Archives de catégorie : Particuliers

Actualités liées à la sécurité informatique des particuliers et à la vie privée.

Crocodilus, le cheval de Troie Android qui infiltre les contacts pour piéger les victimes

Un nouveau malware bancaire Android nommé Crocodilus manipule les carnets de contacts pour se faire passer pour des services officiels et voler les données bancaires des utilisateurs.

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Apparu en mars 2025, le malware bancaire Crocodilus connaît une progression fulgurante. En quelques mois, il a étendu ses opérations en Europe, en Amérique du Sud et en Asie, en perfectionnant ses méthodes d’attaque. Dernière nouveauté, les chercheurs de ThreatFabric ont révélé que ce cheval de Troie est désormais capable d’ajouter de faux contacts dans les répertoires des victimes. Ces entrées frauduleuses usurpent l’identité de lignes de support bancaires pour piéger les utilisateurs via des appels malveillants. Ce procédé, qui pourrait tromper les systèmes de prévention de fraude reposant sur la reconnaissance des numéros, témoigne d’un degré de sophistication croissant. Derrière ce développement rapide, les experts soupçonnent un groupe bien structuré et doté de moyens importants, bien qu’aucune attribution officielle n’ait été formulée à ce stade.

Une menace polymorphe aux méthodes évolutives

Crocodilus s’inscrit dans la lignée des chevaux de Troie bancaires Android, des logiciels malveillants capables de s’introduire dans les smartphones pour intercepter des informations sensibles telles que les identifiants bancaires, les SMS d’authentification ou les mots de passe à usage unique. Là où il se démarque, c’est par sa capacité à évoluer rapidement et à adopter de nouvelles fonctionnalités destinées à contourner les protections mises en place par les systèmes d’exploitation mobiles et les applications financières.

Le malware peut désormais ajouter des contacts fictifs dans le carnet d’adresses du téléphone infecté. L’objectif est de faire passer des appels malveillants pour des communications officielles. Cette technique vise à duper l’utilisateur en affichant des noms familiers ou attendus, comme « Assistance bancaire », ce qui pourrait le pousser à répondre sans méfiance. Ces appels frauduleux, associés à des scénarios d’ingénierie sociale, servent à récolter des informations complémentaires ou à inciter à installer d’autres logiciels malveillants.

L’analyse précise que Crocodilus est principalement diffusé via des publicités malveillantes sur Facebook. Ces annonces restent en ligne entre une et deux heures, le temps d’être vues plus de 1 000 fois en moyenne. Le profil type des victimes : des utilisateurs de plus de 35 ans, ce qui laisse penser à une cible financièrement stable. Une fois le lien cliqué, l’utilisateur est redirigé vers un site web frauduleux qui télécharge un dropper, c’est-à-dire un logiciel servant à installer discrètement le malware sur le téléphone.

Le dropper de Crocodilus a la capacité de contourner les restrictions de sécurité introduites par Android 13, ce qui le rend particulièrement dangereux pour les terminaux récents. En s’infiltrant à ce niveau du système, il peut ensuite demander des autorisations sensibles et s’installer de manière persistante, échappant aux contrôles classiques.

Une campagne mondiale aux multiples visages

Initialement repéré dans le cadre de campagnes de test restreintes, Crocodilus a rapidement étendu son champ d’action. En Pologne, le cheval de Troie a été diffusé via des publicités Facebook se faisant passer pour des applications bancaires et de commerce en ligne populaires. En Turquie, il a pris l’apparence d’un casino en ligne, en superposant de fausses interfaces de connexion sur de véritables applications financières. En Espagne, les campagnes ont pris la forme de fausses mises à jour de navigateur ciblant presque toutes les grandes banques du pays.

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Les chercheurs ont également observé des campagnes actives en Argentine, au Brésil, en Inde, en Indonésie et aux États-Unis. Dans chacun de ces pays, le malware adapte ses méthodes d’usurpation en fonction des habitudes numériques locales et des institutions financières les plus utilisées. L’ampleur géographique de ces attaques et leur niveau de personnalisation indiquent, selon les experts, une organisation bien structurée, capable de coordonner des campagnes complexes sur plusieurs continents.

Pour l’heure, aucune piste officielle ne permet d’attribuer Crocodilus à un groupe criminel identifié. Toutefois, son développement rapide, sa capacité d’adaptation et ses fonctionnalités avancées suggèrent l’implication d’un acteur disposant de ressources importantes et d’une expertise technique confirmée.

Les chevaux de Troie bancaires, une menace persistante sur Android

Les chevaux de Troie bancaires sont l’un des types de logiciels malveillants les plus répandus sur Android. Ils sont conçus pour détourner les données bancaires des utilisateurs et permettent aux attaquants de réaliser des transactions non autorisées ou de prendre le contrôle complet d’un compte. Une fois les identifiants collectés, les cybercriminels peuvent contourner les mécanismes d’authentification à deux facteurs et vider les comptes en quelques minutes.

Crocodilus n’est pas un cas isolé. En septembre 2024, des chercheurs ont découvert Ajina Banker, un autre malware Android visant les clients bancaires d’Asie centrale. Ce cheval de Troie était dissimulé dans des fichiers malveillants imitant des applications financières officielles ou des services administratifs, exploitant la confiance des utilisateurs dans les outils institutionnels.

En parallèle, Chavecloak cible principalement les utilisateurs brésiliens. Ce malware se diffuse via des fichiers PDF piégés et récupère les informations de connexion bancaire. Dans la majorité des cas, les victimes ne se rendent compte de l’infection qu’après la perte effective de fonds. Ces exemples soulignent une tendance inquiétante : les malwares se complexifient et s’infiltrent de plus en plus dans les outils du quotidien, rendant leur détection difficile pour les utilisateurs non avertis.

Les systèmes de protection intégrés à Android, comme Google Play Protect, sont souvent inefficaces contre ces malwares lorsque ceux-ci sont diffusés en dehors du Play Store officiel. L’éducation des utilisateurs, le renforcement des campagnes de sensibilisation et la collaboration entre les plateformes sociales et les éditeurs de sécurité sont autant de leviers nécessaires pour limiter la propagation de ces menaces.

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Des patients abandonnés dans le flou après une cyberattaque

Presque un an après la fuite massive de données médicales au Royaume-Uni, des centaines de milliers de patients restent sans réponse sur la nature des informations exposées par les cybercriminels.

Le 3 juin 2024, une cyberattaque d’une ampleur inédite frappait Synnovis, prestataire majeur de services de pathologie pour le National Health Service (NHS) à Londres. Derrière cette opération, le groupe de ransomware Qilin, connu pour ses tactiques de chantage numérique, avait réussi à infiltrer les systèmes du laboratoire et à s’emparer de données médicales critiques. Près d’un an plus tard, le silence qui entoure encore l’incident révolte les experts et inquiète les patients. Car malgré l’ampleur de la fuite, potentiellement plus de 900 000 personnes concernées, une majorité d’entre elles n’a toujours reçu aucune notification. Et certaines informations, comme des diagnostics de cancer ou d’infections sexuellement transmissibles, ont déjà été publiées sur le dark web.

Un silence inquiétant

Le scénario est digne d’un thriller numérique, mais il est bien réel. L’attaque, qui a paralysé une partie des activités de diagnostic sanguin dans les hôpitaux londoniens, a mis en lumière une vulnérabilité structurelle dans la gestion informatique du système de santé britannique. Si, dès les premières heures de la crise, l’urgence était d’ordre logistique, assurer les transfusions malgré la perte des systèmes de compatibilité sanguine, la question de la protection des données personnelles a rapidement émergé comme une problématique tout aussi cruciale.

Synnovis, à l’époque, avait indiqué avoir immédiatement lancé une procédure d’eDiscovery, un processus numérique d’analyse de contenu destiné à identifier les fichiers compromis et les personnes concernées. En septembre, soit trois mois après l’attaque, l’entreprise annonçait que le processus était « avancé« . Pourtant, au mois de mai suivant, aucun patient n’a été officiellement averti que ses données avaient été exposées.

Selon les résultats d’une analyse indépendante menée par la société CaseMatrix, spécialiste des violations de données, les documents volés contiennent des informations personnelles particulièrement sensibles. Il ne s’agit pas seulement de noms, de dates de naissance ou de numéros NHS. Des rapports médicaux, des formulaires de pathologie et d’histologie, qui détaillent les symptômes, les antécédents et les suspicions de maladies graves, font partie de la fuite.

« Les formulaires incluent des descriptions explicites de diagnostics liés à des cancers, des IST ou d’autres affections graves. Ces informations ont été publiées sur des forums accessibles aux cybercriminels« , alerte un analyste de CaseMatrix.

Le caractère profondément intime de ces données fait peser un risque évident sur les libertés individuelles, notamment en cas d’usurpation d’identité ou de stigmatisation. Pourtant, le droit britannique en matière de protection des données, notamment encadré par le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et ses déclinaisons nationales, est sans équivoque : les personnes dont les données sensibles ont été compromises doivent être informées « dans les plus brefs délais« , dès lors que la fuite présente un risque élevé pour leurs droits.

Des responsabilités diluées

Face à la pression médiatique et politique, Synnovis a maintenu une ligne défensive prudente. Dans ses rares déclarations, la société insiste sur la complexité de l’analyse des données volées et sur la nécessité de « confirmer avec certitude » les personnes concernées avant d’émettre toute notification. Mais cette prudence se heurte à l’impatience croissante des organisations partenaires et à l’incompréhension des patients.

Les NHS Trusts qui collaborent avec Synnovis, notamment Guy’s and St Thomas’ et King’s College Hospital, affirment qu’ils n’ont reçu aucune information concrète sur les fichiers les concernant. « Nous sommes toujours en attente des résultats du processus de découverte électronique« , explique l’un de leurs porte-parole, renvoyant systématiquement la responsabilité vers le prestataire de laboratoire.

Cette posture en cascade, où chacun renvoie la balle à l’autre, a pour effet direct une opacité préjudiciable pour les personnes concernées. Pour le régulateur britannique, l’Information Commissioner’s Office (ICO), il ne s’agit pas d’un simple retard administratif. Le non-respect de l’obligation d’information pourrait justifier des sanctions, notamment si la lenteur du processus d’analyse n’est pas jugée proportionnelle à la gravité de l’incident.

« Lorsqu’une violation entraîne la fuite de données médicales, les individus doivent être avertis sans attendre s’ils courent un risque important. Il en va de leur droit à la vie privée et à la sécurité », rappelle une directive de l’ICO.

Une crise sanitaire doublée d’une crise de confiance

La cyberattaque n’a pas seulement mis à mal la sécurité des données. Elle a également perturbé gravement les activités médicales quotidiennes du NHS. En juin et juillet 2024, plusieurs hôpitaux londoniens ont dû reporter des interventions chirurgicales en raison du manque de résultats de laboratoire disponibles. Le service de transfusion sanguine a dû, dans certains cas, recourir à des donneurs universels faute de pouvoir vérifier les groupes sanguins spécifiques. Cette gestion dans l’urgence a démontré à quel point l’écosystème médical dépend de ses infrastructures numériques.

Mais si la réponse opérationnelle semble avoir été progressivement restaurée, Synnovis affirme que ses systèmes critiques ont été reconstruits dès septembre, la question de la confiance dans les institutions médicales demeure. Le manque de communication proactive, le délai dans l’identification des victimes et l’absence d’accompagnement psychologique ou juridique renvoient à une crise éthique.

De nombreux patients, ayant appris l’existence de la fuite via les médias ou des forums spécialisés, vivent aujourd’hui dans l’angoisse. Certains craignent que des informations gênantes sur leur santé puissent être utilisées à des fins malveillantes. D’autres dénoncent un double standard : « Si c’étaient des données bancaires, tout le monde aurait été alerté en 48 heures« , déplore une patiente interrogée anonymement.

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Le coût humain de la cybersécurité négligée

Il est encore difficile d’estimer le coût total de la cyberattaque. Les pertes financières pour Synnovis n’ont pas été rendues publiques, mais les coûts liés à la restauration des systèmes, aux audits de sécurité et aux potentielles poursuites judiciaires pourraient atteindre plusieurs millions de livres. À cela s’ajoutent les dommages d’image, ainsi qu’un éventuel encadrement réglementaire plus strict de la part des autorités sanitaires britanniques.

Mais au-delà des aspects économiques, c’est le coût humain de cette négligence numérique qui soulève des inquiétudes. La santé, domaine parmi les plus sensibles en matière de données personnelles, reste une cible privilégiée des cybercriminels. Dans un monde où les dossiers médicaux sont de plus en plus numérisés, l’attaque contre Synnovis agit comme un signal d’alarme.

Les experts en cybersécurité soulignent la nécessité de revoir en profondeur les protocoles de protection et de réaction des établissements de santé. Former le personnel, renforcer les pare-feu, crypter les données à plusieurs niveaux : les solutions existent, mais nécessitent des investissements souvent repoussés.

Une alerte mondiale

L’incident Synnovis dépasse les frontières britanniques. Il s’inscrit dans une tendance mondiale préoccupante : l’explosion des cyberattaques contre les hôpitaux, cliniques et laboratoires. En 2023, des établissements en France, en Allemagne et aux États-Unis ont été pris pour cible, souvent avec des méthodes similaires de rançongiciel. Et les motivations des pirates vont bien au-delà du simple gain financier : les données de santé, revendues sur le dark web, valent plus cher que les numéros de cartes bancaires.

Alors que Synnovis affirme aujourd’hui que son processus d’analyse est « presque terminé » et qu’il prépare les notifications aux patients et aux organisations concernées, beaucoup s’interrogent : pourquoi tant de lenteur ? Et surtout, comment éviter que de tels scandales ne se reproduisent ?

« Dans un secteur aussi sensible, l’opacité n’est pas une option. Il faut restaurer la confiance, non seulement par des mots, mais par des actes« , souligne un avocat spécialisé en droit du numérique.

Quelle responsabilité collective face aux cybermenaces ?

La cyberattaque contre Synnovis met en lumière un paradoxe majeur : à mesure que la médecine progresse grâce au numérique, elle devient aussi plus vulnérable. Comment garantir la confidentialité et la sécurité des données médicales dans un système de santé soumis à des tensions budgétaires et à des transformations rapides ? Et quelle part de responsabilité incombe aux prestataires privés, aux autorités sanitaires et aux patients eux-mêmes dans cette nouvelle donne numérique ?

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Microsoft enterre le mot de passe

Microsoft franchit une nouvelle étape dans la sécurité numérique : désormais, tous les nouveaux comptes seront créés sans mot de passe par défaut.

La firme de Redmond poursuit sa révolution en matière de cybersécurité. À l’heure où les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées, Microsoft entend bien se positionner à l’avant-garde d’une nouvelle ère sans mot de passe. Depuis mars, l’entreprise a commencé à déployer une interface de connexion repensée, pensée pour une authentification plus fluide, plus rapide, et surtout plus sûre. Désormais, tous les nouveaux comptes Microsoft seront créés sans mot de passe par défaut, une décision stratégique destinée à limiter drastiquement les attaques par hameçonnage, la force brute ou le bourrage d’identifiants. Une transformation majeure qui pourrait bien signer la fin du règne du mot de passe.

Dans les coulisses de cette évolution, un constat simple : les mots de passe ne sont plus adaptés à la menace. Ils sont oubliés, réutilisés, faibles ou partagés. Et, surtout, ils sont devenus une cible de choix pour les cybercriminels. En s’appuyant sur les clés d’accès – ces identifiants chiffrés et biométriques intégrés aux appareils modernes – Microsoft propose une alternative plus sécurisée, mais aussi plus intuitive. Grâce à cette technologie, l’utilisateur pourra se connecter avec son empreinte digitale, la reconnaissance faciale ou un code PIN local, sans jamais avoir à saisir un mot de passe classique. Ce changement, qui commence avec les nouveaux comptes, s’étendra aussi aux utilisateurs existants, qui pourront choisir de supprimer définitivement leur mot de passe depuis les paramètres de leur compte.

Dans une déclaration conjointe, Joy Chik, présidente de l’identité et de l’accès réseau chez Microsoft, et Vasu Jakkal, vice-président de la sécurité, expliquent que cette simplification de l’expérience utilisateur s’inscrit dans une vision à long terme. Microsoft veut encourager une adoption massive des passkeys, en les rendant non seulement plus sécurisées, mais également plus simples à utiliser au quotidien. Dès la première connexion, les utilisateurs seront incités à créer leur propre clé d’accès, qui leur permettra ensuite de se reconnecter rapidement et en toute sécurité, sans manipulation fastidieuse.

Les nouveaux utilisateurs disposeront de plusieurs options pour se connecter à leur compte sans mot de passe, et n’auront plus besoin d’en saisir un.

Ce changement de paradigme ne se limite pas à un simple ajustement ergonomique. Il répond à une problématique de fond : celle de la protection des données personnelles dans un environnement numérique où les menaces se multiplient. Le bourrage d’identifiants, technique consistant à tester en masse des combinaisons d’identifiants dérobés, représente à lui seul un des vecteurs d’attaque les plus fréquents. Supprimer les mots de passe, c’est donc aussi priver les hackers de leur outil principal.

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Dans ce contexte, les passkeys apparaissent comme un standard d’avenir. Basées sur le protocole FIDO2, soutenu par des acteurs majeurs comme Apple, Google ou Microsoft, ces clés numériques lient l’identifiant à l’appareil de l’utilisateur et ne quittent jamais ce dernier. Ainsi, même en cas de compromission d’un serveur, aucune information exploitable ne peut être réutilisée ailleurs. Un bond en avant en termes de sécurité, mais aussi de praticité, puisque ces systèmes permettent une connexion quasi instantanée, sans effort cognitif.

Selon les données internes partagées par Microsoft, les premières phases de test ont déjà démontré une adoption prometteuse. En réduisant l’usage du mot de passe de plus de 20 %, la firme indique que les utilisateurs sont non seulement plus enclins à opter pour une clé d’accès, mais qu’ils apprécient également une expérience de connexion plus fluide. Un indicateur clé alors que l’entreprise prépare la disparition progressive du mot de passe traditionnel à moyen terme.

« À mesure que davantage de personnes utilisent Passkey, le nombre d’authentifications par mot de passe continuera de diminuer jusqu’à ce que nous puissions progressivement supprimer complètement la prise en charge des mots de passe.« 

Mais ce tournant pose aussi des questions essentielles. Quels sont les risques si l’appareil biométrique est volé ou compromis ? Que se passe-t-il en cas de perte d’accès physique à son téléphone ou à son ordinateur ? Microsoft, tout comme les autres membres de l’Alliance FIDO, assure avoir intégré des mécanismes de récupération robustes, via des sauvegardes chiffrées dans le cloud, des options secondaires d’authentification ou des dispositifs de secours. Toutefois, l’adhésion massive à ce modèle dépendra de la capacité des entreprises à convaincre le grand public que la sécurité est non seulement renforcée, mais aussi durable et résiliente face à de nouveaux types de menaces.

L’initiative de Microsoft intervient dans un contexte où la guerre contre les mots de passe s’intensifie. Apple, de son côté, a intégré les passkeys à ses systèmes iOS et macOS, permettant une synchronisation entre les appareils via le trousseau iCloud. Google a également activé par défaut la connexion par clé d’accès sur ses services phares, tels que Gmail et YouTube. Ensemble, ces géants du numérique tentent d’imposer une norme mondiale qui mettrait fin aux pratiques actuelles jugées obsolètes.

La dimension économique n’est pas à négliger. La cybersécurité représente un marché colossal, estimé à plus de 170 milliards d’euros en 2024. En s’engageant dans cette voie, Microsoft entend se positionner comme leader d’une nouvelle génération de solutions de sécurité intégrées. La suppression du mot de passe s’inscrit ainsi dans une stratégie plus large, qui mise sur l’intelligence artificielle, la protection proactive des identités numériques et une architecture « zero trust », où chaque connexion est vérifiée indépendamment du contexte.

Mais l’entreprise devra relever plusieurs défis : assurer la compatibilité avec l’ensemble de l’écosystème numérique, convaincre les utilisateurs réticents au changement, et garantir une continuité de service même en cas de perte ou de dysfonctionnement des dispositifs d’authentification biométrique. Autant de conditions indispensables pour que cette transition vers un monde sans mot de passe ne devienne pas une source de frustration, mais bien une avancée tangible vers un internet plus sûr.

Microsoft ouvre donc un nouveau chapitre de l’histoire numérique, dans lequel le mot de passe, pilier de la cybersécurité depuis plus d’un demi-siècle, pourrait devenir un vestige du passé. Une révolution discrète mais déterminante, qui pourrait redéfinir nos usages quotidiens et notre rapport à l’identité numérique.

Alors que les autres grands acteurs du numérique suivent la même trajectoire, une question demeure : les utilisateurs sont-ils prêts à abandonner définitivement le mot de passe au profit d’un futur biométrique ? Perdre un mot de passe est certes gênant, mais se remplace ! Se faire voler sa personne numérique, est une toute autre histoire.

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Réseaux sociaux : quand l’exposition numérique devient un risque réel

Les réseaux sociaux façonnent notre quotidien, mais leur usage insouciant peut avoir des conséquences inattendues. Une bonne hygiène numérique devient indispensable pour se protéger des dangers invisibles mais bien réels de l’exposition en ligne.

Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer la vie sans réseaux sociaux. Facebook, Instagram, TikTok, X (ex-Twitter), et consorts font partie intégrante de notre routine. Ils nous relient à nos proches, nous informent, nous instruisent, et nous permettent même de révéler nos passions ou de développer une activité professionnelle. Mais cette vitrine numérique, aussi attrayante soit-elle, est à double tranchant. En partageant notre vie en ligne, souvent de manière inconsciente, nous exposons aussi une partie de notre intimité à des inconnus. Ces données, anodines en apparence, peuvent devenir de véritables outils pour des personnes mal intentionnées. Alors, comment profiter des réseaux sociaux tout en protégeant sa vie privée ? Le défi est plus actuel que jamais.

Les réseaux sociaux ont redéfini la manière dont nous interagissons avec le monde. Ils offrent une multitude de fonctionnalités, allant du simple partage de photos jusqu’à la monétisation de contenus artistiques ou pédagogiques. À mesure que les plateformes se perfectionnent, elles deviennent de plus en plus intuitives et incitent l’utilisateur à publier toujours plus de contenus. Mais cette facilité d’expression masque un danger grandissant : celui de livrer, sans le savoir, des informations sensibles à des inconnus, voire à des cybercriminels.

L’insouciance avec laquelle certaines personnes publient des détails sur leur vie privée alimente un vivier d’informations pour ceux qui cherchent à en tirer profit. Une adresse, un lieu de vacances, une date d’anniversaire ou encore le nom d’un animal de compagnie : autant de données qui peuvent servir à usurper une identité ou à forcer un mot de passe. Car il faut bien le comprendre : tout ce qui est publié sur Internet peut, tôt ou tard, tomber entre de mauvaises mains.

« Les cybercriminels privilégient les cibles faciles : une bonne sécurité de base suffit souvent à les décourager. »

C’est pourquoi il est crucial d’instaurer des règles de base en matière de sécurité numérique. La première étape, souvent négligée, est celle de la confidentialité. Les paramètres de confidentialité permettent de contrôler qui peut voir quoi. Or, bon nombre d’utilisateurs laissent leur profil en accès libre, pensant à tort qu’ils n’ont rien à cacher. Pourtant, cette ouverture facilite le travail des programmes automatisés utilisés par les pirates informatiques, capables de scanner des centaines de profils en quelques secondes à la recherche de failles ou d’informations exploitables.

Limiter l’accès à son profil, c’est déjà réduire les risques de manière significative. Les plateformes comme Facebook, Instagram ou TikTok offrent des options assez poussées pour définir précisément les personnes autorisées à voir les publications. Il est donc recommandé de configurer son compte de façon à ce que seules les personnes de confiance aient accès aux contenus personnels. Cela permet également d’éviter que des inconnus utilisent vos photos ou vos publications pour créer de faux profils ou alimenter des arnaques. Mais soyons honnêtes ! Les dérives du « follows » ; des « J’aime » ; du fantasme de devenir un/une « influenceur/influenceuse » font que la sécurité n’est pas la priorité des utilisateurs.

Vient ensuite la question du contenu publié. Il ne s’agit pas de censurer sa présence en ligne, mais plutôt d’adopter une approche réfléchie. Avant de poster, il est bon de se demander à qui s’adresse le message et quelles informations il contient réellement. Publier une photo de son nouveau logement peut sembler anodin, mais elle peut dévoiler des éléments d’ameublement, un code postal ou même un plan du quartier. De même, annoncer un départ en vacances à l’avance peut signaler une absence prolongée et donc un domicile vide.

La prudence est également de mise lorsqu’on parle d’autres personnes. Une simple publication évoquant un collègue, un enfant ou un ami peut, dans certains cas, engager la responsabilité de l’auteur. En France comme ailleurs, le droit à l’image et le respect de la vie privée sont protégés par la loi. Il est donc nécessaire d’obtenir l’accord explicite des personnes concernées avant toute publication les impliquant.

Mais la prudence ne s’arrête pas aux publications visibles. L’un des aspects les plus critiques de la sécurité numérique repose sur la gestion des mots de passe. Trop souvent, les utilisateurs choisissent des mots de passe évidents, comme une date de naissance, un prénom ou une combinaison simple. Ces informations sont souvent disponibles publiquement ou peuvent être devinées à partir des contenus partagés. Pour minimiser les risques, il est essentiel d’adopter des mots de passe complexes, uniques pour chaque plateforme, et de les changer régulièrement, idéalement tous les deux à trois mois.

« Un mot de passe trop simple, même s’il semble pratique, peut transformer un compte sécurisé en une porte grande ouverte. »

Data Security Breach rappelle qu’à cela s’ajoute un outil de plus en plus indispensable : la double authentification. Présente sur la plupart des grandes plateformes, cette fonctionnalité ajoute une couche de sécurité en exigeant une confirmation supplémentaire, généralement via un SMS ou une application d’authentification. C’est une barrière simple mais redoutablement efficace contre les tentatives d’intrusion.

Les cybercriminels, pour leur part, ne perdent pas leur temps avec les comptes bien protégés. Lorsqu’un pirate ne parvient pas à pénétrer un profil après plusieurs tentatives, il passe souvent à une autre cible. En ce sens, adopter de bonnes pratiques de cybersécurité agit comme un filtre : vous devenez une cible moins attrayante, et donc moins vulnérable.

Il ne faut pas non plus oublier que l’ingénierie sociale reste une méthode très répandue. Cela consiste à manipuler psychologiquement une personne pour obtenir des informations confidentielles. Et dans ce domaine, les réseaux sociaux sont une mine d’or. Un pirate peut par exemple se faire passer pour un ami, un collègue ou un membre de la famille afin d’obtenir des données sensibles ou de vous amener à cliquer sur un lien malveillant. Un VPN permettra de protéger votre géolocalisation. La vigilance reste donc de mise, même dans les interactions les plus banales.

Enfin, la question de l’éducation numérique prend toute son importance. Les jeunes générations, nées avec un smartphone dans les mains, sont souvent plus à l’aise avec les outils numériques mais pas forcément mieux informées sur les dangers qu’ils comportent. Il est essentiel de sensibiliser dès le plus jeune âge à la notion de vie privée en ligne, et d’instaurer une culture du doute et de la vérification. Votre serviteur propose des ateliers et rendez-vous dans les écoles sur ce sujet.

La confiance numérique ne se décrète pas : elle se construit au fil du temps, par des choix réfléchis et une gestion rigoureuse de son image en ligne. Dans un monde où les données personnelles valent de l’or, chaque utilisateur a la responsabilité de préserver sa propre sécurité, mais aussi celle de son entourage.

Votre smartphone, cible numéro un : comment le transformer en forteresse numérique

La banalisation des smartphones les a rendus indispensables, mais aussi terriblement vulnérables. En 2025, ils concentrent nos vies numériques… et attirent les cybercriminels.

Avec l’arrivée des assistants basés sur l’intelligence artificielle, la gestion financière, les communications, l’identification biométrique, la double authentification, les pièces d’identité numérisée et l’accès aux services critiques passent désormais par nos smartphones. Véritables clones numériques, ces objets du quotidien sont devenus les points d’entrée favoris des pirates informatiques. La menace ne se limite plus à quelques codes malveillants : aujourd’hui, les attaques s’appuient sur des deepfakes réalistes, des intelligences artificielles offensives et des logiciels espions indétectables. Pourtant, il suffit de quelques gestes simples mais efficaces pour transformer votre appareil en véritable citadelle. Data Security Breach vous propose un tour d’horizon des pratiques essentielles à adopter — que vous soyez utilisateur lambda ou professionnel aguerri.

Le mot de passe, première ligne de défense

Vous utilisez encore un code PIN à quatre chiffres ou un schéma de verrouillage rudimentaire ? Vous ouvrez une brèche béante dans vos défenses. En 2025, les experts en cybersécurité recommandent des mots de passe longs, complexes, composés de lettres majuscules et minuscules, de chiffres et de caractères spéciaux. Un mot de passe de huit caractères constitue le minimum vital. En complément, les technologies biométriques telles que l’empreinte digitale ou la reconnaissance faciale ajoutent une couche de sécurité précieuse, difficilement contournable.

Mais le mot de passe seul ne suffit plus. La double authentification (2FA) est devenue incontournable. En cas de fuite de votre mot de passe, un code supplémentaire généré par une application dédiée (comme Google Authenticator) ou une clé physique de type Fido empêchera l’accès non autorisé à vos comptes. Cette mesure est aujourd’hui déployée par tous les grands acteurs du numérique, de Google à Apple.

80 % des piratages sont dus à des systèmes ou applications non mis à jour

Autre point crucial : la gestion des notifications. Beaucoup d’utilisateurs laissent apparaître sur leur écran verrouillé des messages contenant des codes de validation ou des alertes bancaires. Ce détail en apparence anodin peut offrir sur un plateau des informations sensibles à un observateur malveillant. Un paramétrage minutieux des notifications est donc essentiel pour ne rien laisser filtrer. Cela évitera l’utilisation de techniques de Social Engineering pour mettre la main sur ces informations sensibles.

Applications intrusives et permissions excessives

Chaque application que vous installez peut être une porte d’entrée pour des cyberattaques. Trop souvent, des applications anodines — un simple réveil ou une lampe torche — réclament des accès injustifiés à vos contacts, votre géolocalisation ou votre micro. La vigilance doit être permanente. Vérifiez régulièrement les autorisations accordées à vos applications, en particulier l’accès à la caméra, au micro et à la localisation. Sur Android, cela se fait via le menu « Paramètres → Applications → Autorisations » ; sur iOS, par « Réglages → Confidentialité ».

La prudence s’impose également lors des téléchargements. Privilégiez les stores officiels (Google Play et App Store), qui procèdent à des contrôles réguliers pour écarter les applications malveillantes. Les fichiers APK provenant de sources inconnues sont, quant à eux, des nids à logiciels espions. Même si le risque zéro n’existera jamais, ces boutiques sont plus sécurisées que des boutiques « externes« .

Le « jailbreaking« , retirer la sécurité imposée par les opérateurs ou les marques est fortement déconseillé. Retirer les couches de sécurité ouvrent des portes malveillantes insoupçonnées.

Le chiffrement, bouclier invisible

L’un des atouts majeurs contre le vol de données est le chiffrement intégral de l’appareil. Sur iOS, ce chiffrement est activé par défaut dès que vous définissez un mot de passe. Sur Android, il doit être activé manuellement dans les paramètres de sécurité. Il empêche toute extraction lisible des données, même si l’appareil est physiquement compromis. Un élèment qui a d’ailleurs remué de nombreux pays dont certains députés souhaitaient « affaiblir » les chiffrements. Le Royaume-Uni, par exemple, a affaibli iCloud à la demande d’une loi votée concernant la sécurité intérieure.

Autre bouclier numérique : le VPN. En vous connectant à un réseau Wi-Fi public, vous exposez votre trafic à des interceptions. Les cybercriminels rôdent dans les aéroports, les cafés et les hôtels, à l’affût d’un appareil vulnérable. L’utilisation d’un VPN fiable permet de chiffrer vos échanges et de préserver la confidentialité de vos activités en ligne. Prudence aux VPN qui font BEAUCOUP de publicités dans les médias et sur Youtube. Enfin, pensez à désactiver la connexion automatique aux réseaux Wi-Fi. Un smartphone qui se connecte sans votre accord à une borne inconnue peut être dirigé vers un faux hotspot conçu pour intercepter vos données. Bref, le VPN est INDISPENSABLE.

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Mettez vos mots de passe à l’abri

Naviguer sur le web avec des mots de passe enregistrés dans le navigateur revient à stocker ses clés sous le paillasson. Pour éviter cela, optez pour un gestionnaire de mots de passe. Ces outils chiffrent vos identifiants, génèrent des mots de passe complexes et vous permettent de les retrouver facilement en toute sécurité. Les mises à jour sont également une étape souvent négligée. Pourtant, 80 % des cyberattaques exploitent des failles déjà corrigées par les éditeurs. Si vous n’avez pas mis à jour votre système ou vos applications depuis plusieurs mois, vous devenez une cible facile. Activez les mises à jour automatiques pour vous assurer de bénéficier des derniers correctifs de sécurité.

En 2025, le smartphone est la porte d’entrée de votre identité numérique

Les entreprises, souvent premières visées par les cyberattaques, doivent aller plus loin. Les solutions MDM (Mobile Device Management) permettent un contrôle centralisé des appareils professionnels : effacement à distance des données, restriction des applications installées, renforcement des politiques de mots de passe… Autant de leviers pour renforcer la sécurité des flottes mobiles. Certaines de ces options sont présentes dans les appareils pour le grand public.

Quand l’attaque a déjà eu lieu

Malgré toutes les précautions, aucune protection n’est infaillible. Si vous suspectez un piratage, agissez immédiatement. Retirez la carte SIM. Coupez l’accès à internet en activant le mode avion. Modifiez en priorité les mots de passe de vos comptes critiques, notamment la messagerie et les services bancaires. Une modification a effectuer sur un ordinateur sécurisé. Procédez ensuite à une réinitialisation complète du smartphone afin de supprimer les éventuelles menaces. Enfin, restaurez avec précaution. L’ennemi se cache peut-être dans la sauvegarde.

Et pour éviter de nouvelles attaques, remettez à plat vos habitudes. Faites régulièrement une auto-évaluation : utilisez-vous le même mot de passe pour plusieurs comptes ? Vos mises à jour sont-elles à jour ? Vos mots de passe sont-ils stockés dans votre navigateur ? Avez-vous téléchargé un VPN gratuit ? Quatre réponses positives sont déjà le signe d’un risque accru.

Bref, la sécurité mobile ne s’improvise pas, elle se construit jour après jour. Il ne suffit pas d’adopter une fois quelques bonnes pratiques : elles doivent devenir des réflexes. Vérifiez régulièrement les autorisations de vos applications, ne négligez jamais une mise à jour, utilisez des outils de chiffrement et de connexion sécurisée, et surtout, restez informé. Et vous, à l’heure où nos téléphones deviennent le cœur de nos vies numériques, êtes-vous prêt à en faire une forteresse imprenable ?

Rakuten face à une vague d’escroqueries par hameçonnage : les clients appelés à renforcer leur sécurité

Rakuten Securities a récemment alerté ses clients sur une augmentation inquiétante des escroqueries par hameçonnage ayant entraîné des connexions et des transactions non autorisées. L’entreprise exhorte ses clients à renforcer la sécurité de leurs comptes pour faire face à cette menace croissante.

Depuis la fin de l’année dernière, les cyberattaques ciblant le secteur financier se sont intensifiées, exposant les investisseurs à des risques accrus. Rakuten Securities, l’un des plus grands courtiers en ligne, a constaté une augmentation spectaculaire des cas d’hameçonnage (phishing) conduisant à des transactions boursières non autorisées. Les victimes se retrouvent souvent piégées après avoir reçu des messages frauduleux ressemblant à des communications officielles. Cette situation met en lumière les vulnérabilités du système financier numérique et la nécessité de renforcer les mesures de sécurité pour protéger les investisseurs.

Une montée en puissance des attaques ciblées

Le 21 mars 2025, Rakuten Securities a publié une déclaration officielle sur sa page d’accueil, attirant l’attention de ses clients sur la gravité de la situation. L’entreprise a signalé une hausse significative des demandes de renseignements concernant des connexions suspectes à des comptes de trading et des transactions effectuées sans l’autorisation des titulaires.

« Depuis la fin de l’année dernière, nous avons reçu de nombreuses demandes de renseignements de la part de clients concernant des connexions non autorisées« . Cette augmentation des signalements reflète une tendance inquiétante dans le secteur financier, où les attaques informatiques se professionnalisent et ciblent des comptes à fort potentiel de rendement.

Parmi les cas signalés, certains clients ont découvert que des actions chinoises avaient été achetées à leur insu. Cette situation laisse supposer une tentative de manipulation des cours boursiers par des criminels cherchant à exploiter les fluctuations de titres peu liquides. Ce type de fraude est particulièrement difficile à détecter, car il repose sur des transactions en apparence légitimes, dissimulées au sein de volumes de trading importants.

La stratégie des criminels : sophistication et adaptation

Les escroqueries par hameçonnage sont devenues de plus en plus sophistiquées. Les cybercriminels utilisent des méthodes avancées pour inciter les investisseurs à divulguer leurs identifiants de connexion. Des faux emails, des messages texte et des appels téléphoniques imitant les communications officielles de Rakuten Securities sont employés pour tromper les victimes.

Ces techniques d’hameçonnage ne se contentent plus de demander des identifiants de connexion. Elles exploitent également des méthodes d’ingénierie sociale pour obtenir des informations sensibles supplémentaires, comme les codes de vérification envoyés par SMS.

Les criminels s’adaptent rapidement aux nouvelles mesures de sécurité. Ils exploitent les failles comportementales des utilisateurs et utilisent l’intelligence artificielle pour personnaliser leurs attaques.

L’une des stratégies les plus fréquentes consiste à pousser la victime à télécharger une application ou un fichier infecté. Une fois installé, le logiciel malveillant permet aux attaquants d’intercepter les données de connexion en temps réel et de contourner les dispositifs de sécurité tels que l’authentification à deux facteurs (2FA).

Des transactions boursières suspectes : la menace d’une manipulation du marché

Le rapport de Rakuten Securities met en évidence une tendance inquiétante : les attaques ciblent non seulement des comptes individuels, mais également des portefeuilles d’actions spécifiques. Les actions chinoises semblent être une cible privilégiée des criminels.

En achetant des titres peu liquides à l’insu des investisseurs, les attaquants parviennent à influencer temporairement le cours de ces actions. En gonflant artificiellement la demande, ils provoquent une hausse des prix, leur permettant de vendre ensuite ces titres à profit avant que le marché ne corrige l’anomalie.

Cette tactique, connue sous le nom de « pump and dump« , est particulièrement redoutable dans un contexte de marché volatil. Les actions chinoises, souvent cotées à la fois sur les bourses asiatiques et internationales, offrent un terrain propice à ce type de manipulation. Les criminels peuvent ainsi exploiter les écarts de cotation entre différentes places boursières pour maximiser leurs profits.

Le fait que des actions chinoises soient spécifiquement ciblées suggère une coordination entre plusieurs acteurs criminels. Cela pourrait être le signe d’une tentative de manipulation de grande ampleur.

Une menace persistante dans le secteur financier

Les incidents signalés s’inscrivent dans une tendance plus large de cybercriminalité ciblant les institutions financières. Les services de courtage en ligne sont particulièrement vulnérables en raison du volume élevé de transactions et de la valeur des portefeuilles détenus par leurs clients.

Les plateformes de trading sont devenues une cible de choix pour les cybercriminels, attirés par la perspective de gains rapides et la possibilité de blanchir des fonds par le biais de transactions complexes. Les cryptomonnaies jouent également un rôle clé dans ces opérations, offrant aux criminels un moyen d’échapper aux contrôles traditionnels.

Dans un contexte de marché de plus en plus interconnecté, la question demeure : les plateformes de trading seront-elles capables de combler le fossé technologique face à des attaquants toujours plus sophistiqués ?

L’Iran réglemente les crypto-monnaies pour contourner les sanctions

L’Iran choisit la réglementation plutôt que l’interdiction des crypto-monnaies, visant contrer les sanctions américaines et s’aligner sur l’économie mondiale.

L’Iran, pays fortement impacté par les sanctions économiques internationales, adopte une stratégie en choisissant de réglementer les crypto-monnaies au lieu de les interdire. Selon Abdolnasser Hemmati, ministre de l’Économie et des Finances, les autorités cherchent à exploiter le potentiel des crypto-actifs pour stimuler l’emploi des jeunes, réduire l’impact des sanctions américaines et intégrer le pays dans l’économie mondiale.

La Banque centrale d’Iran jouera un rôle central en devenant l’organisme de réglementation des crypto-monnaies. Elle aidera les traders à se conformer aux lois fiscales et anti-blanchiment d’argent. Avec des investisseurs iraniens détenant entre 30 et 50 milliards de dollars en actifs cryptographiques – un tiers du marché total de l’or du pays –, cette initiative reflète un potentiel économique significatif.

En outre, des discussions sont en cours avec la Russie pour créer un stablecoin commun destiné aux transactions internationales, renforçant ainsi le rôle stratégique des crypto-monnaies pour l’Iran.

Une stratégie économique tournée vers les crypto-monnaies

L’Iran voit dans les crypto-monnaies une opportunité unique de surmonter les restrictions imposées par les sanctions américaines. Depuis 2022, les entreprises locales sont autorisées à utiliser des actifs numériques pour les transactions d’importation, une mesure destinée à contourner les blocages financiers internationaux.

En 2023, la Banque centrale d’Iran a entamé des discussions avec la Russie sur la création d’un stablecoin régional, permettant de faciliter les règlements commerciaux bilatéraux tout en réduisant la dépendance au dollar américain. Cette initiative pourrait offrir une alternative durable pour les échanges internationaux des deux pays, renforçant leur résilience économique face aux pressions occidentales.

« Les actifs cryptographiques détenus par les Iraniens représentent entre 30 et 50 milliards de dollars, un tiers de la valeur du marché de l’or national. »

Avec une grande partie des échanges cryptographiques centralisés affiliés au gouvernement, l’Iran espère utiliser ces plateformes pour attirer des investissements, encourager l’innovation et stimuler l’emploi dans les secteurs technologiques et financiers.

Un cadre réglementaire sous l’égide de la banque centrale

La Banque centrale d’Iran deviendra le principal organisme de réglementation des crypto-monnaies, orientant les politiques pour équilibrer les opportunités économiques et les risques associés. Les efforts se concentreront sur la lutte contre le blanchiment d’argent, la conformité fiscale et la création d’un environnement sûr pour les traders de crypto.

Cette approche vise à éliminer les impacts négatifs des actifs cryptographiques tout en exploitant leur potentiel économique. Le ministre de l’Économie, Abdolnasser Hemmati, a souligné que cette réglementation pourrait transformer les crypto-monnaies en outil de croissance économique, en particulier pour les jeunes Iraniens, tout en offrant une alternative pour contrer les sanctions.

« La Banque centrale iranienne guidera les traders pour respecter les lois fiscales et anti-blanchiment, favorisant un écosystème cryptographique sûr et conforme. »

En favorisant l’adoption des crypto-monnaies, l’Iran espère également intégrer son économie dans le paysage mondial, tout en réduisant sa dépendance aux systèmes financiers traditionnels. Le hic! Les pirates pourraient passer par ce biais pour blanchir l’argent volé, comme ce fût le cas avec deux entreprises Russes épinglées par la NCA britanniques.

Défis et perspectives économiques

Malgré les opportunités offertes par les crypto-monnaies, des défis subsistent. Une étude récente a révélé que la plupart des échanges cryptographiques iraniens sont affiliés au gouvernement et participent au contournement des sanctions.

Depuis 2023, le projet de stablecoin commun avec la Russie souligne une vision régionale stratégique, avec la création d’un mécanisme alternatif pour les règlements commerciaux. Ce partenariat pourrait inspirer d’autres pays cherchant à se libérer de la domination du dollar et des sanctions dans le commerce mondial.

En réglementant les crypto-monnaies, l’Iran adopte une approche visant à stimuler son économie tout en contournant les sanctions internationales. En raison des sanctions américaines, il est interdit aux plateformes internationales d’actifs numériques de fournir des services aux utilisateurs iraniens. Selon une étude diffusée en octobre 2024, il existerait 90 plateformes de trading de crypto-monnaies en activité en Iran. Parmi ceux-ci, plus de 10 fonctionnent comme des échanges centralisés avec des sites Web et des applications. Il y aurait entre 15 à 19 millions d’utilisateurs actifs.

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Europol : le minage est utilisé pour le blanchiment de revenus illicites

Selon les données récentes fournies par Europol, le service de police de l’Union européenne, les criminels exploitent les opérations de minage de cryptomonnaies pour dissimuler l’origine de leurs revenus illicites. Cette méthode, en apparence légitime, permet non seulement de blanchir l’argent de manière efficace, mais aussi de générer des bénéfices supplémentaires.

Le minage de cryptomonnaies, processus par lequel de nouvelles unités de monnaie numérique sont créées, est une activité essentielle pour le maintien des réseaux blockchain. Cependant, cette technologie est détournée par des criminels pour masquer l’origine de leurs fonds obtenus illégalement. En investissant dans l’extraction de cryptomonnaies, les fraudeurs peuvent convertir de l’argent sale en actifs numériques, rendant ainsi plus difficile la traçabilité des fonds par les autorités.

Les pools de minage : un outil pour les criminels

Les analystes d’Europol ont identifié des activités suspectes dans certains pools de minage. Ces pools, qui regroupent les ressources de plusieurs mineurs pour augmenter les chances de découvrir de nouveaux blocs, sont parfois utilisés par des escrocs pour lancer des pyramides financières. Un exemple notable est le réseau BitClub, qui promettait des gains grâce à des pools de minage inexistants. Des investisseurs dupés ont ainsi perdu des centaines de millions d’euros.

L’impact des technologies blockchain de deuxième niveau

Les solutions blockchain de deuxième niveau, conçues pour améliorer l’évolutivité et réduire les frais de transaction, posent également des défis pour les forces de l’ordre. Europol souligne que l’utilisation de preuves à divulgation nulle et de protocoles de deuxième niveau complique le suivi des mouvements de fonds sur la blockchain. Ces technologies permettent des transactions plus rapides et moins coûteuses, mais elles rendent également les activités criminelles plus difficiles à détecter.

Le rapport d’Europol indique que les technologies de deuxième niveau, bien qu’avantageuses pour les utilisateurs de cryptomonnaies légitimes, créent des obstacles supplémentaires pour les enquêtes policières. Les transactions utilisant des preuves à divulgation nulle, par exemple, permettent de prouver qu’une transaction est valide sans révéler les détails de celle-ci, compliquant ainsi le travail des enquêteurs. Europol ne détaille pas les problèmes spécifiques engendrés par ces technologies, mais il est clair que la sophistication croissante des outils de dissimulation de transactions exige des méthodes d’investigation plus avancées. Les forces de l’ordre doivent constamment s’adapter pour rester à la hauteur des innovations technologiques utilisées par les criminels.

La sensibilisation et la réglementation comme outils de prévention

Ce premier rapport sur le chiffrement du Hub d’Innovation de l’UE pour la Sécurité Intérieure fournit une analyse complète du chiffrement du point de vue législatif, technique et développemental. Il aborde également des processus judiciaires spécifiques et des décisions de justice concernant le contournement du chiffrement dans les enquêtes criminelles, en particulier en ce qui concerne l’admissibilité des preuves.

Au cours des dernières années, le débat entre la protection des données et l’interception légale a évolué. Alors que les technologies de protection de la vie privée comme le chiffrement de bout en bout (E2EE) et les systèmes de services de communication enrichis (RCS) peuvent empêcher les forces de l’ordre d’accéder aux preuves numériques, diverses initiatives internationales plaident pour une approche équilibrée qui maintienne la cybersécurité et la vie privée sans entraver l’interception légale.

DataSecurityBreach.fr a repéré trois grands points : technologie, législation et financement.

Du côté de la législation, par exemple, le paquet de preuves électroniques vise à améliorer l’accès des forces de l’ordre aux preuves électroniques mais n’oblige pas les fournisseurs de services à déchiffrer les données. Plusieurs décisions de justice, comme celles en France et en Allemagne, ont créé des précédents pour l’utilisation de preuves issues de communications chiffrées. Les législations nationales, comme l’article 558 du Code de procédure pénale néerlandais, permettent désormais aux forces de l’ordre de contraindre les suspects à déverrouiller des appareils dans certaines conditions.

En 2020, les autorités françaises ont réussi à infiltrer le réseau EncroChat, un service de communication chiffré largement utilisé par les criminels. La Cour de cassation française a jugé que les données obtenues par cette infiltration étaient admissibles en tant que preuves dans les affaires criminelles, malgré les objections concernant la vie privée et la légalité de l’opération. Cette décision a permis l’utilisation de communications chiffrées interceptées comme preuves légales dans les enquêtes criminelles, établissant un précédent important en matière de collecte et d’utilisation de preuves numériques.

En allemagne, toujours pour le cas d’EncroChat, le Bundesgerichtshof (Cour fédérale de justice) a confirmé que les données d’EncroChat obtenues par les autorités françaises pouvaient être utilisées comme preuves dans les procédures pénales allemandes. La cour a statué que les preuves obtenues à l’étranger par des moyens légaux étaient admissibles en Allemagne.

Au Pays-Bas, en 2020, les autorités néerlandaises ont utilisé des données interceptées d’EncroChat et SkyECC pour enquêter sur des réseaux criminels. La Cour suprême des Pays-Bas a statué que les preuves obtenues par les autorités canadiennes (SkyECC) et françaises (EncroChat) pouvaient être utilisées dans les procédures judiciaires néerlandaises, confirmant la légalité de l’utilisation de ces preuves.

En Italie, les autorités ont utilisé des données de SkyECC pour enquêter sur des réseaux criminels. La Cour de cassation italienne a statué que les preuves obtenues par Europol et les autorités étrangères étaient admissibles, mais a également souligné l’importance de permettre aux défendeurs de contester la méthode de collecte des preuves pour garantir un procès équitable.

Ensuite, les technologies. L’informatique Quantique est cité dans le rapport d’Europol. Bien qu’aucun ordinateur quantique ne pose actuellement une menace réelle pour le chiffrement, le potentiel de cette technologie à casser les protocoles cryptographiques nécessite une préparation à la cryptographie post-quantique. La cryptomonnaie est affichée comme permettant de blanchir les produits du crime. L’utilisation de monnaies de confidentialité et de preuves à divulgation nulle complique la traçabilité des transactions illicites. La réglementation et la coopération des échanges et des fournisseurs de portefeuilles sont cruciales pour les forces de l’ordre comme le rapporte le rapport d’Europle. Les données biométriques sont protégées dans les cadres juridiques, mais des vulnérabilités existent.

Des technologies comme le chiffrement homomorphe progressent pour mieux sécuriser les systèmes biométriques. Europol revient aussi sur le chiffrement DNS et les nouveaux protocoles comme DoT et DoH qui permettent de chiffrer les requêtes DNS, posant des défis à l’accès légal au trafic DNS. Même son de cloche avec les technologies de Télécommunication. Le chiffrement dans les réseaux 4G et 5G complique l’interception légale.

Le dernier point affiche la recherche et le financement. Le rapport met en lumière les lacunes de la recherche actuelle et la nécessité de financements pour relever les défis liés aux technologies de chiffrement. L’UE a alloué des ressources significatives pour la recherche dans l’informatique quantique, le chiffrement biométrique et d’autres domaines pertinents. Les forces de l’ordre doivent se tenir au courant des avancées technologiques et développer de nouvelles techniques d’enquête. La coopération avec les fournisseurs de technologies et le respect des lois sur la protection de la vie privée sont essentiels pour des enquêtes criminelles efficaces. L’équilibre entre le chiffrement et l’accès légal reste une question contentieuse. Une approche multifacette, incluant le développement de politiques, la coopération internationale et l’innovation technologique, est nécessaire pour relever ces défis. [Europol]

Google lance device bound session credentials pour sécuriser chrome

Google introduit une innovation dans la sécurité des navigateurs avec Device Bound Session Credentials (DBSC), une fonctionnalité destinée à renforcer la sécurité des sessions en ligne en liant les cookies d’authentification à un appareil spécifique. Cette approche vise à neutraliser les tentatives de vol de cookies, souvent utilisées pour contourner l’authentification multifacteur.

La nouvelle fonctionnalité, Device Bound Session Credentials, crée un lien cryptographique entre les cookies d’authentification et l’appareil de l’utilisateur. Ce processus s’appuie sur la puce Trusted Platform Module (TPM) pour générer une paire de clés publique et privée unique à chaque session. Les cookies ainsi sécurisés ne peuvent être utilisés sur aucun autre appareil, ce qui invalide les tentatives de vol.

Fonctionnement technique

Lorsqu’une session est établie via DBSC, le serveur effectue des vérifications périodiques de la clé privée pour s’assurer qu’elle n’a pas été déplacée ou copiée vers un autre appareil. Ces clés sont stockées de manière sécurisée et sont inaccessibles en dehors de l’appareil original, ce qui garantit que même en cas de vol de cookies, les attaquants ne pourront pas accéder aux comptes utilisateurs.

Kristian Monsen, ingénieur de l’équipe anti-abus de Google Chrome, souligne que DBSC pourrait révolutionner la sécurité en ligne en rendant le vol de cookies pratiquement inutile. Cette fonctionnalité contraint les attaquants à opérer localement, facilitant ainsi la détection et l’élimination des logiciels malveillants par les solutions antivirus et les protections d’entreprise.

Actuellement en phase de prototype, DBSC peut être activé par les utilisateurs avancés pour des tests en modifiant les paramètres sous chrome://flags/. Cette phase expérimentale permet à Google de peaufiner la technologie avant son déploiement à grande échelle.

Sécurité et confidentialité des utilisateurs

DBSC garantit que chaque session est isolée grâce à des clés uniques. Les serveurs n’interagissent qu’avec la clé publique, et ne peuvent donc ni identifier, ni suivre les utilisateurs à travers plusieurs sessions. De plus, les utilisateurs peuvent révoquer les clés à tout moment, ajoutant une couche supplémentaire de contrôle sur leur vie privée.

La fonctionnalité DBSC est prévue pour être intégrée dans environ 50% des ordinateurs de bureau équipés de Chrome dans un premier temps. Son intégration complète promet de renforcer significativement la sécurité pour tous les utilisateurs de Chrome, aussi bien dans un cadre privé que professionnel. « Nous travaillons également déjà pour proposer cette technologie à nos clients Google Workspace et Google Cloud afin de leur offrir une couche supplémentaire de sécurité des comptes », ajoute Monsen.

Opération texonto : campagne de désinformation russophone

Mise à jour d’une nouvelle vaste campagne de désinformation psychologique déployée via des courriels, visant à influencer l’opinion publique ukrainienne par la diffusion de fausses informations suggérant que la Russie prenait l’avantage dans le conflit.

Lancés en deux temps, en novembre puis fin décembre 2023, ces courriers électroniques propageaient des messages sur les coupures de chauffage, les manques de médicaments, et les pénuries de nourriture, reprenant les thèmes récurrents de la propagande russe. En outre, en octobre 2023, la société ESET a découvert une attaque par hameçonnage ciblant une entreprise de défense ukrainienne, suivie en novembre par une attaque similaire visant une agence de l’UE, utilisant de fausses pages de connexion Microsoft dans le but de dérober des identifiants de connexion à Microsoft Office 365. La similarité des infrastructures réseau utilisées pour ces différentes campagnes permet de les associer avec une grande certitude.

Avec le conflit en cours en Ukraine, des groupes pro-russes comme Sandworm se sont illustrés par des attaques visant à saboter l’infrastructure informatique ukrainienne au moyen de logiciels destructeurs. Ces derniers temps, une intensification des activités de cyber espionnage a été notée, notamment de la part du groupe Gamaredon, tristement célèbre. L’opération Texonto illustre un tournant dans l’utilisation des technologies numériques pour influencer le cours de la guerre. A noter que certains groupes, comme Killnet, se sont rabattus sur leur business de base, les fraudes bancaires. D’autres groupes sont apparus, comme NighMare, sans vraiment afficher une efficacité militaire et étatique.

L’association inhabituelle d’espionnage, de manipulation de l’information et de faux messages médicaux rappelle les agissements de Callisto, un groupe de cyberespionnage aligné sur la Russie, dont deux membres ont été inculpés le 7 décembre 2023 par le département américain de la Justice. Bien que Callisto soit connu pour cibler des fonctionnaires gouvernementaux et des organisations militaires via des sites d’hameçonnage, aucune connexion technique directe n’a été établie entre Texonto et Callisto. Néanmoins, en raison des méthodes, cibles, et messages diffusés, Texonto est attribué avec une haute confiance à un groupe soutenu par la Russie.

Les enquêteurs ont observé la réutilisation d’un serveur de messagerie par les assaillants, initialement pour les opérations de désinformation, puis pour envoyer des spams typiques des pharmacies canadiennes, une pratique courante au sein de la communauté cybercriminelle russe. D’autres investigations ont révélé des domaines liés à l’opération Texonto et à des affaires internes russes, comme le cas d’Alexeï Navalny, opposant russe emprisonné décédé le 16 février 2024, suggérant des tentatives de cibler des dissidents russes et les partisans de Navalny.

La première salve d’emails visait à instiller le doute chez les Ukrainiens avec des messages préoccupants sur le chauffage ou des manques de médicaments, sans inclure de liens malveillants, se concentrant purement sur la désinformation. Un domaine imitant le ministère ukrainien de la Politique agricole proposait des remèdes à base de plantes en remplacement des médicaments et suggérait des recettes improbables comme du « risotto au pigeon ».

Un mois plus tard, une seconde vague d’emails a été lancée, ciblant non seulement les Ukrainiens mais aussi des citoyens d’autres pays européens, avec des messages plus sinistres incitant à des mutilations pour échapper à la conscription. Cette campagne reflète les tactiques de guerre psychologique utilisées dans les conflits.

Tendances des campagnes de phishing : les pirates aiment le mardi !

Dans le paysage évolutif de la cybersécurité, des chercheurs ont miss en évidence des tendances dans le comportement des cybercriminels, en particulier en ce qui concerne les campagnes de phishing par courrier électronique.

Des spécialistes ont identifié les tendances dominantes dans le domaine des campagnes de phishing par email pour l’année 2023. Ils ont observé que le mardi est devenu le jour favori des cybercriminels pour lancer des attaques de phishing, avec un constat que près de 98 % des malwares identifiés dans ces emails étaient dissimulés dans des pièces jointes, majoritairement sous forme d’archives .rar et .zip.

L’analyse révèle que le début de semaine, et particulièrement le mardi avec 19,7 % du volume total d’emails malveillants, est le moment choisi par les attaquants pour intensifier l’envoi d’emails de phishing. Le volume d’envois diminue progressivement après le mercredi, atteignant son niveau le plus bas le dimanche avec seulement 7,1 % des emails malveillants envoyés.

Les pièces jointes restent le vecteur principal de transmission de malwares, présentes dans 98 % des cas. En revanche, l’utilisation d’emails contenant des liens malveillants est en légère réduction, représentant un peu plus de 1,5 % des cas l’année dernière. Ceci est expliqué par le fait que télécharger un malware depuis un site externe ajoute une étape visible supplémentaire qui peut être détectée par les dispositifs de sécurité classiques.

La taille des pièces jointes malveillantes varie, mais celles pesant entre 512 Ko et 1 Mo sont les plus courantes, représentant plus de 36 % des envois de phishing. Les formats d’archive .rar, .zip et .z sont les plus utilisés pour regrouper les malwares, contenant principalement des fichiers exécutables au format PE.

On note également une baisse de l’utilisation des documents bureautiques comme vecteurs de malwares, avec une diminution notable de la part des fichiers au format .xls et .doc, ce qui suggère une diminution de l’efficacité de cette méthode due à l’amélioration des mesures de sécurité de Microsoft Office.

Parmi les malwares les plus fréquemment trouvés dans les emails malveillants de 2023, on retrouve le logiciel espion Agent Tesla, ainsi que les malwares de type FormBookFormgrabber et Loki PWS.

Une évolution qui apparait aussi dans la qualité des courriels piégés, qui exploitaient auparavant des sujets d’actualité et étaient le fait de cybercriminels professionnels ou de groupes sophistiqués. Des courriers électroniques de plus en plus conçus pour voler des données pouvant être vendues ou utilisées dans le cadre d’attaques ciblées contre des organisations.

Le paysage du phishing en 2023 : une année record

1,76 milliard de courriels pirates diffusés en 2023. Les pages piégées aux couleurs de Facebook ont explosé.

Dans le monde numérique en constante évolution, le phishing continue de représenter une menace significative pour les entreprises et les individus. Le rapport annuel sur le phishing de l’entreprise française Vade, dévoile des statistiques alarmantes qui soulignent l’ampleur et la sophistication croissantes des attaques de phishing au cours de l’année 2023.

La société a analysé 197 000 pages de phishing associées à des courriels uniques, révélant ainsi les tendances et les tactiques employées par les cybercriminels. L’une des conclusions les plus frappantes est la hausse spectaculaire des escroqueries sur les médias sociaux, notamment sur Facebook, où plus de 44 000 sites de phishing ont été identifiés, constituant près d’un quart de toutes les URL de phishing répertoriées cette année.

Le phishing sur les médias sociaux en forte hausse

Le secteur des médias sociaux est celui qui a connu la plus forte croissance annuelle du nombre d’URL de phishing (+110 %). Facebook n’est pas le seul réseau à contribuer à cette hausse : Instagram (9e cette année), WhatsApp (13e) et LinkedIn (23e) y ont aussi joué un rôle dans cette augmentation. Cette multiplication des menaces de phishing intervient alors que les revenus publicitaires de ces réseaux ne cessent de grimper et que les entreprises comptent de plus en plus sur eux pour vendre leurs produits et services, diffuser leurs campagnes marketing et recruter des talents.

Le rapport indique également que les attaques de phishing ont atteint un niveau record en 2023, avec plus de 1,76 milliard d’URL de phishing envoyées dans le monde. Parmi les 20 marques les plus fréquemment usurpées, six sont françaises, démontrant l’impact global et local de cette menace. Facebook, avec une augmentation de 74 % du nombre de sites de phishing uniques le ciblant, occupe la première place du classement pour la troisième année consécutive, suivi de près par des géants technologiques tels que Microsoft, Google, et Netflix.

Microsoft, Google et Netflix dominent les marques du cloud usurpées lors d’attaques de phishing

Avec les médias sociaux, le monde du cloud est le seul secteur à enregistrer une augmentation du nombre d’URL de phishing uniques en 2023. Cette hausse est principalement due à Microsoft (2e), Google (11e) et Netflix (19e). La popularité de Microsoft et Google auprès des hackers ne se dément pas, à l’image de l’intérêt que suscitent leurs plateformes Microsoft 365 et Google Workspace.

Cette année, Microsoft a annoncé avoir dépassé les 382 millions de licences payantes au 3e trimestre 2023. De son côté, Google compte plus de 9 millions d’organisations abonnées à Google Workspace. Ces deux suites restent une cible privilégiée pour les auteurs de phishing.

Les auteurs de phishing ne se contentent pas d’imiter les grandes marques ; ils exploitent également des services légitimes pour contourner les solutions de sécurité email, rendant la détection et la prévention encore plus difficiles. De plus, l’émergence des marketplaces de Phishing-as-a-Service (PhaaS) témoigne de la professionnalisation et de la commercialisation de ces activités malveillantes.

Le secteur des services financiers reste le plus touché par l’usurpation d’identité, avec 64 009 URL de phishing uniques recensées, représentant 32 % du total mondial. Cette prévalence souligne la nécessité pour les entreprises et les individus de rester vigilants et d’adopter des solutions de sécurité robustes pour se protéger contre ces attaques de plus en plus sophistiquées. (Vade)

APPLE AVERTIT LES ARMÉNIENS DE TENTATIVES DE PIRATAGE SOUTENUES PAR L’ÉTAT

Récemment, Apple a envoyé des alertes à ses clients en Arménie, les informant que leurs téléphones sont ciblés par des pirates informatiques soutenus par un État.

Le logiciel d’espionnage Pegasus est-il caché derrière l’alerte lancée par Apple, au début du mois de novembre, à l’encontre de plusieurs personnalités Arméniennes ? CyberHUB, une organisation arménienne de droits numériques qui enquête sur ces incidents, a observé une augmentation constante des infections par logiciels espions dans le pays au cours des deux dernières années. De nombreuses infections seraient liées au gouvernement azerbaïdjanais, connu pour son histoire conflictuelle avec l’Arménie, en particulier concernant la région contestée du Haut-Karabakh.

« Dans le cas de l’Arménie, ces avertissements signifient que le téléphone a été infecté par le logiciel espion Pegasus« , a déclaré Samvel Martirosyan, co-fondateur de CyberHUB, faisant référence à l’outil de surveillance développé par la firme israélienne NSO Group et vendu à des gouvernements du monde entier. NSO Group qui a demandé, il y a quelques jours, une demande de réunion avec la Maison Blanche pour expliquer l’importance de son outil lors du conflit entre Israël et le Hamas. Une entrevue, demandée par l’avocat de l’entreprise, qui indique d’ailleurs un élément important : le gouvernement israélien semble cautionner et utiliser Pegasus.

Bien qu’Apple n’ait pas précisé le logiciel espion utilisé ni identifié les responsables du piratage, il existe certaines preuves que la dernière vague d’infections a utilisé Pegasus, selon Natalia Krapiva, conseillère juridique et technologique chez Access Now, une organisation à but non lucratif pour les droits numériques. Cependant, elle souligne qu’il est difficile de le savoir avec certitude tant que l’enquête est en cours. Martirosyan a indiqué que le logiciel espion a probablement été installé sur ordre du gouvernement azerbaïdjanais. Pendant la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en 2020, le logiciel espion Pegasus a été utilisé pour cibler des journalistes, des militants, des fonctionnaires gouvernementaux et des civils arméniens. Bien que l’identité des pirates derrière ces attaques reste floue, des chercheurs suggèrent que l’Azerbaïdjan est l’un des suspects potentiels.

Le Citizen Lab de l’Université de Toronto a identifié au moins deux opérateurs présumés de Pegasus en Azerbaïdjan qui ont ciblé des individus à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Krapiva est également d’avis que « le suspect probable est l’Azerbaïdjan », en raison de son histoire avec Pegasus et de ses liens étroits avec Israël. Les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont élevées et ont atteint un point critique en septembre lorsque l’Azerbaïdjan a lancé une offensive militaire à grande échelle au Haut-Karabakh, violant ainsi un accord de cessez-le-feu de 2020.

CyberHUB, qui enquête sur les infections par Pegasus depuis deux ans, a signalé que le nombre de piratages augmente en Arménie. Cependant, l’étendue réelle de ces piratages est difficile à déterminer, car de nombreuses victimes préfèrent ne pas rendre leurs cas publics, selon Krapiva. Elle ajoute que les utilisateurs d’Android ne reçoivent pas du tout de telles notifications. La plupart des infections surviennent lors d’escalades entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Les cibles en Arménie ont inclus des politiciens de haut rang, des représentants de la société civile, des militants, des journalistes et des rédacteurs.

En septembre, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a qualifié l’utilisation du logiciel espion Pegasus par plusieurs pays de la région de potentiellement illégale.

Précision : Une version précédente de cet article indiquait que Pegasus avait été utilisé pour cibler des militants en Russie — il a en fait été spécifiquement utilisé contre une journaliste russe lors de son voyage en Allemagne, et elle a reçu la notification en Lettonie.

Comment bloquer n’importe quel compte WhatsApp !

WhatsApp, le géant des messageries, est devenu le terrain d’une nouvelle vulnérabilité qui a touché pas moins de 2 milliards d’utilisateurs.

Une attaque de type Déni de Service (DoS) a été découverte dans le fonctionnement de WhatsApp, permettant à des personnes mal intentionnées de désactiver un compte de la messagerie appartenant à META (Facebook) en envoyant simplement une lettre au support technique. Cette faille, qui a déjà été exploitée, a généré des blocages de comptes intempestifs.

La vulnérabilité de désactivation de compte sur WhatsApp

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la désactivation d’un compte WhatsApp n’était pas limitée au seul propriétaire du compte. Toute personne ayant le numéro de téléphone enregistré dans le compte pouvait également envoyer une demande de désactivation au support technique. Cette demande pouvait être répétée à partir de différentes adresses e-mail, entraînant ainsi un déni de service d’une durée d’un mois. Initialement, la désactivation de compte était prévue pour les situations où un téléphone était perdu ou volé. L’utilisateur pouvait alors envoyer un e-mail au support technique avec la phrase clé « perte/vol, veuillez désactiver le compte » et le numéro de téléphone associé, ce qui bloquait l’accès pour une période de 30 jours. Cependant, pendant cette période, les contacts pouvaient toujours voir le profil du propriétaire et lui envoyer des messages, qui seraient accessibles une fois le compte réactivé sur un autre appareil.

Une faille exploitable pour les attaques DoS

La simplicité de cette procédure de désactivation a suscité des inquiétudes quant à sa vulnérabilité. Jake Moore, expert médico-légal et consultant en cybersécurité chez ESET, a mis en évidence cette faille en montrant comment un individu malveillant, connaissant simplement le numéro de téléphone de la victime, pouvait envoyer de multiples demandes de désactivation. En automatisant ce processus, une attaque DoS de 30 jours pouvait être mise en place, entraînant une interruption prolongée du compte de la victime.

Réaction de WhatsApp face à l’attaque

Suite à la révélation de cette vulnérabilité, WhatsApp a réagi rapidement pour contrer les attaques DoS. Dans un premier temps, l’option de désactivation via le support technique a été désactivée. Ensuite, toutes les demandes de désactivation ont commencé à renvoyer une confirmation de réception. Actuellement, WhatsApp exige en plus un document de confirmation du droit au numéro de téléphone spécifié avant de procéder à la désactivation. Ces mesures ont été mises en place pour réduire le risque de manipulations malveillantes.

Mesures de sécurité recommandées

Bien que WhatsApp ait pris des mesures pour résoudre cette vulnérabilité, certains utilisateurs pourraient toujours être confrontés au besoin de désactiver leur compte en cas de perte ou de vol de leur téléphone. Pour se prémunir contre de telles attaques, je vous recommande d’activer l’authentification à deux facteurs (2FA) sur WhatsApp. Cette option, qui est désactivée par défaut, ne permettra la désactivation du compte que si la demande provient de l’adresse e-mail associée au compte.

Threads : fausse application aux couleurs du Twitter de META

Le 5 juillet 2023, l’application Threads, concurrente directe de Twitter développée par Meta, a été lancée aux Etats-Unis et a atteint en quatre jours plus de 100 millions d’utilisateurs, dépassant de loin les précédents records établis par ChatGPT et TikTok. Son indisponibilité actuelle en Europe a encouragé des développeurs malveillants à créer une application jumelle portant quasiment le même nom « Threads for Insta » sur l’Apple Store.

Créée par l’entreprise SocialKit LTD, qui avait déjà créé une fausse application ChatGPT, l’application Threads for Insta reprend les codes graphiques d’Instagram, réseau social auquel la vraie application Threads est liée. Son logo ressemble fortement à celui d’Instagram et incite l’utilisateur à penser qu’il s’agit de l’application légitime. Cette application jumelle est déjà classée à la 5ème place en nombre de téléchargements sur l’Apple Store, et numéro 1 dans la rubrique des réseaux sociaux !

Autre information clé, l’application Threads for Insta indique utiliser de l’intelligence artificielle pour émettre des « threads » alors que l’application officielle ne propose pas cette fonctionnalité.

Quel danger pour les utilisateurs ?

Contrairement à la véritable application Threads, cette supercherie n’est pas gratuite : seule la période d’essai l’est et son utilisation, une fois celle-ci expirée, est payante. Si l’utilisateur n’annule pas son inscription, il sera facturé 2,99 euros par semaine, ou 29,99 euros par mois, ou bien 89,99 euros par an. Pour l’instant, aucune cyberattaque n’a été reportée suite à l’utilisation de cette application. Cependant, les utilisateurs doivent rester vigilants pour ne pas tomber dans le piège d’un hackeur.

Comment être sûr de télécharger la véritable application Threads ?

L’application n’est pour l’instant pas disponible en Europe et aucune date de sortie n’a été annoncée. Toute application dont le lancement a eu un fort impact médiatique est sujette à des tentatives d’usurpation à des fins commerciales (comme c’est le cas ici de Threads for Insta), de collection de données personnelles (revendues par la suite sur le darknet), ou dans le pire des cas, de vol de coordonnées bancaires ou d’informations permettant de lancer une campagne de phishing (ou hameçonnage, technique utilisée par des fraudeurs pour obtenir des renseignements personnels dans le but de perpétrer une usurpation d’identité).

« Afin de ne pas se faire piéger, l’utilisateur devra tout d’abord rechercher le site officiel de l’entreprise qui, lui, comportera un lien vers l’Apple Store pour effectuer le téléchargement de l’application. confirme à DataSecurityBreach.fr Cassie Leroux, Directrice Produit chez Mailinblack. Il pourra également vérifier assidûment le logo de l’application, les captures d’écran disponibles sur l’Apple Store, ainsi que les conditions générales de vente et d’utilisation.« 

Hameçonnage : Les banques contraintes de rembourser, la Banque de France intervient

Le phishing est une menace croissante qui expose de nombreux Français à des fraudes bancaires. Malgré les protections légales en place, les banques ont souvent échappé à leurs obligations de remboursement, ce qui a conduit la Banque de France à prendre des mesures. Cet article examine les recommandations récentes de la Banque de France et souligne l’importance pour les banques de respecter les droits des victimes de phishing. Il met également en évidence les décisions de justice favorables aux clients et appelle à une vigilance accrue de la part des consommateurs et des entreprises.

Les recommandations de la Banque de France pour le remboursement des victimes de phishing

La fraude par phishing a connu une augmentation significative ces dernières années, exposant de nombreux utilisateurs de cartes bancaires à des risques financiers. Consciente de ce problème, la Banque de France, à travers son « Observatoire de la sécurité des moyens de paiement », a émis des recommandations claires le 16 mai 2023 pour garantir le remboursement des victimes de phishing par les banques. Ces recommandations insistent sur le respect du droit applicable et soulignent que les clients victimes de phishing doivent être remboursés, à moins qu’une négligence grave de leur part ne puisse être démontrée.

Le phishing est une méthode de fraude sophistiquée qui trompe les utilisateurs en les incitant à divulguer leurs informations bancaires personnelles par le biais de courriels non sollicités. Les fraudeurs se font passer pour des institutions financières légitimes en créant des sites web qui ressemblent à ceux des banques. Ils incitent les destinataires à mettre à jour leurs informations de compte en prétextant un problème technique ou une mise à jour nécessaire. Une fois que les victimes ont partagé leurs données personnelles, les fraudeurs peuvent accéder à leur compte bancaire et détourner des fonds en utilisant de faux ordres de paiement.

Selon les recommandations de la Banque de France, les banques sont tenues de rembourser les victimes de phishing. Le droit des opérations de paiement prévoit une protection solide pour les utilisateurs de cartes bancaires. Lorsqu’une opération non autorisée est effectuée après que des tiers aient obtenu les informations d’identification du titulaire du compte, la banque doit immédiatement rembourser le client afin de rétablir le solde du compte comme s’il n’y avait pas eu d’opération non autorisée.

Toutefois, les pertes liées à des opérations de paiement non autorisées ne peuvent être imputées au client que s’il a fait preuve d’une négligence grave dans la sécurisation de ses données personnelles. Il incombe à la banque de prouver cette négligence et cela ne peut être déduit simplement du fait que les informations de paiement ou les données personnelles du client ont été utilisées frauduleusement.

La Banque de France a souligné ces principes importants dans son communiqué, car dans la pratique, de nombreuses banques ont cherché à éviter les remboursements en accusant leurs clients de faute.

Les décisions de justice favorables aux clients et l’appel à la vigilance

Malgré les tentatives des banques de se soustraire à leurs responsabilités, certaines victimes de phishing ont réussi à obtenir justice grâce à des recours judiciaires. Les tribunaux ont régulièrement statué en faveur des clients, soulignant que les banques ne peuvent pas simplement imputer la responsabilité à leurs clients en se basant sur des éléments tels que le piratage de l’adresse e-mail ou la connaissance de la signature du titulaire du compte par des pirates, car ces informations peuvent être facilement obtenues par des fraudeurs habiles.

De plus, les décisions judiciaires ont mis en évidence l’obligation des banques de garantir l’inviolabilité de leurs plateformes et de prévenir toute opération frauduleuse permettant l’accès aux données personnelles et confidentielles des clients, y compris les informations figurant sur les cartes de code. Ainsi, les banques doivent assumer la responsabilité de prouver la sécurité de leurs systèmes, plutôt que de mettre en doute la négligence de leurs clients.

La Banque de France rappelle également l’importance de la vigilance tant pour les consommateurs que pour les entreprises. Il est crucial de renforcer les mesures de sécurité et de sensibilisation pour prévenir les attaques de phishing. Les utilisateurs de services bancaires en ligne doivent être attentifs aux courriels non sollicités et aux sites web suspects. Il est essentiel de ne jamais divulguer d’informations personnelles ou bancaires en réponse à de telles communications.

En réponse aux recommandations de la Banque de France, les établissements bancaires sont tenus de renforcer leurs systèmes de sécurisation des plateformes pour s’assurer du consentement et de la protection des titulaires de comptes lors des opérations de paiement. Cela inclut des mesures telles que l’authentification à deux facteurs, des systèmes de détection d’activité suspecte et des alertes de sécurité pour les utilisateurs.

En conclusion, l’hameçonnage reste un défi majeur pour les utilisateurs de services bancaires en ligne. Les recommandations de la Banque de France visent à garantir le remboursement des victimes de phishing par les banques, en mettant l’accent sur le respect du droit applicable. Les décisions de justice ont également soutenu les droits des clients et rappelé aux banques leur obligation de sécurité. En restant vigilants et en renforçant les mesures de sécurité, les consommateurs et les entreprises peuvent contribuer à lutter contre cette forme de fraude et à protéger leurs informations personnelles et financières.

Le logiciel pirate Vidar utilisait contre les vendeurs en ligne

Des hackers malveillants exploitent le logiciel pirate stealer Vidar pour piéger les administrateurs de boutiques en ligne en se faisant passer pour des clients mécontents !

Depuis quelques jours a été détecté une nouvelle campagne malveillante au cours de laquelle des cybercriminels envoient des plaintes aux administrateurs de boutiques en ligne. Des courriels et via les formulaires de contact du site web. Les courriers électroniques sont prétendument rédigés par des clients de ces boutiques en ligne. Ils reprochent que les boutiques ont débité de leur compte bancaire de l’argent alors que la commande, qui n’a jamais été passé, a échoué. Les pirates espèrent ainsi piéger les services après-ventes des boutiques et infiltrer leur informatique afin de voler des informations sensibles.

Les vendeurs en ligne sont une cible attrayante pour les pirates, car l’accès à leurs données d’identification leur donne la possibilité de s’introduire dans la partie serveur des sites de commerce électronique, ouvrant ainsi la voie à une gamme d’attaques considérablement élargie. Par exemple, une fois que les cybercriminels ont accès à la partie serveur de la boutique en ligne, ils peuvent injecter des scripts JavaScript malveillants pour voler les données des cartes bancaires et les informations personnelles des acheteurs au moment de la validation de la commande (appelées attaques MageCart). Ils peuvent aussi modifier prix et produits.

Voici un exemple d’un des e-mails malveillants propagés dans le cadre de cette campagne malveillante : « Je vous écris pour exprimer ma profonde préoccupation et ma déception concernant une récente transaction que j’ai effectuée sur votre site web. Le 14 mai 2023, j’ai passé une commande d’une valeur de plus de 550 euros dans votre magasin. Cependant, un problème important nécessitant votre attention immédiate est survenu. Juste après avoir effectué mon achat, j’ai remarqué un message d’erreur sur votre page web indiquant que le paiement n’a pas pu être effectué et que les fonds n’ont pas été débités de ma carte bancaire. À ma grande surprise, après avoir vérifié mon compte bancaire, j’ai découvert que le paiement avait bel et bien été effectué et que le même montant avait été débité. Je vous exhorte vivement à résoudre ce problème dans les plus brefs délais et à le corriger rapidement. Il est important que vous analysiez la cause de cet écart et que vous preniez des mesures immédiates pour rembourser le montant déduit. À titre de preuve d’achat, je joins ci-dessous une copie de mon relevé bancaire où le débit est clairement visible. Cela devrait constituer une preuve irréfutable du paiement et souligner l’urgence d’un remboursement complet. J’apprécierais sincèrement vos actions immédiates. Voici le lien hypertexte vers ma déclaration : bit[.]ly/xxxx« 

Comme tout bon phishing, le texte de cet hameçonnage est rédigé de manière à créer un sentiment d’urgence, exigeant du vendeur un remboursement immédiat et une enquête sur la cause première du problème. Il s’agit d’une technique classique d’ingénierie sociale.

Autre détail, personne ne doit accepter le lien bit[.]ly dans le cadre professionnel. Je vous montrer d’ailleurs, dans une vidéo, comment connaître l’url caché derriere ce raccourcisseur d’adresse web.

Identité numérique européenne : Le futur de la vie privée en ligne

En 2024, tous les pays européens devront mettre à la disposition de leurs citoyens un Digital ID Wallet. Grace à ce portefeuille électronique, ils pourront, depuis leurs terminaux électroniques, stocker et gérer leur identité numérique, et partager leurs attributs personnels vérifiés. Utilisable partout en Europe, il placera les citoyens au centre du contrôle de leurs données personnelles et garantira un très haut niveau de sécurité.

Louer un appartement, acheter une voiture, ouvrir un compte en banque, contracter un prêt bancaire, donner son consentement pour un acte médical, s’inscrire dans une université… Des démarches aujourd’hui dématérialisées qui nécessitent de renseigner des dizaines de formulaires, de prouver son identité, de s’authentifier sur une multitude de services numériques (site e-commerce, services publics…) et parfois de transmettre des captures de justificatifs papier par email, sans sécurité particulière, lors de la transmission puis du stockage, et contenant souvent beaucoup plus d’informations que nécessaire. Autant d’opérations complexes et chronophages pour tous les usagers, notamment ceux pour qui la protection des droits et données personnelles et la maitrise des outils numériques et solutions de sécurité ne coulent pas de source.

C’est pourquoi l’Union européenne, dans sa politique de la « Décennie numérique« , a notamment demandé aux États membres de proposer un Digital ID Wallet. Elle souhaite offrir à tous les citoyens les moyens de stocker et gérer leurs identité numérique, identifiants et attributs personnels depuis un portefeuille électronique hébergé sur leurs terminaux personnels (smartphone, tablette, portable).

Disponible à partir de 2024, ce portefeuille électronique pourra contenir les éléments vérifiés de la carte d’identité nationale biométrique (empreintes digitales, photographies, informations textuelles), des attributs personnels authentifiés et certifiés (permis de conduire, acte de naissance, carte bancaire, justificatif de domicile, fiche d’imposition, diplômes, feuilles de paie, documents de santé…).

Reprendre le contrôle de ses données personnelles

En deux décennies, nos usages se sont profondément numérisés. Les données personnelles qui permettent d’identifier tout ou partie d’une personne – données d’état civil, adresse email ou postale, mots de passe, fiches d’impôt, salaire, facture EDF, sans oublier la transmission de données personnelles qui ne sont pas encore numérisées, telles que diplômes, factures et justificatifs en tout genre – sont communiquées à des tiers (services publics, entreprises privées) et stockées dans d’immenses et innombrables bases de données. Une centralisation de données personnelles qui présente des risques de cyberattaques, des risques d’utilisation peu scrupuleuse de données personnelles à des fins commerciales mais aussi des problématiques énergétiques de stockage.

En demandant aux États membres de proposer à leurs résidents un tel portefeuille numérique, l’UE permet à chaque citoyen de reprendre le contrôle et l’utilisation de son identité. Ainsi, il pourra, grâce aux technologies du wallet, circonscrire le partage de ses données aux seules nécessaires à la délivrance du service. Il pourra par exemple donner accès à son revenu d’imposition sans être contraint, comme c’est le cas actuellement, de délivrer l’intégralité de sa feuille d’impôts. Le citoyen pourra aussi récupérer ses données créées et vérifiées par des tiers sous forme d’attestations (Qualified Electronic Attribute Attestation – QEAA), les stocker dans son wallet, et les communiquer lorsque nécessaire. Via ce dispositif « zero knowledge proof », il pourra par exemple prouver sa majorité sans pour autant fournir sa date de naissance, car l’utilisation de son wallet garantira que l’information a été vérifiée par ailleurs.

Faire des citoyens les maîtres de leurs données d’identité

A l’heure actuelle, toutes les données personnelles de chaque citoyen sont stockées dans des bases de données privées et publiques. Elles seront, grâce à ce wallet, décentralisées et gérées individuellement par chaque citoyen européen. En devenant souverain de ses données, il pourra donc consciemment choisir de les partager sans peur et en toute sécurité. Il reprendra ainsi le contrôle de sa vie numérique, maitrisera ses données personnelles et la manière dont elles circuleront.

Prévu pour 2024, ce wallet sera fourni aux citoyens par leurs pays de domiciliation. Proposé par chaque État membre, il pourra être délivré par des établissements publics ou privés. Simple d’utilisation et interopérable, ce wallet devra répondre à des normes et spécifications techniques garantissant un haut niveau de sécurité. Si aucune obligation d’utilisation de ce portefeuille électronique européen n’est exigée, l’UE mise sur la fluidité et la simplicité d’un tel dispositif pour convertir tous les européens. (Par Stéphane Mavel, en charge de la stratégie Identité Numérique d’IDnow)

Russie : des députés réclament le retour d’Instagram

Des députés russes demandent la fin du blocage du réseau social Instagram afin d’aider les petites entreprises locales.

Des députés Russes ont demandé au bureau du procureur général de vérifier à nouveau le réseau social Instagram afin de stopper le blocage de ce dernier pour violations de la législation russe. Les politiques souhaitent le retour du réseau social, indispensable pour un grand nombre de petites entreprises russes.

Plus tôt, le vice-président de la Douma d’État, Vladislav Davankov, a déclaré que le blocage d’Instagram avait provoqué l’utilisation massive de « services VPN douteux » et entraîné une baisse des revenus des petites et moyennes entreprises. Selon Davankov, c’était le seul réseau social à servir aussi de plate-forme de vente.

Rappelons qu’en mars 2022, le tribunal Tverskoy de Moscou a reconnu la société Meta (Facebook) comme entreprise extrémiste et a interdit les réseaux sociaux Instagram et Facebook en Russie.

L’accès à certains sites réservé aux majeurs

L’accès à certains sites ou services sur Internet est réservé aux majeurs, en particulier l’accès aux sites web à caractère pornographique. Il est alors nécessaire de mettre en place un système de vérification de l’âge de l’internaute. La CNIl propose des pistes pour Jacky, Michelle et compagnie !

Ces dispositifs, qui participent à la protection des mineurs, ne sont jamais parfaitement efficaces et des contournements sont possibles. Ils peuvent, par ailleurs, présenter des risques pour la vie privée. La CNIL rappelle qu’à défaut de pouvoir viser une efficacité absolue, il convient de choisir des dispositifs pertinents et sécurisés pour atteindre le meilleur résultat possible. Ils doivent être réservés aux sites pour lesquels cela est nécessaire, le principe restant que l’accès aux sites web doit se faire par défaut sans contrôle d’identité ou d’âge.

Le contrôle de l’âge de l’internaute, dans un objectif de protection de la jeunesse, est compatible avec le règlement général sur la protection des données (RGPD), à condition de présenter des garanties suffisantes pour minimiser les atteintes à la vie privée et éviter que le contrôle de l’âge soit l’occasion pour les éditeurs de récupérer des données supplémentaires sur les internautes consultant leur site. En outre, il convient d’éviter que les données soient captées par un tiers pour des usages malveillants (vol de données biométriques, hameçonnage, usurpation, chantage…).

Les solutions existantes

Dans sa position, la CNIL analyse les solutions existantes et précise les conditions à respecter pour garantir leur sécurité.

Elle rappelle notamment qu’il est possible d’utiliser la carte bancaire : si certains mineurs ont une carte bancaire (ou peuvent s’en procurer une) pour accéder à un site, la vérification par carte bancaire n’en demeure pas moins efficace dans la plupart des cas pour protéger les plus jeunes et s’appuie sur une technologie éprouvée, qui peut aussi être utilisée pour contrôler l’accès à des sites gratuits. L’analyse faciale des traits du visage par un système automatique accédant à la webcam de l’ordinateur, sans reconnaissance faciale biométrique, permet également de bloquer l’accès des plus jeunes et d’autoriser l’accès des personnes ayant nettement plus de 18 ans ; elle présente en revanche des risques d’erreur pour les personnes proches de l’âge de 18 ans.

Dans les deux cas, ces solutions doivent être opérées par des tiers présentant un niveau de sécurité et de fiabilité suffisant, pour éviter les vols de données et garantir la prise en compte des risques additionnels engendrés par leur utilisation. D’autres solutions sont possibles mais présentent certaines difficultés techniques ou une maturité moindre.

Une annonce intéressante au moment d’actions « punitives » de Google. La firme alerte des blogs et sites web de contenus pour adultes à faire disparaitre. Un système tellement précis et efficace (#blague) que le géant américain impose à des sites web, comme celui de votre serviteur ou encore ZATAZ, de faire disparaitre des articles contenant les mots « sites pour adultes » sous peine d’être interdit de supports publicitaires.

Nous allons voir, en combien de temps, cet article va tomber dans la moulinette « censure » de Google.

Faille dans Google Chrome utilisée par un logiciel espion pour smartphone

Une vulnérabilité de type « zero-day » dans Google Chrome (CVE-2022-2294) découverte lorsqu’elle a été exploitée à l’encontre de journaliste basé au Moyen-Orient.

Le logiciel espion Candiru, provenant d’une entreprise Israélienne, aurait été diffusé à partir d’une faille exploitant le navigateur de Google, Chrome. C’est l’équipe Cyber d’Avast Threat Intelligence qui a découvert la cyber attaque au Liban. Des journalistes figuraient parmi les parties visées, et que d’autres cibles en Turquie, au Yémen et en Palestine.

Google a corrigée la faille le 4 juillet 2022.

Selon le fonctionnement du malware et des tactiques utilisées pour mener l’attaque, les chercheurs l’ont attribué au fournisseur de logiciels espions Candiru, basé à Tel Aviv et connu pour vendre des logiciels d’espionnage à des clients gouvernementaux. Lors de cette attaque, un profil du navigateur de la victime, composé d’environ 50 points de données, est collecté et envoyé aux attaquants. Les informations recueillies comprennent la langue de la victime, le fuseau horaire, les informations inscrites sur l’écran, le type d’appareil, les plugins de navigateur, le référent, la mémoire de l’appareil, la fonctionnalité des cookies, etc.

Si les données collectées correspondent à ce que les attaquants recherchent, l’opération de type « zero-day » est transmise à l’appareil de la victime via un canal crypté. Une fois que les attaquants sont entrés sur la machine, une charge malveillante connue sous le nom de DevilsTongue est envoyée pour tenter d’augmenter la portée du malware afin d’obtenir un accès complet à l’appareil de la victime.

DevilsTongue est un logiciel espion avancé, capable d’enregistrer la webcam et le microphone de la victime, d’enregistrer les touches, d’exfiltrer la messagerie de la victime, son historique de navigation, ses mots de passe, sa géolocalisation, et bien plus encore.

Au Liban, les attaquants semblent avoir compromis un site web utilisé par les employés d’une agence de presse. Nous ne pouvons pas dire avec certitude ce que les attaquants ont pu chercher, mais souvent, la raison pour laquelle les attaquants s’en prennent aux journalistes est de les espionner eux ainsi que les dossiers sur lesquels ils travaillent directement, ou d’atteindre leurs sources et de recueillir des informations compromettantes et des données sensibles qu’ils ont partagées avec la presse. Une attaque comme celle-ci pourrait constituer une menace pour la liberté de la presse.

Google ayant rapidement corrigé la vulnérabilité le 4 juillet, les utilisateurs de Chrome doivent simplement cliquer sur le bouton lorsque le navigateur les invite à « redémarrer pour terminer l’application de la mise à jour. La même procédure doit être suivie par les utilisateurs de la plupart des autres navigateurs basés sur Chromium, y compris Avast Secure Browser. Les utilisateurs de Safari doivent passer à la version 15.6.

2,4 milliards de dollars de pertes à cause du phishing en 2021 selon le FBI

Avec près de 40% des plaintes pour des escroqueries en ligne portant sur le phishing, le FBI révèle dans son Internet Crime Report annuel* que ce type d’attaque a atteint les 2,4 milliards de dollars de dommages en 2021. Les cybercriminels passent par les mails pour diriger les internautes sur de faux sites et les inciter à partager des informations personnelles ou professionnelles.

Si dans son rapport le FBI accorde une attention toute particulière aux mails professionnels des entreprises provenant des États-Unis ou qui y sont actives, le montant mondial total est par conséquent encore plus élevé car il s’agit d’un problème qui touche tous les internautes.

Ces risques peuvent alors être préjudiciables aux marques et sites qui vont voir leur image dégradée à cause d’une perte de confiance de la part de l’internaute après une mauvaise expérience.

Par conséquent, garantir aux utilisateurs qu’ils sont bien sur un site authentifié va, d’une part, les protéger dans leur démarche, mais également les rassurer. Une manière complémentaire pour les entreprises de renforcer la relation client à travers une expérience consommateurs sans risque et de gagner en e-réputation en instaurant une réelle confiance avec les clients. 

Si des indices et un peu d’attention permettent de déjouer cette arnaque courante : vérification de l’orthographe, l’URL du site en question, site certifié d’un label ; un manque de vigilance peut vite arriver et engendrer le vol de ses données.

Comment choisir son forfait haut débit mobile ?

Le haut débit mobile désigne la connexion Internet de meilleure qualité fournie par les opérateurs de téléphonie mobile. En termes clairs, plus la connexion haut débit est rapide, plus la connectivité et la communication sont fluides et intéressantes. Découvrez ici comment choisir le forfait haut débit idéal à votre style de vie.

Consulter les offres disponibles

En fonction de votre disponibilité et de vos besoins, il faudra opter entre différentes offres. À titre illustratif, les personnes qui n’utilisent pas la télévision et le téléphone fixe à la maison peuvent opter pour une offre Internet seule. Les étudiants et apprenants chercheurs peuvent opter pour les offres plus adaptées à leurs besoins. À cet effet, plusieurs offres très haut débit sont disponibles auprès des opérateurs.

Évaluer vos besoins

Étant donné les diverses propositions de forfaits hauts débits disponibles sur le marché, il est impératif de faire le point de vos besoins avant de faire un choix. Ainsi, il faudra prendre en compte certains détails comme le débit de navigation, la consommation de données, les équipements.

Le débit de navigation

Le débit ou la vitesse de votre connexion mobile désigne la vitesse à laquelle les données sont transférées. Avec la génération du haut débit, cette vitesse est généralement exprimée en Mégabits par seconde (Mb/s) ou en Gigabits par seconde (Gb/s) pour les connexions ultrarapides via le réseau fibre optique. Plus cette vitesse est élevée, moins il vous faudra du temps pour télécharger un fichier, pour afficher des sites web et profiter d’une bonne qualité des chaines TV sur votre box.

 La consommation de données

Pour déterminer votre consommation de données, il faudra quantifier votre consommation en Internet fixe et mobile en Mo (Méga Octet) ou en Go (Giga Octet). Faites le point du nombre d’appareils qui devront se connecter à Internet simultanément. Le forfait illimité de haut débit est l’une des meilleures options pour les familles nombreuses.

Les équipements 

Vous pourrez aussi avoir besoin de louer des équipements de connexion auprès de votre fournisseur. Mais si vous disposez déjà d’équipement comme un routeur à la maison, il ne sera plus nécessaire d’en louer.

Déterminez la durée de votre engagement

Les fournisseurs d’accès Internet proposent souvent différentes durées d’engagement. Il serait donc préférable d’opter pour des forfaits de courte durée pour bénéficier à tout moment d’un nouveau forfait plus intéressant. Vous pourrez toujours souscrire une meilleure offre chez un concurrent. Cependant, il existe quelques conditions qui encadrent la résiliation de l’engagement auprès de votre fournisseur. Vous pourrez aussi payer des frais de résiliation.

Demander des avis

Pour ne pas faire un mauvais choix, il serait judicieux de consulter les avis de vos proches ou voisins. N’hésitez donc pas à leur poser des questions par rapport à leur connexion haut débit, la qualité des services de leurs fournisseurs Internet et d’autres renseignements utiles. Aussi, vous pouvez consulter des sites web et plateformes adaptés pour avoir des avis sur les différents forfaits haut débit, les avantages et inconvénients de chaque fournisseur d’accès mobile. Par ailleurs, certains fournisseurs proposent des tests d’éligibilité sur leur site. Cela vous permet d’avoir leurs prix et caractéristiques en fonction de votre habitation.

Google Map : suivi à la trace !

Vous êtes nombreux à demander si Google et Google map étaient capable de suivre, à la trace, vos moindres faits et gestes. En voici une réponse, en image !

Des manifestations ont eu lieu aux États-Unis plus tôt cette année – des « supporters » de Trump en colère ont envahi le Capitole. Des activistes de la droite dure américaine voyant d’un mauvais œil la démocratie électorale mettre à la porte Donald Trump. Beaucoup de ces « révolutionnaires » sont encore en procès.

Selon les journalistes de WIRED qui ont étudié ces affaires de près quelques mois plus tôt, les données de géolocalisation de Google ont permis d’arrêter 45 personnes qui étaient apparemment impliquées dans les manifestations.

Où je veux en venir ? Voici de quoi il s’agit. L’autre jour, ils ont publié des documents sur l’un des défendeurs. Sur la carte ci-dessous, vous pouvez voir 57 points qui enregistrent les mouvements d’une personne dans le bâtiment.

Si vous vous êtes déjà demandé comment des données précises vous concernant peuvent être collectées par toutes ces applications qui demandent l’accès à la géolocalisation, vous voici avec la réponse.

Le stalking, la malveillance amoureuse du 21e siècle ?

Une étude révèle que 61 % des adultes Français, âgés de 18 à 39 qui ont déjà été en couple, ont déjà stalké en ligne leur partenaire actuel ou leur ex.

Les résultats d’étude relative aux comportements d’harcèlement en ligne des consommateurs affiche des chiffres étonnant et inquiétant. Cette nouvelle étude met en lumière des différences générationnelles frappantes dans les tendances de cyberharcèlement des Français dans les relations amoureuses modernes. Plus de la moitié des Français de la génération Z et millienials (61 % des 18-39 ans) admettent avoir « stalké » en ligne leur ancien ou leur partenaire actuel, à leur insu, soit trois fois plus que les personnes de 40 ans et plus (18 %).

Traqueur né !

Près d’un tiers des Français (33 %) ayant déjà été en couple admet avoir « traquer » un ex ou un partenaire actuel en ligne en prenant de ses nouvelles à son insu et sans son consentement. Le plus alarmant ? 31 % des jeunes Français (18-39 ans) actuellement en couple estiment que leur partenaire est susceptible d’installer une application de stalking – autrement appelée « creepware » ou « stalkerware » – sur leur(s) appareil(s) pour surveiller ses activités numériques et passer en revue les textos, l’historique des appels téléphoniques, les messages directs, les e-mails et les photos. Ce chiffre est largement supérieur au pourcentage de Français âgés de 40 ans ou plus qui pensent la même chose (8 %). Parmi ceux qui ont admis avoir harcelé en ligne un partenaire actuel ou un ex , les principaux facteurs qui les auraient poussés à le faire, la curiosité (43 %) et le manque de confiance (30 %) se hissent en tête. 24% d’entre eux voulaient savoir avec qui ils étaient et 23% savoir ce qu’ils faisaient.

Les moins de 40, adepte du stalking ?

D’après Catherine Lejalle, chercheuse et sociologue sur les comportements des consommateurs en ligne « L’étude pointe des différences selon les âges et les genres. La pratique du stalking est plus forte chez les moins de quarante ans et chez les hommes. Or, elle s’inscrit dans un contexte sociétal où les valeurs phares sont la transparence et l’absence d’engagement. L’étude montre que les pratiques sont en dissonance avec les discours. Prôner la transparence et mettre en scène sa vie sur les réseaux sociaux permettent-ils de garder une part cachée en coulisses qui donne à l’autre le sentiment qu’on lui échappe ? Chanter la liberté et l’ouverture dans le couple est-il compatible avec le besoin ontologique de réassurance qui sommeille en chacun de nous ? L’étude suggère des réponses tranchées à ces deux interrogations. »

Ces nouvelles conclusions sont publiées dans le 2021 Norton Cyber Safety Insights Report (NCSIR). Réalisé en partenariat avec The Harris Poll, ce rapport a interrogé plus de 10 000 personnes dans 10 pays , dont 1 000 adultes Français, afin d’évaluer les habitudes en ligne des consommateurs et les domaines dans lesquels elles peuvent dévier vers le cyberharcèlement.

« Nous émettons des avertissements à l’intention de nos clients pour les prévenir de la présence d’applications de stalkerware potentielles sur leurs appareils. Notre dernière étude des menaces montre que l’utilisation de cette technologie invasive ne cesse de croître. Entre septembre 2020 et mai 2021, notre équipe de recherche a constaté́ une hausse de 63 % du nombre d’appareils infectés par des stalkerwares, soit l’équivalent de plus de 250 000 appareils compromis« , explique Kevin Roundy, directeur technique et spécialiste des stalkerwares au sein de la division de recherche de NortonLifeLock, Norton Labs.

Le stalkerware est une technologie disponible dans le commerce, qui peut être installée sur un appareil afin de surveiller l’activité à l’insu de l’utilisateur. Il faut généralement qu’une personne ait un accès physique à un appareil pour l’installer. Le stalkerware consomme la plupart du temps beaucoup d’énergie et de données et peut donc se faire remarquer en ralentissant les performances de l’appareil, en épuisant la batterie ou en augmentant la consommation de données. Si vous suspectez un stalkerware, il est indispensable de vérifier les paramètres et les autorisations de l’appareil pour vérifier si des applications inconnues ont accès à des éléments personnels tels que la localisation et le microphone, ou si des applications inconnues sont présentes sur l’appareil.

Inoffensif de stalker son partenaire ?

Les résultats du rapport démontrent qu’environ un tiers des Français âgés de 18 à 39 ans (31 %) estiment qu’il est inoffensif de stalker son partenaire actuel ou un ancien partenaire, soit deux fois plus que les Français de plus de 40 ans et plus qui sont de cet avis (15 %). Plus de la moitié des jeunes Français (52 %) cautionnent le stalking en ligne si l’un des partenaires ou les deux ont été infidèles ou sont soupçonnés de l’être et admettent qu’ils seraient plus susceptibles de stalker à leur tour un amant ou un ex s’ils savaient qu’ils ne se feraient pas prendre.(36 %). Il convient de noter que près de deux Français sur dix âgés de 18 à 39 ans et ayant déjà eu une relation amoureuse (17 %) admettent avoir utilisé les appareils ou les applications de santé de leur partenaire pour surveiller secrètement leur activité physique. On estime que 2,6 millions de personnes en France (5 % des adultes) ont utilisé un logiciel de harcèlement ou un logiciel de repérage, ce qui illustre l’ampleur du problème.

La familiarité avec le « stalkerware » ou « creepware » est faible. En France, 8 % en sont familiers, 23% en ont seulement entendu le nom et 68 % n’en ont jamais entendu parler, mais les jeunes adultes sont beaucoup plus susceptibles que leurs homologues plus âgés d’en être familiers (19 % chez les moins de 40 ans contre 3 % chez les 40 ans et plus). Consulter le téléphone de son partenaire (17%) et leur navigateur de recherche (15%) sont les formes les plus courantes de stalking en ligne chez les Français qui ont été en couple.

En France, les hommes sont presque deux fois plus susceptibles que les femmes d’utiliser des applications invasives pour espionner leur partenaire. 8 % des hommes qui ont été en couple ont utilisé un creepware ou un stalkerware pour surveiller le téléphone de leur ex ou de leur partenaire actuel, contre seulement 4 % des femmes. • À travers le monde2, le stalking en ligne est une pratique courante. 34 % des consommateurs ayant déjà vécus une relation amoureuse admettent avoir stalké leur ex ou leur partenaire actuel, et plus d’un tiers des Français (33 %) ont admis avoir adopté ce comportement.

Les utilisateurs encore trop laxiste avec leur informatique

Une nouvelle étude menée, portant sur 2000 adultes français, révèle que 3 utilisateurs sur 10 de smartphones ne repèrent pas un vrai d’un faux SMS !

37 % de Français, sur 2.000 interviewés dans l’étude OnePoll, indique avoir été trompés par un SMS, un email ou un message sur les réseaux sociaux qui leur laissait croire qu’il venait d’une personne ou d’une compagnie légale.

L’étude a aussi trouvé que 55 % des adultes ne savent pas trouver la différence entre une arnaque et une demande d‘information légitime, que ce soit via les réseaux sociaux ou par SMS. Les arnaques en ligne les plus communes sont des tickets gagnants aléatoires, des livraisons par La Poste et des liens suspicieux venant de nulle part. Des messages de compagnies d’énergie à propos de données expirées et des détails de connexion pour paiements en ligne ont aussi été reçus.

La confiance dans les réseaux sociaux a tellement diminué que seulement un adulte sur 20 se sent en sécurité – et 43 % pensent que chaque compte devrait être associé à un vrai nom et une véritable identité.

LES 10 ARNAQUES EN LIGNE LES PLUS SOUVENT RENCONTRÉES

1. Gagner un prix aléatoire
2. Livraisons de La Poste
3. Liens suspicieux
4. Autres types de livraisons, par exemple DHL, DPD, etc.
5. Messages de compagnies d’énergie
6. Utilisateurs et logins incorrects pour paiements, par exemple Paypal
7. Données bancaires expirées, par exemple Netflix ayant besoin des derniers numéros de compte à jour
8. Individus envoyant des messages à propos d’une relation
9. Notifications d’avoir gagné une enchère sur par exemple eBay
10. Des membres de familles que vous n’avez jamais rencontrés prenant contact avec vous.

Pour en savoir plus sur comment se protéger cybervictimes.net

Google se lance dans le FLoC

Le géant de l’Internet Google vient d’annoncer que le traçage des internautes à des fins marketing, c’était bientôt fini. La firme américaine va lancer ses FLoC.

Les FLoCs, la prochaine invention de Google pour abandonner les cookies à des fins publicitaires. A la base, les cookies permettent d’identifier un ordinateur surfant sur la toile afin de lui proposer des services individualisés : passant de la publicité, à la gestion d’une authentification, à la couleur du site qu’il visite. Google annonce depuis plusieurs mois la fin des cookies. « Nous annonçons explicitement qu’une fois que les cookies tiers supprimés, nous ne construirons pas d’identificateurs alternatifs pour pister les individus quand ils surfent sur la toile, et nous ne les utiliserons pas non plus dans nos produits », indique David Temkin, responsable des produits publicitaires et de la confidentialité chez Google. A la place, Google va utiliser des FLoC, Federated Learning of Cohorts. Ici, on ne vise plus « une » personne, mais un « groupe » de personnes. Le FLoC va permettre de cibler des segments d’audience. Une audience qui sera définie selon la navigation des internautes.

Les Federated Learning of Cohorts (FLoC) proposent une nouvelle façon pour les entreprises d’atteindre les personnes avec un contenu et des publicités pertinents en regroupant de grands groupes de personnes ayant des intérêts similaires. Cette approche masque efficacement les individus «dans la foule» et utilise le traitement sur l’appareil pour garder l’historique Web d’une personne privée sur le navigateur. En créant des simulations basées sur les principes définis dans la proposition FLoC de Chrome, les équipes publicitaires de Google ont testé cette alternative de confidentialité aux cookies tiers.

Les résultats indiquent que lorsqu’il s’agit de générer des audiences basées sur les intérêts, FLoC peut fournir un signal de remplacement efficace pour les cookies tiers.

Cybersécurité : à l’approche des élections, mieux vaut prévenir que guérir

Guillaume Poupard, directeur de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) place les élections comme un risque majeur de cyberattaques. Des présidentielles, aux sénatoriales, en passant par les municipales, les opportunités sont multiples pour les cybercriminels ; comme l’a indiqué récemment dans une interview, l’ex-faussaire et consultant du FBI, Franck Abagnale Junior, avec internet, la cybercriminalité est aujourd’hui sans frontières. Forts de l’expérience des élections de 2016 – 2017 ciblées par de nombreux pirates et face au risque que cela perdure, les Etats doivent plus que jamais redoubler de vigilance.

A l’approche des élections présidentielles américaines, le 3 novembre prochain, les avertissements de l’ANSSI sont plus que jamais à prendre au sérieux, et peuvent servir de piqûre de rappel pour celles à venir en France afin d’anticiper les potentielles menaces. Alors que les campagnes de désinformation font l’objet d’une grande attention en matière de sécurité en période électorale, le déni de service distribué (DDoS) peut entraver la disponibilité des informations. Cette situation peut se révéler tout aussi dangereuse, voire plus. Il existe deux temps où la disponibilité des informations est essentielle et durant lesquels une attaque pourrait mettre à mal l’élection : l’inscription en ligne des électeurs sur les listes et la publication des résultats des élections.

D’après le manuel du Center for Internet Security (CSI) sur la sécurité des infrastructures électorales, la possibilité d’accéder aux systèmes d’inscription des électeurs par internet a renforcé leur vulnérabilité face aux attaques à distance, destinées à manipuler ces systèmes. Les États-nations, par exemple, pourraient accéder aux bases de données d’inscription des électeurs et les compromettre afin d’empêcher les électeurs légitimement inscrits de voter le jour des élections — une pratique qui s’est par ailleurs déjà concrétisée. En France, les listes électorales sont désormais numériques et très surveillées. Cela permet d’éviter que l’élection soit décrédibilisée par des attaques qui supprimeraient des noms ou empêcheraient de correctement imprimer les listes. La maîtrise de ce type de menaces constitue une priorité absolue pour renforcer la résilience de ces composants en matière de sécurité.

La publication des résultats des élections le soir du scrutin constitue également un sujet de préoccupation. C’est la raison pour laquelle Google a souhaité protéger les candidats des dernières élections du Parlement Européen face à ces potentielles menaces, en donnant accès aux partis politiques à un package empêchant l’arrêt d’un site internet à la suite d’une attaque DDoS. Or, les cybercriminels pourraient aller encore plus loin, en obtenant par exemple l’accès aux systèmes de publication des votes le soir du scrutin, afin de modifier les résultats affichés ; ils pourraient ainsi faire du véritable vainqueur de l’élection, le perdant et saper ainsi la confiance des électeurs.

Les administrateurs doivent ainsi définir une stratégie d’atténuation des attaques DDoS en amont des élections afin d’en assurer la protection. Pour ce faire, il est important qu’ils évaluent le paysage des attaques de déni de service distribué de l’infrastructure électorale et élaborent un plan d’atténuation d’urgence. L’établissement de partenariats pérennes avec un fournisseur de services réseau et un spécialiste de la prévention DDoS permettra également de renforcer la sécurité des élections.

La protection de la démocratie passe avant tout par la protection des élections. Les motivations de telles attaques peuvent être diverses mais les Etats doivent partir du principe que les élections seront victimes de cyberattaques, afin de ne plus être pris par surprise. Il est donc plus que jamais essentiel qu’ils anticipent les menaces afin de garder une longueur d’avance sur les cybercriminels et ainsi protéger la voix des citoyens. (Philippe Alcoy, NETSCOUT)

Hameçonnage du compte d’un employé de GoDaddy

Le phishing, ça n’arrive pas qu’aux autres. Un employé de la société GoDaddy, entreprise spécialisée dans les noms de domaine, se fait piéger par un hameçonnage. Le pirate en profite pour modifier des pages de clients.

Voilà un piratage qu aurait pu faire de gros dégâts dans les mains d’un pirate informatique « professionnel ». Il y a quelques jours Un employé de la société GoDaddy, un fournisseur de noms de domaine (Registar), s’est fait piéger par un hameçonnage. A la suite de ce phishing, le pirate en a profité pour usurper un client du registar.

Une fois l’employé usurpé, autant dire que la cible n’était pas n’importe qui, le malveillant le pirate a modifié six DNS de plusieurs sociétés, dont Escrow.com. GoDaddy n’a pas précisé le nombre d’adresse web impactées par la fraude. Le pirate, un Malaisien, a modifié l’affichage des sites. Une modification possible via le remplacement des DNS d’origine d’un serveur légitime vers un serveur malveillant. Il aurait pu afficher une fausse page de collecte de données ou intercepter les courriels.

Le pirate a été contacté par téléphone. Se dernier a avoué que son attaque avait débuté par son hameçonnage. GoDaddy a assuré aux clients du fait que seuls les domaines appartenant à l’entreprise elle-même étaient compromis et que toutes les données des clients étaient totalement sécurisées.

Découverte du cheval de Troie bancaire Android, Ginp.

Le cheval de Troie Ginp est apparu dans le paysage des menaces en juin 2019 en tant qu’outil d’espionnage. Il vise avant tout les données bancaires. Découverte de cette malveillance.

Le logiciel pirate Ginp, encore peu connu, vise banques et données bancaires transitant par votre smartphone et tablette. Un outil malveillant sous Android.

En tant que logiciel malveillant bancaire, Ginp incite ses victimes à fournir des informations personnelles et sensibles, telles que des informations d’identification de connexion en ligne, des codes de sécurité bancaires et même des détails de carte de crédit grâce à des attaques par superposition.

Ginp est un trojan construit à partir de rien et recevant de nouvelles fonctionnalités via un autre cheval de Troie, Anubis.

Une méthode qui a tendance à indiquer des acteurs sélectifs et ciblés.

La liste des cibles indique un intérêt évident pour les banques espagnoles. Du moins, pour le moment.

Un total de 24 cibles uniques pour 7 banques différentes. Bien que les objectifs se concentrent sur les institutions espagnoles, la structure utilisée par le ou les auteurs semble indiquer un élargissement possible des objectifs à d’autres pays. Il serait même étonnant que ces pirates n’agissent pas de la sorte.

Ginp est peut-être un test, voir un leurre.

C’est déjà le deuxième nouveau cheval de Troie bancaire découvert cette année. Des logiciels espion qui commencent par une focalisation claire sur des banques européennes.

Étonnante envie et intérêts à commettre une fraude en Europe.

L’attaque par superposition fonctionne toujours en deux étapes: voler les identifiants bancaires et les détails de carte de crédit, maximisant ainsi les chances de recueillir des informations personnelles précieuses auprès des victimes.

The Reat Fabric revient sur ce piège numérique dans une analyse complète qui sera diffusée ce 21 novembre.

Geneva, le priseur de censure ?

La censure d’Internet par des gouvernements autoritaires interdit un accès libre à l’information. Des millions de personnes dans le monde bloquées. Des chercheurs viennent de présenter Geneva, un tueur de censure ?

Les tentatives pour échapper à une telle censure se sont transformées en une course sans cesse croissante pour suivre le rythme de la censure sur Internet, en constante évolution et de plus en plus sophistiquée. Les régimes de censure ont eu l’avantage dans cette course. Les chercheurs doivent chercher manuellement des moyens de contourner cette censure. Processus qui prend beaucoup de temps.

Des universitaires américains viennent de présenter à Londres Geneva. Un algorithme capable de contourner les outils mis en place pour bloquer la liberté d’expression sur la toile.

De nouveaux travaux dirigés par des informaticiens de l’Université du Maryland vont-ils modifier l’équilibre de la course à la censure ?

Les chercheurs ont développé un outil baptisé Genetic Evasion (Geneva).

Cette IA apprend automatiquement à contourner la censure.

Elle a été testée en Chine, en Inde et au Kazakhstan. Genèva a trouvé des dizaines de façons de contourner la censure en exploitant des bogues.

Des « accès » pratiquement impossibles à trouver manuellement.

Cette intelligence artificielle a été présentée lors de la 26e conférence sur la sécurité des ordinateurs et des communications (ACM – Londres). « Avec Genèva nous avons pour la première fois, un avantage majeur dans cette course, déclare Dave Levin, professeur assistant en informatique à l’UMD. Geneva représente le premier pas contre les censeurs. »

Et gagner cette course signifie permettre la liberté de parole à des millions d’utilisateurs à travers le monde.

Selon le FBI, les attaques BEC auraient coûté 26 milliards de dollars aux entreprises

Les attaques BEC auraient coûté 26 milliards de dollars aux entreprises entre juin 2016 et juillet 2019.

Plus de 99% des cyberattaques requièrent une action humaine pour se propager. Les attaques BEC reposent sur l’engagement des individus et les cybercriminels s’appuient sur la psychologie humaine en demandant des réponses urgentes à des sollicitations pour des virements ou l’envoi de données confidentielles, simulant souvent un besoin commercial immédiat mais fictif. Pour réduire les chances de succès de telles attaques, les entreprises doivent prendre des mesures rapidement, en sensibilisant leurs employés et en déployant des solutions qui placent l’individu au cœur de leur stratégie de sécurité.

Les BEC et les EAC (des attaques BEC lancées à partir de comptes internes compromis appartenant à des cadres – et donc plus difficiles à détecter) représentent des armes de choix car elles sont peu coûteuses et nécessitent plus de recherche que les infrastructures d’envoi.

L’envoi d’emails frauduleux est peu coûteux. Les messages n’exigent pas de logiciels malveillants coûteux ; pourtant, les attaques elles-mêmes sont très efficaces, entraînant des milliards de dollars de pertes.

E-mails frauduleux

L’exploitation du canal email par le biais de messages hautement personnalisés et conçus par ingénierie sociale permet aux cybercriminels d’usurper facilement l’identité d’un employé ou d’un partenaire de confiance. La prévalence et l’efficacité des stratégies de phishing et de vols d’identifiants alimentent également les attaques EAC, ouvrant aux attaquants un canal interne pour mettre en œuvre leurs cyberattaques.

« Ces systèmes d’ingénierie sociale vont devenir de plus en plus répandus et difficiles à identifier, à détecter et à combattre. Il est essentiel que les entreprises privilégient une approche de cybersécurité centrée sur les personnes qui protège toutes les parties (employés, clients et partenaires commerciaux) contre le phishing, la fraude par email, le vol d’identifiants et les attaques par force brute. » indique  Loïc Guézo de Proofpoint.

Des défenses à plusieurs niveaux au niveau de la périphérie du réseau, de la passerelle de messagerie, du cloud et des points d’accès, ainsi qu’une solide formation des utilisateurs afin d’offrir la meilleure défense contre ces types d’attaques.

D’autant plus malicieuses : le phishing n’est pas un virus. Le type de logiciel malveillant que détectent les antivirus par exemple.

Direction Hong Kong… mais pas que !

Sur la base des données financières, les banques situées en Chine et à Hong Kong restent les principales destinations des fonds frauduleux. Toutefois, le Federal Bureau of Investigation constate une augmentation du nombre de transferts frauduleux vers le Royaume-Uni, le Mexique et la Turquie.

Les statistiques BEC / EAC suivantes ont été rapportées à l’IC3 et proviennent de sources multiples. Notamment des données d’IC3 et de plaintes internationales en application de la loi, ainsi que des informations transmises par des institutions financières entre octobre 2013 et juillet 2019:

Les statistiques suivantes ont été rapportées dans les plaintes déposées par les victimes auprès de la CI3 entre juin 2016 et juillet 2019:

Incidents nationaux et internationaux: 166,349
Perte de dollars exposée aux niveaux national et international: $26,201,775,589
Les statistiques BEC / EAC suivantes ont été rapportées dans les plaintes des victimes déposées auprès de l’IC3 entre octobre 2013 et juillet 2019:
Total des victimes américaines: 69,384
Perte totale en dollars exposés aux États-Unis: $10,135,319,091
Total non-U.S. victims: 3,624
Perte totale en dollars exposés en dollars américains: $1,053,331,166
Les statistiques suivantes ont été rapportées dans les plaintes déposées par les victimes auprès de la CI3 entre juin 2016 et juillet 2019:
Total des bénéficiaires financiers américains: 32,367
Destinataire financier américain total exposé perte en dollars: $3,543,308,220
Total des bénéficiaires financiers non américains: 14,719
Total des pertes financières en dollars des bénéficiaires financiers autres que les États-Unis: $4,843,767,489

(FBI)

Tentative de piratage CoinHouse

Des pirates informatiques ont tenté de piéger les clients du site spécialisé dans les cryptomonnaie CoinHouse. Mais comment les pirates ont-ils eu les mails utilisés dans leur tentative de fraude ?

Jeudi 12 septembre, 20 heures. La société CoinHouse alerte ses clients d’une tentative de fraude. Une cyber attaque aux couleurs de ce spécialise des cryptomonnaie prenant la forme d’un phishing. « Vous avez pu recevoir un mail ayant pour objet  »Action requise: vérifiez vos données », avec un message en anglais vous invitant à cliquer sur un bouton  »Verify ». » explique CoinHouse dans son courriel d’alerte. « Ce message a été envoyé par des pirates informatiques pour vous rediriger vers un faux site : app.colnhouse.com et ainsi récupérer vos identifiants. »

L’attaque a débuté quelques heures auparavant. Un courriel signe coinhouse.com comme le montre la capture écran de Data Security Breach. « In order to continue using our services, please verify our submitted data and documents. It will not take more than 3 mintues to complete the verifying steps, once you finish, please proceed by pressing save button. » annonçait l’arnaque.

La page pirate recupérait les identifiants de connexion.

Infiltration, exfiltration

Fait intéressant : si les hameçonnages sont très fréquents, l’histoire ne dit pas comment les pirates ont eu accès aux adresses électroniques. Plusieurs lecteurs de Data Security Breach, dont votre serviteur, exploitent une adresse dédiée à ce service ! A noter que ce courriel usurpateur a été envoyé via l’outil bmail exploité en interne par CoinHouse.

Les pirates avaient parfaitement organisés leur action. En plus du courriel et de sa méthode de diffusion, ils avaient enregistré le domaine https://app.colnhouse.com. Un typosquatting. Le i de CoinHouse remplacé par un L minuscule : app.colnhouse.com

Infiltration de votre agenda Google

Retour en force du spam via l’agenda Google. Une attaque que les malveillants ressortent de leur tiroir.

Plusieurs lecteurs de Data Security Breach se sont étonnés de mystérieux messages apparus dans leur agenda Google. Des rendez-vous proposant des rencontres via des sites pour adultes.

Bref, un spam et des publicités non sollicités via ce support.

La technique est assez simple, elle permet des phishings efficace.

L’interlocuteur malveillant annonce un rendez-vous avec vous. Si vous avez mal configuré votre compte Agenda, le rendez-vous s’affiche dans votre agenda. J’avoue profiter de cette option chez des potes qui utilisent l’enceinte connectée Google et l’Agenda. Cela permet d’énoncer des rendez-vous… particuliers !

Ce qui est intéressant est que l’alerte mail termine dans les spams. Mais l’Agenda valide l’invitation. En juin 2019, Kaspersky se faisait l’écho de ce spam.

Originalité des pirates

Les menaces de spam et de phishing qui exploitent des vecteurs d’attaque non traditionnels peuvent être lucratives pour les criminels, car elles peuvent souvent tromper avec succès des utilisateurs qui pourraient ne pas craindre une attaque plus évidente.

Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les services légitimes de confiance, tels que les fonctionnalités de calendrier de messagerie, qui peuvent être exploitées via ce qu’on appelle le « phishing de calendrier« .

Dans cette attaque, les agenda se retrouvent avec des rendez-vous qui se répètent sur 7 jours.

La force de Google étant aussi la géolocalisation. Les spammeurs intègrent des invitations personnalisées selon votre localisation. Bilan, les annonces affichent l’Apple Store le plus proche de chez vous pour être plus convaincant.

Pour vous protéger, rien de plus simple.

Désactivez l’ajout automatique d’invitations à votre calendrier. Pour ce faire, ouvrez Google Agenda, cliquez sur les paramètres, puis sur Paramètres d’événement.

Pour l’option « ajouter automatiquement des invitations« , cliquez sur le menu déroulant et sélectionnez « Non, ne montrer que les invitations auxquelles j’ai répondu« .

En dessous, dans la section Options d’affichage, assurez-vous que la case « Afficher les événements refusés » ne soit PAS cochée, à moins que vous ne souhaitiez spécifiquement les afficher.

Varenyky, le virus qui prend des captures d’écran durant la consultation de sites pornographiques

Des chercheurs découvrent une série de campagnes de spam ciblant spécifiquement la France. Ces campagnes distribuent un code malveillant baptisé Varenyky. À l’image de beaucoup d’autres bots de ce type, Varenyky peut bien sûr envoyer du spam ou voler des mots de passe. Mais là où il se distingue, c’est qu’il est aussi capable d’espionner les écrans de ses victimes lorsqu’elles regardent du contenu sexuel en ligne.

Cette campagne de spam est apparue sur le radar des chercheurs ESET lors d’un premier pic de distribution en mai 2019, et n’a pas cessé d’évoluer depuis. « Nous pensons que ce spambot est en plein développement, car il a considérablement changé depuis la première fois que nous l’avons vu. Comme toujours, nous recommandons aux utilisateurs d’être prudents lorsqu’ils ouvrent des pièces jointes de sources inconnues et de s’assurer que leur système et leurs logiciels de sécurité sont tous à jour », explique Alexis Dorais-Joncas, chercheur principal au centre de R&D ESET à Montréal.

Les victimes de Varenyky sont en effet infectées en ouvrant une pièce jointe malveillante reçue dans un spam.

Pour changer, écrit dans un très bon français, ce qui pourrait indiquer que ses opérateurs parlent couramment notre langue. Une fois ouvert, le document exécute la charge utile malveillante, qui amorce à son tour le processus d’infection.

Utilisation de Tor

Enfin, à la fin de l’infection, Varenyky se met au travail et lance le logiciel Tor.

Il établit une communication anonyme avec son serveur de Commandes & Contrôle. À partir de ce moment, l’activité criminelle à proprement parler peut commencer. Le code malveillant lancera deux tâches en parallèle : diffusion de spams. Exécution sur l’ordinateur de la victime des commandes reçues depuis son serveur contrôle.

« L’une de ses capacités les plus dangereuses est qu’il recherche des mots-clés spécifiques tels que le terme ‘bitcoin’ et des mots en correspondance avec la pornographie. détaille Alexis Dorais-Joncas. Varenyky commence alors à enregistrer l’écran de l’ordinateur et télécharge ensuite l’enregistrement sur le serveur C&C », ajoute le chercheur.

Les commandes dont disposent les opérateurs leur permettent en effet de prendre des captures d’écran, mais aussi de lire les textes qui s’y affichent.

Nous connaissions déjà bien entendu les fausses campagnes de sextorsion, dans lesquels les criminels ne détenaient pas réellement d’images incriminantes de la victime. Mais la diffusion de Varenyky pourrait très bien conduire cette fois à de véritables campagnes de ce type. Sans compter l’autofinancement en parallèle par la capacité de vol d’identifiants des portefeuilles Bitcoin.

« Il faut également ajouter que Varenyky est aussi capable de voler les mots de passe, grâce au déploiement d’une application potentiellement dangereuse », explique Alexis Dorais-Joncas.

Intéressant, mais étonnant ! Quel intérêt pour un code malveillant de filmer les sites pornos ! Il aurait été plus judicieux d’allumer la webcam présente pour filmer le visiteur. Une perte de temps, d’énergie et d’outil. Quel est la chance de tomber sur un internaute qui possède du Bitcoin et qui visite des sites pour adultes. Trop peu pour que cet outil soit rentable !

Une nouvelle campagne de ransomware Android propagée par le carnet d’adresses des victimes

Les rançongiciels pour Android sont peut-être en baisse depuis 2017, mais ils n’ont pas disparu pour autant. Des chercheurs ont récemment découvert une nouvelle famille de logiciels de rançon, Android/Filecoder.C. En utilisant les listes de contacts des victimes, il tente de se propager par SMS en envoyant des liens malveillants.

Ce nouveau ransomware tout d’abord distribué ses liens malveillants via des fils de discussion sur la thématique pornographique du site Reddit. Le profil d’utilisateur utilisé a été signalé par ESET, mais est toujours actif à l’heure actuelle. La campagne a également brièvement ciblé le forum « XDA developers », destiné aux développeurs Android ; Après avoir été alertés, les opérateurs ont retiré les messages malveillants.

La campagne que nous avons découverte est de faible envergure et plutôt amateur. De plus, le logiciel lui-même est défectueux — surtout en ce qui concerne le chiffrement. Tous les fichiers peuvent être récupérés sans payer de rançon. Cependant, si ses auteurs corrigent les failles et que la distribution prend de l’ampleur, ce nouveau logiciel de rançon pourrait devenir une menace sérieuse.

Ce malware se distingue par son mécanisme de diffusion. Avant de commencer à chiffrer les fichiers de sa victime, il envoie un lot de SMS aux contacts de la victime, les incitant à cliquer sur un lien malveillant menant au fichier d’installation du rançongiciel. « En théorie, cela peut conduire à un afflux d’infections — d’autant plus que le message peut être envoyé en 42 langues. Heureusement, même les utilisateurs les moins sensibilisés doivent remarquer que les messages sont mal traduits. Certaines versions n’ont même aucun sens ! », explique Lukáš Štefanko de che ESET.

Outre son mécanisme de diffusion, Android/Filecoder.C présente quelques anomalies dans son chiffrement. Il exclut les grandes archives (plus de 50 Mo) et les petites images (moins de 150 Ko), et sa liste des types de fichiers à cibler contient de nombreuses entrées sans rapport avec Android, tout en n’ayant pas certaines extensions typiques pour ce système. En fait, cette liste semble provenir du célèbre ransomware WannaCry.

Il y a aussi d’autres éléments intrigants : contrairement aux logiciels de rançon Android classiques, Android/Filecoder.C n’empêche pas l’utilisateur d’accéder à l’appareil en verrouillant l’écran. De plus, la rançon n’est pas prédéfinie, mais créée dynamiquement en utilisant l’ID utilisateur attribué au moment de l’infection. Ce processus se traduit par un montant de rançon aléatoire compris entre 0,01 et 0,02 BTC.

Il s’agit d’une pratique inédite, probablement destinée à attribuer les paiements aux victimes. « Cette tâche est généralement résolue en créant un portefeuille Bitcoin unique pour chaque victime. Mais ici l’attaquant n’utilise qu’un seul portefeuille Bitcoin », observe Lukáš Štefanko.

Problèmes dans un ancien logiciel G Suite

Google révèle, mardi 21 mai 2019, deux failles de sécurité dans un ancien outil de sa solution G Suite Pro. Le stockage des mots de passe des clients pas des plus sécurisé. Un problème depuis 14 ans.

Problème de stockage pour les mots de passe ! Voilà ce qu’indique le géant Google dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 21 mai. Depuis 2005, un outil de la solution G Suite pour professionnel, situé dans la console d’administration, stockait les mots de passe « de manière simplifiée« . Seuls concernés, les clients d’entreprise G Suite. Pas les comptes Gmail classiques.

Deux bogues concernant les mots de passe

Cette faille de sécurité date d’un ancien outil des années 2000. « L’outil permettait aux administrateurs de charger ou de définir manuellement les mots de passe des utilisateurs de leur entreprise, indique la firme américaine. L’intention était d’aider à intégrer de nouveaux utilisateurs; par exemple, un nouvel employé pouvait recevoir les informations de son compte et le récupérer. » Google confirme avoir commis une erreur en mettant en œuvre la fonctionnalité de définition de mot de passe de cet outil en 2005. Les mots de passe créés via cet outil étaient stockés sur disque sans passer par l’algorithme de hachage de mot de passe standard de Google. « Les employés ou des intrus ne pouvaient ni voir ni lire les mots de passe en clair. » explique Google.

Problème minime ?

La société parle d’une découverte effectuée en 2019. Elle déconseille d’utiliser l’outil et corrige le problème. « Nous n’avons vu aucune preuve d’accès incorrect ou d’utilisation abusive des mots de passe concernés« , écrit Google.

L’entreprise a également révélé un deuxième incident au cours duquel la plate-forme G Suite avait stocké des mots de passe sans les transmettre via son algorithme habituel de hachage des mots de passe. Ce second incident a été mis au jour alors que le personnel « résolvait les nouveaux flux d’inscription des clients G Suite« .

Google affiche qu’à partir de janvier 2019, G Suite avait stocké les mots de passe définis lors de la procédure d’inscription sous une forme simplifiée. Comme lors du premier incident, les mots de passe ont finalement été chiffrés lors de leur enregistrement sur le disque. Ce deuxième lot de mots de passe non hachés stocké pendant 14 jours. La société a annoncé avoir déjà averti les administrateurs de G Suite et leur avait demandé de réinitialiser les mots de passe des utilisateurs définis à l’aide de l’ancien outil G Suite. « Par précaution, nous allons réinitialiser les comptes des administrateurs qui ne l’ont pas fait eux-mêmes« .

Risque minime donc pour la sécurité des clients impactés. Un malveillant aurait dû, pour intercepter les données, s’inviter dans l’infrastructure de Google et retrouver sa cible !

Une fuite bien loin de celle ayant impacté Facebook et Instagram, en mars 2019 et les millions de mots de passe stockés en clair. (Zdnet)

Traders home, le trading forcé aux risques multiples

Depuis plusieurs jours, une société de trading harcèle ses interlocuteurs, par téléphone, pour leur vendre du trading et le rêve de gagner des milliers d’euros sans se fatiguer. Prudence !

L’appel débute souvent quelques jours avant d’être en tête à tête, par téléphone, avec un commercial de chez Traders Home. Le premier appel dure rarement plus de 3 secondes. Vous décrochez, et on vous raccroche au nez. Il s’agit d’un bot. D’un système automatisé qui doit permettre à Traders Home, comme à plusieurs autres arnaqueurs (rénover vos combles pour 1 euros ; devenir le parrain d’un jeune enfant en Afrique, …), de s’assurer qu’un humain est bien derrière la ligne téléphonique. Les numéros sont le plus souvent généré automatiquement. Ils sont aussi récupérés via différents itinéraires. Et être inscrit chez bloctel n’y changera rien !

Traders Home

Pour le cas de Traders home, la méthode est simple. Votre interlocuteur vous fait miroiter de l’argent, beaucoup d’argent, en devenant un trader. Vous allez pouvoir miser sur les monnaies (Euros, Dollars), l’or, les cryptymonnaies (bitcoin, …) ou encore sur l’énergie (gaz, électricité…)

Votre commercial (homme ou femme) vous indique que cela ne vous coûtera quasiment rien. Juste une centaine d’euros. Et comme vous êtes des débutants, ils mettent 50 euros de leur poche. Vous voilà ferré. Vous risquez de finir plumé par cette entreprise qui affiche une adresse basée dans les fins fond de l’océan indien. Autant dire que pour râler, il va falloir prendre les rames… et ramer !

Installer un logiciel et reg. arder les euros défilés

La communication peut-être longue. L’interlocuteur vous prend en main. Vous dirige dans les méandres du site web de Traders Home. On vous explique que « c’est super simple […] sans aucun risque« . Il faut juste s’inscrire, choisir l’espace « étudiant » (débutant), fournir un numéro de téléphone (pour votre coach), faire virer 100€ et installer un logiciel « Dans votre téléphone portable ou tablette pour plus de confort » !

Pour rappel, le trading est une véritable activité à risque. Un trader doit être connu favorablement auprès d’une autorité financière. Et devinez quoi… L’AMF, l’Autorité des Marchés Financiers en France n’aime pas du tout Tradershome Ltd. TD est même dans la liste noire de l’AMF.

L’arnaque

« J’ai été contacté en mars, explique Jacqueline à Data Security Breach. Mon interlocuteur m’a fait rêver. Il m’a expliqué que je pouvais gagner énormément d’argent en investissant dans le trading. Je n’ai aucune expérience. Le monsieur m’a indiqué que ce n’était pas utile. Tradershome allait m’aider. Je n’avais rien à faire que de – regarder les euros défiler« .

« J’ai fait un premier versement de 100€. Tout c’est enchaîné très rapidement. J’ai reçu des appels qui m’étaient indiqué provenant de Hong-Kong. On m’appelait chaque jour. Mon – coach – souhaitait que j’augmente mon capital. Plus je verserai, plus je gagnerai, m’affirmait-t-il. Le plus fou c’est qu’au début, je recevais bien mes profits. J’avais versé 1 000€ en mars 2019. J’ai reçu un premier versement de 250€. Bilan, les appels et cette entrée d’argent m’ont incité à placer 4 000 euros. Bilan, 5 000 euros chez eux. Pour me garder, j’ai reçu 740€ sur mon compte en banque, en avril 2019. Sauf que trois semaines plus tard, ma courbe a chuté à 4 700 euros. Il ne me restait plus que 300€. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles. J’ai perdu 4 260 dans ce piège.« 

Secure File Transfer : nouveau site de téléchargement en mode chiffré

Une société néerlandaise met en ligne un concurrent à Wetransfer. Originalité du service, utiliser le chiffrement bout-à-bout pour sécuriser les communications.

L’entreprise KPN vient de mettre en ligne un nouveau service de transfert de fichiers. Son nom : Secure File Transfer. SFT permet de diffuser ses fichiers comme Wetransfer.

A la différence de ce dernier, Secure File Transfer propose un chiffrement de type bout-en-bout. Le système est assez étonnant.

Si vous souhaitez envoyer un fichier, un code QR apparaît. Il faut transférer l’information à votre destinataire sous forme de photographie. Ce dernier doit scanner l’image avec sa webcam afin de pouvoir télécharger le document que vous souhaitez lui transmettre. Vous pouvez communiquer jusqu’à 4go de données. L’expéditeur peut paramétrer la durée de disponibilité et le nombre de téléchargement possible.

Une fois votre fichier téléchargé, un QR Code est généré, ainsi qu’un lien de transfert. Il est possible de rajouter un mot de passe.

La version bêta de ce service est accessible.

Faille pour Windows : possible de copier vos fichiers à distance

Un chercheur en cybersécurité découvre comment des pirates pourraient vous voler des fichiers via Internet Explorer… même si le navigateur est fermé.

Un chercheur en sécurité informatique, John Page (Hyp3rlinx), a découvert comment il était possible de prendre la main sur vos fichiers via un ordinateur sous Windows 7, 10 et Server 2012. Une attaque qui exploite Internet Explorer.

Le plus inquiétant est que le navigateur n’a pas besoin d’être ouvert pour que l’infiltration fonctionne. Un pirate doit motiver son interlocuteur à ouvrir un fichier, envoyé par mail ou via un lien. Mission, ouvrir un fichier MHT particulièrement formulé.

Via ce MHT, le pirate peut copier les fichiers de votre ordinateur. Comme le précise ZDNET, Microsoft alertée. La réaction peu rapide du géant américain a motivé John Page a révélé la faille.

python -m SimpleHTTPServer

Lors de l’ouverture locale du fichier « .MHT » malveillant, il convient de lancer Internet Explorer. Ensuite, les interactions utilisateur telles que l’onglet en double « Ctrl + K » et d’autres interactions, telles que les commandes « Aperçu avant impression » ou « Imprimer » effectuées par un clic droit sur la page Web peuvent également déclencher la vulnérabilité.

Testé avec succès dans le dernier navigateur Internet Explorer (11), avec les derniers correctifs de sécurité.

Microsoft indique « qu’une solution à ce problème serait prise en compte dans une future version de ce produit ou service. Pour le moment, nous ne fournirons pas de mises à jour régulières sur l’état du correctif relatif à ce problème, et nous avons classé cette affaire ».

Reborn 3 : le premier navigateur de bureau prêt pour le Web 3, l’Internet du futur

Reborn 3, le plus récent navigateur Opera pour Mac, Windows et Linux comprend dorénavant un portefeuille Crypto, un explorateur Web 3 et un VPN gratuit. Reborn 3 est conçu pour donner aux gens un sentiment de contrôle sur leur vie en ligne et un aperçu du Web de l’avenir.

Pari osé pour les Norvégiens de chez Opera. Le navigateur concurrent de Chrome, Firefox et autre Edge, pour ne citer qu’eux, devient le premier navigateur sur ordinateur à inclure un portefeuille Crypto natif et un navigateur Web 3. Des nouveautés pour les 24 ans d’existence du navigateur.

Blockchain

D’abord, cette nouvelle fonctionnalité permet aux gens d’effectuer des transactions et d’interagir avec l’Internet du futur basé sur une blockchain. Egalement connu sous le nom de Web 3. En fournissant également un VPN gratuit,  les utilisateurs restent en sécurité.

« Le Web a transformé nos vies. Nous sommes maintenant en ligne en permanence. Mais plus nous passons de temps en ligne, plus nous avons besoin d’outils qui nous aident à contrôler la sécurité et la confidentialité de notre vie numérique « , explique Krystian Kolondra, vice-président exécutif d’Opera,responsable des navigateurs à Data Security Breach. « Avec cette mise à niveau majeure, nous faisons le premier pas vers le Web 3, le nouveau Web, où les utilisateurs ont le contrôle. Nous pensons que chaque navigateur en 2019 devrait être prêt pour le Web 3. »

Naviguez sur le Web 3 sur votre PC, signez des transactions avec votre smartphone

Ensuite, le portefeuille Crypto du navigateur Opera se synchronise avec le portefeuille Crypto du navigateur Opera pour Android. Cela signifie que les clés de portefeuille ne quittent jamais les smartphones.

En pratique, chaque fois qu’ils ont besoin de s’identifier sur un site Web 3 ou de signer une transaction sur la blockchain, vous recevrez une notification sur le téléphone. La fonction Porte-monnaie Crypto devrait également être ajoutée au navigateur iOS d’Opera, Opera Touch, prochainement.

Un service VPN plus rapide pour plus de sécurité et de confidentialité

Pour conclure avec ce Reborn 3, la demande de services VPN ne cesse de croître. Actuellement, un tiers des utilisateurs de VPN à travers le monde utilisent cette solution avec l’intention de rester anonyme sur le Web. Opera est le seul éditeur à fournir un VPN rapide et gratuit. Le VPN illimité du navigateur améliore la confidentialité en ligne des utilisateurs et améliore leur sécurité lorsqu’ils utilisent des réseaux publics auxquels ils ne font pas confiance.

Enfin, le VPN du navigateur établit un tunnel sécurisé et chiffré qui protège les données de tiers. Il permet de cacher leur position géographique aux sites Web. Le service VPN du navigateur est également un service sans journal, ce qui signifie que les serveurs VPN n’enregistrent et ne conservent aucune donnée d’activité, tout cela pour protéger la vie privée des utilisateurs.

Télécharger ici.

Vulnérabilité dans les applications Xiaomi

Les smartphones sont généralement fournis avec des applications préinstallées, dont certaines sont utiles et d’autres ne sont jamais utilisées. Un utilisateur ne s’attend toutefois pas à ce qu’une application préinstallée soit réellement dommageable pour sa vie privée et sa sécurité.

Check Point Research a récemment découvert une vulnérabilité dans l’une des applications préinstallées de Xiaomi, l’un des plus importants fabricants de téléphones mobiles au monde, qui avec près de 8 % de parts de marché en 2018, se classe troisième sur le marché de la téléphonie mobile. Ironiquement, l’application de sécurité préinstallée « Guard Provider », qui est censée protéger les téléphones contre les logiciels malveillants, expose les utilisateurs à des attaques.

En raison de la nature non sécurisée du trafic réseau entre Guard Provider et les différents SDK utilisés par l’application, un pirate pourrait se connecter au même réseau wifi que la victime et déclencher une attaque de type Man-in-the-Middle. Des failles dans les communications entre les différents SDK permettraient au pirate d’injecter n’importe quel logiciel malveillant de son choix, par exemple pour dérober des mots de passe ou surveiller les activités de l’utilisateur, un logiciel rançonneur ou tout autre type de logiciel malveillant. Pour plus de détails techniques, veuillez consulter Check Point Research.

Comme toutes les applications préinstallées telles que Guard Provider, ce type d’application est présent sur tous les appareils mobiles et ne peut être supprimé. Conformément à sa politique de communication responsable, Check Point a notifié Xiaomi, qui a publié un correctif peu de temps après.

Les avantages et les inconvénients des SDK

 Un kit de développement logiciel (SDK) est un ensemble d’outils de programmation permettant aux développeurs de créer des applications pour une plate-forme spécifique. Dans le cas des appareils mobiles, les SDK mobiles permettent aux développeurs de gagner du temps en leur évitant d’avoir « à réinventer la roue » et d’améliorer la stabilité du back-end pour les fonctionnalités qui ne sont pas liées au cœur de leur application.

À mesure que le développement de SDK s’accroit, de nouvelles opportunités d’apporter de meilleures fonctionnalités à leurs utilisateurs se présentent aux développeurs d’applications.

Mais lorsque de plus en plus de codes tiers s’ajoutent à une application, les efforts pour maintenir la stabilité de son environnement de production, protéger les données des utilisateurs et contrôler les performances, deviennent beaucoup plus complexes.

SDK fatigue

On emploie le terme « d’usure par SDK » (de l’anglais « SDK fatigue ») pour décrire cette utilisation accrue de plusieurs SDK au sein de la même application, qui rend l’application plus vulnérable à des problèmes de plantage, de virus, de logiciels malveillants, de failles de confidentialité, de consommation d’énergie, de ralentissement et bien d’autres problèmes.

Les inconvénients cachés de l’utilisation de plusieurs SDK au sein d’une même application résident dans le fait qu’ils partagent tous le contexte et les autorisations de l’application. Ces principaux inconvénients sont :

  1. Un problème dans un SDK compromettant la protection de tous les autres.
  2. Les données de stockage privées d’un SDK ne peuvent pas être isolées et sont donc accessibles à un autre SDK.

Selon un rapport récent, l’utilisation de plusieurs SDK dans une seule application est beaucoup plus courante qu’on ne le pense. Plus de 18 SDK sont implémentés en moyenne dans la même application. Ce faisant, les développeurs exposent les entreprises et les utilisateurs à des dangers potentiels qui peuvent être exploités par les pirates pour perturber le fonctionnement normal des appareils.

2 + 2 n’est pas toujours = à 4

Le personnel de sécurité informatique d’une entreprise n’est pas censé connaître les tenants et les aboutissants des kits de développement logiciel (SDK) utilisés pour créer les applications que les employés installent éventuellement sur leurs appareils. Il est cependant important de savoir que la façon dont les applications sont développées peut comporter des risques pour la sécurité. On pourrait supposer que les éléments utilisés dans une application de sécurité sont sécurisés, mais comme le montre la vulnérabilité dans les applications préinstallées de Xiaomi, c’est loin d’être le cas.

Les développeurs et les entreprises doivent également comprendre qu’un élément sécurisé associé à un autre élément sécurisé dans une application sur un téléphone ne signifie pas nécessairement que l’ensemble restera sécurisé lorsque ces deux éléments seront mis en œuvre conjointement.

La seule défense contre ces menaces cachées et obscures consiste à garantir que le parc d’appareils mobiles de votre entreprise est protégé contre les attaques de type Man-in-the-Middle.

Anubis : cheval de Troie bancaire décortiqué

Anubis 2 est apparu dans le « paysage des menaces » en 2017 en tant que cheval de Troie bancaire en location (disponible pour les fraudeurs dans des forums undergrounds), l’auteur et créateur du malware se surnomme « maza-in ». Si ce dernier a disparu des radars, son outil malveillant est toujours en action.

En tant que malware bancaire, Anubis incite ses victimes à fournir des informations personnelles et sensibles, telles que les logins bancaires, des codes de sécurité bancaire et même des informations de carte de crédit. Mais ce logiciel malveillant va au-delà des attaques « overlay » bien connues, utilisées par les chevaux de Troie bancaires, car il combine des fonctionnalités avancées telles que le streaming d’écran du téléphoné infecté, l’accès à tous les fichiers à distance, l’enregistrement sonore, le key-logging et même un proxy réseau, ce qui en fait un malware bancaire efficace, mais également un potentiel outil pour espionnage.

D’un point de vue opérationnel, Anubis peut être considéré comme l’un des chevaux de Troie bancaires Android les plus utilisés depuis fin 2017. En ce qui concerne les banques Françaises, les suivantes sont ciblées : Axa, Banque Populaire, BNP Paribas, Boursorama, Caisse d’Épargne, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, LCL, Palatine ou encore la Société Générale.

L’auteur a disparu, par son code malveillant

Au cours du premier trimestre 2019, l’auteur et créateur du cheval de Troie a disparu, laissant les clients existants sans assistance ni mises à jour; mais le risque demeure et pourrait même augmenter. Les campagnes d’infection d’Anubis comptent parmi les plus importantes jamais enregistrées pour les malwares bancaires : De nombreuses victimes ne sont pas conscientes du fait que le malware ne se déguise pas comme l’app de la banque, il se déguise principalement en tant qu’application tierce et reste inaperçu par les usagers. Anubis se fait par exemple passer pour : de faux jeux mobiles, de fausses mises à jour de logiciels, de fausses applications postales, de fausses applications Flash Player, de fausses applications utilitaires, de faux navigateurs et même de fausses applications de réseau social et de communication.

Les caractéristiques du cheval de Troie en font une menace importante : Habituellement, les chevaux de Troie bancaires effectuent principalement des attaques de type « overlay » afin de collecter les informations personnelles puis volent les SMS pour acquérir les codes bancaires, mais Anubis va plus loin que ça avec la streaming de l’écran du téléphone infecté, l’accès de fichiers à distance (accès au stockage du téléphone), l’enregistrement sonore, le key-loggign et même un proxy réseau (permettant au criminel de se connecter à la banque via le téléphone infecté).

300 banques dans le monde ciblées

Les campagnes d’infection d’Anubis ciblent en moyenne, plus de 300 banques dans le monde: La liste observée dans les campagnes Anubis contient environ 360 cibles, contenant la plupart des banques les plus grandes et les plus connues dans le monde, mais également des applications de communication et de réseautage social largement utilisées, ce qui signifie que personne n’est vraiment protégée, car même si une victime ne fait pas de banque en ligne le malware abusera d’autres applications (Liste complète de cibles en Annexe du blog).

Les malware qui deviennent orphelins ne sont pas toujours un bon signe : Beaucoup de gens pourraient penser que lorsque le propriétaire / auteur du malware disparaît, les opérations s’arrêtent… Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas, surtout pas avec Anubis. Bien que l’acteur ait disparu, le cheval de Troie est toujours actif et le pire est que son code a été divulgué/fuit, ce qui pourrait amener de nombreux autres criminels à utiliser le programme malveillant. Toute l’analyse complète à découvrir sur Threat fabric.

Déchiffrer les nouvelles versions de GandCrab

Europol, la police roumaine, plusieurs autres organisations policières et privées publient un nouvel outil de déchiffrement pour les dernières versions du ransomware GandCrab.

 Europol, l’agence Roumaine DIICOT (Direction des enquêtes sur le crime organisé et le terrorisme) et plusieurs organisations policières et privées, dont Bitdefender, proposent une nouvelle version de l’outil de déchiffrement mis à disposition des victimes de GandCrab, pour lutter contre les dernières versions du ransomware. GandCrab est à ce jour reconnu comme étant l’une des familles de ransomware les plus prolifiques et les plus dangereuses du monde.

Le nouvel outil de déchiffrement permet aux victimes de retrouver l’accès à leurs propres données sans payer de rançon aux cybercriminels. En plus des versions 1, 4 et des premières versions 5, le nouvel outil s’attaque maintenant aux infections par les versions 5.0.4 à 5.1 – les plus récentes utilisées par les cybercriminels diffusant GandCrab.

L’outil précédent a déjà été téléchargé plus de 400 000 fois, aidant près de 10 000 victimes à économiser plus de 5 millions de dollars en frais de déchiffrement. Depuis son émergence en janvier 2018, GandCrab a infligé des centaines de millions de dollars de pertes dans le monde.

GandCrab Familly

La famille de ransomware GandCrab a été extrêmement active au cours de la dernière année, surpassant les autres familles de ransomware en popularité et en viralité.

L’année dernière, certaines versions de GandCrab ont commencé à attaquer des organisations via des instances de Remote Desktop Protocol exposées ou en se connectant directement avec des identifiants de domaine volés. Après s’être authentifié sur un PC compromis, les attaquants lancent manuellement le ransomware et lui demandent de se répandre sur tout un réseau. Une fois le réseau infecté, les attaquants effacent leurs traces et contactent ensuite la victime avec une offre de déchiffrement. Depuis fin 2018 et début 2019, GandCrab a radicalement transformé son mécanisme de diffusion, ses opportunités d’affiliation et amélioré sa résistance à la plupart des solutions de cybersécurité.

Pour prévenir les infections des logiciels de rançon, les utilisateurs doivent mettre en œuvre une solution de sécurité avec des défenses anti-ransomware en couches, sauvegarder régulièrement leurs données et éviter d’ouvrir les pièces jointes fournies avec les messages non sollicités. Il ne faut pas céder aux exigences des opérateurs de ransomware, notamment GandCrab et penser à sauvegarder l’information chiffrée et aviser la police immédiatement.

Actions de GandCrab

D’abord, après son lancement sur une machine attaquée tournant sous Microsoft Windows, GandCrab! peut recueillir des informations sur les processus en cours des logiciels antivirus. Il vérifie en premier lieu sa présence sur la machine, puis force l’arrêt des processus logiciels selon une liste définie par le malveillant utilisateur. Il installe une copie de lui-même sur le disque et modifie une branche du Registre Windows pour assurer son lancement automatique.

Ensuite, le Trojan chiffre le contenu des disques fixes, amovibles et de réseau, à l’exception de certains dossiers dont quelques dossiers système et service. Chaque disque rendu illisible dans un thread différent. Après la fin du chiffrement, le Trojan envoie au serveur des données sur le nombre de fichiers chiffrés et sur le temps mis pour le chiffrement.

Pour conclure, le nouvel outil de décryptage est disponible immédiatement et peut être téléchargé gratuitement sur No More Ransom Project.

Facebook a payé 20 euros par mois pour espionner des utilisateurs

Afin d’obtenir des données personnelles, Facebook a admis avoir payé secrètement des utilisateurs pour l’installation d’un VPN « Facebook Research » dans les appareils de volontaires. FR permet à la société de collecter et d’analyser l’ensemble des activités téléphoniques et en ligne d’un internaute.

Le plus surprenant dans cette histoire, c’est le prix payé pour les données les plus privées d’une personne. En effet, si un étranger vous abordait dans la rue et vous proposait de vous payer un montant symbolique chaque mois, en échange d’un accès inconditionnel à votre téléphone, et pour toujours, accepteriez-vous ?

Dans le cas de Facebook, les personnes se sont inscrites de leur plein gré pour fournir toutes leurs informations personnelles – données et activités – de manière extrêmement envahissante et pour seulement 20$ par mois. Il est assez remarquable de constater ce que les entreprises sont prêtes à faire pour accéder à des données personnelles, et en même temps, de réaliser la facilité avec laquelle les citoyens vont l’accepter.

4 internautes sur 10 estiment la vie privée comme un droit humain !

« Nos propres recherches montrent que moins de la moitié des personnes interrogées (47 %) considèrent la vie privée comme un droit humain. » explique Brad Poole, consumer privacy advocate chez HMA! Il existe donc une incompréhension des conséquences d’une vie privée non protégée, peut-être à cause d’une confiance non justifiée en la protection de leurs données.

Ce type « d’initiative » soulève également des questions plus alarmantes, quant à savoir si ce niveau d’accès n’est pas vendu ensuite à des tiers. Les utilisateurs doivent donc prendre conscience qu’en ligne, les choses ne sont peut-être pas toujours ce qu’elles semblent être.

Vous avez été piraté, vous avez 48h pour payer

Depuis plusieurs jours, des courriels diffusés en masse menacent les internautes d’une diffusion de documents compromettant les concernant. Un escroquerie 2.0 qui, de part son ampleur, fait de gros dégâts dans la tête des récepteurs de la missive.

L’escroquerie qui fait trembler dans les chaumière arrive dans votre boite mail ! Le courrier électronique arrive dans les boites mails sous divers noms. Des inconnus ou celui du récepteur du courriel. Ce dernier cas fait son petit effet sur le lecteur. La lettre indique que la boîte mail a été piratée et qu’elle a permis de communiquer ce message. « Vous avez 48 heures pour effectuer le paiement. » explique le mail. Un maître chanteur, comme le révèle ZATAZ.COM, qui profite de la crédulité des gens, et la peur que peut provoquer son message. Le courrier est divisé en deux partie. La première, une image. Cette image contient la grande majorité de la menace. L’escroc utilise cette méthode pour contrer les logiciels antispams.

Du bluff, mais qui fait mouche !

La seconde partie termine la menace. Un texte qui change. Ici aussi, quelques petites modifications pour paraître légitime aux yeux des outils de sécurité informatique. « J’ai un traqueur dans ce mail, et en ce moment je sais que vous avez lu ce message » enchéri l’escroc. Le traqueur, une image collé dans le mail. Il ne dirige nul part. Du bluff ! « Si je n’obtiens pas les Bitcoins, j’enverrai certainement l’enregistrement vidéo à tous vos contacts, y compris vos parents, vos collègues, et ainsi de suite. Cela dit, si je reçois le paiement, je détruirai la vidéo immédiatement. » L’escroc annonce avoir découvert que le lecteur se rendait sur des sites pornographiques et qu’il aurait été filmé. Ici aussi, du bluff. ZATAZ a mis en place un numéro d’appel pour rassurer les internautes ayant reçu le courriel.

Une cyberattaque qui démontre les possibilités malveillantes des escrocs du web.

Un Français invente un anti piratage de l’électronique d’une voiture

Un garagiste du Maine-et-Loire a trouvé une solution ingénieuse pour bloquer les tentatives de piratage de l’électronique d’une voiture.

Landry Bourrieau, le patron du garage VL Auto basé à la Romagne dans le Maine-et-Loire a-t-il découvert le système ultime anti piratage de l’électronique d’une voiture ? Peut-être pas, mais chose est certaine, son idée retardera un maximum les voleurs de voitures. Un détail que ces derniers ne vont pas apprécier, leur mission étant d’être rapide.

VL Auto a inventé une solution qui coûte moins de 60€. L’idée, bloquer la prise l’OBD ou OBD2 en inversant les files électriques. Le matériel permettant le piratage de la voiture ne peut plus fonctionner sans posséder la bonne connexion. Bilan, le voleur doit posséder la panoplie complète d’adaptateurs et tous les essayer. Il peut aussi inverser les fils électriques, mais ici aussi, il faut tout démonter. Bref, pas rapide. Malin, le système continue d’être alimenté électriquement, permettant de perturber, encore plus, le malveillant et son matériel.

De quoi donner du fil à retordre aux pirates et voleurs de véhicules. De quoi aussi et surtout ressortir, pour les concepteurs et les bibliothécaires CAO les planches à dessin.

Espionnage via l’autoradio

Et les problèmes de sécurité informatique ne cessent de toucher les voitures et autres objets connectés. Par exemple, fin d’année 2018, près de 90 000 conducteurs américains découvraient qu’ils avaient été mis sur écoute durant 3 mois.

Le constructeur automobile expliquait alors une « étude » pour mieux cibler les consommateurs clients et leur fournir des publicités ciblées. Bref, vendre des biens de consommation à partir des stations, musiques et publicités écoutées.

Un espionnage via l’autoradio ? Un ciblage à quatre roues parmi tant d’autres !

Il y a quelques semaines, le moteur de recherche Français Qwant s’inquiétait de l’accord signé entre le constructeur automobile Renault et le moteur de recherche américain Google. L’alliance franco-japonaise Renault-Nissan-Mitsubishi signe avec le diable ? Qwant, concurrent de Google, n’a pas apprécié que le constructeur automobile fournisse, dès 2021, les applications Google dans ses véhicules.

Ce que fait déjà Hyundai, par exemple, avec Androïd Connect. Pour rappel, il est obligatoire de connecter son téléphone à la voiture … et donc vos données.

Chez General Motors, la réflexion aura été plus personnelle. Les propriétaires (un peu moins de 90 000 conducteurs) surveillés durant 3 mois via leur autoradio. Un autoradio connecté via le Wi-Fi des autos. Le constructeur américain a reconnu les faits après la révélation du Detroit Free Press. GM a avoué collecter des données afin de les utiliser “manière intelligente“.

Crypto-monnaie et recovery room : 113 sites douteux

Recovery room : l’Autorité des Services et Marchés Financiers diffuse une liste noire de 113 sites web douteux concernant les crypto-monnaies.

 

La FSMA, l’Autorité belge des Services et Marchés Financiers, vient de mettre en ligne une liste qui risque d’intéresser les amateurs de crypto-monnaies et autres internautes attirés par le trading. La FSMA édite depuis 1 an une liste de sites mis sur liste noire pour avoir été acteurs d’escroqueries. Si au début cette liste affichait quelques dizaines de fraudeurs, en décembre 2018, ils sont 113 montrés du doigt. A fuir, donc. Le gendarme du secteur financier belge explique que ces plateformes « proposent un investissement sur la base de crypto-espèces, en mettant l’accent sur son caractère sûr, simple et très lucratif. Elles tentent de gagner votre confiance en vous persuadant qu’il ne faut pas être un expert pour pouvoir investir dans les crypto-monnaies. Prétendent collaborer avec des spécialistes, qui gèrent vos investissements. Confirment en outre que vous pouvez retirer vos fonds à tout moment. Fonds garantis. »

Derrière, des escrocs qui empochent votre argent. Cette liste comprend : des entreprises fournissant, en Belgique (ou depuis la Belgique), des services et produits financiers sans respecter la réglementation financière belge (défaut d’agrément / défaut de publication d’un prospectus/…) ; des entreprises à l’égard desquelles, outre d’éventuels manquements aux réglementations financières dont elle assure le contrôle, la FSMA a constaté de sérieux indices de fraude à l’investissement ; des entreprises à l’origine de fraudes de type « recovery room« .

Recovery room

La fraude de type « recovery room » vise les investisseurs déjà victimes d’une arnaque. Contactés par les escrocs, ils se voient proposer de l’aide en vue de récupérer les sommes perdues. Une technique employée, entre autres, par les escrocs à l’amour, les scammeurs. Ils vous indiquent être policier, par exemple, et doivent vous permettre de retrouver votre argent perdu. Bien évidement, ils réclament des frais de « dossier » ! Les escrocs derrière une « recovery room » sont souvent les mêmes voleurs que dans le cadre de la fraude initiale. Ils peuvent aussi revendre leur « pigeon » à d’autres malveillants. « Tout investisseur qui a déjà été victime d’une fraude à l’investissement doit être conscient que les fraudeurs sont susceptibles de le viser à nouveau ou de revendre ses données. » confirme la FSMA.

Des millions de SMS retrouvés dans un cloud de la société Voxox

Un chercheur en sécurité révèle que la société Voxox a exposé des dizaines de millions de SMS en le stockant sur un serveur cloud non protégé.

Voxox est une société de communication VoIP. Une sorte de Skype allemand. Voxox a oublié les bases de la sécurité du cloud. Bilan, ce fournisseur de services vocaux et SMS a exposé des données sensibles telles que les codes 2FA, les mots de passe en texte clair, les numéros de téléphone, les codes de réinitialisation de mot de passe, les notifications d’expédition et les codes de vérification à un accès public. C’est un chercheur en sécurité basé à Berlin, Sébastien Kaul, qui a découvert la faille via le moteur de recherche spécialisé dans la sécurité informatique, Shodan. La base de données de messages SMS identifiée par Kaul est facilement accessible. Elle offre une vue presque en temps réel des informations transitant par la passerelle SMS de Voxox. Comment est-ce possible ? La société américaine n’a pas protégé son serveur … avec un mot de passe. No comment !

Avant sa fermeture, plus de 26 millions de messages texte stockés dans la base de données. Cependant, il semble tout à fait probable que le chiffre soit plus important. Le volume de messages étant énorme, chaque minute. Il est à noter que chaque enregistrement a été étiqueté et détaillé avec précision. Il incluait le numéro de contact du destinataire, le client Voxox qui avait envoyé le message et le contenu du message. (TechCrunch)

Les cyberattaques ciblant Android en hausse

Les analystes de G DATA ont comptabilisé plus de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes à la fin du troisième trimestre 2018. Cela représente une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période en 2017. Les cybercriminels se concentrent sur les appareils mobiles, en particulier sous le système d’exploitation Android. La raison : huit personnes sur dix dans le monde utilisent un appareil Android.

À la fin du troisième trimestre, les analystes de G DATA ont recensé près de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes Android sur l’année, soit en moyenne 11 700 nouveaux dangers par jour. Il s’agit d’une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période de l’année précédente. En termes de sécurité, Android doit également lutter contre les équipements obsolètes. Dès 2017, Google a réagi avec le Project Treble, une fonctionnalité sous Android 8 qui permet une distribution plus rapide des mises à jour. Mais Android 8 est pour le moment dans un peu moins d’un appareil sur cinq – plus d’un an après son lancement en août 2017. Quant à la version actuelle 9, sa diffusion est inférieure à 0,1 % du parc.

Distribuer plus rapidement les mises à jour de sécurité

L’une des clés d’une meilleure protection réside dans la distribution rapide de mises à jour de sécurité. Selon « The Verge », depuis cet été Google oblige contractuellement les fabricants de smartphones sous Android à fournir des mises à jour de sécurité pour au moins deux ans. En détail, les appareils doivent recevoir au moins quatre mises à jour de sécurité Google au cours de la première année. Au cours de la deuxième année, les fabricants doivent assurer une fréquence de mise à jour qui permet de protéger les appareils des vulnérabilités datant de plus de 90 jours.

Un contrat qui comporte toutefois certaines limites. Seuls les smartphones de 100 000 utilisateurs concernés. En outre, l’accord ne s’applique qu’aux équipements mis sur le marché à partir de février 2018, avec une certaine tolérance admise jusqu’au 31 janvier 2019.

Le risque des logiciels espions

Les fonctionnalités étendues des logiciels espions ciblant le système Android sont une source d’incertitude. Ces codes malveillants rivalisent de techniques pour accéder au contenu des appareils. Dernièrement, les analystes de G DATA détaillaient le fonctionnement d’un trojan capable de lire les conversations WhatsApp. Les Smartphones contenant un nombre croissant d’informations sensibles, les attaquants ont bien compris l’intérêt de ces types de codes malveillants.

Virus Bulletin : Google parle d’Android

Lors de la conférence Virus Bulletin qui s’est tenue à Montréal en octobre, des chercheurs de Google ont fait deux présentations qui montrent que la sécurisation de la plateforme Android est un défi quotidien. L’analyste Maddie Stone a par exemple présenté une application malveillante qui déploie un niveau inhabituellement élevé de techniques pour ne pas être détecté par les systèmes automatisés de Google.

L’expert en sécurité Łukasz Siewierski a quant à lui présenté une campagne de logiciels malveillants préinstallés sur les smartphones Android. Selon son analyse, le malware était déjà installé pendant la phase de développement. G DATA a traité d’un sujet similaire lors du Virus Bulletin 2015 et pour la première fois en 2014.

Espionnage des conducteurs de voiture via leur autoradio

Les habitudes d’écoute de milliers de conducteurs de voitures surveillées, sans consentement, durant 3 mois. But final, diffuser des publicités ciblées !

Environ 90 000 conducteurs de véhicules General Motors ont été surveillés par le constructeur de voitures. Les propriétaires et leurs passagers ont été surveillés durant 3 mois alors qu’ils voyageaient sur les routes de Chicago et de Los Angeles. C’est l’équipe Detroit Free Press qui a révélé cet espionnage qui s’est déroulé en 2017. General Motors a confirmé cette « écoute » qui aurait été mis en place dans le cadre de son programme de suivi de radio. La société a reconnu collecter des données afin de les utiliser manière intelligente. Bref, traduisez par la diffusion de publicités ciblées. Vous comprenez maintenant pourquoi le fait de savoir que Renault a choisi Google comme moteur de recherche peut inquiéter les utilisateurs. Google connaîtra l’ensemble des comportements des conducteurs de voiture de la marque française. Qwant aurait été parfait pour éviter ce ciblage.

Via le Wi-Fi des voitures

Pour général Motors, lors de son test de trois mois, l’espionnage a utilisé le Wi-Fi proposé dans les voitures pour suivre les habitudes de certains de ses conducteurs dans l’espoir de voir s’il existait un lien entre ce que les conducteurs écoutent et ce qu’ils achètent. GM, avec 10 millions de voitures en circulation, est l’un des premiers constructeurs à entreprendre une telle étude. A noter que les 90 000 conducteurs de Los Angeles et de Chicago impactés avaient accepté de participer à une « proof of concept » sans connaitre la finalité de cette preuve de concept. « Les données sont ensuite agrégées et anonymisées. Les résultats obtenus sur un très grand échantillon et n’incluent aucune information personnellement identifiable » indique General Motors.

Espionnage dans nos voitures

L’espionnage, via les automobiles, n’est pas une nouveauté. Je vous passe les contenus que sont capables de stocker les « clés » sans fil des voitures. En 2015, Chevrolet proposait aux parents un logiciel d’espionnage, Teen Driver, intégré dans ses voitures. Raison invoquée, permettre aux parents de suivre leurs enfants conducteur ! Mais aussi être averti si la vitesse est dépassée (vitesse choisie par les parents). Recevoir des rapports sur les véhicules. Limiter le volume audio de l’auto radio.

Piratage de Facebook : 400 000 infiltrations + 400 000 + 400 000 …

Facebook vient d’expliquer le piratage qu’a subi la plateforme de réseautage. Il n’y aurait eu que 400 000 personnes impactées. vraiment ?

Facebook a diffusé, ce 13 octobre, un communiqué de presse expliquant son piratage. Si la société avait annoncé entre 30 et 50 millions de comptes impactés, Facebook parle aujourd’hui de 400 000 utilisateurs véritablement infiltrés. Les pirates ont pu se servir de leur compte personnel.

15 millions d’utilisateurs ont perdu leur véritable identité et coordonnées. Pour 14 millions de personnes, les assaillants ont eu accès aux deux mêmes types d’informations, ainsi qu’à d’autres détails figurant dans leur profil. Cela incluait le nom d’utilisateur, le sexe, le lieu / la langue, le statut de la relation, la religion, la ville d’origine, la ville actuelle déclarée, la date de naissance, les types d’appareils utilisés pour accéder à Facebook, au travail, les 10 derniers lieux dans lesquels ils ont ouvert ou ajouté des tags, site Web, les personnes ou les pages qu’ils suivent et les 15 recherches les plus récentes.

Pour 1 million de personnes, les attaquants n’ont eu accès à aucune information.

400 000 + 400 000 + 4000 000 …

En lisant le communiqué de presse, la formulation est floue. Un flou qui ne semble pas être un hasard. Je m’explique. En comptant tous les amis, le nombre de conversations accessibles, … on se retrouve avec des millions de personnes impactés. Bien plus que les 30 millions indiquées. Le paragraphe concernant l’accès aux messages devrait faire réfléchir : « Message content was not available to the attackers, with one exception. If a person in this group was a Page admin whose Page had received a message from someone on Facebook, the content of that message was available to the attackers. » Bref, les amateurs de fractals commencent à comprendre mon interrogation. Cela en fait des informations et des messages « privés » si j’additionne les amis, des amis, des amis de mes amis !

Dernier point, il est intolérable que les pages « sécurité » dont celle dédiée à ce piratage ne soient pas traduite dans les langues des utilisateurs. De nombreuses personnes inquiètes ne comprennent ni le vocabulaire « juridique » employé, ni la langue de Shakespeare.

Exploit kits : Les USA n° 1 en nombres d’adresses Web malveillantes

Au deuxième trimestre, les États-Unis étaient en tête concernant l’hébergement de domaines malveillants et d’exploit kits. La Chine passe de la 2e à la 7e position.

Mails malveillants, exploit kits et compagnie ! L’Unit42, unité de recherches de Palo Alto Networks, analyse régulièrement les données en provenance de son ELINK (Email Link Analysis) pour détecter les modèles et les tendances sous-jacentes aux menaces actuelles sur le Web. Aujourd’hui, l’Unit42 partage son analyse pour la période d’avril à juin 2018 (retrouvé le précédent rapport portant sur la période de janvier à mars 2018 ici. L’Unit42 fournit également une analyse détaillée des attaques contre la faille CVE-2018-8174 (voir plus bas en lien) en utilisant l’exploit Double Kill.

Ce trimestre l’Unit42 a constaté peu d’évolution dans les vulnérabilités exploitées, y compris certaines particulièrement vieilles. Toutefois, l’une d’entre elles, toute nouvelle, s’appuyait sur une faille zero-day arrive en tête de la liste. Les États-Unis demeurent le premier pays en nombre de domaines malveillants hébergés, avec également une part en forte hausse des Pays-Bas. En dehors de ces deux pays, le nombre de domaines malveillants hébergés baisse radicalement à travers le globe, y compris en Russie et en Chine.

USA, TOP 1 de l’hébergement d’exploit kits

Les États-Unis sont également les premiers en ce qui concerne l’hébergement d’exploit kits (EKs) dans le monde avec un ratio de deux pour un comparé avec le pays arrivant juste derrière en deuxième position, la Russie. De fait, à eux seuls les États-Unis hébergent plus d’EKs que l’ensemble des autres pays. Les exploits kits pour KaiXin, Sundown et Rig sont restés aussi actifs au deuxième trimestre qu’au premier. Avec des différences régionales notables : KaiXin se trouvant particulièrement en Chine, à Hong Kong et en Corée alors que Grandsoft (un nouveau venu chez les EKs), Sundown et Rig dominent partout ailleurs.

En nous basant sur ses constatations, l’Unit42 conseille aux entreprises de s’assurer que Microsoft Windows, Adobe Flash et Adobe Reader sont parfaitement à jour aussi bien en ce qui concerne les version que les mises à jour de sécurité. De plus, les entreprises devraient plutôt chercher à restreindre les privilèges des comptes utilisateurs pour limiter les dommages causés par les malwares. Enfin, les protections contre les URL et les domaines malveillants et la sécurisation des points d’accès pour prévenir l’infection par des malwares peuvent limiter l’impact des menaces dont nous discutons dans ce billet.

Les États-Unis demeurent le premier pays en nombre d’hébergement

Au total, à l’exception des Pays-Bas, le nombre de domaines malveillants hébergés hors États-Unis est nettement moins important que ce qui avait été constaté au premier trimestre.
L’Unit42 a noté une hausse importante des domaines malveillants hébergés aux Pays-Bas.
Elle a constaté une baisse importante des domaines malveillants hébergés en Russie et en Chine qui sont désormais tous deux à égalité en septième position de la liste.
Bien qu’aillant observé une forte baisse des domaines malveillants hébergés à Hong Kong, la ville demeure le troisième hébergeur du classement
L’Australie arrive en quatrième position, mais sans réelle augmentation des hébergements.
Le nombre de domaines malveillants hébergés en Allemagne a été réduit de moitié.
Le nombre de domaines malveillants hébergés en Italie et au Royaume-Uni n’a pas bougé. Toutefois, en raison du déclin généralisé hors États-Unis et Pays-Bas, ils ne sont plus à égalité en troisième position, mais en sixième.

Vulnérabilités

La CVE-2018-8174, une vulnérabilité touchant VBScript de Microsoft, qui a été utilisée dans des attaques zero-day et qui a fait l’objet d’un patch en mai, a été très largement utilisée ce trimestre. De vulnérabilités très vieilles sont toujours très utilisées. CVE-2009-0075, une faille concernant Internet Explorer 7 qui a neuf ans et demi était dans le top 5 le trimestre dernier et arrive en 4e position ce trimestre. CVE-2008-4844, une autre faille tout aussi ancienne affectant Internet Explorer 5, 6 et 7 arrive ce trimestre en 5e position. Les failles visées restent identiques. Quatre des cinq premières failles exploitées ce trimestre étaient déjà dans notre top 6 le trimestre dernier (CVE-2016-0189, CVE-2014-6332, CVE-2009-0075 et CVE-2008-4844).

Exploit kits

Les États-Unis ont été la première source de déploiement pour Grandsoft, Sundown et Rig. La deuxième nation pour KaiXindevenant ainsi la première source de déploiement pour les exploit kits en général. Dénombré, deux fois plus d’exploit kits aux États-Unis au total que dans le deuxième pays de ce classement, à savoir, la Russie. La Russie est arrivée en deuxième position mondiale uniquement pour Grandsoft, Sundown et Rig. KaiXin principalement en Chine, à Hong Kong et en Corée, avec une distribution plus limitée aux États-Unis et aux Pays-Bas.  Conformément à d’autres résultats du rapport de l’Unit42, les Pays-Bas arrivent en 5e position sur ce classement, principalement pour Grandsoft, Sundown et Rig mais aussi pour KaiXin. L’Australie arrive en 6e position. KaiXin, implanté dans la zone Asie-Pacifique, n’existe pas en Australie. Seulement Grandsoft, Sundown et Rig.

Un Javascript permet de piéger des boutiques en ligne

Une bibliothèque Javascript hébergée par Feedify et utilisée par des sites de commerce électronique piégée à plusieurs reprises. Mission, intercepter les données bancaires des visiteurs.

Le code de la bibliothèque est généralement intégré aux pages Web de vente au détail par les administrateurs de sites et les développeurs afin d’ajouter un moyen de paiement pour les clients. Ce code – feedbackembad-min-1.0.js – se diffuse à partir des serveurs Web de Feedify. Altéré à plusieurs reprises par des pirates informatiques pour inclure le logiciel malveillant MageCart. Cet outil pirate recherche les informations de carte de crédit saisies sur les pages Web compromises. Copiées en temps réel sur un serveur externe (info-stat*ws) des pirates.

Ainsi, si quelqu’un visite un site Web piégé, leur navigateur va lancer le malware MageCart. Ce dernier va siphonner les informations confiées par le visiteur. Les internautes utilisateurs de l’un des sites de commerce basés sur le code de Feedify risquaient de tomber dans le piège. Selon Feedify, plus de 4 000 sites Web utilisent son code.

Une recherche rapide démontre quelques centaines d’utilisateurs de cette bibliothèque. MageCart est apparu sur les sites Web de British Airways et de Ticketmaster.

Menace : les documents Office peuvent être dangereux

Nous utilisons quasiment tous des documents Microsoft Office. Qu’il s’agisse de documents de travail, de reçus électroniques ou du bail d’un nouvel appartement, les documents Office sont utiles à chacun d’entre nous et c’est en partie la raison pour laquelle nous sommes susceptibles de les ouvrir lorsque nous en recevons en pièce jointe d’un e-mail. Connaissant la propension de nombreux utilisateurs à ouvrir la quasi-totalité des documents, même ceux provenant d’une source non fiable, des individus malintentionnés choisissent couramment ces fichiers pour attaquer et infecter un système.

Nous allons ici passer en revue cinq techniques différentes permettant de détourner les documents Office pour en faire des armes d’attaque et d’infection des postes de travail Windows. Nous en avons déjà évoqué certaines précédemment, tandis que d’autres sont nouvelles.

Macros

Les macros sont le moyen le plus simple pour un assaillant d’infecter des documents Office. Les applications Office intègrent un moteur de scripts capable d’exécuter le langage VBA (Visual Basic for Applications). Du code malveillant contenu dans ces scripts peut ainsi s’exécuter sur le système dès l’ouverture du document, sans aucune intervention de l’utilisateur (à condition toutefois que ce dernier ait au préalable activé les macros). Si l’utilisateur n’a pas activé les macros, un message apparaît pour lui demander s’il souhaite le faire. Il s’agit de l’un des divers mécanismes de sécurité mis en place par Microsoft afin d’atténuer le risque présenté par les macros. Microsoft impose également une autre extension de nom de fichier (.docm au lieu de .docx pour les nouveaux documents contenant des macros). En dépit de ces mesures de sécurité, des utilisateurs décident néanmoins d’ouvrir ces fichiers et d’activer leur contenu, de sorte que les macros demeurent un vecteur courant, aussi bien pour des attaques vastes et simples destinées à propager un ransomware, telles que Emotet, que pour des campagnes élaborées, à l’image de Sofacy.

Comme l’illustre cet exemple, les auteurs des attaques tentent de convaincre les utilisateurs de désactiver les mécanismes de sécurité mis en place par Microsoft. Ils usent, pour ce faire, de techniques d’ingénierie sociale, persuadant l’utilisateur d’activer le contenu afin de pouvoir consulter l’intégralité du document. Dans l’exemple Sofacy, les assaillants ont simplement coloré le texte en blanc, de sorte que celui-ci était bien présent avant que l’utilisateur n’active les macros, mais invisible.

Fichiers Flash incorporés

En dehors des fonctionnalités intégrées telles que les macros, les documents Office peuvent aussi incorporer des objets externes, par exemple des fichiers Adobe Flash. Ces objets étant transmis au logiciel approprié pour leur traitement, toute vulnérabilité éventuellement présente dans ce logiciel peut également être exploitée par son incorporation dans le contenu Adobe Flash à l’intérieur du document Office. Un exemple de ce vecteur d’attaque est la faille Zero Day CVE-2018-4878dans Adobe Flash Player, exploitée par l’incorporation de fichiers SWF malveillants dans des documents Excel. Dans les attaques de ce type, le document Excel infecté incorpore un contenu Adobe Flash capable de déclencher la vulnérabilité Flash et d’exécuter du code shell intégré.

Editeur d’équations Microsoft

Comme pour les fichiers Adobe Flash incorporés dans un document Office, il est également possible d’insérer dans des documents des équations mathématiques qui seront interprétées par l’Editeur d’équations Microsoft, un outil ayant pour vocation de faciliter leur écriture :

Comme dans notre exemple précédent, des vulnérabilités dans l’éditeur d’équations s’exploitent par l’intermédiaire de documents Office malveillants. Nous en avons observé des cas tout récemment lorsque la faille CVE-2017-11882 a été exploitée, ouvrant la voie à d’autres, telles que CVE-2018-0802. Toutes deux touchent l’éditeur d’équations, ce qui permet d’amener l’utilisateur à ouvrir un document Office pour l’exécution de code à distance. Des vulnérabilités similaires dans l’Editeur d’équations Microsoft, telles que CVE-2018-0807 et CVE-2018-0798, identifiées par les chercheurs de l’Unité 42.

Il est à noter que, l’Editeur d’équations Microsoft s’exécutant sous la forme d’un processus distinct (eqnedt32.exe), les protections spécifiques à Microsoft Office, telles que EMET et Windows Defender Exploit Guard ne sont pas efficaces par défaut, car elles protègent uniquement les processus Microsoft Office (par exemple winword.exe).

Objets OLE et handlers HTA

Les objets OLE et les handlers HTA sont des mécanismes pour les documents Office. Ils font référence à d’autres documents inclus dans leur contenu. Ils peuvent servir à infecter un poste de travail de la manière suivante :

Un objet OLE2 (lien) s’incorpore dans un document Microsoft Word. Une fois le document ouvert, le processus Word (winword.exe) envoie une requête HTTP à un serveur distant afin de télécharger un fichier HTA contenant un script malveillant. Winword.exe recherche alors dans le handler le type « application/hta » via un objet COM, ce qui entraîne le chargement et l’exécution du script malveillant par l’application Microsoft HTA (mshta.exe).

Cette fonctionnalité a été exploitée dans la vulnérabilité CVE-2017-0199, permettant l’exécution de code à distance dans Microsoft Office/WordPad et corrigée par Microsoft en septembre 2017. Diverses campagnes y ont eu recours, par exemple OilRig.

Aux côtés des vulnérabilités OLE et HTA décrites plus haut, les auteurs des attaques ont découvert que des fichiers RTF peuvent également exécuter des objets OLE de type mime « text/html », au moyen de MSHTML. Cela signifie que les documents RTF présentent la même vulnérabilité aux attaques qu’Internet Explorer.

CVE-2018-8174

L’exploitation de cette vulnérabilité logique, nommée CVE-2018-8174, permet aux auteurs d’attaques d’exécuter du code HTML/JavaScript/VBScript arbitraire. Tandis que le code exécuté de cette façon se place dans une « sandbox » (où il ne peut lancer de nouveaux processus, écrire dans le système de fichiers ou effectuer d’autres opérations) à l’instar de tout autre code exécuté à partir d’Internet Explorer. Cette faille peut servir à en exploiter d’autres, par exemple une vulnérabilité UAF de corruption de mémoire dans le moteur VBScript, pour permettre l’exécution de code arbitraire dans le cadre de l’application Word (winword.exe) et la prise de contrôle du système.

Tandis que les attaques utilisant des documents comme vecteur sont courantes depuis plus d’une dizaine d’années, nous observons une augmentation récente de leur fréquence et de leur complexité. Cette tendance pourrait s’expliquer par la difficulté croissante d’exploiter les vulnérabilités des navigateurs, en raison du renforcement de leur protection par leurs développeurs. Quoi qu’il en soit, il est important pour les entreprises de savoir comment se défendre.

Triout, un espion dans votre smartphone

Triout, un nouveau logiciel espion s’attaque aux appareils sous Android.

Triout, l’espion 2.0 ! Aucun système d’exploitation n’est à l’abri des logiciels malveillants. Les cybercriminels voudront toujours voler, espionner ou manipuler vos données. La prolifération des appareils Android – des smartphones aux tablettes et aux téléviseurs intelligents – ouvrent des nouvelles « voix » aux développeurs de logiciels malveillants. Ces appareils contiennent des micros, des caméras et un gps.

Premièrement, les chercheurs de Bitdefender identifient un nouveau logiciel espion Android, baptisé Triout. Trouvé avec une application reconditionnée, les capacités de surveillance de ce logiciel espion consiste à masquer sa présence sur l’appareil. Il va ensuite enregistrer des appels téléphoniques. Copier les SMS. Recoder les vidéos. Prendre des photos. Recueillir des coordonnées GPS.

Ensuite, il est intéressant de noter que Triout apparaît pour la première fois en Russie. La plupart des analyses/rapports proviennent d’Israël. La première apparition de l’échantillon date du 15 mai 2018, sur VirusTotal.

Enfin, l’analyse du logiciel espion indique que Triout a la capacité d’enregistrer chaque appel téléphonique. La conversation se retrouve sous la forme de fichier multimédia. L’information est communiquée au C&C avec l’identifiant de l’appareil. L’espion enregistre chaque SMS entrant (corps SMS et expéditeur SMS). Il a la possibilité d’envoyer tous les journaux d’appels. Chaque photo prise par l’appareil piégé, caméra avant ou arrière, est envoyée au C&C.

Cybersécurité : Les Chevaux de Troie bancaires mobiles atteignent un niveau historique

Une société de cybersécurité constate lors de ces trois derniers mois que les chevaux de troie ont atteint le haut de la pile des cyber casse-tête.

Cybersécurité – Le nombre de packs d’installation pour les services bancaires mobiles – permettant d’apporter des modifications qui aident les attaquants à éviter la détection par les solutions de sécurité – a atteint plus de 61 000. Cela représente un sommet historique ; Plus du triple par rapport au premier trimestre de 2018, et plus du double par rapport au premier trimestre de 2017.

Les Chevaux de Troie mobiles sont les malwares les plus impopulaires, créés pour voler de l’argent directement depuis les comptes en banque.

Les Etats-Unis, la Russie et la Pologne sont les 3 pays avec la plus grande proportion d’utilisateurs ciblés par les malwares bancaires mobiles.

Le Cheval de Troie Hqwar est la principale source de cette croissance, avec plus de la moitié des modifications enregistrées relatives à ce malware.

De tels chiffres pour les malwares bancaires mobiles peuvent s’expliquer par l’augmentation de l’intérêt pour les malwares mobiles de manière générale (+ 421 000 sur Q2).

61 045

C’est le nombre de chevaux de Troie bancaires mobiles enregistrés sur le 2e trimestre 2018. Le pic le plus haut jusqu’alors datait de Q4 2016 et n’atteignait pas 40 000.

351 913 075

URLs uniques reconnues comme malveillantes (+24% par rapport à Q1) par des composants antivirus web.

215 762

C’est le nombre de tentatives d’infections par malware ayant pour but de voler de l’argent.

962 947 023

Attaques malveillantes en provenance de ressources en ligne de 187 pays du monde repoussées par Kaspersky ce trimestre (+20% par rapport à Q1).

Cybermenaces : Que font les pirates en 1 minute ?

Cybermenaces : Les pirates feraient perdre plus de 1 million de dollars par minute dans leurs actions malveillants.

Alors que les cybercriminels et les cybermenaces ont coûté 600 milliards de dollars à l’économie mondiale l’an dernier, la société RiskIQ, spécialiste dans la gestion des menaces numériques, a fait appel à des recherches exclusives pour examiner le volume croissant d’activités malveillantes sur Internet.

L’étude montre que, dans une seule minute employée par les pirates informatique du globe, 1 138 888 dollars sont perdus. Dans ce même laps de temps, 1 861 personnes sont victimes d’un acte de piratage. Malgré les efforts des entreprises pour se protéger contre les cybermenaces externes, en dépensant jusqu’à 171 233 dollars en 60 secondes aux USA, les pirates continuent à proliférer et à lancer des campagnes malveillantes.

« Alors qu’Internet et sa communauté continuent de croître à un rythme rapide, le ciblage de la menace se développe également à grande échelle« , déclare à DataSecurityBreach.fr le PDG de RiskIQ, Elias Manousos.

Les tactiques d’attaque

Les méthides d’attaques ? Elles vont des logiciels malveillants au phishing en passant par les attaques de chaînes d’approvisionnement ciblant des tiers. Les motivations pirates incluent l’argent, les dommages à la réputation à grande échelle, la politique et l’espionnage. Les cybercriminels continuent de réussir à déployer des tactiques à partir de 1 274 logiciels malveillants uniques (par minute) et à déployer plus de neuf publicités piégées.

Activités malveillantes

Selon la société américaine RiskIQ, toutes les minutes, 1,5 entreprises de part le monde touchée par un ransomware. Coût moyen pour les entreprises : 15 221 $. (corrections, pertes …) ; En une minute, 17 applications mobiles se retrouvent sur liste noire. 21 nouveaux domaines sont créés pour du phishing et un nouveau site utilisateur (volontaire ou non) du script d’extraction de crypto-monnaie CoinHive voit le jour.

Assurance cybersécurité

Alors que le marché de l’assurance cybersécurité est déjà bien développé outre Atlantique, il peine à mûrir en France. Les entreprises françaises n’ont sans doute pas encore pris conscience de l’importance des risques liés la cybersécurité. Et pourtant, en 2017, 79% des entreprises ont été victimes d’une cyberattaque[1].

Avec le développement des activités commerciales sur Internet, les risques liés au piratage ou au vol de données n’ont jamais été aussi grands. D’où la nécessité, presque indispensable, de se prémunir face aux risques qui en découlent. Par ailleurs, la nouvelle réglementation européenne RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données, qui entrera en application en 2018) prévoie des amendes infligées aux entreprises en cas de fuite de données massive, pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros. En outre, ce règlement prévoie une obligation de notification élargie en cas d’atteinte aux données d’une entreprise, et ce, qu’elle que soit son activité ou sa taille. Or, aucune entreprise n’est à l’abri des cyber-attaques comme le prouvent les attaques récentes sur Sony, Uber, Renault ou encore Orange.


Imaginez donc… Un lundi matin, en ouvrant vos emails, un virus s’installe sur le réseau informatique de votre agence. Le réseau est maintenant bloqué et toutes les données sont inaccessibles. Il vous faut payer la rançon réclamée pour les récupérer. Malheureusement, ces scénarios de cyber-extorsion sont de plus en plus communs et susceptibles de nuire grandement à une entreprise. Cependant, grâce à une assurance Cybersécurité, les frais liés à la récupération de vos données peuvent être pris en charge.

Dans sa mission d’accompagner les professionnels de l’immobilier, Galian apporte une solution exhaustive pour assurer les données, le chiffre d’affaires et la e-réputation de ses clients-sociétaires:
l’assurance cybersécurité.

Cette assurance a été développée dans le but protéger les entreprises faces aux risques liés au vol d’identité, à la fuite de données et à l’e-réputation.

En effet, un professionnel de l’immobilier renferme dans ses systèmes des données sensibles liées à son activité (fichiers clients, comptes clients, processus, données personnelles, etc.). En tant que
professionnel de l’immobilier vous êtes exposé à la perte, la destruction ou le vol de ces mêmes données. Vous risquez également une impossibilité d’exercer suite à un blocage de votre système
informatique (ex: menace d’extorsion, virus, etc.)

L’assurance cybersécurité offre une indemnisation en cas de pertes liées à une interruption de votre activité suite à une cyber-attaque. Le déclenchement des garanties se fait par simple appel à la
plateforme d’assistance. En cas de cyber-incidents, Galian vous met en relation avec des experts qui vous accompagnent depuis la découverte de l’incident jusqu’à sa réparation. En cas de crise, vous disposez également de l’appui de cabinets d’avocats qui vous aideront à prendre les meilleures décisions pour assurer la pérennité de votre activité. Ainsi, les impacts financiers sont limités et,
grâce aux conseils d’experts, vous aurez la possibilité de mettre en oeuvre une stratégie de communication pour protéger votre e-réputation.

Enfin, Galian propose différentes formules d’assurance, avec différents plafonds annuels de garanties selon le chiffre d’affaires global de l’entreprise. Les offres sont donc adaptées selon les besoins de l’entreprise. 

En conclusion, se protéger face à la cybercriminalité est devenu une nécessité incontournable pour les entreprises. La nouvelle réglementation bientôt en vigueur et les risques liés à une cyber-attaque sont trop importants pour être négligés. Grâce à l’assurance contre le risque de cybercriminalité de Galian, les professionnels bénéficient dorénavant d’une couverture complète contre les cybers risques, minimisant les dégâts financiers liés à votre activité en ligne.

[1] Source : CESIN : Club des experts de la sécurité, de l’information et du numérique

 

HMA! renforce la vie privée des internautes et permet l’accès à du contenu restreint en ligne

Quand le RGPD restreint la liberté d’expression ! En mai dernier, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) est entré en vigueur, offrant plus de transparence sur la collecte des données et des droits plus importants en termes de vie privée pour les Européens. Pourtant, comme le révélait alors une récente étude menée par HideMyAss!, près de la moitié des français (48 %) ne considèrent pas la vie privée comme un droit fondamental.

Le RGPD restreint la liberté d’expression ? Ils sont cependant 66 % à penser que le gouvernement, les fournisseurs d’accès à internet et les services de police peuvent accéder, à leur insu, à l’historique des sites qu’ils ont visité, et de leurs activités en ligne.

Pour répondre aux besoins des consommateurs soucieux du respect de leur vie privée, HMA! propose une couche d’anonymat supplémentaire lors de la navigation en ligne via son service gratuit Proxy Web. Cette fonctionnalité permet de masquer l’adresse IP d’un internaute et de lui en attribuer une nouvelle, afin d’acheminer le trafic web vers d’autres serveurs et adresses IP. Cela signifie que son adresse IP, qui représente également son identité en ligne, devient beaucoup plus difficile à repérer ou à suivre. En outre, la toute dernière version de HMA! est fournie via le protocole HTTPS, garantissant ainsi le cryptage des activités en ligne.

Elle permet également d’accéder à du contenu restreint. Un citoyen Européen pourra par exemple lire le Los Angeles Times, le New-York Daily News ou encore le Chicago Tribune, grâce à l’utilisation du Proxy Web. Impossible en effet de faire sans, car ces médias ont bloqué l’accès aux internautes basés en Europe, suite à l’entrée en vigueur du RGPD.

Un Proxy Web n’a cependant pas les mêmes fonctions qu’un réseau privé virtuel (VPN). Ce dernier devra en effet être envisagé par un internaute s’il recherche un anonymat en ligne avancé et une protection contre les regards indiscrets. En revanche, dans le cas où il veut se procurer un outil lui permettant de contourner la « censure locale » et de bénéficier d’un niveau convenable de confidentialité lors de sa navigation sur Internet, un Proxy Web constitue un bon point de départ.

Les stratagèmes d’ingénierie sociale liés aux cryptomonnaies ont rapporté aux cybercriminels près de 10 millions en 2017

Des experts ont mis à jour un type de fraude relativement nouveau : le développement des cryptomonnaies n’attire pas seulement les investisseurs mais aussi des cybercriminels poussés par l’appât du gain. Au cours du premier semestre 2018, les produits de la société ont bloqué plus de 100 000 événements déclencheurs liés à des cryptomonnaies, sur de faux sites et d’autres plateformes. Chacune de ces tentatives visait à leurrer un nombre croissant d’utilisateurs crédules par des stratagèmes frauduleux.

Le phénomène des cryptomonnaies et l’engouement qu’elles suscitent ne sont pas passés inaperçus des cybercriminels. Pour réaliser leurs noirs desseins, ceux-ci emploient généralement des techniques classiques de phishing mais vont souvent au-delà des scénarios « ordinaires » que nous connaissons. En s’inspirant des investissements ICO (Initial Coin Offering) et de la distribution gratuite de cryptomonnaies, les cybercriminels ont pu abuser aussi bien de l’avidité des détenteurs de monnaie virtuelle que de la naïveté des néophytes.

Certaines des cibles plus prisées sont les investisseurs ICO, qui cherchent à placer leur argent dans des start-ups dans l’espoir d’en tirer profit à l’avenir. A leur intention, des cybercriminels créent de fausses pages web imitant les sites de projets ICO officiels ou bien tentent d’accéder à leurs contacts de façon à pouvoir diffuser un message de phishing contenant le numéro d’un e-portefeuille et incitant les investisseurs à y envoyer leurs cryptomonnaies. Les attaques les plus fructueuses se servent de projets ICO bien connus. Par exemple, en exploitant l’ICO Switcheo au moyen d’une proposition de distribution gratuite de cryptomonnaies, des malfaiteurs ont dérobé l’équivalent de plus de 25 000 dollars après avoir propagé un lien via un faux compte Twitter.

Autre exemple, la création de sites de phishing pour le projet ICO OmaseGo a permis à des escrocs d’empocher plus de 1,1 million de dollars dans cette cryptomonnaie. Les cybercriminels ont été tout aussi intéressés par les rumeurs entourant l’ICO Telegram, ce qui a eu pour effet l’apparition de centaines de sites factices destinés à recueillir de prétendus « investissements ».

Une autre tendance répandue porte sur des escroqueries aux faux dons de cryptomonnaie. La méthode la plus courante consiste à demander aux victimes de faire cadeau d’une petite somme en monnaie virtuelle, en leur faisant miroiter un gain bien plus élevé dans cette même monnaie à l’avenir. Les malfrats vont même jusqu’à utiliser les comptes de personnalités réputées sur les réseaux sociaux, telles que l’homme d’affaires Elon Musk ou le fondateur de la messagerie Telegram, Pavel Durov. En créant de faux comptes et en s’en servant pour répondre aux tweets d’utilisateurs de bonne foi, les escrocs réussissent à tromper des internautes.

Selon les estimations approximatives de Kaspersky Lab, des cybercriminels seraient parvenus l’an dernier à engranger plus de 21 000 ETH (la cryptomonnaie Ether, qui utilise la blockchain générée par la plate-forme Ethereum), soit plus de 10 millions de dollars au cours actuel, grâce aux stratagèmes que nous venons de décrire. Cette somme ne tient même pas compte des attaques de phishing classiques ou des cas de génération d’une adresse individuelle pour chaque victime.

« Notre étude révèle que les cybercriminels sont passés maîtres dans l’art d’actualiser et de développer leurs ressources afin d’obtenir un maximum de résultats de leurs attaques de phishing liées aux cryptomonnaies. Ces nouveaux stratagèmes de fraude reposent sur des méthodes élémentaires d’ingénierie sociale mais se distinguent des attaques de phishing habituelles car ils peuvent rapporter des millions de dollars à leurs auteurs. Les succès obtenus par ces escrocs donnent à penser qu’ils savent comment exploiter le facteur humain, l’un des éternels maillons faibles de la cybersécurité, pour profiter du comportement des utilisateurs », commente Nadezhda Demidova, analyste en contenus web chez Kaspersky Lab.

Les chercheurs conseillent aux utilisateurs d’observer quelques règles élémentaires afin de protéger leurs avoirs en cryptomonnaie :
· Rappelez-vous que rien n’est jamais gratuit et que les offres qui paraissent trop belles pour être vraies doivent être traitées avec scepticisme.
· Vérifiez auprès de sources officielles les informations concernant la distribution gratuite de cryptomonnaies. Par exemple, si vous remarquez une distribution pour le compte de l’écosystème de blockchain Binance, piraté récemment, rendez-vous sur le site officiel pour y obtenir des éclaircissements.
· Vérifiez si des tiers sont liés au portefeuille vers lequel vous envisagez de transférer vos économies. L’une des solutions consiste à faire appel à des navigateurs de blockchain, tels que etherscan.io ou blockchain.info, qui permettent aux utilisateurs de visualiser des informations détaillées sur toute transaction en cryptomonnaie et de déterminer si le portefeuille risque d’être dangereux.
· Vérifiez toujours les liens et données affichés dans la barre d’adresse du navigateur, par exemple que vous y lisez bien « blockchain.info », et non « blackchaen.info ».
· Conservez l’adresse de votre e-portefeuille dans un onglet et accédez-y depuis ce dernier, ce qui évitera une erreur de saisie dans la barre d’adresse, susceptible de vous faire aboutir accidentellement à un site de phishing.

Dixons Carphone : Plusieurs millions de données compromises

Dixons Carphone : Une importante entreprise du Royaume-Uni face à une violation de données personnelles. Des infos financières de millions de clients compromises.

La société ciblée Dixons Carphone a reconnu la violation et a déclaré que les pirates avaient eu accès à 1,2 million de données personnelles et 5,9 millions de cartes de paiement à partir des systèmes de traitement de ses magasins Currys PC World et Dixons Travel. Dans un communiqué de presse [voir ci-dessus, NDR], le PDG de Dixons Carphone, Alex Baldock, a déclaré : « Nous sommes extrêmement déçus de tout ce bouleversement que cela pourrait vous causer. La protection des données doit être au cœur de nos activités« .

La société a également révélé que sur 5,9 millions de cartes de paiement, 5,8 millions de cartes sont protégées par des combinaisons de puce et de numéro d’identification, mais que 105 000 cartes basées en dehors de l’Union européenne ne sont pas protégées.

De plus, les 1,2 million d’enregistrements compromis contenaient des données personnelles de clients, notamment des noms, des adresses électroniques et des adresses. Cependant, l’entreprise affirme n’avoir aucune preuve que cette information a quitté ses systèmes ou a entraîné une fraude à ce stade.

Dixons Carphone est une importante société de distribution et de services de télécommunication et d’électricité avec des magasins dans toute l’Europe, notamment au Royaume-Uni, en Irlande, au Danemark, en Suède, en Norvège, en Finlande, en Grèce et en Espagne.

On ne sait pas comment la violation de données a eu lieu et qui est derrière elle depuis que les enquêtes sont en cours. Cependant, ce n’est pas la première fois que Dixons Carphone subit une violation de données aussi massive. En 2015, des pirates avait pu accéder aux données personnelles et bancaires de millions de clients de Carphone Warehouse lors d’une cyberattaque.

Facebook annonce son entrée au conseil d’administration de l’Alliance FIDO

Alliance FIDO : Facebook rejoint d’autres grandes entreprises du secteur high-tech, de la finance et du commerce en ligne pour réduire la dépendance des utilisateurs vis-à-vis des mots de passe.

L’Alliance FIDO annonce l’entrée de Facebook au sein de son conseil d’administration. Le réseau social rejoint ainsi d’autres grands noms des secteurs des hautes technologies, des services financiers et du commerce en ligne, afin de concrétiser la vision stratégique de l’Alliance de réduire la dépendance des utilisateurs du monde entier vis-à-vis des mots de passe, grâce à une authentification plus forte et plus simple.

L’Alliance FIDO développe des spécifications d’authentification forte interopérables pour les plateformes informatiques, ainsi que les applications web et mobiles. Grâce à l’intégration de la technique de chiffrement à clé publique dans des outils d’authentification simples d’emploi, tels que les clés de sécurité ou la biométrie, l’approche proposée par l’Alliance FIDO se distingue par un plus haut niveau de sécurité, de confidentialité et de simplicité que les mots de passe et autres formes d’authentification forte.

« Les mots de passe faibles continuent de causer des problèmes inutiles qui pourraient être évités en déployant et en utilisant des techniques d’authentification forte sur une plus grande échelle. Nous sommes fiers de rejoindre le conseil d’administration de l’Alliance FIDO et d’aider ses membres à atteindre leur objectif : élargir et simplifier la disponibilité de l’authentification forte sur les navigateurs web, ainsi que sur les plateformes mobiles et de bureau », a déclaré Brad Hill, ingénieur logiciel, chez Facebook.

Malgré son arrivée toute récente au sein du conseil d’administration de l’Alliance, Facebook a joué un rôle actif en faveur de l’authentification préconisée par l’Alliance FIDO depuis janvier 2017 en permettant à ses 2 milliards d’utilisateurs quotidiens d’utiliser une clé de sécurité compatible FIDO pour s’identifier et accéder à leur compte.

Outre Facebook, de nombreux prestataires de services de premier plan, parmi lesquels Aetna, Google, PayPal, Samsung, Bank of America, NTT DOCOMO, Dropbox ou Github, mettent la technologie d’authentification FIDO à la disposition de leurs vastes bases d’utilisateurs. Le mois dernier, Google, Microsoft et Mozilla se sont ainsi engagés à prendre en charge la norme WebAuthn récemment annoncée dans leurs navigateurs, rendant l’authentification FIDO accessible aux internautes aux quatre coins du Web.

« Nous sommes heureux d’accueillir Facebook parmi les membres de notre conseil d’administration, a déclaré Brett McDowell, Directeur Exécutif de l’Alliance FIDO. Facebook est l’un des services web et mobiles les plus largement utilisés à travers le monde et, à ce titre, contribuera fortement à la mission de l’Alliance FIDO, à savoir proposer des expériences d’authentification à la pointe de l’innovation qui satisfont pleinement les utilisateurs, tout en résolvant les problèmes de sécurité liés à l’utilisation de mots de passe. »

Psychology of Passwords : les comportements liés aux mots de passe restent inchangés

Psychology of Passwords – 62% des internautes réutilisent le même mot de passe sur leur comptes personnels et professionnels ! Vous avez dit suicidaire ?

Psychology of Passwords – La gestion des mots de passe, voilà bien un casse tête omnis présent chez les utilisateurs. LastPass présente les résultats d’une nouvelle enquête mondiale baptisée « La psychologie des mots de passe : la négligence aide les pirates à prospérer ». Cette étude révèle que malgré des menaces croissantes et une sensibilisation accrue vis-à-vis des cas de piratage et de fuites de données, les comportements en matière de mots de passe restent largement inchangés. Les résultats de l’enquête montrent que bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux continuent de le faire. Les comportements en matière de création, de changement et de gestion de mots de passe professionnels comme personnels n’évoluent donc pas aussi vite que les menaces de cybersécurité.

Menée auprès de 2 000 individus aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, cette enquête mondiale prouve qu’une connaissance accrue des meilleures pratiques de sécurité ne se traduit pas nécessairement par une meilleure gestion des mots de passe. Les résultats mettent également en évidence l’influence des différences régionales, générationnelles et de personnalité sur les comportements vis-à-vis des mots de passe.

Voilà les principaux enseignements du rapport Psychology of Passwords.

• Psychology of Passwords – Des comportements inchangés malgré une montée en flèche des cybermenaces

Les comportements à risques constatés restent largement identiques à ceux enregistrés il y a 2 ans dans le cadre de la même étude : 53% des personnes interrogées affirment ne pas avoir changé leurs mots de passe durant les 12 derniers mois malgré l’annonce dans les médias de cas de piratages. En outre, bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux le font encore systématiquement ou la plupart du temps.

• Psychology of Passwords – La peur de l’oubli : le principal motif de réutilisation des mots de passe

La plupart des répondants (59%) utilisent le même mot de passe sur plusieurs comptes. En outre, beaucoup continuent de s’en servir autant que possible (soit jusqu’à ce que leur service informatique exige le changement ou à cause d’un incident de sécurité). La peur de l’oubli est citée comme la principale raison de la réutilisation de mots de passe (61%), suivie par la volonté de connaître et de pouvoir contrôler tous ses mots de passe (50%).

• Psychology of Passwords – Avertissement aux équipes informatiques : les comportements vis-à-vis des mots de passe sont les mêmes au bureau et à la maison

La majorité des répondants (79%) auraient entre 1 et 20 comptes en ligne utilisés à des fins professionnelles et personnelles. Près de la moitié d’entre eux (47%) affirment réemployer des mots de passe identiques. Seuls 19% créent des combinaisons plus sécurisées pour leurs comptes professionnels. Enfin 38% ne réutilisent jamais des mots de passe professionnels à des fins personnels ou vice versa – ce qui signifie que 62% des répondants le font.

• Psychology of Passwords – Les personnalités de type A prennent les mots de passe avec sérieux

Le mauvais comportement des personnalités de type A découle de leur besoin d’avoir le contrôle, alors que les personnalités de type B ont une attitude plus décontractée à l’égard de la sécurité des mots de passe. Les répondants s’identifiant comme étant de Type A sont plus enclins que les personnalités de Type B à maîtriser la sécurité de leurs mots de passe : 77% d’entre eux réfléchissent sérieusement lors de la création de mots de passe, contre 67% des individus de Type B. En outre, 76 % des utilisateurs de Type A s’estiment informés des meilleures pratiques en la matière, contre 68% des utilisateurs de Type B.

• Psychology of Passwords – La prise de conscience de l’importance de la sécurité ne se concrétise pas forcément

Les données révèlent plusieurs contradictions, les répondants affirmant une chose, puis en faisant une autre : ainsi, 72% des personnes interrogées estiment connaître les meilleures pratiques en matière de mots de passe, mais 64% d’entre eux affirment que le plus important est de pouvoir s’en souvenir facilement. Parallèlement, bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même ou des mots de passe similaires pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux le font encore systématiquement ou la plupart du temps.

« Les cybermenaces auxquelles les consommateurs et les entreprises doivent faire face sont de plus en plus ciblées et efficaces. Pourtant, il reste un net fossé entre ce que pensent les utilisateurs et leur volonté de passer à l’action », déclare Sandor Palfy, directeur technique chargé des solutions de gestion des identités et des accès chez LogMeIn. « Bien qu’ils semblent connaître les meilleures pratiques en la matière, les comportements des individus vis-à-vis de leurs mots de passe sont souvent de nature à exposer leurs informations aux cybercriminels. Quelques mesures simples suffisent pour améliorer ces pratiques et renforcer la sûreté des comptes en ligne, qu’ils soient personnels ou professionnels. »

Nouvelle vague de phishing détectée. 550 millions de mails bloqués

Grâce à sa technologie prédictive basée sur une intelligence artificielle, Vade Secure a découvert début janvier une vague d’attaque de phishing d’un nouveau genre. Habituée à des mails usurpant l’identité de banques, de fournisseurs d’accès internet ou de grands noms de la grande distribution en ligne, dans le but de voler les identifiants de connexion de la victime, la société  a détecté en janvier une nouvelle vague de phishing frappant la France.

Représentant un volume mondial cumulé de 550 millions de mails sur le premier trimestre 2018, cette nouvelle vague d’arnaque se présente sous la forme d’un mail marketing proposant un coupon de réduction ou la participation à un concours en ligne. Cet mail usurpant des marques de la grande distribution, de services de streaming en ligne ou bien encore d’opérateurs télécoms géolocalise la victime et adapte son discours en fonction de la langue. Cf. les captures d’écran ci-dessous.

Sébastien Gest, Tech Evangéliste de Vade Secure explique : « La finalité de cette attaque réside dans le fait de voler les coordonnées bancaires de la victime à la suite d’un quizz dans le but de gagner le fameux coupon réduction ». 

Quelle est la nouveauté dans cette attaque ? 

Habituellement les pages de phishing sont hébergées sur des sites internet piratés. Ce n’est pas ici le cas, les adresses IP, les serveurs et les noms de domaines semblent loués et donc légitimes. Après analyse, le coût de l’infrastructure engagée par les pirates semble très important, pouvant se chiffrer à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Afin de brouiller les outils de détection, les pirates ont utilisé en série des outils permettant de raccourcir les URL dans le but de masquer l’adresse de destination du lien. Cette technique a été utilisée en chainant plusieurs centaines d’URL entre elles.

Du fait de ces différentes techniques de nombreuses solutions basées sur des technologies de réputation ne détectent pas cette nouvelle vague, qui nécessite des techniques avancées d’analyse des liens et du contexte de la menace pour être bloquée.

Quelques conseils à destination des particuliers :

o    Ne jamais cliquer sur un lien si la sollicitation vous semble suspecte.

o    Si vous avez un doute allez sur isitphishing.ai et entrez l’adresse pour valider si la page est une page légitime ou une page de phishing.

o    Toujours être vigilant devant un mail même si la marque vous semble familière.

o    Une entreprise ne demandera jamais vos identifiants par mail. ​

Les cyber attaques contre le secteur financier de la zone EMEA ont diminué de 24% en 2017

FireEye vient de publier son rapport annuel M-Trends, qui révèle que les attaques contre le secteur financier de la zone EMEA ont diminué au cours de l’année écoulée. En 2016, 36% des cyberattaques observées dans la région EMEA ont ciblé le secteur financier. Cependant, en 2017, ce nombre a diminué d’un tiers à 24%. Malgré cette baisse du nombre d’attaques, le secteur financier est toujours victime des attaques les plus importantes, suivi de près par la haute technologie et les soins de santé.

  • Les attaques répétées sont une tendance croissante – Les organisations sont de plus en plus ciblées de nouveau. 49% des clients ayant au moins une découverte hautement prioritaire ont été attaqués de nouveau dans un délai d’un an. 56% des organisations mondiales qui ont reçu un soutien en cas d’incident ont été ciblées à nouveau par le même groupe d’attaque motivé de la même manière.
  • Le temps de séjour des organisations EMEA est de 175 jours – Le temps d’attente médian (la durée d’un acteur de la menace dans l’environnement d’une organisation avant qu’il ne soit détecté) est de 175 jours, soit environ six mois. La durée médiane de séjour est de 101 jours dans le monde entier, ce qui fait que les organisations de l’EMEA ont un délai de réponse inférieur de 2,5 mois à la médiane mondiale.
  • L’activité cyber-menace iranienne était prédominante – Tout au long de 2017, l’Iran est devenu plus capable d’une perspective offensive. Nous avons observé une augmentation significative du nombre de cyberattaques provenant d’acteurs menacés par l’Iran.

En toile de fond, le rapport est basé sur des informations recueillies lors d’enquêtes menées par les analystes de sécurité en 2017 et révèle les nouvelles tendances et tactiques utilisées par les acteurs de la menace pour compromettre les organisations.

Cyber attaques, 49% des victimes sont revisitées par les attaquants après la première détection contre seulement 37% en 2013

Comme tous les ans FireEye publie le rapport MTRENDS. Le rapport 2018 met à jour la collecte d’informations lors des interventions Mandiant et des analyses basées sur le renseignement FireEye Isight de définir les grandes tendances 2017 en termes de cyber-attaques ainsi que les prévisions pour 2018.

Cette édition du rapport, la septième depuis 2011, offre un comparatif détaillé sur des métriques précis lié à la cyber menace. Ainsi nous pouvons observer cette année les éléments suivants :

–          Un abaissement du temps de résidence moyen de l’attaquant sur le réseau de sa victime lors d’une détection interne, avec une moyenne qui passe de 80 jours en 2016 à 57,5 jours en 2018.Néanmoins le temps de détection moyen global lui reste quasi inchangé en passant de 99 jours à 101 jours en 2018

–          Une volonté de réattaque des victimes par leurs attaquants avec 49% des victimes revisitées par les attaquants après la première détection contre seulement 37% en 2013.

–          Des attaquants qui pendant nos investigations en Europe (EMEA) sont restés 54% des fois plus de 121 jours sur le réseau de leur victime.

–          Plus aucun secteur d’activité n’est épargné par les attaquants, de la cyber criminalité au cyber espionnage toutes les industries même les associations caritatives sont aujourd’hui des cibles. Néanmoins le TOP3 des industries visées par de multiples attaques simultanées est : High Tech, Education, Télécommunication

Le rapport permet aussi de mettre en avant des informations sur les grandes tendances 2017 et les risques associés :

–          Les attaquants utilisent de plus en plus le Phishing et les attaques ciblées à travers l’ingénierie sociale.

–          Les entreprises manquent de ressources et de talents pour faire face à l’industrialisation des attaquants et mettre en place des plans de réponses à incidents Adhoc.

–          L’IRAN a été une des sources les plus active en 2017 avec les publications sur les groupes spécifiques comme APT33, 34 et 35

–          La cyber revêt une importance capitale dans le positionnement géopolitique de certains pays, c’est ainsi que l’on voit apparaître de nouveaux pays sur l’échiquier du risque cyber avec à titre d’exemple en 2017, APT32 au Vietnam

–          Les attaquants sont de plus en plus rapides dans l’utilisation de zero days, ils utilisent aussi de manière massives les outils « autorisés » et la « supply chain » pour attaquer leurs victimes.

–          Les groupes chinois continuent leur moisson de patrimoine informationnel en Europe.

Enfin le rapport permet de mettre en avant les tendances à venir sur 2018, avec un contexte géopolitique tendu qui se traduit déjà par une menace cyber de plus en plus forte et une volonté de tous les états du monde à se doter de compétences sur le sujet.

Sites pornographiques : Le Français, un chaud lapin 2.0

Selon une étude, 33 % des adultes français consultent des sites pornographiques au moins 1 fois par jour. 40% d’entre eux ont déjà été contaminés par un virus informatique en visitant des sites pour adultes.

Une étude, réalisée en octobre 2017, sur les cyber-risques associés à la consultation de sites pornographiques vient de produire ses chiffres. Réalisée auprès de 1000 Français, cette étude Kaspersky révèle que 33 % des adultes consultent des sites pornographiques au moins 1 fois par jour, et ce pour une durée moyenne de 22 minutes par visite… soit l’équivalent de 4 jours par an ! Et cette pratique n’est pas sans risque : 40% contaminés par un virus informatique en consultant ces sites. Parmi les autres chiffres, 17% ignoraient que les smartphones et tablettes s’infectaient. 18 % croient protéger leur ordinateur en effaçant leur historique de navigation. 20 % pris en flagrant délit de consultation d’un site pour adultes. 23 familles de malwares Android ont été identifiées comme exploitant la pornographie.

Vous retrouverez la liste complète à la fin de cette brève. 21 % des personnes interrogées accusent leurs proches pour ne pas avoir à en assumer la responsabilité. 18 % protégés en utilisant un navigateur web en mode privé. 22 % reconnaissent consulter des sites pornographiques au travail.

Top 10 des virus informatiques

1. Le cheval de Troie : Sous couvert d’un programme d’apparence inoffensive, il véhicule une charge malveillante.
2. Le téléchargement « drive-by » : Il s’agit d’une méthode courante de propagation de malware. Les cybercriminels recherchent des sites web non sécurisés afin d’implanter un script malveillant dans le code de leurs pages.
3. Le détournement de clic : Cette méthode consiste à inciter un utilisateur à cliquer sur un objet sur une page web tout en lui faisant croire qu’il clique sur un autre.
4. Les bots Tinder : Ces programmes automatiques se font passer pour de véritables utilisateurs sur les sites de rencontre.
5. Le chat-phishing : Des cybercriminels fréquentent des sites de rencontre ou des forums, y encourageant les utilisateurs à cliquer sur des liens vers des forums de live sex et autres sites pornographiques.

Ransomware et pornware

6. Le ransomware : Les cybercriminels utilisent des « bloqueurs » pour interdire à la victime l’accès à sa propre machine, invoquant souvent la présence de « contenu pornographique illicite » en misant sur le fait que quiconque ayant consulté des sites pour adultes est moins enclin à se plaindre aux autorités.
7. Le vers : Ce type de programme se reproduit sans écrire son code dans d’autres fichiers. Au lieu de cela, il s’installe une fois sur la machine d’une victime puis recherche un moyen de se propager à d’autres.
8. Le pornware : Il peut s’agir d’un programme authentique mais aussi d’un adware installé par un autre programme malveillant et conçu pour afficher du contenu inapproprié sur la machine de la victime.
9. Le spyware : Logiciel d’espionnage qui permet à un pirate d’obtenir subrepticement des informations sur les activités en ligne de la victime et de les exfiltrer de sa machine.
10. Le faux antivirus : De prétendus logiciels antivirus exploitent la crainte des utilisateurs. Des malwares dans votre machine pendant le visionnage de contenus pornographiques.

Votre patron peut ouvrir vos fichiers personnels et privés

La cours européenne des droits de l’homme indique qu’un dirigeant d’entreprise peut ouvrir les fichiers personnels de ses salariés, sur un poste professionnel, si les documents ne sont pas identifiés de manière précise comme « privé ».

Vous pensiez qu’un dossier personnel, sur le poste informatique prêté par votre employeur, suffisait à protéger le contenu du document ? Vous pensiez qu’indiquer « données personnelles » permettait de ne pas autoriser la lecture du mail par le patron ? La cours européenne des droits de l’homme confirme, dans un arrêt du 22 février 2018, qu’un « employeur peut consulter les fichiers d’un salarié, en son absence, s’ils ne sont pas identifiés comme étant privés. » Comme l’indique Legalis qui diffuse le rendu du jugement, le salarié avait inscrit dans le dit dossier les mots « données personnelles ». Pas suffisant pour la CEDL. Pour la petite histoire, il s’agit d’une affaire concernant un ancien employé de la SNCF. Son employeur, lors de son absence, avait ouvert ses fichiers, dont un personnel. A l’intérieur : 1 562 images pornographiques et une fausse attestation pour un logement ! Les fichiers en question n’ont pas été dûment identifiés comme « privé » en référence à la charte d’utilisation.

Chevaux de Troie visant les applications bancaires mobile

La prolifération des chevaux de Troie visant les applications bancaires mobiles expose les particuliers à d’importants risques. De fausses interfaces reproduisent fidèlement les applications bancaires mobiles des plus grandes banques du monde entier. Plus d’un consommateur sur trois est incapable de faire la différence entre une application authentique et sa version piratée.

Les utilisateurs de services bancaires mobiles du monde entier sont confrontés à un risque plus grand d’être piégés par des cybercriminels, et d’être victimes de fraudes. Telle est la conclusion de la nouvelle étude mondiale publiée par Avast, leader mondial des produits de sécurité digitale, qui a demandé à près de 40 000 consommateurs de douze pays, dont la France, de comparer l’interface de plusieurs applis bancaires officielles avec leur version contrefaite.

Au niveau mondial, 58 % des personnes interrogées ont identifié l’interface officielle des applications bancaires mobiles comme frauduleuse, tandis que 36 % prenaient l’interface piratée pour la version authentique. En France, les résultats sont similaires avec respectivement 74 % et 35 % des personnes interrogées. Ces résultats soulignent le niveau de sophistication et d’exactitude qu’ont atteint les cybercriminels pour réaliser des copies extrêmement fiables, ce qui leur permet d’espionner les utilisateurs et de collecter leurs identifiants personnels pour faire main basse sur leur compte en banque.

Ces derniers mois, Avast a détecté plusieurs fausses applications bancaires mobiles qui représentent une menace croissante pour la confidentialité et la sécurité. Parmi les banques visées par les cybercriminels, on retrouve Crédit Agricole, Citibank, Wells Fargo, Santander, HSBC, ING, Chase, Bank of Scotland et Sberbank. En dépit des mesures strictes de sécurité déployées ainsi que des sauvegardes, les importantes bases de données clients de ces organisations constituent des cibles particulièrement attrayantes pour les cybercriminels, pour réussir à créer de fausses applications qui imitent les officielles à la perfection.

 En novembre 2017, l’équipe Threat Labs Mobile a découvert dans Google Play une nouvelle version du cheval de Troie BankBot qui cible les identifiants de connexion bancaire des particuliers. Avast a ainsi analysé la menace, en collaboration avec ESET et SfyLabs. Cette toute dernière variante était dissimulée dans des applications réputées fiables, telles que des lampes de poche et des versions du célèbre jeu Solitaire. Une fois téléchargés, les logiciels malveillants lançaient et ciblaient les applications des plus grandes banques. Lorsqu’un utilisateur ouvrait son appli bancaire, le malware positionnait une fausse interface sur l’appli officielle, afin de collecter les coordonnées bancaires du client et de les transmettre au cybercriminel.

Applications bancaires piégées

« Nous assistons à une augmentation constante du nombre d’applications malveillantes pour Android. Ces applis sont capables d’échapper aux contrôles de sécurité des principales plateformes de téléchargement d’applications, avant de se frayer un chemin jusqu’aux téléphones des consommateurs, confie Gagan Singh, Senior Vice President et General Manager, Mobile, chez Avast. Dans de nombreux cas, elles se font passer pour des jeux ou des applis « lifestyle », et utilisent des tactiques d’ingénierie sociale pour inciter les utilisateurs à les télécharger. »

« En règle générale, les internautes peuvent faire confiance à la fiabilité des plateformes de téléchargement d’applications, telles que celles de Google et d’Apple, pour télécharger des applications bancaires, mais une vigilance accrue est de mise. Il est indispensable de vérifier que l’application utilisée est bien la version officielle, poursuit Gagan Singh. Si l’interface semble étrange, il ne faut pas hésiter à contacter le service client de la banque. Le cas échéant, il est vivement conseillé d’utiliser la fonction d’authentification à deux facteurs et de se protéger en installant un antivirus puissant sur Android, qui détectera et supprimera les logiciels malveillants. »

L’étude menée souligne en outre que les consommateurs du monde entier se disent davantage préoccupés par le vol d’argent sur leur compte bancaire, que par la perte de leur portefeuille ou de leur sac à main ; voire même par le piratage de leurs comptes sur les réseaux sociaux ou la consultation de leurs messages personnels. Au niveau mondial, 72 % des personnes interrogées ont déclaré que la perte d’argent était leur principale préoccupation, contre 67 % en France.

Au niveau mondial, environ deux personnes interrogées sur cinq (43 %) ont déclaré utiliser des applications bancaires mobiles. En France, 38 % ont affirmé les utiliser de façon active. Parmi les personnes interrogées qui ne se servent pas d’un smartphone ou de tablette pour accéder aux services de leur banque, près du tiers (30 %) des français ont indiqué que le faible niveau de sécurité était leur principal souci.

 Cette enquête en ligne a été réalisée dans 12 pays : États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Russie, Japon, Mexique, Argentine, Indonésie, République tchèque, Brésil et Espagne. Au total, 39 091 personnes y ont participé, dont 5 852 français.

Domotique : objets connectés sont-ils dangereux ? Test !

Les objets connectés et la domotique sont devenus omniprésents dans notre quotidien, au travail comme à la maison : téléphones, ampoules, enceintes, montres, caméras, voitures, etc. Pourtant, nous devrions nous préoccuper des informations que nous transmettons (mode de vie, habitudes, localisation, photos et vidéos, etc.) et les risques d’un tel partage. À cet effet, ESET reconstitue une maison connectée lors du Mobile World Congress, où différents appareils sont testés afin de mettre en évidence les vulnérabilités liées à ces objets qui nous entourent. Partage de données, virus, informations collectées… Que risque-t-on vraiment en partageant avec ces objets des informations nous concernant ? Nos experts ont testé 12 produits que nous retrouvons habituellement dans une maison connectée.

L’un de ces objets de domotique qui n’a pas été listé ici présentait de nombreuses vulnérabilités importantes. Nous avons averti le fabricant pour qu’il puisse y remédier. Cet appareil est une centrale de commande domotique qui peut gérer les détecteurs de mouvement, les commandes de chauffage, les moteurs de volets roulants, les capteurs d’environnements et les prises intelligentes.

Voici les principales vulnérabilités de cet appareil :

  • Le processus de connexion au réseau local n’est pas entièrement protégé par un système d’authentification. L’option par défaut autorise la connexion automatique, qui contourne le renseignement d’informations d’identification standard telles que l’identifiant et le mot de passe. Le fabricant mentionne ce problème dans une alerte de sécurité et recommande de désactiver cette option par défaut.
  • Comme avec presque tous les systèmes de maison connectée, un service Cloud permet de gérer les appareils connectés depuis un endroit X. Les communications vers le service cloud ne sont pas chiffrées.
  • Le service Cloud des fournisseurs a la possibilité d’établir une connexion VPN (Virtual Private Network – à distance) avec les périphériques distants. Une fois ce tunnel établi, il pourrait être possible de modifier la configuration du réseau distant. Cela pourrait entraîner l’accès au réseau local des utilisateurs sans leur consentement.
  • L’accès au service Cloud nécessite un enregistrement. Si les détails concernant l’utilisateur sont compromis, l’accès VPN au réseau distant peut présenter un risque considérable.

Les autres appareils que nous avons testés et détaillés dans ce rapport permettent de mettre en évidence certaines vulnérabilités qui doivent être prises en compte au moment de l’achat de l’appareil. Par exemple, les caméras D-Link et la connexion TP-Link présentent des problèmes de sécurité. La principale préoccupation de ces caméras est l’absence de chiffrement du flux vidéo, accessible depuis un système d’authentification faible.

La confidentialité de la domotique, un sujet qui nous concerne tous

La radio Internet Soundmaster, qui ne dispose pas entre autres de politique de confidentialité, a alerté nos chercheurs. Les préoccupations les plus importantes concernent les assistants intelligents à commande vocale – en l’occurrence Alexa. Il s’agit d’un service qui sert de conduit à tous les autres appareils et qui stocke ensuite les interactions avec eux. Ni la réputation de l’appareil ni les services d’Amazon ne sont en cause, mais un pirate intelligent qui tente de recueillir des données personnelles pour le vol d’identité pourrait créer une attaque par spear-phishing pour accéder au compte Amazon des victimes.

AMAZON ECHO

Les interactions que vous aurez avec cet appareil permettront d’informer Amazon des produits que vous souhaitez acheter, de ce que vous écoutez, des autres produits connectés que vous avez et ainsi de suite. Cette collecte de données permet de créer un profil qui contient potentiellement des détails très précis sur votre style de vie – le rêve d’un marketeur, et aussi celui d’un cybercriminel. Avec les violations de données fréquentes, tout assistant numérique activé par la voix doit nous préoccuper. Si, par exemple, quelqu’un accède à votre identifiant et votre mot de passe Amazon, il a la possibilité d’écouter vos interactions avec Alexa. Le stockage d’informations stockées constitue un problème de confidentialité.

D-LINK

Les mises à jour de micrologiciels sont au format http et non https (le -s- indique que le protocole est sécurisé), ce qui signifie qu’un pirate pourrait injecter des virus lors d’une mise à jour, car le flux de données n’est pas chiffré. Les caméras incluses dans notre test de maison connectée présentent des faiblesses. La caméra est contrôlée depuis l’application mydlink, qui est chiffrée. Mais si le flux vidéo lui-même est mal protégé, les problèmes de sécurité et de confidentialité se concentrent autour du contenu « capturé ».

NETAMTO

Si vous décidez de partager les données de votre appareil, sachez que votre emplacement est identifié. Jetez un œil ici. Vous comprendrez comment, en sélectionnant l’un des appareils. L’adresse de rue d’un propriétaire de NetAMTO est indiquée.

NOKIA HEALTH

Nous avons tenté d’accéder aux données qui circulent entre l’application Health Mate et le service Cloud affilié. Il était possible de lancer une attaque de type « MitM » entre l’application Android et le Cloud. Ceci signifie que les communications sont interceptées sans que l’utilisateur soit au courant.

Ici, l’attaque à distance n’est pas possible. Cependant, en cas de compromission, les données transmises deviennent lisibles. Ceci dit, pour NOKIA HEALTH, il est peu probable de trouver un scénario où un pirate peut accéder au téléphone, rooter l’appareil, intercepter le téléchargement du firmware, le réécrire, puis appuyer sur un bouton de configuration magique sur les balances réelles et installer le nouveau firmware.

Cependant, lorsque vous associez Nokia Scales à Amazon Echo, vous pouvez poser des questions à Alexa sur les données stockées dans votre compte Health Mate. Sur la page Internet d’Amazon qui détaille l’habileté et l’offre des compétences Nokia, il y a la déclaration suivante : Alexa et Amazon, Inc. ne stockent ni ne conservent vos données Nokia Health, mais les interactions vocales associées à votre compte Amazon peuvent contenir vos données Nokia Health Mate.

Lorsque vous liez Alexa et accordez à Amazon la permission d’accéder à votre compte Nokia Health Mate, vous accordez en réalité à Amazon Alexa l’accès aux données personnelles, y compris le poids, la distance parcourue, le sommeil et les objectifs. Ces informations sont stockées sous forme d’interactions vocales associées à votre compte Amazon.

SONOS

Si, par exemple, vous avez des enceintes dans les chambres de vos enfants, nommer les enceintes en utilisant leurs noms réels peut, par inadvertance, mener à partager des données avec Sonos au sujet des personnes de votre famille.

WOERLEIN

En l’absence de politique de confidentialité, nous devons nous fier à notre enquête pour comprendre la communication entre l’appareil et Internet. Tout d’abord, lors de la configuration de l’appareil pour se connecter au réseau Wi-Fi, le mot de passe n’est pas masqué. Si l’appareil est accessible, par exemple dans un lieu public tel qu’un bureau ou un établissement de vente au détail, les informations d’identification Wi-Fi seront accessibles en cliquant sur les paramètres.

Lors de la sélection d’une station de radio, une instruction est envoyée en clair à mediayou.net, qui semble être un portail d’accès au contenu radio en ligne. Mediayou connaîtra l’adresse IP de la radio qui s’y connecte, la station de radio demandée, ainsi que l’heure et la durée d’écoute.

Aucune politique de confidentialité n’est répertoriée sur le site Internet mediayou.net. Même lors de la création d’un compte sur le site, il n’y avait aucune offre de politique de confidentialité ou de conditions d’utilisation. Faire des recherches sur le domaine mediayou.net pour déterminer qui en est le propriétaire est futile, car les détails du domaine sont cachés derrière un bouclier de confidentialité, ce qui est ironique…

Si vous ne comprenez pas quelles données, le cas échéant, peuvent être collectées et conservées, vous devez envisager le pire : une entreprise pourrait collecter tout ce qu’elle peut et vendre ces données à qui elle veut et quel que soit son choix. À l’heure où les données personnelles ont une valeur et où le vol d’identité est un problème croissant, cette situation est inacceptable.

TP-LINK

Cet appareil présente des vulnérabilités qui incluent un chiffrement facilement réversible entre l’appareil et l’application TP-Link Kasa utilisée pour le contrôler, des problèmes de validation de certificat et des attaques potentielles de type man-in-the-middle.

CONCLUSION

Aucun appareil ou logiciel n’est garanti « totalement sécurisé » ou « sans vulnérabilités potentielles ». Chaque personne qui lit ce rapport aura une vision différente des informations personnelles qu’elle estime pouvoir partager avec une entreprise ou un fournisseur. Il est nécessaire de se renseigner sur le niveau de protection des appareils. Par exemple, est-ce que le fabricant envoie des notifications pour la mise à jour du firmware ? Les assistants personnels vocaux intelligents sont très pratiques. Ils sont également omniscients. Évaluez avec prudence les informations que vous souhaitez partager avec eux.

Les données collectées sur la maison, le style de vie, la santé et même les données de navigation Internet d’une personne ne devraient être autorisées qu’une fois les conséquences prises en compte. Alors que les entreprises découvrent de nouvelles façons de faire du profit avec les données collectées via les objets connectés, soit l’industrie doit s’autoréguler, soit les gouvernements devront renforcer la législation relative à la protection de la vie privée (de la même manière que l’UE a mis en place le RGPD).

Cyber incidents en entreprise : les attaques par e-mails continuent de causer les dégâts les plus importants

Le nouveau rapport sur les interventions suite à un cyber incident montre que les boîtes mails constituent le maillon faible de la cyber sécurité des entreprises. Ces dernières éprouvent des difficultés à détecter rapidement et avec précision les incidents de sécurité.

Selon un nouveau rapport publié par F-Secure, plus d’un tiers des cyber incidents de sécurité informatique sont initiés par des mails de phishing ou des pièces jointes malveillantes reçus par les employés d’une entreprise. Ce nouveau rapport présente les conclusions des enquêtes conduites par F-Secure sur les interventions menées suite à un cyber incident et offre un aperçu des véritables modes opératoires des pirates informatiques.

21 % des cyber incidents analysés par F-Secure dans ce rapport font suite à des attaques ciblant les services web utilisés par les entreprises. Il s’agit du mode d’attaque le plus fréquemment utilisé par les pirates mettre la main sur les données d’une organisation. Toutefois, le phishing et les pièces jointes malveillantes totalisaient, ensemble, environ 34 % des attaques. Pour Tom Van de Wiele, Principal Security Consultant chez F-Secure, les attaques par e-mail constituent donc le plus gros danger pour les organisations.

« L’exploitation des vulnérabilités logicielles est typique des attaques opportunistes mais les intrusions informatiques via e-mail sont bien plus fréquentes. Les pirates disposent de tout un éventail d’attaques par e-mail. Elles remportent un franc succès, puisque la plupart des entreprises utilisent les e-mails pour leurs communications », explique Tom Van de Wiele. « Il convient de toujours réfléchir à deux fois avant de cliquer sur une pièce jointe ou sur un lien… mais la pression professionnelle l’emporte souvent sur le bon sens. Les pirates comprennent et exploitent cette logique. »

Cyber incident

● Les organisations sont touchées à la fois par des attaques ciblées et opportunistes, dans des proportions égales
● Les violations de données menées par des acteurs internes à la structure représentaient un cinquième des incidents de sécurité
● Dans près de 80% des cas, les experts en cyber sécurité ont été contactés après une alerte cyber sécurité de l’entreprise.
● Après s’être introduit sur le réseau d’une entreprise, les pirates procèdent le plus souvent à une diffusion de malware (surtout à des fins financières, à des fins d’espionnage, ou pour maintenir un accès ultérieur au réseau)
● 13 % des enquêtes ont révélé des faux positifs

Sur ce dernier point, pour Tom Van de Wiele, les entreprises détectent de trop nombreux faux positifs. « Trop d’organisations éprouvent des difficultés à détecter avec précision les cyber incidents. Elles ne disposent pas de capacités de détection précises. Nous sommes souvent appelés à enquêter sur des activités suspectées à tort. Parfois, il nous est demandé d’intervenir et nous découvrons un simple problème informatique. Ces faux positifs épuisent les ressources de l’entreprise et détournent l’attention des vrais problèmes. »

Le rapport recommande aux entreprises d’améliorer leurs capacités de détection et d’intervention, en investissant, par exemple, dans une solution de détection ou un service d’intervention pour les postes de travail.

Vous ne fermez pas votre session Facebook ? Les messages deviennent publics

Voilà qui devrait vous faire réfléchir à deux fois quand vous laissez la session de votre compte Facebook ouvert. En cas d’oublie, les messages deviennent publics.

La justice Française vient de trancher. Une salariée d’une entreprise Toulousaine avait laissé la session de son compte Facebook ouvert. Son employeur, durant l’absence de cette dernière, avait eu accès au compte de l’employée via un ordinateur de l’entreprise. La session de la dame n’avait pas été coupée.

Bilan, le patron a pu lire des messages insultants diffusées sur le Facebook de la salariée.

Comme l’indique Legalis, pour sa défense, l’auteure des messages avait invoqué le caractère privé de ses communications.

La cour d’appel de Tooulouse a estimé que « les propos tenus par Mme X. sur son compte Facebook, affichés sur l’écran de l’ordinateur de l’entreprise et visibles de toutes les personnes présentes dans le magasin, avaient perdu leur caractère privé ».

RGPD et Ransomware : des actions judiciaires à prévoir dès mai 2018 ?

Votre société a été touchée par un ransomware ? En mai 2018, des actions judiciaires lancées par vos clients pourraient rajouter une couche d’ennuis à votre entreprise.

RGPD et actions judiciaires ! Le 18 janvier 2018, la société américaine Allscripts était touchée par un ransomware. Classique attaque qui chiffre les fichiers des ordinateurs infiltrés. Une cyberattaque possible via le clic malheureux d’un employé sur un mail piégé. Une attaque qui a perturbé l’entreprise, mais aussi directement ses clients. Ces derniers ne pouvaient accéder à leurs dossiers de patients ou de facturation.

Bilan, une plainte de recours collectif (Class action) a été déposée contre Allscripts. Le fournisseur de dossiers de santé électroniques (DSE) va se retrouver devant la justice. Un de ses prestataires, Surfside Non-Surgical Orthopedics, basé en Floride, spécialisé dans la médecine sportive, a déposé une plainte contre DSE.

Actions judiciaires, rançongiciel …

En en raison de l’attaque, Surfside indique qu’il « ne pouvait plus accéder aux dossiers de ses patients ou prescrire électroniquement des médicaments« .  Bilan, rendez-vous annulé, pertes d’argent… Allscripts est l’un des fournisseurs de dossiers médicaux électroniques (DSE) les plus répandus dans le monde.

L’entreprise est toujours à travailler, plusieurs jours après cette « attaque », à restaurer certains de ses systèmes informatiques suite au rançongiciel.

Fait intéressant, le type de ransomware utilisé dans l’attaque [SamSam ransomware] était le même que celui utilisé dans une attaque contre Hancock Health, un autre système de santé basé dans l’Indiana, début janvier 2018. Dans ce cas, les responsables du système de santé ont fermé tout le réseau Hancock Health et ont finalement payé le pirate. Il aurait reçu 55 000 dollars en bitcoin.

SamSam a également été utilisé contre le système de santé intégré MedStar Health, en mars 2016. Bleeping Computer a noté que d’autres attaques ont signalées, impliquant SamSam, dans les machines de l’Adams Memorial Hospital (Indiana).

Les systèmes d’Allscripts desservent environ 180 000 médecins et 2 500 hôpitaux. Il n’est pas clair si la société a payé une rançon.

Harcèlement sur Internet, adolescents menacés

Près de 30 % des jeunes interrogés affirment avoir subi une forme de harcèlement sur Internet au cours de la dernière année.

Ils sont jeunes, et même souvent très jeunes, passent une grande partie de leur temps sur les réseaux sociaux en ligne et, selon une étude récente de quatre universités italiennes, ne possèdent pas les connaissances de base nécessaires pour se protéger contre les risques de harcèlement sur Internet ou les tentatives d’approches d’individus mal intentionnés. Avira partage les résultats de cette étude. Mission, prendre conscience de l’importance de sécuriser sa vie privée en ligne et d’en informer les enfants/adolescents.

Si la sécurité en ligne passe aussi par la lutte contre le harcèlement sur Internet, les données obtenues grâce à l’étude des universités Federico II de Naples, Sapienza et LUMSA de Rome et Cattolica de Milan dressent un tableau plus qu’alarmant de la situation. Les chercheurs des quatre universités ont interrogé 1 500 adolescents. Ils sont issus des trois régions d’Italie les plus peuplées (Lombardie, Latium, Campanie). Les cherhcuers ont découvert que les cas de harcèlement sur Internet sont plus répandus que l’on ne pense.

27,8 % des jeunes interrogés affirment avoir subi une forme de harcèlement au cours de la dernière année. 20 % indiquent avoir reçu des messages de nature sexuelle. 5 % ont subi un clonage illégitime du profil de leur réseau social. 13,6 % des adolescents ont vu des photos publiées en ligne qu’ils n’auraient pas voulu rendre publiques.

Plus d’abus sur Facebook

D’abord, selon les personnes interrogées, la majeure partie des abus (39,6 %) a eu lieu sur Facebook.

Le reste sur les messageries instantanées WhatsApp (31,7 %). 14,3 % directement sur le téléphone portable par le biais d’appels et de SMS. Apparemment, Instagram est le réseau social le moins exposé au problème. Seulement 8,1 % de victimes de harcèlement sur Internet.

Ensuite, les utilisateurs des réseaux sociaux, et en particulier les plus jeunes, n’ont pas du tout conscience du caractère fondamental de la sécurité informatique : 40,3 % des adolescents possèdent un profil de réseau social « public ». C’est-à-dire accessible à tous. Seulement 57 % l’ont paramétré comme privé. Donc, visible uniquement par leurs contacts.

Harcèlement ou violence

Bref, tentatives de harcèlement ou de violence sur Internet. Chantage, vol de données personnelles, usurpation d’identité avec de faux profils : les jeunes interrogés dans le cadre de l’étude s’exposent à des risques graves. Avec des conséquences potentiellement irréversibles (dans le cas du vol de données sensibles).

Enfin, une légère évolution apparaît toutefois : la majeure partie des utilisateurs (60,4 %) a déjà mis en œuvre la solution la plus fréquente et immédiate, à savoir la suppression d’« amis » et de contacts non désirés ou manifestement malveillants ; certains (36,2 %) se sont abstenus de rendre publiques des informations pouvant nuire à leur image ; d’autres (25,1 %) ont utilisé pour leurs messages un code compréhensible uniquement de leurs amis réels et non virtuels. Les enseignants jouent également un rôle significatif, notamment en informant les jeunes sur la manière de se comporter avec leurs contacts en ligne (32 % le font déjà) ou dans des situations susceptibles de les perturber ou de les importuner (32,7 %).

AdultSwine : un malware affichant des publicités à caractère pornographique sur des applications à destination des enfants

AdultSwine : un malware affichant des publicités à caractère pornographique sur des applications à destination des enfants.

Les chercheurs de Check Point ont découvert un nouveau code malveillant sur le Google Play Store, baptisé AdultSwine, se cachant dans environ 60 applications de jeux, la plupart étant à destination des enfants. D’après les données disponibles sur Google Play, ces applications ont été téléchargées entre 3 millions et 7 millions de fois.

Ces applications malveillantes peuvent être dangereuses à trois niveaux :

  1. Afficher des publicités web souvent inappropriées et pornographiques
  2. Tenter de piéger les utilisateurs pour qu’ils installent de fausses applications de sécurité
  3. Inciter les utilisateurs à s’abonner à leurs frais à des services premium

Par ailleurs, le code malveillant peut être utilisé pour ouvrir une porte, laissant le champ libre à d’autres attaques telles que le vol de coordonnées.

Skygofree : un puissant logiciel de surveillance pour Android

Skygofree : des chercheurs ont découvert un implant mobile avancé, actif depuis 2014 et conçu pour une cybersurveillance ciblée, peut-être afin de constituer un produit de « sécurité offensive ». Cet implant, nommé Skygofree, comporte des fonctionnalités inédites, telles que l’enregistrement audio suivant la géolocalisation via des appareils infectés. Le spyware se propage à travers des pages web imitant celles de grands opérateurs mobiles.

Skygofree est un logiciel-espion élaboré, à plusieurs modules, qui permet à des pirates de prendre totalement le contrôle à distance d’un appareil infecté. N’ayant cessé d’évoluer depuis la création de sa première version fin 2014, il est désormais capable d’intercepter les conversations et les bruits ambiants lorsque l’appareil infecté se trouve à un endroit donné, une fonctionnalité jamais vue jusque-là. Parmi les autres capacités avancées et inédites figurent des services d’accessibilité permettant de pirater des messages WhatsApp ou encore la possibilité de connecter l’appareil infecté à des réseaux Wi-Fi contrôlés par des individus malveillants.

Un logiciel espion très élaboré qui prend totalement le contrôle de l’appareil infecté.

L’implant exploite diverses vulnérabilités pour obtenir un accès root. Il peut également prendre des photos et des vidéos. Capturer des appels. Voler des SMS. Lancer une géolocalisation de l’appareil, des événements de l’agenda voire des informations professionnelles stockées en mémoire. Une fonction spéciale permet de contourner une technique d’économie de la batterie employée par un grand fabricant : l’implant s’ajoute alors à la liste des « applications protégées » de façon à ne pas être désactivé automatiquement lorsque l’écran est éteint.

Les pirates paraissent également s’intéresser aux utilisateurs Windows et les chercheurs ont découvert un certain nombre de modules développés récemment et ciblant cette plate-forme.

La plupart des pages web factices servant à répandre l’implant ont été enregistrées en 2015 alors que, selon les données télémétriques de Kaspersky Lab, la campagne de diffusion était à son paroxysme. La campagne est toujours en cours et le domaine le plus récent a été enregistré en octobre 2017. Les données indiquent plusieurs victimes à ce jour, toutes en Italie.

« Un malware mobile avancé est très difficile à identifier et à bloquer, et les développeurs qui se cachent derrière Skygofree en ont clairement tiré profit, en créant et faisant évoluer un implant capable d’espionner largement ses cibles sans éveiller les soupçons. Les éléments que nous avons découverts dans le code malveillant et notre analyse de l’infrastructure nous portent à croire avec un haut degré de certitude que les auteurs des implants Skygofree travaillent par une société informatique italienne proposant des solutions de surveillance, à la manière de HackingTeam », commente Alexey Firsh, analyste en malware spécialisé dans l’étude des attaques ciblées chez Kaspersky Lab.

Pour s’en protéger, être attentifs aux emails entrants, et équipés de logiciels de sécurité.

Les chercheurs ont identifié 48 commandes différentes pouvant être mises en œuvre par les pirates, pour un maximum de souplesse d’utilisation.

Pour assurer la protection contre la menace des malwares mobiles avancés, Kaspersky Lab recommande vivement l’installation d’une solution de sécurité fiable, capable d’identifier et de bloquer ces menaces sur les appareils des utilisateurs. Les utilisateurs sont en outre invités à faire preuve de prudence lorsqu’ils reçoivent des e-mails provenant de personnes ou d’entreprises inconnues ou comportant des demandes ou pièces jointes inattendues et de toujours vérifier à deux fois l’intégrité et l’origine des sites web avant de cliquer sur des liens. En cas de doute, mieux vaut contacter l’exploitant du site pour en avoir le cœur net. Les administrateurs système, pour leur part, doivent activer le contrôle des applications dans leur solution de sécurité mobile afin de maîtriser les programmes potentiellement dangereux vulnérables à cette attaque.

Kaspersky Lab détecte les versions de Skygofree sur Android sous HEUR:Trojan.AndroidOS.Skygofree et HEUR:Trojan.AndroidOS.Skygofree.b, et les versions Windows sous UDS:DangerousObject.Multi.Generic.

De plus amples informations, notamment la liste des commandes de Skygofree, les indicateurs d’infection (IoC), les adresses des domaines et les modèles d’appareils ciblés par les modules de l’implant, consultez le site Securelist.com.

Notes

Skygofree est nommé ainsi parce que le mot a été utilisé dans l’un des domaines. Le malware n’a rien à voir avec Sky, Sky Go ou une quelconque filiale de Sky, et n’affecte pas le service ou l’application Sky Go.

Zealot : Des codes pirates de la NSA utilisés pour installer des mineurs de cryptomonnaie

Opération Zealot : des codes informatiques volés aux pirates de la National Security Agency utilisés pour miner de la cryptomonnaie.

Des amateurs de jeux vidéos derrière l’Opération Zealot ? Les failles informatiques qui étaient exploitées par la National Security Agency (NSA) et volées par des pirates du nom de Shadow Brokers, ont été utilisés en mai et juin 2017 afin d’infiltrer des ordinateurs et lancer une cyberattaques de type ransomware. Du rançonnage avec le chiffrement des données sur un disque dur pénétré. Le propriétaire devait payer pour récupérer ses informations. Des attaques qui n’avaient pas eu l’impact financier qu’avaient du escompter les pirates.

On apprend aujourd’hui que des vulnérabilités NSA sont exploitées pour installer des mineurs de cryptomonnaies dans des ordinateurs piratés. Les experts de F5 Networks ont découvert une attaque qui recherche sur Internet des machines exécutant des serveurs exploitant des versions vulnérables d’Apache Struts et du logiciel DotNetNuke ASP.NET Content Management System. Des machines qui n’ont pas été mis à jour afin de corriger ces failles.

Exploitation de Struts

La vulnérabilité Apache Struts a été utilisée par un autre groupe de pirates dans une attaque à l’encontre d’Equifax. La nouvelle campagne de piratage a été surnommée Zealot.

Zealot télécharge un fichier qui permet de créer du Monero. Monero est une cryptomonnaie très centrée sur la vie privée. Une monnaie numérique devenue très populaire parmi les utilisateurs du Darknet. Elle est conçue pour protéger les utilisateurs. Les montants des portefeuilles et transactions ne peuvent être regardés par des tiers. Contrairement à de nombreuses autres cryptocurrences, telles que Bitcoin. Il a été découvert qu’une adresse Monero qui recevait des pièces extraites du logiciel malveillant avait reçu au moins 8 500 dollars US sous forme de Monero.

Il n’est pas possible de connaître le montant total des Moneros minés par cette infiltration informatique.

Les auteurs de ce nouveau malware « miner » Monero semblent être des fans du jeu vidéo Starcraft. La plupart des noms et des termes utilisés dans le code malveillant malware sont également utilisés dans le jeu vidéo Starcraft.

Le terme Zealot lui-même est utilisé dans les deux jeux vidéo StarCraft et StarCraft 2, et il se réfère à un type de guerrier.

Un laboratoire de radiologie perd les dossiers médicaux de 9 300 personnes

Laboratoire, perdu, HD ! Que deviennent les données stockées par les professionnels de santé ? Pour le Charles River Medical Associates, sur un disque dur portable perdu. 9.300 dossiers médicaux dans la nature !

Le Charles River Medical Associates est un laboratoire de radiologie américain. Il vient d’avouer (la loi américaine l’impose, NDR) avoir perdu un disque dur contenant 9.387 dossiers médicaux. Des sauvegardes d’informations personnelles et des images radiographiques. Des données de tous ceux qui ont subi une scintigraphie osseuse au depuis 2010. Huit ans d’informations privées, sensibles, sans protection, ni chiffrement.

Le laboratoire a envoyé un courriel, comme va l’imposer le RGPD en France dès le 28 mai 2018, aux patients impactés. Le disque dur « perdu » contient les noms, les dates de naissance, les numéros d’identification des patients et les images de scintigraphie osseuse.

Le groupe de santé a découvert cette disparition en novembre 2017. Il aura attendu trois mois pour alerter les patients ! Le groupe était tenu de signaler cette violation de la vie privée au Département américain de la santé et des services sociaux, ainsi qu’aux médias locaux.

Jugement de la FTC : Lenovo doit demander l’accord de ses clients pour les espionner

La Federal Trade Commission, la FTC, a donné son accord final à un règlement avec Lenovo Inc. Le constructeur d’ordinateurs avait été accusé de modifier les navigateurs. Des logiciels installés dans ses machines afin d’engranger les bénéficies des publicités qui s’y affichaient.

Dans sa plainte, la Federal Trade Commission ( FTC – Commission fédérale du commerce ) a déclaré qu’à partir d’août 2014, Lenovo a commencé à vendre aux États-Unis des ordinateurs portables grand public équipés d’un logiciel de publicité préinstallé. Appelé VisualDiscovery, cet outil interférait avec la façon dont le navigateur interagissait avec les sites Web. Il affichait de la publicité au profit de Lenovo. A cela s’est ajoutait de graves failles de sécurité. Dans le cadre du règlement avec la FTC, Lenovo à interdiction de modifier les fonctionnalités des logiciels préchargés sur ses ordinateurs portables.

Il est interdit à la marque d’injecter de la publicité dans les sessions de navigation Internet des consommateurs. Ensuite, interdit aussi de transmettre des informations sensibles des consommateurs à des tiers. Si la société préinstallé ce type de logiciel, la FTC exige que l’entreprise obtienne le consentement des consommateurs avant que le logiciel puisse fonctionner sur leurs ordinateurs portables. En outre, la société est tenue de mettre en œuvre un programme complet de sécurité. Sécurisation pour la plupart des logiciels grand public préchargés sur ses portables. Et cela durant les 20 prochaines années ! Enfin, ce programme de sécurité fera également l’objet d’audits par des tiers.

Pour conclure, VisualDiscovery est un adware développé par la société américaine Superfish, Inc. VisualDiscovery diffuse des annonces sous forme de pop-up dès qu’un internaute passait sa souris sur une image d’un produit vendu dans une boutique numérique.

Cryptomonnaie : le bon, la brute et le truand

Alors que le Bitcoin s’envole vers des taux records, les crypto-monnaies deviennent des enjeux sociétaux, bien plus que la plupart des gens pourraient s’imaginer.

Avec leur augmentation en nombre et en valeur, ainsi que leur adoption croissante par les marchés financiers, les cryptomonnaies vont devenir de véritables cibles, et voir ainsi le nombre d’outils et techniques avancés, créateurs de profit pour les cybercriminels, croître.

Parallèlement, ces cryptomonnaies deviennent également des cibles de choix pour les pirates. Elles ont ouvert de nouvelles manières de monétiser les activités malveillantes. « 2018 devrait ainsi être l’année des mineurs-web malveillants » souligne Kaspersky. Les attaques de ransomware vont continuer à forcer les gens à acheter de la crypto-monnaie, et ce, à cause de son marché non-régulé et quasi anonyme. On s’attend aussi à une croissance des attaques ciblées sur les entreprises, ayant vocation à installer des mineurs dans les machines. Déjà de nombreuses alertes montrent l’utilisation de ce genre d’attaque ou d’infiltration. Un web-mining qui pourrait remplacer la publicité, souligne l’éditeur.

Une planche à billets made un Thaïlande

Pour fabriquer la cryptomonnaie, certains n’hésitent pas à créer des « planches à billets » numériques de taille industrielle. Bref, ils fabriquent de l’argent avec du vent. De la crypto-monnaie fabriquée par de la puissance machine. C’est comme si la Banque de France tapait, toute les minutes, sur une calculatrice pour créer 1 centime. La valeur apparait après la création orchestrée par la carte graphique de la calculatrice. Une monnaie immatérielle, hors autorité centrale, comme la Banque de France justement.

39 000 dollars de courant par jour !

Pour fabriquer leurs monnaie technologique, les « mineurs » installent des dizaines de machines qui « minent », qui génèrent de la crypto-monnaie. ZATAZ a mis la main sur l’une de ces « mines ». Dans notre cas, une « ferme » basée en Thaïlande. Data Security Breach a accès à un serveur mal sécurisé qui gère la température, la vitesse, les ip … d’une cinquantaine de machines employées dans cette création de cryptomonnaie. Dans ce cas, du Bitcoin. Autant dire que l’intérêt est grande de produire cette monnaie vue la monté en flèche de son cours. Un minage qui permet aussi de valider les transactions et sécuriser le réseau fournisseur de Bitcoin. En Chine, un ferme de 21 000 serveurs basés à Ordos représente à elle seule près de 4% de la puissance de calcul mondiale Bitcoin ! Une ferme qui consomme 40 mégawatts d’électricité. Soit 39 000 dollars de facture par jour. On comprend mieux pourquoi certains pirates n’hésitent pas à détourner l’électricité pour leur consommation ! Des fermes comme Ordos, ou celle découverte par DataSecurityBreach.fr, il en existe des dizaines dans le monde. Le Washington Post présentait l’une d’elle, en 2016.

L’État surveillerait les transactions

En outre, le Ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, est intervenu ce 12 décembre 2017 au sujet des cryptomonnaies. Le ministre a précisé que l’État surveillait l’utilisation du Bitcoin et des autres monnaies virtuelles (Monero, Etherum, …). Le Ministre explique que cette surveillance a pour but d’éviter que las cryptomonnaies ne soient « pas perverties […] permettant les financements du crime organisé, du terrorisme ou du blanchiment ». Le ministre de l’Actions et des comptes publics a rappelé aux Français ayant revendus leurs bitcoins, par exemple, de ne pas oublier de notifier la plus-value  sur leur déclaration de revenus.

En conséquence, ne pas le faire ? La sanction pourrait tomber selon le ministre « le redressement fiscal serait évidemment à la hauteur de la fraude. ».

Pendant ce temps, la crypto-monnaie devenant tellement volatile que certaines entreprises préfèrent stopper son utilisation, comme Steam, fournisseur de jeux vidéo. La filiale de l’éditeur Valve proposait de payer en Bitcoin depuis 2016. Le coût des transaction ayant explosé (20$), l’entreprise a stoppé cette solution.

Et piratage…

Encore un site piraté, cette fois, la plateforme Slovène NiceHash. Plus de 54 millions d’euros en crypto-monnaie y ont été dérobés. Enfin, selon le directeur marketing de l’entreprise, Andrej Kraba, un social engineering particulièrement bien travaillé a permis au pirate de mettre la main sur quelque 4.700 bitcoins. Probablement qu’ils auront retenu la leçon… ou pas !