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Une faille de sécurité dans la gamme Smart Home de LG

Découverte d’une vulnérabilité baptisée HomeHack dans les appareils intelligents LG SmartThinQ. Des objets connectés pour la maison qui peuvent être contrôlé, à distance, par des personnes non autorisées.

Les vulnérabilités de l’application mobile et du Cloud LG SmartThinkQ ont permis à l’équipe de recherche de Check Point de se connecter à distance à l’application dans le Cloud SmartThinQ, de prendre le contrôle du compte LG légitime de l’utilisateur, et de prendre le contrôle de l’aspirateur et de sa caméra intégrée. Une fois le compte LG d’un utilisateur spécifique piraté, tout appareil LG associé à ce compte pourrait être contrôlé par le pirate, y compris les robots aspirateurs, les réfrigérateurs, les fours, les lave-vaisselle, les machines à laver et les climatiseurs.

La vulnérabilité HomeHack fourni aux hackers la possibilité d’espionner les activités personnelles des utilisateurs via la caméra vidéo du robot aspirateur Hom-Bot, qui envoie une vidéo en direct à l’application LG SmartThinQ associée, dans le cadre de sa fonction HomeGuard Security. Selon les appareils LG présent au domicile de leur propriétaire, les pirates pourraient également éteindre ou mettre en marche les machines à laver la vaisselle ou le linge.

« À mesure qu’un nombre croissant d’appareils intelligents sont utilisés à domicile, les pirates cesseront de cibler des appareils individuels pour pirater les applications contrôlant des réseaux d’appareils. Les cybercriminels auront ainsi encore plus d’opportunités d’exploiter les failles des logiciels, de perturber le domicile des utilisateurs et d’accéder à leurs données confidentielles, » déclare Oded Vanunu, head of products vulnerability research chez Check Point. « Les utilisateurs doivent prendre conscience des risques liés à la sécurité et la confidentialité lorsqu’ils utilisent leurs objets connectés, et il est essentiel que les fabricants se concentrent sur la protection des appareils intelligents contre les attaques, en mettant en place une sécurité robuste lors de la conception des logiciels et des appareils. »

Les vulnérabilités de l’application mobile SmartThinQ ont permis aux chercheurs de Check Point de créer un faux compte LG, puis de l’utiliser pour prendre le contrôle du compte LG légitime d’un utilisateur, et contrôler à distance ses appareils LG intelligents. Check Point a communiqué la vulnérabilité à LG le 31 juillet 2017, conformément à sa politique de communication responsable. LG a corrigé les problèmes signalés dans l’application SmartThinQ fin septembre. « Heureusement, LG a fourni un correctif de qualité pour empêcher l’exploitation des vulnérabilités dans son application et ses appareils SmartThinQ, » ajoute Oded Vanunu.

Correction et communication

« Dans le cadre de la mission de LG Electronics d’améliorer la vie des consommateurs dans le monde entier, nous élargissons notre gamme d’appareils ménagers intelligents de nouvelle génération, tout en privilégiant le développement de logiciels sûrs et fiables, » déclare Koonseok Lee, Manager of Smart Development Team, Smart Solution BD, chez LG Electronics. « En août, LG Electronics a fait équipe avec Check Point Software Technologies pour lancer un processus avancé de détection des problèmes de sécurité, et a immédiatement commencé à corriger les programmes. Le 29 septembre, le système de sécurité utilisait la version mise à jour 1.9.20 sans aucun problème. LG Electronics prévoit de continuer à renforcer ses systèmes de sécurité logicielle, et travailler avec des fournisseurs de solutions de cybersécurité tels que Check Point pour protéger les objets connectés et les rendre encore plus pratiques. »

Pour protéger leurs appareils, les utilisateurs de l’application mobile et des appareils LG SmartThinQ doivent s’assurer de disposer des toutes dernières versions logicielles sur le site web de LG. Check Point conseille également aux consommateurs de prendre les mesures suivantes pour protéger leurs appareils intelligents et leurs réseaux Wifi personnels contre les intrusions et la prise de contrôle à distance.

Mise à jour

Mettre à jour l’application LG SmartThinQ vers la dernière version (V1.9.23). Vous pouvez effectuer la mise à jour de l’application via Google Play Store, Apple App Store ou via les paramètres de l’application LG SmartThinQ. Mettre à jour les appareils physiques vers la dernière version. Vous pouvez le faire en cliquant sur le produit dans le tableau de bord de l’application smartThinQ (un message contextuel vous prévient si une mise à jour est disponible)

La gamme d’appareils intelligents et de solutions de sécurité SmartThinQ de LG permet aux utilisateurs de surveiller et de gérer leur domicile depuis un smartphone. Les ventes du robot aspirateur Hom-Bot ont dépassé 400 000 unités durant la première moitié de 2016. En 2016, 80 millions d’appareils intelligents pour la maison ont été expédiés dans le monde entier, soit une augmentation de 64 % par rapport à 2015.

Java est dangereux selon une nouvelle étude

Chaque jour, des millions d’utilisateurs ont recours aux applications Java sans être conscients que 88% d’entre elles sont vulnérables aux cyberattaques !

Vous utilisez java ? Êtes-vous comme 28% des entreprises qui ont mis en place une stratégie de supervision des failles de sécurité efficace pour faire face à des attaques de grande ampleur ? CA Technologies a présenté les résultats de sa derniére étude baptisée « Rapport sur la Sécurité des Logiciels en 2017 ». Une étude réalisée par Veracode, sa filiale spécialisée dans la sécurisation des logiciels.

Ce rapport est une analyse complète de données collectées auprès de plus de 1 400 entreprises en matière de sécurité des applications. Les conclusions de l’étude sont inquiétantes en ce qui concerne les délais de correction des vulnérabilités, les pourcentages d’applications présentant des failles et les risques mniprésents liés à l’utilisation de composants open source vulnérables.

A une époque où les cyberattaques sont devenues monnaie courante (vol de données sensibles, piratage industriel, ransomware, … etc.), l’analyse fournie par Veracode démontre que, sur le terrain, les principes basiques de sécurité ne sont pas respectés. Il est donc urgent que les entreprises aient consciences des mesures nécessaires pour hausser leur niveau de sécurité, face à des hackers dont la force de frappe n’est plus à démontrer.

88% des applications Java seraient dangereuses

Chris Wysopal, Directeur Technique de CA Veracode, explique : « En raison de l’utilisation généralisée de composants exogènes par les développeurs pour coder, une seule vulnérabilité peut suffire pour mettre en danger des milliers d’applications différentes. » 88% des applications Java contiendraient au moins un composant les exposant à des attaques de grande ampleur. Tout ceci est en partie dû au fait que moins de 28% des entreprises mènent régulièrement des analyses pour analyser la fiabilité des composants d’une application.

Outre des informations concernant la menace posée par l’utilisation de composants à risque, ce rapport met également en lumière d’autres enseignements comme le fait que 77% des applications présentent au moins une faille dès la première analyse. Ce nombre progresse à un rythme alarmant pour les applications qui échappent à un test avant leur mise en production. Les institutions gouvernementales continuent à se montrer les moins performantes. Seules 24,7% d’entre elles réussissent tous les scans de sécurité applicative. Par ailleurs, elles présentent le plus de failles exploitables, par exemple par cross-site scripting (49%) ou encore par injection SQL (32%). Deux secteurs enregistrent de légères progressions entre la première et la dernière analyse des vulnérabilités de leurs applications : la santé affiche un taux de réussite au scan de sécurité de 27,6%, puis de 30,2 % ; et la grande distribution : 26,2 % puis 28,5 %.

Les raisons de ces failles majeures

Au cours des 12 derniers mois, plusieurs failles majeures au sein des applications Java ont été provoquées par des vulnérabilités de composants logiciels, qu’ils soient d’origine open source ou de suites commerciales. « Struts-Shock », une faille révélée en mars 2017, en est une illustration. Selon les résultats des analyses, plusieurs semaines après l’attaque initiale, 68% des applications Java s’appuyant sur la bibliothèque Apache Struts 2 utilisaient toujours une version à risque du composant.

Cette vulnérabilité permettait d’exécuter du code à distance grâce à l’injection de commandes, et quelque 35 millions de sites étaient concernés. En exploitant cette faille, les cybercriminels ont pu pirater les applications de nombreuses victimes, dont l’Agence du Revenu du Canada et l’Université du Delaware.

Le rapport révèle également qu’environ 53,3 % des applications Java s’appuient sur une version vulnérable de la bibliothèque Commons Collections ; un chiffre identique aux résultats trouvés en 2016. L’utilisation de composants tiers pour le développement d’applications est courant, car il permet aux développeurs de réutiliser du code fonctionnel et d’accélérer la conception de logiciels. Des études ont montré que les composants open source pouvaient même constituer jusqu’à 75% du code d’un logiciel.

Industrialisation des cyberattaques : une réalité méconnue

Pour Chris Wysopal, les équipes de développement ne cesseront pas d’utiliser de tels composants, et il n’y a pas de raison qu’elles le fassent. Cependant, en cas de vulnérabilités, le temps presse. Les composants tiers et open source ne sont pas forcément moins sécurisés que du code développé en interne. Il est donc important de conserver un inventaire de leurs versions à jour. En effet, un grand nombre de failles sont le résultat de composants vulnérables. Et à moins que les entreprises ne prennent cette menace plus sérieusement et s’appuient sur des outils adaptés pour superviser leur utilisation, le problème ne peut qu’empirer.

L’utilisation de composants à risque fait partie des tendances les plus marquantes de ce rapport. L’ambiguïté réside dans le fait que bon nombre d’entreprises donnent la priorité à la gestion des vulnérabilités les plus dangereuses sans pour autant résoudre les problèmes au niveau du développement de leurs applications de façon efficace. Même les failles les plus graves nécessitent un temps considérable pour être corrigées. Seules 22 % des failles les plus sévères sont corrigées sous 30 jours et la plupart des criminels en profitent dès leur identification. Les pirates ont donc largement assez de temps pour infiltrer un réseau donné et occasionner des dégâts parfois irréversibles.

Le rapport donne 5 conseils à suivre

Tester le plus tôt possible dans le cycle de développement et le plus souvent possible ;
Donner aux développeurs les informations et les ressources dont ils ont besoin, notamment pour leur formation continue et les procédures de remédiation ;
Respecter les procédures de remédiations scrupuleusement et immédiatement après avoir découvert les vulnérabilités ;
Identifier et documenter les versions de vos composants logiciels, en limitant l’utilisation de composants à risques ;
Cibler en priorité les applications critiques et les vulnérabilités les plus virulentes lors des mesures de remédiation. Dans ces phases de crises, c’est souvent la seule possibilité en fonction de vos ressources.

En conclusion, il est urgent de réagir et d’agir rapidement, faute de quoi les entreprises, tout comme les organismes publics, verront leur notoriété mise à mal et perdront la confiance de leurs clients et utilisateurs. En laissant la porte ouverte à la cybercriminalité, elles ne feront qu’encourager des pratiques aussi nuisibles que dangereuses, aujourd’hui le danger ne vient plus de pirates isolés mais de réseaux organisés à l’échelle mondiale, à l’affût de la moindre faille de sécurité.

Cybercriminalité 2017 : personne n’est épargné

Cybercriminalité : 6 mois après la publication de ses prédictions pour l’année 2017, ESET® revient sur les tendances essentielles. La multiplication des attaques sur mobiles et IoT, la prise de contrôle des infrastructures critiques, la protection de la vie privée des utilisateurs, les cybermenaces sur le secteur de la santé et l’élargissement des cyberattaques aux gamers. En voici un extrait.

Cybercriminalité et mobiles ! Sur la plateforme Android, de janvier à mai 2017, 255 failles de sécurité ont été découvertes. Il s’agit de près de la moitié du nombre total de failles de l’année 2016. Pour les codes malicieux, 300 nouveaux échantillons de malwares Android sont découverts en moyenne chaque mois […]. De plus, 224 failles de sécurité ont été signalées en mai 2017 sur la plateforme iOS, soit 63 de plus qu’en 2016. Parmi elles, 14% sont considérées comme critiques.

Les infrastructures critiques de type SCADA

Cybercriminalité et l’augmentation et la sophistication d’attaques sur des infrastructures critiques. Le malware Industroyer découvert par ESET au mois de juin en est un parfait exemple. […] ESET précise que les infrastructures critiques ne se limitent pas aux réseaux électriques. À l’ère du numérique, elles englobent de plus en plus les systèmes d’ingénierie tels que les chaînes d’approvisionnement et Internet lui-même.

Protéger la vie privée des utilisateurs, un enjeu mondial

2018 protègera davantage les données des utilisateurs. Grâce au RGPD (GDPR en anglais), ils pourront jouir de leur droit à l’oubli et supprimer/gérer les informations les concernant. Parallèlement, la Chine a également adopté une nouvelle loi […]. Ainsi, de nombreux efforts sont faits à l’échelle internationale afin de légiférer les droits des utilisateurs concernant leur vie privée.

La santé, secteur cible numéro 1

La transformation digitale du secteur de la santé attiret les cybercriminels. Doit-on s’inquiéter du traitement de nos données par les professionnels de santé ? […] En 2017, certains hôpitaux européens notamment du Royaume-Uni (dont 48 services de santé publics) ont dû suspendre leurs services et quelques dispositifs médicaux suite à l’infection de leurs systèmes par des malwares.

L’industrie du jeu vidéo

Les ressources, informations et profils des joueurs sont devenus de plus en plus précieux. Outre les trafics internationaux de comptes volés appartenant à des joueurs et l’obtention de monnaie virtuelle de manière frauduleuse […] ESET a découvert un nouveau type de ransomware, le rensenware : au lieu d’exiger une rançon financière pour récupérer les fichiers chiffrés, il demande à la victime de jouer à un jeu vidéo japonais jusqu’à obtenir un score élevé, le niveau « lunatic ».

Microsoft corrige 94 vulnérabilités via une mise à jour massive

Microsoft vient de publier les patches pour résoudre 94 vulnérabilités, dont 27 corrigent des problèmes d’exécution de code à distance (RCE) donnant à l’attaquant le contrôle à distance des machines ciblées. Il s’agit d’une mise à jour massive qui résout deux fois plus de vulnérabilités qu’au cours des deux derniers mois.

La priorité absolue va à la vulnérabilité CVE-2017-8543 qui, selon Microsoft, est actuellement exploitée en mode aveugle. Les attaquants peuvent contrôler totalement l’ordinateur ciblé en envoyant une requête SMB au service de recherche Windows. Sont concernés : Windows Server 2016, 2012, 2008 ainsi que des systèmes bureautiques comme Windows 10, 7 et 8.1. Cette vulnérabilité étant actuellement utilisée pour mener des attaques, nous recommandons aux entreprises d’appliquer les patches dès que possible. Autre vulnérabilité en cours d’exploitation, CVE-2017-8464 elle permet de prendre le plein contrôle d’une machine par le biais d’une exécution de code à distance via l’icône de raccourci LNK (Windows).

Microsoft a également publié l’avis de sécurité 4025685 qui concerne aussi des plateformes plus anciennes en raison d’un risque d’exploitation élevé.

Autre priorité élevée, CVE-2017-8527, la vulnérabilité qui affecte le moteur de rendu graphique de Windows et déclenchée lors de la consultation d’un site Web pirate conçu à l’aide de polices malveillantes. Similaires au problème de police évoqué ci-dessus, les vulnérabilités CVE-2017-8528 et CVE-2017-0283 peuvent être déclenchées lorsque des utilisateurs consultent du texte Unicode encodé dans un but malveillant. Les deux problèmes entraînent une prise de contrôle complète de la machine ciblée.

Il est conseillé aux entreprises qui utilisent Outlook de corriger CVE-2017-8507, l’une des vulnérabilités permettant d’envoyer des emails malveillants et de prendre le contrôle complet d’un système lorsque ces emails sont consultés depuis Outlook. Les vulnérabilités Office CVE-2017-0260 et CVE-2017-8506 peuvent être déclenchées suite à l’ouverture de documents Office malveillants. Elles doivent donc être corrigées dès que possible car Office est un vecteur assez simple à exploiter pour lancer des attaques de type ingénierie sociale.

Les patches pour Microsoft Edge et IE résolvent de nombreux problèmes d’exécution de code à distance (RCE) tandis que les vulnérabilités CVE-2017-8498, CVE-2017-8530 et CVE-2017-8523 revêtent une importance toute particulière car elles ont été divulguées publiquement mais aucune attaque n’a encore été observée à ce jour. Parmi les autres problèmes d’exécution de code à distance résolus par la mise à jour de juin citons les vulnérabilités CVE-2017-0291 et CVE-2017-0292 PDF pour Windows.

En résumé, nous avons affaire à une mise à jour de sécurité importante et qui résout un nombre deux fois plus élevé de vulnérabilités qu’au cours des deux derniers mois. La vulnérabilité SMB CVE-2017-8543 activement exploitée ainsi que d’autres problèmes affectant les polices, Outlook, Office, Edge et IE vont pleinement occuper les administrateurs système et les équipes de sécurité. (Publié par amolsarwate dans The Laws of Vulnerabilities)

Pirater une voiture connectée : Bosch corrige une faille dans son application mobile

Pirater une voiture connectée! Une faille dans l’outil Drivelog Connect de Bosch permettait de prendre la main sur une voiture connectée et d’arrêter son moteur, alors qu’elle était en marche.

Arrêter une voiture en marche ? Pirater une voiture connectée ? un fantasme informatique ? Le groupe de cyber-recherche Israélien Argus a détecté des lacunes de sécurité dans le dongle Bosch Drivelog Connector et dans son processus d’authentification utilisant l’application Drivelog Connect. Des vulnérabilités qui ont permis aux hackers de prendre le contrôle d’une voiture connectée par le Bluetooth. Une prise de contrôle des systèmes de véhicule essentiels à la sécurité via un dongle Bosch Drivelog Connector installé dans le véhicule.

Une vulnérabilité identifiée dans le processus d’authentification entre le dongle et l’application de smartphone Drivelog Connect a permis de découvrir le code de sécurité en quelques minutes et de communiquer avec le dongle à l’aide d’un appareil Bluetooth standard, tel qu’un smartphone ou un ordinateur portable. Après avoir accédé au canal de communications, il a été facile de reproduire la structure de commande et injecter des messages malicieux dans le réseau embarqué du véhicule.

Pirater une voiture connectée avec un smartphone

En contournant le filtre de messages sécurisé qui était conçu pour autoriser uniquement des messages spécifiques, ces vulnérabilités ont permis de prendre le contrôle d’une voiture en marche, ce qui a été démontré en arrêtant le moteur à distance. Une description technique complète de l’attaque est publiée dans le blog d’Argus. L’équipe d’intervention en cas d’incident de sécurité des produits (Product Security Incident Response Team, PSIRT) de Bosch a agi de manière décisive et immédiate pour éliminer ces vulnérabilités.

Il est important de noter que l’évolutivité d’une attaque malicieuse potentielle est limitée par le fait qu’une telle attaque requiert une proximité physique au dongle. Autrement dit, le dispositif attaquant doit être dans le rayon Bluetooth du véhicule. Qui plus est, une attaque initiale requiert le crack du code PIN pour un dongle donné et l’envoi d’un message CAN malicieux adapté aux contraintes du dongle et du véhicule. Un travail supplémentaire est également réalisé pour limiter encore plus la possibilité d’envoyer des messages CAN non désirés et sera déployé avec d’autres améliorations plus tard dans l’année.

Fleercivet : Nouvelle attaque contre les utilisateurs de Google Chrome

Fleercivet – Des chercheurs ont découvert une nouvelle attaque ciblant les utilisateurs de Google Chrome. Cette attaque incite les utilisateurs à télécharger un malware via des injections sélectives sur des sites web créant des problèmes fictifs et proposant de fausses solutions pour les résoudre. Les cibles de ces attaques se trouvent au quatre coins du globe et la méthode d’infection combine les sites Web compromis, le ciblage par navigateur et l’ingénierie sociale pour tromper les utilisateurs.

Le site ZATAZ.COM annonce ce mercredi 18 janvier le top 5 des failles dans les navigateurs en 2016. Au sommet des vulnérabilités révélées l’année dernière, Chrome arrivait en tête.

Des chercheurs de Proofpoint viennent de mettre la main sur un nouveau cas. Cette nouvelle voie d’infection est l’évolution la plus récente de la chaîne ElTest, une chaîne d’infection bien connue qui repose généralement sur des sites web compromis pour diriger les utilisateurs vers des pages hébergeant des exploit kits.

L’infection est simple : le script est inséré dans une page web et réécrit le site web compromis sur le navigateur d’une victime potentielle pour rendre la page illisible, créant un faux problème à résoudre par l’utilisateur.

L’utilisateur est averti via une fenêtre modale fournissant une « solution » : dans le cas présent, l’installation d’un faux pack de polices mis à jour qui est en fait la charge utile d’un malware. En cas d’infection, l’ordinateur commencera à naviguer seul en arrière-plan.

Cette campagne a commencé le 10 décembre 2016. Depuis cette date, l’exécutable téléchargé « Chrome_Font.exe » est en fait un type de malware par fraude publicitaire appelé Fleercivet.

Patch Tuesday Juin 2016

L’analyse du Patch Tuesday juin contient une menace 0-Day connue sur Flash, qui est actuellement en cours d’exploitation à l’aveugle. Le reste est plutôt classique avec 16 bulletins de Microsoft pour corriger plus de 40 vulnérabilités pour le mois de juin.

Le Patch Tuesday juin 2016 arrive avec un cortège de 16 bulletins publiés par Microsoft pour résoudre plus de 40 vulnérabilités (CVE) différentes. Cela porte à 81 le nombre de bulletins pour les 6 premiers mois, ce qui laisse augurer plus de 160 bulletins d’ici fin 2016, un nouveau record pour la dernière décennie en termes de correctifs.

Votre attention doit se porter en priorité sur Adobe Flash. En effet, Adobe a reconnu qu’une vulnérabilité (CVE-2016-4171) au sein du lecteur Flash actuel est en cours d’exploitation en aveugle, si bien que l’éditeur a reporté le patch mensuel pour Adobe Flash. Dans son avis de sécurité APSA16-03. Adobe promet ce patch pour d’ici la fin de la semaine. Surveillez attentivement sa diffusion et déployez-le dès que possible. Si l’outil EMET est installé sur vos systèmes, vous êtes protégés. Pour information, c’est le troisième mois d’affilée qu’une faille 0-Day est découverte dans Flash, ce qui en fait le logiciel certainement le plus ciblé sur les points d’extrémité de votre entreprise.

Ce mois-ci, un ensemble de bulletins à la fois pour les serveurs et les systèmes clients va occuper cette semaine toute l’équipe IT qui devra sécuriser les systèmes de l’entreprise.

Vulnérabilité critique

La vulnérabilité la plus intéressante côté serveur est résolue dans le bulletin MS16-071. Ce dernier corrige une vulnérabilité critique unique sur le serveur DNS de Microsoft. En cas d’exploitation réussie, l’attaquant déclenche une exécution de code à distance (RCE) sur le serveur, ce qui est extrêmement fâcheux pour un service aussi critique que DNS. Les entreprises qui exécutent leur serveur DNS sur la même machine que leur serveur Active Directory doivent être doublement conscientes du danger que représente cette vulnérabilité.

Côté client, la vulnérabilité la plus importante est résolue dans le bulletin MS16-070 Elle corrige plusieurs problèmes dans Microsoft Office. Principale vulnérabilité associée au format Microsoft Word RTF, CVE-2016-0025 déclenche une exécution RCE au profit de l’attaquant. Le format RTF pouvant être utilisé pour attaquer via le volet d’aperçu d’Outlook, la faille peut être déclenchée à l’aide d’un simple email et sans interaction avec l’utilisateur.

Côté navigateur Web, les bulletins MS16-063 pour Internet Explorer, MS16-068 pour Edge et MS16-069 pour Javascript sur Windows Vista traitent plusieurs vulnérabilités RCE critiques qui sont exploitables lors d’une simple navigation sur le Web. Ces vulnérabilités constituent un vecteur d’attaque privilégié pour les cybercriminels et nous vous recommandons de les corriger dans les 7 prochains jours.

Les autres vulnérabilités concernées par ce Patch Tuesday juin sont toutes classées comme importantes. Elles sont généralement exploitées pour élever des privilèges une fois qu’un intrus est parvenu à exécuter du code sur la machine et sont donc associées avec une exécution de code à distance comme décrit ci-dessus. L’exception est MS16-076 qui résout une faille unique dans Windows Netlogon pouvant fournir une exécution RCE à l’attaquant. Sa gravité est moindre qu’une vulnérabilité RCE normale parce l’attaquant devra dans un premier temps prendre le contrôle du serveur Active Directory.

Deux autres vulnérabilités côté serveur dans le patch tuesday juin

Une élévation de privilèges sur le composant du serveur SMB résolue dans le bulletin MS16-075

Une faille dans Microsoft Exchange résolue dans le bulletin MS16-079 entraînant aussi une élévation de privilèges, certains étant liés au patch Oracle dans la bibliothèque Outside-in.

En résumé, il s’agit d’un Patch Tuesday relativement classique mais avec une menace 0-Day connue qui nécessite de surveiller impérativement la publication de la prochaine mise à jour de Flash. Corrigez les autres problèmes en fonction de vos priorités habituelles, mais faites particulièrement attention à la vulnérabilité qui affecte le serveur DNS et qui va forcément susciter des comportements indésirables. (Wolfgang Kandek, CTO de Qualys).

Panama Papers : le résultat d’une sécurité informatique négligée

Sécurité informatique négligée – Le monde financier, politique et juridique a été bouleversé par les Panama Papers. Mais comment a-t-il été possible de voler 2,6 To de données appartenant à Mossack Fonseca ?

Au delà de l’affaire fiscale, politiciens, industriels et autres personnalités auraient utilisé des entreprises offshore pour réaliser de l’optimisation, Mossack Fonseca est aussi une affaire de sécurité informatique ! Même si nous n’avons encore aucune certitude sur la manière dont la fuite s’est précisément produite, c’est tout de même 2,6 To de données qui ont été volées chez Mossack Fonseca. Le cabinet-conseil juridique a déclaré que les données ont été volées à partir d’un serveur email attaqué, sans donner davantage de détails.

Plusieurs experts se sont penchés sur la question. Regardons quelques dérapages de cette sécurité informatique négligée :
Mossack Fonseca utilise WordPress pour son site internet. Comme nous le savons, il est important de mettre à jour les sites internet WordPress régulièrement à cause des failles qui ressortent très souvent. La version utilisée mi-avril a été mise à jour la dernière fois il y a cinq mois.
Le serveur WordPress utilisait le même serveur que la base de  données contenant tous les fichiers client.
Le site internet de Mossack Fonseca utilise un plug-in WordPress propice aux fuites : Revolution Slider. Le plug-in a été attaqué régulièrement depuis 2014. Même sanction pour son application dédiée aux offres d’emploi. Une révélation de ZATAZ.
Les détails d’identification du serveur mail étaient stockés en texte dans un autre plug-in WordPress.
Il y avait un portail où les clients pouvaient s’identifier. Une version de Drupal propice aux fuites était utilisée à ces fins et contenait 25 vulnérabilités différentes. Drupal n’a pas été mis à jour depuis 2013.
Le serveur email de Mossack Fonseca n’a pas été mis à jour depuis 2009 et contenait par conséquence beaucoup de failles de sécurité.
Le protocole hasardeux SSL v2 était utilisé pour le portail client.
Le site était vulnérable aux injections SQL.
Les mails n’étaient pas chiffrés.
Différents experts émettent également l’hypothèse qu’un espionnage interne pourrait être à l’origine de la fuite.

Même s’il est difficile de savoir si une ou plusieurs de ces failles ont été utilisées dans l’attaque, il parait évident que la sécurisation des informations du cabinet de conseil était trop faible. Mais le vol de données est un symptôme qui est présent dans tous les secteurs. D’une manière générale, la sécurité de l’information et l’informatique est bien souvent le parent pauvre des entreprises. Les directives de protection des données de la commission européenne qui vont rendre illégales l’attitude laxiste face à la sécurité des informations, ne peut qu’être bénéfiques. Même si l’on peut craindre qu’il n’y ait aucune action des entreprises jusqu’à ce que tombent les premières amendes.

BYOD au 0Day : sécurité, une année bissextile à l’autre

Vous avez peut-être remarqué que le 29 février figurait dans notre calendrier, cette année : 2016 est en effet une année bissextile ! En matière de cybersécurité, beaucoup de choses ont changé, comme l’arrivée du BYOD, au cours des quatre dernières années. Voici quatre évolutions majeures intervenues depuis 2012, soit une moyenne d’une par an.

Sécurité du cloud : de l’adoption à la redéfinition des frontières
2012 : les experts prévoyaient une hausse de l’adoption de solutions de sécurité des données dans le cloud ; cette hausse était censée affecter l’approche des entreprises en la matière, ainsi que les modes de fourniture des éditeurs. Le cloud hybride commençait à émerger en raison de ses avantages en matière d’agilité et de sécurité. En outre, suite à l’explosion en 2011 des APT (menaces persistantes avancées) à l’encontre de grandes sociétés ou d’administrations publiques, on s’attendait à une recrudescence de ces attaques ciblées en 2012.

2016 : entre l’invalidation de l’ancien cadre Safe Harbor et la création du nouveau cadre baptisé E.U.-U.S. Privacy Shield, les réglementations en matière de résidence et de souveraineté sur les données ont été des sujets de conversations majeurs. Et à la suite de la révélation au grand jour d’affaires de surveillance/d’espionnage, des législations de plus en plus rigoureuses sont à prévoir. En outre, avec le développement des nouvelles technologies et l’évolution des solutions de sécurisation des applications dans le CLOUD (CASB), les frontières entre les applications et processus opérationnels compatibles avec le cloud et les autres feront l’objet d’une nouvelle délimitation. Les entreprises utiliseront plus volontiers le cloud là où cela aurait été considéré comme inconcevable il y a quelques années.

Le débat sur la cybersécurité à Washington
2012 : le projet de loi Cybersecurity Act de 2012, soit la législation la plus complète en la matière à l’époque, est rejeté par le Sénat à l’issue d’un vote à 52 voix contre 46. À ce moment, nombreux sont ceux qui pensent que ce rejet empêchera l’adoption de la moindre législation en matière de cybersécurité pour le reste de l’année, voire pour les années à venir.

2016 : nous sommes maintenant en 2016, et l’atmosphère à Washington est clairement différente. En octobre 2015, le Sénat a adopté à 74 voix contre 21 le projet de loi sur le partage d’information de sécurité informatique. De plus, en 2016, la Maison Blanche a dévoilé un plan d’actions national en matière de cybersécurité (CNAP) afin de renforcer les systèmes de protection numérique des États-Unis.

Des failles de plus en plus grandes   
2012 : cette année-là, de très grandes entreprises ont été victimes de piratages affectant des millions de personnes. Des enseignes commerciales pour le grand public et de grandes sociétés de cartes de crédit ont connu des fuites de données qui ont donné le ton pour l’avenir. À cette époque, les pirates ciblaient principalement les informations relatives aux cartes de crédit, qu’ils obtenaient et revendaient ensuite sur le marché noir.

2016 : en quatre ans, les attaques ont considérablement évoluées. Les secteurs des services financiers et de santé sont désormais durement touchés. En outre, les types d’informations dérobées par les pirates ont également changé. Les données des dossiers médicaux ont une durée de vie largement supérieure et peuvent être utilisées pour des usurpations d’identité. Contrairement aux données financières, qui deviennent inexploitables une fois que la victime s’aperçoit de la fraude et fait opposition sur sa carte, un numéro de sécurité sociale peut difficilement être changé, tandis que des dossiers médicaux et pharmaceutiques sont permanents. Il existe également un marché important pour la fraude et l’arnaque à l’assurance santé, une opportunité bien cernée par les pirates.

Sécurité du BYOD vs. sécurité de l’IdO
2012 : il y a quatre ans, le BYOD devenait sans cesse plus populaire sur le lieu de travail et connaissait son plus bel essor. À l’époque, les acteurs du secteur étaient obsédés par les problèmes de compatibilité que provoquerait cette tendance croissante, ainsi que par les risques de sécurité liés au fait que des employés accèdent à des données professionnelles privées sur leurs appareils personnels.

2016 : bien que le BYOD suscite toujours plus d’inquiétudes sur le plan de la sécurité, les experts prêtent davantage attention à la recrudescence des attaques par des machines « zombies ». Le cabinet de recherche Gartner prévoit que 6,8 milliards d’appareils connectés seront utilisés en 2016, soit une hausse de 30 % par rapport à 2015. Le nombre important d’appareils connectés, ou le phénomène de l’« Internet des Objets », représente une opportunité sans précédent pour les pirates, et beaucoup pensent que le problème va s’aggraver en raison de l’exposition croissante des consommateurs.

eBay : une inquiétante faille révélée

EBay alerté au sujet d’une vulnérabilité de sa plateforme de vente en ligne qui permet à des cybercriminels de diffuser des campagnes de phishing et des logiciels malveillants.

eBay, le géant de la vente aux enchères et du commerce électronique en ligne, possède des bureaux dans plus de 30 pays et plus de 150 millions d’utilisateurs actifs dans le monde. L’entreprise ayant une clientèle importante, il n’est donc pas surprenant qu’elle soit la cible de nombreuses cyberattaques.

Check Point, éditeur de solution de sécurité informatique, a découvert une grave vulnérabilité dans la plateforme de vente en ligne d’eBay. Cette vulnérabilité permet à un agresseur de contourner la validation de code d’eBay et de contrôler le code vulnérable à distance pour exécuter du code JavaScript malveillant auprès d’utilisateurs ciblés. Sans correction de cette faille, les clients d’eBay continueront d’être potentiellement exposés à des attaques de phishing et de vol de données.

Un agresseur pourrait cibler les utilisateurs d’eBay en leur envoyant une page légitime contenant du code malveillant. Lors de l’ouverture de la page, le code serait alors exécuté par le navigateur de l’utilisateur ou une application mobile, conduisant à plusieurs scénarios inquiétants allant du phishing jusqu’au téléchargement binaire.

Après avoir découvert la vulnérabilité, Check Point en a communiqué les détails à eBay le 15 décembre 2015. Cependant, le 16 janvier 2016, eBay a déclaré n’avoir prévu aucune correction de la vulnérabilité. La démonstration de la méthode d’exploitation est encore disponible en ligne.

Découverte de la vulnérabilité

Roman Zaikin, chercheur de Check Point, a récemment découvert une vulnérabilité qui permet à des pirates d’exécuter du code malveillant sur les appareils des utilisateurs d’eBay, à l’aide d’une technique non standard appelée « JSF**k ». Cette vulnérabilité permettrait à des cybercriminels d’utiliser eBay comme plateforme de phishing et de diffusion de logiciels malveillants.

Pour exploiter cette vulnérabilité, un agresseur a simplement besoin de créer une boutique eBay en ligne, et publier une description malveillante d’un article dans les détails de sa boutique. eBay empêche les utilisateurs d’inclure des scripts ou des iFrames en filtrant les balises HTML. Cependant, grâce à JSF**k, l’agresseur peut créer un code qui va charger du code JS supplémentaire depuis son serveur. Cela lui permet d’insérer du JavaScript qu’il peut contrôler et ajuster à distance, par exemple, pour adapter son attaque à un navigateur différent.

eBay n’effectue qu’une simple vérification, et ne supprime que les caractères alphanumériques des balises de script. La technique JSF**k permet aux agresseurs de contourner cette protection en utilisant un nombre très limité de caractères.

Comme on peut le voir, le message qui apparaît sur l’application eBay (plus précisément dans la boutique de l’agresseur sur le site eBay) incite l’utilisateur non averti à télécharger une nouvelle application mobile eBay en proposant une remise.

L’utilisateur qui appuie sur le bouton « Télécharger », téléchargera à son insu une application malveillante sur son appareil mobile.

« La méthode d’attaque fournit aux cybercriminels un moyen très facile de cibler les utilisateurs en leur envoyant un lien vers un produit très attrayant pour exécuter l’attaque. La principale menace est la diffusion de logiciels malveillants et le vol de données privées. Un agresseur pourrait également proposer une méthode de connexion alternative via Gmail ou Facebook pour détourner des comptes utilisateurs, » précise Oded Vanunu, responsable d’un groupe de recherche chez Check Point. « Check Point reste à l’affût des vulnérabilités dans les applications et les plateformes Internet courantes. En communiquant les menaces au fur et à mesure de leur découverte, nous protégeons l’avenir. »