse batteuse révélée par le nouveau russe (pour un an, ndlr datasecuritybreach.fr) Snowden. Les ambassades ont toujours été utilisées pour l’espionnage local, pour la « veille » militaire, politique, économique, sociale. Son option cyber était inévitable.

Les ambassades ont de multiples réseaux de communications. Il est intéressant de « suivre » certains « employés » sur LinkedIn et autres médias sociaux. De nombreux militaires et anciens espions cherchant désormais une plus grande rémunération, sont en « awares » pour toutes propositions sonnantes et trébuchantes. Une recherche rapide par Cryptome sur LinkedIn a de quoi faire sourire : AGILEVIEW, AGILITY, AIRGAP/COZEN, AIGHANDLER, ANCHORY/MAUI, ARCANAPUP, ARTEMIS, ASSOCIATION, AUTOSOURCE, BEAMER, BELLVIEW, BLACKPEARL, CADENCE/GAMUT, CHALKFUN, CINEPLEX, CLOUD, COASTLINE, COMMONVIEW, CONTRAOCTAVE, CONVERGENCE, COURIERSKILL, CREEK, CREST, CROSSBONES, CPE, CULTWEAVE, CYBERTRANS, DISHFIRE, DOUBLEARROW, DRAGONFLY, WEALTHYCLUSTER (EWC), ETHEREAL (logiciel open source network d’analyse, ndlr datasecuritybreach.fr), FASCIA, FASTSCOPE, FOREMAN, GAMUT/UTT, GISTQUEUE, GJALLER, GLAVE, GLOBALREACH, GOLDMINER, GOLDPOINT, GOSSAMER, GROWLER, HERCULES (CIA database, ndlr datasecuritybreach.fr) HIGHTIDE/SKYWRITER, HOMEBASE, INFOSHARE, JOLLYROGER, KINGFISH, LIQUIDFIRE, MAINWAY, MARINA, MASTERLINK, MASTERSHAKE, MAUI/ANCHORY, MESSIAH, METTLESOME, NEWHORIZONS, NIGHTSURF, NORMALRUN/CHEWSTICK/FALLENORACLE, NUCLEON, OCTAVE, PATHMASTER/MAILORDER, PINWALE, PANOPTICON, PRESENTER, PROTON, RAVENWING, RENOIR, ROADBED, SCORPIOFORE/CPE, SHARKFINN, SKOPE, SKYWRITER, SNAPE, SPOTBEAM, STINGRAY; SURREY, TAPERLAY, TAROTCARD, TEMPTRESS, TRACFIN, TRAILMAPPER, TREASUREMAP, TRICKLER, TUNINGFORK/SEEKER, TURMOIL, TUSKATTIRE, TWISTEDPATH, UIS/PINWALE, UTT, WEALTHYCLUSTER, WIRESHARK (logiciel open source network d’analyse, ndlr datasecuritybreach.fr) WITCHHUNT, XKEYSCORE, YELLOWSTONE/SPLITGLASS.

Selon un document que Cryptome a diffusé, 150 sites et plus de 700 serveurs seraient employés pour X-Keyscore. Etonnant, un serveur est basé à Moscou, un autre à Pékin. Les ambassades sont donc montrés du doigt. Etonnamment, la station NSA à Hawaï, où Edward Snowden a travaillé, n’apparaît pas sur la carte. 25 points sont affichés le long de la côte Antarctique. La France est affichée, pas la Belgique,  ni la Suisse ou encore le Luxembourg. A noter que des offres d’emplois affichent très clairement les ambitions de XKeyscore… avant la « pseudo » révélation de Snowden.

Sur Saic.com par exemple, le 03 juillet, la recherche d’ingénieurs systèmes familier de « VMware ESXi 3.5, 4.1 et 5.0.« , sachant manipuler « des logiciels avec des langages de script Java, C et Bourne shell » et pythonner dans la joie et la bonne humeur. L’heureux gagnant, qui travaillera à Columbia, dans le Maryland, fournira un soutien technique pour les systèmes qui englobent les systèmes SKIDROWE. Mais qui est donc ce mystérieux Skidrowe qui va obliger notre demandeur d’emploi de passer sous l’égide du « Top Secret » et du « SCI with Polygraph » ?

Pendant ce temps, la NSA, qui a fait parler son boss lors du Black hat de Las Vegas (hué, comme l’explique zataz.com), affiche dans la foulée son commentaire au sujet de XKEYSCORE. « Dire que la NSA collecte arbitrairement des informations est fausse. Les activités de la NSA sont ciblées et spécifiquement déployées contre – et seulement contre – des cibles de renseignement étrangers légitimes en réponse aux exigences de nos dirigeants qui ont besoin d’information pour protéger notre nation et ses intérêts. La publication de ces informations classifiées sur les systèmes de collecte de la NSA ne fait que mettre en péril les sources et les méthodes« . La NSA, qui n’a jamais autant « causé » depuis ces dernières semaines explique ne pas pouvoir en dire beaucoup plus sur X-Keyscore. « Accédez à XKEYSCORE, explique la NSA, ainsi qu’à tous les outils d’analyse de la NSA, est limité aux seuls employés légitimes. Ces personnes doivent suivre une formation appropriée avant de se voir accorder un tel accès – la formation est renouvelée régulièrement. Cette formation couvre non seulement la mécanique de l’outil mais aussi des obligations éthiques et juridiques de chaque analyste. En outre, il existe plusieurs échelons de vérifications afin d’éviter les abus délibérés« . D’après la NSA, depuis 2008, plus de 300 terroristes ont été capturés à l’aide de renseignements provenant de XKEYSCORE. en attendant, la NSA annonce remplacer beaucoup de ses analystes par des machines. Ca évite les fuite !? Pendant ce temps, dans l’Utah, le Data Center de la NSA sort du sol. Du moins le Bing Map de Microsoft est plus prolixe en image que Google map sur le sujet !

La prochaine mise à jour de l’iPhone va vous espionner

Vous avez un travail qui demande discrétion. Bref, vous n’avez pas envie d’indiquer l’adresse de vos bureaux. Vous êtes « volage » et vous n’avez pas vraiment envie d’indiquer à votre époux/épouse les lieux de vos rencontres extra conjugales. Si vous avez un iPhone et que vous avez l’intention de mettre à jour votre « précieux » vers l’iOS 7 lisez ce qui va suivre.

Une des options du nouvel opus d’iOS mérite d’être désactivée. Apple propose d’affiner votre localisation GPS à partir de votre téléphone. Une option activée par défaut. Ce qui veut dire que le géant de l’informatique indique et sauvegarde vos lieux préférés. Autant dire que regrouper vos informations, avec celles d’autres internautes, aura de quoi donner de l’eau au moulin « PRISMique » des géants du marketing, ou bien pire que les vendeurs de rêves.

Apple indique que cette option permet « une meilleure approximation de la localisation géographique (…) Apple veut retenir les coordonnées afin d’améliorer les cartes et autres produits et services d’Apple basés sur la localisation« . Bref, la grosse pomme veut tout savoir sur vous !

Vous pourrez désactiver l’option, explique Protecus, en allant dans les « Paramètres », option Confidentialité > Location > Système > Emplacements fréquentés.

Vous voyagez avec vos appareils connectés ? N’oubliez pas de penser à leur/et votre sécurité.

Vous partez en vacances ? Une enquête reçue à la rédaction de DataSecurityBreach.fr, menée par F-Secure, met le doigt sur les moments de vos vies digitales qui nécessitent une attention particulière lors de vos déplacements.

Lorsque l’on voyage, il est pratique d’utiliser les réseaux Wifi public des aéroports ou encore des restaurants. Pourtant, 52% des sondés sont inquiets de la sécurité et la confidentialité de ces réseaux, et avec raison. Sean Sullivan, Security Advisor chez F-Secure Labs, affirme qu’il ne faut pas oublier que ces réseaux  Wifi portent bien leurs noms : ils sont publics. Vous partagez ces réseaux avec des inconnus, et il y a toujours le risque qu’ils puissent utiliser un logiciel pour regarder ce que vous faites en ligne.

Selon Sean Sullivan, « Il est naturel de penser qu’il y a de la confidentialité parce que nous utilisons un appareil personnel… mais en réalité ce n’est pas du tout le cas ». Il conseille de ne pas faire ce que l’on souhaite laisser à l’abri des regards indiscrets, comme des connections à des comptes protégés par des mots de passe. Il ajoute : « J’utilise les réseaux de Wifi public pour des choses dont je parlerais avec un ami dans le métro. Les opérations bancaires, je les fais chez moi ».

Le même raisonnement vaut pour l’utilisation des ordinateurs publics dans les bibliothèques ou les cybercafés. Sean Sullivan conseille une utilisation réfléchie et limitée (par exemple, lire les actualités), parce que des logiciels espions pourraient être installés sur l’ordinateur… et voler vos mots de passe.

Si vous devez utiliser des réseaux publics pour communiquer avec vos proches, M. Sullivan recommande la création d’une adresse mail que vous n’utiliseriez que lorsque vous êtes en vacances, et qui n’a rien à voir avec votre adresse mail habituelle. « De cette façon, si quelqu’un pirate votre adresse mail de vacances, il ne pourra que voir des mails de votre mère ou de la gardienne de votre chat, mais ils n’auront pas accès aux données sensibles qui seraient en mémoire dans votre compte de messagerie principal », dit-il.

Une opération bancaire à faire ? Les précautions à prendre lorsque vous êtes loin de chez vous. 85% des gens disent qu’ils se connectent à leur banque via leurs ordinateurs, et 24% à partir de leurs smartphones. Comment procéder si vous deviez absolument faire une transaction lorsque vous êtes en vacances ? Il est probablement préférable d’utiliser votre forfait data mobile avec l’application mobile de votre banque, même si cela signifie faire du roaming. Cela peut coûter un peu cher, mais c’est toujours moins onéreux que de se faire vider votre compte. Les banques utilisent des connections HTTPS. Sont-elles pour autant sécurisées quand vous y accédez via les réseaux Wifi publics ? 39% des gens utilisent très peu de mots de passe différents pour leurs différents comptes. Et si vous utilisez le même mot de passe sur un site non sécurisé et sur un site sécurisé (comme celui de votre banque), cela signifie qu’un « fouineur » pourrait facilement accéder à votre compte bancaire. Les « fouineurs » utilisent parfois des méthodes plus rudimentaires : jeter discrètement un coup d’œil par-dessus votre épaule quand vous entrez votre mot de passe peut leur suffire pour vous le dérober !

Gardez votre contenu en toute sécurité lorsque vous êtes sur la route des vacances 67% des sondés accordent plus de valeur aux contenus d’un appareil plutôt qu’à l’appareil lui-même, d’un point de vue matériel. Cela illustre l’importance des sauvegardes avant le départ en vacances. Par exemple, en utilisant un service de synchronisation de contenu comme Content Anywhere de F-Secure. Fourni par les opérateurs, il permet aux utilisateurs d’avoir accès aux contenus de l’appareil automatiquement synchronisés sur leur cloud personnel. Grâce à ces services, nous ne somme plus obligés de voyager avec des périphériques de stockage encombrants (comme des disques durs), et il est facile de partager nos photos de vacances, en toute confidentialité et en toute sécurité. Les données que vous mettez dans le « Content Cloud » de F-Secure sont entièrement chiffrées pendant le transfert et le stockage.

La localisation d’un appareil perdu ou volé Perdre ou se faire voler un téléphone portable peut gâcher les vacances. DataSecurityBreach.fr a pu lire qu’avec 61% des personnes qui ont une double utilisation pro/perso de leurs appareils, il y a de bonnes raisons d’être prudent. Un téléphone perdu pourrait avoir un impact non seulement sur vos propres données, mais aussi sur celles de votre entreprise. L’application gratuite Anti-Theft de F-Secure pour smartphones et tablettes vous permet de verrouiller à distance et de localiser votre appareil, et si nécessaire, en effacer toutes les données. Autre recommandation : assurez-vous que le mot de passe de votre téléphone portable verrouillant votre écran se mette en place après un court laps de temps, comme une minute.

D’autres conseils si vous utilisez les Wifi public:

·         Ne laissez pas votre appareil se connecter automatiquement à des réseaux publics.

·         Effacez les points d’accès Wifi que vous avez utilisé lorsque vous rentrez chez vous.

·         Ne soyez pas connecté aux applications dont vous n’avez pas besoin lorsque vous vous déplacez.

·         Vérifiez auprès de l’établissement que le réseau Wifi auquel vous vous connectez est vraiment le leur, et non pas celui qu’un « fouineur » aurait mis en place pour vous tromper.

·         Soyez conscient de votre environnement et de toute personne qui pourrait être en train de jeter un regard par – dessus votre épaule.

·         Utilisez un mot de passe différent pour chaque compte.

·         Pour les ordinateurs portables, désactiver le partage de fichiers, activez le pare-feu et configurer le de sorte qu’il bloque les connexions entrantes.

·         Si possible, utilisez un réseau privé virtuel (Virtual Private Network en anglais, abrégé en VPN) qui sécurise votre connexion même sur le Wifi public.

·         Utilisez un routeur de voyage avec une carte SIM prépayée pour créer votre propre réseau Wifi.

·         A minima, vérifiez la présence du cadenas et du « https » dans la barre d’adresse pour n’importe quel site contenant vos informations personnelles. S’ils ne sont pas là, il est préférable d’éviter le site.

·         En règle générale : considérez que tout ce que vous faites sur un réseau Wifi public est comme une conversation publique.

Espionner via l’API d’un HTML5

Une vulnérabilité découverte dans un API d’HTML5 permet de connaitre l’historique de navigation d’un internaute. Cette possibilité a été annoncée dans un document diffusé par le Context Information Security sous le titre de « Pixel Perfect Timing Attacks with HTML5« . Le problème se situe dans l’API requestAnimationFrame.

Cet API consulte l’historique de votre navigateur pour différencier un site web que vous avez visité et celui qui vous aller visiter. Seulement, il a été découvert qu’il était aussi possible, pour un site malveillant, de mettre la main sur l’historique de navigation de chaque visiteur. Si vous couplez requestAnimationFrame à une interception d’ip et quelques informations privées, vous voilà avec la vie privée numérique de l’internaute bien mal en point.  Côté conseil, utilisez le monde « Navigation privée » de votre navigateur.

Facebook, Twitter, Google, Linkedin, Bong, Amazon, Mozilla, Reddit, souffrent de cette potentialité malveillante. Cette technique s’est avérées très efficaces, permettant à un site malveillant de contrôler des milliers d’URL par seconde pour voir si un utilisateur a visité les principaux portails du web.  En 2010, David Baron a publié une proposition pour prévenir de telles attaques, en limitant les styles (css) qui peuvent être appliquées aux liens visités et veiller à ce que l’API JavaScript appelle que les styles des éléments à visiter. Les correctifs avaient été mis en œuvre dans tous les principaux navigateurs. Sauf que la faille découverte permet aussi de lire, à distance, les pixels et, avec un peu de malice, permettre à un pirate de lire ce qui s’affiche dans le navigateur. Le White paper de CIS.

Les menaces et la sécurité des centres d’assistance technique

Le SANS Institute of Research a dévoilé les résultats d’une étude sponsorisée par RSA, la division sécurité de EMC, portant sur les menaces et la sécurité des centres d’assistance technique (Les help desks, ndlr datasecuritybreach.fr).

Les help desks sont le point d’entrée des employés pour la résolution des problèmes informatiques. Pourtant on constate que la sécurité informatique reste encore assez à améliorer ; les téléassistants étant mesurés à la rapidité de résolution des problèmes. Ainsi ces centres sont aujourd’hui une voie facile pour les hackers de mettre un pied dans l’entreprise. L’étude réalisée auprès de 900 professionnels de l’informatique dans le monde, tous secteurs confondus, souligne les menaces et le niveau de sécurité des centres d’assistance technique :

–          Pour 69% des répondants, l’ingénierie sociale est le premier moyen pour les hackers d’entrer dans les entreprises via les help desks.  L’ingénierie sociale étant une forme d’acquisition déloyale d’information : les informations basiques et accessibles à tous comme le nom, prénom et numéro d’employé sont souvent le seul moyen d’identifier les collaborateurs.

–          Un tiers des professionnels interrogés atteste que la sécurité de leur help desk reste très faible.

–          43% ne prennent pas en compte le paramètre sécurité lorsqu’ils calculent le budget de leur help desk.

Data Security Breach rappelle qu’afin de prévenir les attaques, les entreprises doivent protéger leurs données tout en répondant aux attentes des employés et ainsi revoir la sécurité de leur help desk. Pour cela RSA recommande :

–          L’automatisation et la mise en libre-service des options pour les questions courantes de l’utilisateur telles que la réinitialisation du mot de passe afin de réduire les erreurs et les vulnérabilités qui conduisent à des failles informatiques et le vol de données

–          Des formations solides et continues du personnel pour apprendre à repérer et réagir à d’éventuelles attaques

–          Des outils avancés qui permettent des méthodes d’authentification plus solides en utilisant des ressources de données dynamiques. (SANS Institut)

Messages personnels dans un ordi pro ne sont plus personnels

Le site juridique Legalis.net revient sur une décision de la cour de cassation concernant les emails envoyés depuis l’ordinateur personnel d’un salarié, avec son adresse personnelle, puis transférés sur son ordinateur professionnel, sans qu’ils soient identifiés comme « personnels ». Bilan, la justice française a décidé que ces courriers étaient présumés professionnels. Telle est la conclusion qui ressort de l’arrêt de la Cour de cassation du 19 juin 2013. La Cour de cassation a affiné sa jurisprudence qui figure dans le premier attendu : « les dossiers et fichiers créés par un salarié grâce à l’outil informatique mis à sa disposition par son employeur pour l’exécution de son travail sont présumés, sauf si le salarié les identifie comme étant personnels, avoir un caractère professionnel de sorte que l’employeur peut y avoir accès hors sa présence ». Bref, cette décision pourrait très bien être prise en compte lors de la visite de votre Facebook, via un ordinateur du bureau.

Boulette chez Pacific Host : BDD ouverte sur la toile

Voilà le genre de boulette qui aurait pu faire mal entre de mauvaises mains, heureusement pour Pacific Host, la fuite n’a été vue, à première vue, que par la rédaction de DataSecuriyBreach.fr. Lors d’une mise à jour vers MySQL 5.5, vendredi 19 juillet, un paramètre incorrect dans la configuration a fait planter un des serveurs de l’hébergeur. Une « boite » numérique comprenant pas moins de 1.500 sites Internet.

La société d’hébergement s’est expliquée sur cette porte ouverte. « Nous avons dû supprimer certains de nos logiciels de sécurité pour permettre l’accès à la prise mysqld. » Bilan, une erreur MySQL (111) s’affichait et le fichier localhost.sql pouvait se copier comme pour rire.

Le problème a été corrigé. La rédaction de Data Security Breach pense être l’unique entité à avoir vu le contenu de la BDD ouverte (emails, sites, logins, mots de passe, clé d’activation, IP, identifiant de smartphone, navigateurs utilisés, …) ou pas !

Toujours de l’inquiétude face aux services Cloud

Les questions de la confidentialité « dans le nuage » ont été mises en avant au cours des dernières semaines. DataSecurityBreach.fr vous en parlait. Cependant, avant même d’entendre parler de PRISM, les consommateurs étaient inquiets de la sécurité et de la confidentialité des contenus qu’ils stockent dans le Cloud.

Une récente étude F-Secure montre que 6 consommateurs sur 10 s’inquiétaient de la sécurité des contenus stockés par les réseaux sociaux et les services de stockage Cloud avant même que les informations sur PRISM ne fassent les unes des journaux. L’enquête F-Secure Digital Lifestyle Survey 2013 (6000 personnes interrogées dans 15 pays en avril*) démontre que ce sont les jeunes utilisateurs ainsi que les multi-screeners (personnes utilisant simultanément plusieurs appareils dotés d’un écran) qui sont les plus préoccupés par le sujet.

Selon l’enquête que Data Security Breach a pu consulter, les cinq premiers fournisseurs qui proposent à leurs utilisateurs de confier leurs contenus sont : Facebook, Youtube, Google Drive, Dropbox et à égalité au 5ème rang : Microsoft SkyDrive et Apple iCloud. Cependant, les résultats montrent que mettre en ligne des données sur les réseaux sociaux ou des clouds stockage ne signifie pas que les utilisateurs leur font confiance.

59% des consommateurs ont peur qu’un tiers puisse accéder à leurs données stockées chez ces fournisseurs. 60% craignent que les fournisseurs de ce type de service vendent des données à des entreprises tierces et 62% pensent que la confidentialité de leurs activités en ligne pourrait ne pas être respectée. Enfin, 63% des sondés s’inquiètent de la vulnérabilité de la technologie des fournisseurs de stockage. Les pays Européens sont en général moins inquiets que ne le sont les autres pays du globe. Par exemple, seuls 38% des britanniques et 40% des néerlandais s’inquiètent d’un accès non autorisé à leurs contenus. A titre de comparaison, le même sujet inquiète 69% des américains, et 78% des brésiliens.

Autres statistiques intéressantes : les personnes âgées entre 20 et 30 ans présentent plus d’inquiétudes que les personnes âgées de 50 à 60 ans, et les multi-screeners sont eux aussi plus préoccupés. On notera que ce sont ces mêmes personnes qui sont les plus friandes des services Cloud.

33% des consommateurs déclarent avoir la sensation de perdre le contrôle de leurs données. En Belgique, pas moins de 51% des interrogés ont estimé qu’ils ne contrôlaient plus leurs données, alors que ce n’est le cas que de 20% des sondés vivant au Royaume-Uni.

« Ces résultats reflètent la connaissance des consommateurs quant aux enjeux du stockage dans le Cloud aujourd’hui », explique à Datasecuritybreach.fr Timo Laaksonen, Vive President, Content Cloud chez F-Secure. « Cela souligne une fois de plus la nécessité de sécuriser les services de Cloud privés, pour lequel sécurité doit rimer avec confidentialité de vos données ».