Archives de catégorie : Identité numérique

Direction la prison pour un milliard de mails volés

Le Département de la Justice américaine, le DoJ, vient d’inculper trois pirates informatiques considérés par la justice US comme étant les plus importants voleurs de mails de l’Internet. Comme l’explique zataz.com, les trois internautes, l’un d’eux est toujours en fuite, ont volé un milliard d’adresses mails via 8 sociétés américaines. Des attaques, et des ponctions, qui ont été orchestrées durant 3 ans, entre 2009 et 2012.

ZATAZ explique que trouver des millions d’adresses électroniques est un jeu d’enfant « trouver des mails sur la toile, c’est comme chercher un grain de sable sur une plage de Dunkerque… Il y en a partout !« . La référence des magazines électroniques (qui fêtera ses 18 ans en juin 2015, NDR) indique que certains Dorks Google permettent à eux seuls d’en collecter des centaines de millions.

Sécurité des données personnelles : le palmarès des régions les plus soucieuses de la sécurité de leurs mots de passe

L’éditeur Dashlane a réalisé une étude anonyme sur 45,000 de ses utilisateurs français pour évaluer le niveau de sécurité de leurs mots de passe.

On ne compte plus les gros titres annonçant un nouveau piratage d’ampleur. Malgré cette insécurité croissante sur Internet, les internautes continuent de ne pas vraiment protéger leurs données personnelles… et pourtant, s’il y a 10 ans le mot de passe ne servait qu’à s’identifier sur un site web, maintenant il est le premier rempart pour protéger toutes ses données personnelles. Il suffit de regarder son compte Facebook pour s’apercevoir à quel point on met de plus en plus d’informations privées sur Internet.

Après avoir mené une enquête au niveau international en décembre dernier, Dashlane s’est intéressé à la France. Le spécialiste de la gestion des mots de passe pour les particuliers, a réalisé une étude anonyme sur 45 000 de ses utilisateurs français pour établir un classement des régions qui protègent le mieux leurs données personnelles sur Internet. Chaque région s’est vue attribuer un score moyen de sécurité, en fonction du niveau de sécurité des mots de passe des habitants de cette région. La note va de 0 à 100 (le maximum).

 Aucune région ne dépasse le score de 55

Principal constat, aucune région française n’obtient un score de sécurité rassurant… aucune ne dépasse le score de 55 et 3 régions n’obtiennent même pas la moyenne de 50 points : le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Limousin (49.9), tous trois dans la moitié sud du pays. Mais le Nord-Pas-de-Calais ne fait pas beaucoup mieux avec 50,8. La moyenne des régions françaises se situe donc à 51,8, ce qui place 12 régions (sur un total de 22) en dessous de cette moyenne.

« On observe un noyau de bons élèves, la Franche-Comté, Rhône Alpes et Auvergne, alors que le Languedoc-Roussillon et la Provence-Alpes-Côte d’Azur ferment la marche. Ce classement illustre des différences d’état d’esprit dans la manière dont les gens envisagent leur sécurité en ligne.» indique à DataSecurityBreach.fr, Guillaume Desnoes, Responsable des marchés européens de Dashlane.

Les techniques de persuasion utilisées par les cybercriminels

92 % des employés français, 80 % à travers le monde, se sont déjà fait piéger par des menaces informatiques et notamment par des tentatives d’hameçonnage. DataSecurityBreach.fr vous alerte très souvent sur les techniques de persuasion utilisées par les pirates informatiques. Intel Security vient de diffuser un rapport sur les méthodes de substitution des données sensibles utilisées par les cybercriminels sont de plus en plus proches de celles utilisées dans le monde réel et notamment des techniques de vente et d’escroquerie. Prenez garde à votre sécurité en ligne !

« Piratage de l’OS humain », le nouveau rapport d’Intel Security, élaboré avec le soutien du Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol, présente les techniques utilisées dans les récentes cyberattaques, ainsi que les méthodes de manipulations des hackers pour rendre les collaborateurs d’entreprises complices/acteurs d’actes de cybercriminalité.

Publié quelques jours après la révélation d’une cyberattaque qui a touché plus de 100 banques à travers le monde et causé aux alentours de 900 millions d’euros de dégâts, ce rapport démontre toute l’importance d’une prise de conscience collective et souligne la nécessité d’éduquer les collaborateurs aux méthodes de persuasion appliqués par les hackers dans le monde numérique. Dans l’exemple cité, les attaques de phishing ciblées ont permis l’ouverture de brèches au sein de ces réseaux bancaires, démontrant ainsi la faiblesse intrinsèque du « pare-feu humain ». A titre de comparaison, l’étude Threat Report d’Intel Security a permis, en septembre dernier, de révéler que 92 % des employés français n’étaient pas en mesure d’identifier un courriel de phishing sur sept.

« L’analyse de nombreux cas d’usurpation de données nous montre qu’aujourd’hui, le facteur humain est le plus souvent la clé qui permet aux hackers d’agir. En les manipulant, ils les incitent à prendre des mesures qui facilitent l’infection des systèmes par des logiciels malveillants », commente Raj Samani, Directeur Technique EMEA d’Intel Security et conseiller auprès du Centre européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol.

« Aujourd’hui, les cybercriminels n’ont pas nécessairement besoin de savoir-faire technique pour atteindre leurs objectifs. Certains logiciels malveillants peuvent infecter les ordinateurs en y accédant directement par emails. Ces attaques ciblées manipulent les victimes et les incitent à ouvrir des pièces jointes, prétendument légitimes, ou à cliquer sur un lien qui semble provenir d’une source sûre », indique Paul Gillen, directeur des opérations du Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité.

Sur l’année 2014, il a été répertorié une augmentation spectaculaire du nombre d’URL malveillantes soit plus de 30 millions de liens suspects. Cette augmentation peut être attribuée à la fois à une forte hausse du nombre de liens de phishing ainsi qu’à une utilisation plus commune des URL courts qui cachent, souvent, des sites Web malveillants. Cette tendance est d’autant plus inquiétante que 18 % des utilisateurs visés par un email de phishing cliquent sur ce lien malveillant et deviennent ainsi victimes de la cybercriminalité.

Le rapport pointe du doigt le fait que deux tiers des emails mondiaux sont des spams qui visent à soutirer des informations et de l’argent à leurs destinataires. Face à ce constat, il est d’autant plus important que les consommateurs et les collaborateurs d’entreprises soient informés des techniques de phishing et d’escroquerie couramment utilisées dans le monde numérique.

« Aujourd’hui, les cybercriminels sont devenus de très bons psychologues, capables de jouer sur le subconscient des employés en s’appuyant notamment sur un grand nombre de tactiques de « vente » souvent utilisées dans la vie quotidienne. Pour garder une longueur d’avance sur les cybercriminels et réduire le risque d’être l’une des victimes de la cybercriminalité, les entreprises doivent non seulement optimiser leurs processus et compter sur la technologie mais aussi former leurs personnels pour pallier à la brèche dans ce qu’on nomme ‘l’OS humain’ », conclut Raj Samani.

Il n’a jamais été plus important de former les individus à la sécurité et à la politique de leur entreprise en matière de protection des données. Paradoxalement, une étude récente publiée par Enterprise Management Associates1 a révélé que seulement 56 % des employés avaient suivi une formation à la politique de sécurité de l’entreprise.

Les six leviers d’influence des cybercriminels dans le monde numérique

1. Réciprocité des échanges : Les gens ont tendance à se sentir obligés de répondre une fois qu’ils reçoivent quelque chose.

2. Rareté de l’offre : Les individus sont motivés par l’obtention de ce qu’ils croient être une ressource rare ou une offre limitée dans le temps et peuvent ainsi s’exposer plus facilement au cybercrime. Par exemple, un faux courriel envoyé par une banque demandant à l’utilisateur d’accepter une demande suspecte afin d’éviter la désactivation de son compte dans les 24 heures peut avoir tendance à inciter au clic.

3. Cohérence des engagements : Une fois engagée dans une démarche, la victime choisit très souvent de tenir ses promesses pour rester cohérente et éviter de paraître peu voire non fiable. Par exemple, un pirate peut se présenter en tant qu’un membre de l’équipe SI de l’entreprise et, après avoir fait en sorte qu’un employé s’engager à respecter tous les processus de sécurité, lui demander d’effectuer une tâche suspecte sur son poste, qui semblerait être conforme aux exigences de sécurité.

4. Appréciation et amitié : Les tentatives d’hameçonnage sont plus productives lorsque le cybercriminel réussit à gagner la confiance de la victime. Pour endormir la méfiance, un pirate pourrait notamment essayer d’entrer en contact, soit par téléphone soit en ligne, et « charmer » au préalable sa victime potentielle.

5. Respect de l’autorité : Les gens ont tendance à se conformer à une figure d’autorité. Les directives dans un mail prétendument envoyé de la part d’un PDG de l’entreprise sont plus susceptibles d’être suivies par un employé.

6. L’effet de masse : Les gens ont tendance à se conformer à la majorité. Par exemple, si un courriel de phishing est prétendument envoyé à un groupe de collègues, plutôt qu’à un seul destinataire, la victime potentielle de l’attaque se sent davantage rassurée et est plus susceptible de croire que le mail provient d’une source sûre.

1 Source : Enterprise Management Associates

Attaques à l’encontre des comptes sociaux

Après Le Monde en Janvier, CNN, Forbes et une vingtaine d’importants média en 2014, c’est au tour de Newsweek de voir son compte Twitter piraté pendant quelques heures par des pirates se réclamant du groupe Etat islamique (EI).

Comme nous le disions déjà lors de l’attaque subie par Le Monde, les comptes de réseaux sociaux tels que Twitter sont une cible de première importance pour les pirates. Si certaines entreprises ont mis en place des procédés et des moyens techniques pour protéger leur compte Twitter contre le hijacking, la plupart n’ont rien de cela et sont donc non seulement vulnérables au hijacking de leurs comptes de réseaux sociaux, mais sont aussi incapables de détecter ce hijacking de leurs propres comptes. Dans une récente étude auprès des entreprises du Fortune 100, les chercheurs de Proofpoint relevaient les points suivants :

· Il existe trois principaux types de menaces de réseaux sociaux parmi lesquels : le piratage de compte, les comptes non autorisés, et les menaces basées sur le contenu (ex : spam social, liens malveillants, etc.).
· En moyenne, deux comptes Facebook sur cinq (soit 40 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 ne sont pas autorisés.
· En moyenne, un compte Twitter sur cinq (soit 20 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 n’est pas autorisé.
· Les marques du classement Fortune 100 sont victimes d’au moins une intrusion sur leurs comptes de réseaux sociaux par jour ouvrable.
· Le volume de spams diffusés via les réseaux sociaux a été multiplié par sept depuis le milieu de l’année 2013, date de la publication du précédent rapport « State of Social Media Spam ».

Un compte compromis fournit aux pirates une plateforme idéale pour la distribution de spams, de liens malicieux, et autres contenus pouvant nuire à l’image de marque de l’entreprise touchée. Les comptes de réseaux sociaux des médias sont d’autant plus intéressants pour des personnes malintentionnées qu’ils bénéficient d’une forte audience et que leurs posts ont une large portée. Nous ne pourrions que trop recommander aux entreprises et aux médias de se prémunir de ce type d’attaque et de préparer des plans de réponses en cas de piratage (communication, personnes à alerter, processus de reprise en main des comptes, etc.). En effet, plus on est préparé et moins l’impact sera conséquent pour l’activité et l’image de l’entreprise.

Hack la misère !

ATD Quart Monde, Simplon.co et Spintank proposent aux blogueurs, dessinateurs, graphistes, développeurs, militants associatifs ou toute personne que le sujet intéresserait de hacker la misère le samedi 7 mars.

Une journée pour inventer les nouvelles formes du combat contre la misère. Une journée pour trouver des moyens ludiques, inventifs, attirants de démonter les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté. Un seul mot d’ordre : « Laissez courir votre imagination. Parce que combattre les préjugés, c’est déjà combattre la pauvreté. »

ATD Quart Monde a pour but d’éradiquer la misère, en permettant à tout le monde d’accéder aux droits fondamentaux : soins, logement, emploi, etc. Pour ça, nous nous battons depuis plus de 50 ans au côté des personnes très pauvres. Avec quelques belles prouesses à notre actif : création du Revenu minimum d’insertion (ancêtre du RSA), de la Couverture Maladie Universelle (CMU) ou plus récemment du droit au logement opposable.

Les 50 participants répartis en 8 équipes de 5 ou 6 personnes pourront s’appuyer sur le livre « En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté » pour concevoir et développer des projets en travaillant sur le code, le graphisme, le marketing et la communication.

Des professionnels reconnus seront présents pour soutenir les projets initiés : Jean-Christophe Sarrot, auteur du livre En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté, Nicolas Vanbremeersch, fondateur et président de Spintank, Erwan Kezzar, cofondateur de Simplon.co, Eric Baille, Directeur associé d’Adésias, Benoît Bedrossian a.k.a Beuh, artiste illustrateur, Benjamin Mis, directeur artistique et peintre. Venez mêler vos compétences contre la misère.

Le Samedi 7 mars 2015, de 9h à 17h, 55 Rue de Vincennes – 93100 Montreuil.

Les objets connectés : maison en danger

La société HP vient de sortir une étude sur le top 10 des produits de sécurité vendus pour sécuriser sa maison. Caméra de vidéosurveillance et autres détecteurs de mouvement sans fil loin d’être des fort Knox.

L’entreprise américaine explique que tous les produits testés contiennent des vulnérabilités. Dans le lot des problèmes : authentification faible et manque de chiffrement. Gros écueil, selon HP, la non utilisation de la double authentification alors que ces matériels permettent d’être administrés et consultés à distance, via Internet par exemple.

La seconde inquiétude, la collecte des données personnelles allant du nom, adresse, date de naissance du propriétaire du matériel, ou encore, dans certains cas, numéro de téléphone et données de carte bancaire. L’Internet of Things a encore du chemin à faire pour fusionner la sécurité informatique à la course effrénée du marketing et de l’expérience de l’utilisateur. Avoir la plus belle robe et le clic facile ne devraient pas être prioritaires à ce qui permet de protéger la robe et le doigt.

Bon plan

Découvrez les dernières innovations technologiques le 14 et 15 mars au Grand Palais de Lille.

Google Glass, Oculus Rift, objets connectées, imprimantes 3D, drones… L’innovation, ce n’est pas qu’en Californie ! Le 14 et 15 mars, vous aurez l’opportunité d’essayer ces technologies du futur lors de la 3ème édition du salon HelloWorld!.

Le Forum HelloWorld! est le salon Lillois consacré aux nouvelles technologies. C’est un véritable moment d’échange, où les professionnels issus du numérique  et le grand public se côtoient pendant deux jours. L’innovation est mise à l’honneur, et permet aux visiteurs de découvrir les nouvelles créations et tendances. Des grandes entreprises comme Microsoft, IBM ou OVH aux jeunes startups, ce ne sont pas moins de 30 exposants qui présenteront les nouveautés sur 1500 m².

De nombreuses animations et tests auront lieu : tests des Google Glass, de l’Oculus Rift, de montres et bracelets connectées, de drones Parrot, tests de plusieurs jeux vidéo en avant-première. Envie d’aller plus loin ? Certaines entreprises prestigieuses et d’envergures mondiales ouvriront leurs portes. N’oubliez pas d’amener votre CV, comme l’ont fait plus de 200 étudiants l’an dernier !

Un tournoi LAN de jeux vidéo inter-écoles, la HelloWorld!CUP, sera organisée en parallèle. Des étudiants de toute la France viendront représenter leurs écoles et s’affronteront pour tenter de remporter 10000€ de lots sur les célèbres jeux League of Legends et HearthStone. Ce moment de convivialité et de festivité sera commenté par des professionnels de l’eSport, et des pizzas et boissons seront distribués gratuitement à tous les joueurs.

le salon du numérique se déroulera du 14 au 15 mars à Lille Grand Palais de 9h à 18h. Entrée Gratuite.

Connaître vos ami(e)s sur Facebook, un jeu d’enfant

Facebook permet de protéger son compte des regards non autorisés. Lorsqu’une personne configure correctement son profile, la protection des informations et des ami(e)s semble correcte… ou pas.

Voici un bug qui affiche vos ami(e)s alors normalement invisbles. Mario Gosparini, analyste et développeur R&D, explique ce problème qui permet de retrouver l’identité de vos ami(e)s. Plutôt génant quand on sait la vivacité des escrocs à intervenir sur Facebook.

Etonnant, le « truc » jongle avec les personnes inscrites sur votre compte et une url qu’il suffit de manipuler : facebook.com/{ pseudo de la personne cible}/friends?and={ pseudo de l’ami de la personne cible }&sk=friends.

Grace à ce lien « modifié », les visages des ami(e)s des ami(e)s permet de faire ressortir les ami(e)s en commun. « Du coup de fil en aiguille en prenant chaque amis et en utilisant un lien spéciale, je peux comparer les amis des 2 personnes, et récupérer progressivement la liste des amis intégralement« . C’est long, mais c’est efficace. (Dyrk)

La réalité de l’industrialisation de la cybercriminalité

Selon le Centre de lutte contre la Cybercriminalité d’Europol, il n’y aurait qu’une centaine de personnes responsables de la cybercriminalité dans le monde.

Ce chiffre reflète effectivement la réalité de l’industrialisation de la cybercriminalité d’aujourd’hui, à laquelle sont confronté les entreprises, les États et les individus. Ainsi, seul un tout petit nombre de programmes permettant d’exploiter des failles logicielles connues (exploits) et d’outils en matière de cybercriminalité sont très largement exploités par les réseaux cybercriminels professionnels dans le monde entier.

Le dernier rapport semestriel sur la sécurité de Cisco a d’ailleurs mis en évidence le fait que le nombre de kits d’exploits a chuté de 87 % depuis que le créateur présumé de Blackhole a été arrêté en 2013. Cela montre à quel point ce kit a largement été utilisé par la communauté cybercriminelle.

Nous savons également que les réseaux de cybercriminels sont si bien organisés qu’ils achètent désormais « clef en main » les kits d’exploits et logiciels qu’ils utilisent pour mener à bien leurs activités. La plupart du temps, ces logiciels sont même fournis avec des manuels d’utilisation et un support technique 24/7. Ensuite, les cybercriminels utilisent Internet pour mettre en place un « réseau de distribution » dans le monde entier et diffuser leurs attaques, que ce soit physiquement ou en ligne, via des réseaux de botnets.

Selon Europol, ces kits et ces malwares sont si sophistiqués qu’avec très peu d’effort ils peuvent être réutilisés maintes fois et adaptés aux cibles des cybercriminels.

Mais si ces outils sont si fréquemment et si largement répandus, pourquoi les entreprises ne parviennent-elles pas à prévenir les attaques de leurs réseaux et leurs PC ?

Ceci est en partie dû au fait que les cybercriminels ont une longueur d’avance sur les responsables de la sécurité en trouvant de nouvelles variantes à leurs kits d’exploit alors que les experts en sécurité cherchent le moyen de les bloquer. Cette « course à l’armement » ne cessera jamais et nous savons même que de nombreux réseaux de cybercriminels vont jusqu’à acheter les solutions de sécurité pour tester leurs exploits afin de voir si ces dernières parviennent à les arrêter. Et, si tel est le cas, ils développent une nouvelle version de l’exploit pour la communauté cybercriminelle.

Ce que les professionnels de la cybersécurité ont bien compris depuis longtemps, c’est que les hackers sont très motivés, bien équipés et très qualifiés pour s’enrichir grâce à leurs activités illégales.

Les entreprises doivent ainsi s’assurer que leur sécurité est à jour et dispose des toutes dernières signatures, protections et solutions disponibles. Car, tandis que de nombreuses attaques sont destinées à une entreprise en particulier (attaque ciblée) , nous savons que beaucoup d’entre elles sont moins ciblées mais réussissent grâce à un manque de patching ou de mise à jour des signatures, des protections ou des solutions dont sont équipées les entreprises.

Aussi, les entreprises doivent s’assurer que leurs solutions de sécurité ne prennent pas seulement en compte uniquement la défense des postes de travail, mais qu’elles soient également capables de détecter les activités malicieuses potentielles sur l’ensemble de leur réseau – où les menaces peuvent apparaître. Il est fort probable que votre entreprise soit attaquée un jour, mais plus vite vous le saurez et vous agirez, plus vite vous pourrez déterminer l’ampleur des dommages sur votre business et sur la réputation de votre entreprise.  (Par Christophe Jolly, Directeur France Security Group Cisco / BBC.)

Énorme faille de confidentialité découverte dans les réseaux de téléphonie mobile

Deux chercheurs allemands, spécialisés dans la sécurité informatique, ont découvert ce qui semble être un cas grave de fuite concernant les téléphones portables.

D’après Tobias Engel et Karsten Nohl, la faille pourrait permettre à des criminels et des agences de renseignement d’espionner les appels téléphoniques privés et les messages texte transmis via les réseaux cellulaires.

Le problème apparaît dans le système de signal 7 (SS7), un réseau mondial de télécommunications dont vous n’avez très certainement jamais entendu parlé. Sept permet aux opérateurs de téléphonie de faire transiter les messages et les SMS à travers le monde. Le Washington Post a rapporté que les chercheurs ont découvert des trous de sécurité dans certaines des fonctions SS7 normalement utilisées. SS7 a été conçu dans les années 1980. Il est évident que ce dernier soit criblé de vulnérabilités qui portent atteinte à la vie privée des milliards d’utilisateurs de cellulaires de part le monde.

Les failles peuvent permettre de localiser les appelants, n’importe où dans le monde, écouter les appels, les enregistrer. Il serait également possible de frauder les utilisateurs, ainsi que les opérateurs de téléphonie mobile en utilisant certaines fonctions SS7. Deux commandes semblent être particulièrement intéressantes.

La première pourrait permettre de détourner un téléphone portable en interceptant les appels qu’il reçoit. Une sorte de Man-in-middle. Avec un tel système en place, les appels peuvent être enregistrés secrètement. Deuxième commande, un pirate situé à proximité de sa cible pourrait utiliser des antennes radio pour intercepter les appels et les SMS traversant la zone « d’écoute ». Il faut une clé temporaire SS7 pour déchiffrer les communications enregistrées.

La semaine dernière, Nohl a mis ses découvertes en pratique en démontrant le danger à un sénateur allemand en déchiffrant ses SMS.

Pour se protéger, il est fortement conseillé d’utiliser des outils tels que FaceTime (Apple), Signal (Whisper System) ou RedPhone qui permettent d’avoir une communication sécurisée sur un canal non sécurisé.